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p.5 du livre ci-contre: "S'il est à bon droit regardé comme un génie isolé,Caspar David Friedrich ne s'inscrivait pas pour autant-comme à la même époque un Turner( en rupture avec son temps."
Comédie musicale philosophico-burlesque en un acte sur la gastronomie française Au beau milieu du XIXe siècle, le gourou d’une communauté secrète réunit autour de lui trois fidèles pour célébrer une cérémonie dédiée à la… gourmandise ! Dans un huis clos ubuesque et débridé, ils rendent hommage au sixième péché capital et aux plus grands cuisiniers qui, de Carême à Brillat Savarin, ont fait l’histoire de la table. S’enivrant de spiritueux raffinés et de jeux de mots truculents, ils dévorent coup sur coup hors-d’œuvre, viandes, desserts et digestifs. Toujours enjoués, non sans frôler à l’occasion la querelle voire l’indigestion, ces quatre ripailleurs offrent au spectateur un menu flatteur pour le palais comme pour l’esprit : alternant airs de chansonnier et pages enjouées signées Hervé, Offenbach, Audran, Lecocq ou Serpette, ils laissent libre cours à une parodie épicée, faisant découvrir les richesses d’un répertoire oublié dans une ambiance festive.
Camille Poul soprano, Caroline Meng mezzo-soprano, David Ghilardi ténor, Arnaud Marzorati baryton, Mélanie Flahaut flageolet et basson, Isabelle Saint-Yves violoncelle, et Daniel Isoir piano
Conception et direction artistique
Arnaud Marzorati
Dramaturgie et mise en scène
Florent Siaud
Lumières
Nathalie Perrier
Production Palazzetto Bru Zane - Centre de musique romantique française Coréalisation C.I.C.T / Théâtre des Bouffes du Nord Avec le soutien de la Fondation Royaumont www.bru-zane.com
Pour Le Pavillon de la reine, place des Vosges, la famille Chevalier avait respecté le style Grand Siècle du bâtiment. Avec Le Pavillon des lettres, quatre étoiles aussi, elle raconte une autre histoire. Ou plutôt vingt-six autres histoires. La multiplication des boutiques-hôtels haut de gamme à Paris oblige les propriétaires à se gratter la tête pour les positionner. Ici, ils ont choisi l'une de ses nobles traditions, la littérature. Les vingt-six chambres, rappelant les vingt-six lettres de l'alphabet, portent chacune le nom d'un écrivain - il a fallu ouvrir la sélection à des étrangers, sans quoi on aurait eu beaucoup de B et peu de X. On dort donc avec Baudelaire, Hugo, La Fontaine, Musset, Nerval, Proust et Voltaire, mais aussi Calderón de la Barca, Ibsen, Shakespeare, Virginia Woolf, Xénophon ou Yeats.
Le nom de l'auteur figure en poudre de pierre sur la porte, l'extrait d'un texte est imprimé au pochoir sur la tête de lit, une édition de poche est posée sur la table de nuit. Chaque chambre est équipée d'un iPad, rempli d'une bibliothèque choisie. Le style est contemporain et s'efface devant la thématique, grâce à des tons discrets, dans le bon goût actuel (gris, taupe, chocolat, bronze...), des lignes simples, des matières raffinées, mais pas trop (toile de lin marouflée aux murs, porte de verre pour la salle de bains, gravée de textes). Même refrain au rez-de-chaussée, où le béton reproduit un parquet Versailles, où l'on sirote un "thé des écrivains" sur des banquettes en velours ou une autre boisson à inscrire soi-même sur un cahier - le principe de l'honesty bar. Les prestations séduisent autant que la thématique, déroulée en français : l'Amérique du Nord représente déjà 20 % de la clientèle.
Par Claire Meynial
Le Pavillon des lettres, 12, rue des Saussaies, Paris 8e. Chambres : les Littéraires (9 chambres supérieures) à partir de 300 euros, les Belles Lettres (14 chambres Deluxe) à partir de 340 euros, les Romantiques (3 juniors suites) à partir de 460 euros. 01 49 24 26 26, www.pavillondeslettres.com.
De notre correspondant à Moscou Fabrice Nodé-Langlois 27/11/2007 | Mise à jour : 12:48 Dans un premier temps, un seul wagon sera affecté à la liaison Moscou-Paris. Au printemps, il y en aura deux. (Ria Novosti/AFP) Crédits photo : RIA Novosti Les amoureux des longs voyages ferroviaires vont se réjouir. À compter du 11 décembre, Moscou sera de nouveau reliée directement à Paris par le rail. Les chemins de fer russes, pas plus que le reste de l’économie, n’ont résisté à l’effondrement de l’Union soviétique, et depuis 1993 il n’était plus possible de rejoindre la capitale russe par le train, sans correspondance fastidieuse en Allemagne. Avec un trafic de voyageurs revenu au niveau de 1991, la société des chemins de fer russes (RJD) renoue avec la tradition du tourisme ferroviaire. Modestement puisque, dans un premier temps, un seul et unique wagon sera affecté à la liaison Moscou-Paris, deux fois par semaine en hiver, puis trois fois par semaine dès le printemps. La voiture, aménagée avec trois classes différentes et dont des compartiments sont d’un honnête confort moderne, sera accrochée successivement à un train Moscou-Berlin puis au convoi qui relie Berlin à Paris. La RJD a transformé l’escale technique imposée à Berlin en pause touristique, avec une visite guidée de douze heures à l’aller, de sept heures au retour. Durée totale du voyage : 49 heures en direction de Paris et 45 heures au retour. Le prix d’un aller simple en 2e classe dans un compartiment de trois couchettes est de 330 € (à comparer aux 540 € TTC que coûte un aller-retour en avion). « C’est un autre voyage que de regarder par la fenêtre en dégustant une solianka (soupe traditionnelle) qui n’a rien à voir avec les plats précuisinés servis dans les avions, et de communiquer avec ses compagnons de voyage », souligne Mikhaïl Akoulov, vice-président de RJD. Train spécial Disneyland Dans un premier temps, c’est la clientèle russe qui est visée : familles (des trains pour Disneyland sont prévus), groupes, jeunes mariés… Paris jouit encore sur les bords de la Moskova, d’une belle image de ville romantique. Que le train aborde la capitale par le « 9-3 » et la gare du Nord, dont les émeutes, en mars dernier, ont été diffusées en boucle par les télévisions russes, ne gênera pas le touriste russe, « qui n’a peur de rien », plaisante Mikhaïl Akoulov. Les tour-opérateurs français n’ont pas encore été démarchés, explique le vice-président de la compagnie ferroviaire. Il se fait fort de faire aux citoyens européens une offre attractive. En attendant, ils pourront bientôt effectuer leur réservation directement sur www. eng.rzd.ru. Et dès décembre, ils leur sera enfin possible d’acheter via Internet des billets pour les lignes intérieures russes http://www.lefigaro.fr/voyages/2007/11/20/03007-20071120ARTFIG00329-la-ligne-paris-moscou-est-rouverte.php
Paris Plages est ouvert du 10 juillet au 22 août 2021 sur les Rives de Seine, le Bassin de la Villette et le jardin du Trocadéro. Petits et grands peuvent profiter d’une offre gratuite dédiée aux loisirs, aux sports et à la détente.
Deux belles occasions de nous retrouver cet été à Paris Plages :
- Le Musée Cognacq-Jay pour une visite-promenade.Parcours : Hôtel d’Aumont, Bibliothèque Forney, Village Saint Paul, Hôtel de Sully, Place des Vosges, Hôtel Donon. Rendez-vous au stand des Bibliothèques à Paris Plages. Le mardi 3 août à 11h, 14h et 16h.
L'Hyper Festival Jusqu'au 31 août 2021
L'Hyper Festival, c'est plus de 200 événements culturels cet été, sur l'espace public ou dans des établissements de la Ville de Paris.
Plus qu'un mois pour profiter de nos cours d'histoire de l'art en streaming ! Disponibles jusqu'au 31 août 2021 pour 1 an de visionnage
Première saison à être disponible en streaming, Les Paris de l'Art 2020-2021 se sont achevés en juin dernier mais il est toujours possible, jusqu'au 31 août 2021, de souscrire aux abonnements en ligne ou aux cours à l'unité, pour un visionnage pendant un an !
Les Paris de l'Art, qu'est-ce que c'est ? 26 séances thématiques dressent un panorama de l’histoire des arts, de l'Antiquité à nos jours, en s’appuyant notamment sur les collections des 14 musées de la Ville de Paris. Les cours sont animés par des conservateurs du patrimoine, des directeurs des musées et des historiens de l’art. Par leur expertise et leur passion, ils vous font revivre l’histoire artistique de la capitale sous tous ses angles.
Une belle visite au musée ne va pas sans un verre entre amis, un déjeuner en amoureux ou un goûter en famille.
En juillet, nous vous présentions nos terrasses éphémères et nouveaux restaurants où faire une halte. Ce mois-ci, nous vous avons concocté un guide dédié !
Nouvel accrochage au musée Zadkine
À l'occasion de sa réouverture, le musée Zadkine propose un parcours renouvelé pour (re)découvrir la vie et les chefs-d'œuvre du sculpteur Ossip Zadkine (1890-1967), dont certains étaient jusque-là rarement exposés au public.
À découvrir dans notre article mais surtout au musée Zadkine cet été !
La rue Constantine (IVe arrondissement de Paris), en 1866, devenue aujourd'hui la rue de Lutèce. (Photo Charles Marville. The Metropolitan Museum of Art New York.)
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Le Met de New York expose jusqu’en mai les clichés de l’artiste français du XIXe siècle, qui immortalisa les travaux haussmanniens de la capitale.
ANew York, on peut voir jusqu’au 4 mai une splendide exposition parisienne qui ne viendra pas à Paris : la première véritable rétrospective de l’œuvre du photographe français Charles Marville (1813-1879), de son vrai nom Charles-François Bossu (1). Certaines de ses photos de Paris sont fameuses, the right man in the right place at the good moment, leur auteur l’est moins. On ne sait toujours pas ce qu’il fit pendant la guerre de 1870 et sous la Commune. Ce n’est qu’en 2010 qu’un archiviste lié à l’équipe de l’exposition, Daniel Catan, trouve son véritable nom et, du même coup, ses dates de naissance, de mort, et son testament : «Je déclare ici que le nom de Charles Marville est un pseudonyme que je porte depuis quarante-sept ans […]. Lorsque je rentrais dans les arts, j’éprouvais la crainte que la singularité de mon nom ne me cause les ennuis que j’avais éprouvés en classe, c’est pourquoi je pris, il y a quarante-sept ans, le pseudonyme de Charles Marville.» L’exposition américaine permet de faire le point sur l’homme, de voir surtout l’étendue de son parcours iconographique. Elle est moitié Baudelaire, moitié Woody Allen.
Baudelaire, car la ville qu’on voit sur un quart de siècle, saisie avant, pendant et après les destructions et reconstructions du baron Haussmann, ce sont exactement les vers du «Cygne» : «Le vieux Paris n’est plus (la forme d’une ville / change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel).» Baudelaire écrit ces vers en 1859, après avoir traversé le Carrousel et vu un cygne qui, échappé, cherche en vain de l’eau dans un ruisseau. Ce n’est pas la faute à Voltaire ni à Rousseau. C’est celle à Napoléon III. C’est l’époque où Marville commence, en 1858, à travailler pour les institutions impériales. Au début, c’était un talent romantique. Sur un autoportrait en clair-obscur, debout près d’une fenêtre, il ressemble à Théophile Gautier. Sur un autre, il est en chapeau sur les marches d’une église, comme un personnage de théâtre donnant l’échelle. Peintre, graveur et dessinateur, il a voulu d’abord réussir comme tel. Il a entre autres illustré Paul et Virginie. En 1851, demandant l’autorisation d’entrer dans des bâtiments publics pour faire des «vues intérieures des monuments de France», il se présente comme «artiste peintre». Le Metropolitan Museum (Met) expose certains de ses premiers travaux photographiques : de magnifiques ciels et des portraits en clair-obscur romantiques, des clichés de vieilles églises aux vapeurs hugoliennes que des médiévistes, aujourd’hui, étudient avec attention. Le talent est là, précis et tamisé, d’un grain à la caresse délicate. Le génie du lieu, pas encore. A la mort d’Ingres, en 1867, il photographie le visage du peintre sur son lit de mort. Le gisant est découpé de profil par le blanc du drap, comme un masque, comme un hommage de l’art qu’il abandonne à celui qui le révèle. La fermeture de l’imprimeur qui l’emploie principalement, en 1855, l’a obligé à évoluer. Il devient le photographe institutionnel baudelairien de la ville. Et, du même coup, un grand photographe : un homme qui sait où poser son pied et comment prendre la lumière de ce qu’il veut montrer, tandis que la ville, changeante, ne dort plus.
Éternité. Il n’y a pas de cygne sur ses photos et il y a très peu d’hommes, ou alors à l’arrêt : les temps de pose ne permettent pas de saisir le mouvement. Les ouvriers, les badauds, les chiens, pourquoi pas les chats, sont probablement dans le champ, mais à l’état fantôme, parfois révélés par un flou, comme si l’image tremblait sous la pression de ceux qu’elle ne peut retenir. Sur une extraordinaire photo montrant la percée du boulevard Henri-IV vers la Bastille, entre les ruines et les dernières maisons debout, sur l’avenue de terre bordée par une voie ferrée, il y a deux chevaux noirs. Leur maître est peut-être là, dans l’ombre translucide du négatif. Ils attendent Godot - ou l’ont vu passer. Au loin, la colonne de Juillet - seul repère évident pour le visiteur d’aujourd’hui -, comme un doigt levé vers le ciel qu’on imagine poussiéreux.
Passage Saint-Guillaume, 1863-1865. Photo JGS. INC.
Ce sont d’abord les monuments, les parcs, les chantiers, les axes percés, les rues qui vont disparaître, le mobilier urbain qu’on voit. C’est l’objet des commandes. On a vu la raison technique à l’absence de mouvement populaire, de foule. André Rouillé, dans la Photographie (Folio, 2005), donne une explication politique et sociologique : «La ville a largement échappé à la photographie qui, des bouleversements de la ville, ne voit à ses débuts rien ou presque : ni les ateliers, les magasins, les entrepôts qui, au cours de la période balzacienne, se mêlent au Paris historique ; ni les prolétaires qui s’installent dans la périphérie, près des barrières, et dans les taudis du cœur de la capitale ; ni l’émergence de la foule, si emblématique de la modernité. La vie des rues tortueuses promises à la destruction par le baron Haussmann lui reste étrangère, ou elle n’en retient, chez Charles Marville, que des spectres. […] La photographie ne voit alors de la ville que la scène du pouvoir : les monuments qui l’ancrent dans le passé, les grands travaux urbains qui la projettent dans l’avenir.»
Virgules. La qualité du travail de Marville vient justement du fait qu’on y sent autre chose : le flottement spatial de tout ce qui échappe à l’exercice du pouvoir qui le commandite. Sa photographie enquête, informe, fait sentir - et imperceptiblement regretter. Le Parisien regrette Paris comme le photographe, peut-être, regrette l’artiste qu’il aurait voulu être. Le document joue avec l’éternité qui lui manque, mais qu’il suggère.
Les tirages exposés à New York ont tous été faits ou refaits par l’artiste lui-même, qui avait conservé les négatifs. Pour l’Empire, il a commencé par photographier le bois de Boulogne naissant. Les clichés les plus remarquables sont issus de commandes qu’on lui passe plus tard, d’abord dans les années 1860, puis à partir de 1873. La curée spéculative se poursuit. Bientôt, ce sera l’exposition universelle de 1878. En communication permanente avec la préfecture, il saisit les «voies détruites ou à détruire», posant son pied dans les pas des décrets. Ce qu’on voit est d’autant plus beau que ça porte l’écho de l’expropriation et des coups de masse, de toute une vie populaire de centre-ville à effacer. Les bâtiments parlent pour les hommes et la photographie rejoint son essence : donner un cadre mémorable aux formes de la disparition.
En 1876, il photographie le percement de l’avenue de l’Opéra. C’est une petite colline de terre entourée d’immeubles quasiment en ruine. Ici, il y a des hommes, qui posent. Sur la tranche des dernières façades à détruire, comme sur un décor, on voit aussi une foule de silhouettes ouvrières, fourmis de la casse, virgules d’une phrase immobilière en décomposition : petits créneaux d’un donjon architectural, fixant le chemin de ronde du vieux Paris. Quatorze ans plus tôt, les photos de la Bièvre à découvert, dans le Ve arrondissement, montrent les vieilles maisons au bord de l’eau. Il faut aller aujourd’hui dans certaines petites villes de province pour voir ça. Il y a des lieux où le temps retrouvé survit au temps perdu.
L'entrée de l'école des Beaux-Arts, 1870. Photo Col. W. Bruce and D.H. Lundberg
Baudelaire, mais aussi Woody Allen, car le public américain contemple au Met, à travers ce dear old Paris sans curée apparente, une sorte de territoire so charming dans lequel il continue de s’ébattre fantasmatiquement, comme si, d’un musée à l’autre, ni Paris ni la France n’avaient changé : la forme d’une ville change beaucoup plus vite que le cœur d’un touriste. Les New-Yorkais se penchent sur les originaux et, en topographes sentimentaux, replient la carte du tendre sur la géographie urbaine. Ils observent les vieux réverbères, déchiffrent les vieilles enseignes où on propose de guérir les gerçures des seins (il y avait beaucoup de nourrices, souvent venues du Morvan). C’est toujours minuit à Paris. L’effet touristique est accentué par le fait qu’une dernière salle est consacrée à d’autres photographes, comme Atget, dont les œuvres appartiennent à l’énorme fonds du musée new-yorkais. Belles photos, conclusion incohérente : mieux aurait valu tout concentrer sur l’extraordinaire travail de Marville.
Prêteurs. L’exposition a été pensée et voulue par une jeune Américaine, Sarah Kennel, spécialiste de la photo du XIXe siècle. Une équipe de quatre commissaires, dont deux français, l’a accompagnée. Sarah Kennel travaille à la National Gallery de Washington, où les photos de Marville ont d’abord été présentées de manière plus exhaustive. C’est en travaillant sur Fontainebleau qu’elle a découvert l’œuvre du photographe et pris contact, à Paris, avec le musée Carnavalet. Après Washington et New York, l’exposition ira non pas au musée d’Ottawa, annoncée dans le superbe catalogue et qui s’est dédit, mais à Houston. Elle ne passera donc pas à Paris, comme elle aurait pu et dû. C’est là que se trouve une grande partie du fonds Marville, dans trois lieux : bibliothèque historique de la Ville de Paris, bibliothèque de l’Hôtel de Ville, musée Carnavalet. Celui-ci, qui a prêté 41 photos, n’avait pas les conditions atmosphériques nécessaires pour accueillir un tel projet. Le Petit Palais, d’abord ouvert, a finalement renoncé. Les prêteurs américains n’étaient pas enthousiastes à l’idée d’envoyer leurs propriétés pour un quatrième voyage, outre-Atlantique.
L’une des photos les plus connues est aussi l’une des plus émouvantes : les ruines de l’hôtel de ville, après l’incendie déclenché en 1871 par les communards. On dirait une gare après un bombardement de type Berlin, 1945. A terre, partout, les décombres. Des tas de documents ont été détruits. Parmi eux, des milliers de tirages de Marville. C’est un tombeau de son œuvre qu’il saisit.
(1) Il n’y a eu qu’une petite expo au Louvre des Antiquaires en 2009. Pour le reste, ses photos entraient dans des expositions thématiques sur le Paris de Haussmann ou la Commune.
Au coeur du quartier de la nouvelle Athènes, le numéro 16 de la rue Chaptal, dans le IXe arrondissement, connu sous le nom d'hôtel Scheffer Renan, abrite depuis 1987 le musée de la Vie Romantique.
Le nom de "Nouvelle Athènes" a été donné par Dureau de la Malle (le 18 octobre 1823), journaliste au Journal des Débats, à un lotissement entrepris au XIXe siècle dans l'ancien quartier des Porcherons; quartier des guinguettes et des cabarets au milieu des champs et des vergers. Ce nom fait référence à la grécomanie ambiante.
C'est dans cet ensemble homogène d'immeubles bâtis entre 1820 et 1850 que choisit de vivre un grand nombre d'écrivains, d'acteurs, de musiciens et de peintres qui formèrent l'élite du mouvement romantique parisien.
La maison du peintre Ary Scheffer, foyer d'inspiration et cénacle romantique dans les années 1830, ouvre aujourd'hui ses portes afin d'accueillir les souvenirs de l'artiste et de son amie et voisine, la romancière George Sand.
Les théâtres de la Ville et du Châtelet fermeront pour travaux en 2016
À l'instar de l'Opéra-Comique-Sall Favart, dont la rénovation commencera en juillet 2015, les deux institutions du 4e arrondissement de Paris baisseront le rideau pour une durée d'un an et demi et deux ans.
Es milliers des milliers et des milliers d'années Ne sauraient suffire pour dire La petite seconde d'éternité Où tu m'as embrassé Où je t'ai embrassée Un matin dans le lumière de l'hiver Au parc Montsouris À Paris À Paris sur la Terre La Terre qui est un astre
À Paris Quand un amour fleurit Ça fait pendant des semaines Deux coeurs qui se sourient Tout ça parce qu'ils s'aiment À Paris
Au printemps Sur les toits les girouettes Tournent et font les coquettes Avec le premier vent Qui passe indifférent Nonchalant
Car le vent Quand il vient à Paris N'a plus qu'un seul soucis C'est d'aller musarder Dans tous les beaux quartiers De Paris
Le soleil Qui est son vieux copain Est aussi de la fête Et comme deux collégiens Ils s'en vont en goguette Dans Paris
Et la main dans la main Ils vont sans se frapper Regardant en chemin Si Paris a changé
Y'a toujours Des taxis en maraude Qui vous chargent en fraude Avant le stationnement Où y'a encore l'agent Des taxis
Au café On voit n'importe qui Qui boit n'importe quoi Qui parle avec ses mains Qu'est là depuis le matin Au café
Y'a la Seine A n'importe quelle heure Elle a ses visiteurs Qui la regardent dans les yeux Ce sont ses amoureux À la Seine
Et y'a ceux Ceux qui ont fait leur nids Près du lit de la Seine Et qui se lavent à midi Tous les jours de la semaine Dans la Seine
Et les autres Ceux qui en ont assez Parce qu'ils en ont vu de trop Et qui veulent oublier Alors y se jettent à l'eau Mais la Seine
Elle préfère Voir les jolis bateaux Se promener sur elle Et au fil de son eau Jouer aux caravelles Sur la Seine
Les ennuis Y'en a pas qu'à Paris Y'en a dans le monde entier Oui mais dans le monde entier Y'a pas partout Paris Voilà l'ennui
À Paris Au quatorze juillet À la lueur des lampions On danse sans arrêt Au son de l'accordéon Dans les rues
Depuis qu'à paris On a pris la bastille Dans tous les faubourgs Et chaque carrefour, Il y a des gars Et il y a des filles Qui, , sans arrêt, Sur les pavés Nuit et jour, Font des tours Et des tours A paris !
Selon un classement international, Paris se positionne sur le podium des villes les plus attractives, derrière Sydney et Londres.
Selon la deuxième édition du Anholt City Brands Index, rendue publique mardi 30 janvier, Paris reste dans le trio de tête des villes internationales les plus attractives, arrivant en troisième position derrière Londres (numéro 2) et Sydney (numéro 1).
Selon ce baromètre, qui mesure la perception en terme d'image de marque de 60 villes internationales, Paris est la ville de prédilection pour un séjour de quelques jours, devant Rome, Londres et New York.
Londres arrive en tête des villes choisies pour y étudier, devant Paris et New York. Paris se classe sixième en tant que villes d'affaires. Paris perd une place
Selon l'Anholt City Brands Index, les points faibles de la capitale française sont l'environnement et la propreté, où elle arrive au 24ème rang et les conditions de vie où elle arrive 55ème.
Cette enquête annuelle a été effectuée en ligne auprès de 15.255 personnes de 18 à 64 ans dans 20 pays différents.
La version 2005 portait seulement sur 30 villes et Paris s'était classée en deuxième position, derrière Londres.
Les critères retenues sont le statut de chaque ville, sa situation géographique et climatique, son potentiel en terme économique ou universitaire, son attractivité, l'accueil de ses habitants et les conditions de vie qu'elle peut offrir.
«Depuis mon balcon, je vois le ciel et les façades XVIIe siècle du coeur de Paris» (Photo: Marcel Hartmann)Crédits photo : Le Figaro Magazine
Il a vécu dans ce tout petit appartement sous les toits à plusieurs époques de sa vie. Il y revient désormais comme à un point fixe au cœur de ce Paris qu'il arpente d'un pas vif lorsqu'il ne sillonne pas la ville sur son scooter. L'acteur n'est qu'amitié et curiosité pour les autres.
Rien ne pèse en lui, rien ne pèse sur lui. Lambert Wilson est un homme libre, un artiste en éveil. Il vit comme un étudiant. Il n'est pas attaché aux biens matériels. Sa quête est spirituelle. Mais c'est en garçon qui aime les belles et bonnes choses de la vie, qui fréquente la rue Saint-Honoré et ses abords. Il vient de triompher au Châtelet dans Little Night Musicet signe la mise en scène de La Fausse Suivante, de Marivaux, aux Bouffes du Nord. Après la sortie le 5 mai d'Imogène , avec Catherine Frot, deux grands films se profilent. L'un de Bertrand Tavernier, La Princesse de Montpensier, dans lequel il est un huguenot qui ressemble à Montaigne, et l'autre, de Xavier Beauvois, intitulé Des dieux et des hommes.Cette œuvre très importante est consacrée aux moines trappistes du monastère de Tibéhirine, en Algérie. Sept d'entre eux furent enlevés et assassinés en mars 1996. Lambert Wilson est le prieur. Un rôle de méditation et d'action.
Décor idéal
Il serait dommage de vivre au cœur de Paris et de ne pas avoir sa belle brasserie à beau décor : L'Épi d'Or est idéal. C'est joli comme dans un film, la nourriture est excellente, l'accueil agréable, pas trop de bruit… On peut manger très bien sans avoir la tête cassée. Très important !
J'aime aller au cinéma le matin. Je fréquente beaucoup les salles de l'UGC des Halles car il y a des séances dès 9 h 30 le matin, ce qui est très plaisant. En allant au cinéma à cet endroit, j'ai même appris à apprivoiser le Forum et à ne m'y rendre que pour des raisons précises. Il y a un bon usage du Forum que je maîtrise désormais…
Procopio Angelo(Ph: S. Soriano)Crédits photo : Le Figaro
Cette bonne pâte d'Angelo
Pourrait-on être un honnête homme sans une bonne adresse italienne ? Ici, le patron est un merveilleux cuisinier qui travaille devant vous aux fourneaux… et lorsqu'il n'est pas l'heure de faire la pasta, il est sur le pas de sa porte, bateleur qui parle à tout le monde et à qui tout le monde parle !
Dans ma rue, il y a plusieurs fleuristes, mais ma boutique préférée est celle qui se nomme Les Fleurs de Georges Gay, un nom d'homme. Mais ici, on est fleuriste « de mère en fille ». Les fleurs sont fraîches, on voudrait tout acheter…
Les Fleurs de Georges Gay, 110, rue Saint-Honoré (Ier). Tél. : 01 42 36 28 05.
Passage des rêves
J'adore, tout près de chez moi, la galerie Vérot-Dodat. Mes amies font des folies pour les chaussures de Christian Louboutin. Il y a la fascinante boutique de maquillage By Terry. Mais la plus charmante des vitrines est celle des instruments à cordes.
Galerie Vérot-Dodat, entre les rue du Bouloi et J.-J.-Rousseau (Ier). Luthiers Rosine et François Charle, n o 17. Tél. : 01 42 33 38 93. Christian Louboutin, no 6. Tél. : 01 42 36 03 14. By Terry, no 36. Tél. : 01 44 76 00 76.
A la japonaise
J'apprécie la nourriture japonaise. Takara est mon adresse préférée dans ce domaine, car c'est le plus ancien restaurant japonais de Paris et il y règne, par le décor simple, une humeur années 1950 très séduisante. Isao Ashibe a succédé à son père, Takumi, et la cuisine demeure d'un exquis raffinement.
Celal Coiffeur (Ph: S.Soriano)Crédits photo : Le Figaro
Mon figaro personnel
Un coiffeur de quartier, mais un esthète, un esprit toujours en éveil qui tient d'ailleurs une galerie, laquelle est aussi l'une de mes adresses préférées, c'est unique. Et je suis heureux de le connaître.
Celal, mon coiffeur, a ouvert une galerie dans la rue. Il fait des choix très intéressants de jeunes artistes. J'ai découvert là des plasticiens, des photographes, américains notamment, qui ont beaucoup de personnalité.
16/04 : Ma maison de Bourgogne pour les plantations de printemps. L'hiver a été sévère : il faut surveiller la végétation et imaginer le jardin à venir.
05/05 : Sortie de Imogène McCarthery d'Alexandre Charlot et Franck Magnier, suite des aventures de cette détective, avec Catherine Frot et Michel Aumont.
Du 12 au 23/05 : Festival de Cannes. Que l'on soit ou non en compétition, c'est un passage obligé pour les cinéphiles.
15/05 : Dernière de La Fausse Suivante aux Bouffes du Nord. Je ne quitte jamais longtemps les comédiens que j'ai dirigés…
AOÛT : Festival de musique de Salon-de-Provence, un lieu enchanteur à l'écart des circuits obligés.
Septembre-octobre :Sortie en salles de deux films qui me tiennent à cœur, La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier et Des dieux et des hommes de Lucas Belvaux à propos des moines de Tibéhirine.
Un certain lord Ranelagh, citoyen irlandais, avait ouvert à Londres un bal public, qui rencontra un succès tel qu'il dépassa les frontières du royaume. Alléché par sa réussite, un Français du nom de Morisan décida d'en faire autant. Et c'est ainsi que naquit le bal public du Ranelagh, en 1774, un nom qui devait lui promettre un destin aussi brillant. Les sons des violons disparus, les frous-frous des jupons envolés, le baron Haussmann prit possession des lieux et le transforma en un magnifique parc public, en 1860.
Après avoir perdu son âme au profit de la fringue et de la déco, Saint-Germain reprend la main. Côté bistrots et restos, c'est là que ça se passe, avec une petite dizaine d'adresses toutes neuves.
La Pinacothèque de Paris propose de découvrir l'artiste norvégien hors des sentiers battus. Peu d'œuvres majeures mais des peintures et gravures souvent inédites, sorties de collections privées.
Enfant blond pâle aux yeux bleu délavé, Edvard Munch détourne de l'objectif son regard sensible, mi-rêveur mi-inquiet, vers un ailleurs que le cliché ne capte pas. Les mains retenues dans un geste sage, le garçonnet fait figure d'étranger dans la scène familiale photographiée en 1868 à la gloire de Laura Catherine Munch avec ses enfants. Étranger, ce deuxième fils du médecin militaire Christian Munch, né dans l'hiver norvégien 1863, le reste jusqu'à sa mort en janvier 1944. Pour le XXe siècle endeuillé, toute sa singularité expressionniste s'est concentrée dans Le Cri (Skrik, 1893), icône de l'homme moderne, hurlant son angoisse existentielle au bord d'un fjord entre violet et noir sur fond de ciel en feu.
Le Cri n'est pas à la Pinacothèque de Paris qui a transformé cette absence flagrante en prise de position médiatique. D'où le titre de l'exposition : «Edvard Munch ou l'Anti-Cri». Car la Norvège est désormais réticente. Volée en plein jour au musée Munch d'Oslo, le 22 août 2004, la plus fameuse des quatre versions du Cri avait été retrouvée le 31 août 2006, mais dans un «état intermédiaire» dû aux mauvais traitements infligés par ses voleurs (une tache d'eau est irrécupérable).
Labyrinthe
«Ce n'est pas une exposition par défaut, assure Dieter Buchhart, commissaire de cet «Anti-Cri» et à qui on doit aussi celle de la Fondation Beyeler en 2007. Nous n'avons pas voulu montrer les mêmes vingt tableaux mythiques de Munch, exposés partout. Nous ne les avons même pas demandés . Ces vingt icônes renvoient toujours à la prestigieuse salle rouge de la Nasjonalgalleriet à Oslo. Elle résume à peine deux-trois ans de la vie du «peintre de la modernité», réunissant tous les grands formats peints autour de 1890. Elle se cristallise autour du Cri car elle fut conçue après la Seconde Guerre mondiale et la mort du Munch. Aux yeux de l'artiste, son tableau le plus important était L'Enfant malade (1885-1886). Nous montrons un autre visage d'un peintre à l'évolution constante, sous l'influence de la photographie et du film. Et le Munch intime des collections privées.»
Une des plus belles versions de Madonna - Munch y a soufflé la peinture sur la toile avec une paille - est dans une grande collection privée outre-Altlantique, mais pas à la Pinacothèque. Pas plus que la version de Vampyr qui décrocha l'en-chère record pour Munch à 35 millions de dollars en novembre 2008 chez Sotheby's à New York : elle est restée au chaud, avec ses boucles rousses de séductrice, chez son collectionneur jaloux. La jalousie était au cœur de la vente chez Sotheby's à Londres en 2006 de Summer Day, grande huile de 1904-1908 où le bleu de la pénombre traverse le visage coupable de l'amoureuse. Les frères ennemis Fred et Petter Olsen se disputaient aux enchères l'héritage de leur père Thomas, ami et voisin de Munch à Hvitsen. L'artiste demeure captivant, même sans ces trophées. Avec ses gravures sur bois qui jouent de la mélodie de la couleur (Les Solitaires en six variations).
Avec la transparence des huiles qui accentue le caractère fantomatique des nuits d'été en Norvège et leur temps suspendu. Malgré le labyrinthe de la Pinacothèque, on en oublie presque Oslo et sa lumière laiteuse sur les chefs-d'œuvre.
Verlaine en pierre », Épilogues, volume complémentaire, Mercure de France, 1913
[16 juin 1911]
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Verlaine en pierre. — C'est très bien que, métamorphosé en pierre, Verlaine se dresse sur une pelouse du Luxembourg, au faîte d'une stèle historiée, d'où il peut contempler d'un regard ironique le panorama des morales. Ah ! Celui-là, au moins, n'eut de préjugés d'aucune sorte et ceux qui, sur le conseil muet de l'effigie, voudront lire ses œuvres complètes, s'ils y trouvent quelques fadeurs, y trouveront aussi quelques piments. Car ce poète, en ses moments divins ou médiocres ou bas, ne sut jamais très bien ce qu'il faisait. Il se passa aisément de nos vaines distinctions du bien et du mal, du bon et du mauvais. Il était né avant la répartition des sensations en catégories, celles dont on se glorifie et celles dont on rougit : en lui, elles donnent l'exemple de la promiscuité primordiale. Les anciens, familiers avec les stupres divins, l'auraient mieux compris que nous, dont la domestication chrétienne a oblitéré l'entendement, et peut-être auraient-ils tout bonnement loué l'heureuse vertu de ses organes et la variété de leurs aptitudes. Pourquoi vouloir isoler de l'autre le poète sentimental ? La sentimentalité de Verlaine a pour piédestal l'homme sensuel. Il faut les contempler ensemble, — parallèlement. Verlaine est un exemple de sincérité humaine dont on ne peut mépriser un ordre d'aveux sans diminuer la franchise des autres. Il était ainsi, et ce n'est qu'ainsi qu'il est le miracle Verlaine.
Né le 22 mai 1808 rue Saint-Martin, au n°96 (actuellement n° 168), baptisé le 23 mai à l'église Saint-Merri, Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval, constitue l'une des figures les plus célèbres et les plus émouvantes de ce très ancien quartier de Paris.
Situé sur la rive droite de la Seine, bordé à l'Ouest par le 1er arrondissement, au Nord par le 3eme arrondissement, à l'Est par les 11eme et 12eme arrondissements, le quartier Saint-Merri se trouve délimité, au Nord par la maison de l'alchimiste Nicolas Flamel, au Sud par la tour Saint-Jacques, vestige de l'ancienne église Saint-Jacques de la Boucherie, financée et embellie par Nicolas Flamel, aujourd'hui disparue. Peuplé de superstitions et de légendes, le quartier conserve, aujourd'hui encore, la mémoire secrète d'un Moyen-Age hanté.
Situé à côté des Champs Elysées, le Musée Jacquemart-André présente la plus belle collection privée d’œuvres d’art de Paris, associée à l’atmosphère d’une grande demeure du XIXème siècle. Découvrez avec une visite audioguidée ce magnifique hôtel particulier, la passion d’Edouard André et de Nelie Jacquemart et leur éblouissante collection de peinture flamande, du XVIII siècle français, de la Renaissance Italienne, de mobilier rare… Le café Jacquemart-André offre l’un des plus beaux décors de Paris. Un moment inoubliable dans le musée préféré des Parisiens
Dans Aurélia, deuxième partie, assimilant la fin du monde pour lui à la vision apocalyptique de l’univers où le soleil noir (l’absence de la femme) apparaît et la nuit éternelle commence, Nerval écrit: «Arrivé sur la place de la Concorde, ma pensée était de me détruire. À plusieurs reprises, je me dirigeai vers la Seine, mais quelque chose m’empêchait d’accomplir mon dessein. Les étoiles brillaient dans le firmament. Tout à coup il me sembla qu’elles venaient de s’éteindre à la fois comme les bougies que j’avais vues à l’église. Je crus que les temps étaient accomplis, et que nous touchions à la fin du monde annoncée dans l’Apocalypse de saint Jean. Je croyais voir un soleil noir dans le ciel désert et un globe rouge de sang au-dessus des Tuileries. Je me dis: La nuit éternelle commence, et elle va être terrible»
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