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Rechercher : feuilles d'herbe

  • Dossiers de l'Art n° 310 Ingres et ses princes N° 310 - Juil/Août.23

    Dossiers de l'Art n° 310 - Juil/Août.23

    Le musée Condé a la chance de conserver cinq tableaux importants de Jean Auguste Dominique Ingres, qu’il doit en outre à l’un des plus grands mécènes du peintre, bienfaiteur du château de Chantilly, le duc d’Aumale. Cadre idéal, donc, pour une évocation des liens d’Ingres avec la famille d’Orléans, il réunit pour une exposition exceptionnelle 110 œuvres qui permettent non seulement de retracer l’immense carrière du peintre, mais surtout, grâce à un nombre considérable de feuilles provenant du musée Ingres Bourdelle, d’entrer dans la fabrique des chefs-d’œuvre de cet éternel insatisfait qui fut l’un des dessinateurs les plus virtuoses de son temps. 

    https://www.dossiers-art.com/numero-310/ingres-princes.53802.php

  • J'ai fini hier soir: Rien que pour vos yeux : petit traité des techniques de l'estampe / édité par Camille Jaquier, Flor

    Rien que pour vos yeuxMAGNIFIQUE ET INTERESSANT

    Après un premier volet en 2016 consacré aux chefs-d'oeuvre dessinés des collections, le Cabinet cantonal des estampes au musée Jenisch à Vevey (Suisse) dévoile ses pièces maîtresses, signées Dürer, Goltzius, Callot, Rembrandt, Castiglione, van Ostade, Edelinck, Tiepolo, Canaletto, Goya, Corot, Bresdin, Carrière, Bonnard, Vuillard, Picasso, van Velde, Yersin, Lichtenstein, Raetz et bien d'autres. Articulée selon les techniques de l'estampe, la présentation des plus belles feuilles conservées à Vevey revisite d'une manière subjective l'histoire de cette technique de gravure. 

    https://livre.fnac.com/a13700695/Camille-Jaquier-Rien-que-pour-vos-yeux

  • Sport du 7 au 9 octobre 2022:chopé une angine

    7: gare pour presse du vendredi

    presque chute grâce aux feuilles mortes humides par terre

    tram

    bus

    marché: pommes de 4 variétés

    et poires 2 sortes dans le caddy

    sac ikea: prunes rouges et jaunes arrivées en partie écrasées malgré mes précautions

    verveine

    potiron

    charcuterie: jambon cru

    farce à tomate pour courgette spahetti

    boulettes orientales

    taboulé pour le travail lundi

    et harengs chez la poisonnière

    + brandade: moitié mangé vendredi midi

    moitié congel

    fromagère: caillé doux, suisse, sarasson

    légumes et fruits: framboises, 3 salades

    oignon rose

    tram

    médiathèque

    bus

    am: pharmacie

    piscine:1,250 m

    pétrole + autres courses

    7,07 km

    samedi 8:

    train

    JPO Cf note à ce sujet

    2,17 en y arrivant

    1 er gros retard depuis la rentrée

    train

    médiathèque

    courses au centre ville

    bus

    6,07 km

    danse

    9: marché

    boulangerie

    courses

    2 km

    autotest négatif

    et pas de fièvre

    mais angine

     

  • Charles Baudelaire, ”Le Salon de 1859”, ”Le paysage

    Si tel assemblage d’arbres, de montagnes, d’eaux et de maisons, que nous appelons un paysage, est beau, ce n’est pas par lui-même, mais par moi, par ma grâce propre, par l’idée ou le sentiment que j’y attache. C’est dire suffisamment, je pense, que tout paysagiste qui ne sait pas traduire un sentiment par un assemblage de matière végétale ou minérale n’est pas un artiste. Je sais bien que l’imagination humaine peut, par un effort singulier, concevoir un instant la nature sans l’homme, et toute la masse suggestive éparpillée dans l’espace sans un contemplateur pour en extraire la comparaison, la métaphore et l’allégorie. Il est certain que tout cet ordre et toute cette harmonie n’en gardent pas moins la qualité inspiratrice qui y est providentiellement déposée ; mais, dans ce cas, faute d’une intelligence qu’elle pût inspirer, cette qualité serait comme si elle n’était pas. Les artistes qui veulent exprimer la nature, moins les sentiments qu’elle inspire, se soumettent à une opération bizarre qui consiste à tuer en eux l’homme pensant et sentant, et malheureusement, croyez que, pour la plupart, cette opération n’a rien de bizarre ni de douloureux. Telle est l’école qui, aujourd’hui et depuis longtemps, a prévalu. J’avouerai, avec tout le monde, que l’école moderne des paysagistes est singulièrement forte et habile ; mais dans ce triomphe et cette prédominance d’un genre inférieur, dans ce culte niais de la nature, non épurée, non expliquée par l’imagination, je vois un signe évident d’abaissement général. Nous saisirons sans doute quelques différences d’habileté pratique entre tel et tel paysagiste ; mais ces différences sont bien petites. Elèves de maîtres divers, ils peignent tous fort bien, et presque tous oublient qu’un site naturel n’a de valeur que le sentiment actuel que l’artiste y sait mettre. La plupart tombent dans le défaut que je signalais au commencement de cette étude : ils prennent le dictionnaire de l’art pour l’art lui-même ; ils copient un mot du dictionnaire, croyant copier un poème. Or un poème ne se copie jamais : il veut être composé. Ainsi ils ouvrent une fenêtre, et tout l’espace compris dans le carré de la fenêtre, arbres, ciel et maison, prend pour eux la valeur d’un poème tout fait. Quelques-uns vont plus loin encore. A leurs yeux, une étude est un tableau. M. Français nous montre un arbre, un arbre antique, énorme il est vrai, et il nous dit : voilà un paysage. La supériorité de pratique que montrent MM. Anastasi, Leroux, Breton, Belly, Chintreuil, etc., ne sert qu’à rendre plus désolante et visible la lacune universelle. Je sais que M. Daubigny veut et sait faire davantage. Ses paysages ont une grâce et une fraîcheur qui fascinent tout d’abord. Ils transmettent tout de suite à l’âme du spectateur le sentiment originel dont ils sont pénétrés. Mais on dirait que cette qualité n’est obtenue par M. Daubigny qu’aux dépens du fini et de la perfection dans le détail. Mainte peinture de lui, spirituelle d’ailleurs et charmante, manque de solidité. Elle a la grâce, mais aussi la mollesse et l’inconsistance d’une improvisation. Avant tout, cependant, il faut rendre à M. Daubigny cette justice que ses œuvres sont généralement poétiques, et je les préfère avec leurs défauts à beaucoup d’autres plus parfaites, mais privées de la qualité qui le distingue.
       M. Millet cherche particulièrement le style ; il ne s’en cache pas, il en fait montre et gloire. Mais une partie du ridicule que j’attribuais aux élèves de M. Ingres s’attache à lui. Le style lui porte malheur. Ses paysans sont des pédants qui ont d’eux-mêmes une trop haute opinion. Ils étalent une manière d’abrutissement sombre et fatal qui me donne l’envie de les haïr. Qu’ils moissonnent, qu’ils sèment, qu’ils fassent paître des vaches, qu’ils tondent des animaux, ils ont toujours l’air de dire : « Pauvres déshérités de ce monde, c’est pourtant nous qui le fécondons ! Nous accomplissons une mission, nous exerçons un sacerdoce ! » Au lieu d’extraire simplement la poésie naturelle de son sujet, M. Millet veut à tout prix y ajouter quelque chose. Dans leur monotone laideur, tous ces petits parias ont une prétention philosophique, mélancolique et raphaélesque. Ce malheur, dans la peinture de M. Millet gâte toutes les belles qualités qui attirent tout d’abord le regard vers lui.
       M. Troyon est le plus bel exemple de l’habileté sans âme. Aussi quelle popularité ! Chez un public sans âme, il la méritait. Tout jeune, M. Troyon a peint avec la même certitude, la même habileté, la même insensibilité. Il y a de longues années, il nous étonnait déjà par l’aplomb de sa fabrication, par la rondeur de son jeu, comme on dit au théâtre, par son mérite infaillible, modéré et continu. C’est une âme, je le veux bien, mais trop à la portée de toutes les âmes. L’usurpation de ces talents de second ordre ne peut pas avoir lieu sans créer des injustices. Quand un autre animal que le lion se fait la part du lion, il y a infailliblement de modestes créatures dont la modeste part se trouve beaucoup trop diminuée. Je veux dire que dans les talents de second ordre cultivant avec succès un genre inférieur, il y en a plusieurs qui valent bien M. Troyon, et qui peuvent trouver singulier de ne pas obtenir tout ce qui leur est dû, quand celui-ci prend beaucoup plus que ce qui lui appartient. Je me garderai bien de citer ces noms ; la victime se sentirait peut-être aussi offensée que l’usurpateur.
       Les deux hommes que l’opinion publique a toujours marqués comme les plus importants dans la spécialité du paysage sont MM. Rousseau et Corot. Avec de pareils artistes, il faut être plein de réserve et de respect. M. Rousseau a le travail compliqué, plein de ruses et de repentirs. Peu d’hommes ont plus sincèrement aimé la lumière et l’ont mieux rendue. Mais la silhouette générale des formes est souvent ici difficile à saisir. La vapeur lumineuse, pétillante et ballottée, trouble la carcasse des êtres. M. Rousseau m’a toujours ébloui ; mais il m’a quelquefois fatigué. Et puis il tombe dans le fameux défaut moderne, qui naît d’un amour aveugle de la nature, de rien que la nature ; il prend une simple étude pour une composition. Un marécage miroitant, fourmillant d’herbes humides et marqueté de plaques lumineuses, un tronc d’arbre rugueux, une chaumière à la toiture fleurie, un petit bout de nature enfin, deviennent à ses yeux amoureux un tableau suffisant et parfait. Tout le charme qu’il sait mettre dans ce lambeau arraché à la planète ne suffit pas toujours pour faire oublier l’absence de construction.
       Si M. Rousseau, souvent incomplet, mais sans cesse inquiet et palpitant, a l’air d’un homme qui, tourmenté de plusieurs diables, ne sait auquel entendre, M. Corot, qui est son antithèse absolue, n’a pas assez souvent le diable au corps. Si défectueuse et même injuste que soit cette expression, je la choisis comme rendant approximativement la raison qui empêche ce savant artiste d’éblouir et d’étonner. Il étonne lentement, je le veux bien, il enchante peu à peu ; mais il faut savoir pénétrer dans sa science, car, chez lui, il n’y a pas de papillotage, mais partout une infaillible rigueur d’harmonie. De plus, il est un des rares, le seul peut-être, qui ait gardé un profond sentiment de la construction, qui observe la valeur proportionnelle de chaque détail dans l’ensemble, et, s’il est permis de comparer la composition d’un paysage à la structure humaine, qui sache toujours où placer les ossements et quelle dimension il leur faut donner. On sent, on devine que M. Corot dessine abréviativement et largement, ce qui est la seule méthode pour amasser avec célérité une grande quantité de matériaux précieux. Si un seul homme avait pu retenir l’école française moderne dans son amour impertinent et fastidieux du détail, certes c’était lui. Nous avons entendu reprocher à cet éminent artiste sa couleur un peu trop douce et sa lumière presque crépusculaire. On dirait que pour lui toute la lumière qui inonde le monde est partout baissée d’un ou de plusieurs tons. Son regard, fin et judicieux, comprend plutôt tout ce qui confirme l’harmonie que ce qui accuse le contraste. Mais, en supposant qu’il n’y ait pas trop d’injustice dans ce reproche, il faut remarquer que nos expositions de peinture ne sont pas propices à l’effet des bons tableaux, surtout de ceux qui sont conçus et exécutés avec sagesse et modération. Un son de voix clair, mais modeste et harmonieux, se perd dans une réunion de cris étourdissants ou ronflants, et les Véronèse les plus lumineux paraîtraient souvent gris et pâles s’ils étaient entourés de certaines peintures modernes plus criardes que des foulards de village.
       Il ne faut pas oublier, parmi les mérites de M. Corot, son excellent enseignement, solide, lumineux, méthodique. Des nombreux élèves qu’il a formés, soutenus ou retenus loin des entraînements de l’époque, M. Lavieille est celui que j’ai le plus agréablement remarqué. Il y a de lui un paysage fort simple : une chaumière sur une lisière de bois, avec une route qui s’y enfonce. La blancheur de la neige fait un contraste agréable avec l’incendie du soir qui s’éteint lentement derrière les innombrables mâtures de la forêt sans feuilles. Depuis quelques années, les paysagistes ont plus fréquemment appliqué leur esprit aux beautés pittoresques de la saison triste. Mais personne, je crois, ne les sent mieux que M. Lavieille. Quelques-uns des effets qu’il a souvent rendus me semblent des extraits du bonheur de l’hiver. Dans la tristesse de ce paysage, qui porte la livrée obscurément blanche et rose des beaux jours d’hiver à leur déclin, il y a une volupté élégiaque irrésistible que connaissent tous les amateurs de promenades solitaires.
       Permettez-moi, mon cher, de revenir encore à ma manie, je veux dire aux regrets que j’éprouve de voir la part de l’imagination dans le paysage de plus en plus réduite. Çà et là, de loin en loin, apparaît la trace d’une protestation, un talent libre et grand qui n’est plus dans le goût du siècle. M. Paul Huet, par exemple, un vieux de la vieille, celui-là ! (je puis appliquer aux débris d’une grandeur militante comme le Romantisme, déjà si lointaine, cette expression familière et grandiose) ; M. Paul Huet reste fidèle aux goûts de sa jeunesse. Les huit peintures, maritimes ou rustiques, qui doivent servir à la décoration d’un salon, sont de véritables poèmes pleins de légèreté, de richesse et de fraîcheur. Il me paraît superflu de détailler les talents d’un artiste aussi élevé et qui a autant produit ; mais ce qui me paraît en lui de plus louable et de plus remarquable, c’est que pendant que le goût de la minutie va gagnant tous les esprits de proche en proche, lui, constant dans son caractère et sa méthode, il donne à toutes ses compositions un caractère amoureusement poétique.
       Cependant il m’est venu cette année un peu de consolation, par deux artistes de qui je ne l’aurais pas attendue. M. Jadin, qui jusqu’ici avait trop modestement, cela est évident maintenant, limité sa gloire au chenil et à l’écurie, a envoyé une splendide vue de Rome prise de l’Arco di Parma. Il y a là, d’abord les qualités habituelles de M. Jadin, l’énergie et la solidité, mais de plus une impression poétique parfaitement bien saisie et rendue. C’est l’impression glorieuse et mélancolique du soir descendant sur la cité sainte, un soir solennel, traversé de bandes pourprées, pompeux et ardent comme la religion romaine. M. Clésinger, à qui la sculpture ne suffit plus, ressemble à ces enfants d’un sang turbulent et d’une ardeur capricante, qui veulent escalader toutes les hauteurs pour y inscrire leur nom. Ses deux paysages, Isola Farnese et Castel Fusana, sont d’un aspect pénétrant, d’une native et sévère mélancolie. Les eaux y sont plus lourdes et plus solennelles qu’ailleurs, la solitude plus silencieuse, les arbres eux-mêmes plus monumentaux. On a souvent ri de l’emphase de M. Clésinger ; mais ce n’est pas par la petitesse qu’il prêtera jamais à rire. Vice pour vice, je pense comme lui que l’excès en tout vaut mieux que la mesquinerie.
       Oui, l’imagination fait le paysage. Je comprends qu’un esprit appliqué à prendre des notes ne puisse pas s’abandonner aux prodigieuses rêveries contenues dans les spectacles de la nature présente ; mais pourquoi l’imagination fuit-elle l’atelier du paysagiste ? Peut-être les artistes qui cultivent ce genre se défient-ils beaucoup trop de leur mémoire et adoptent-ils une méthode de copie immédiate qui s’accommode parfaitement à la paresse de leur esprit. S’ils avaient vu comme j’ai vu récemment, chez M. Boudin qui, soit dit en passant, a exposé un fort bon et fort sage tableau (le Pardon de sainte Anne Palud), plusieurs centaines d’études au pastel improvisées en face de la mer et du ciel, ils comprendraient ce qu’ils n’ont pas l’air de comprendre, c’est-à-dire la différence qui sépare une étude d’un tableau. Mais M. Boudin, qui pourrait s’enorgueillir de son dévouement à son art, montre très modestement sa curieuse collection. Il sait bien qu’il faut que tout cela devienne tableau par le moyen de l’impression poétique rappelée à volonté ; et il n’a pas la prétention de donner ses notes pour des tableaux. Plus tard, sans aucun doute, il nous étalera, dans des peintures achevées, les prodigieuses magies de l’air et de l’eau. Ces études, si rapidement et si fidèlement croquées d’après ce qu’il y a de plus inconstant, de plus insaisissable dans sa forme et dans sa couleur, d’après des vagues et des nuages, portent toujours, écrits en marge, la date, l’heure et le vent ; ainsi, par exemple : 8 octobre, midi, vent de nord-ouest. Si vous avez eu quelquefois le loisir de faire connaissance avec ces beautés météorologiques, vous pouvez vérifier par mémoire l’exactitude des observations de M. Boudin. La légende cachée avec la main, vous devineriez la saison, l’heure et le vent. Je n’exagère rien. J’ai vu. A la fin tous ces nuages aux formes fantastiques et lumineuses, ces ténèbres chaotiques, ces immensités vertes et roses, suspendues et ajoutées les unes aux autres, ces fournaises béantes, ces firmaments de satin noir ou violet, fripé, roulé ou déchiré, ces horizons en deuil ou ruisselants de métal fondu, toutes ces profondeurs, toutes ces splendeurs, me montèrent au cerveau comme une boisson capiteuse ou comme l’éloquence de l’opium. Chose assez curieuse, il ne m’arriva pas une seule fois, devant ces magies liquides ou aériennes, de me plaindre de l’absence de l’homme. Mais je me garde bien de tirer de la plénitude de ma jouissance un conseil pour qui que ce soit, non plus que pour M. Boudin. Le conseil serait trop dangereux. Qu’il se rappelle que l’homme, comme dit Robespierre, qui avait soigneusement fait ses humanités, ne voit jamais l’homme sans plaisir ; et, s’il veut gagner un peu de popularité, qu’il se garde bien de croire que le public soit arrivé à un égal enthousiasme pour la solitude.
       Ce n’est pas seulement les peintures de marine qui font défaut, un genre pourtant si poétique ! (je ne prends pas pour marines des drames militaires qui se jouent sur l’eau), mais aussi un genre que j’appellerais volontiers le paysage des grandes villes, c’est-à-dire la collection des grandeurs et des beautés qui résultent d’une puissante agglomération d’hommes et de monuments, le charme profond et compliqué d’une capitale âgée et vieillie dans les gloires et les tribulations de la vie.
       Il y a quelques années, un homme puissant et singulier, un officier de marine, dit-on, avait commencé une série d’études à l’eau-forte d’après les points de vue les plus pittoresques de Paris. Par l’âpreté, la finesse et la certitude de son dessin, M. Meryon rappelait les vieux et excellents aquafortistes. J’ai rarement vu représentée avec plus de poésie la solennité naturelle d’une ville immense. Les majestés de la pierre accumulée, les clochers montrant du doigt le ciel, les obélisques de l’industrie vomissant contre le firmament leurs coalitions de fumée, les prodigieux échafaudages des monuments en réparation, appliquant sur le corps solide de l’architecture leur architecture à jour d’une beauté si paradoxale, le ciel tumultueux, chargé de colère et de rancune, la profondeur des perspectives augmentée par la pensée de tous les drames qui y sont contenus, aucun des éléments complexes dont se compose le douloureux et glorieux décor de la civilisation n’était oublié. Si Victor Hugo a vu ces excellentes estampes, il a dû être content ; il a retrouvé, dignement représentée, sa
       
    Morne Isis, couverte d’un voile !
       Araignée à l’immense toile,
       Où se prennent les nations !
       Fontaine d’urnes obsédée !
       Mamelle sans cesse inondée,
       Où, pour se nourrir de l’idée,
       Viennent les générations !
       . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
       Ville qu’un orage enveloppe !


       Mais un démon cruel a touché le cerveau de M. Meryon ; un délire mystérieux a brouillé ces facultés qui semblaient aussi solides que brillantes. Sa gloire naissante et ses travaux ont été soudainement interrompus. Et depuis lors nous attendons toujours avec anxiété des nouvelles consolantes de ce singulier officier, qui était devenu en un jour un puissant artiste, et qui avait dit adieu aux solennelles aventures de l’Océan pour peindre la noire majesté de la plus inquiétante des capitales.
       Je regrette encore, et j’obéis peut-être à mon insu aux accoutumances de ma jeunesse, le paysage romantique, et même le paysage romanesque qui existait déjà au dix-huitième siècle. Nos paysagistes sont des animaux beaucoup trop herbivores. Ils ne se nourrissent pas volontiers des ruines, et, sauf un petit nombre d’hommes tels que Fromentin, le ciel et le désert les épouvantent. Je regrette ces grands lacs qui représentent l’immobilité dans le désespoir, les immenses montagnes, escaliers de la planète vers le ciel, d’où tout ce qui paraissait grand paraît petit, les châteaux forts (oui, mon cynisme ira jusque-là), les abbayes crénelées qui se mirent dans les mornes étangs, les ponts gigantesques, les constructions ninivites, habitées par le vertige, et enfin tout ce qu’il faudrait inventer, si tout cela n’existait pas !
       Je dois confesser en passant que, bien qu’il ne soit pas doué d’une originalité de manière bien décidée, M. Hildebrandt, par son énorme exposition d’aquarelles, m’a causé un vif plaisir. En parcourant ces amusants albums de voyage il me semble toujours que je revois, que je reconnais ce que je n’ai jamais vu. Grâce à lui, mon imagination fouettée s’est promenée à travers trente-huit paysages romantiques, depuis les remparts sonores de la Scandinavie jusqu’aux pays lumineux des ibis et des cigognes, depuis le Fiord de Séraphitus jusqu’au pic de Ténériffe. La lune et le soleil ont tour à tour illuminé ces décors, l’un versant sa tapageuse lumière, l’autre ses patients enchantements.
       Vous voyez, mon cher ami, que je ne puis jamais considérer le choix du sujet comme indifférent, et que, malgré l’amour nécessaire qui doit féconder le plus humble morceau, je crois que le sujet fait pour l’artiste une partie du génie, et pour moi, barbare malgré tout, une partie du plaisir. En somme, je n’ai trouvé parmi les paysagistes que des talents sages ou petits, avec une très grande paresse d’imagination. Je n’ai pas vu chez eux, chez tous, du moins, le charme naturel, si simplement exprimé, des savanes et des prairies de Catlin (je parie qu’ils ne savent même pas ce que c’est que Catlin), non plus que la beauté surnaturelle des paysages de Delacroix, non plus que la magnifique imagination qui coule dans les dessins de Victor Hugo, comme le mystère dans le ciel. Je parle de ses dessins à l’encre de Chine, car il est trop évident qu’en poésie notre poète est le roi des paysagistes.
       Je désire être ramené vers les dioramas dont la magie brutale et énorme sait m’imposer une utile illusion. Je préfère contempler quelques décors de théâtre, où je trouve artistement exprimés et tragiquement concentrés mes rêves les plus chers : Ces choses, parce qu’elles sont fausses, sont infiniment plus près du vrai ; tandis que la plupart de nos paysagistes sont des menteurs, justement parce qu’ils ont négligé de mentir.

    http://baudelaire.litteratura.com/?rub=oeuvre&srub=cri&id=473

  • Sur les ailes de Virginia Woolf

    Virginia Woolf

    Des phrases ailées
    et autres essais

     
     

     

     

    29 essais choisis, présentés et traduits par Cécile Wajsbrot

    Format  : 117 x 170
    264 pages
    • 15 euros

    ISBN : 978-2-35873-080-8

    Parution le 19 mars 2015

    Sur les ailes de Virginia Woolf

    LE MONDE DES LIVRES | 12.03.2015 à 10h10 • Mis à jour le 12.03.2015 à 17h32

     

     

    L'auteure britannique Virginia Woolf (1882-1941) en 1902. L'auteure britannique Virginia Woolf (1882-1941) en 1902. Isadora/Leemage

    Par Geneviève Brisac, écrivaine

     

    Ce matin, à l’heure du laitier, on a sonné à ma porte.

     

    Une femme m’a tendu un paquet.

    Je n’aime pas les petites heures du matin, je crains le réveil, quand les cauchemars refusent de ­ lâcher prise, les bruits de bottes, et d’explosions. Nos hantises. Celles d’une génération qui n’a cessé de redouter le retour de l’horreur, après avoir espéré changer le monde.

    Je l’ai remerciée, et j’ai poursuivi ma rêverie, en faisant chauffer de l’eau. Puis j’ai déchiré distraitement l’enveloppe kraft. Le paquet contenait simplement un livre, Essais choisis, de Virginia Woolf (Folio). Je l’ai ouvert en me servant un café.

    J’ai ouvert l’ouvrage au hasard. J’ai lu. Et une paix étrange m’a envahie.

    « Cinquante ou soixante avions étaient rassemblés dans le hangar. Tel un troupeau de sauterelles. Car la sauterelle a les mêmes énormes cuisses, le même petit corps en forme de bateau qui repose entre elles, et quand on l’effleure d’un brin d’herbe, elle aussi bondit dans les airs. » C’était : « Un survol de Londres en 1928 ».

    La force et la clarté de la pensée de Virginia Woolf, ses images, s’insinuaient dans mon cerveau, apaisaient mes nerfs, calmaient ma respiration.

    Avidement, j’ai poursuivi ma lecture. Par sauts et gambades, comme disait Montaigne dont elle peint un portrait empathique et enthousiaste.

    L’enthousiasme est la première vertu de la critique, l’enthousiasme de l’entomologiste guidée par la passion et l’humour. « Quand la chaleur des...

    "A chaque page on se sent plus intelligents, plus vifs [...] Lire Woolf arrache au coton des journées non vécues" déclare Geneviève Brisac, auteure par ailleurs ...

    "Elle n'arrête jamais de s'agiter"

     

     

     
  • Ricard dévoile son édition limitée 2014 by Isabelle Cornaro

    Ricard by Isabelle Cornaro // DR

    Ricard by Isabelle Cornaro // DR

    Après sa bouteille collector imaginée par Guillaume Lebon, à l'occasion des fêtes de fin d'année, Ricard présente sa nouvelle édition limitée.
     
    Pour ce faire, Ricard a collaboré avec l’artiste Isabelle Cornaro qui a revisité l’étiquette de la fameuse bouteille en choisissant de s’emparer des objets et de bousculer nos perceptions… 
     
    Révélée par la Fondation d’Entreprise Ricard, Isabelle Cornaro a ainsi imaginé une création luxuriante et lumineuse, directement inspirée par les motifs décoratifs qui marquèrent l’esthétique des années 30.
     
    Ici, la feuille d’acanthe, choisie par Paul Ricard lui-même en 1932 pour orner l’étiquette de sa bouteille, devient l’objet de toute son attention et entraîne les couleurs de la marque - le bleu, le blanc et le jaune - dans une variation picturale rayonnante.
     
    « J’ai souhaité réinterpréter les éléments emblématiques de la marque, souligne Isabelle Cornaro, et les mettre en scène pour illustrer la chaleur originelle de RICARD. La feuille d’acanthe et les couleurs s’entremêlent pour former un motif qui rappelle le style ornemental des années 30, avec en son cœur le jaune, source de chaleur et de lumière. », explique ainsi l'artiste.
     
    Retrouvez l’édition RICARD 70 cl par Isabelle Cornaro en exclusivité chez Nicolas, à partir de fin mars, au prix public indicatif de 20.50€.
     
    L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération
     
  • Expo:Chagall et Tériade, l’empreinte d’un peintre au musée Matisse du Cateau -Cambresis jusqu'au 28 février 2007

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    Chagall : la donation d’Alice Tériade

        

     

    Dans le cadre de l’opération Feuille à Feuille qui rassemble 12 expositions sur le thème des collections de gravures des musées du Nord-Pas de Calais, le Musée départemental Matisse du Cateau-Cambrésis a choisi de mettre en valeur les livres gravés par Marc Chagall et édités par Tériade provenant de la donation qu’Alice Tériade a faite au musée en 2000. Madame Tériade a en effet choisi le Musée départemental Matisse pour recevoir l’ensemble des 27 livres édités par Tériade avec les plus grands artistes du XX° siècle, les 500 gravures originales issues des publications et les 26 numéros de Verve, une des plus belles revue d’art du XXe siècle. 

    Le musée expose, pour la première fois dans leur quasi totalité, les cinq livres réalisés par Chagall et édités par Tériade qui condensent tous les thèmes que privilégiera Chagall : Les Âmes mortes, texte de Nicolas Gogol, 1948, Les Fables de la Fontaine, 1952, La Bible, 1956, Daphnis et Chloé, texte de Longus, 1961, Cirque, texte de Chagall, 1967, les éditions de Verve réalisées avec les œuvres de Chagall dont celui sur Les Contes de Boccace de la Bibliothèque de l’Arsenal.

    http://www.ac-amiens.fr/pedagogie/arts_plastiques/pages/8apamiens285.htm

  • VERMEER ET LA SAISON HOLLANDAISE AU LOUVRE

    L'Estampille/L'Objet d'Art n° 532 - mars 2017

    Les paysages intimistes d'Odilon Redon au musée des Beaux-Arts de Bordeaux.

    Deux événements au Louvre : Vermeer et la saison hollandaise, Valentin de Boulogne au-delà du Caravage.

    Les nouveaux projets de la Wallace Collection à Londres.

    Le Palais Rose de Boni de Castellane déploie ses reliques chez Christie's .

    Les plus belles feuilles italiennes du duc d'Aumale s'exposent au Petit Château de Chantilly.

    Dossier spécial Salon du Dessin, une réussite française.

     

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  • Exposition Dessiner la grandeur Le dessin à Gênes à l’époque de la République du 15 Juin 2017 au 25 Septembre 2017

    Lorenzo De Ferrari, Etude de naïade, RF 11983

    © RMN-Grand Palais - Photo M. Urtado

    Nichée entre la Méditerranée et les crêtes des Apennins, la ville de Gênes est, par sa configuration, l’un des trésors italiens les plus difficiles d’accès. Inondée d’une lumière qui rend son charme unique, elle n’a pourtant jamais cessé de susciter l’émerveillement de tous ceux qui, artistes comme passionnés d’art, en ont découvert la somptuosité depuis la mer.

    Puissance économique incontournable tout au long de l’époque moderne, la République de Gênes (1528-1797) a fleuri comme centre artistique de premier rang grâce à  la volonté des riches familles locales qui ont ainsi magnifié leur pouvoir. À l’occasion de la publication de l’Inventaire général des dessins italiens du musée du Louvre. Tome XI. Dessins génois XVIe-XVIIIe siècle, qui compte 463 feuilles, le public est invité à découvrir la grandeur artistique de cette ville grâce à un parcours de plus de 80 dessins, ponctué par des estampes et des tableaux.

    De Luca Cambiaso jusqu’à Alessandro Magnasco, cette exposition présente les feuilles les plus significatives, accompagnées de découvertes, avec deux objectifs : illustrer le travail de recherche sur le fonds de la collection et dévoiler la finesse et l’élégance des artistes qui ont fait la renommée de cette république maritime entre le 16e et le 18e siècle.

    Commissaire(s) :

    Federica Mancini, département des Arts graphiques, musée du Louvre.

    http://www.louvre.fr/expositions/dessiner-la-grandeur-le-dessin-genes-l-epoque-de-la-republique

  • Intermède

     

    par Louis Aragon
     

    Une barque s'en va sur l'eau sur l'eau
    Comme fait la feuille du saule
    Comme ta joue à mon épaule
    Comme la paupière à l'œil clos
    Une barque s'en va sur l'eau sur l'eau
    Comme fait la feuille du saule

    Elle fend sans heurt et sans bruit sans bruit
    La rivière profonde et noire
    Qui tant ressemble la mémoire
    Et comme la mémoire fuit
    Elle fend sans heurt et sans bruit sans bruit
    La rivière profonde et noire

    Un rire léger qui s'éteint

    s'éteint
    Une chanson des robes claires
    Ce n'est pas pour chercher à plaire
    Est-ce le soir ou le matin
    Un rire léger qui s'éteint

    s'éteint
    Une chanson des robes claires

    La barque vire tourne et vient et vient
    Innocemment vers le rivago
    Chercher caresse du feuillage
    Où le cœur battant je me tiens
    La barque vire tourne et vient et vient
    Innocemment vers le rivage

    Par-dessus bord il pend un bras un bras
    Lisse et doré de jeune fille
    La barque oscille sur sa quille
    Comme d'un
    Ut sortant des draps
    Par-dessus bord il pend un bras un bras
    Lisse et doré de jeune fille

    Les cheveux de l'autre debout debout
    En approchant touchent les branches

    Elle y accroche sa main blanche
    La première se penche au bout
    Les cheveux de l'autre debout debout
    En approchant touchent les branches

    Et la troisième qui me voit me voit
    Que dirais-je de la troisième
    Sinon que c'est elle que j'aime
    Elle chante et j'entends sa voix
    C'est la troisième qui me voit

    et voit
    Ce que je dis de la troisième

  • Mon poème inédit sur ce blog: Paroles pour le Sujet 31/2021 - du 16 au 23/10 de Mil et une

    source image Ars Musica - clic

    -----

     

    Le mot à insérer facultativement est : MENSONGE

      

    Les textes, avec titre et signature et de préférence au format Word,

    sont à envoyer à notre adresse 

     

    les40voleurs(at)laposte.net 

     

    Mode de fonctionnement de l'atelier : clic

     

    --------

     

    Bonne semaine,

     

    Mil et une

    http://miletune.over-blog.com/2021/10/sujet-31/2021-du-16-au-23/10.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

     

    Paroles[1]

     

    Les paroles sortant de ses lèvres rouges

    S'envolaient comme des feuilles

    Alors que ses écrits restent.

    "Les feuilles mortes se ramassent à la pelle[2]"

    Qui emporte aussi le mensonge.

     

    http://miletune.over-blog.com/2021/10/paroles-1-laura-vanel-coytte.html#anchorComment

     

    [1] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2021/10/17/dalida-alain-delon-paroles-paroles-6344177.html

    [2] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2018/08/16/j-ecoute-mes-cassettes-6072767.html

     

  • Velouté de potimarron et grenade: miam...

    Par Marie Leteuré
    Velouté de potimarron et grenade
    Facile à réaliser, ce velouté au potimarron est un délice ! La courge et la grenade se marient à merveille dans cette soupe idéale à servir en entrée par exemple. Originale, cette recette plaira à tous vos convives !

    Infos pratiques

    • 6
    • 30 minutes
    • 30 minutes
    • Facile
    • Bon marché

    Ingrédients

    • 1 grenade
    • 1 potimarron
    • 1 branche de céleri
    • 1 tablette de bouillon de volaille (ou de légumes)
    • 6 cuil. à café de crème fraîche épaisse
    • 1 cuil. à soupe d’huile d’olive
    • sel
    • poivre du moulin

    Pourdebon.com

    Étapes

    1. Faites chauffer 1,2 l d’eau dans une casserole et ajoutez la tablette de bouillon émiettée. Lavez le potimarron, coupez la chair en dés (sans retirer la peau, qui est comestible) et mettez-les dans la casserole avec le céleri coupé en tronçons (réservez les feuilles tendres), du sel et du poivre. Couvrez et laissez frémir 25 min.

    2. Coupez la grenade en deux (réservez quelques graines pour le décor), puis pressez-la et ajoutez le jus dans la casserole pour encore 5 min de cuisson. Mixez le contenu de la casserole à l’aide d’un blender, d’un mixeur-plongeant ou d’un robot.

    3. Faites réchauffer quelques instants dans la casserole, ajoutez la crème, versez le velouté dans des bols. Ajoutez quelques gouttes d’huile d’olive, un peu de poivre, les graines de grenade et quelques feuilles de céleri finement ciselées. Servez aussitôt.

    https://www.marieclaire.fr/cuisine/veloute-de-potimarron-et-grenade,1210909.asp

    2 petites pommes de terre du marché de vendredi sautées

    + salade iceberg

    + yaourt

  • Dürer graveur et globe-trotter, l’âge d’or d’un art européen

    Albrecht Dürer, Saint Jérôme dans sa cellule, 1514, burin, musée Condé, EST 234

     

    Dürer graveur et globe-trotter, l’âge d’or d’un art européen

    À Chantilly, le musée Condé consacre une exposition au maître incontesté de la Renaissance germanique, Albrecht Dürer. Hors des sentiers rebattus, elle révèle un artiste en perpétuel dialogue avec ses contemporains, dont il bouleversera la production par-delà les frontières.

    Wandrille Potez

    En France les expositions sur des artistes germaniques sont rares, même lorsqu’ils s’appellent Dürer ; nos musées leur préfèrent souvent les Italiens, que l’on croit connaître et comprendre mieux. Heureusement, le musée Condé déroge à la règle. Il rassemble dans le Jeu de paume du château de Chantilly plus de deux cents feuilles de la Renaissance, qui rappellent combien ses frontières sont poreuses voire artificielles et racontent comment l’art de Dürer a gagné l’Europe, non sans la bouleverser.

    Dürer graveur et globe-trotter, l’âge d’or d’un art européen

    Wandrille Potez
    Mercredi 20 juillet 2022

    En France les expositions sur des artistes germaniques sont rares, même lorsqu’ils s’appellent Dürer ; nos musées leur préfèrent souvent les Italiens, que l’on croit connaître et comprendre mieux. Heureusement, le musée Condé déroge à la règle. Il rassemble dans le Jeu de paume du château de Chantilly plus de deux cents feuilles de la Renaissance, qui rappellent combien ses frontières sont poreuses voire artificielles et racontent comment l’art de Dürer a gagné l’Europe, non sans la bouleverser.

    https://daily.artnewspaper.fr/articles/durer-graveur-et-globe-trotter-lage-dor-dun-art-europeen

  • Xavier Zimmermann

    Ces dernières années, l’œuvre de Xavier Zimmermann a connu une évolution très significative. Il s’était fait reconnaître en 1994 par une série en noir et blanc représentant des façades de pavillons de banlieue prises de nuit à l’insu de leur occupants, endormis ou absents.

    Ces façades, violemment éclairées, constituaient l’un des points de départ de l’œuvre en devenir, principalement axée sur une recherche liée aux notions d’écran, de seuil, de délimitation ou de lisière entre différents espaces. Les années suivantes, le travail s’est véritablement focalisé sur ces sujets, passant parfois par la réalisation de photographies objectivistes et dénuées de tout affect.

     

    Ponts autoroutiers de la série Rome en 1994, Rives du Saint-Laurent au Québec en 1997, série des Assemblées en 1996-1998, Portail Royal de la cathédrale de Chartres et série Panoptique en 1999 se suivent avec une remarquable cohérence d’une pensée à l’œuvre, suivant une ligne directrice précise, assemblant peu à peu les éléments d’un corpus dont l’orientation, dés 1999, va s’infléchir en délaissant la part objectiviste pour s’attacher à la sublimation du réel, sans pour autant déroger à l’objet initial de son étude.

     

    La série des feuillages, conçue en 1999 et acquise par le FRAC Alsace, est à ce titre une articulation majeure dans l’évolution de l’œuvre de Xavier Zimmermann, par l’irruption d’une sensibilité assumée, comme si les photographies antérieures avaient été conçues sous un contrôle ferme tentant de contenir au maximum toute poétique.

    La série des souks réalisées en 2001 à l’occasion d’une résidence en Syrie n’a fait qu’amplifier cette évolution, et c’est en 2002 que la photographie de Xavier Zimmermann trouve sa pleine puissance avec la série des Paysages français regroupant de magnifiques vues paysagères au sein desquelles, de vastes ciels monochromatiques surplombent d’étroites bandes de territoires ruraux à la lisière des villes.

     

    En 2004 est entamée la série des Paysages ordinaires qui, par sa beauté, sa spontanéité, sa liberté et son extrême délicatesse inscrit l’œuvre de Xavier Zimmermann aux côtés de celle d’Eric Poitevin ou, plus encore, de Jean-Luc Mylaine. Avec ce dernier, les Paysages ordinaires entretiennent une connivence certaine en raison d’une intonation poétique fort semblable, en marge de toute école.

    Les Paysages ordinaires fonctionnent sur un principe dichotomique de netteté effectuée sur une touffe d’herbe, de paille, un amas de branches ou de brindilles, situé au premier plan d’une étendue floue, ou inversement. L’intelligence de ces photographies est de parvenir à magnifier un élément d’une banalité confondante, à sublimer une brindille, un jeune sapin, une fougère, sans jamais pour autant tomber dans la préciosité ou dans une quelconque coquetterie esthétisante.

     

    Le grand Paysage ordinaire n°14 acquis par le FRAC Auvergne en 2005 possède quant à lui quelques particularités, qui d’une certaine manière, le marginalisent par rapport à la majeure partie de la série.

    Techniquement tout d’abord, la photographie est une énigme en soi, parvenant à simuler une impossible mise au point simultanée sur les brins d’herbes du premier plan et le petit pan de végétation jaune situé à droite, à l’arrière plan. Et l’on peut s’empêcher le souvenir du petit pan de mur jaune de la Vue de Delft de Vermeer si cher à Proust de surgir à la vue du paysage de Xavier Zimmermann, constituant, à l’instar du maître flamand, le mystère par lequel infuse la dimension poétique de l’œuvre.

    Il y a aussi ce ciel improbable, cotonneux plus que brumeux, recouvrant la cime des arbres, à l’orée d’une forêt presque fantomatique. Enfin, le retour du regard au premier plan, celui de l’herbe, révèle l’étrange transparence de certains brins, la tendresse du vert, la souplesse végétale que l’on imagine pouvoir toucher, les parfums que l’on se surprend à vouloir humer et, surtout, le surgissement de souvenirs et de sensations propres à chacun.

     

    L’expérience de cette photographie et des autres vues de la même série est celle de la contamination du regard et de l’esprit tant elles modifient notre propre perception de la déambulation, de la traversée du paysage, de l’observation d’une étendue, d’une lisière, d’une simple fougère.

    Ne cherchant d’aucune façon à embellir les choses en les arrangeant, préservant une objectivité maximale dans leur manière de pointer une simplicité à laquelle, sans doute, nous échappons la plupart du temps, elles ont la même sincérité que l’écriture poétique d’un Francis Ponge (voir notamment Le Carnet du Bois de Pins) et participent d’une quête équivalente.

     Jean-Charles Vergne,

    Directeur du FRAC Auvergne

     

    Texte issu du catalogue Vous êtes ici 2000-2006, Fonds Régional d’Art Contemporain Auvergne, 380 pages.

    http://www.xavierzimmermann.fr/presentation-p186137.html

  • RIZIERES AU JAPON

    Elle semblent assez ordinaires d'abord.
    > > Mais voyez lorsque le riz croît !
    > >
    > >  
    > >
    > >   
    > >
    > >  
    > >
    > >
    > >
    > >
    > > Une étonnante forme d'art se développe dans les champs de riz au Japon.
    > >
    Ce n'est pas une création extra-terrestre. 
    > > Les dessins ont été vraiment plantés !
    > > Les fermiers créent ces dessins sans colorant ou encre.

    > > Plutôt, ce sont différentes variétés de riz qui sont plantés de manière précise et stratégique et qui poussent dans les champs tout au long de l'été pour permettre à l'oeuvre de se dévoiler.
    > >  
    > >
    > > Un guerrier Sengoku à cheval a été produit avec des centaines de milliers de plants de riz.
    > > Ce sont différentes de variétés de riz aux feuilles de couleurs différentes qui produisent le dessin.
    > > Cette photo a été prise à Inakadate, Japon.
    > >
    > > Napoléon à cheval peut être vu à partir des nuages.
    > >
    > >
    > >
    Le guerrier fictif Naoe Kanetsugu et son épouse, Osen,
    > > ont tenu l'affiche dans la série "Tenchijin "

    > >
    sont apparus dans les champs spongieux près de la ville de
    > > Yonezawa dans la préfecture de Yamagata au Japon.

    > >
    > >
    > >   Cette année, différentes 'oeuvres de riz' sont apparues dans d'autres plantations de riz du Japon.
    > >
    Ces 'murales' sont créées avec les variétés de petits riz aux feuilles pourpres et jaunes Kodaimai, en plus de leur habituel riz Tsugaru, une variété Romaine aux feuilles vertes.
    > >
    > > Les murales d'Inakadate s'étendent sur des champs de 15.000 mètres carrés.

    > >
    > >  
    > >  
    Au niveau du sol, les dessins sont imperceptibles,
    > > et l'observateur doit grimper tout au haut de la tour de l'hotel de ville du village pour pouvoir percevoir l'oeuvre.
    > >

    > >  
    L'art des rizières est apparu en 1993 dans le cadre d'un projet de revitalisation,
    > > Une idée qui a " germé " pendant les réunions des comités de village.

    > > Pendant les 9 premières années, on exécutait une représentation simplifiée du Mont Iwaki, chaque année.
    > >    A partir de 2005, les producteurs ont convenu d'aller plus loin.
    > > Un an plus tard, on utilisait des ordinateurs pour planter les 4 différentes variétés de riz qui font vivre ces images complexes.
    > >
    > >  VRAIMENT DE L'ART !!!


  • Hellébore (Helleborus)

     

     

    Plante vivace à rhizome que l'on plante en automne ou au printemps pour obtenir une floraison de novembre à avril.

    Hellébore (Helleborus)

    E.Brenckle - Rustica - Parc de Bercy

    La rose de Noël, la plus connue des hellébores, reine de l’hiver dans les jardins, est une plante originaire des Alpes où elle fait l’objet d’une protection totale. A fleurs simples ou doubles, de coloris variés, le choix d'héllebores est très vaste.

    Caractéristiques
    Plantation : automne ou printemps
    Floraison : novembre à avril
    Exposition : mi-ombre ou ombre
    Sol : fertile, plutôt calcaire
    Utilisation : massif, sous-bois
    Hauteur : 30 à 60 cm

    Culture
    Les hellébores aiment les sols riches en humus, assez frais, plutôt calcaires et bien travaillé. Ils supportent le soleil dans les régions tempérées et en sol frais, mais ils préfèrent la mi-ombre. Fertilisez-les en étalant une couche de compost de jardin à leur pied.
    Espacez-les de 40 à 50 cm et ne pas les planter trop en profondeur. Pour les multiplier, divisez les touffes au printemps. Repiquez les éclats dans un mélange riche en terreau et arrosez régulièrement. Vous pouvez également semer les graines en été, en pépinière. Comptez environ 2 à 3 ans avant de voir fleurir les hellébores.

    Utilisation
    Les hellébores comptent parmi les rares plantes vivaces à fleurir en hiver. Aussi, ils sont précieux pour la décoration des massifs. Placez-les près de l’allée qui conduit à la porte d’entrée, ou de manière qu’ils soient visibles des fenêtres, afin de bien profiter de leur floraison. Associez-les aux bruyères d’hiver et aux bulbeuses précoces : le perce-neige, le crocus ou l’iris bulbeux. Ces plantes restent décoratives toute l’année par leur beau feuillage persistant vert foncé.

    Hellebore orientale (Helleborus orientalis)

    Hellebore orientale (Helleborus orientalis)

    H. orientale - C.Hochet - Pépinières Ellebore

    Hauteur : entre 40 et 80 cm.

    Feuillage : feuilles amples et divisées, vert foncé, s’étalant sur le sol.

    Floraison : fleurs d’abord verdâtres, puis pourprées, de janvier à avril.

    Aussi appelé rose de Carême.

    Lire aussi notre article sur les hellebores orientales Gold Collection.

    Hellebore fétide (Helleborus foetidus)

    Hellebore fétide (Helleborus foetidus)

    H. fétide - F. Marre - Rustica

    Hauteur : 30 cm.

    Feuillage : plante à base ligneuse. Feuilles divisées, coriaces, dentées et vert foncé.

    Floraison : fleurs en forme de clochette, vert clair bordées de brun rougeâtre en mars-avril.

    Rose de Noël (Helleborus niger)

    Rose de Noël (Helleborus niger)

    H. niger - L. Hego - Rustica

    Hauteur : 30 cm.

    Feuillage : tiges tachées de pourpre. Feuilles divisées, coriaces et vert foncé.

    Floraison : fleurs blanches souvent lavées de pourpre à l’extérieur, de novembre à mars.

     

    Hellebore de Corse (Helleborus argutifolius)

    Hellebore de Corse (Helleborus argutifolius)

    H. de Corse - F. Marre - Rustica

  • La chanson de PREVERT pour le défi 256 des Croqueurs de mots par Colette

     

    Ohé Mâtelôts !!!

    Me voici de retour 

    Comment allez-vous???

    Avez-vous passé un peu de bon temps en cette période

    un peu morose, faut bien reconnaître.

    Pour ma part, toujours sollicitée par les uns et les autres

    mais je reviens ici toujours avec le même plaisir.

    Pour cette quinzaine, c’est Colette qui s’y colle.

    Voici ce qu’elle nous propose.

    Pour le lundi 15 novembre :

    À partir de phrases de chansons, n’importe lesquelles,

    d’un ou de plusieurs chanteurs, sur l’automne ou le thème de votre choix,

    assemblez ces phrases pour en faire un texte cohérent.

    Pour les jeudis poésie des 11 et 18 novembre,

    chanson ou poésie sur le choix de votre thème.

    ou

    libre, bien entendu :

    Poème personnel, choix de poème, haïkus,

    acrostiche, citations etc. …

    Le môt de Dômi

    Si on chantait, si on chantait … avec Colette …

    Je me souviens, à mes tout débuts  dans la blogosphère

    je m’exprimais souvent en utilisant des titres de chansons.

    Je ne sais pas si je pourrais encore le faire

    mais en tout cas je vais m’y appliquer

    et j’attends avec impatience vos participations.

    Voilà que déjà …

    http://croqueursdemots.apln-blog.fr/si-on-chantait-si-on-chantait-avec-colette-defi-256/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=chez-les-croqueurs-de-mots_12

    Oh, je voudrais tant que tu te souviennes
    Cette chanson était la tienne
    C'était ta préférée, je crois
    Qu'elle est de Prévert et Kosma
    Et chaque fois les feuilles mortes
    Te rappellent à mon souvenir
    Jour après jour les amours mortes
    N'en finissent pas de mourir
    Avec d'autres bien sûr, je m'abandonne
    Mais leur chanson est monotone
    Et peu à peu je m'indiffère
    À cela il n'est rien à faire
    Car chaque fois, les feuilles mortes
    Te rappellent à mon souvenir
    Jour après jour les amours mortes
    N'en finissent pas de mourir
    Peut-on jamais savoir par où commence
    Et quand fini l'indifférence?
    Passe l'automne, vienne l'hiver
    Et que la chanson de Prévert
    Cette chanson, Les Feuilles Mortes
    S'efface de mon souvenir
    Et ce jour là, mes amours mortes
    En auront fini de mourir
    Et ce jour là, mes amours mortes
    En auront fini de mourir
  • Crème de courgettes à la menthe

    Par alice bis, Publié le 29 juillet, 2021. à 09:19

     

    Crème de courgettes à la menthe

    Les préparations froides en été sont une véritable panacée. En effet, elles permettent de rester à l’écart des fourneaux. En fait, pour apporter quelque chose de bon et de délicieux à table il en faut très peu, car pour mélanger la crème de courgettes à la menthe, ce qui vous obtiendrez certainement une touche de fraîcheur et de goût à volonté.Crème de courgettes à la menthe plaira sûrement à toute la famille.

    Cette dernière pourra ainsi profiter d’un délicieux apéritif léger, dont la légèreté le rend 100% parfait pour un bon régime. Afin de rendre cette crème très appétissante, les ingrédients suivants : le mélange de courgettes, le feta ou le  fromage caillé en saumure, le parmesan, la menthe fraîche et ainsi que le poivre, se lient si parfaitement pour donner un vrai régal irrésistible. De plus, sa réalisation ne vous prendra que quelques minutes. En conséquence, le processus est beaucoup plus que facile. Vous avez beaucoup à y gagner en préparant la recette de crème de courgettes à la menthe:

     

    Temps de préparation : 10 minutes

    Temps de repos au réfrigérateur : 30 minutes

    Durée totale : 40 minutes

    Portions : 4

    Ingrédients

    ———-

    La recette de la crème de courgettes à la menthe pour parfumer vos plats légers comprend :

    50 gr de feta (si vous le souhaitez, vous pouvez utiliser un autre fromage)

    30 gr de Parmesan râpé

    3-4 feuilles de menthe fraîche

    3oo gr de courgettes

    1 pincée de gingembre

    un filet d’huile d’olive extra vierge

    quelques feuilles de basilic pour une bonne décoration

    Sel et de poivre
    ———-

    Préparation

    Pour commencer, remplissez votre casserole d’eau, ensuite, ajoutez du sel, puis allumez le feu et laissez bouillir.

    En attendant, occupez-vous des courgettes, puis lavez-les, retirez les deux extrémités et coupez-les en gros morceaux.

    Lorsque l’eau bout, versez-y les légumes, laissez-les cuire environ 5 minutes afin de les ramollir. Puis égouttez-les et versez-les dans le récipient.

    Ajoutez maintenant la feta ou le fromage caillé en saumure, la menthe, l’huile (n’en faites pas trop, juste une cuillerée), le gingembre, le sel et le poivre, puis mélangez le tout jusqu’à obtention d’une bonne consistance lisse et moelleux.

    Enfin, transvasez votre crème dans les récipients spéciaux, puis placez-le mélange au réfrigérateur pour le laisser refroidir et servez-la recette obtenue qui n’est autre que la crème de courgettes à la menthe. Si vous le souhaitez, vous pouvez y ajouter quelques feuilles de basilic frais.

    https://astucesaufeminin.com/creme-de-courgettes-a-la-menthe/

  • Jean Genet dans le pré de la Ferme du Bonheur

     

    Arrêt RER Nanterre-Université. Une petite traversée du campus et voici les cirques sous leurs chapiteaux multicolores. C'est juste après. On longe une palissade sur laquelle sont peintes, avec une grâce graphique digne de L'Empire des signes, des portées de musique. Ce jour-là, le soleil encore haut d'un début de soirée darde ses rayons dorés dans un ciel bleu, lavé par les giboulées cinglantes. Les feuilles des arbres scintillent. Un merle sautille dans une flaque.

    http://www.lefigaro.fr/theatre/2014/05/15/03003-20140515ARTFIG00229-jean-genet-dans-le-pre-de-la-ferme-du-bonheur.php

    Les films, les livres, les expos, les infos  nourrissent ce blog mais aussi mes 13 livres en vente ici:

    http://www.thebookedition.com/livres-laura-vanel-coytte-auteur-95.html

  • La bourrache

    bourrache, fleur et feuille

     

    La bourrache fait partie de ces herbes aromatiques très décoratives, elle peut nous offrir deux floraisons dans la même saison. Elle fait également partie des légumes oubliés. Originaire d’Europe, la bourrache devint commune dans toute la France.

    Les qualités magiques de la bourrache ne s’exercent que lorsqu’elle est employée fraîche. Les Anciens disaient de la bourrache : qu’elle était singulièrement apte à refouler le vague à l’âme.

    De la famille des borraginacées médicinales, la bourrache est une plante annuelle. Haute de 40 à 50 cm, elle pousse dans des sols frais et consistants. Ses feuilles à forte pilosité rêche au goût de concombre sont ovales et cloquées, elles sont ridées tout comme la tige.

     

    Ses très nombreuses fleurs bleues doivent être séchées rapidement après la récolte pour être utilisées en pharmacie.

    Le fruit est formé de quelques akènes. De ces graines, on extrait une huile hydratante.



    Source Bloc.com : http://www.bloc.com/article/alimentation/plantes-et-herbes/la-bourrache.html#ixzz30HrxM4gN

  • La symphonie de Paul Klee

    Mots clés : Bauhaus, Paul Klee, Tate Modern

    Duponchelle, Valérie
    13/12/2013 | Mise à jour : 18:35


    Splendide rétrospective du musicien de la couleur à la Tate Modern de Londres, jusqu'en mars.


    Pourquoi faire grand quand tout peut s'exprimer sur une feuille modeste d'épistolier, par une construction de la couleur délicate comme un champ de fleurs (Green X Above Left, 1915, 16 × 18,8 cm)? Les...

     

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    http://recherche.lefigaro.fr/recherche/access/lefigaro_fr.php?archive=BszTm8dCk78atGCYonbyzuVQwSSEwdMgarglcTZ4ny%2Fspq0CwYXAmgltVRPVXHH%2Fu2IGtjAq08M%3D

  • J'ai aimé hier soir:ARCABAS

     

    Prolongation jusqu’au 16 septembre

    Le Musée de Fourvière propose une exposition consacrée à Arcabas.

    L’exposition présente une quarantaine de toiles ; certaines sont anciennes, d’autres au contraire très récentes. Mais l’œuvre majeure qui arrête immédiatement le visiteur qui entre dans le musée est sans conteste le polyptyque « Hommage à Bernanos » (5 m x 5 m), véritable coup de fureur contre une partie de l’épiscopat espagnol lors de la guerre civile. Pièce majeure de l’exposition, ce polyptyque, jamais exposé depuis 50 ans, combine figuratif et abstrait, peinture à l’huile, feuilles d’or et sables colorés. En confrontant cet ensemble à des œuvres très récentes, créées spécialement pour l’exposition, on mesure à quel point, même à 86 ans, Arcabas n’a rien perdu de sa force. Colère, douceur, prière, révolte, humanité sont autant de sentiments que l’on retrouve dans les toiles présentées.

    http://www.fourviere.org/fr_FR/arcabas-4,124.htm

  • L'automne

    automne.jpgEcrire, décrire un jardin en automne
    N’est pas une tâche facile
    Après les grands poètes :
    La « langueur monotone » de Verlaine
    « Pareil à la  feuille morte »
    Le verre d’Apollinaire
    Qui se brise « comme un éclat de rire »
    Ce vers « comme un cœur que l’on brise »
    Le « rouge automne » de Théodore de Banville
    « Il automne » chante Barbara magique
    Vincent di Sanzo fait sa « cueillette automnale »
    L’ « automne de la vie » de Gabin l’inoubliable
    Les oiseaux et les arbres de Gilles
    Vigneault. Le vent triste d’Emile
     Nelligan. La saison qui décline
    De Victor Hugo. Comment rivaliser avec Baudelaire
    Et son chant d’automne ?
    Dire peut-être
    La douceur de l’automne
    Marocain, les jardins qui se vident
    A la rupture du jeûne
    Seuls les oiseaux animent
    Encore les fleurs –flammes
    Et les palmiers-perches
    Vers le ciel bleu rêve.

    Ancien thème de Juliette sur Papier libre:

    http://papierlibre.over-blog.net/article-22432281.html

    Les commentaires chez Papier libre:

    http://papierlibre.over-blog.net/article-22531126-6.html#anchorComment

  • Des documents poétiques

    Proposition bannière laura.jpg51 d'Ecriture ludique - Mots imposés (Michel - Faux rêveur)

    Parmi les 25 mots suivants, il vous est demandé d'en retenir au moins 15 (idéalement tous) pour écrire un texte. Prose ou poésie, fiction ou réflexion personnelle, court ou long, rien ne vous est imposé de plus que les mots.

    documents, encre, 30 degrés, huile, plongeoir
    gris(e), feuille, stylet, perle, soupir
    saveur, connaître, maître, réception, anglais
    fée, prune, rouge, fusil, éloigner,
    danser, lumière, soleil, décennie, ronronnement

    http://www.ecritureludique.net/article-22502889.html

    MON POEME CI-DESSOUS:

    Des documents poétiques

    Ecrire des documents poétiques
    A l’encre sympathique.

    Ils apparaitront à 30 degrés
    Comme l’huile dorée

     

    8 septembre 2008

    Pour lire la suite et d'autres poèmes de moi, cf. mes 13 recueils que vous pouvez commander en passant par les bannières sur ce blog.