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Bienne,Suisse

  • J'ai lu aujourd'hui dans à la presse à la suite de l'exposition que nous avons vu le 30 juin 2019 au Musée Granet: Fabienne Verdier - Sur les terres de Cezanne

    Fabienne Verdier - Sur les terres de Cezannehttps://www.la-croix.com/Culture/Expositions/Fabienne-Verdier-corps-ame-peinture-2019-08-29-1201043790

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  • J'ai marché sur les traces de Nerval sur l'île St Pierre du lac de Bienne

    Biennehttp://www.academie-romande.ch/TEXTES-RH-ROUSSEAU/Ile-Rousseau-RHildebrand.pdf

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  • Entre big bang et trou noir( ici extrait) primé et publié

    recherche éditeur pour mes poèmesJ’ai le plaisir de vous adresser ci-joint une épreuve de votre poème couronné d’une flamme par notre jury et qui sera bientôt publié au sein du recueil « Flammes Vives de la poésie 2016, œuvres des lauréats ».

    Palmarès 2016

     


    Les six jurys chargés de désigner les lauréats parmi les 1.441 œuvres reçues de 491 candidats dans le cadre du concours FLAMMES VIVES DE LA POESIE 2016 se sont réunis pour leurs dernières délibérations les 2 et 6 juillet 2016.

    À l’issue de celles-ci, les distinctions suivantes ont été attribuées :

     

    Flammes Vives adresse ses sincères félicitations à tous les lauréats ainsi qu’à l’ensemble des participants pour la qualité des œuvres présentées (en y ajoutant tous ses encouragements pour les concurrents de la section 5, réservée aux poètes âgés de moins de vingt et un ans).

     

    Les 26 textes primés seront rassemblés au sein d’un recueil dont tous les concurrents (ayant acquitté les droits de participation) seront gratuitement destinataires. Des exemplaires de ce recueil pourront d’autre part être commandés par simple lettre adressée à FLAMMES VIVES, au prix de 9 € franco (ou par le site de l’association).

    Les lauréats recevront leur diplôme dans un délai de quelques semaines ainsi que 5 exemplaires du recueil.

     

    Compte tenu – cette année encore - de la qualité des œuvres présentées dans la section 4 (Poésie à thème : « LA PLANÈTE »), il a été décidé de concevoir une œuvre collective intitulée « VARIATIONS SUR LE THÈME DE LA PLANÈTE », contenant les textes les plus appréciés (107 sur 291 textes présentés) par le jury.

    Chaque auteur choisi (voir liste ci-jointe) pour être édité au sein de cet ouvrage recevra de la part de FLAMMES VIVES une information personnalisée par courrier postal.

    Les autres concurrents pourront se procurer cet ouvrage par l’intermédiaire du site internet de Flammes Vives (www.flammesvives.com) ou par simple lettre accompagné d’un chèque de 18 €.

    Enfin, les six poèmes distingués par une Flamme d’or seront intégrés à la seconde édition de l’anthologie poétique Flammes Vives 2016, et les lauréats concernés en recevront un exemplaire gratuit.

    En vous adressant ses plus sincères et cordiales salutations, Flammes Vives souhaite le succès de vos œuvres à venir.

    SECTION 4 : POÉSIE À THÈME "LA PLANÈTE" (291 textes présentés)

     

    Flamme d'or Marie-Thérèse TROY (Aveyron) pour "À la Terre"
    Flamme d'argent Maryse DECOOL (Pas-de-Calais)
    Émeline HOUËL (Réunion)
    pour "Sycomore and more…"
    pour "De la terre et de l’eau…"
    Flamme de bronze Louis PARISEL (Haute-Marne)
    Laura VANEL-COYTTE (Loire)
    pour "Boucle d’or"
    pour "Entre big bang et trou noir"

    Variations sur le thème de la planète

    Liste des 107 poètes et des textes sélectionnés pour l'ouvrage

    PRÉNOM NOM POÈME SÉLECTIONNÉ
     

    Véronique

    ALEMANNI

    Sonnet à la planète

    Vincent

    ANNEN

    De la Terre au Soleil

    Wassim

    AWAD

    La Terre-mère

    Joëlle

    BARJOT

    Les arbres sont des poètes

    Pascale

    BARTHOD

    Big-bang baby

    Didier

    BAZILE

    Sortir du cercle

    Pierre

    BERNARD

    La moribonde

    Marie-Chantal

    BERTAL

    Les vents de l'espoir

    Flavien

    BERTHOU

    "Devenir une lune…"

    Cédric

    BESSAIES

    Danse céleste

    Gilles

    BESSON

    Bipolaire

    Suzanne

    BESSON

    Notre planète

    Lucile

    BIAU

    Mon jardin

    Françoise

    BLANC ROUFFIAC

    Rêverie

    François

    BLUCHE

    Ma planète

    Caroline

    BOUJARD

    Espoirs

    Ghislayne

    BOURDOIS

    La planète

    Jo

    CASSEN

    Décris-moi les bouffons !

    Fabienne

    CASTELAIN

    "Elle était bleue…"

    Nicolas

    CHAMBLAS

    "Comme une ronde…"

    Brigitte

    CHARNIER

    Canicule à jamais

    Antoine

    CHAUVOT

    Planète Poésie

    David

    CHOMIER

    Ce que dit la planète

    Martine

    CLAVEAU

    La planète

    Liliane

    CODANT

    Planète Haïkus

    Dominique

    CORBILLET

    Alerte sur la planète

    Gilles

    CRESSON

    Le glacier des Rocheuses

    Mélodie

    DAUBRESSE

    Elle tourne à l'envers

    Jean-Michel

    de CAUVILLE

    Le monde s'est teint

    Isabelle

    DE GUILI

    Terre

    Marie-Hélène

    de MOREUIL

    "Je cherche l'invisible…"

    Sabrina

    DE OLIVEIRA

    L'atmosphère

    Maryse

    DECOOL

    Sycomore and more…

    Sarah

    DEMETTE

    Planète mourante

    Christiane

    DESCHAMPS

    Planète bleue

    Pascal

    DESCORSIERS

    Terre d'amour

    Francis

    DESPRETZ

    Planète en danger

    Jean-Pierre

    DEVELLE

    Le bleu qui tue

    Fabien

    DOGER DE SPEVILLE

    Vol d'air

    Nicole

    FAUCHEUX

    Les larmes de la Terre

    Vincent

    FAYAUD

    Divagation d'un pirate

    Christian

    FISCHER

    La planète bleue

    Marie-Claude

    GALLOYER

    Dans les années 50

    Alison

    GONTIER

    L'obélisque des rêves bleus

    Joël

    HARDY

    La colère des éléments

    Dominique

    HOGUIN THIBAULT

    Voiles

    Émeline

    HOUEL

    "De la terre, et de l'eau…"

    Nathalie

    INTIDAM

    Contre la montre

    Maryline

    IORIO

    Fusion : Ma planète

    Sylvie

    JAHIER

    De la Terre aux Hommes

    Luc

    JEANJEAN

    "Bulle de savon…"

    Yasmine

    JULIER-AZZOUZA

    Chemins d'antan

    Françoise

    LACOUR

    Voir

    Marie

    LACROIX-PESCE

    Terre

    Nathalie

    LAPREVOTE

    Nuages

    Yannick

    LASVENES

    De la poudre aux cieux

    Yoann

    LEVEQUE

    Prendre la clef des planètes

    Nicole

    LIERRE

    Planète du trop

    Rose Marie

    LOURENCO PEREIRA

    Planète en ébullition

    Jean-Jacques

    MAREDI

    Genèse

    Lucie

    MARFIL JULIEN

    L'étrange demoiselle

    Mylène

    MATHIEU

    Une histoire de…

    Marysa

    MATHON

    Beauté astrale

    Patricia

    MAZUR

    Et si c'était une Montgolfière ?

    Pierre

    MELENDEZ

    Le four

    Stéphane

    MICHAUD

    "Vue du port…"

    Bernadette

    MONCUIT-WAXIN

    Terre

    Olivia

    MONTEL

    Marée noire

    Tino

    MORAZIN

    Planétaire

    Alain

    MORINAIS

    Un conte à dormir debout

    Gérard

    MOTTET

    "Lourds sont tes pieds…"

    Paulette

    PANZAC

    Incertitudes

    Louis

    PARISEL

    Boucle d'or

    Jean-Louis

    PARROT

    Déchirante nuit brésilienne

    Marion

    PAULET

    Le planétarium

    Laëtitia

    PAVESI

    Terre

    Martine

    PECRON

    Plaidoyer pour notre planète

    Martine

    PEIGNAT

    Tel un écho futur

    Brigitte

    PELLAT

    Notre maison

    Nicolas

    PERDU

    Planète polluée

    Maël

    PERSECHINO

    La complainte de Gaïa

    Franck

    POMARES

    Planète, où es-tu ?

    Nicole

    PORTAY

    La banquise pleure

    Fabrice

    RAYNAUD

    Rêve partie

    Bernard

    RENAUD

    Une dame suprême

    Michel

    RETHORE

    La beauté de la planète

    Didier

    ROCHE

    "Pourquoi le sable…"

    Marie José

    RODRIGUEZ

    Petit astéroïde

    Stéphanie

    ROLEA

    Solstice de cœur

    Aurélie

    SAVRE

    La Terre ne tourne plus rond

    François

    SENECHAL

    L'autre côté de la Lune

    Sylvette

    SIMON

    Les coquelicots

    Fanny

    SUTTER

    L'écrivain

    Michèle-Nadine

    TANTE

    Chanson de l'eau

    France

    TERRASSIN

    La planète des corps

    Angélique

    THIAULT

    Sur ta peau

    Claudine

    THIBOUT-PIVERT

    Miss Terre

    Isabelle

    TOZZI-LEGRIS

    Acros'terre

    Jean-Marie

    TRABOUILLET

    Epilogue

    Marie-Thérèse

    TROY

    A la Terre

    Laura

    VANEL-COYTTE

    Entre big bang et trou noir

    Bernard

    VASSEL

    Rotation aveugle

    Maurice

    VIDAL

    Armageddon

    Erika

    VIEL

    "La lune et le soleil…"

    Caroline

    von EHRENBERG

    La galère

    Marion

    WECKERLE

    Sonnet terrien

    Djennane

    ZEHOUR

    Notre planète

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  • Keith Haring, l'énergie vitale de l'art

     

    Home CULTURE Arts Expositions

    EN IMAGES - Le Musée d'art moderne de la Ville de Paris rend tout son poids politique au prince du street art.

     
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    Keith Haring n'est pas mort à New York en février 1990, à 31 ans, des suites du sida. Il vit et travaille à Paris, comme le veut la formule consacrée de l'art. Star subversive du street art, ce dessinateur-né a été fêté dans un tourbillon de musique, de happenings et d'œuvres qui se répondent en un langage nouveau, signalétique et direct comme un feu vert à Manhattan. Comme tous les peintres au musée, il reste jeune pour l'éternité. Énergumène aux cheveux frisottés et aux grosses lunettes rondes de clown, il regarde en dehors du tableau, comme à la recherche d'une ligne de fuite (Self-Portrait, 1985). Le Musée d'art moderne de la Ville de Paris est littéralement balayé par le souffle décapant de cet artiste grave derrière l'éclat de la couleur et virtuose derrière la simplicité du trait qui danse. Un choc visuel, tout en messages, en questions et en émotions.

    Une énergie vitale transporte cet ensemble jamais réuni de quelque 250  œuvres, bâches, dessins, tableaux, céramiques et autres totems géants parcourus par cette nouvelle langue des signes. On monte à plus de 360, si l'on isole chaque élément des nombreuses séries historiques exposées (Storyboard, spectaculaire accrochage, dès la première salle, qui reconstitue l'exposition clé chez Tony Shafrazi à New York en 1980). «Qu'est-ce que cela change?», s'interroge-t-on en lisant la longue liste des expositions monographiques qui ont porté Keith Haring, mort ou vif, du Pittsburgh Center for Arts (1978) à la Kunsthalle de Vienne (2010), du Ludwig Museum de Budapest au Musée d'art contemporain de Lyon (2008). Ou, plus prosaïquement, des enchères de New York à la dernière foire d'Art Basel Miami Beach.

    Chaque pièce de son œuvre est porteuse d'un message directement politique

    Dieter Buchhart

    «Tout simplement la mesure de l'artiste», souligne Fabrice Hergott, pas fâché que son musée rende sa taille héroïque à ce prince du street art. Keith Haring est souvent résumé à sa formule pop, à un tee-shirt rouge ou noir sur lequel figurent un bébé rayonnant, un chien qui aboie, un corps transpercé d'un soleil, une soucoupe volante des années 1950, un cœur avec deux croix, un sexe dressé comme une arme (son Pop Shop fut l'adresse miraculeuse au 292 Lafayette Street à Soho). Tout un codex apparemment gai - dans les deux acceptions du terme - qui semblait emprunter à la fureur de vivre des années 1980 à Manhattan, avant l'hécatombe de la drogue et du sida (à déguster, le polaroid de ­Madonna, si jeune et fraîche sous sa perruque rose de japonaise). C'est tout le propos de cette rétrospective bluffante par sa réunion de famille in extenso, les ­leçons sous-jacentes qu'elle en tire ­visuellement… Et les prêts princiers qu'elle a obtenus: tableau phare mis en couverture du catalogue, le héros ­traversé par les chiens, peint sur une ­bâche jaune ­soleil en 1982, est prêté par la Sheikha Salama Bint Hamdan al-Nayan, autrement dit la famille régnante d'Abu Dhabi!

    Prévenez les allergiques à l'esprit clairement engagé: Keith Haring, c'est politique. Le point de départ des commissaires de cette exposition «Keith Haring. The Political Line», Dieter Buchhart et Odile Burluraux, n'est pas une théorie fumeuse de plus. Tout est là, dans le cadre. «Chaque pièce de son œuvre est porteuse d'un message directement politique, analyse Dieter Buchhart. Au sens de l'individu dans l'espace public. Pour la liberté d'expression avec sa série de dessins à la craie dans le métro de New York. Pour le droit d'être différent et heureux avec tous ses dessins qui célèbrent l'amour libre. Contre l'homophobie, mais aussi le racisme aux États-Unis et la ségrégation en Afrique du Sud. Contre le capitalisme et ses excès d'esclavagiste.»

    Prévenez les parents, soucieux d'une enfance à jamais innocente: Keith Haring, c'est sexe. Comme chez son compatriote Robert Crumb. Le plus souvent entre hommes (Safe Sex, acrylique sur toile fort explicite, 1985), les femmes étant plutôt réservées à la maternité ou à la conception du monde, tota mulier in utero. Parfois - et c'est le plus terrifiant de ces fresques primitives si pimpantes avec leur rose, leur vert salade, leur mauve psychédélique - entre victimes et bourreaux, duels cruels entre chiens et loups (énorme diptyque de 1984 aux chiffres de l'Apocalypse, 666, qui sublime les défunts en anges parmi les ovnis).

    Prévenez les sceptiques: Keith ­Haring, c'est géant. Par les formats, par la variété des matériaux, de la voiture à l'énorme céramique maya, par la déclinaison du signe, joyeux, vivant jusqu'à la mort, atroce punition de la condition humaine.

    «Keith Haring. The Political Line», jusqu'au 18 août au Musée d'art moderne de la Ville de Paris.

    • Préc
      Rudy Ricciotti, architecte en béton armé
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      Les trésors du Louvre Abu Dhabi
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      Keith Haring, l'énergie vitale de l'art

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    http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2013/04/19/03015-20130419ARTFIG00241-keith-haring-l-energie-vitale-de-l-art.php

  • Catégories : Bienne,Suisse, CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, La culture, Voyage

    Pour le défi d'Enriqueta sur la résistance, je republie cet article:Ces femmes qui refusent d'être mères

    Enriqueta:http://c-estenecrivantqu-ondevient.hautetfort.com/archive/2015/02/16/defi-n-139-5552738.html

    Les babyphobes
    En ces temps de maternité triomphante, les petites-filles de Simone de Beauvoir se rebiffent. Elles ont une porte-parole : Corinne Maier, auteur d'un brûlot, « No kid »*. Son slogan : pour exister, pas besoin d'enfant. Enquête d'Isabelle Curtet-Poulner

    Femmes, réveillez-vous ! Refusez d'être des ventres ambulants. Bannissez l'aliénation de l'enfantement. Libérez vos entrailles ! C'est le message de Corinne Maier. Après « Bonjour paresse » ( 1 ), son manifeste contre le travail, elle s'en prend aujourd'hui à une figure sacrée : l'enfant, héros postmoderne, seul capable, dans une France morose, de s'attirer des sourires béats. Unique parenthèse à la barbarie individualiste, il est devenu une panacée. Mesdemoiselles, on vous ment. Vous avez fini par gober cette litanie de l'épanouissement annoncé. A l'épreuve des faits, plus grande sera votre désillusion : tue-l'amour, gouffre financier, despote ordonnateur du rythme journalier, l'enfant est une plaie. Fiel de vieille fille ? Corinne Maier s'en défend : « Je n'aurais jamais pu écrire ce livre si je n'avais pas d'enfant . Sous peine d'être taxée d'enfant-phobie . » Mère de deux bambins bien portants, dans son nouveau pamphlet « No kid » ( voir extraits ci-contre ) , elle met à bas le totem. Entreprise salutaire dans le bébéland tricolore ? Cette année, la France a décroché le pompon : avec deux enfants par femme, elle aligne fièrement ses bataillons de nouveaunés promis au chômage. Record européen. A entendre Maier, un véritable « délire collectif » s'est emparé du pays : la bébémania entonnée sur un air de mère patrie. Elle démange les couples depuis l'an 2000, grand cru de nourrissons millésimés. Depuis, la grossesse est contagieuse. Dans les villes, les Maclaren, ces Rolls de la poussette, se disputent la chaussée. Sur les couvertures des magazines, les ventres ronds s'exhibent : la future parturiente est devenue glamour. Icône de la féminitude moderne, elle affiche ce ballonnement géant comme un trophée. Même la littérature, sous les plumes nuancées de Marie Darrieussecq ou d'Eliette Abécassis, se met à explorer les couffins. Exit la maternité subie. Vive la ponte triomphante, choisie, désirée, fruit de l'amour. La félicité se résume désormais à la devise « métro , boulot, marmots », un triptyque pour nigaude, dit Maier. Un leurre. Beauvoir n'est pas loin qui écrivait : « Que l'enfant soit la fin suprême de la femme, c'est une affirmation qui a tou juste la valeur d'un slog publicitaire. » Effic matraquage pourtant : soixante ans plus tard, les parents vouent un culte sans borne à leurs rejetons. Sur leur répondeur, les messages sont personnalisés par le babillement du petit dernier. Sur les fairepart, le mouflet annonce soi-même son irruption dans le giron familial. Assez de cette mièvrerie ambiante. « Les enfants ? moque-t-elle. On doit dire que c'est ce qu'il y a de plus beau au monde. Ce qu'on a le mieux réussi dans sa vie. Pourtant, de temps en temps, on se demande ... » A voix basse de préférence. Rares sont les parents prêts à reconnaître que si c'était à refaire, malgré tout l'amour qu'ils portent à leur progéniture, on ne les y reprendrait pas. Corinne Maier, elle, ose : « Je suis laminée . Vieille d'avoir eu des enfants. Se lever tôt le matin, les accompagner à l'école , trouver des activités , négocier des heures parce que l'un veut une guitare, l'autre des rollers : tout ça m'a usée . Je n'en referais pas. » Elle n'est pas la seule : la résistance s'organise, portée par les femmes à qui « la semaine de 70 heures », déclinée entre travail et marmaille, ne dit rien. A l'avenir, les sans-enfants pourraient bien s'inspirer de nos voisins européens, de plus en plus rétifs à subventionner Pampers. En Grande-Bretagne et en Finlande, 20 % des femmes n'ont pas d'enfant. Deux fois plus qu'en France. En Allemagne, ce pourcentage atteint 30 % ! En cause, le manque d'infrastructures d'accueil et surtout la pression exercée sur la mère au travail, qualifiée de Rabenmutter ( mère corbeau ). Travailler ou enfanter, il faut choisir. Quant aux Etats-Unis, si la fécondité est aussi élevée qu'en France, les associations de childfree pullulent. Sur le Net, leurs membres démontent le joug nataliste et organisent des cénacles, quand ils ne s'appliquent pas à faire interdire les lieux publics aux petits Américains. « En Floride , note Corinne Maier, il existe des childfree zones, des résidences pour trentenaires et interdites aux moins de 13 ans. » En France, « la pression est extrêmement lourde », note Laurent Toulemon, chercheur à l'Ined. Crèches, allocations... elle est alimentée par une politique familiale efficace : 10 % de Françaises seulement n'ont pas d'enfant. Parmi elles, 3 % sont infertiles et 5 % n'ont jamais vécu en couple. Les autres, bon gré, mal gré, se sont affranchies du diktat social. Difficile en effet pour les « no kid » de faire entendre la voix discordante de leurs viscères. Le refus d'enfant n'est pas seulement tabou, il est suspect. A fortiori pour une femme, censée s'accomplir par le biberon. « Chez l'homme , ce choix est courant, accepté même », souligne Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste ( 2 ). « C'est plus facile pour nous, admet Attilio, 36 ans, sociologue du travail et pourfendeur de la parentalité. Même si dire qu'on n'aime pas les enfants, c'est s'attirer une réprobation immédiate . » C'est son cas : les enfants l'empoisonnent, leur conversation l'ennuie, leurs questions « idiotes » l'éreintent et il est mal à l'aise en leur compagnie. Ses amis n'en ont pas : « question de sélection naturelle ». Carlotta, 37 ans, intermittente du spectacle, approuve : « Avec mes amis parents, nous faisons des efforts . Moi, pour être gazou-gazou . Eux, pour ne pas me bassiner. J'ai beaucoup d'affection pour leurs nains, mais maintenant que la bêtise est faite, à eux d'assumer . » Un discours d'hérétique. Car s'il n'est pas besoin d'être père pour être un homme, la transposition féminine dérange. Le deuxième sexe se doit d'éprouver un instinct maternel. Toute dissidente est louche : névrosée, carriériste, égoïste ou lesbienne. « Les femmes ont le droit de repousser la maternité mais renoncer, pas question », écrit Maier. Résultat : les unes taisent leur refus comme une maladie honteuse. Les autres l'expriment d'autant plus crânement qu'elles sont en porte à faux avec leur entourage. Dans le cercle social de Carlotta, les réactions prennent la même tournure à l'eau de rose : « C'est parce que tu n'as pas connu le grand amour. » Des propos qui la font bondir. « C'est un choix personnel ! Et je ne me sens pas incomplète . » Autre flèche récurrente, le fameux : « Alors, tu t'y mets quand ? » Parade instantanée de Carlotta : « Je leur réponds : après la ménopause . » Pas question pour elle de devenir la « merdeuf », la mère de famille de Corinne Maier, vidée de tout sex-appeal qui a troqué ses talons aiguilles contre des patins de ménagère ; sa lingerie affriolante contre un tire-lait ; son ventre de jeune fille contre des bourrelets. « L'incroyable n'est pas de ne pas vouloir d'enfant , lance Carlotta. C'est surtout d'en vouloir qui est stupéfiant . On a déjà toutes sortes de contraintes. L'enfant , c'est la contrainte ultime. Il passe toujours avant. » Egoïste ? Le qualificatif s'abat invariablement sur l'anti-kid. « A l'ère de l'individualisme , le soupçon de l'égoïsme pèse lourd , relève le sociologue François de Singly. Dans le système normatif moderne, avoir des enfants permet de devenir une personne complète . » Tout en créant un prolongement de soi-même. Pour les « no kid », le narcissisme inhérent à la reproduction est le véritable égoïsme : « Je m'aime bien, dit Carlotta. Mais de là à me refaire , non. C'est tout de même la principale préoccupation des parents : se refaire. Alors qu'ils ne me parlent pas d'égoïsme . » Maud, 39 ans, oscille entre désir d'enfant et doutes. Vers 28 ans, elle est passée sous les fourches Caudines de la procréation artificielle. Son conjoint de l'époque était infertile. « D'autres y parviennent, dit-elle. Moi, je n'ai pas supporté le côtévous allez faire l'amour à minuit. Et demain, madame, vous serez à l'hôpital à 8 heures, jambes écartées , pour un examen”. » Aujourd'hui, elle vit avec un artiste, père de deux enfants, prêt à rempiler pour un troisième. Mais contractuelle dans le cinéma, donc précaire, elle hésite. « Parmi les raisons d'avoir peu ou pas d'enfant , la peur de l'avenir est jugée très importante par 55 % des personnes », pointe un rapport du Haut Conseil de la Population et de la Famille. Des craintes courantes mais culpabilisantes : « J'ai peutêtre un problème , se tourmente Maud. Beaucoup font fi de tout ça . Moi, je reste indécise . Est-ce que je veux un enfant car le sablier défile ou par réelle envie ? » Ces mater dolorosa , Geneviève Delaisi de Parseval les voit défiler dans son cabinet. « Le désir d'enfant est largement inconscient, explique-t-elle. La part consentante est la face émergée de l'iceberg . Celles qui hésitent sont dans le vrai, leur incertitude est saine. C'est la prise de conscience de quelque chose qui les dépasse . » Le refus d'enfant, elle n'y croit pas. Elle rencontre plutôt des « faux refus » de femmes qui remettent indéfiniment l'enfant à plus tard, au prétexte qu'elles n'ont pas le bon travail, le bon compagnon... Des « procrastineuses », selon la psychanalyste, qui peinent à passer à la procréation. « A 36 ans, elles jurent mordicus qu'elles n'en veulent pas. A 38, on les retrouve dans les services de fécondation in vitro, paniquées . » La pression devient médicale : les spécialistes se chargent de rappeler aux femmes la date de péremption qui sommeille en elles. « Dès 36 ans, la fécondité dégringole sec, observe la psychanalyste. Une tension énorme . » Maud a beau le savoir, elle hésite : « Si je loupe le coche, je serai seule responsable. Et ça , c'est une vraie pression. » L'ambivalence du désir d'enfant, Attilio la décode à sa façon : « Les gens font des enfants par instinct tribal. » Ses prêches ont convaincu sa compagne de ne pas céder au mimétisme reproductif . Il épingle sans vergogne l'attitude des mères face à une sansenfant : « Cette manière qu'elles ont de faire comprendre que ne sont femmes que les mères est insoutenable. » Un point de vue largement partagé par les « no kid ». « On n'est pas femme par l'enfant . On est “ mère ” quand on a un enfant, rectifie Carlotta. Et femme, par la sexualité . » Anne, 46 ans, assistance sociale, se sent parfaitement femme sans avoir éprouvé ce désir dans sa chair. L'enfant, elle en parle comme d'une entité extérieure. « Je crois que je n'en voulais pas, mais je n'en suis pas sûre . Ça ne s'est pas produit. » Anne ressemble à Claire, 48 ans, cadre dans un ministère. « Jusqu'à 40 ans, je ne me voyais pas vivre avec un homme, et faire un enfant seule était exclu. » Elle commence alors une thérapie : « J'entendais des divorcées se réconforter d'un heureusement que j'ai mon enfant” . Moi, je n'avais rien. » A 44 ans, elle rencontre son futur mari. A 45, elle est enceinte : « Je me suis aussitôt sentie mère . Ça a duré un mois. » Fausse couche. « Quand j'étais enfin prête à être mère , confesse-t-elle, la nature m'a rattrapée . Il était trop tard. » Elle sera grand-mère par procuration : « Les enfants de ma belle-fille m'appelleront peut-être mamie. » Claire aura quand même une forme de descendance. Attilio s'en moque : « Des enfants pour répondre au mythe de l'éternité ? ironiset-il. Très peu pour moi. » Quant à Carlotta, cette vacuité la ravit : « C'est bien qu'il n'y ait rien derrière , claironne-t-elle. Cette histoire de lignée , mais qu'est-ce qu'on s'en fout ! Transmettre, je n'ai pas besoin que ça passe par le sang. Le sang : c'est un peu restreint comme point de vue, non ? » Ces femmes-là n'ont pas peur du vide.

    (*) Michalon, 172 p ., 14 euros.
    ( 1 ) Michalon, 2004.
    ( 2 ) Auteur de « la Part de la mère » ( Odile Jacob ) et « la Part du père » ( Seuil ).

    Gremlins hurlants
    « Avez-vous déjà rendu visite à des nouveaux parents accablés de jeunes enfants ? C’est effarant. Quand on arrive, vers 20 heures, les enfants ne sont évidemment pas couchés et sautent partout en criant. Pas moyen d’avoir une conversation tranquille entre amis, car leurs Gremlins vont et viennent en hurlant, font toutes les bêtises de la terre pour attirer l’attention, jettent des jouets sur les amuse-gueules. Tandis que les parents tentent de les calmer par de longues explications qui ne convainquent personne – “ Ma puce, il est 22 heures et il est bon pour toi d’aller te coucher car le sommeil est réparateur.” »

    Dîner de cons
    « Devenus plus grands, les choses empirent. Leur vocabulaire est lamentablement réduit, leur discours haché et maladroit, et chaque phrase entrecoupée de “putain” bien sentis. Leur emploi compulsif de “style” et de “genre” traduit une incrédulité face à la réalité de leur environnement : “Genre, je gueulais au téléphone…”, “Style, je m’en fous, tu vois” (…). Si vous rencontriez quelqu’un qui s’exprime comme ça dans un dîner ou dans un bar, franchement, vous auriez envie de poursuivre la conversation ? Certainement pas. Le dialogue parents-enfants, c’est le dîner de cons tous les jours. »

    Sale boulot
    « La femme française moderne est nécessairement une mère, une femme qui travaille et une compagne. De préférence, elle est mince. Il faut reconnaître que cela fait beaucoup. D’autant que les femmes se collent 80% des tâches ménagères. A la sortie des écoles, on voit surtout des femmes, de même qu’aux réunions de parents d’élèves, et chez le pédiatre (…). La maternité signifie pour beaucoup rentrer plus tôt le soir pour s’occuper des enfants, rater les réunions stratégiques qui ont lieu après 19 heures (elles ont toujours lieu après 19 heures), refuser des emplois plus intéressants mais chronophages. Si les femmes n’ont tenu, jusqu’à une date récente, que si peu de place dans l’histoire culturelle de l’humanité, c’est tout simplement parce qu’on leur a refilé le sale boulot. »

     

    Isabelle Curtet-Poulner
    Le Nouvel Observateur

  • "Souffrir pour être belle"

    Où l’on voit une artiste se métamorphoser à outrance.
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    Orlan, Le Baiser de l'artiste, 1977
    Voir en grand

    Centre Pompidou, 1998. Le Musée expose une artiste qui passe difficilement inaperçue : Orlan est une féministe qui utilise son corps pour faire passer des messages. Dans son œuvre Le Baiser de l’artiste, les spectateurs peuvent par exemple payer 5 francs afin de pouvoir l’embrasser sur la bouche...

    Mais l’artiste ne s’arrête pas là. Jusqu’où est-elle prête à aller ?

    Pour mettre en lumière les supplices imposés par les sociétés au nom d’une idée de la beauté féminine, Orlan a recours à plusieurs chirurgies esthétiques. C’est donc son corps lui-même qu’elle modifie !

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    Photographie d'Orlan

    Ses interventions chirurgicales sont d’ailleurs visibles en vidéo, dans le cadre d’une performance de Body Art. Ce courant artistique consiste à faire valoir son corps comme une œuvre d’art.
    Sa démarche, touchant à l’épiderme, suscite alors de très vives réactions !

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    Orlan, Self-Hybridation, 1999

    En plus des critères occidentaux, Orlan prend modèle sur les femmes précolombiennes, amérindiennes, africaines... Des beautés très différentes selon les civilisations.
    "J’hybride ma propre image avec celle des sculptures présentant un strabisme, un faux nez, une déformation du crâne, pour créer une autre proposition, un autre modèle de beauté".

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    Photographie d'Orlan

    Cependant, les chirurgiens n’ont pas cédé à toutes ses requêtes... Ainsi, dans sa série Self-Hybridation, les traits les plus spectaculaires de son visage ont été retouchés par ordinateur.
    Seule extravagance réelle : elle s’est véritablement fait implanter deux bosses de chaque côté du front.
    Par cette démarche des plus originales, Orlan est donc parvenue à faire de son corps "un lieu public de débat", et à questionner, encore une fois, la définition de l’art.

     

    Pour en savoir plus :

    Sur Orlan

    Sur la performance du "Baiser de l'artiste"



    Pour recommander cet Artips :

    Racontée par
    Coralie Bernard
    Validée par Gérard Marié,
    professeur d'histoire de l'art
    Sciences Po Paris
    Jeu Concours : L'avant première
    Quel roi
    est ici représenté ?
    Jouer
    L'avant-garde n'est plus dans l'art. Elle est dans la génétique, elle est dans la biologie.
    Orlan
    En un clic, dites-nous :
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    ...aussi bien
    ...ou moins bien
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  • Le Rire de résistance

     

     - Tome I

     

    De Diogène à Charlie Hebdo

    35.50 € TTC

     
    Jean-Michel Ribes - 01 novembre 2007

    Ce livre est consacré à ceux qui, avec drôlerie, courage et insolence, se sont opposés à toutes les hégémonies par un rire en éclats, de Diogène à Charlie Hebdo en passant par Rabelais, Voltaire et Duchamp.

    Sous la direction de Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre du Rond-point, de nombreux auteurs ont témoigné leur attachement à cette résistance à la tyrannie du sérieux :
    Alfredo Arias, Jacques Attali, Florence Aubenas, Marion Aubert, Antoine de Baecque, Georges Banu, Guy Bedos, Didier Bénureau, Jackie Berroyer, Julie Birmant, Bertrand Blier, François Caradec, Jean-Claude Carrière, Philippe Caubère, Antoine de Caunes, Claude Chanaud, Jean Cortot, Corinne Cosseron, Charles Dantzig, Pascal Debailly, Bertrand Delanoë, Sophie Deschamps, Erwan Desplanques, Renaud Donnedieu de Vabres, Roger-Pol Droit, Philippe Ducat, Claude Duneton, Gilles Durieux, Benoît Duteurtre, Fellag, le Forum d’action modernité, Paul Fournel, Jean-Louis Fournier, Gérard Garouste, Christophe Girard, Michel Giroud, Noël Godin, Alain De Greef, Jean-Claude Grumberg, Jean-Baptiste Harang, Emmanuel Hoog, Jean-Louis Jacopin, Régis Jauffret, Axel Kahn, Maryam Khakipour, Nelly Kaplan, Georges Kiejman, Philippe Krebs, Bernadette Lafont, Jean-Claude Leguay, Pierre Lescure, Jean-Daniel Magnin, Alain Marcel, Marilu Marini, Odile et Michel Massé, Meriem Menant, Robert Ménard, Pierre-Yves Millot, François Morel, Christine Murillo, Philippe Myniana, Jacques Nichet, Marie Nimier, Grégoire Oestermann, Denis Olivennes, Michel Onfray, Martin Page, Stéphane Paoli, Fabienne Pascaud, Daniel Pennac, Christophe Perton, Olivier Poivre d’Arvor, Olivier Py, Francois Rachline, Alain Rey, André Santini, Macha Séry, Caroline Simonds, Pierrick Sorin, Paul Tabet, Philippe Tesson, Chantal Thomas, Philippe Val, Hubert Védrine, David Wahl, Jean-Pierre Winter, Dominique Wolton, les Yes Men…


    Informations sur le livre: 320 pages - 23 x 30 cm
    EAN : 9782842785710
    Reliure : Broché avec rabat
     

    L'auteur

    Auteur, metteur en scène, réalisateur, l'homme protée du Théâtre du Rond-Point, qui a bouleversé par son humour, sa verve, ses satires, l'univers et la conception du rire que ce soit à la télévision (Palace), au cinéma (Musée haut, Musée bas) ou au théâtre (Théâtre sans animaux).

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  • Exposition mayas : rois et dieux en ambassade

     

    La Reine d'Uxmal (600-900 apr. J.-C.).

    La Reine d'Uxmal (600-900 apr. J.-C.). Crédits photo : Ignacio Guevara / Museo Nacional de Antropología, Mexico

    Quatre cents trésors de la riche civilisation précolombienne, de mieux en mieux connue, sont exposés à Paris.

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  • J'ai fini de lire aujourd'hui:Diego Rivera: révolutionnaire et agitateur

    Rivera (Petite Collection Art)Picasso, Dali et André Breton ont décrit Diego Rivera, le mari de Frida Kahlo, comme un révolutionnaire et un agitateur, mais celui-ci a aussi été à l’origine d’un art public, à la fois très élaboré et profondément accessible.

    En 1910, Rivera s’installe en Europe où il se nourrit de l’influence cubiste. Après la révolution mexicaine, il rentre dans son pays pour mettre les leçons de l’avant-garde européenne au service du peuple mexicain. Ses propres fresques, ainsi que celles des muralistes mexicains qui ont suivi son exemple offrent une vision utopique d’un Mexique postrévolutionnaire.

    Les tableaux historiques de Rivera expriment sa manière de concevoir la révolution et ses idéaux, dans un style qui le conduit à revenir aux racines précolombiennes de la culture mexicaine, en réinventant un langage visuel réaliste et coloré capable de s’adresser directement au peuple en grande partie illettré. Cet ouvrage propose la première étude qui, en dehors du circuit des expositions, aborde de manière globale l’œuvre de cet artiste extraordinaire.

    Rivera

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  • Voyages (dans le sud de l'Amérique du Nord)

    William Bartram
    collection Biophilia n°5 | Corti, février 13
    édition naturaliste établie par Fabienne Raphoz | Illustrations en couleur

     

    William Bartram (1739-1823) fut et reste l’un des premiers et l’un des plus grands naturalistes américains. Sa renommée, toujours immense aux États-Unis, il la doit à ses Voyages (1775-1778) qui demeurent l’un des livres les plus étonnants du 18 ème siècle (il fut traduit en France au moment de la Révolution).

    William Bartram, sans le savoir, est un précurseur, car ses Voyages constituent un témoignage de première main sur des régions encore inexplorées du Nouveau-Monde (les deux Caroline, la Georgie et la Floride du Nord). Son apport sera décisif pour certaines disciplines (géographie, histoire naturelle, anthropologie, ornithologie, botanique). Ses descriptions précises, subtiles de la nature, des paysages, des Indiens, de la flore, des animaux, du vivant en général, anticiperont une nouvelle façon de voir et de parler du monde. S’il est surtout connu en Europe pour avoir inspiré Chateaubriand et les romantiques anglais (Wordsworth et Coleridge, notamment), son œuvre aura une influence non négligeable sur les écrivains américains de la nature, Emerson, Thoreau, etc.

    William Bartram est aussi un visionnaire, car bien avant que les idées de Darwin aient conquis les esprits, il a l’intuition que l’observation du monde permet de l’appréhender et de donner à chaque chose sa place dans le cycle de la vie, d’où son respect des Indiens, sa condamnation de l’esclavage, son amour de la nature et sa défense des animaux.

    Pour toutes ces raisons, la collection Biophilia accueille la première édition naturaliste des Voyages de Bartram dans la traduction d’époque remaniée. Elle comprend en outre un cahier en couleur de ses dessins et des photos prises sur le terrain de quelques paysages typiquement bartramiens d’aujourd’hui.

     

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  • Catégories : Bienne,Suisse, CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES

    Álvaro Mutis, le rêveur de navires

    Home CULTURE Livres
    Álvaro Mutis a reçu le prix Médicis étranger en 1989 et le prix Cervantes en 2011.

    Álvaro Mutis a reçu le prix Médicis étranger en 1989 et le prix Cervantes en 2011. Crédits photo : Effigie/Leemage

    Monument de la littérature colombienne, le créateur de l'inoubliable marin Maqroll el Gaviero, est décédé dimanche à Mexico, d'une maladie cardio-respiratoire. Il avait 90 ans.

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  • Catégories : Bienne,Suisse, CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES

    Jugnot, la légende d'Arthur

    Home CULTURE Théâtre
      • Par Nathalie Simon
      • Mis à jourle 10/09/2013 à 10:55
      • Publiéle 10/09/2013 à 07:00
    Arthur Jugnot dans <i>Le Plus Heureux des trois</i>, où il interprète l'amant. Pour lui, le cinéma est une envie, pas une priorité.

    Arthur Jugnot dans Le Plus Heureux des trois, où il interprète l'amant. Pour lui, le cinéma est une envie, pas une priorité. Crédits photo : Fabienne Rappeneau / L'Œil du spectacle

    Digne fils de son père, le comédien joue actuellement un Labiche, apparaît dans une fiction télé et prépare une comédie.

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  • Catégories : Bienne,Suisse, CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES

    Poelvoorde, photographe sans clichés

    Home CULTURE Cinéma
    Antoine, photographe aussi doué que désabusé (Benoît Poelvoorde) et sa jolie voisine, Elena (Ariane Labed) dans Une place sur la terre.

    Antoine, photographe aussi doué que désabusé (Benoît Poelvoorde) et sa jolie voisine, Elena (Ariane Labed) dans Une place sur la terre. Crédits photo : HASSEN BRAHITI

    INTERVIEW - Le comédien fait sa rentrée dans le film de Fabienne Godet   Une place sur la terre  et crée un festival littéraire à Namur.

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  • Catégories : Bienne,Suisse, CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES

    Marlene Dietrich porte des bijoux Cartier

    Home LIFESTYLE LifeStyle
      • Par Fabienne Reybaud
      • Mis à jourle 12/08/2013 à 18:14
      • Publiéle 12/08/2013 à 15:52

    «Hitler est un idiot», assène l'Ange bleu alors que la Seconde Guerre mondiale bat son plein. Pour Marlene Dietrich, qui découvre Hollywood en 1930 au bras de son Pygmalion et amant, le réalisateur viennois Josef von Sternberg, le Führer n'est ni un monstre ni un fou. Il est méchamment stupide. Sous cette phrase culottée perce l'intelligence, la clairvoyance d'une femme qui n'a sûrement jamais cru que l'Allemagne nazie pouvait, un jour, triompher. Avant que l'histoire ne donne tardivement raison à celle qui se verra gratifier, en 1947, par le ministère de la Guerre des États-Unis, d'une «médaille de la liberté» pour avoir «diverti» les GI et récolté des fonds destinés aux troupes américaines, l'Europe vit l'une de ses heures les plus noires. En 1942, Adolf Hitler entérine la solution finale. Au mois de mai, les gazages massifs deviennent systématiques en Pologne. À Paris, les 16 et 17 juillet, la rafle du Vél' d'Hiv se traduit par l'arrestation de plus de 12 000 Juifs qui seront enfermés à Drancy avant d'être déportés dans le sinistre «convoi n° 6 de juillet». Cinq jours après, quelque 300 000 Juifs du ghetto de Varsovie sont emmenés dans les camps de la mort de Belzec et Treblinka. Le 21 août débute la bataille de Stalingrad.

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  • Catégories : Bienne,Suisse, CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, Venise

    La haute joaillerie de Chanel éblouit Venise

    La collection "Sous le signe du lion" de la maison de la rue Cambon est présentée dans la cité des Doges

    Par Fabienne Reybaud

    "Sous le signe du lion", une collection de haute joaillerie signée Chanel Photos Chanel Joaillerie / Archive Chanel

    Chanel dévoile une somptueuse collection de haute joaillerie, Sous le signe du lion, hommage à l'animal fétiche de Gabrielle Chanel et symbole de la cité des Doges.

    La marque au double C présente Sous le signe du lion, dans la cité des Doges. Cinquante-huit modèles précieux qui témoignent d'un parti pris cohérent. Et parfaitement abouti.

    Revêtue de briquettes sombres, la façade râpeuse de la Scuola Grande della Misericordia, érigée au XVIe siècle dans le Cannaregio, quartier populaire de la cité des Doges, aurait certainement plu à Gabrielle Chanel. D'autant qu'à l'intérieur, le contraste est saisissant. Près d'une soixantaine de lions d'or et de diamants jaillit d'une myriade d'écrins noirs, leur éclat se démultiplie dans des miroirs de Plexiglas, reflets ultra-contemporains des eaux argentées de la lagune... Jusqu'à samedi, à Venise, la griffe de la rue Cambon met magistralement en scène sa collection de haute joaillerie 2013, qui sera présentée à Paris au début du mois de juillet, pendant la Semaine de la haute couture. Un thème sur mesure pour Coco Chanel, qui vit le jour le 19 août 1883, à Saumur. « Je suis une abeille née sous le signe du lion », disait-elle. Sous la métaphore perce la dimension profondément double de cette figure du XXe siècle qui, dans les Années folles, révolutionne non seulement la mode et le parfum mais également la joaillerie française.

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  • J'ai terminé de lire ce matin d'insomnie:"La beauté m'assassine " de Michelle Tourneur

    La beauté m'assassine

    Une méditation romanesque sur la peinture, le regard, l'invisible, l'amour ? Tout cela à la fois, à travers le très étonnant parcours de la distinguée et troublante Florentine, jeune orpheline médium recueillie dans un sévère presbytère breton à l'orée du xixe siècle. C'est là qu'elle découvrira, et ne cessera de compulser en secret, un somptueux livre d'heures médiéval, qui lui apportera la révélation soudaine et absolue de l'art. Et la faculté de s'immerger soudainement et absolument dans l'art, telle une mystique de l'image peinte. Comment Florentine se retrouvera ensuite dans les labyrinthes du ­Paris romantique de 1830, tout ensemble servante du jeune Eugène Delacroix, dont elle vénère les tableaux, et prêtresse d'une des boutiques de mode les plus enivrantes de l'époque, c'est ce qu'on ne vous dira pas. Tant le récit chemine de mystère en mystère, procurant un plaisir de lecture digne des grands feuilletonistes de ces temps-là, de George Sand à Eugène Sue. Michelle Tourneur écrit avec classicisme, dans une langue belle et simple. Mais elle aborde les vertiges esthétiques avec des intuitions de voyante. Comment on se brûle, se noie, se perd et se retrouve dans une toile ; comment on s'enivre d'un trait, d'une couleur, comment on y découvre ce qu'on ne voyait pas, ce qu'on ne verra plus. Comment on en vit et comment on en meurt. Par-delà l'intrigue mouvementée, le tableau fine­ment ciselé de l'époque romantique, Michelle Tourneur tout bizar­rement fait toucher à l'indicible.

     

    Le 19/01/2013 - Mise à jour le 14/01/2013 à 18h09
    Fabienne Pascaud - Telerama n° 3288

    http://www.telerama.fr/livres/la-beaute-m-assassine,91941.php

    Précédente publication:

    19/06/2013 18:59

  • Café littéraire avec Marie-Hélène Lafon

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    Marie-Hélène Lafon

     

    Marie-Hélène Lafon, lauréate du Prix du Style 2012, est l'invitée d'honneur des 13es Rencontres littéraires en Pays de Savoie organisées par la Fondation Facim. Venez découvrir son oeuvre et partager avec elle un moment d'exception.

     

    Dans le cadre des 13es Rencontres littéraires en Pays de Savoie, la Fondation Facim a proposé à Marie-Hélène Lafon de venir participer, le 8 juin 2013 à la Chartreuse d'Aillon, à une journée autour de la thématique "Trajectoire d'écrivain", en compagnie de Bérengère Cournut et Fabienne Swiatly, deux auteurs également invitées pour l'occasion. Parallèlement à ce temps fort, de nombreux cafés littéraires sont organisés dans les Pays de Savoie. Gratuites et ouvertes à tous, ces rencontres permettent de découvrir un auteur et d'évoquer la place qu'occupe l'écriture dans une vie d'écrivain

    http://www.savoie-mont-blanc.com/offre/fiche/cafe-litteraire-avec-marie-helene-lafon/sitraEVE916688

  • Catégories : A lire, Bienne,Suisse, CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES

    L'esprit de Jankélévitch à travers sa correspondance

    Le Monde | 11.04.2013 à 15h00 • Mis à jour le 11.04.2013 à 17h36

    Par Fabienne Darge

     
     

    Bruno Abraham-Kremer incarne la pensée de Jankélévitch.

    Le titre, déjà, donne envie de l'aimer, ce spectacle : La vie est une géniale improvisation. A peine lu, l'esprit part en vadrouille. A l'issue de la représentation, c'est l'émotion qui vous étreint. Au Théâtre des Mathurins, Bruno Abraham-Kremer met en théâtre la correspondance du philosophe Vladimir Jankélévitch (1903-1985). Drôle d'idée, vous direz-vous peut-être.

    Lire la suite