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Rechercher : bouquet de tulipes de koons

  • Bouquet de fleurs jaunes

    Bouquet de fleurs jaunes, Sérigraphie, du peintre, , MICHEL-HENRY, Signée et numérotée au crayon

    Sérigraphie
    Signée et numérotée au crayon
    papier : 52x44 cm - image : 43x35 cm

    Tirage de l'édition : 250 ex
    Année : 2000

    Prix : Vendu
    Ref. 02594 # 150

  • Cent mille fleurs pour Split-rocker: oeuvre monumentale de Jeff Koons à Versailles

    Archéologie du futur / Archéologie du quotidien

     

            Curiosus, cupidus, studiosus


     
     
     

       A Versailles, Split-Rocker la sculpture végétale de Jeff Koons est presque prête, une semaine avant le vernissage de l'exposition la plus controversée de la saison.
    Haut de douze mètres, ce gentil monstre, mi-dinosaure mi-poney, est une sculpture vivante, changeant de couleurs avec la floraison, comme le Puppy de Bilbao.



    Split-Rocker, installation de Jeff Koons, côté poney
    dans le jardin de l'Orangerie à Versailles

    La colossale tête fleurie s'intègre parfaitement au Parterre de l'Orangerie de Versailles. Elle est le prolongement des orangers en caisse, des ifs et des buis taillés qui entourent les parterres. Comme dans l'art topiaire, il s'agit de dompter le nature, de la plier à la volonté du Roi, ou de l'artiste.


    Split-Rocker, installation de Jeff Koons
    dans le jardin de l'Orangerie à Versailles
    vu de la terrasse face à la pièce d'eau des Suisses


        Les arbustes taillés en formes géométriques sont une transition entre l'architecture de pierre et la forêt. Une armée de jardiniers domestique la végétation, veillant à ce que pas une feuille ne dépasse des cônes et des boules de buis. Le jardin à la française, crée par Le Nôtre pour Louis XIV, est tout de symétrie et d'équilibre. Il exalte la domination du Roi-Soleil sur le royaume de France où doit régner l'ordre.
     
     
    Split-Rocker, installation de Jeff Koons
    dans le jardin de l'Orangerie à Versailles




         Split-Rocker, tout en étant dans la continuité de l'art topiaire, introduit la dissymétrie dans le jardin de l'Orangerie si parfaitement dessiné. En effet split veut dire coupé, séparé. D'un côté la tête fleurie est un poney et de l'autre c'est un dinosaure. Les deux poignées de la bascule sont au même niveau mais les visages collés l'un contre l'autre, ne se raccordent pas parfaitement, leur hauteur diffère.



    Split-Rocker, installation de Jeff Koons
    dans le jardin de l'Orangerie à Versailles


        On peut voir des bandes d'aluminium et des creux mystérieux là où les deux têtes ne s'ajustent pas. La dualité de Split-Rocker est soulignée par des couleurs différentes. D'un côté une dominante de fleurs bleues mauves pour le poney, de l'autre une dominante jaune rouge pour le dinosaure.

     


    Split-Rocker, installation de Jeff Koons
    côté dinosaure

    dans le jardin de l'Orangerie à Versailles
     
     
     
       L'aspect doux et joli de la sculpture de Jeff Koons atténue la rupture de l'ordre classique. Il masque aussi le fait que Split-Rocker est un monstre, une chimère née de la fertile invention d'un Docteur Frankenstein de l'âge pop. Cette tête recomposée n'est pas née dans une tour gothique au milieu d'alambiques fumants, d'engrenages inquiétants et d'éclairs électriques, iconographie obligée des films sur les démiurges qui osent reconstituer le corps humain.
     
     
    Split-rocker, installation de Jeff Koons
    dans le jardin de l'Orangerie à Versailles


        Split-Rocker est né dans un lumineux loft new-yorkais où le maître conçoit ses projets pendant qu'une foule d'assistants travaillent aux maquettes et aux simulations sur ordinateur.  Prudent, Jeff Koons ne manipule qu'un jouet de bois, une bascule à tête de poney, icône du monde enfantin dont il s'inspire souvent. Partant d'un objet inanimé, il réintroduit le vivant en le recouvrant de fleurs. Bien que Split-Rocker ne bouge pas, son nom (rock) suggère le balancement et les fleurs, frémissant  doucement dans le vent, l'animent.


       Si les deux demi-têtes étaient écartées verrait-on, comme dans les oeuvres de Damien Hirst, deux coupes de cerveau? La schizophrénie de Split-Rocker renvoie-t-elle à celle de l'artiste, homme d'affaire star des salles des ventes, un des plus chers au monde, et créateur?
     
     
    Split-rocker, installation de Jeff Koons
    côté dinosaure
    dans le jardin de l'Orangerie à Versailles


     
              Dominant le jardin de l'Orangerie sans l'écraser, la tête monumentale renouvelle l'art du jardin en y ajoutant la démesure et le déséquilibre. Split-Rocker est une bête fabuleuse venue se reposer dans les jardins de Louis XIV où se trouvent déjà toute une galerie de créatures mythologiques. Même si les jardins de Le Nôtre incarnent la sévérité du jardin à la française, les statues et les jeux d'eau en atténuent la rigueur et rappellent que les jardins sont un lieu de fantaisie et de divertissement. En mai 1664, le jeune roi âgé de 25 ans inaugura les jardins de Versailles par une fête grandiose qui dura une semaine: Les plaisirs de l'île enchantée!
     
     
     
    Fontaine à Versailles
     dragon fabuleux à côté de Cupidon sur un cygne
    blanc

    Photo: Nadia L



         Split-rocker vient peut-être aussi d'une île enchantée et Jeff Koons divertira les visiteurs comme le Roi-Soleil divertissait ses courtisans.

       Jeff Koons a déclaré au JDD:
    "J'ai toujours été fasciné par Louis XIV. ... En créant une oeuvre comme Split Rocker (mi-cheval à bascule, mi-dinosaure), je me suis imaginé Louis XIV se levant un matin à Versailles et, regardant par la fenêtre, faire le souhait suivant: "Aujourd'hui, j'aimerais voir une sculpture d'une douzaine de mètres de haut, faite de 90 000 fleurs fraîches, et qu'elle soit réalisée avant la tombée du jour." 1


       Installé dans le Parterre de l'Orangerie, Split-Rocker est composé de presque cent mille fleurs, pétunias, pensées et géraniums, en pleine floraison. Il a fallu plus d'un mois pour installer la structure métallique, mettre 10 tonnes de terre dans des bacs et planter les fleurs. Une équipe de jardiniers veillent sur l'oeuvre tous les jours afin de remplacer les fleurs flétries. Il leur faut une nacelle pour atteindre le dessus du crâne. Le temps étant assez humide, il n'est pas nécessaire d'arroser l'oeuvre pour l'instant. A la nuit, la sculpture végétale sera éclairée de l'intérieur pour les nocturnes du Samedi.
     
     
     
    Split-Rocker, installation de Jeff Koons
    dans le jardin de l'Orangerie à Versaillescôté dinosaure
     
     
     
          Même si certains trouveront totalement saugrenue la présence de Split-Rocker dans les jardins versaillais, la sculpture fleurie de Jeff Koons provoquera sans doute moins de protestations et de cris que son homard gonflable suspendu au plafond du salon de Mars.

     


    Split-Rocker, installation de Jeff Koons, côté dinosaure
    dans le jardin de l'Orangerie à Versailles
     
     
     
        L'artiste néo-pop adore la provocation mais c'est dans les appartements royaux qu'il faudra la chercher. La porcelaine grandeur nature de "Michael Jackson and Bubbles" ou, plus encore, la truie entourée de trois garçonnets (Ushering in Banality 1988), ne manqueront pas d'enrager les détracteurs de l'exposition. Même si ces deux oeuvres totalement kitsches s'accordent parfaitement aux délires dorés de la décoration intérieure du château, elles ne manqueront pas de surprendre les touristes venus admirer le château de Versailles, incarnation de l'art à la française.

      

    Split-rocker, installation de Jeff Koons
    dans le jardin de l'Orangerie à Versailles


         Déjà vu à Avignon en 2000 Split-Rocker, qui appartient à François Pinault, devrait rester à Versailles jusqu'au printemps avant d'être installé dans un lieu permanent.
     
     
     
    Split-Rocker, installation de Jeff Koons
    dans le jardin de l'Orangerie à Versailles



    Voir les différents articles avec photos:
  • MAI 1886 : ET CLAUDE MONET DÉCOUVRIT LES CHAMPS DE TULIPES…

    Puisqu'il nous est encore impossible de voyager, et si nous nous offrions un grand bol d'air dans les pas de Claude Monet ? Cap sur les paysages colorés de la Hollande, que le maître impressionniste immortalisa en mai 1886...
    Champs de tulipes en Hollande (c) Musée Marmottan Monet / Bridgeman Images

     

     

     

    17 avril 1886. Secrétaire de l’ambassade de France à La Haye, le baron d’Estournelles de Constant adresse à Claude Monet une missive dans laquelle il l’enjoint à venir peindre en Hollande : «La Hollande, entre Haarlem et La Haye, commence à se couvrir de champs de jacinthes et de tulipes […]. La plaine se bariole à perte de vue de nappes étincelantes comme des feux de diverses couleurs si le soleil brille, ou délicates comme les tons d’une immense boîte de pastels. […] Et hier, en parcourant ces nappes multicolores, j’ai pensé que vous en tireriez des merveilles et que ce serait un crime que de ne pas vous prévenir. […] Les tulipes sont resplendissantes d’un rouge ou d’un blanc qui crève les yeux. Dépêchez-vous…»

     

     

    27 avril 1886. Répondant à cette alléchante invitation, Claude Monet grimpe dans un train en direction de la Hollande. Cette terre contrastée ne lui est pas inconnue. Déjà, en juin 1871, il avait séjourné à Zaandam, ville typique de la Hollande-Septentrionale,  avec son épouse Camille et son fils Jean. L’artiste y avait peint d’étroits canaux, des villas et demeures plus anciennes, des moulins et hangars. «Il y a à peindre pour la vie», confessait-il alors… Charmé par le pays, Claude Monet effectuera, en janvier 1874, un second voyage au Pays-Bas. L’occasion d’immortaliser l’incroyable Amsterdam et ses environs…

    En ce début du mois de mai 1886, c’est au nord de La Haye, entre Leyde et Haarlem, que Claude Monet pose son chevalet. Son oeil avide de nouvelles perspectives y découvre les fameux champs de tulipes. Epoustouflé par ce surprenant tapis de couleurs aux nuances infinies, il s’enivre, jusqu’à plus soif, de ces bandes rouges, blanches ou jaunes fuyant jusqu’à l’horizon ! Sous un ciel délicieusement propice, le peintre croque, avec rage et excitation, un sujet qui lui avait tout d’abord paru «impossible à rendre»…

    Cette fantastique expérience n’influencera pas uniquement le pinceau de Claude Monet. De retour à Giverny, l’artiste se met en tête de recréer, dans son jardin, l’effet de ces étendues de coloris purs au détour de parterres rectangulaires monochromes. L’imagination picturo-horticole du maître givernois s’allume d’un nouvel éclair !

     

    http://fondation-monet.com/actualites/mai-1886-et-claude-monet-decouvrit-les-champs-de-tulipes/