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  • Investissement affectif dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    1021562338.gifO. C, II, 498 : « J’acceptais avec bonheur cette vie des montagnes, dans une atmosphère tempérée, au milieu de mœurs à peine différentes de celles que nous voyons dans nos provinces du Midi. […]

                Par un tel esprit de contraste et d’inquiétude, je songeais déjà à retourner dans la plaine, me disant, après tout, que je n’étais pas venu en Orient pour passer mon temps dans un paysage des Alpes. »

    Présence du mot paysage

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      Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval." http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html
  • Le cadrage du paysage dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

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    O. C, II, VO, 183 Statue de Jean-Jacques Rousseau : « à pied comme il convient à un philosophe. Il suit des yeux le cours du Rhône, qui sort du lac, si beau, si clair, si rapide déjà, - et si bleu, que l’empereur Alexandre y retrouvait un souvenir de la Néwa, bleue aussi comme la mer ! 

                L’extrémité du lac Léman, tout emboîtée dans les quais de la ville, est couverte en partie de ces laides cabanes qui servent de moulins à eau ou de buanderies, ce qui offre un spectacle plus varié qu’imposant. »

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

     

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  • Le cadrage du paysage dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    bannière mes paysages.jpg

     

     

     

    O. C, II, 186 : « Une promenade en terrasse, comme toutes les promenades en Suisse, donne  sur un vaste horizon de vallées et de montagnes ; la même rivière que j’avais vue déjà le matin se replie aussi de ce côté ; les magnifiques maisons ou palais situés le long de cette ligne ont des terrasses couvertes de jardins qui descendent par trois ou quatre étages jusqu’à son lit rocailleux. C’est un fort beau coup d’œil dont on ne peut se lasser. »

     

    CADRAGE : « vaste horizon », « coup d’œil »

     

    Paysage vu du haut : « terrasse »

     

    Déjà vu : « comme toutes les promenades »

     

     

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  • Le cadrage du paysage dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    vienne.JPG O. C, II, 206-207, Vienne :  « Je me sentis tout à coup attristé au moment où j’entrais dans cette capitale. C’était vers trois heures, par une brumeuse journée d’automne. […]

                Rien n’est triste aussi comme d’être forcé de quitter, le soir, le centre ardent et éclairé, et de traverser encore, pour regagner les faubourgs, ces longues promenades, avec leurs allées de lanternes qui s’entrecroisent jusqu’à l’horizon : les peupliers frissonnent sous un vent continuel ; on a toujours à traverser quelque rivière ou quelque canal aux eaux noires, et le son lugubre des horloges avertit seul de tous côtés qu’on est au milieu d’une ville. »

     

    CADRAGE : «  entrecroisent jusqu’à l’horizon »

     

    Paysage ambulatoire, sonore : « j’entrais », « quitter », « traverser »

     Investissement affectif : « attristé », « triste » O. C, II, 224-225, Vienne : « Le Prater, que je n’ai vu que lorsqu’il était dépouillé de sa verdure, n’avait perdu pourtant toutes ses beautés ; les jours de neige surtout, il présente un coup d’œil charmant, [….]

    Plusieurs bras du Danube coupent en îles les bois et les prairies. »

    Champs-Élysées de cette capitale

    Les jardins de Schoenbrunn, le Versailles de Vienne

    « Mais en sortant du côté des jardins, l’on jouit d’un coup d’œil magnifique, dont les souvenirs de Saint-Cloud et de Versailles ne rabaissent pas l’impression. »

     

    Image:http://fr.wrs.yahoo.com/_ylt=A0WTf2zEFmVImCUBPS1uAQx./SIG=12rceqa5h/EXP=1214670916/**http%3A//www.vuvoyage.com/cours.de.langue/sejour.linguistique.vienne.html

     

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    Comme c'est le Bicentenaire de la naissance de Nerval(dont peu parle; moi presque tous les jours), je crois que c'est le bon moment de le lire et mon livre est un bon moyen de le découvrir....

     

     

  • Le cadrage du paysage dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

     Geneve hautes alpes.jpg

    O. C, II, VO, A Genève, Paysages suisses, 182-183 : « Ce sont bien les hautes Alpes que l’on découvre de tous les côtés à l’horizon. »

     

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    Image:http://www.genevemarathon.ch/img/Geneve.jpg

  • Investissement affectif dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    O. C, II, 515 : «  Au sortir des portes fortifiées, par le côté opposé à la mer, on trouve des chemins profonds, ombragés de halliers et bordés par les jardins touffus des maisons de campagne ; plus haut, c’est le bois de pins parasols plantés, il y a deux siècles, pour empêcher l’invasion des sables qui menacent le promontoire de Beyrouth. Les troncs rougeâtres de cette plantation régulière, qui s’étend en quinconce sur un espace de plusieurs lieues, semblent les colonnes d’un temple élevé à l’universelle nature, et qui domine d’un côté la mer, et de l’autre le désert, ces deux faces mornes du monde. J’étais déjà venu rêver dans ce lieu sans but défini, sans autre pensée que ces vagues problèmes philosophiques qui s’agitent toujours dans les cerveaux inoccupés en présence de tels spectacles. Désormais j’y apportais une idée féconde ; je n’étais plus seul ; mon avenir se dessinait sur le fond lumineux de ce tableau : la femme idéale que chacun poursuit dans ses songes s’était réalisée pour moi ; tout le reste était oublié. »

     

     

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    153028378.jpg

    Beyrouth et l'arrière pays

    La ville, à cette époque sous administration turque, a «la physionomie d'une ville arabe de l'époque des croisades». Peu de curiosités. Pourquoi ne pas explorer l'intérieur du pays? Oui, mais il faut d'abord se débarrasser de l'encombrante Zeynab. Nerval ne se voit pas continuer avec elle, encore moins la ramener en Europe: «Me voyez-vous entrer dans un salon avec une beauté qu'on pourrait suspecter de goûts anthropophages?» Finalement, il parvient à la confier à la directrice d'une école française de Beyrouth. Après avoir payé pour l'acheter, il doit payer pour s'en défaire!

    Dans cette partie du Voyage en Orient intitulée «Druzes et Maronites», les premiers (musulmans) intéressent Nerval davantage que les seconds (chrétiens). La religion druze passionne l'écrivain parce qu'elle est «un syncrétisme [une synthèse] de toutes les religions et toutes le philosophies antérieures».

    Pour les druzes, Jésus est un faux messie, qui s'est dévoué pour cacher le véritable, nommé Hamza. Ce dernier est apparu vers l'an 1000 et s'est incarné dans la personne du commandeur des croyants, le calife d'Egypte et de Syrie. Dans la doctrine druze, l'enfer et le paradis n'existent pas plus que le péché originel. «La récompense et l'expiation ont lieu sur la terre par retour des âmes dans d'autres corps. La beauté, la richesse, la puissance sont données aux élus; les infidèles sont les esclaves, les malades, les souffrants.» De telles idées ne pouvaient que séduire Nerval, qui croyait depuis plusieurs années en la réincarnation et vivait en intime relation avec ses chers disparus et les personnages de ses rêves.

    http://www.omarlecheri.net/ency/nerval.htm

  • Investissement affectif dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    O. C, II, 600 : « Du pied de la tour de Galata, - ayant devant moi tout le panorama de Constantinople, de son Bosphore et de ses mers, - je tourne encore une fois mes regards vers l’Egypte, depuis longtemps disparue !

                Au-delà de l’horizon paisible qui m’entoure, sur cette terre d’Europe, musulmane, il est vrai, mais rappelant déjà la patrie, je sens toujours l’éblouissement de ce mirage lointain qui flamboie et poudroie dans mon souvenir… comme l’image du soleil qu’on a regardé fixement poursuit longtemps l’œil fatigué qui s’est replongé dans l’ombre. »

     

    Cadrage

    Investissement affectif

     

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    Constantinople

    D'entrée, Nerval est séduit: la ville ressemble «au rêve des Mille et une nuits». Envoûtante. Cruelle aussi. Un jour, se promenant dans un marché, il voit avec horreur le corps d'un homme décapité, la tête entre les jambes écartées. C'est un Arménien qu'on avait surpris avec une femme turque. Pour échapper à la mort, il s'était converti à l'islam, puis était redevenu chrétien en cachette. Mais les Turcs ne badinaient pas avec la religion. Et, comme partout ailleurs en Orient, l'hostilité envers les chrétiens était très forte.

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    Vue d'Istanbul sur un billet d'entrée pour touristes

    En compagnie de Camille Rogier, un ami peintre très bon connaisseur de la ville, Nerval peut voir ce qui se dissimule aux touristes. En particulier le sérail d'été du sultan de Scutari, où «derrière leurs loges grillées, les femmes participent sans être vues aux divertissements du sultan», et le couvent des derviches hurleurs (des «communistes musulmans», puisque «derviches» veut dire «pauvres»...). Enfin, déguisé en Persan avec son «machlah» (pelisse) en poil de chameau et son bonnet pointu, il assiste aux nuits du Ramazan (Ramadan) — qui donnent son titre à la dernière partie duVoyage .

    C'est en bonne forme physique et momentanément guéri de ses fantasmes délirants que Nerval revient en France, à la fin de 1843. Mais ses illusions n'ont pas résisté au choc de la réalité. «L'Orient n'approche pas de ce rêve éveillé que j'en avais fait, écrit-il à un ami sur le chemin du retour. J'en ai assez de courir après la poésie; je crois qu'elle est à votre porte, et peut-être dans votre lit».

    Bernard CORTEGGIANI

     
       
       

    http://www.omarlecheri.net/ency/nerval.htm

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    01/01/2013 02:28

  • Investissement affectif dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    O. C, II, 604 : «  Après le détroit, qui semble un large fleuve, on s’engage pour tout un jour dans la mer de Marmara, et, le lendemain à l’aube, on jouit de l’éblouissant spectacle du port de Constantinople, le plus beau du monde assurément. »

     

    Paysage vu sur l’eau Cadrage

    Investissement affectif

     

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    cf.

     CONSTANTINOPLE, MIROIR DE L'ORIENTALITÉ ? (1)
    par
    Guy Barthèlemy

     

    http://www.bmlisieux.com/inedits/constant.htm

     

  • Investissement affectif dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    O. C, II, 622 : « Cependant nous nous dirigions vers Pétra, en nous arrêtant parfois à contempler l’admirable spectacle de la vallée qui descend vers le golfe, et de l’illumination couronnant le fond bleuâtre, où s’estompaient les pointes des arbres, et où, par places, luisait la mer, reflétant les lanternes de couleur suspendues aux mâts des vaisseaux. »

     

    Cadrage Investissement affectif

    Paysage fixe

     

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  • Investissement affectif dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    bannière mes paysages.jpg

    O. C, II, 635 : « j’allai me promener aux environs du téké des derviches, d’où l’on jouit de la vue entière de l’entrée du détroit. Le soleil ne tarda pas à se lever, ravivant les lignes lointaines des rives et des promontoires, […].

    La terre imprégnée de rosée répondait avec des parfums à la brise marine qui passait, pour venir à moi, au-dessus des jardins de la pointe du sérail dessinés sur l’autre rivage. L’astre éblouissant dessinait au loin cette géographie magique du Bosphore, qui partout saisit les yeux, à cause de la hauteur des rivages et de la variété des aspects de la terre coupée par les eaux. Après une heure d’admiration, je me sentis fatigué, […]. »

     

    Paysage ambulatoire Cadrage

    Investissement affectif

     

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  • La femme-paysage dans ”Sylvie” de Nerval

    bannière mes paysages.jpgO. C, III, 541-542 : « Je me représentais un château du temps de Henri IV avec ses toits pointus couverts d’ardoises et sa face rougeâtre aux encoignures dentelées de pierres jaunies, une grande place verte encadrée d’ormes et de tilleuls, dont le soleil couchant perçait le feuillage de ses traits enflammés. […]

                A mesure qu’elle chantait, l’ombre descendait des grands arbres, et le clair de lune naissant tombait sur elle seule, isolée de notre cercle attentif. […] La pelouse était  couverte de faibles  vapeurs condensées, qui déroulaient leurs blancs flocons sur les pointes des herbes. Nous pensions être au paradis. »

     

    543 : « Adrienne, fleur de la nuit éclose à la pâle clarté de la lune, fantôme rose et blonde glissant sur l’herbe verte à demi baignée de blanches vapeurs. »

     

    Cadrage : structure en cercle Paysage onirique

    Femme paysage

     

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  • La femme-paysage dans ”Aurélia” de Nerval

    bannière laura.jpg

     

     

     

     

     

    O. C, III, Aurélia, 710 : « La dame que je suivais, développant sa taille élancée dans un mouvement qui faisait miroiter les plis de sa robe en taffetas changeant, entoura gracieusement de son bras nu une longue tige de rose trémière, puis elle se mit à grandir sous un clair rayon de lumière, de telle sorte que peu à peu le jardin prenait sa forme, et les parterres et les arbres devenaient les rosaces et les festons de vêtements ; tandis que sa figure et ses bras imprimaient leurs contours aux nuages pourprés du ciel. Je la perdais ainsi de vue à mesure qu’elle se transfigurait, car elle semblait s’évanouir dans sa propre grandeur. « Oh ! ne fuis pas ! m’écriai-je … car la nature meurt avec toi ! »

     

     

     

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  • Le cadrage des paysages dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    LAC L2MAN.jpgSource de l'image: Wikipédia

    O. C, II, VO, 178 : « Vers le point du jour, nous aperçûmes, du haut des montagnes, une grande nappe d’eau, vaste et coupant au loin l’horizon comme une mer : c’était le lac Léman. […] De là, en deux heures par des campagnes encore vertes, par un pays charmant, au travers des jardins et des joyeuses villas, j’arrivais dans la patrie de Jean-Jacques Rousseau […]

    Les femmes sont fort jolies, et ont presque toutes une physionomie qui permettrait de les distinguer parmi d’autres. »

     

     

     

    CADRAGE : « aperçûmes », « coupant… l’horizon » Paysage vu du haut : « du haut des montagnes »

    Paysage ambulatoire

     

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  • Le cadrage du paysage dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    geneve8.jpgO. C, II, VO, 182 : « «J’aime à dépendre un peu du hasard : l’exactitude numérotée des stations des chemins de fer, la précision des bateaux à vapeur arrivant à heure et jour fixes, ne réjouissent guère un poète, ni un peintre, ni même un simple archéologue, ou collectionneur comme je suis.

                […] – Où vais-je ? Où peut-on souhaiter aller en hiver ? Je vais au-devant du printemps, je vais au-devant du soleil… Il flamboie à mes yeux dans les brumes colorées de l’Orient. – L’idée m’en est venue en me promenant sur les hautes terrasses de la ville (Genève) qui encadrent une sorte de jardin suspendu. Les soleils couchants y sont magnifiques. »

     

     

    CADRAGE : « encadrent » paysage ambulatoire : « en me promenant »

    hasard : « dépendre un peu du hasard », « collectionneur »

     

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    Source de l'image de Genève:http://www.ilovegeneva.ch/

     

     

     

  • Le cadrage du paysage dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    adriatique.jpghttp://fr.wrs.yahoo.com/_ylt=A0WTf2uK9GhIeUMBbeJuAQx./SIG=125eqc5t8/EXP=1214924298/**http%3A//www.flickr.com/photos/velanio2/1741264782/

     

    O. C, II, 231, l’Adriatique : «  Il y a de beaux paysages, sans doute, dans les montagnes sombres qui creusent l’horizon ; mais tu peux en lire d’admirables descriptions dans Jean Sbogar et dans Mademoiselle de Marsan de Charles Nodier ; il est inutile de recommencer. »

     

    CADRAGE : « creusent l’horizon »

     

    Présence du mot paysage

     

    Déjà vu, déjà décrit : « inutile de recommencer »

     

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  • Le cadrage du paysage dans le ”Voyage en Orient” de Nerval”

    iles-cyclades.jpg 

    O. C, II, 249, Les Cyclades : «  A deux heures du matin le bruit de la chaîne laissant tomber l’ancre nous éveillait tous, et nous annonçait entre deux rêves que ce jour-là nous foulerions le sol de la Grèce véritable et régénérée. La vaste rade de Syra nous entourait comme un croissant. 

    Je vis ce matin dans un ravissement complet. Je voudrais m’arrêter tout à fait chez ce bon peuple hellène, au milieu de ces îles aux noms sonores, et d’où s’exhale comme un parfum du Jardin des Racines grecques. […]

    250 : « Mais c’est bien le soleil d’Orient et non le pâle soleil du lustre qui éclaire cette jolie ville de Syra, dont le premier aspect produit l’effet d’une décoration impossible. Je marche en pleine couleur locale, unique spectateur d’une scène étrange, où le passé renaît sous l’enveloppe du présent. »

    251 : Syra est une « ville bizarre, bâtie en escalier, et divisée en deux cités, l’une bordant la mer (la neuve), et l’autre (la cité vieille), couronnant la pointe d’une montagne en pain de sucre, qu’il faut gravir aux deux tiers avant d’y arriver. »

    CADRAGE : « nous entourait », « spectateur d’une scène étrange », « couleur locale », « bordant »

    investissement affectif : « ravissement complet »

    théâtre : « décoration impossible »

    pittoresque : « couleur locale »

     

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  • Le cadrage du paysage dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    cythere-carte.jpg 

    O. C, II, 233, Cérigo, Cythère : « J’étais sur le pont dès cinq heures, cherchant la terre absente, épiant à quelque bord de cette roue d’un bleu sombre, que tracent les eaux sous la coupole azurée du ciel, attendant la vue du Taygète lointain comme l’apparition d’un dieu. L’horizon était obscur encore, mais l’étoile du matin rayonnait d’un feu clair dont la mer était sillonnée. […] « Au-delà de cette mer, disait Corinne en se tournant vers l’Adriatique, il y a la Grèce…. Cette idée ne suffit-elle pas pour émouvoir ? » - Et moi, plus heureux qu’elle, plus heureux que Winckelmann, qui la rêva toute sa vie, et que le moderne Anacréon, qui voudrait y mourir, - j’allais la voir enfin, lumineuse, sortir des eaux avec le soleil !

    Je l’ai vue ainsi, je l’ai vue : ma journée a commencé comme un chant d’Homère ! C’était vraiment l’Aurore aux doigts de rose qui m’ouvrait les portes de l’Orient ! […] Voyez déjà de cette ligne ardente qui s’élargit sur le cercle des eaux, partir des rayons roses épanouis en gerbe, et ravivant l’azur de l’air qui plus haut reste sombre encore. Ne dirait-on pas que le front d’une déesse et ses bras étendus soulèvent peu à peu le voile des nuits étincelant d’étoiles ? Elle vient, elle approche, elle glisse amoureusement sur les flots divins qui ont donné le jour à Cythérée… Mais que dis-je ? devant nous, là-bas, à l’horizon, cette côte vermeille, ces collines empourprées qui semblent des nuages, c’est l’île même de Vénus, c’est l’antique Cythère aux rochers de porphyre […] »

     

    234-235 : « L’accident dont j’avais parlé avait contraint le navire à s’arrêter au port San-Nicolo, à la pointe orientale de l’île, vis-à-vis du cap Saint-Ange qu’on apercevait à quatre lieues en mer. Le peu de durée de notre séjour n’a permis à personne de visiter Capsali, la capitale de l’île, mais on apercevait au midi le rocher qui domine la ville, et d’où l’on peut découvrir toute la surface de Cérigo, ainsi qu’une partie de la Morée, et les côtes même de Candie quand le temps est pur. C’est sur cette hauteur, couronnée aujourd’hui d’un château militaire, que s’élevait le temple de Vénus céleste. »

     

    CADRAGE  : « tracent », « vue », « je l’ai vue », « ligne », « horizon », « on apercevait », « on peut découvrir »

    paysage vu sur l’eau : « j’étais sur le pont »

    paysage vu du bas : « on apercevait à midi le rocher qui domine la ville »

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book edition sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

     

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  • Le cadrage du paysage dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

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    O. C, II, 240, San Nicolo : « Pendant que nous rasions la côte, avant de nous abriter à San Nicolo, j’avais aperçu un petit monument, vaguement découpé sur l’azur du ciel, et qui, du haut d’un rocher, semblait la statue encore debout de quelque divinité protectrice… Mais en approchant davantage, nous avons distingué clairement l’objet qui signalait cette côte à l’attention des voyageurs. C’était un gibet, un gibet à trois branches, dont une seule était garnie. »

    CADRAGE : « j’avais aperçu », « vaguement découpé sur », « nous avons distingué clairement »

    Paysage vu d’un bateau : « pendant que nous rasions la côte »

    Paysage vu du bas : « du haut de »

     

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  • Le cadrage du paysage dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

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    O. C, II, 241, San Nicolo : « Le port de San Nicolo n’offrait à nos yeux que quelques masures le long d’une baie sablonneuse où coulait un ruisseau et où l’on avait tiré à sec quelques barques de pêcheurs ; d’autres épanouissaient à l’horizon leurs voiles latines sur la ligne sombre que traçait la mer au-delà du cap Spati, dernière pointe de l’île, et du cap Malée qu’on apercevait clairement du côté de la Grèce. »

    CADRAGE : « offrait à nos yeux », « horizon », « ligne », « traçait », « clairement »

    Paysage vu sur l’eau

     

    O. C, II, 241-242, San – Nicolo : « Nous sommes montés sur des mulets et, sous la conduite d’un Italien qui connaissait le pays, nous avons cherché notre route entre les montagnes. On ne croirait jamais, à voir de la mer les abords hérissés des rocs de Cérigo, que l’intérieur contienne encore tant de plaines fertiles ; c’est après tout une terre une terre qui a soixante-six milles de circuit et dont les portions cultivées sont couvertes de cotonniers, d’oliviers et de mûriers semés parmi les vignes. […] O bonheur ! je rencontre, en approchant d’Aplunori, un petit bois de mûriers et d’oliviers où quelques pins plus rares étendaient ça et là leurs sombres parasols ; l’aloès et le cactus se hérissait parmi les broussailles, et sur la gauche s ‘ouvrait de nouveau le grand œil bleu de la mer que nous avions quelque temps perdu de vue. »

    CADRAGE : « étendaient »

    Paysage ambulatoire : « nous avons cherché notre route »

    Investissement affectif : « bonheur »

    Surprise

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  • Le cadrage du paysage dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

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    O. C, II, 242, La colline d’Aplunori : « ne présente que peu de ruines, mais elle a gardé les restes plus rares de la végétation sacrée qui jadis paraît le front sacré des montagnes. »

    244 : « Deux jeunes gens se sont offerts à me conduire aux ruines de l’ancienne ville de Cythère dont l’entassement poudreux s’apercevait le long de la mer entre la colline d’Aplunori et le port de San-Nicolo. »

    245 : « En descendant à travers les rochers poudreux, variés parfois d’oliviers et de vignes, nous avons traversé un ruisseau qui descend vers la mer en formant des cascades, et qui coule parmi des lentisques, des lauriers-roses et des myrtes. »

    CADRAGE : « s’apercevait »

    paysage ambulatoire : « en descendant »

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  • Le cadrage du paysage dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

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    O. C, II, 248, les trois Vénus : « En quittant ce rocher bizarre, tout percé de salles funèbres, et dont la mer ronge assidûment la base ; nous sommes arrivés à une grotte que les stalactites ont décorée de piliers et de franges merveilleuses ; des bergers y avaient abrité leurs chèvres contre l’ardeur du jour ; mais le soleil commença bientôt à décliner vers l’horizon en jetant sa pourpre au rocher lointain de Cérigotto, […] »

    CADRAGE : « décliner vers l’horizon »

     

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    N'oubliez pas que c'est cette année le bicentenaire de la naissance de Nerval!!!....

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  • Investissement affectif dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    O. C, II, 409-410, La forêt de pierre : « Ayant pris les dispositions nécessaires et averti le reïs qui me fit venir un ânier intelligent, je me dirigeai vers Héliopolis, laissant à gauche le canal d’Adrien, creusé jadis du Nil à la mer Rouge, et dont le lit desséché devait plus tard tracer notre route au milieu des dunes de sable.

                Tous les environs de Choubrah sont admirablement cultivés. Après un bois de sycomores qui s’étend autour des haras, on laisse à gauche une foule de jardins où l’oranger est cultivé dans l’intervalle des dattiers plantés en quinconces ; puis en traversant une branche du Calish ou canal du Caire, on gagne en peu de temps la lisière du désert, qui commence sur la limite des inondations du Nil. Là, s’arrête le damier fertile des plaines, si soigneusement arrosées par les rigoles qui coulent des saquiès ou puits à roue ; là commence, avec l’impression de la tristesse et de la mort qui ont vaincu la nature elle-même, cet étrange faubourg de constructions sépulcrales qui ne s’arrête qu’au Mokatam, et qu’on appelle de ce côté la Vallée des Califes. […]

    En nous éloignant de cette triste cité dont l’aspect extérieur produit l’effet d’un brillant quartier du Caire, nous avions gagné la levée d’Héliopolis, construite jadis pour mettre cette ville à l’abri des plus hautes inondations. Toute la plaine qu’on aperçoit au-delà est bosselée de petites collines formées d’amas de décombres. »

     

    Paysage ambulatoire

     

            Cadrage

     

  • Investissement affectif dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    O. C, II, 414-415 : « Nous voilà de nouveau sur le Nil. Jusqu’à Batn-el-Bakarah, le ventre de la vache, où commence l’angle inférieur du Delta, je ne faisais que retrouver des rives connues. Les pointes des trois pyramides, teintes de roses le matin et le soir, et que l’on admire si longtemps avant d’arriver au Caire, si longtemps après avoir quitté Boulac disparurent enfin tout à fait à l’horizon. Nous voguions désormais sur la branche orientale du Nil, c’est-à-dire sur le véritable lit du fleuve ; car la branche de Rosette, plus fréquentée des voyageurs d’Europe, n’est qu’une large saignée qui se perd à l’occident.

                C’est  de la branche de Damiette  que partent les principaux canaux deltaïques ; c’est elle aussi qui présente le paysage le plus riche et le plus varié. Ce n’est plus cette rive monotone des autres branches, bordée de quelques palmiers grêles, avec des villages bâtis en briques crues, et çà et là des tombeaux de santons égayés de minarets, des colombiers ornés de renflements bizarres, minces silhouettes panoramiques toujours découpées sur un horizon  qui n’a pas de second plan ; la branche, ou si vous voulez, la brame  de Damiette, baigne des villes considérables, et traverse partout des campagnes fécondes. […] Tout papillote, étincelle et bruit, sans tenir compte de l’homme, […]. »

     

    Paysage vu sur l’eau

     

    Cadrage

     

    Présence du mot paysage

     

  • Investissement affectif dans le ”Voyage en Orient” de Nerval

    O. C , II, 416 : « Il fallut attendre jusqu’au soir pour rencontrer enfin le magique spectacle du Nil élargi comme un golfe, des bois de palmiers plus touffus que jamais, de Damiette, enfin, bordant les deux rives de ses maisons italiennes et de ses terrasses de verdure ; spectacle qu’on ne peut comparer qu’à celui qu’offre l’entrée du grand canal de Venise, et où de plus les mille aiguilles des mosquées se découpaient dans la brume colorée du soir. »

     

    Cadrage

    Paysage vu sur l’eau