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L'identité sexuelle

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'identité sexuelle

    Éducation des filles : retour sur un siècle de stéréotypes à l'école

    Éducation des filles : retour sur un siècle de stéréotypes à l'école

     
    Éducation des filles : retour sur un siècle de stéréotypes à l'école

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  • Catégories : L'identité sexuelle

    Hypersexualisation enfantine, la responsabilité de la société

     

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  • Catégories : L'identité sexuelle

    Bibliographie

     
     

    Histoire de la virilité

    Georges Vigarello, Alain Corbin et 
Jean-Jacques Courtine (dir.), 3 vol., Seuil, 2011.
    Une histoire culturelle très complète qui montre la diversité des représentations de la virilité occidentale, de l’Antiquité à nos jours, par les meilleurs spécialistes.



    Cerveau rose, cerveau bleu

    Les neurones ont-ils un sexe ?

    Lise Eliot, Robert Laffont, 2011.

    Selon cette neuroscientifique, les différences innées entre garçons et filles sont minimes. Le cerveau, du fait de sa plasticité, est transformé par l’environnement social et l’éducation, et renforce les différences entre les deux sexes à l’âge adulte.


    Le sexe fort n’est pas celui qu’on croit

    Un nouveau regard sur la différence hommes-femmes

    Susan Pinker, Les Arènes, 2009.
    
Ce sont des spécificités biologiques qui expliqueraient les différences entre les deux sexes. Plus douées pour l’empathie mais moins compétitives que les hommes, les femmes de la deuxième vague du féminisme s’affirment avec leurs goûts et leurs choix.


    Défaire le genre

    Judith Butler, Amsterdam, 2006.

    Après Trouble dans le genre, la philosophe américaine spécialiste de la théorie queers’appuie sur le cas des transexuels pour rappeler la violence symbolique des normes sociales en matière d’identité et de sexualité.


    Psychologie(s) 
des transsexuels 
et des transgenres

    Françoise Sironi, Odile Jacob, 2011.

    Cette étude est issue d’une recherche-action auprès de transsexuels. Les identités des transgenres invitent à sortir des catégories binaires du féminin et du masculin et constituent un « paradigme » qui permet de mieux comprendre les nouvelles constructions identitaires du monde contemporain.

    http://www.scienceshumaines.com/bibliographie_fr_28412.html

  • L'invention de l'hétérosexualité

     

    Louis-Georges Tin, Maître de conférence à l'IUFM-Orléans, enseigant à l'EHESS
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    La culture hétérosexuelle n’est qu’une construction parmi d’autres. 
Si elle domine dans les représentations des sociétés occidentales, 
elle n’est ni forcément naturelle ni universelle.

     

    Depuis des siècles, des milliers d’ouvrages ont été consacrés au mariage, à la famille, à l’amour ou à la sexualité des hétérosexuels. En fait, l’hétérosexualité en tant que telle n’apparaissait guère dans ces écrits, en général point de vue, donc point aveugle de toute vision. Dès lors, l’absence de réflexion sur l’hétérosexualité est en elle-même un fait remarquable, quoique rarement remarqué.

    
Pourtant, le monde qui nous entoure est tout entier obsédé par l’imaginaire du couple hétérosexuel : les contes de l’enfance, les romans des adultes, le cinéma, les médias et les chansons populaires, tout célèbre à l’envi le couple de l’homme et de la femme. Exaltée comme si elle était un objet culte, l’hétérosexualité est en même temps négligée comme si elle n’était qu’une routine sociale. Elle constitue un sujet orphelin, totalement ignoré par la communauté intellectuelle, ignoré par la société tout entière en fait.


    Sur l’hétérosexualité, les questions les plus simples n’ont guère été posées. À commencer par la question des causes. En effet, quelle est donc l’origine de l’hétérosexualité ? Bien qu’en général, l’hétérosexualité semble la chose la plus « naturelle » du monde, il paraît assez difficile d’en rendre raison en termes biologiques. Or, rares sont ceux qui se sont demandé si l’attirance pour l’autre sexe était commandée par un mécanisme physiologique quel qu’il soit.


    L’hétérosexualité est-elle naturelle ?


    Pour le sens commun, la réponse est claire : la raison d’être de l’hétérosexualité, c’est la reproduction de l’espèce, raisonnement qui tend à rechercher l’origine dans la fin. À défaut de la cause efficiente (serait-ce un phénomène anatomique, hormonal, neuronal, génétique ?), l’on tiendrait du moins la cause finale : l’origine de l’hétérosexualité résiderait dans sa finalité génésique.


    Mais cette explication n’est guère satisfaisante. Tout d’abord, elle ne permet toujours pas de localiser le principe actif expliquant le comportement hétérosexuel. Est-il dans le cerveau, dans les gènes, dans les hormones ou ailleurs ? Ensuite, à supposer que l’on puisse ainsi expliquer le caractère hétérosexué de la reproduction biologique, il est sans doute plus difficile de rendre compte du caractère hétérosexuel de l’organisation sociale. De fait, une fois la copulation accomplie, il n’y a pas de nécessité apparente à ce que le couple se maintienne. C’est de fait ce qui se passe chez la plupart des mammifères, qui se séparent rapidement, comme le montrent dans l’ensemble les études d’éthologie.


    Même chez les primates qui vivent souvent en société, il serait tout à fait inexact de voir une quelconque hétérosexualité au fondement de l’organisation sociale. Bien sûr, la reproduction biologique est hétérosexuée. Mais, de manière beaucoup plus complexe, la vie sociale se fonde sur des rapports de dominance, de rivalité, de coopération et de fonctionnalité assez stricts : le couple hétérosexuel est rarement la cellule de base de l’organisation du groupe et, dans bien des cas, il n’est même pas nécessaire à l’éducation des petits. De ce fait, il est clair que l’hétérosexualité n’est pas ce qui règle d’ordinaire les sociétés animales. Il existe sans doute une sorte d’« instinct » qui pousse les individus d’un sexe vers ceux de l’autre sexe pendant l’œstrus, et ce comportement est hétérosexué. En réalité, les sociétés animales ne sont guère hétérosexuelles. D’une manière générale, la science biologique n’apporte pas de réponse sur l’origine de l’hétérosexualité, qui demeure largement inexplicable.


    Dès l’origine, la psychanalyse naissante a clairement remis en cause l’illusion selon laquelle l’hétérosexualité serait chose naturelle. Ainsi, en 1905, dans les Trois Essais sur la théorie sexuelle, Sigmund Freud écrivait : « L’intérêt exclusif de l’homme pour la femme est aussi un problème qui requiert une explication et non pas quelque chose qui va de soi. » Pour lui, l’hétérosexualité n’était pas une donnée immédiate de la conscience. Comme il l’expliquait dans le même essai, « l’intérêt sexuel exclusif des hommes pour les femmes est aussi un problème qui nécessite d’être élucidé et ce n’est pas un simple fait fondé sur une attirance qui ressortirait en dernier ressort d’une nature chimique ». Loin d’être une donnée naturelle, chimique ou biochimique, l’hétérosexualité était donc à ses yeux, comme l’homosexualité du reste, le résultat de l’histoire psychique de l’individu.


    En évoquant par ailleurs la bisexualité originelle de l’enfant, Freud entendait ainsi montrer que l’hétérosexualité est le résultat d’un apprentissage psychique fort difficile, qui se construit dès la plus tendre enfance. En 1920, dans Névrose, psychose et perversion, il affirmait encore : « Il faut se dire que la sexualité normale, elle aussi, repose sur une restriction du choix d’objet. » En ce sens, la psychanalyse entendait démontrer que l’hétérosexualité n’était nullement une disposition innée. Toute l’analytique des complexes, du complexe d’Œdipe en particulier, tendait à le prouver. Cependant, malgré l’extrême diffusion de tous les discours de Freud, l’idée selon laquelle l’hétérosexualité serait une disposition acquise, aussi problématique en somme que l’homosexualité, demeura tout à fait étrangère à l’immense majorité du public, et même des psychanalystes.


    L’hétérosexualité est-elle universelle ?


    Les sociétés humaines sont-elles toutes hétérosexuelles ? La Grèce archaïque ou classique (exemple très illustre mais non pas isolé, comme le montrent les recherches sur les Indo-Européens en général (1)) n’est clairement pas une société hétérosexuelle, même si, bien sûr, chez les Grecs comme ailleurs, la reproduction biologique est hétérosexuée. Certes, tout citoyen entend prendre femme pour assurer sa descendance, mais il est clair que l’hétérosexualité en elle-même n’est pas la base de la culture grecque de cette époque.


    Pour éclaircir le propos, on pourrait établir une comparaison avec la nourriture. Dans toutes les sociétés humaines, il y a bien sûr des pratiques alimentaires, indispensables à la survie des individus. Pour autant, toutes les sociétés ne construisent pas nécessairement une culture gastronomique, comme c’est le cas en France. L’art de la table, du vin et des fromages, les rituels, le service, la convivialité, les livres de recettes, les guides, les classements et les étoiles pour les bons restaurants, les émissions culinaires à la télé sont autant d’éléments qui définissent la gastronomie à la française. Or dans la plupart des autres pays du monde, l’alimentation est nécessaire mais secondaire. On ne se croit pas obligé d’en faire un objet d’euphorie, un rite permanent, une exaltation collective. En ce sens, la pratique alimentaire est universelle, la culture gastronomique, elle, ne l’est pas.


    Une construction parmi d’autres


    De même, si la pratique hétérosexuelle est universelle, la culture hétérosexuelle, elle, ne l’est pas. En allant plus loin, il faudrait peut-être même se demander si les cultures hétérosexuelles, c’est-à-dire celles où l’attirance pour l’autre sexe est partout figurée, cultivée, célébrée ne constituent pas un cas particulier que des raisons historiques, liées à l’expansion économique et coloniale, auraient rendu apparemment général. En effet, dans de nombreuses sociétés, bien que les pratiques hétérosexuelles soient l’usage ordinaire, elles ne sont jamais exaltées sur le mode de l’amour, et encore moins de la passion. Elles constituent une exigence sociale objective, le désir de l’homme pour la femme étant perçu comme nécessaire et secondaire en même temps, ce qui explique bien souvent le peu de place attribué à l’amour dans ces civilisations. En réalité, l’importance donnée à l’amour, ou plus exactement à l’hétérosexualité amoureuse, semble être une particularité de nos sociétés occidentales.


    La culture industrielle a fait de ce sujet une véritable obsession. Or très peu de civilisations anciennes ou demeurées à l’écart de l’industrialisation seraient prêtes à admettre – ce que personne en Occident n’aurait l’idée de contester – que l’homme existe pour aimer une femme et la femme existe pour aimer un homme. La plupart des humains, de tout temps et de tout lieu, auraient jugé étroite cette mesure de la valeur humaine : « De nombreuses civilisations, ainsi que les sociétés occidentales du passé, se sont davantage préoccupé d’autres enjeux culturels : célébration de personnages héroïques ou d’événements hors du commun, méditations sur les saisons, observations sur la réussite, l’échec ou la précarité des cycles agricoles, histoires de famille (dans lesquelles l’amour joue un rôle restreint, lorsqu’il n’est pas complètement absent), études ou élaborations de traditions religieuses ou politiques (2). »

    De ce fait, si la reproduction hétérosexuée est la base biologique des sociétés humaines, la culture hétérosexuelle, elle, n’est qu’une construction parmi d’autres et, en ce sens, ne saurait être présentée comme le modèle unique et universel. Dès lors, il convient de se demander à partir de quand, comment et pourquoi notre société a commencé à célébrer le couple hétérosexuel. Mais il faut pour cela accomplir une véritable révolution épistémologique : sortir l’hétérosexualité de « l’ordre de la nature », et la faire entrer dans « l’ordre du temps », c’est-à-dire dans l’histoire.

     

    NOTES

    (1) Voir par exemple Bernard Sergent, Homosexualité et initiation chez les peuples indo-européens, Payot, 1996.

    (2) John Boswell, Les Unions de même sexe dans l’Europe antique et médiévale, Fayard, 1996.

    À LIRE

    • L’Invention de la culture hétérosexuelle
    
Louis-Georges Tin, Autrement, 2008.

    • Dictionnaire de l’homophobie
    
Louis-Georges Tin (dir.), Puf, 2003.


    À savoir


    ◊ Durant tout le Moyen Âge en Europe, l’homosexualité est combattue, notamment par l’Inquisition, sous le nom de « bougrerie ».


    ◊ La doctrine nazie considère les homosexuels comme des « criminels contre la race ». Entre 5 000 et 10 000 furent enfermés dans les camps.


    ◊ 1973 : l’Association américaine de psychiatrie retire l’homosexualité de sa liste des maladies mentales (DSM-IV).


    ◊ 1982 : la France dépénalise définitivement l’homosexualité.


    ◊ 1990 : l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie par l’OMS.


    ◊ 2008 : une déclaration est lue à l’Assemblée générale des Nations unies, portée par 68 pays.



    On ne choisit pas d'être homosexuel


    Durant l’Antiquité, l’homosexualité était courante et relativement tolérée (1). Puis certaines sociétés se sont fermées. L’homosexuel est alors devenu un paria moqué, méprisé, malmené et condamné. Sous le régime nazi, des milliers d’homosexuels, considérés comme des « criminels contre la race », furent déportés dans les camps. Au même moment, le régime soviétique inscrit l’homosexualité dans le code pénal. Aujourd’hui encore dans sept pays musulmans (Arabie Saoudite, Iran, Yémen, Mauritanie, Soudan, Nigeria et Somalie), l’homosexualité est passible de la peine de mort (2).


    Dans de nombreux autres pays, l’homosexualité fut criminalisée ou psychiatrisée : en Grande-Bretagne, l’homosexualité est restée illégale jusqu’en 1967 ; aux États-Unis, elle fut rayée de la liste des maladies mentales en 1973. Longtemps après, elle est restée infamante, et le reste encore dans de nombreux milieux.


    Dans ces conditions, on peut se demander pourquoi certaines personnes ont opté pour une pratique sexuelle aussi coûteuse sur le plan humain ?


    La réponse est peut-être tout simplement qu’il n’avait pas le choix ! Tel est en tout cas l’avis de Jacques Balthazart, auteur de Biologie de l’homosexualité et pour qui « on naît homosexuel, on ne choisit pas de l’être » (3).


    J. Balthazart est neuroendocrinologue. Il soutient dans son livre que l’homosexualité n’est pas un choix mais est déterminée par des causes biologiques. Pour défendre sa thèse, il s’appuie sur une série de recherches menées dans les pays anglo-saxons sur les liens entre hormones et sexualité.


    Précisons d’abord que l’homosexualité dont il parle ne relève pas de pratiques de circonstances : celles des prisons, des pensionnats, des monastères, liées à l’absence de mixité dans un même lieu. De même, il n’envisage pas l’homosexualité comme pratique initiatique ou comme simple « expérience ». L’homosexualité dont parle J. Balthazart relève d’une orientation sexuelle stable qui apparaît en même temps que le désir sexuel.


    L’influence hormonale sur l’homosexualité


    J. Balthazart mobilise plusieurs arguments. Tout d’abord, l’injection d’hormones sexuelles sur des embryons de rats modifie leur orientation sexuelle à l’âge adulte. Ainsi, les rats mâles dont le cerveau n’est pas masculinisé ont tendance à préférer d’autres mâles aux femelles. Par ailleurs, chez les humains, certaines maladies endocrines suggèrent qu’un même type de déterminisme joue, car elles ont une forte incidence sur l’homosexualité.


    Cette influence hormonale sur l’orientation sexuelle aurait donc lieu durant la phase fœtale, au moment de la « sexualisation du cerveau », et non après la naissance. C’est pourquoi les injections de stéroïdes sexuelles à l’âge adulte (pour le traitement de certaines maladies ou chez les sportifs) ne changent pas l’orientation sexuelle.


    Après avoir rassemblé des études neuroendocrinologiques, épidémiologiques, génétiques convergentes, J. Balthazar en arrive donc à la conclusion que de forts déterminismes biologiques expliqueraient l’homosexualité, même si la causalité n’est sans doute pas unique.


    Que penser de cette thèse pour le moins sulfureuse ? Sur le plan scientifique, J. Balthazart n’apporte pas de preuves directes et absolues d’un déterminisme biologique de l’homosexualité mais plutôt un faisceau d’arguments convergents en faveur de sa thèse. Sur le plan moral, sa théorie n’est pas particulièrement choquante : le rejet de l’homosexualité peut se faire autant en invoquant la nature ou la liberté de choix. L’Église catholique l’a condamnée parce qu’elle la jugeait « contre nature ». À l’inverse, la revendication des droits des homosexuels peut se faire au nom du respect des différences, indépendamment de savoir si cette différence relève ou non d’un choix initial.

    NOTES

    (1) Voir Georges Vigarello (dir.), L’Invention de la virilité. De l’Antiquité aux Lumières, t. I de Georges Vigarello, Jean-Jacques Courtine et Alain Corbin (dir.), Histoire de la virilité, Seuil, 2011.

    (2) Le 1er janvier 2002, en Arabie Saoudite, trois hommes accusés de sodomie furent décapités.

    (3) Jacques Balthazart, Biologie de l’homosexualité. On naît homosexuel, on ne choisit pas de l’être, Mardaga, 2010.

    Jean-François Dortier


    http://www.scienceshumaines.com/l-invention-de-l-heterosexualite_fr_28409.html

  • Catégories : L'identité sexuelle

    Questions à Philippe Brenot. La libido du mâle nouveau

     

     

    Plus romantique, plus sensible, plus tendre dans ses rapports amoureux, mais toujours très attaché à la sexualité. Tel est le portrait de l’homme 
actuel que livre une récente enquête sur la sexualité masculine.

     

    Les hommes seraient-ils en train de changer ? S’ils se présentent eux-mêmes parfois comme « égoïstes, dominateurs, obsédés par le sexe… », ne serait-on pas là face à des clichés en voie d’extinction pour une majorité d’entre eux ? C’est ce que tend à montrer l’enquête de Philippe Brenot sur la sexualité masculine. Depuis une trentaine d’années, ce sexologue recueille dans son cabinet de psychiatre les témoignages des hommes et des couples. En 2010-2011, il a lancé sur Internet un vaste questionnaire auprès de plus de 2 000 hommes, hétérosexuels et vivant en couple (1). Complément aux grandes enquêtes sur les comportements sexuels des Français (2), ce document montre une dimension jusque-là inexplorée, sur la perception intime que les hommes, jeunes et moins jeunes, se font de leur sexualité et de leurs relations dans le couple.


    V[...]

    Propos recueillis par Martine Fournier


    Article de 1764 mots.

    http://www.scienceshumaines.com/questions-a-philippe-brenot-la-libido-du-male-nouveau_fr_28406.html

  • Catégories : L'identité sexuelle

    La virilité ébranlée

    Martine Fournier
     
     
     
     
     
     
     

    Des papas-poules, des machos, des coquets, des baraqués, des tendres, des durs... Il semblerait que les hommes n’échappent pas aux grands chambardements en cours dans la construction des identités sexuelles.

     

    C’est décidé, Arnaud jette l’éponge, il n’ira plus travailler. Murielle, sa compagne, cadre supérieure dans une grande entreprise, est en pleine ascension professionnelle, elle gagne suffisamment pour faire vivre la famille, s’ils décident de congédier la nounou. Il s’occupera donc des trois enfants et de la maison à plein-temps. D’ailleurs, il a toujours aimé ça. Les petits, il les a changés, nourris, soignés dès leur naissance. « La seule chose que je n’ai pas pu faire, confie-t-il, c’est les allaiter ! » Il se sent très frustré lorsqu’il rentre trop tard pour leur raconter la suite de l’histoire qu’il invente au fil des jours en se cachant sous la couette avec ses trois bambins. Une histoire de superhéros qu’il a inventée de toutes pièces, où le géant Balthazar, à chaque épisode, déploie ruse et force physique contre les méchants…

    
Car Arnaud est bien un homme, avec des go&ucir[...]

    Article de 2630 mots.

    http://www.scienceshumaines.com/la-virilite-ebranlee_fr_28404.html

  • Catégories : L'identité sexuelle

    Y a-t-il un éternel féminin ?

    Sarah Chiche

    Petites princesses, garçons manqués, tendances desperate housewives ou femme queer… À l’heure où les modèles féminins se démultiplient, 
on continue de s’interroger sur les racines culturelles ou naturelles 
de la féminité. Pourtant ce débat est peut-être derrière nous.

     

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  • Catégories : L'identité sexuelle

    J'ai aimé lire:

    Couverture Mensuel N° 235

    Les neurones ont-ils un sexe ?

    Rémi Sussan et Chloé Sussan-Molson
     
     
     
     
     
    Innées ou acquises ? Réelles ou fabriquées ? Légères ou fondamentales ? 
Les différences psychologiques entre hommes et femmes 
sont aujourd’hui l’enjeu d’expériences nombreuses et controversées.

     

    Après que l’on a longtemps considéré comme innées les différences entre les êtres humains, et singulièrement entre les deux sexes (bien sûr à l’avantage des seuls mâles), les années 1970 ont vu, avec le féminisme, s’élaborer une critique radicale de l’identité sexuelle. C’était l’époque où, dans le sillage du fameux « On ne naît pas femme, on le devient » de Simone de Beauvoir, on commençait à décortiquer le rôle de l’éducation et de la culture dans ce qui expliquait la différence entre les sexes.

    
Aujourd’hui, le balancier s’inverse à nouveau (et peut-être trop ?), pour mettre en évidence les différences innées. Certes, les expériences en psychologie, les travaux en neurosciences esquissent de nouvelles pistes. Mais il faut bien admettre que l’interprétation des faits varie selon les analyses.


    Les différences anatomiques observ&ea[...]

    Article de 3508 mots.

    http://www.scienceshumaines.com/les-neurones-ont-ils-un-sexe_fr_28398.html