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Rechercher : Sean Scully

  • Château La Coste

    En 2004, naît l’idée d’un projet unique liant art, architecture et vin sur les terres du Château La Coste. Artistes et architectes ont été invités à visiter le domaine et à s’imprégner de la beauté de ses paysages avant de choisir librement l’emplacement qui accueillerait leur création. Depuis juin 2011, Château La Coste vous invite à découvrir au rythme d’une promenade à travers bois, collines, vignes et oliviers, les œuvres et installations d’artistes et architectes tels que : Tadao Ando, Louise Bourgeois, Alexander Calder, Frank O. Gehry, Liam Gillick, Andy Goldsworthy, Guggi, Paul Matisse, Tatsuo Miyajima, Larry Neufeld, Jean Nouvel, Jean-Michel Othoniel, Jean Prouvé, Sean Scully, Richard Serra, Tom Shannon, Michael Stipe, Hiroshi Sugimoto, Tunga, Franz West.

    actes-sud.fr/catalogue/architecture-et-urbanisme/chateau-la-coste

  • L'Oeil N°669

    L'OeilJuin 2014

    Fête Ce qui devait être « l’occasion d’une fête inouïe » s’est transformé en l’espace de quelques jours, selon les mots de Claude Picasso, fils de Pablo Picasso, en « Berezina ». C’est désormais acté : le Musée Picasso, fermé pour travaux, ne rouvrira pas ses portes au mois de juin, comme prévu. Sa réouverture est reportée au mois de septembre, « for now », raille le New York Times, « pour le moment ». Difficile de blâmer le journal américain, tant il s’agit, il est vrai, d’une histoire à rebondissements digne du Père Ubu. Après des articles à charge contre la directrice du musée, Anne Baldassari, que l’on dit autoritaire, on a appris, avec stupéfaction, que le musée ne rouvrirait pas à la date annoncée faute de gardiens, le ministère de la Culture n’ayant pas assuré leur recrutement dans les temps. Que nenni ! rétorque la Rue de Valois, où l’on préfère invoquer le retard de livraison du ...

    L'oeil en mouvement
  • 2003-2014:LORAND HEGYI, DIRECTEUR GÉNÉRAL DU MUSÉE

    Lorand HegyiEn juillet 2003, Lorand Hegyi, historien d'art d'origine hongroise précédemment directeur du Kunstmuseum de Vienne - Fondation Ludwig, est nommé Directeur général du musée.


    UNE PROGRAMMATION TOURNÉE VERS L'ART CONTEMPORAIN ET LES ARTISTES VIVANTS

    Lorand Hegyi met en place une programmation plus tournée vers l'art contemporain et les artistes vivants, dans une optique résolument internationale. Il articule sa politique culturelle sur la création d'une nouvelle conscience culturelle et historique européenne dans laquelle les pays d'Europe centrale et orientale prennent toute leur dimension comme l'a montré l'exposition "Passage d'Europe" (mai-septembre 2004). Son ambition est de créer un véritable forum international pour l'art contemporain en favorisant les échanges entre artistes, la création de projets internationaux et l'activation de collaborations avec les institutions internationales.

    Lorand HEGYI, Directeur général du Musée.

    DEPUIS 2003, UNE POLITIQUE D'EXPOSITION DÉVELOPPÉE AUTOUR DE QUATRE POINTS 

    1/ DE GRANDES EXPOSITIONS THÉMATIQUES ANNUELLES

    Elles rassemblent des artistes internationaux de haut niveau, sur des sujets anthropologiques, socioculturels et "narratifs" reflétant l'actualité contemporaine :

     

    2010 : "Iles jamais trouvées"

    2009 : "L'attraction de l'espace, au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau"
    "Fragile, Terres d'empathie"

    2008 :  "Micro-narratives : tentation des petites réalités"

    2006 :  "ZERO"

    2005 :  "Domicile"

    2004 : "Passages d'Europe"

     

     


    2/ DES EXPOSITIONS INDIVIDUELLES

    Elles présentent le travail de grands artistes, "porte-parole" de notre époque et dont l'œuvre est déjà significative dans le monde de l'art contemporain :

     

    2013 : Tony CRAGG

    2013 : Barthélémy TOGUO : Talking To The Moon

     

    2012 : Jan FABRE, Les années de l'Heure Bleue - Dessins et sculptures 1977-1992

    2011 : Dennis OPPENHEIM

    2010 : Richard NONAS, "Shoots good, not straight"

    2009 : Pierre COULIBEUF : "Dans le labyrinthe"

    2008 : Anthony GORMLEY, "Between You and Me"
    Jean-Michel ALBEROLA : "La précision des terrains vagues (extension)"
    "Sean SCULLY, rétrospective"

    2007 : Georg BASELITZ : "Les tableaux russes"
    ORLAN : "Le récit"

    2006 : Roman OPALKA : "Octogone"

    2005 : "GILBERT and GEORGE"

    2004 : "Gloria FRIEDMANN"

     


    3/ LA PRÉSENTATION DE LA COLLECTION 

     

    Elle s'articule autour d'une rotation dynamique permettant de montrer les différents aspects de la collection, des dépôts et des donations 

    2013 :  "En connivence avec Charlotte Perriand" (design)

    2012-2013 : "Le cortège de l'art"

    2012 : "Monumental ?"

    2011 : Hommage à Vicky RÉMY, "Histoire de collections"

    2010 : "Consommables" (l'objet dans l'art moderne et contemporain)

    2009 : "La matière"

    2008 : "La figure humaine"

    2007 : "Le design à l'ère spatiale" (design)

    Mais aussi : La collection de la Caisse des Dépôts en 2006, "La photographie à l'épreuve", la collection Vicky Rémy et la collection Robelin en 2005, "Formes utiles - Les arts ménagers" en 2004.

     


    4/ L'ATTRACTIVITÉ DU TERRITOIRE

     

    2013 : NAVA Stéphanie, "Phantasma Speculari", quatrième prix des partenaires.

    2012 : MIN Jung-Yeon, "Demander le chemin à mes chaussures", troisième prix des partenaires.

    2011 : Anne Laure SACRISTE "Reverse island", deuxième prix des partenaires.

    2009 : Marina PEREZ SIMAO "Black birds", premier prix des partenaires.

    Depuis 2010 :
    Série "Local Line". Avec la série d'expositions Local Line débutée en février 2010, le Musée d'Art Moderne ouvre ses portes aux artistes qui travaillent sur le territoire stéphanois.
    L'ambition de cette démarche de valorisation, est de stimuler cette jeune création, par un jeu d'échanges, de rencontres, de confrontations, toujours enrichissant. Les artistes présentés dans Local Line bénéficient également du réseau de partenaires du musée pour exposer à l'étranger.

    Local Line 1 : Jeunes créateurs basés à Saint-Etienne
    Local Line 2 : Jeunes créateurs basés à Saint-Etienne
    Local Line 3 : Jeunes créateurs de Saint-Etienne et Belgrade
    Local Line 4 : Atelier BL119 et Emmanuel Louisgrand
    Local Line 5 : Jeunes créateurs basés à Saint-Etienne
    Local Line 6 : Formalisme, débats et oppositions
    Local Line 7 : Fondation Bullukian, Lyon, FRANCE (exposition "hors les murs")
    Local Line 8 : Jeunes créateurs basés à Saint-Etienne
    Local Line 9 : La Vîgie, Nîmes, FRANCE (exposition "hors les murs")
    Local Line 10 : Daejeon, COREE / Saint-Etienne (exposition "hors les murs")
    Local Line 11 : Sarajevo / Sing Sing
    Local Line 12 : Paysages contemporains, Musée de beaux-arts de et d'archéologie Joseph Déchelette, Roanne, FRANCE (exposition "hors les murs")
    Local Line 13 : L'atelier infini : Dessin, desseins
    Local Line 14 : Dreams & ruins, galerie d'art de Bosnie-Herzégovine, Sarajevo, BOSNIE-HERZEGOVINE
    Local Line 15 : Speculoos Nebuloos, académie royale des beaux-arts de Bruxelles, BELGIQUE

    > Local Line, effervescence de créateurs sur le territoire. A lire en ligne sur le site de Saint-Etienne Métropole !

    ECHO(s))), une église, une usine, un musée...
    Une exposition multi-sites : Musée d'art moderne, SAINT-ÉTIENNE / Église Le Corbusier, FIRMINY / Site Novaciéries, SAINT-CHAMOND

    Logo biennale d'art contemporain de Lyon 2013 - Resonance

     

     


    LA POLITIQUE D'ACQUISITION

    Il en est de même pour la politique d'acquisition qui va dans le sens du renforcement des ensembles existants prolongé par des achats de grands artistes contemporains (Gilbert and George, Giuseppe Penone, Bertrand Lavier, Jan Fabre) et l'ouverture aux artistes d'Europe centrale et orientale  (Karel Malich, Zdenek Sykora, Tamas Hencze, Jiri Kolar). La politique de la Ville de Saint-Etienne et de Saint-Etienne Métropole à l'égard du design a accéléré, depuis 2001, le développement d'une collection de design désormais reconnue comme l'une des plus importantes en France (900 pièces). En 2005, la donation d'une partie de la collection de la Caisse des Dépôts a largement contribué à compléter le fonds d'art français des années 1980.

    Claes Oldenburg et Cossje Van Bruggen, "From The Entropinc Library"

    2012 - Exposition des collections :
    Claes OLDENBURG et Coosje VAN BRUGGEN, "From the Entropic Library", 1989. Tissus, bois, métal, polystyrène expansé et mousse d'uréthane recouverts de résine époxy et de latex. 442 x 899 x 315 cm. © Claes Oldenburg, © Cossje Van Bruggen.

    Min Jung Yeon, "Jambes en l'air'

    2012 - L'attractivité du territoire
    MIN Jung-Yeon, "Jambes en l'air", 2012. Encre de chine, crayon de couleur sur papier. 32,6 x 32,6 cm. Galerie Maria Lund, Paris. © DR.

    Jzn Fabre, "Epées, croix et dagues III"

    2012 - Exposition individuelle :
    Jan FABRE, "Epées, croix et dagues III", 1989. Stylo à bille bleu Bic sur papier. 238 x 165 x 4 cm. Collection privée, Belgique. Photo : Pat Verbruggen. © Angelos bvba, Adagp, février 2012. 

    Dennins Oppenheim, "Splash buildings"

    2011 - Exposition individuelle :
    Dennis OPPENHEIM, "Splash Buildings", 2009. Acier galvanisé, tige d'acier, tige acrylique, globes, sphères, fibre de verre, attaches. Courtesy Dennis Oppenheim Studio, New York. © D. Oppenheim.


    Exposition "Iles jamais trouvées". Barthélémy Toguo, "Road to exile"


    2010 - Exposition thématique :
    "Iles jamais trouvées". Barthélémy TOGUO, "Road to exile", 2007. Installation : bois, tissu et bouteilles de vokda. Dimensions variables. Courtesy MAM Mario Mauroner Contemporary Art Vienna & Salzburg. © Adagp, novembre 2010.


    Anthony Gormley, "Critical Mass II"

    2008 - Exposition individuelle :
    Anthony GORMLEY, "Critical Mass II", 1995.
    Vue d'installation, octobre 2008.  © A. Gormley, Galerie T. Ropac (Paris/Salzbourg) et Jay Jopling / White Cube (Londres). © Photographie : Yves Bresson.

    http://www.mam-st-etienne.fr/index.php?rubrique=248

     

  • J'ai terminé ”Le poète” hier soir

    Le Poète par Connellyun classique que j'ai envie de relire, ramené des Quais du polar 2014 à Lyon


    Michael Connelly - Le poète.Sean, frère jumeau du journaliste Jack McEvoy, est retrouvé mort au volant de sa voiture de police. Le suicide ne fait aucun doute : Sean n'aurait pas supporté d'avoir échoué dans une enquête sur un crime sadique. Mais Jack n'y croit pas, et plusieurs indices demeurent inexpliqués. Le jour de sa mort, notamment, Sean devait voir un certain Rusher, qu'on n'a pas retrouvé... Jack rouvre le dossier. Il découvre que d'autres policiers se sont suicidés après avoir, eux aussi, échoué dans des enquêtes similaires. Une première conclusion s'impose : il y a eu meurtre et l'on a peut-être affaire à un tueur de flics particulièrement redoutable.

    http://www.decitre.fr/livres/le-poete-9782020345675.html

  • La 56e Biennale de Venise a fait un carton

     

    Pour marquer cette 56e Biennale de Venise dont la tonalité était déjà fortement politique, l'artiste suisse Christoph Büchel avait décidé de transformer une ravissante église de Venise, propriété privée fermée depuis 40 ans et laissée quasi à l'abandon, en une mosquée fonctionnelle et de défendre ainsi, au nom de l'art, les couleurs de la tolérance sous la bannière du pavillon islandais. Polémique sur la lagune! Photo M.M.

    Fréquentation record pour cette édition plus longue d'un mois. Le public n'a pas faibli depuis début mai pour découvrir, applaudir ou critiquer cet état des lieux de l'art contemporain en 2015.

     
     

    Tout l'art du monde sur la lagune! La 56e Biennale de Venise, présidée par Paolo Baratta, s'est achevée dimanche 22 novembre avec une série de chiffres positifs qui témoignent de l'engouement croissant du public pour l'art contemporain. Depuis début mai - fait historique, la Biennale a été avancée d'un mois pour cause d'Exposition Universelle à Milan- , ce rendez-vous majeur de l'art contemporain a attiré 500.875 visiteurs en sept mois, contre 475.000 visiteurs pour l'édition de 2013.

    À titre de comparaison, ils n'étaient que 196.000 en 1999, a souligné avec bonheur Paolo Baratta qui gère toutes les biennales (arts, architecture, cinéma) avec la carrure de l'ancien ministre qu'il fut. À noter aussi, monde plat d'internet oblige, qu'en plus des personnes en chair et en os, 1,493 million d'internautes ont exploré le site web de la Biennale, pourtant assez rude d'usage, soit un total de 8,575 millions de vues.

    Il faut ajouter à ce total déjà confortable les quelque 24.065 tout premiers visiteurs de la semaine de vernissage (+17,83% par rapport à 2013), dont 8100 journalistes accrédités (5450 de la presse internationale et 2650 de la presse italienne) et, désormais, les 2768 amateurs particulièrement décidés qui ont payé une «Biennale Card» pour accéder à cette semaine réservée aux professionnels de l'art. À noter que les jeunes et les étudiants ont représenté cette année 31% du total du public. Les étudiants venus en groupes décrypter et analyser la plus ancienne des biennales - cet état des lieux de l'art contemporain à un instant donné - en représentaient 14%.

    Public partagé pour transHumUs, les arbres qui dansaient tout seuls de l'artiste Céleste Boursier-Mougenot dans et devant le Pavillon Francia, jusque sous le perron du pavillon britannique. Les francophones ont souvent été plus sensibles que les Anglo-Saxons à cette poésie dépouillée et surnaturelle. Photo Courtesy de l'artiste et Galerie Xippas, Paris ; Paula Cooper Gallery, New York ; Galerie Mario Mazzoli, Berlin. Dessin: © Pauline Phelouzat 2015

    Public partagé pour transHumUs, les arbres qui dansaient tout seuls de l'artiste Céleste Boursier-Mougenot dans et devant le Pavillon Francia, jusque sous le perron du pavillon britannique. Les francophones ont souvent été plus sensibles que les Anglo-Saxons à cette poésie dépouillée et surnaturelle. Photo Courtesy de l'artiste et Galerie Xippas, Paris ; Paula Cooper Gallery, New York ; Galerie Mario Mazzoli, Berlin. Dessin: © Pauline Phelouzat 2015

    La moyenne par jour ouvrable est plus que dense avec 2899 visiteurs, même s'ils sont de plus en plus disséminés dans la cité lacustre, de la compétition officielle déjà très étoffée à la rituelle mise en abîme de l'art contemporain par le mariage avec les Anciens d'Axel Vervoordt au Palazzo Fortuny (splendide salle Anish Kapoor et Giacometti).

    Encore plus de bouchons cette année dans les vaporetti qui allaient de la place Saint-Marc et du Grand Canal aux Giardini. Les pavillons nationaux y avaient souvent les faveurs du public (57% de la billetterie), avec nombre de coups de cœur pour le Japon (naufrage rouge par Chiharu Shiota), la Suisse (transposition architecturale et sensuelle d'un Rothko par la jeune Pamela Rosenkranz), la Pologne (les deux artistes C.T. Jasper et Joanna Malinowska mêlaient opéra polonais et reportage dans un Haïti délavré avec Halka/Haiti 18°48'05N 72°23'01W ) ou l'Australie qui inaugurait son tout nouveau pavillon, cube noir signé de l'agence Denton Corker Marshall (Fiona Hall y réinventait les arts premiers de demain avec son installation digne d'une sorcière Entitled Wrong Way Time).

    Les femmes sculptées de Wangechi Mutu

    Même foule pressée et avide à l'Arsenal où se déployait le corps principal de All The World's Futures, l'exposition fort politique du commissaire d'origine nigériane, Okwui Enwezor (26% de la billetterie), critique, poète, historien de l'art classé n°24 par ArtReview dans sa liste des 100 personnalités les plus influentes de l'art en 2014 .

    Cet homme fort de la scène contemporaine internationale, dialecticien souriant et bel orateur formé aux États-Unis, a invité nombre d'artistes nés ou émanant du continent africain pour sa démonstration d'un monde artistique reflet des rapports de force et des conflits symboliques de l'histoire: des Camerounais Pascale Marthine Tayou et Barthélémy Toguo, tous les deux nés en 1967, à la belle Kenyane, Wangechi Mutu, qui était à l'honneur dès le mois de mai au tout nouveau Whitney Museum de New York. Une question culturelle et identitaire qu'il a souvent abordée lors de sa longue et brillante carrière et dont on attendait une sorte de révélation ultime à Venise.

    Révélation réussie avec le jeune artiste venu du Ghana, Ibrahim Mahama, dont l'installation sans fin en toiles de jute, Out of Bounds, 2015, rappelait de façon très concrète le poids de l'histoire coloniale et de ses commerces dans le long couloir de l'Arsenal qu'arpentent les festivaliers à longueur de visite.

    Le courage de Sarkis l'Arménien

    Confirmation bienvenue avec le Lion d'or d'honneur décerné au vétéran de la scène africaine, le Ghanéen El Anatsui, bien connu des collectionneurs français, du Centre Pompidou au Festival de Chaumont. Simple et chaleureux, soutenu par un petit groupe de fans spectaculaires comme leurs nattes et leurs rires, venus du Ghana, ce professeur était le seul coup de coeur unanime d'un palmarès assez politiquement correct: de l'artiste américaine Joan Jonas, reine conceptuelle et féministe, au pavillon de l'Arménie, œuvre collective parfaitement inaccessible sur son île de San Lazzaro degli Armeni pour qui n'avait pas son motoscafo personnel. Beaucoup auraient trouvé plus courageux de couronner Sarkis l'Arménien qui a mis toute sa poésie et sa profondeur pour oser représenter la Turquie en son pavillon officiel.

    La blanche Santa Maria della Misericordia abandonnée depuis 40 ans et transformée, le temps d'une œuvre d'art, en fausse mosquée par le pavillon islandais. Photo M. M.

    La blanche Santa Maria della Misericordia abandonnée depuis 40 ans et transformée, le temps d'une œuvre d'art, en fausse mosquée par le pavillon islandais. Photo M. M.

    S'ouvrant sur les œuvres historiques de Bruce Nauman et les bouquets d'armes de l'artiste franco-algérien Adel Abdessemed, finissant en apothéose avec les huit immenses tableaux noirs du peintre allemand Georg Baselitz d'une beauté renversante (aussitôt achetés par François Pinault), cette réflexion d'Okwui Enwezor sur les mondes de l'art en a emballé certains. Comme le Britannique d'origine ghanéenne, David Adjaye, qui en a d'ailleurs signé l'architecture.

    En a intrigué beaucoup qui s'attendaient à plus de vraies découvertes et de choix forts, toujours le paradoxe dans ce marathon de l'art qui enivre, épuise et doit séduire des esprits aussi repus que difficiles. Le choc a souvent été la fausse mosquée du pavillon islandais, si convaincante qu'il a fallu fermer ce faux lieu de culte après un mois d'ouverture, pour excès d'affluence et/ou raisons de sécurité.

    Et, au final, a laissé circonspects nombre des festivaliers les plus aguerris qui y voyaient surtout la difficulté pour un commissaire de tenir la ligne de son idée avec les moyens du bord. Beaucoup d'artistes semblaient s'être greffés sur l'exposition phare du fait de la puissance financière de leurs galeries, notaient les plus sévères.Qui aime bien, châtie bien. C'est vrai en art contemporain, aussi.

    Les retardataires sont en général plus positifs dans leurs jugements, car ils visitent une biennale sans foule ni diktats en associant tourisme et culture. Cette année, l'actualité en a jugé autrement. Nicole et Claude, Parisiens et quadras partis en amoureux découvrir la Biennale, pile l'avant-dernier week-end, sont arrivés sur la lagune au lendemain du massacre du 13 novembre. Ils ont vécu trop en direct le chaos et la violence pour accepter de bon gré le pessimisme et l'âpreté qui se dégageaient de «All The World's Futures». Fuite devant tant de noir, nous disent-ils, et refuge dans les visions océanes du peintre irlandais Sean Scully au Palazzo Falier et les sculptures géantes de Jaume Plensa à San Giorgio Maggiore .

     
     

     

  • J'ai fini hier soir:La descente / Tim Johnston(médiathèque)

    La descente / Tim Johnston | Johnston, Tim (1962-....)

    Citations en exergue

    Tim Johnston ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Emmanuelle Aronson

    Edité par Editions du Masque , DL 2017

    Elle s'appelait Caitlin. Elle avait dix-huit ans quand elle a disparu. Le ciel est d'un bleu pâle, quelques nuages blancs glissent sur les sommets. Une beauté à couper le souffle. Une véritable carte postale. Les Rocheuses ont envoûté les Courtland, qui y passent leurs vacances d'été tant attendues. Un matin, Caitlin et son jeune frère, Sean, partent pour un jogging sur les petites routes bordées de sapins. Sean sera le seul à en revenir. La famille bascule dans le cauchemar. Entraîné dans un tourbillon d'effroi et de culpabilité, le père de Caitlin s'installe dans la région pour aider les enquêteurs. Mais les semaines deviennent des mois et Caitlin reste introuvable. A quel moment décide-t-on d'interrompre les recherches pour un proche ? A quel moment une fille cesse-t-elle de se battre pour rester envie ?

    http://mediatheques.saint-etienne.fr/EXPLOITATION/Default/rsc/388587/la-descente-tim-johnston

  • J'ai terminé hier soir:Les morts de Bear Creek / Keith McCafferty

    Keith McCafferty ; traduit de l'américain par Janique Jouin-de Laurens

    Edité par Gallmeister , DL 2019

    Sean Stranahan, peintre amateur, guide de pêche et détective privé à ses heures perdues, se sent de plus en plus chez lui dans le Montana dont il connaît désormais les rivières comme sa poche. Mais les âpres paysages des Montagnes Rocheuses livrent parfois de macabres trouvailles - comme les cadavres de ces deux hommes exhumés par un grizzly affamé. Le shérif Martha Ettinger fait appel aux talents d'enquêteur de Sean, décidément très convoités : le même jour, il est embauché par un club de pêcheurs excentriques pour retrouver une précieuse mouche de pêche volée. Les deux affaires vont se téléscoper sur une piste escarpée menant vers quelques-unes des personnes les plus puissantes de la vallée de la Madison. Ce nouveau volet trépidant et plein d'humour des aventures de Sean Stranahan et de Martha Ettinger exigera d'eux une action aussi précise qu'un lancer de mouche et aussi rapide qu'une balle.

    http://mediatheques.saint-etienne.fr/EXPLOITATION/Default/rsc/433867/les-morts-de-bear-creek-keith-mccafferty

    p.20:

    http://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=8639.html

    p.11-34

    p.83

    p.116

    p.157

  • J'ai terminé cet après-midi:Ma meilleure ennemie(médiathèque/COMMENCE LE 25)

    Ma meilleure ennemie / Paula Daly | Daly, Paula

    Paula Daly ; traduit de l'anglais par Florianne Vidal

    Edité par Cherche midi , DL 2016

    Natty et Sean forment un couple heureux depuis le lycée. Après avoir travaillé dur, ils sont devenus propriétaires d'un charmant petit hôtel dans la région des Lakes, au nord-ouest de l'Angleterre. Natty, sans doute trop perfectionniste, se démène aussi bien sur le plan professionnel que familial, sans se rendre compte que son mari se sent parfois un peu délaissé. Quand l'école appelle pour leur annoncer que la plus jeune de leurs filles vient d'être hospitalisée lors d'un voyage scolaire en France. Natty se précipite à son chevet. Elle fait appel à sa meilleure amie, Eve, psychologue de renom, pour veiller sur sa famille en son absence. A son retour, quelques jours plus tard, c'est le choc : Sean déclare qu'il est tombé amoureux d'Eve et qu'il veut divorcer. Tout s'écroule autour de Natty. Elle n'a pas d'autre choix que de tenter de faire face, au moins pour ses filles, et d'accepter l'inacceptable. Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre : Eve aurait déjà agi de la sorte, à plusieurs reprises, avec des conséquences dramatiques. Natty va alors se lancer dans une bataille très dangereuse...

    mediatheques.saint-etienne

  • Je viens de terminer:Meurtres sur la Madison(médiathèque)

    Keith McCafferty ; trad. Janique Jouin de Laurens

    Edité par Ed. Gallmeister , 2018

    La Madison River a beau être le Graal des rivières à truites du Montana, lorsqu'on y pêche un cadavre, c'est à l'intrépide shérif Martha Ettinger que la prise revient. L'homicide semble évident, et la Royal Wulff plantée dans la lèvre boursouflée de la victime a tout d'une macabre signature. Alors qu'elle mène son enquête, Martha croise la route de Sean Stranahan, lui-même pêcheur, peintre et ex-enquêteur privé venu s'installer dans les Rocheuses à la suite d'une douloureuse séparation. Lui aussi est impliqué dans une affaire : la jeune et mystérieuse sirène du Sud, Velvet Lafayette, est venue troubler le paysage et l'a persuadé de partir à la recherche de son jeune frère disparu dans le coin. Ensemble, Martha et Sean vont remonter une piste glissante qui débouchera sur les zones d'ombre du "big business" du Montana : la pêche à la mouche. Meurtres sur la Madison est le premier volet d'une nouvelle série dépaysante située en plein coeur des décors sublimes de l'Ouest américain.

    http://mediatheques.saint-etienne.fr/EXPLOITATION/Default/rsc/417967/meurtres-sur-la-madison-keith-mccafferty

    Exergue-p30

    p.31

    p.33

    http://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=466.html

    P.107

    p.152

    p.154

    p.190

    p.218

    p.228

  • Écosse : le camp de l'indépendance gagne du terrain

    Indépendance de l'Écosse : le premier sondage qui place le «oui» en tête

     

    Indépendance de l'Écosse : le premier sondage qui place le «oui» en tête

    À moins de deux semaines du référendum, les partisans de l'indépendance du pays arrivent pour la première fois en tête des intentions de vote dans un sondage publié dimanche par le Sunday Times. Le vote s'annonce serré.

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    Indépendance de l'Écosse : le combat des stars

     

    Sean Connery soutient l'indépendance, Paul McCartney plaide pour la défense du Royaume-Uni. À douze jours du référendum historique, la réduction de l'écart entre le oui et le non dans les sondages électrise la campagne. Les familles se divisent alors que les deux camps se défient sur le terrain.

     
      À onze jours du référendum, les partisans de l'indépendance sont pour la première fois en tête dans un sondage. Lire
  • J'écoute mes vieilles cassettes: Capercaillie

    choice language.jpgPour écouter Capercaillie:

    http://www.dailymotion.com/video/x2drkt_capercaillie_music

    Capercaillie est un groupe de musique folk écossais, de renom international, fondé par Donald Shaw en 1984. Il trouve son inspiration dans le répertoire traditionnel celtique. La chanteuse Karen Matheson, dont Sean Connery aurait dit : «  Sa voix est bénie des dieux  », a participé à l'Héritage des Celtes de Dan Ar Braz, dans les années 1990. En 2003, on lui a décerné le titre de « Best Gaelic singer », lors du Scottish folk. À l'occasion des 20 ans du groupe un double-cd compilation est sorti en 2004. Le nom Capercaillie vient du gaélique capull coille, qui signifie « cheval des bois », une variété de coq de bruyère.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Capercaillie

    Cette note a été selectionnée par Lartino:

    http://www.lartino.fr/j-ecoute-capercaillie-choice-language-pn1078.html

  • Nous avons vu hier soir en DVD:

    Résultat de recherche d'images

     
    Piégés
    Date de sortie 5 mars 2013 en DVD (1h 39min)
    Genre Thriller
    Nationalité Américain
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    SPECTATEURS
     
    2,471 notes dont 18 critiques
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    SYNOPSIS ET DÉTAILS

    Dave et Emma s'installent dans une nouvelle maison. Après quelques jours, ils découvrent une importante réserve d'héroïne qui va leur causer bien des ennuis...
    Titre original 

    Stash House

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    Dolph Lundgren
    Dolph Lundgren
    Rôle : Andy Spector
    Briana Evigan
    Briana Evigan
    Rôle : Emma Nash
    Sean Faris
    Sean Faris
    Rôle : David Nash
    Jon Huertas
    Jon Huertas
    Rôle : Ray Jaffe
    Casting complet et équipe technique
    gnomos
    Critique positive la plus utile

    par gnomos, le 05/10/2015

     
    3,5Bien
  • J'ai regardé vendredi soir en DVD:THE TREE OF LIFE(beau mais long)

    The Tree of Life : Affiche

    Nationalité Américain

    The Tree of Life : Affiche

    SYNOPSIS ET DÉTAILS

    Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu'au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire...
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    Brad Pitt
    Rôle : M. O'Brien
    Jessica Chastain
    Rôle : Mme O'Brien
    Sean Penn
    Rôle : Jack
    Hunter McCracken
    Rôle : Jack jeune
    Casting complet et équipe technique
  • ”Il était une fois Dublin ” de Pierre Joannon

    Fin connaisseur de l'Irlande, Pierre Joannon nous a donné il y a quelques années une histoire de ce pays qui a fait date dans l'historiographie. Dans un récit allègre et personnel, il entreprend ici de raconter toutes les vies de Dublin à travers les hommes qui l'ont faite. A lire comme un roman.

    Fin connaisseur de Dublin dont il arpente les rues depuis un demi-siècle, Pierre Joannon brosse le portrait d'une ville que le génie de James Joyce a transmuée en mythe littéraire. Chemin faisant, l'auteur nous dévoile les secrets d'une cité qui fut longtemps en quête d'un destin. Capitale d'un éphémère royaume celto-viking et d'une nation coloniale pétrie d'orgueil, deuxième ville d'un archipel agité de soubresauts, centre nerveux d'une guerre d'indépendance inexpiable, bastion chancelant de la foi, coeur d'une improbable république gaèle fascinée par les mirages du progrès, elle est aussi et surtout un des phares de la culture européenne. De Jonathan Swift à Roddy Doyle, en passant par Oscar Wilde, William Butler Yeats, Bernard Shaw, Sean O'Casey, Patrick Kavanagh, Brendan Behan et Samuel Beckett, nombreux sont les écrivains qui l'ont aimée, vitupérée, immortalisée. Cette libre évocation d'une des plus attachantes et des plus secrètes capitales du Vieux Continent est assurément destinée à faire date.

    Pierre Joannon est l'auteur de nombreux ouvrages historiques, dont une Histoire de l'Irlande et des Irlandais (Perrin), cofondateur de la revue Études irlandaises et président d'honneur de l'Ireland Fund of France. Il a reçu les insignes de docteur honoris causa de la National University of Ireland et de l'Université d'Ulster. En novembre 2012, il a été décoré du Presidential Distinguished Service Award for the Irish Abroad.

    http://www.editions-perrin.fr/fiche.php?F_ean13=9782262026387

  • Le jour où le poète ouzbek a perdu sa liberté

    Le jour où le poète ouzbek a perdu sa liberté

    Récit

     

    Il y a trente ans, Mouhammad Salikh participait à la première et dernière élection présidentielle semi-démocratique de la jeune république d’Ouzbékistan. Cette figure de l’indépendance est aujourd’hui un dissident dans un monde post-soviétique. Les derniers jours de l’URSS (2/6)

    L'Hebdo Logo
    • Olivier Tallès, 

    Lecture en 6 min.

    Le jour où le poète ouzbek a perdu sa liberté
     
    Mouhammad Salikh, célèbre poète et figure de l’indépendance de l’Ouzbékistan, a beaucoup de choses à dire sur la mort de l’URSS en 1991 et les premières années d’existence de son pays.SEAN GALLUP/GETTY IMAGES
      •  

    Les heures défilent en cette journée de Ramadan. Mouhammad Salikh a la gorge sèche à force de parler sans toucher à un verre d’eau. Le célèbre poète, figure de l’indépendance de l’Ouzbékistan, a beaucoup de choses à dire sur la mort de l’URSS en 1991 et les premières années d’existence de son pays. Il s’agit de résumer une vie d’opposant, entre amertume et désir de s’expliquer. Son histoire épouse le drame des démocrates dans les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale qui, trop naïfs ou trop idéalistes, ont été balayés du paysage politique.

    → À LIRE. Le jour où le KGB a cru mourir (1/6)

    Mouhammad Salikh est un dissident dans le monde post-soviétique. Réfugié en Turquie depuis 1993, l’homme reste poursuivi dans son pays pour « trahison et terrorisme ». À des milliers de kilomètres de chez lui, il a observé pendant trois décennies les évolutions d’un gouvernement autoritaire, loin des espérances nées de la glasnost (politique de transparence) impulsée par Mikhaïl Gorbatchev, le dernier dirigeant de l’URSS. «

    https://www.la-croix.com/France/Le-jour-poete-ouzbek-perdu-liberte-2021-07-14-1201166228

  • Adèle Exarchopoulos, la vie devant elle

     Ils Feront Le Monde        

    LE MONDE | 22.05.2014 à 15h05 • Mis à jour le 22.05.2014 à 15h11 | Franck Nouchi

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    La voilà. Assise sous le soleil, à la terrasse d’un café de la rue du Faubourg-Montmartre, à Paris. C’est bien elle, Adèle Exarchopoulos. L’Adèle de La Vie d’Adèle, la seule actrice au monde, avec Léa Seydoux, à avoir partagé une Palme d’or avec le réalisateur d’un film, Abdellatif Kechiche. Le même sourire lumineux, le même regard d’enfant. Rien de sophistiqué, rien d’apprêté. Elle a 20 ans tout rond. Au journaliste qui a très largement l’âge d’être son père, elle dit : « On se tutoie ? » On l’avait rencontrée à Cannes, il y a tout juste un an. Elle faisait ses débuts face aux médias internationaux. Un tour du monde plus tard, elle est restée la même. Chaleureuse et drôle. Merveilleuse et émerveillée

    A Cannes, Steven Spielberg lui confia n’avoir jamais vu au cinéma une histoire d’amour aussi belle. A Hollywood, elle côtoya les plus grandes stars : Cate Blanchett, Clint Eastwood, Bruce Dern… Il y eut aussi cette visite de Sean Penn à son hôtel. Lui aussi avait adoré La Vie d’Adèle, et voilà qu’il lui proposait un rôle dans son prochain film, aux côtés de Javier Bardem et de Charlize Theron ! Se souvenant de cet instant magique, elle rayonne : « J’ai peur ! J’ai peur ! » Le film devrait s’appeler The Last Face. Tournage cet été en Afrique du Sud dans un camp de réfugiés. Elle jouera le rôle d’une stagiaire en chirurgie.

    Adèle Exarchopoulos ou l’extraordinaire aventure d’une petite fille élevée dans le 18e arrondissement de Paris. Un papa cadre au Palais omnisports de Paris-Bercy, une maman infirmière, deux petits frères. Scolarité au lycée Racine – « j’ai pas du tout aimé » –, le bac L raté d’un point : « J’avais envie de leur dire : ça va, donnez-le-moi ce point ! Je ne vais quand même pas me retaper une année pour un point ! » Ils n’ont pas voulu.

    Determinée et pleine de doutes à la fois

    Nouvelle année de terminale. Trois mois après la rentrée, « le » casting. « La » rencontre : « Abdel ». Tant pis pour le bac. Elle rigole : « La Vie d’Adèle est mon plus beau diplôme ! »

    Elle est comme ça, Adèle. Déterminée et pleine de doutes à la fois. Pendant cette année de promotion du film sacré à Cannes, sa mère n’arrêtait pas de lui dire : « Tu grandis trop vite ! » Elle en a quand même profité pour faire un peu de cinéma : un petit rôle dans Qui vive, de Marianne Tardieu, avec Reda Kateb – « un génie » –, et Rashid Debbouze, film présenté cette année à Cannes dans la sélection de l’ACID ; et un court-métrage, réalisé par Louis de Caunes.

    A présent, elle n’a qu’une envie : retrouver le chemin des plateaux de tournage. « J’adorerais jouer dans une comédie. Le problème, ici, en France, c’est qu’elles ne sont pas vraiment drôles. Rien à voir avec ce qui se fait aux Etats-Unis. Jim Carrey, Judd Apatow, j’adore ! » Elle ajoutera trois vacheries à l’encontre de cadors du cinéma commercial français. Dans son intérêt, nous avons préféré ne pas les reproduire.

    Elle n’en a pas l’air, mais elle assure être « l’une des filles les plus angoissées de Paris ». Obsédée par la crainte de décevoir. « C’est quoi, ce délire ? J’ai eu une chance incroyable, une sorte d’alignement des planètes, une Palme, un César, le tour du monde, les plus belles robes. Mais à ma mère qui va travailler tous les matins à l’hôpital, personne ne dit rien. Pas un merci. On devrait, pourtant… »

    Putain ! Qu’il me manque ! J’arrête pas de lui envoyer des textos. »

    Parler avec Adèle fait du bien. Sa fraîcheur, sa franchise, son sens de l’altérité tranchent avec les éléments de langage que l’on entend lors des promotions de films. Elle s’inquiète de la montée du Front national et du racisme dont sont victimes « les blacks et les lesbiennes », mais on sent bien que son sujet est ailleurs : le cinéma. Son métier d’actrice. Abdel.

    « Putain ! Qu’il me manque ! J’arrête pas de lui envoyer des textos. » C’est peu dire que son travail avec Kechiche l’a marquée. « On s’est aimés très fort tous les trois, Abdel, Léa et moi. Mais un trio, c’est compliqué… » Elle pourrait en parler des heures. « Abdel, ce n’est ni la victime qu’il voudrait ni le tyran qu’on croit. C’est juste autre chose. Le genre de personne avec laquelle je pourrais traîner dix ans, mais je ne pourrais jamais te dire qui il est. »

    Des regrets concernant cette polémique à propos de La Vie d’Adèle ? « Je m’en fiche. Je sais qu’Abdel sait ce que je ressens pour lui, et moi je sais ce qu’il ressent pour moi. J’ai juste le regret que Léa ait quitté la promo à cause de tout ça. Il aurait peut-être suffi qu’on prenne un café tous les trois… »

    Tenue de soirée

    C’est Adèle, l’adulte du trio. Elle qui sait prendre du recul sur les choses. Elle qui appréhende la complexité d’une telle situation. « Beaucoup de bêtises ont été dites. Personne n’a jamais manqué de quoi que ce soit sur ce film. Sauf peut-être de joie de vivre. Abdel est un cinéaste qui aime travailler dans l’épuisement, dans une sorte d’état second. »

    D’autres actrices l’ont dit : quand on a tourné une fois avec Kechiche, c’est compliqué ensuite de passer à autre chose. « Je me dis que je ne serai jamais aussi bonne qu’avec lui. Quand je serai avec Sean Penn, j’aimerais l’avoir dans ma poche. Et qu’il en sorte au moment où il faudra que je me mette la pression. »

    C’est dit : Abdellatif Kechiche lui manque. Elle donnerait tout pour tourner à nouveau avec lui. « Ce que j’ai appris de moi pendant le tournage de La Vie d’Adèle, je n’arrive pas encore à le dire. Je sais juste que j’ai gagné cinq ans en maturité. A présent, je connais mes faiblesses et mes forces, j’assume mes doutes. En cinq mois, Abdel m’a éduquée comme on ne m’a jamais éduquée en dix-huit ans à l’école. Il m’a donné les clés. Est-ce que je saurai m’en servir ? Je ne sais pas… »

    Elle aurait aimé tourner dans Tenue de soirée (1986), de Bertrand Blier – « les plus beaux dialogues que je connaisse ». Elle voudrait qu’un jour Tony Gatlif pense à elle pour un film. En attendant, après Sean Penn, elle retrouvera Sara Forestier, une autre actrice de Kechiche. Sous sa direction, elle jouera le rôle d’une femme bègue. « Une vraie composition. Le rôle parfait pour me prouver que je suis devenue une véritable actrice. » Qu’Adèle ne s’inquiète pas : quelque part, au fond de sa poche, Abdel sera là.

    La semaine prochaine :

    Thomas Pesquet, astronaute

    Clef

    1993 Naissance à Paris

    2007 « Boxes », de Jane Birkin

    2010 « La Rafle », de Roselyne Bosch

    2013 « Des morceaux de moi », de Nolwenn Lemesle

    2013 « La Vie d'Adèle », d'Abdellatif Kechiche. Palme d'or à Cannes

  • J'ai aimé au cinéma:Woody Allen: A Documentary

    Woody Allen: A DocumentaryUn regard intime sur la vie, la carrière et le processus créatif de l’auteur-réalisateur le plus prolifique des États-Unis, de sa plus tendre enfance à Brooklyn jusqu’à la sortie de son dernier film à succès "Minuit à Paris".

    Date de sortie

    30 mai 2012 (1h 53min) 

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    DistributeurMemento Films Distribution Secrets de tournage8 anecdotes
    Année de production2011 Box Office France-
    Date de sortie VOD- Budget-
     

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    Bandes annonces et vidéos Woody Allen: A Documentary

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    Actrices et acteurs Woody Allen: A Documentary

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    Critiques Presse Woody Allen: A Documentary

    Note moyenne :   2,9 pour 17 titres de presse.

    17 critiques presse

     

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    Critiques Spectateurs Woody Allen: A Documentary

    Note moyenne :   3,0 pour 99 notes dont 23 critiques
  • J'ai terminé hier soir:Maudit mercredi – Le jour où les jeunes filles rencontrent la mort(réservation ramené de la Média

    Date de parution15 mai 2014
     

    Ils avaient pourtant tout d’une famille parfaite…

    Ce jour, en rentrant chez elle, la petite Dora Lennox pense retrouver sa maman, son goûter et son chat, comme toutes les semaines. Mais ce qui l’attend derrière la porte, c’est une terrible scène de crime. Ruth, sa mère, a été sauvagement assassinée. Pour l’inspecteur divisionnaire Karlsson, le mystère est total : qui a pu s’acharner ainsi sur cette femme modèle, aide-soignante charitable et voisine exemplaire ? De pistes improbables en accusations gratuites, son équipe se désespère… jusqu’au jour où le vernis de la petite famille idéale commence à s’effriter. Réalisant que ce tableau idyllique ne repose que sur un tissu de mensonges, Karlsson fait appel à la psychanalyste Frieda Klein pour l’aider à y voir plus clair…

    Sous le pseudonyme Nicci French se cache un couple de journalistes londoniens qui écrivent à quatre mains des thrillers psychologiques. Après ses études de littérature anglaise à l’université d’Oxford, Nicci Gerrard a enseigné la littérature à Los Angeles puis à Londres, avant de se tourner vers le journalisme et de créer une revue artistique. Elle rencontre alors Sean French, futur journaliste, qui deviendra son second mari et son compagnon d’écriture… la passion amoureuse et littéraire qui lie ces deux auteurs à succès nous a offert de nombreux romans incontournables, dont neuf déjà publiés chez Fleuve éditions.

    Retrouvez Nicci French sur Facebook

    Le mot de l’éditeur

    Ce troisième volume très attendu des aventures de Frieda Klein fait prendre à la série un tour décisif : l’étau orchestré par Dean se resserre autour de la psychanalyste, et les conspirations contre ses amis s’accumulent. Comment la thérapeute va-t-elle pouvoir s’en sortir ? Dans une ville de Londres toujours plus oppressante, où la vulnérabilité se paie comptant, le récit nous distille un suspense insoutenable jusqu’aux toutes dernières pages… Vivement jeudi !

    Dans la presse

    « Le couple Nicci French est indéniablement au sommet du suspense psychologique britannique : spécialiste des rebondissements, il est passé maître dans l’art de faire monter la pression. » Marie-Claire

    « Une histoire captivante. » France Net Info

    « Un polar passionnant qui joue autant sur le suspense haletant que sur l’intrigue subtilement psychologique. Le duo Nicci French a le don de vous rendre accro. » Libre Belgique 

    Sur les blogs

     » J’ai encore une fois passé un excellent moment et je me suis laissée porter par l’enquête. Je ne me doutais pas du dénouement et j’ai été scotchée par l’intrigue et le suspense que l’auteur distille jusqu’aux dernières pages. »

    http://www.fleuve-editions.fr/livres-romans/livres/thriller-policier/maudit-mercredi-le-jour-ou-les-jeunes-filles-rencontrent-la-mort/

     

  • J'ai (re) vu samedi au cinéma: Au nom de la rose

    Le Nom de la Rose : Affiche

    Presse
     
     
     
     
     
    4,85 critiques
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    Synopsis

     

    En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine, des moines disparaissent. Un franciscain, Guillaume de Baskerville aidé du jeune novice Adso von Melk mène l'enquête. C'est l'époque où l'Eglise, en pleine crise, se voit disputer son pouvoir spirituel et temporel. C'est aussi l'apogée de l'inquisition. Un thriller moyenageux très attendu préparé avec soin pendant trois ans, respectant le mieux possible l'époque et qui a coûté la bagatelle de dix-neuf millions de dollars. C'est également un film de Jean-Jacques Annaud toujours passionnément entraîné par ses sujets.

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  • L'année du Cheval, bonne pour la finance, le textile et… les médias

    Home ECONOMIE Conjoncture
    La boutique d'un marchand de souvenirs en train de fabriquer des petits chevaux à Nanjing, dans la province chinoise de Jiangsu, le 19 janvier.

    La boutique d'un marchand de souvenirs en train de fabriquer des petits chevaux à Nanjing, dans la province chinoise de Jiangsu, le 19 janvier. Crédits photo : SEAN YONG/REUTERS

    Eau, bois, feu, terre et métal… les éléments semblent être réunis pour soutenir favorablement l'économie chinoise.

    Les maîtres feng shui sont formels, les marchés financiers vont repartir au galop en cette année du Cheval (notre photo), qui débute le 31 janvier, en Chine. À en croire le très sérieux «Feng Shui Index 2014», dévoilé à Hongkong, les douze prochains mois seront imprégnés de «feu», élément qui va «réchauffer» les marchés. Tout ce qui est en lien avec le «bois» captera aussi les énergies propices à la prospérité. Les plantations diverses, la forêt et les matières premières agricoles devraient bénéficier d'un vif regain d'intérêt de la part des investisseurs chinois. Et voir leurs prix augmenter.

    Le commerce artisanal devrait connaître de beaux jours, notamment les ventes de jouets en bois. Le textile se portera bien aussi, grâce aux vêtements en fibres naturelles. Autre secteur chanceux dévoilé lors de la conférence de presse, «celui des médias», de quoi réjouir les journalistes présents, même si le rapport avec le bois est apparu moins évident… De façon plus générale, la Chine devrait profiter de l'énergie contagieuse du Cheval pour revigorer son économie, affirment les analystes de la maison de courtage CLSA.

    Quant à la France, «difficile de discerner quoi que ce soit de fiable en cette période trouble», ont-ils répondu, non sans ironie, à une question du Figaro. Bien qu'épris de modernité, les Chinois font encore la part belle à une croyance ancestrale selon laquelle le quotidien est influencé par cinq éléments fondamentaux - l'eau, le bois, le feu, la terre et le métal -, chacun porteurs d'énergies plus ou moins positives selon les cycles du ­calendrier lunaire chi­nois. Ces croyances ­influencent aussi la Bourse.

     

    Cécile de La Guérivière

    Recommandés pour vous
  • Le romancier Tom Clancy est mort

    Home CULTURE Livres
    Tom Clancy est décédé à l'âge de 66 ans.

    Tom Clancy est décédé à l'âge de 66 ans. Crédits photo : David Burnett/ASSOCIATED PRESS

    L'auteur de best-sellers portés à l'écran comme Octobre rouge, est décédé mardi à Baltimore. Il avait 66 ans.

    Ceux qui ne l'ont pas lu ont certainement vu un des films tirés de ses ouvrages: À la Poursuite d'octobre rouge avec Alec Baldwin et Sean Connery, Jeux de guerre et Danger immédiat avec Harrison Ford. Le romancier Tom Clancy est décédé mardi, à l'âge de 66 ans à l'hôpital de Baltimore aux États-Unis.

    Roi du roman d'espionnage versé dans les technologies de pointe, l'homme a fait irruption dans le monde du livre en 1983 avec Octobre rouge, l'histoire d'un commandant de sous-marin nucléaire russe qui tente de passer à l'Ouest. À sa sortie, on croit le livre écrit par un espion reconverti dans l'écriture, c'est en fait le roman ultra documenté d'un courtier en assurances qui s'était fait recaler de l'armée à cause de sa mauvaise vue. Ronald Reagan en fera la meilleure publicité en déclarant le roman «parfait». Le livre entre aussitôt dans la liste des best-sellers. Tom Clancy y grimpera à chacune de ses apparitions.

    Terrorisme et menace nucléaire

    La carrière de l'auteur est en effet dès lors toute tracée. Ce passionné d'histoire navale continue à écrire des romans d'espionnage parfaits pour un public avide d'émotions fortes en jouant sur les peurs de l'époque. Terrorisme (Jeux de guerre), lutte contre les narco-trafiquants (Danger immédiat), bataille americano-soviétique de l'espace (Le Cardinal du Kremlin), menace nucléaire (Octobre rouge), Tom Clancy a placé dans la bataille un héros récurrent Jack Ryan, interprété au cinéma par Harrison Ford. Personnage à toute épreuve, Ryan se voyait même remplacer le président des États-Unis dans Sur ordre après qu'un kamikaze s'est écrasé avec son avion sur le Capitole.

    Clancy était ainsi devenu le chef de file d'un genre fictif au ton prémonitoire. Il connut un regain de popularité après le 11 septembre pour avoir élaboré des scénarios proches de la réalité dans Dette d'honneur et Sur Ordre, par ailleurs dédié à Ronald Regan. Amateur d'armes, l'homme avait également écrit plusieurs documentaires sur les différentes forces armées des États-Unis et avait même lancé une entreprise de jeux vidéos aux thèmes plutôt martiaux. Partisan d'une Amérique forte et républicaine, Tom Clancy s'était constitué une petite fortune avec ses best-sellers. Ses livres sont édités, en France, par Albin Michel et le dernier, Cybermenace, est programmé pour la fin du mois d'octobre. Dans celui-ci, l'indestructible Jack Ryan est réélu Président des États-Unis. La Chine menace…

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  • L’Europe, creuset de créations

    Arts. A Bruxelles, un parcours éclairant sur les échanges à travers les âges.
    Envoyé spécial à Bruxelles SEAN JAMES ROSE
    QUOTIDIEN : mardi 8 janvier 2008
    Le grand atelier : les chemins de l’art en Europe du Ve au XVIIIe siècle Palais des beaux-arts, rue Ravenstein, 23, Bruxelles. Jusqu’au 20 janvier. 10 €, réduit 8 €/5 €. Catalogue 340 pp., 35 €. Rens. : 00/32 (0) 70 22 52 26 ou www.europalia.eu

    L’Europe, trop souvent pensée comme simple zone de libre-échange, est cette fois à l’honneur sur le plan artistique. Pour les 50 ans du traité de Rome, la 21e édition du festival bisannuel Europalia célèbre un autre espace à travers l’exposition «Le grand atelier : les chemins de l’art en Europe du Ve au XVIIIsiècle», au Palais des beaux-arts de Bruxelles.

    Voici donc un voyage à travers les âges - de la fin de l’Antiquité à l’aube de l’invention du musée - et les 27 pays de l’Union, de Florence à Stockholm, de Dublin à Sofia… Un foisonnement de chefs-d’œuvre provenant de plus de 150 prêteurs et institutions culturelles européennes : le Buste d’homme accoudé en grès rouge de Nicolas de Leyde (1465-1467), tel un penseur pétrifié par un sortilège du temps ; la puissante Chasse au sanglier de Rubens (vers 1616) ou encore la délicate Vue sur Tivoli de François Boucher (1730).

    Ivoires. Il s’agit, pour le commissaire Roland Recht de l’université de Strasbourg et ses complices Catherine Périer-d’Ieteren et Pascal Griener, respectivement de l’Université libre de Bruxelles et de l’université de Neuchâtel, de tracer «un espace mental en même temps qu’artisanal où l’idée d’artiste devient marbre, ou pigment de couleurs, ou dessin gravé dans le cuivre». Les quatorze «chambres» de l’expo nous font certes évoluer des enluminures des Evangiles irlandais, dits Livre de Dimma, à des ivoires carolingiens et à un portrait de Van Dyck en passant par une Vierge à l’enfant de Van Eyck. Mais ils ne recouvrent pas les sections d’un manuel d’histoire bête et méchant.

    «Le grand atelier» fait dérouler la chronologie avec une cohérence plus souple - une approche thématique modelant de manière sensible le visage artistique du continent grâce à des «dossiers» tels «un art pour l’exportation : les émaux, les albâtres et les retables», ou «l’estampe au service des métiers». Pour Recht, «il n’y a pas un art roman mais des arts romans» ; de même, le gothique censément «international», ne reflète que la réalité artistique de certaines grandes villes de l’Europe médiévale. Alors, quid de l’identité culturelle européenne ? Existe-t-elle ? Pour éviter la nomenclature facile, il faudra se rappeler la devise communautaire, In varietate concordia, «unité dans la diversité». Traduire également : la civilisation gréco-romaine, la chrétienté, l’influence orientale par le biais de Byzance (via Venise) et des Arabes (via l’Espagne et la Sicile), l’humanisme, Gutenberg et le livre imprimé…

    Ne pas oublier non plus, dans l’édification de cette identité, les notions d’atelier (titre de l’expo) et d’artiste au sens d’artisan. Les peintres n’ont pas attendu les fondateurs de la CEE pour bouger, ni les marchands pour faire circuler les œuvres. Pour preuve, la superbe mise en abyme de la dernière salle, reconstruction du cabinet d’amateur, figure le vertige d’un marché de l’art mondial à venir.

    Ligne de fuite. C’est bien cette capillarité des idées artistiques que démontre l’exposition belge. Des Italiens on apprend «la perspective» ; des Flamands, la couleur fixée par l’huile. Mais tous les chemins de l’art européen ne mènent pas directement à Florence, où se produisit la révolution de l’espace pictural : la fameuse fenêtre d’Alberti (théorie de la ligne de fuite), par laquelle converge le regard et se raconte l’histoire d’un tableau désormais en 3D. Il existe une perspective plus atmosphérique que géométrique en Europe du Nord. Ainsi le maniérisme de l’après-Renaissance déborde-t-il les frontières de l’Italie, avec notamment Bartholomeus Spranger, le peintre de l’empereur Rodolphe à Prague. Les sensuelles courbes de son Hermaphrodite et Salmacis (vers 1585) ont de quoi faire rougir la Vierge au long cou du Parmesan.

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