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Catégories : CE QUE J'AI LU,VU (et aimé), J'ai lu dans la presse

Chez le coiffeur, King Kong est-il considéré comme un bon client ou faut-il l’attacher ?

AU PROGRAMME Bonsoir. Alors Gérard, comme d’habitude? Tu as attendu longtemps, là. C’est pas bien d’attendre longtemps. Après c’est plus difficile pour faire un dégradé propre. Et chez Pialat, on coupe net, précis. On n'aime pas l'à peu près. Ça va la vie, sinon? Tu vois des amis un peu? Ton président russe là, tu le vois toujours? Tu voudrais pas lui glisser deux mots un peu? Non? Toujours pas décidé à devenir un justicier des temps modernes, à ce que je vois. Remarque, Alain Guiraudie non plus. Enfin ce serait bien que tu te réveilles un peu quand même. Au cinéma aussi, d’ailleurs. A force, les petits jeunes vont te marcher dessus. Regarde Déborah Lukumuena. Tu as des projets ces jours? Ah, un remake de King Kong? Et tu joues qui? King Kong? Ah c’est bien ça. Si je comprends bien, t’en as plus Rien à foutre? C’est bien ce que je me disais.

Photo: Maurice Pialat et Gérard Depardieu dans Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat. Capricci films

 

RÉTROSPECTIVE PIALAT

  (visible sur La Cinetek)


Revoir Maurice Pialat vivant, mort il y a bientôt vingt ans. Réévaluer au fil des dix longs métrages tournés entre 1968, l’Enfance nue et 1995, le Garçu, sa place au centre et à la marge du cinéma. Pialat existe. Et il existe, colossal et de plein droit, parce que le cinéma français n’existe pas, manquant à sa place, à une commune culture nationale, et qu’à chaque cinéaste hexagonal envisagé un par un revient la vanité supérieure de vouloir incarner «personnellement» le pays.

Pas mal d’œuvres sont suffisamment amples pour se dire françaises, mais solo, sans rapport obligatoire avec collègues et concitoyens en cinéma, sans effet d’ensemble, globalité culturelle. L’Italie, les Etats-Unis, la Russie soviétique ont toujours eu un cinéma en solidarité nationale, pas la France où l’on adore s’entre-détester à des degrés divers. Pialat du reste détestait tous ceux qui se mettaient entre la France et lui, c’est-à-dire entre le cinéma et lui, comme entre Sandrine Bonnaire et lui par exemple – de là qu’il surgisse dans A nos amours en sidérant tout le monde sur le plateau (son personnage, le père, était censé être mort) pour littéralement enlever et exfiltrer sa fille, sa comédienne, sa tendresse privilégiée. Prouesse totale du cinéaste démiurge tout-puissant qui fulminait et conspirait – à quoi donc? A sa propre résurrection. Le personnage, Pialat par lui-même, en rentrant dans le cadre se rendait à la vie. Disparu il s’exhume, selon sa vaste méthode de faire revenir les morts, à la manœuvre de tout son cinéma.

A donc reconsidérer les films et cette place à la fois couronnée (la Gaumont) et voyoute (à chaque film son blouson noir) par lui occupée, il paraît évident que Pialat a toujours œuvré à un cinéma d’exigence populaire «contre» certaines incuries commerciales de son temps, et pas seulement en bon client grande gueule des entretiens, à l’anathème prompt qui ne trouvait grâce à rien. Or s’opposant moins à la Nouvelle Vague finalement, qu’à ce que celle-ci nommait «la qualité». Police, ainsi, c’est l’anti-Garde à vue de Claude Miller. Semblablement ses films de couples des années 70 sont les antivacations bourgeoises ou l’antilyrisme de classe moyenne des films de Claude Sautet. C.N. 


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Photo: Capricci films

 
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Le 2 mars 1933, il y a très précisément quatre-vingt-neuf ans, avait lieu la toute première projection du film King Kong de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack au Radio City Music Hall de New York, devant 6200 spectateurs. Quel procédé avait été utilisé pour obtenir le cri de la créature?

Un cri humain traité à la chambre d’écho superposé aux vibrations d’une plaque d’acier

Un rugissement de tigre passé à l’envers mêlé à un aboiement de chien

Une sonnerie d’alarme ralentie vingt fois combinée à un rugissement de lion

DEVINEZ, CLIQUEZ, GAGNEZ DU BEURRE!

La réponse au jeu d'hier était bien «Les Ogres de Barback». Bravo aux winners.

LIBÉ CULTURE
vous fut tricoté aujourd'hui par Lelo Jimmy Batista et Didier Péron avec Camille Nevers et tout le service Culture en pensées.
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