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Jugnot, la légende d'Arthur

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    • Par Nathalie Simon
    • Mis à jourle 10/09/2013 à 10:55
    • Publiéle 10/09/2013 à 07:00
Arthur Jugnot dans <i>Le Plus Heureux des trois</i>, où il interprète l'amant. Pour lui, le cinéma est une envie, pas une priorité.

Arthur Jugnot dans Le Plus Heureux des trois, où il interprète l'amant. Pour lui, le cinéma est une envie, pas une priorité. Crédits photo : Fabienne Rappeneau / L'Œil du spectacle

Digne fils de son père, le comédien joue actuellement un Labiche, apparaît dans une fiction télé et prépare une comédie.

C'est un jeune fou sympathique qui a beaucoup de talent», résume Danièle Franck, à la tête du Théâtre Hébertot où Arthur Jugnot joue l'amant dans Le Plus Heureux des trois , d'Eugène Labiche et Edmond Gondinet. «Un passionné qui mène trois mille trucs en même temps!», renchérit Sébastien Azzopardi, le directeur artistique du Théâtre du Palais-Royal à l'origine du Tour du monde en 80 jours . «Son principal défaut? C'est parfois difficile de le voir», ajoute ce dernier.

À 33 ans, le fils de Gérard Jugnot jongle avec un emploi du temps chargé. Outre le vaudeville de Labiche avec son complice Jean Benguigui, il met en scène une comédie anglaise, Des pieds et des mains, au Théâtre Fontaine et incarne un «jeune avocat bien comme il faut» dans Vaugand , une fiction réalisée par Charlotte Brandstrom pour France 2.

En parallèle, le bouillonnant comédien gère trois théâtres, le Petit Hébertot, les Béliers parisiens (ouvert en 2012) et les Béliers à Avignon. Sans oublier la société de production qu'il a créée en 2004 avec Frédéric Thibault. L'arrivée du petit Célestin, qu'il a eu avec la chanteuse Cécilia Cara en mars dernier, l'a calmé. Un peu. Chassez le naturel et il revient au galop.

«Arthur Jugnot, c'est un aimant à projets, un bulldozer plein d'énergie, quelqu'un d'unique qui a le cœur sur la main», admire l'humoriste Jérôme Commandeur. Le garçon a le théâtre dans la peau. Il évoque l'effet bénéfique de son «patrimoine génétique»: son comédien de père, et sa mère, Cécile Magnan, costumière pour des films comme Les Bronzés et Le Père Noël est une ordure.

«Mon père, un exemple»

Enfant, le garçon traîne à leurs basques. Rêve, un temps, d'être pompier, - «mais c'est un métier risqué» -, se «balade», se cherche enfin, avant de marcher dans les pas de ses parents. «J'avais envie de raconter des histoires, mais je me suis d'abord interdit de penser à la scène», dit-il. «Mon père est un exemple humainement très sain qui a eu un succès énorme. Il me faisait faire mes devoirs comme dans d'autres familles, il m'a inculqué des valeurs simples et fait comprendre qu'on peut exercer ce métier sans se droguer…» À 17 ans, un bac international en poche, Arthur Jugnot s'inscrit au cours Périmony. «On m'avait conseillé d'y aller pour observer, puis on m'a demandé d'y participer», raconte l'acteur qui ne cessera pas de jouer par la suite. «Avec l'argent qu'on gagnait, on a acheté un camion pour partir en tournée», se souvient-il.

Depuis le début des années 2000, il est sur tous les plateaux. Au cinéma, son père lui met le pied à l'étrier et l'engage pour Meilleur espoir masculin, Monsieur Batignole et Rose et noir. Dans Les Bronzés 3, Arthur joue son… fils et celui de Josiane Balasko. Il tourne aussi pour Isabelle Mergault et Steve Suissa. À la télévision, il s'illustre notamment dans des séries (Alice Nevers, Laure, Chez Maupassant,…). «Je préfère être choisi au théâtre qu'être 114e au cinéma par défaut. Le cinéma, c'est une envie, pas une priorité», souligne-t-il.

Ainsi, entre deux tournages, Arthur Jugnot revient sur les planches. Il donne la réplique à Michel Duchaussoy dans Un baiser un vrai, de Chris Chibnall, au Théâtre de l'œuvre (2004), et s'illustre dans Chat en poche, de Feydeau, déjà avec Jean Benguigui, au Saint-Georges (2009). Un de ses derniers succès, Une semaine… pas plus!, comédie de Clément Michel, qu'il a jouée et mise en scène en 2011, est toujours en tournée, à l'instar des Grands moyens, avec Garnier et Sentou.

«Il a plein de cordes à son arc»

«Il a commencé par des spectacles de magie avec Tout est écrit aux Folies Bergère en 2005, puis la comédie l'a rattrapé», rappelle Sébastien Azzopardi. «C'est un vrai meneur d'hommes qui sait dénicher des talents, nous nous piquons des acteurs.»

Modeste, fidèle, Arthur Jugnot ne manque jamais de citer ses associés: Frédéric Thibault, Florent Bruneau et David Roussel. «Il a une équipe très soudée et professionnelle qui sait de quoi elle parle. Il en veut, il est à l'écoute, il n'y a jamais de problème avec lui, c'est pour cela que je lui ai confié le Petit Hébertot», avoue Danièle Franck. «J'ai un tempérament d'entrepreneur», assure l'intéressé. «Au bout de treize ans, j'espère avoir acquis une légitimité».

C'est une certitude pour Antoine Duléry, son partenaire dans Vaugand: «Il a plein de cordes à son arc et un humour décapant», souligne le comédien. «Il ne doit sa réussite qu'à lui-même. Comme dit Gérard: je suis le père de… À l'instar de Clément Michel, Arthur fait partie d'une belle génération de comédiens qui prennent les choses en main.»

«Le Plus Heureux des trois» au Théâtre Hébertot (Paris XVIIe), du mardi au samedi à 21 heures, matinée le samedi à 17 h 30 et le dimanche à 16 heures. Tél.: 01 43 87 23 23.

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