Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Vincent Carpentier et Philippe Leveau - Archéologie du territoire en France. 8 000 ans d’aménagements
Vincent Carpentier et Philippe Leveau - Archéologie du territoire en France. 8 000 ans d’aménagements, collection “ Archéologie de la France ”, La Découverte / Inrap, Paris, 2013, 176 p.
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Texte intégral
1Le volume, comme on s’en aperçoit dès l’introduction, aurait pu s’intituler “ Archéologie du paysage ”, terme récusé d’emblée par les auteurs comme trop marqué par son historiographie récente, comme concept dévoyé et terme polysémique. Cependant, le vocable “ archéologie du territoire ” est à mon avis tout aussi ambigu et marqué, et l’on aurait sans doute préféré, pour plus de clarté sur son contenu, que ce petit volume porte un titre tel que “ archéologie du paysage anthropisé ”, puisqu’il s’agit de l’aménagement du territoire par l’Homme, sur le temps long, comme il se doit pour une telle approche.
2Les auteurs sont tous deux spécialistes des périodes historiques : Vincent Carpentier, archéologue à l’Inrap, pour la période romaine et surtout le Moyen Âge, et Philippe Leveau – qu’on hésite à présenter compte tenu de sa notoriété – notamment pour ses travaux pionniers en matière d’archéologie de l’environnement, justement –, spécialiste de l’Antiquité romaine en Gaule et régions méditerranéennes.
3Selon les principes de la collection, le sujet est traité, de manière assez complète, dans ce petit volume, en sept chapitres, largement éclairés par de suggestifs encadrés d’études de cas. Ceux-ci, comme habituellement aussi dans cette collection, portent en priorité sur les travaux de l’Inrap. Après un avant-propos explicite de 15 pages, c’est d’abord l’aménagement des “ contextes naturels ” qui est examiné, à travers trois chapitres respectivement sur les cours d’eau, les montagnes et le littoral. La partie centrale de l’ouvrage concerne l’étude de deux zones humides, en guise de mise en perspective, et précède petit un dossier de cartes. Suivent enfin trois chapitres concernant les milieux ou territoires construits par l’homme à travers ses aménagements, à savoir la campagne, l’hydraulique et la ville, ce dernier milieu où l’anthropisation finit par dominer massivement la part du “ naturel ” et par le remplacer. Le choix des thèmes traités comme des études de cas est certes arbitraire, pour un sujet aussi vaste, mais globalement pertinent, compte tenu du relativement faible nombre de pages des volumes de cette collection.
- 1 Qui, comme pour ces différents autres colloques, n’a alors fait que récupérer un sujet qui devenait (...)
- 2 Avec, dès lors, Gérard Chouquer, Monique Clavel, François Favory, entre autres…
- 3 Petite erreur – confusion avec le Congrès d’archéologie urbaine de Tours en 1980 ? – car ce colloqu (...)
4Le court texte de page 4 de couverture évoque malgré tout la “ compréhension du paysage ” – sous-entendu “ anthropisé ” – et le terme d’“ archéologie du paysage ” est discuté dans l’avant-propos, en renvoyant (de manière un peu rapide et en partie inexacte au plan historiographique) à l’influence de Raymond Chevallier1 et à l’“ école de Besançon ”2 dans les années 1980. Mais le propos de l’ouvrage n’est pas de tracer en détail l’historique du sujet, même si cet avant-propos se veut pour partie historiographique… Les archéologues travaillant dans ces années-là sur l’occupation du sol sont mentionnés à travers la citation du “ congrès de Tours ”3 de 1986 concernant la prospection. Puis se succèdent les arrivées des concepts de paléo-écologie, d’archéologie agraire, de géo-archéologie, avec la patrimonalisation du paysage.
5Les objectifs de l’ouvrage sont définis dans cette partie introductive : il s’agit d’examiner comment les hommes ont aménagé leur territoire, à travers leurs équipements de plus en plus prégnants, occasionnant des modifications du milieu parfois profondes et irréversibles ; il s’agit à proprement parler de la construction du territoire, cet aperçu historiographique montrant qu’on passe de la notion de terroir à celle de paysage ; il s’agit en définitive d’une archéologie de l’aménagement, irréductiblement en lien avec l’archéologie de l’environnement…
6• Dans le chapitre traitant des cours d’eau, sont examinés les passages par gués, bacs ou ponts, puis la circulation fluviale, les ports fluviaux et les aménagements permettant de protéger l’habitat des caprices du fleuve. Les encadrés concernent les marais de la Douve à la période romaine ; un pont fortifié sur la Seine, à Pont-de-l’Arche, pour le Moyen Âge ; l’étang de Pézenas aux périodes à travers le temps ; le port rural gallo-romain de Blainville-sur-Orne ; l’histoire, enfin, de l’aménagement des cours d’eau.
- 4 Ainsi que la thèse, sous sa direction, de Maxence Segard : M. Segard - Les Alpes occidentales romai (...)
7• Le chapitre traitant de la montagne – un des thèmes de recherche privilégié de Ph. Leveau4 – met en lumière les nouveaux outils de recherche pour ce type de milieu : paysage et pastoralisme ; mines, carrières et exploitation forestière ; la route désenclavant la montagne et créant la ville. Quant aux encadrés, ils présentent le peuplement médiéval du sud-est du massif Central ; les premiers aménagements des Alpes du Sud, depuis le Néolithique ; l’exploitation de la meulière dans le Jura, également depuis la Préhistoire ; le Briançonnais à travers la dendrochronologie ; le col de Petit Saint-Bernard à travers le temps.
8• Le littoral est examiné au 3e chapitre, en particulier dans ses aspects paléo-environnementaux, pour la Méditerranée, la Manche et l’Atlantique, et depuis la Préhistoire jusqu’à la période moderne, avec la lutte contre la mer et la dépoldérisation. Les encadrés traitent du vieux Port de Marseille depuis les Grecs ; de la lagune de Narbonne à la période romaine ; du port gaulois d’Urville, sur la Manche ; de Quentovic et de la Canche notamment au haut Moyen Âge.
9• La mise en perspective concernant l’aménagement de deux zones humides traite successivement de la Camargue et des marais de la Dives.
10• Quatre cartes commentées sont ensuite proposées, selon un choix qui n’est pas explicité : le développement économique et les aménagements dans l’Occident romain au Haut-Empire ; les trois autres pour la seule France : les Valois et la diffusion de l’architecture de la Renaissance ; l’œuvre de Vauban, places portuaires et frontalières du Grand Siècle ; trois mille ans d’aménagement des zones humides.
11• Compte tenu de mes propres centres d’intérêt, et aussi à titre d’exemple, je m’attarderai un peu plus longuement sur le chapitre concernant les campagnes. On oppose ici, de manière sans doute un peu simpliste, l’ager cultivé au saltus inculte, auxquels s’ajoute, dans la partie méridionale de la France, la silva, la forêt, progressivement touchée par les cycles de défrichement.
12- Le chapitre s’ouvre avec la présentation d’une “ archéologie des pratiques agricoles ”, concernant les recherches sur les parcellaires, parfois fossilisés lorsqu’il y a changement radical de mode d’exploitation du sol : en se gardant d’user du terme de “ géo-archéologie ”, le texte évoque à juste titre l’archéo-morphologie et l’apport des fouilles préventives de grande surface.
- 5 Avec toutefois, dès lors, les premiers parcellaires organisés.
- 6 Avec le bon exemple de la plaine de Limagne (par erreur ou coupure de phrase intempestive, placée d (...)
13- Puis le plan devient diachronique : sont d’abord examinés la Préhistoire et le début de la Protohistoire, à partir du VIe millénaire av. n. è., longue période au cours de laquelle, en plusieurs phases, on assiste à la conquête du territoire cultivé, d’abord, jusqu’à l’âge du Bronze5, sans trop d’atteinte à la domination de la forêt, puis, surtout à l’âge du Fer, à l’inversion de ce rapport spatial, avec l’apparition de parcellaires organisés en “ champs celtiques ”, qui sont alors de véritables aménagements agraires concertés, à grande échelle, concernant notamment des travaux hydrauliques6.
14- Puis il s’agit de la “ conquête de l’ager et la romanisation des territoires ”, ce terme de romanisation étant ici assez mal choisi compte tenu des développements suivants qui montrent bien que beaucoup dans cet aménagement du territoire à la période romaine remonte à la période laténienne. En Gaule méridionale, le phénomène le plus marquant est alors la centuriation, avec la révision assez radicale et bénéfique de la vision des années 1980, ces planifications agraires correspondant non pas à de nouvelles conquêtes de terres mais à des nécessités de recension fiscale, surtout. Ceci se passe avec l’intervention de la puissance publique mais aussi des propriétaires fonciers. La part de Rome dans l’aménagement du territoire est ici relativisée, car on constate de nombreuses régions où les prémices gauloises sont déjà largement en place. Dès la période gauloise, le réseau de fermes est très dense, au moins dans certaines régions, et ne fait que s’intensifier avec la Conquête romaine (villae aussi), à l’intérieur de trames parcellaires étendues, qui se perpétueront souvent jusqu’à nos jours (résilience).
15- Puis est traitée la “ croissance et la conquête agricoles au Moyen Âge ”. Après une déprise marquée aux ve-vie siècles, on assisterait à une nouvelle croissance agricole s’appuyant sur de nouveaux et vastes défrichements : cette vision paraît quelque peu traditionnelle dans ce cas. Et quelles en sont les preuves archéologiques à grande échelle ? Des villages planifiés, bastides et “ villes neuves ” se mettent en place, avec aussi l’openfield à partir du xiie s.
16- Enfin est abordée “ l’exploitation des zones humides au Moyen Âge et à l’époque moderne ”, ceci dès le “ 1er Moyen Âge ” (traduire : haut Moyen Âge). Il s’agit surtout de la multiplication des étangs, sous l’impulsion monastique, pour notamment la pisciculture. S’y ajoute, souvent, un phénomène d’enclosure (paysage de bocage) et la mise en place, par exemple, de réserves de chasse.
17S’intercalent ici plusieurs encadrés, concernant la forêt et les premiers défrichements dans le nord-ouest de la France (exemple quand même discutable de défrichement d’un bosquet à l’âge du Bronze, à Durcet dans l’Orne) ; l’émergence de la planimétrie agraire au début du iie millénaire av. n. è. (exemple de secteurs de Normandie) ; “ vers une modélisation du peuplement de la plaine de Troyes à l’âge du Fer ” ; l’identification des réseaux parcellaires à travers les opérations de diagnostic (exemple de la Manche) ; l’étude d’une remise de chasse d’époque moderne en plaine de France.
18• L’hydraulique est ensuite l’objet du chapitre suivant, et c’est là aussi l’un des thèmes de recherche depuis longtemps privilégiés de Ph. Leveau. Sont traités l’archéologie de l’alimentation en eau des habitats, l’hydraulique pour l’agriculture, l’irrigation et le drainage, les canaux de navigation et enfin les moulins à eau (surtout pour les périodes médiévales et modernes). Des encadrés portant sur l’aqueduc gallo-romain d’Orléans, de qanâts ( ?) gallo-romains en Lorraine, des puits du haut Moyen Âge de Sermersheim (Bas-Rhin), comme il se doit, de la part de Ph. Leveau, de l’aqueduc romain d’Arles et des moulins de Barbegal, et enfin des moulins médiévaux de Thervay (Jura).
19• C’est donc enfin à la ville qu’est consacré le dernier chapitre : la ville, lieu politique, économique et social ; la ville protohistorique et ses origines néolithiques ; les agglomérations de l’âge du Fer ; la ville gallo-romaine ; celle médiévale et moderne ; et les villes en réseaux. C’est, avec les campagne (supra), le seul thème à être vraiment traité de manière diachronique, période par période, montrant dans ce cas qu’une vision continue, sur la longue durée, de phénomènes urbains liés à l’aménagement du territoire est sans doute pour les auteurs un peu plus difficile à aborder ici. Les encadrés traitent de Besançon-Vesontio, de l’oppidum à la cité ; de Strasbourg, du camp légionnaire à la ville actuelle ; de l’espace urbain et de la Loire à Tours ; du devenir des monuments du ve siècle à Toulouse ; des tanneries médiévales de Troyes.
20Un brève conclusion de trois pages clôt l’ouvrage : elle resitue l’aménagement du territoire dans l’évolution récente de la discipline archéologique, privilégiant la diachronie et la pluridisciplinarité. C’est en effet surtout l’archéologie qui a ainsi fait de la “ lecture du paysage dans le temps des sociétés ” son projet spécifique. On n’évite pas ici le couplet sur l’apport décisif de l’archéologie préventive, discours un peu officiel qu’il faudrait quand même relativiser, au moins dans certains domaines, notamment faute de véritables publications. Cette conclusion se clôt sur une interrogation quant à la conservation de ces données et l’étude de ces thématiques face, précisément et paradoxalement, aux aménagements actuels.
21Enfin, une bibliographie d’orientation, succincte et parfois un peu injuste, est donnée, en trois pages, par chapitre, puis un utile index des noms propres (noms de lieux et de personnes), et les remerciements, avec la liste des auteurs des encadrés (signés quant à eux de leurs initiales, supra).
- 7 Collection qui a cependant fourni d’autres titres de qualité : je pense par exemple à celui concern (...)
22Il s’agit donc, en définitive, et comme on pouvait s’y attendre avec ces auteurs, d’un des bons volumes de cette collection très inégale “ Archéologie de la France ”, lancée par l’Inrap et éditée par La Découverte7. Certes – et compte tenu de ses auteurs – l’ouvrage traite de manière privilégiée des périodes historiques, incluant la Protohistoire récente, peut-être un peu au détriment des périodes protohistoriques plus anciennes et sans doute notamment du Néolithique, à l’origine des premiers aménagements du territoire. Mais les spécialistes de ces périodes anciennes devraient tout de même y trouver leur comptant… C’était en effet un peu une gageure, très honorablement remplie, que de vouloir tracer en seulement quelques 170 pages une aussi vaste et ambitieuse fresque sur le vaste sujet de l’histoire de l’aménagement du territoire des origines à nos jours.
Notes
1 Qui, comme pour ces différents autres colloques, n’a alors fait que récupérer un sujet qui devenait alors à la mode ; voir : Archéologie du Paysage, Actes du Colloque (ENS, Paris, mai 1977), Caesarodunum, 13, Tours, 2 vol. , 618 p.
2 Avec, dès lors, Gérard Ch
Peinture marocaine:Mohamed Bennani
Source de cet article: http://www.minculture.gov.ma/fr/bennani.htm
Pseudonyme MOA
Né à Tétouan le 12/12/1943
Vit et Travaille entre Paris et Rabat
Adresse : 70, Bloc K Oulad Oujih
37001 Kénitra - Maroc
- 1978 - Galerie Delacroix, Tanger
- 1980 - Hôtel «Piramides» Fuenjerola - Espagne
- 1981 - Hôtel «Les Almohades - Tanger
- 1982 - Hôtel «La Mamounia» Marrakech
- 1983 - Galerie «Art- Nolds» Nice - France
- 1984 - Galerie Nationale Bab Rouah - Rabat
- 1985 - «L'Atelier» Galerie d'Art Moderne. Rabat
- 1986 - Musée Batha - Fès
- 1987 - «L'Atelier » Galerie d'Art Moderne - Rabat
- Galerie «CimaiseI» Besançon - France
- Galerie «Bertouchi» - Tétouan - 1989 - Galerie S.Sandoz, Cité Internationale des Arts. Paris .
- Galerie G.Bernanos, Paris - 1990 - Galerie «Etienne - Dinet», Paris -
- 1991- Galerie Thea Fisher - Reinhardt, Berlin
- Galerie «Espace de la Victoire», Paris
- Eggee Art Gallery, Londres - 1992 - Galerie de l'Ecole des Beaux Arts, Orient- France
- 1993 - Galerie Nationale Bab Rouah, Rabat
- Galerie Flandria, Tanger - 1995 - Galerie Nationale Bab Rouah, Rabat : «Images extrêmes»
- Institut pour les échanges Franco-Marocains de Rabat - 1996 - Festival de Musiques Sacrées du Monde Musée Batha - Fès
Présence de ZAO Wouki et les images extrêmes de Moa Bennani
Questions culinaires et réponses à point
C’est entre chien et loup qu’on préfère avoir les crocs. Ça tombe bien vu que, ces temps-ci, le jour fait de la résistance jusqu’à point d’heure. Alors, on a le temps de la voir venir la dalle. Mieux que ça, on l’apprivoise, on la dorlote, on la bichonne. Tiens, l’autre jour qu’on était entre place Clichy et Nation, dans le métro qui serpente entre le dessous du macadam et le ciel, on a hésité comme un premier communiant pour aller casser la graine. Allait-on se rouler dans la merguez du côté de Barbès ? Engloutir un bo bun à Belleville ? Picorer une kémia au métro Couronnes ? Ben non, pas tout de suite : on s’est d’abord offert un petit mezze de mots en amuse-gueule avec l’indispensable Livre du cuisinier de Bruno Cardinale (éditions LT Jacques Lanore, 33 euros), une mine pour maîtriser les techniques de base et les recettes fondamentales, et un copieux Dictionnaire gourmand de Marie-Hélène Baylac (éditions Omnibus, 31 euros) que l’on a dégusté jusqu’à plus soif. On en a profité pour vous mitonner un petit quiz aux fourneaux, histoire de vous mettre en appétit.
1) Que signifie «puncher» ?
a. Cogner sur son steak pour l’attendrir.
b. Abuser de boissons alcoolisées.
c. Imbiber un biscuit avec du sirop au rhum.
d. Cuisiner avec des gants de boxe.
2) Qui a dit «Passe-moi la rhubarbe et je te passerai le sené» ?
a. Molière, dans l’Amour médecin.
b. Winston Churchill à Joseph Staline à Yalta.
c. Lou Reed au bar de l’université à Besançon en 1980.
d. Saddam Hussein dans un entretien avec Jean-Pierre Perrin en 1998.
3 Qu’est-ce que la Nacre des Abers ?
a. Un dérivé du crack.
b. Une huître.
c. Un bijou de la Castafiore.
d. Un roman courtois du Moyen Age.
4 Que signifie «cardinaliser» ?
a. Naviguer à la boussole.
b. Avoir une liaison avec un curé.
c. Sauter vivement des crustacés pour les faire rougir.
d. Radoter.
5) Que veut dire «chablonner» ?
a. Décuiter à la soupe arrosée de vin rouge.
b. Protéger une pâte, un biscuit de l’air ou de l’humidité, en le masquant d’une fine couche imperméable et rigide, faite par exemple de farce ou de chocolat.
c. Perdre la raison.
d. Peindre avec les pieds ou la bouche.
6) Qu’est-ce qu’une sauce choron ?
a. Un entrefilet dans Hara-kiri.
b. Une sauce qui a brûlé au fond de la casserole.
c. Une béarnaise dans laquelle on incorpore de la purée de tomate réduite.
d. Un cocktail inventé au Petit-Béranger.
7) Qui a dit «Pour un foie de lotte, un homme vend sa culotte, une femme trousse sa cotte !»
a. Søren Kierkegaard.
b. Un conteur franc- comtois.
c. Jimmy Page.
d. Une poissonnière du Pré-Saint-Gervais.
8) Laquelle de ces épices ne figure pas dans le mélange quatre-épices ?
a. Le poivre.
b. La cannelle.
c. Le cumin.
d. Le clou de girofle.
9) Que signifie «esquicher l’anchois» ?
a. Tirer le diable par la queue.
b. Faire sa toilette intime.
c. Eviter un barrage de police.
d. Draguer lourdement.
10) Que signifie «limoner» ?
a. Participer à une réunion des Alcooliques anonymes.
b. Labourer une terre fertile.
c. Retirer les parties sanguinolentes d’un abat sous un filet d’eau froide.
d. Cuire des légumes avec leur peau.
11) Qu’est-ce que la naveline ?
a. Une choucroute de navets.
b. Une vaseline végétale.
c. Une nouvelle orange.
d. Une chanson de Chantal Goya.
12) Que signifie «ne pas avoir le blanc de poireau» ?
a. Avoir son verre vide.
b. Etre impuissant.
c. Ne pas avoir de chance.
d. Etre adhérent aujourd’hui au PS ou à l’UMP.
13) Que veut dire «être pot- au-feu» ?
a. Supporter toutes les nourritures.
b. Avoir beaucoup bourlingué.
c. Etre casanier.
d. Etre gras du bide.
14) Qu’est-ce qui est tétonné ?
a. Une madeleine ayant correctement pointé à la cuisson.
b. Une poitrine gracieuse.
c. Un vin facile à boire.
d. Un fromage de chèvre en forme de pyramide.
15) Que signifie «singer» ?
a. Manger du corned-beef.
b. Faire la moue devant son assiette.
c. Verser de la farine sur un ragoût pour le lier, avant de le mouiller.
d. Couper du vin avec de l’eau.
16) Qu’est-ce que la gramose ?
a. Une forme d’avarice en cuisine.
b. Une recette à base de restes d’un repas, de viande et de bouillon.
c. Une indigestion.
d. Un sucre de synthèse.
17) Qu’est-ce qu’un ruban ?
a. Le gras du jambon.
b. Un couteau très souple.
c. Une ceinture de tablier de cuisine.
d. Un mélange d’œuf et de sucre «battus jusqu’à former un ruban.
18) Que signifie «avoir les yeux bordés de jambon» ?
a. Pleurer en épluchant un oignon.
b. Etre amoureux.
c. Avoir les paupières rouges.
d. Avoir la gueule de bois.
19) On boit un bouillon de navets pour…
a. Soigner un rhume.
b. Oublier une femme.
c. Dormir seul.
d. Guérir une blennorragie.
20) Que signifie «rioler» ?
a. Se saouler au saké.
b. Chanter sous la douche.
c. Etre excommunié chez les témoins de Jéhovah.
d. Disposer des croisillons de pâte sur une tarte.
21) Qu’est-ce qu’un hâtelet ?
a. Un commis de cuisine.
b. Une brochette de fruits ou de légumes pour le décor des buffets.
c. Un tonneau de poche.
d. Un petit rongeur, délicieux en kebab.
22) Combien de calories dans 100 grammes de noix ?
a. 500.
b. 300.
c. Ça dépend de la noix.
d. 400.
23) Qu’est-ce qu’une «grenouille à la lyonnaise»?
a. Une grenouille qui a voté Gérard Collomb.
b. Une grenouille pêchée entre Saône et Rhône.
c. Une grenouille vendue entière, sauf la tête.
d. Une grenouille présentée avec une quenelle de brochet.
24) Qu’est-ce que le monstrueux du Vranja ?
a. Une série Z indienne.
b. Un chef de guerre dans les Balkans.
c. Une variété de coings.
d. Un chancre transmissible.
25 Que signifie «corder» ?
a. Redresser une banane.
b. Rendre élastique une purée de pommes de terre, de manière volontaire (aligot) ou involontaire (purée ratée).
c. Fumer du vermicelle.
d. Faire sécher un saucisson de montagne.
Réponses : 1 c ; 2 a ;3 b ; 4 c ; 5 b ; 6 c ; 7 b ; 8 c ; 9 a ; 10 c ; 11 a ; 12 c ; 13 c ; 14 a ; 15 c ; 16 b ; 17 d ; 18 c ; 19 a ; 20 d ; 21 b ; 22 a ; 23 c ; 24 c ; 25 b.
Une renaissance : l’art entre Flandre et Champagne, 1150-1250
- 1. Pied de croix de Saint-Bertin
Atelier mosan, vers 1180
Cuivre doré, fondu, ciselé, gravé,
émaux champlevés - 31,5 x 29,5 cm
Saint-Omer, Musée de l’Hôtel Sandelin
Photo : Musée de Saint-Omer/B. Jagerschmidt
Pour une fois, une exposition parisienne encourage ses visiteurs à dépasser le périphérique pour aller découvrir sur place ce dont elle parle. Le Musée de Cluny réunit une centaine d’œuvres de « style 1200 » ; il s’est associé pour l’occasion au Musée de l’hôtel Sandelin2, à Saint-Omer, qui en expose de son côté une cinquantaine, la ville ayant été l’un des centres où s’épanouit cet art, notamment au cœur de l’abbaye de Saint-Bertin, commanditaire mais aussi productrice de manuscrits et d’objets d’orfèvrerie éblouissants. Le visiteur parisien, s’il veut voir toute l’exposition, devra donc se rendre en Artois. Un regret toutefois : le Musée de Cluny avait-il besoin d’emprunter à l’hôtel Sandelin deux de ses chefs-d’œuvre - le pied de Croix de Saint-Bertin (ill. 1) et la Croix reliquaire de Clairmarais - pour les montrer dans la capitale ?
Le catalogue commun présente les œuvres avec des notices détaillées, tandis que les essais expliquent clairement les contextes politique, économique, religieux, et détaillent les échanges artistiques entre les différentes régions.
L’époque abordée est à cheval entre deux siècles, l’espace géographique étudié est politiquement divisé, comprenant essentiellement la Champagne, la Picardie, l’Artois, la Flandre et la région mosane (la tradition réduit cette dernière au diocèse de Liège, elle s’étend en réalité de Maastricht à Verdun). Pourtant, un style nouveau, autonome et cohérent s’y développa, ni roman ni gothique, marqué par l’Antiquité et Byzance, par le naturalisme et l’humanisme. Les deux volets de l’exposition suivent un même parcours chronologique qui s’ouvre sur les prémices de cet art oscillant entre stylisation et naturalisme autour de 1150-1170, puis montre son affirmation dans les années 1170 et 1180, au cours desquelles le naturalisme s’imposa, enfin entre 1180 et 1230, il s’épanouit, s’internationalisa et se vit diffusé de l’Angleterre à l’Empire, avant son exacerbation et son affaiblissement en 1230-1250.
- 2. Plaque de reliure : Les Fleuves du Paradis
Meuse, milieu du XIIe siècle
Cuivre ajouré, ciselé, doré, gravé - 22,5 x 15 cm
Pari, Musée de Cluny-
Musée national du Moyen-Âge
Photo : RMNGP/F.Raux
Nicolas Reveyron parle de polychronie, notion empruntée au droit international qui « décrit un phénomène de coexistence, dans un temps et un lieu donnés, de réalités culturelles appartenant à des traditions d’âges, de durées et de natures différentes »3. Les formes se libèrent, les drapés se font plus souples, les poses plus naturelles, les figures moins contraintes par le cadre. Cet art en tension avec la stylisation de l’art roman est bien une renaissance, portant un nouvel intérêt aux modèles antiques : sur une plaque de reliure, les Fleuves du Paradis, autour de l’Agneau, prennent l’apparence de figures masculines portant des vases débordants comme les dieux fleuves de l’Antiquité (ill.2). Le triptyque staurothèque du Petit Palais trahit clairement l’influence des modèles byzantins par sa forme, par le thème des deux anges de la Passion porteurs de la lance et de l’éponge, et enfin par les portraits de saints sur les volets. Il s’agit pourtant d’une œuvre mosane des années 1165-1175, comme le suggèrent le raffinement des émaux et le traitement des anges au repoussé, dont les plis des vêtements sont déjà assouplis, à l’antique. On retrouve ces caractéristiques dans le retable de La Pentecôte, dont la technique, le style et l’iconographie trahissent également une production des ateliers mosans (Liège ou l’abbaye de Stavelot). Et si les visages des apôtres ne sont guère individualisés, leurs attitudes sont expressives et variées ; là encore, on peut admirer des drapés souples, graphiques, et la puissance plastique des personnages. Peu à peu, les figures de saints s’humanisent, le Christ souffre, la Vierge à l’Enfant trahit une tendresse maternelle. Cet art 1200 est enfin marqué par l’importance accordée aux allégories et aux personnifications décrites notamment par le théologien liégeois Rupert de Deutz. La typologie est une autre de ses caractéristiques, qui consiste à établir des parallèles entre l’Ancien et le Nouveau Testament.
- 3. Triptyque d’Alton Towers
Vallée moyenne du Rhin (Cologne ?)
ou Champagne (?), vers 1150-1160
Cuivre champlevé, émaillé, gravé, doré
sur âme de bois, gemmes - 36,2 x 47,6 cm
Londres, Victoria and Albert Museum
Photo : Victoria and Albert Museum
On a souvent insisté sur l’influence que l’art mosan exerça sur la production des régions voisines. La réalité est plus complexe et l’exposition s’attache à montrer un jeu subtil d’influences réciproques, des recherches artistiques parallèles entreprises dans différents foyers et diffusées par les œuvres ; par les artistes également, mobiles et polyvalents, qui voyageaient de chantier en chantier, à la fois orfèvre et sculpteur comme le fut peut-être Nicolas de Verdun4, ou enlumineur et orfèvre comme l’était probablement le Maître des Concordances de Zacharie de Besançon à Saint-Bertin. On se rend d’ailleurs vite compte que les différents supports se font écho, ici une sculpture rappelle une enluminure, là des émaux renvoient à des vitraux. La muséographie, tout comme le catalogue, met en valeur cette culture visuelle commune, cet art de frontière, fruit de multiples échanges. Le triptyque d’Alton Towers par exemple (ill. 3) illustre la difficulté d’attribuer à l’une ou l’autre région certaines productions. Il pourrait s’agir d’une œuvre champenoise d’inspiration mosane. La composition géométrique rigoureuse, complétée d’inscriptions, trouve des échos dans l’enluminure et le vitrail. Son iconographie - typologique - déploie de part et d’autre de la Crucifixion des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament qui dialoguent entre elles.
- 4. Saint Gégoire
Moralia in Job
Saint-Omer, abbaye Saint-Bertin, 1163-1176
Parchemin - 51 x 35 cm
Saint-Omer, Bibliothèque d’Agglomération
Photo : Saint-Omer
- 5. Saint Grégoire
Moralia in Job
Région mosane, vers 1160
Parchemin - 29 x 21 cm
Paris, Bibliothèque nationale de France
Photo : BnF
Le dynamisme de cette aire géographique est encouragé par des liens dynastiques - qui unissent l’Angleterre aux comtés de Flandre, de Vermandois et de Champagne -, des liens économiques - notamment par le biais des foires de Flandre et de Champagne -, et des liens religieux entre les abbayes et leurs prieurés. L’exposition de Cluny s’ouvre d’ailleurs sur deux grands personnages qui dirigèrent des abbayes bénédictines prestigieuses, l’une royale, l’autre impériale, Suger à Saint-Denis et Wibald à Stavelot (dans le diocèse de Liège), qui jouèrent un rôle dans le renouvellement de l’art septentrional. Parmi les commanditaires qui encouragèrent la production d’œuvres d’art, l’Eglise ne fut pas des moindres bien évidemment, mais les comtés furent des mécènes non négligeables - Marie de Champagne, Eléonore de Vermandois ou encore Sibylle d’Anjou -, sans oublier les élites urbaines. La densité de grandes villes entraîna en effet une diversité du mécénat et le développement d’ateliers urbains et laïcs, en plus des scriptoria des abbayes ; il s’agit bien d’une laïcisation des arts du livre, objet de piété, mais aussi de commerce.
- 6. Torse du Christ
Cambrésis (?), vers 1160-1170
Pierre - 50 x 34 x 27 cm
Lille, Palais des Beaux-Arts
Photo : RMN-GP/R-G.Ojéda
Les manuscrits ont évidemment la part belle dans les deux volets de l’exposition. A Saint-Omer, la comparaison de deux exemplaires des Moralia in Job, l’un mosan, l’autre réalisé dans le scriptorium de Saint-Bertin, montre à la fois les points communs et divergents des approches picturales de chaque région, et souligne les liens entre la région mosane et Saint-Omer (ill.4 et 5). Des artistes anglais – copistes, enlumineurs - furent actifs en Champagne, notamment dans l’entourage de Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry qui fuit le roi d’Angleterre et passa en 1164 par l’abbaye de Saint-Bertin, se rendit à Pontigny et à Sens où le pape Alexandre III se trouvait aussi en exil. Sens devint l’un des principaux marchés du livre européen et les manuscrits diffusèrent le Channel Style, style anglais mêlé d’apports du continent.
Le Musée de l’hôtel Sadelin expose aussi une série d’œuvres lapidaires, certaines montrées pour la première fois. Un torse du Christ en ronde-bosse (ill. 6), d’une grande qualité plastique, obéit à une iconographie intéressante : le bois de la croix, visible dans son dos, a l’apparence de l’arbre de de vie ; l’ensemble faisait probablement partie d’une Descente de Croix. On aperçoit des détails réalistes (les côtes et les muscles) mêlés à une certaine stylisation qui rappelle l’art du maître « mosan » de Saint-Bertin. On peut rapprocher cette approche du corps humain des illustrations du scriptorium de Saint-Bertin, ainsi que de l’enluminure du sacramentaire de Saint-Amand.
De la région de Cambrai, des fragments de tympans de l’ancienne collégiale Saint-Géry-au-Mont-des-Bœufs ornaient probablement des fenêtres de maisons canoniales. Les sujets représentés ne sont pas seulement bibliques comme David et Goliath, les sculpteurs ont en effet puisé dans la culture antique dont ils ont christianisé certains motifs ; l’un des tympans raconte ainsi l’histoire de Pyrame et Thisbé, tirée des Métamorphoses d’Ovide. Des œuvres qui, comme le signale le catalogue, ont plus à voir avec la sculpture de Nivelles et de Maastricht qu’avec celle d’Île-de-France.
Plus loin, la grande statue en bois polychrome de Notre-Dame-des-Miracles – prêt exceptionnel car elle trône habituellement dans l’ancienne cathédrale de Saint-Omer et fait toujours l’objet d’une dévotion -, côtoie une statue de saint Maxime, dont on peu enlever la tête pour la remplacer par celle d’un autre… Voilà l’évêque victime de la production en série. Une nouvelle piété mariale se développe. En parallèle apparaissent de petites figurines de Marie, destinées à la dévotion privée qui montrent une évolution de l’iconographie : les Vierges en majesté romanes Théotokos et Sedes Sapientiae, s’humanisent, plus souples, moins frontales, elles se font plus tendres, et c’est le lien entre la mère et l’enfant qui finit par primer.
Après la prise de Constantinople en 1204, les reliques affluèrent, et les reliquaires évoluèrent vers la monstrance. Des ouvertures permettent alors aux fidèles d’apercevoir la relique. On préfère voir pour croire. L’impressionnant reliquaire de la Sainte Chandelle (ill. 7) ménage ainsi une petite ouverture à sa base et s’élève sur près de soixante-dix centimètres, arborant un décor de filigranes et de bandes niellées qui représentent des rinceaux végétaux, des animaux fantastiques, et les quatre protagonistes du miracle de la sainte chandelle.
- 8. Nicolas de Verdun
Châsse de Notre-Dame-de-Tournai
Tournai 1205
Argent repoussé et doré, cuivre gravé et doré,
émaux champlevés et cloisonnés, filigranes, pierreries
et vernis brun sur âme de bois - 90 x 126 x 70 cm
Tournai, Trésor de la cathédrale Notre-Dame
Photo : Tournai
Achevons ce parcours par une figure majeure du style 1200 : Nicolas de Verdun qui influença nombre d’orfèvres en Europe septentrionale jusque dans les années 1230-1240. On pourra admirer à Paris la Châsse de la Vierge (ill. 8 et 9) créée en 1205 pour la cathédrale Notre-Dame de Tournai. L’artiste a travaillé avec prouesse le rendu de l’anatomie, l’expressivité des figures, le sens du mouvement et du volume. Il s’agit de sa derrière œuvre connue et déjà l’on devine un infléchissement de son style, une exacerbation de l’art 1200, à travers la fluidité excessive des drapés et les attitudes presque maniéristes. Il prend une distance par rapport aux modèles antiques, les figures qui s’allongent. Toute renaissance a une fin.
Commissaires ; Christine Descatoire, Marc Gil, Marie-Lys Marguerite.
Collectif, Une renaissance l’art entre Flandre et Champagne, 1150-1250, RmnGp, 2013, 207 p., 34 €, ISBN : 978-2-7118-6080-7.
Informations pratiques : Musée de Cluny - Musée national du Moyen-Âge, 6 Place Paul Painlevé, 75005 Paris. Tél : +33 (0)1 53 73 78 16. Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 9h15 à 17h45. Tarif : 8,50 € (réduit : 6,50 €). Site internet.
Musée de l’hôtel Sandelin, 14 rue Carnot, 62500 Saint-Omer. Tél : +33 (0)3 21 38 00 94. Ouvert du mercredi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h, jusqu’à 20h le vendredi. Tarif : 6,50 € (réduit : 4,50 €). Site internet de l’exposition.
Notes
1. Musée dont la nouvelle directrice est Marie-Lys Marguerite.
2. Musée dont la nouvelle directrice est Marie-Lys Marguerite.
3. Nicolas Reveyron, « Renaissance du XIIe siècle et culture antique. Herméneutique d’un courant artistique », catalogue de l’exposition p.22.
4. Selon Fabienne Joubert, citée pa