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Apollinaire Guillaume

  • Reconnais-toi, calligrammes d'Apollinaire pour les Croqueurs de mots

     

    Ohé matelots !  

    A la barre du bateau des croqueurs de mots pour cette quinzaine,

    Jazzy nous propose  de jouer aux centons pour le lundi 6 mai .

    Attention, elle n’a pas dit santons,  pas question de manipuler

    ces fragiles figurines en argile des crèches provençales…

    Dans la Rome impériale on appelait “cento” les morceaux de tissu dépareillés

    que cousaient les légionnaires afin de se fabriquer un sous – vêtement

    qui puisse leur tenir chaud sous la cuirasse de métal .

    Par analogie le centon est un jeu littéraire qui consiste à composer

    un poème original à partir de vers empruntés à divers auteurs .

    Centons donc ( pas sous la pluie j’espère  ) au mois de mai comme il nous plaira ,

    poème, histoire ou chanson, tout est permis.

    Pour le jeudi poésie du 2  mai 

    Un poème en calligramme personnel ou non

    Exemple, Arbre généalogique de Toulmonde

                                        ô
                                       a a
                                      ma ta
                                     oui non
                                    tout rien
                                   fleur ortie
                                  oiseau vipère
                                 univers cellule
                                ordre un désordre
                               astérisme nébuleuse
                              atome pain beurre feu
                             air liberté eau esclave
                            soleil champ ville ruelle
                           planète terre globe lunaire
                          lumière jardin ombre asphalte
                         arbre joie jour nuit pleur peur
                        maison table blé chambre province
                       pays pierre temps espace poussières
                      orient plein amour occident vide faim
                     sourire caresse toi lui crainte travail
                    bonheur printemps on eux muscles fer pied
                   main sein femme bonté sexe bras femme roche
                  coeur essence soif foi corps existence prison
                 lumière feuille été jus automne plastique béton
                montagne cheval sentiers vallée automobile ciment
               oeuf éclosion santé maman bombe explosion sang bobo
              musique étoile neige sapin cri sommeil crépuscule loi
             couleur rythme papillon jeu ver gris vitesse stop meute
            danse vague océan rivage sel accident visage écume coulée
           chant prière parole livre sol machine radio télévision plan
          dessin ligne courbe volume pas building argent électricité go
         fruit légume lait miel céréales hot dog hamburger steak patates
        enfant femme beauté  paix  HOMME HOMME  animal végétal minéral mû

    Raôul Duguay

    Pour le jeudi poésie du 9 mai

    Prenez un poème que vous aimez, volez les verbes

    et utilisez les dans votre propre poème sans changer l’ordre des verbes

    ( ils peuvent être conjugués différemment ) 

    ou écrire ou trouver un poème de 56 mots pas un de plus pas un de moins.

     

    Le Môt de Dômi

     

    Voilà un défi fort plaisant.

    Je n’ai pas su insérer ton image Jazzy

    et comme j’avais publier un poème en calligramme

    tout récemment sur mon blog, je l’ai apporté ici à titre d’exemple..

    Pour le centon, ne pourrions nous pas dire aussi

    que c’est un patchwork poétique, vu ta photo

    c’est à ça que j’ai pensé tout de suite.

    Alors un poème en 56 mots, je suis curieuse de voir

    qui sera capable de nous le pondre, cela dit je ne doute

    pas un seul instant de votre talent poétique 

    A vos plumes chers matelotes (ça me plait bien au féminin   )

     

    Bises amirales.

    Dômi.

    http://croqueursdemots.apln-blog.fr/patchwork-poetique-pour-le-defi-220/

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  • J'ai terminé hier:Au grand comptoir des Halles : chronique en noir et blanc / Patrick Cloux(médiathèque)

    Au grand comptoir des Halles

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  • Dans ma lecture du "Vieux saltimbanque":Apollinaire : Zone

    p.59:

    À la fin tu es las de ce monde ancien

    Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin

    Tu en as assez de vivre dans l'antiquité grecque et romaine
    Ici même les automobiles ont l'air d'être anciennes
    La religion seule est restée toute neuve la religion
    Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation

    Seul en Europe tu n'es pas antique ô Christianisme
    L'Européen le plus moderne c'est vous Pape Pie X
    Et toi que les fenêtres observent la honte te retient
    D'entrer dans une église et de t'y confesser ce matin
    Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut
    Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux
    Il y a les livraisons à vingt-cinq centimes pleines d'aventures policières
    Portraits des grands hommes et mille titres divers

     

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  • Catégories : Apollinaire Guillaume, CEUX QUE J'AIME

    De la batterie de tir

     

    Au maréchal des logis F. Bodard.

    Nous sommes ton collier France
    Venus des Atlantides ou bien des Négrities
    Des Eldorados ou bien des Cimméries
    Rivière d'hommes forts et d'obus dont l'orient chatoie
    Diamants qui éclosent la nuit
    Ô Roses ô France
    Nous nous pâmons de volupté
    À ton cou penché vers l'Est

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  • Catégories : Apollinaire Guillaume, CEUX QUE J'AIME

    Apollinaire - Le bestiaire ou Cortège d'Orphée (1911

    A Elémir Bourges

    Orphée

    Admirez le pouvoir insigne
    Et la noblesse de la ligne :
    Elle est la voix que la lumière fit entendre
    Et dont parle Hermès Trismégiste en son Pimandre.

    La tortue

    Du Thrace magique, ô délire !
    Mes doigts sûrs font sonner la lyre.
    Les animaux passent aux sons
    De ma tortue, de mes chansons.

    Le cheval

    Mes durs rêves formels sauront te chevaucher,
    Mon destin au char d'or sera ton beau cocher
    Qui pour rênes tiendra tendus à frénésie,
    Mes vers, les parangons de toute poésie.

    La chèvre du Thibet

    Les poils de cette chèvre et même
    Ceux d'or pour qui prit tant de peine
    Jason, ne valent rien au prix
    Des cheveux dont je suis épris.

    Le serpent

    Tu t'acharnes sur la beauté.
    Et quelles femmes ont été
    Victimes de ta cruauté !
    Eve, Eurydice, Cléopâtre ;
    J'en connais encor trois ou quatre.

    Le chat

    Je souhaite dans ma maison :
    Une femme ayant sa raison,
    Un chat passant parmi les livres,
    Des amis en toute saison
    Sans lesquels je ne peux pas vivre.

    Le lion

    O lion, malheureuse image
    Des rois chus lamentablement,
    Tu ne sais maintenant qu'en cage
    A Hambourg, chez les Allemands.

    Le lièvre

    Ne soit pas lascif et peureux
    Comme le lièvre et l'amoureux.
    Mais que toujours ton cerveau soit
    La hase pleine qui conçoit.

    Le lapin

    Je connais un autre connin
    Que tout vivant je voudrais prendre.
    Sa garenne est parmi le thym
    Des vallons du pays de Tendre.

    Le dromadaire

    Avec ses quatre dromadaires
    Don Pedro d'Alfaroubeira
    Courut le monde et l'admira.
    Il fit ce que je voudrais faire
    Si j'avais quatre dromadaires.

    La souris

    Belles journées, souris du temps,
    Vous rongez peu à peu ma vie.
    Dieu ! Je vais avoir vingt-huit ans,
    Et mal vécus, à mon envie.

    L'éléphant

    Comme un éléphant son ivoire,
    J'ai en bouche un bien précieux.
    Pourpre mort !.. J'achète ma gloire
    Au prix des mots mélodieux.

    Orphée

    Regardez cette troupe infecte
    Aux mille pattes, au cent yeux :
    Rotifères, cirons, insectes
    Et microbes plus merveilleux
    Que les sept merveilles du monde
    Et le palais de Rosemonde !

    La chenille

    Le travail mène à la richesse.
    Pauvres poètes, travaillons !
    La chenille en peinant sans cesse
    Devient le riche papillon.

    La mouche

    Nos mouches savent des chansons
    Que leur apprirent en Norvège
    Les mouches ganiques qui sont
    Les divinités de la neige.

    La puce

    Puces, amis, amantes même,
    Qu'ils sont cruels ceux qui nous aiment !
    Tout notre sang coule pour eux.
    Les bien-aimés sont malheureux.

    La sauterelle

    Voici la fine sauterelle,
    La nourriture de saint Jean.
    Puissent mes vers être comme elle,
    Le régal des meilleures gens.

    Orphée

    Que ton coeur soit l'appât et le ciel, la piscine !
    Car, pêcheur, quel poisson d'eau douce ou bien marine
    Egale-t-il, et par la forme et la saveur,
    Ce beau poisson divin qu'est JESUS, Mon sauveur ?

    Le dauphin

    Dauphins, vous jouez dans la mer,
    Mais le flot est toujours amer.
    Parfois, ma joie éclate-t-elle ?
    La vie est encore cruelle.

    Le poulpe

    Jetant son encre vers les cieux,
    Suçant le sang de ce qu'il aime
    Et le trouvant délicieux,
    Ce monstre inhumain, c'est moi-même.

    La méduse

    Méduses, malheureuses têtes
    Aux chevelures violettes
    Vous vous plaisez dans les tempêtes,
    Et je m'y plais comme vous faites.

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  • Adieu - Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou

    Adieu !



    L’amour est libre il n’est jamais soumis au sort
    O Lou le mien est plus fort encor que la mort
    Un cœur le mien te suit dans ton voyage au Nord

    Lettres Envoie aussi des lettres ma chérie
    On aime en recevoir dans notre artillerie
    Une par jour au moins une au moins je t’en prie

    Lentement la nuit noire est tombée à présent
    On va rentrer après avoir acquis du zan
    Une deux trois A toi ma vie A toi mon sang

    La nuit mon coeur la nuit est très douce et très blonde
    O Lou le ciel est pur aujourd’hui comme une onde
    Un cœur le mien te suit jusques au bout du monde

    L’heure est venue Adieu l’heure de ton départ
    On va rentrer Il est neuf heures moins le quart
    Une deux trois Adieu de Nîmes dans le Gard

    4 fév. 1915


    Adieu - Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou

  • Catégories : Apollinaire Guillaume

    Guillaume Apollinaire,O ma jeunesse abandonnée

    Ô ma jeunesse abandonnée
    Comme une guirlande fanée
    Voici que s'en vient la saison
    Et des dédains et du soupçon

    Le paysage est fait de toiles
    Il coule un faux fleuve de sang
    Et sous l'arbre fleuri d'étoiles
    Un clown est l'unique passant

    Un froid rayon poudroie et joue
    Sur les décors et sur ta joue
    Un coup de revolver un cri
    Dans l'ombre un portrait a souri

    La vitre du cadre est brisée
    Un air qu'on ne peut définir
    Hésite entre son et pensée
    Entre avenir et souvenir

    Ô ma jeunesse abandonnée
    Comme une guirlande fanée
    Voici que s'en vient la saison
    Des regrets et de la raison

    Guillaume APOLLINAIRE, Vitam Impendere Amore (1917)

    Pour le jeudi en poésie chez Harmonie:

    http://harmonie37.over-blog.com/

     

  • Catégories : Apollinaire Guillaume

    Peintres et poètes sous les obus

    Apollinaire, lui-même dessinateur et peintre à ses heures, fut l'ami, l'allié militant des artistes qui vont révolutionner l'art moderne à la veille de la Grande Guerre. Ses frères sont Derain, Picasso, Braque, Delaunay… Un bataillon de génies. Et c'est la correspondance que le poète entretient avec eux jusqu'à sa mort qui vient d'être éditée. Laurence Campa et Peter Read ont fourni un travail minutieux, nourri de notices biographiques et de commentaires éclairants qui restituent toute l'atmosphère et les enjeux esthétiques d'une époque.

    Bien sûr, les lettres phares émergent d'une foule de billets de circonstance. Cela va de : « Chez Luce la botte de navets coûte 1 f 20 » jusqu'à des textes qui constituent de véritables manifestes cubistes, futuristes, simultanéistes. La grande ombre héroïque et macabre de la guerre plane sur cette poussière d'invitations à dîner, de calculs, de protestations d'amitié, de sollicitations, de commandes, de tractations. Le versant matériel double le versant spirituel. La vie d'artiste.

    Les lettres du front que s'envoient Derain, Braque et Apollinaire sont bouleversantes. Apollinaire écrit : « Je vis complètement avec mes hommes, braves ouvriers des régions envahies », « j'attends le grog à la gnole qui nous réchauffe dans les tranchées », « l'ombre est douce sur la neige ». C'est, avec Rimbaud et Hugo, le plus grand poète français. Il est en première ligne sous les obus. Et Derain lui répond que ses amis meurent autour de lui. Apollinaire partage la même intimité terrible avec Braque. Quelques kilomètres de front les séparent. Tous deux viennent d'enterrer l'impressionnisme au profit du cubisme. Apollinaire a rédigé la préface du catalogue de la première exposition du peintre organisée par Kahnweiler. Le soldat Braque écrit au poète : « Mon cher ami, je vous serre fraternellement les mains dans les tranchées. Vive la France. » Quelle noblesse !

    Dans un style plus familier, la correspondance avec le dessinateur André Rouveyre est une merveille d'amitié spontanée. Les deux hommes échangent lettres, dessins, foule de poèmes. Les chefs-d'œuvre croisent la trajectoire des balles. Autre longue missive magnifique des tranchées qu'Apollinaire adresse au peintre Alberto Magnelli. C'est un écho des sublimes lettres à Lou. Cette alchimie inouïe d'Éros et de tuerie.

    Avant Lou et la guerre, il y a eu la passion pour Marie Laurencin. Il écrivait : «Je baise vos mains habiles.» Elle répondait : «Aime ta zozo, ta petite fille, ta môme.» C'étaient des galanteries de temps de paix… Bien sûr, des bisbilles éclatent entre le poète et ses peintres. Le Douanier Rousseau entreprend un double portrait de Marie et de Guillaume, mais il ne peut plus payer le marchand de couleurs. Apollinaire lui déclare que l'idée du tableau n'est pas venue de lui et qu'il n'a pas d'argent ! On n'est pas grandiose tout le temps ! Fernand Léger envoie à Apollinaire une requête pour figurer au niveau de Delaunay dans ses Méditations esthétiques, car le poète est aussi le critique d'art influent de L'Intransigeant. Les chapelles se chamaillent sur la pertinence des qualificatifs de « cubiste », de « futuriste » attribués à tel ou tel. Chirico, moins suscep­tible, écrit au poète une lettre très belle sur la nuit qui semble le résumé de ses tableaux magnétiques et surnaturels : « Et chaque nuit le rêve, à l'heure la plus profonde du repos, nous montre le passé égal au futur, le souvenir se mêlant à la prophétie en un hymen mystérieux. » Voilà la grande beauté retrouvée.

    «CORRESPONDANCE AVEC LES ARTISTES (1903-1918)» de Guillaume Apollinaire, édition établie, présentée et annotée par Laurence Campa et Peter Read, Gallimard, 960 p., 35 €.

    http://www.lefigaro.fr/livres/2009/12/10/03005-20091210ARTFIG00628-peintres-et-poetes-sous-les-obus-.php

  • Catégories : Apollinaire Guillaume

    Guillaume Apollinaire, Correspondance avec les artistes

    Apollinaire_Correspondance_avec_les_artistes.gifPar Olivier Plat

     

     

    La foisonnante correspondance d’Apollinaire avec les artistes de son temps témoigne de l’extraordinaire effervescence créatrice qui règne dans le Paris cosmopolite de la Belle époque. Paris, capitale des arts, n’a peut-être jamais mieux porté son nom. Lettres, cartons, billets, télégrammes, cartes postales, affluent de toutes parts, traversant les rues, les fleuves et les mers vers Apollinaire, l’ami, le poète, le critique d’art, et le passeur.

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  • Catégories : Apollinaire Guillaume

    "Les Dessins de Guillaume Apollinaire" : Apollinaire en couleurs

    LE MONDE DES LIVRES | 11.12.08 | 12h43  •  Mis à jour le 11.12.08 | 12h43

    apollinaire.jpgC'est en août 1914 qu'Apollinaire, influencé par le futurisme et le cubisme, lance une souscription pour faire paraître, à tirage limité, un ensemble d'"idéogrammes lyriques et coloriés" sous le titre Et moi aussi je suis peintre. Cette publication originale aurait dû inaugurer les activités éditoriales des Soirées de Paris, revue dont le poète avait pris la direction quelques mois plus tôt. La guerre empêchera ce projet de se réaliser. Mais, en même temps, elle donnera à celui-ci une autre ampleur et perspective. A l'issue des quatre années terribles, ce sera le fameux recueil des "Poèmes de la paix et de la guerre", Calligrammes, qui paraîtra en avril 1918, quelques mois avant la mort de Guillaume Apollinaire, le 9 novembre.

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  • Catégories : Apollinaire Guillaume

    Extrait des "Lettres à Lou" de Guillaume Apollinaire

    lettres à lou.gif1914. Mobilisation générale. La France est en guerre. Le Polonais Apollinaire fait sa demande de naturalisation pour s'engager auprès des soldats français. L'offensive allemande menace Paris et en attendant l'issue de ses démarches administratives, Apollinaire part pour Nice où résident plusieurs de ses amis. Là, il fait la connaissance d'une jeune femme qui, dès l'abord, le fascine. Elle s'appelle Louise de Coligny-Châtillon. Pour lui, elle sera Lou.
    Dès lors, de Nice où ils se sont rencontrés, puis de Nîmes où il a rejoint le 38e régiment d'artillerie et enfin du front où il s'est porté volontaire, Apollinaire se lance dans une folle correspondance. Ces lettres témoignent de son amour pour Lou. Un amour passionné et fulgurant.

    Gérard Desarthe donne vie à cette magnifique correspondance. Avec une force et une énergie captivantes, il retranscrit avec justesse et émotion le caractère entier d'Apollinaire, passant de la confiance et de l'enthousiasme à l'abattement total. Instants magiques et troublants.

    Extrait à écouter ici:

    http://www.ecoutezlire.gallimard.fr/detail.asp?id=48307

     

  • "La tzigane" de Guillaume Apollinaire

    La Tzigane savait d'avance
    Nos deux vies barrées par les nuits
    Nous lui dîmes adieu et puis
    De ce puits sortit l'Esperance
    L'amour lourd comme un ours privé
    Dansa debout quand nous voulûmes
    Et l'oiseau bleu perdit ses plumes
    Et les mendiants leurs Avé

    On sait très bien que l'on se damne
    Mais l'espoir d'aimer en chemin
    Nous fait penser main dans la main
    À ce qu'a prédit la tzigane

    http://www.toutelapoesie.com/poemes/apollinaire/la_tzigane.htm

  • "Salomé" de Guillaume Apollinaire

        Pour que sourie encore une fois Jean-Baptiste
        Sire je danserais mieux que les séraphins
        Ma mère dites-moi pourquoi vous êtes triste
        En robe de comtesse à côté du Dauphin

        Mon cœur battait battait très fort à sa parole
        Quand je dansais dans le fenouil en écoutant
        Et je brodais des lys sur une banderole
        Destinée à flotter au bout de son bâton

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  • "Crépuscule" de Guillaume Apollinaire

    Frôlée par les ombres des morts
    Sur l'herbe où le jour s'exténue
    L'arlequine s'est mise nue
    Et dans l'étang mire son corps


    Un charlatan crépusculaire
    Vante les tours que l'on va faire
    Le ciel sans teinte est constellé
    D'astres pâles comme du lait


    Sur les tréteaux l'arlequin blême
    Salue d'abord les spectateurs
    Des sorciers venus de Bohême
    Quelques fées et les enchanteurs


    Ayant décroché une étoile
    Il la manie à bras tendu
    Tandis que des pieds un pendu
    Sonne en mesure les cymbales


    L'aveugle berce un bel enfant
    La biche passe avec ses faons
    Le nain regarde d'un air triste
    Grandir l'arlequin trismégiste

    http://francais.agonia.net/index.php/poetry/69645/index.html