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Giovanni C. F Villa, professeur en histoire de l’art à l’Université de Bergame, spécialiste de la peinture vénitienne de la Renaissance
PRESENTATION DE L’EXPOSITION :
Aux côtés de Giovanni Bellini et de Vittore Carpaccio, Giovanni Battista Cima da Conegliano (1459-1517) compte parmi les grands peintres qui travaillent à Venise à la fin du XVe et au début du XVIe siècle, à l’époque où la ville devient un des pôles les plus brillants de la Renaissance italienne.
À Venise, Cima s’impose très vite comme le maître des grands retables en explorant des effets de composition inédits, où se mêlent de manière originale nature et architecture. Il introduit des asymétries et des échappées insolites, ménage des ouvertures surprenantes, comme dans la Vierge à l’Enfant entre l’archange saint Michel et l’apôtre saint André (Parme, Galleria Nazionale). Partout apparaît son amour des vastes étendues, exaltées par la lumière, encadrées de montagnes et de collines, qui évoquent les reliefs caractéristiques de sa région natale. A la peinture de paysage, il donne un souffle nouveau. Nul autre avant Cima, n’a su rendre l’atmosphère argentée et légère de la Vénétie avec cette poésie qui n’appartient qu’à lui.
La vie de Giovanni Battista Cima est celle d’un jeune homme sorti du lot, porté par son talent à faire une carrière remarquable. En effet, rien dans ses origines ne le prédestine à réussir à Venise en tant qu’artiste. Il n’y est même pas né, mais a grandi dans l’arrière-pays, dans une bourgade nommée Conegliano, située au pied du massif montagneux des Dolomites. De plus, son père travaille dans le textile (le nom « Cima » vient d’ailleurs du métier de cimatore exercé par son père). C’est donc un destin hors du commun que celui de ce provincial qui parvient à s’imposer comme un maître réputé, et cela en dépit de la concurrence qui fait rage à Venise où des dynasties de peintres, comme celles des Bellini ou des Vivarini, sont déjà fort bien implantées. Dans les années 1490, il est reconnu à Venise comme le peintre d’art sacré par excellence. Dans ce domaine, le doge lui-même le considère meilleur que Bellini ou que Carpaccio.
Cette ascension sociale, Cima la doit d’abord à une forme de perfection, fondée sur la minutie de son dessin, sa maîtrise de la peinture à l’huile (une technique alors relativement nouvelle dans l’histoire de la peinture vénitienne), l’étendue de sa palette aux couleurs lumineuses. Ce métier virtuose lui permet d’atteindre un haut niveau de précision dans la représentation des détails : la ciselure d’un bijou, la texture chatoyante d’une draperie, les boucles cuivrées d’une chevelure. Le soin fascinant avec lequel il décrit les visages, les expressions et les regards, souvent mélancoliques, lui permet de conférer à ses peintures une profonde humanité, perceptible notamment dans ses nombreuses Vierges à l’Enfant, comme celle conservée aux Offices de Florence.
La réussite de Cima réside aussi dans sa réceptivité aux idées nouvelles et dans son extraordinaire capacité d’assimilation. Dans le sillage d’Antonello de Messine et de Giovanni Bellini, notamment, il forge d’abord ses premières armes. Il ne tarde pas à proposer à son tour de nouveaux modèles auxquels Bellini lui-même ne sera pas insensible. De passage à Venise, Albrecht Dürer, attiré par la renommée de Cima, lui rend visite et est frappé par ses œuvres. Son influence est aussi déterminante pour les maîtres de la génération suivante, Lorenzo Lotto, Sebastiano del Piombo, Titien, qui tous sauront retenir les leçons de sa peinture et y puiser des idées pour leurs propres compositions. Au sommet de sa carrière, Cima sait encore reconnaître les avancées d’un peintre plus jeune, Giorgione, et modifier sa manière de peindre, en optant pour une touche plus vibrante et suggestive dont le Saint Jérôme au désert des Offices est un des plus beaux exemples. Ainsi, autour de Cima, ce sont plusieurs générations d’artistes qui ne cessent de dialoguer entre elles.
L’exposition Cima maître de la Renaissance vénitienne réunit des œuvres exceptionnelles, dont de grands tableaux d’autel, qui pour la première fois sont présentés hors de l’Italie. Elle permet de découvrir ainsi l’œuvre d’un artiste en phase avec son temps et de porter un nouveau regard sur la prestigieuse histoire de Venise.
L’exposition est organisée par la Rmn-Grand Palais en collaboration avec Artematica.
Un musée d'histoire racontant la guerre de 1870, ses causes et ses conséquences, un musée utilisant les techniques de la muséographie d'aujourd'hui, en particulier l’audiovisuel et le multimédia, un musée tête de pont de la découverte des champs de bataille et des nombreux monuments qui s'y trouvent ! Un musée de portée internationale, entièrement bilingue et plus !
Les combats autour de Metz d’août 1870 ont été certainement les plus violents de la guerre et marquèrent les esprits, tant en France qu’en Allemagne. En 1875, un musée est aménagé par un particulier sur l’un des lieux emblématiques des combats : Gravelotte. En 1905, la Halle du Souvenir, le plus important monument commémoratif de la guerre, est inauguré par l’empereur Guillaume II. Après la Première Guerre mondiale, le musée devient communal. Il est reconstruit en 1958, l’ancien bâtiment ayant été bombardé en 1944.
Objectif 2014 : un nouveau musée
A l’aube du nouveau siècle, avec l’accord de la commune de Gravelotte, le Département de la Moselle reprend en charge le musée afin de développer un nouveau projet. En 2009, le concours de maîtrise d’œuvre du musée est gagné par l’équipe de l’architecte Bruno Mader, Pierre Verger étant le muséographe. C'est le parti pris architectural fort qui a notamment retenu l'attention du jury.
Il exprime en effet différents états et sentiments liés à la guerre : la "tension", traduite par l'utilisation du cuivre patiné en façade, et la "destruction" évoquée par des "déchirures", visibles en toiture et au plafond du hall d'accueil, dramatisent l'espace. Le Conseil Général a prévu de consacrer à ce projet une enveloppe globale de 8,6 M €. 36 mois de travaux seront nécessaires pour mener cette opération d’envergure...
Informations pratiques
Ouverture du musée Du 16 janvier au 31 mars et du 16 novembre au 14 décembre : du mardi au dimanche de 14 h à 18 h Du 1er avril au 15 novembre : du mardi au dimanche de 14 h à 18 h et de 10 h à 12 h pour les groupes sur réservation
Fermeture annuelle : du 15 décembre au 15 janvier ; 1er mai.
Tarifs - Plein tarif : 5 € - Tarif réduit : 3, 50 € - Gratuit pour les moins de 16 ans - Billet groupé avec la Maison Robert Schuman : 7 € - Tarif famille (2 adultes accompagnés d’au moins un jeune de -16 ans) : 7 € - Pass Moselle Passion à 20 € : entrée permanente durant un an, accompagné de la personne de votre choix, dans tous les sites Moselle Passion en 2014 - Carte privilège à 20 € : accès illimité au musée pendant un an avec une entrée gratuite pour un accompagnateur, une invitation privilège et une remise de 5% sur la boutique
Boutique-librairie du musée Livres pour adultes et enfants, cartes postales, marque-pages, jeux et coloriages, objets-cadeaux,...
Accès aux personnes à mobilité réduite Parking, accès au musée, musée
Les victimes de la Guerre de 1870-1871
Le Conseil Général de la Moselle s'est engagé à constituer une liste des combattants mosellans morts lors du conflit de 1870-1871. Télécharger la liste des combattants morts
Si vous êtes intéressé par ce projet, si vous disposez de renseignements concernant des hommes ou des femmes appartenant à un corps de troupe, nées ou domiciliées sur le territoire du département de la Moselle et de l'arrondissement de Briey (anciennement Moselle), qui sont morts entre le 19 juillet 1870 et le 30 juin 1871, et si vous voulez participer à cette enquête historique et mémorielle : faites-nous part de ces données ! Si vous constatez que des noms manquent dans la liste qui est diffusée : dîtes-le nous ! Si des erreurs se sont glissées dans la liste : signalez-les nous !
Adressez vos observations ainsi que les références des données que vous détenez (archives militaires, état civil, jugement déclaratif de décès, monument aux morts, historiques régimentaires…) par mail à : webmestre@cg57.fr.
Mais quel musée ?
Le Musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion présentera l’histoire de la guerre mais aussi de la période de la première annexion (1871-1918), pendant laquelle la Moselle et l’Alsace partagèrent leur histoire avec l’Allemagne.
Ainsi, l’exposition permanente du nouveau musée évoquera : -les causes de la guerre de 1870, -la guerre de 1870, plus particulièrement autour de Metz, -les conséquences immédiates : le traité de Francfort, l’annexion, -l’histoire du Reichsland d’Alsace-Lorraine (en mettant surtout l'accent sur la Moselle), -les commémorations et la mémoire de la guerre, le panorama de Rezonville, -Enfin, dans une conclusion, le retour à la France des territoires annexés.
Labellisé "Musée de France" par le Ministère de la Culture, le futur musée comportera de nombreux services : -une grande salle d’expositions temporaires, -un service pédagogique et des espaces pour recevoir les groupes scolaires, -une salle de conférences, -une bibliothèque, -une boutique.
La Halle du Souvenir et les champs de bataille
Le musée sera construit en face de la Halle du Souvenir que les visiteurs pourront également découvrir tout comme les champs de bataille et leurs nombreux monuments, grâce à des parcours déjà valorisés par les communes voisines, de Gravelotte à Saint-Privat ou à Mars-la-Tour.
Le musée des Beaux-Arts de Tours célèbre Antoine Coypel
Nous fêtons cette année les 300 ans de la mort d’Antoine Coypel, qui fut l’un des peintres français les plus actifs et les plus admirés de la fin du règne de Louis XIV et de la Régence, aux côtés de Charles de La Fosse ou des frères Boullogne. Tombé dans l’oubli dès la fin du XVIIIe siècle, son œuvre est à nouveau considéré aujourd’hui comme la parfaite illustration de l’art dit « de transition » qui mêle à l’héritage du Grand Siècle une légèreté de ton et un chromatisme brillant, annonciateurs de Watteau et Boucher. Le musée des Beaux-Arts de Tours a programmé, pour lui rendre hommage, une exposition centrée sur les interprétations picturales d’Homère et de Virgile qui jalonnent la carrière de Coypel. Outre les deux grands tableaux du musée, La Colère d’Achille et Les Adieux d’Hector et Andromaque, c’est l’évocation de la galerie d’Enée, monumental décor disparu exécuté par le peintre au Palais-Royal, qui en constitue le propos majeur : elle s’appuie sur une reconstitution 3D saisissante et sur la réunion des gravures dudit décor, conservées à la BnF. L’ensemble, qui n’avait jamais été montré au public, suscite bien des regrets ! Par un heureux hasard de calendrier, on pourra, à partir du mois de mars, se consoler de la perte de cette merveille en allant découvrir au rez-de-chaussée de l’hôtel de Rohan, dans le quadrilatère des Archives nationales où il a trouvé un nouvel écrin, l’exceptionnel décor plafonnant peint par Antoine Coypel pour la chancellerie d’Orléans. Sur rendez-vous uniquement, la visite (guidée) s’annonce éblouissante. A.F. « Le théâtre de Troie. Antoine Coypel, d’Homère à Virgile », jusqu’au 18 avril 2022 au musée des Beaux-Arts de Tours.
Louis Chéron, un artiste français en Angleterre C'est à un artiste peu connu en France que le musée des Beaux-Arts de Caen consacre en ce moment une exposition. Né en 1655, formé à Paris et à Rome, c'est pourtant en Angleterre que Louis Chéron (1655-1725) réalise l'essentiel de sa carrière. De confession protestante, il quitte son pays natal suite à la révocation de l'édit de Nantes et s'installe outre-Manche, où il imagine de grands décors pour des résidences aristocratiques. Peintre d'histoire, il exécute également des tableaux de chevalet. Parmi les rares qui nous sont parvenus, on découvre parfois une veine fantastique originale, qui invite à nuancer l'étiquette de « suiveur de Charles Le Brun » qu'on lui attribue souvent. Excellent dessinateur, auteur d'études académiques, de dessins d'invention et de projets d'illustration, Chéron crée sa propre école d'art à Londres en 1720 et enseigne notamment à William Hogarth. Sa mort marque véritablement la fin de l'âge d'or de la peinture d'histoire en Angleterre. C.J. « Louis Chéron. L’ambition du dessin parfait », jusqu’au 6 mars 2022 au musée des Beaux-Arts de Caen.
Jaume Plensa, Lou, 2015. Fonte de fer. Dépôt de la galerie Lelong & Co (Paris) dans l’enceinte du château de Caen.
Devant les œuvres, les tablettes et smartphones crépitent. Le ministère édite une charte de bonne conduite des visiteurs, tandis que Versailles publie leurs clichés.
Plusieurs miniséismes inquiètent la région de Florence, en Italie, depuis quelques jours, occasionnant des craintes pour le patrimoine artistique. Le ministère de la Culture a décidé de doter la célèbre sculpture d'un socle anti-sismique.
En 2017, le Musée Tinguely consacre à l’artiste belge Wim Delvoye sa première rétrospective en Suisse. Depuis la fin des années 1980, Delvoye est connu pour des œuvres qui mêlent avec un humour subtil le profane et le sublime. La tradition croise l’utopie, l’artisanat devient high-tech. Ses œuvres les plus célèbres sont les Cloacas : ces machines digestives qui reproduisent le processus de l’élimination par le corps humain rendent visible et tangible une constante de notre existence. Ses dernières reproductions de machines de construction et de poids lourds, tout empreintes d’ornementation gothique, révèlent l’engouement de l’artiste pour l’expérimentation esthétique et le monumental. L’exposition à Bâle, conçue en collaboration avec le MUDAM Luxembourg, montrera du 14 juin 2017 au 1er janvier 2018 tout ce que Wim Delvoye a réalisé depuis ses débuts jusqu’aux œuvres les plus récentes.
Au début figurent des dessins d’enfant, que l’on peut tout à fait interpréter comme le fondement d’un travail ultérieur. Franchise, curiosité, folie des grandeurs, goût de l’altérité – autant d’aspects qui caractérisent jusqu’à aujourd’hui l’œuvre et la nature de Wim Delvoye. Son art porte la marque des Flandres : tradition, artisanat, technique, le tout associé à une ouverture au monde, à l’imaginaire et l’utopie, ce en quoi il rejoint des artistes comme James Ensor, Paul Van Hoeydonck ou Panamarenko. En même temps, Delvoye est en plein dans le monde, il travaille avec des artisans d'Indonésie, de Chine ou d’Iran – les frontières semblent ne pas exister. L’écusson de sa patrie se trouve sur les Ironing Boards (1990), tandis que les 18 Dutch Gas-Cans(1987–1988) sont ornés de peintures de la porcelaine de Delft. Les imposants tubes d’acier de Chantier V (1995) sont soutenus par des pieds en porcelaine spécialement conçus; la bétonneuse et les barrières de Chantier I (1990–1992) sont en revanche délicatement taillées dans le bois. Les procédés se mélangent, les matériaux entretiennent une tension créative. Le banal devient ornement artistique, l’art populaire devient muséal.
C’est en 2001 que Delvoye crée Cloaca, dont suivront neuf autres jusqu’en 2010. Ces machines complexes reproduisent dans des conditions de laboratoire la digestion humaine au moyen d’enzymes et autres substances. L’être humain, ou plus précisément son organe le plus important – le tube digestif de la bouche jusqu’à l’anus – est reconstitué à part et rendu ainsi visible. Ce n’est pas la forme des organes qui compte ici, mais uniquement leur fonction. Les premières Cloacas, comme la deuxième Cloaca New and Improved (2001) montrée au Musée Tinguely, sont encore conçues comme des machines de laboratoire strictement scientifiques. Cloaca Quattro (2004–2005) déjà, présentée pour la première fois en 2005 dans l’exposition La Belgique visionnaire, renonce à la froideur du « look de laboratoire » : avec ses machines à laver et ses moteurs ouverts, elle est plus un assemblage de machines. Cloaca Travel Kit (2009–2010) rompt quant à elle avec le sérieux de l’affaire; montée dans une valise, elle est utilisable à tout moment partout dans le monde.
La rupture ironique est un procédé que Delvoye emploi souvent et volontiers. La confusion ainsi suscitée chez l’observateur fait partie de son répertoire artistique. Ainsi à Bâle, lors de l’inauguration de l’exposition et du salon ART Basel, où il présente Tim (2006–2008), le Suisse qui a vendu sa peau d’abord à l’artiste pour la faire tatouer puis à un collectionneur: là, l’artistique pose forcément la question de l’éthique.
On ne peut s’empêcher de poser des questions – auxquels il revient à chacun d’apporter sa réponse. Cement Truck (2012–2016), un camion à ciment de taille normale, est « garé » dans le Parc Solitude qui jouxte le Musée Tinguely. L’engin est constitué de plaques d’acier Corten découpées au laser de manière à évoquer des ornements gothiques. Cette même esthétique est reprise dans Suppo (2010), une forme de cathédrale néogothique tout en longueur, contorsionnée, ne représentant qu’un clocher ornementé.
L’exposition entraîne les visiteuses et les visiteurs à la découverte du travail d’un artiste qui ne cesse de se réinventer. Le plaisir de la nouveauté et de la surprise y est partout sensible. Et en même temps, sculptures et dessins proposent une magnifique réflexion sur l’art, sur la vie, sur notre monde.
Wim Delvoye est né en 1965 à Wervik, Belgique. Il vit et travaille à Gand et Brighton.
L’exposition a été réalisée en collaboration avec le MUDAM Luxembourg. Curateur de l’exposition: Andres Pardey
ÉTIENNE-MARTIN À voir dans les collections jusqu'en janvier 2019
Le musée rend hommage à Étienne-Martin, figure majeure de la sculpture moderne avec une présentation de ses sculptures dans les collections du XXe siècle.
L’exposition témoigne de la richesse d'un fonds qui s'est enrichi au cours de ces dernières années grâce à des achats du musée, du Cercle Poussin, des dépôts et des donations de la famille et des proches de l’artiste.
CLAUDE, UN EMPEREUR AU DESTIN SINGULIER (Lyon, 10 av J.-C. - Rome, 54 ap. J.-C.) À partir du 1er décembre
Il y a un peu plus de 2 000 ans, le 1er août 10 avant J.-C., naissait à Lyon Tiberius Claudius Drusus, fils de Drusus l’Aîné et d’Antonia la Jeune. En dépit de son appartenance à l’illustre famille impériale, Claude n’aurait jamais dû régner sur le vaste Empire romain. Le destin en a voulu autrement car, 51 ans plus tard, il fut proclamé empereur par la garde prétorienne après l’assassinat de Caligula, en 41 de notre ère. L’exposition vous invite à la redécouverte d’un homme dont le destin décida de manière inattendue qu’il deviendrait empereur.
LA RÉNOVATION DU MUSÉE Table ronde Mardi 13 novembre à 18h30
Dans le cadre de l'anniversaire des 20 ans de la rénovation du musée
Table ronde des acteurs de la rénovation avec . Philippe Durey, conservateur général du patrimoine, directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon de 1986 à 2000,
. Fabrice Mazaud, architecte de l’agence Dubois et associés, et . Geneviève Galliano, conservatrice en chef, responsable du département des Antiquités.
POUR VENIR ET REVENIR AU MUSÉE PENSEZ CARTE MUSÉES !
Carte Musées / Carte Culture
Profitez d’un accès illimité au musée et à ses expositions toute l’année ainsi qu’aux 5 autres musées de la ville de Lyon : musée d’art contemporain, Gadagne musées,C.H.R.D. (Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, musée de l’imprimerie et de la communication graphique, musée de l’automobile Henri Malartre :
25€ par an pour la Carte Musées. Tarif jeune 7€
38€ pour la Carte Culture ! Tarif jeune 15€
Accès coupe-file au musée, aux expositions et aux nocturnes avec les Carte Musées / Carte Culture !
Valadon et ses contemporaines est consacrée non seulement à Suzanne Valadon, mais aussi aux artistes féminines de sa génération, actives entre 1880 et 1940.
Suzanne Valadon, l’une des premières femmes admises à la Société nationale des beaux-arts en 1894, incarne une formidable liberté dans sa vie comme dans son oeuvre. Fille naturelle d’une lingère du Limousin, elle est d’abord acrobate puis modèle de Puvis de Chavannes, Renoir ou Toulouse-Lautrec, avant de devenir peintre autodidacte.
Encouragée par Degas qui la forme à la gravure, elle se lance dans une carrière artistique, devenant une figure majeure de la Bohème de Montmartre. Contrairement aux artistes femmes des siècles précédents, issues majoritairement de familles d’artistes ou, pour le XIXe siècle, de la bourgeoisie cultivée, rien ne prédestinait Valadon, issue d’un milieu social modeste, à devenir la grande artiste que l’on connaît.
Fille naturelle d’une lingère du Limousin installée sur la butte Montmartre à Paris, rien ne prédestinait Marie-Clémentine Valadon à devenir une artiste accomplie. Native de Bessines-sur-Gartempe, en Haute-Vienne, Valadon est connue du grand public à travers la « Trinité maudite » qu’elle formait avec son conjoint Utter et son fils Utrillo.
Occupant une place à part entière dans l’histoire de la peinture des années 1880-1930, elle participe, depuis le post-impressionnisme, au développement de l’art moderne, à travers une riche iconographie composée de nus, de portraits ou de natures mortes.
Valadon reçoit ainsi le soutien de la première galeriste féminine de Paris, Berthe Weill, qui expose alors toute l’avant-garde artistique : Derain, Picasso, Braque, Modigliani, Matisse… devenus célèbres aujourd’hui ; mais aussi de nombreuses femmes dont les noms sont en revanche pour beaucoup tombés dans l’oubli.
Les plus connues du grand public sont Marie Laurencin et Tamara de Lempicka ; mais d’autres reviennent sur le devant de la scène et ont fait l’objet d’expositions depuis quelques années, telles que Lucie Cousturier, Émilie Charmy, Jacqueline Marval ou encore Georgette Agutte-Sembat.
Pour certaines, leur nom s’est quelque peu effacé au profit d’un époux ou d’un amant renommé : Sonia Delaunay, Sophie Taeuber-Arp, Camille Claudel, tandis que de nombreuses artistes originaires de toute l’Europe affluent alors à Paris, provenant notamment de Russie, d’Ukraine et de Pologne, comme Sonia Lewitska ou Marie Vassilieff mais aussi du Danemark, comme Gerda Wegener.
Enfin, les sculptrices, qui s’emparent d’un mode d’expression plastique pendant longtemps presque entièrement réservé aux hommes, ne sont pas oubliées, avec des oeuvres d’Irène Codréano, Jane Poupelet, Chana Orloff ou Jeanne Bardey.
Le parcours de Valadon – du modèle passif à l’artiste agissante – est symptomatique de l’émancipation des artistes femmes à l’aube du XXe siècle. Par souci des convenances sociales, l’étude de l’anatomie et du modèle vivant nu, a fortiori masculin, leur est longtemps proscrite, leur interdisant de fait l’accès à la grande peinture d’histoire. Ce n’est qu’en 1901 que l’École nationale des beaux-arts leur accorde enfin ce droit, quoique dans une classe non mixte.
L’exposition « Valadon et ses contemporaines. Peintres et sculptrices, 1880-1940 » présente une centaine d’oeuvres, dont une trentaine de Suzanne Valadon, et met en lumière une quarantaine d’artistes femmes. Elle se donne pour ambition de mieux les faire connaître du grand public tout en montrant l’explosion artistique et la diversité des expressions plastiques de cette époque, des années 1880 aux années 1940.
Valadon et ses contemporaines. Peintres et sculptrices, 1880-1940 – au musée des Beaux-Arts de Limoges du 7 novembre 2020 au 14 février 2021 – au Monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse du 13 mars 2021 au 27 juin 2021
musée des Beaux-Arts de Limoges 1, place de l’Évêché 87 000 Limoges
Le 10 août, Michel Laclotte, l’ancien directeur du musée du Louvre, est décédé à 91 ans. Figure capitale du monde des musées français, il est à l’origine de plusieurs d’entre eux comme le Petit Palais d’Avignon, le musée d’Orsay et le Grand Louvre.
Impossible de faire le tour d’une carrière aussi longue et aussi brillante que celle de Michel Laclotte (né en 1929), à la fois historien d’art et conservateur de musées. Après sa classe préparatoire à l’École nationale des chartes, il entre à l’École du Louvre et soutient sa thèse sur les tableaux de l’école toscane conservés dans les musées français. Nommé conservateur à l’Inspection générale des musées de province, il réalise en 1953 l’inventaire de la collection Campana de peinture italienne au Louvre et travaille sur une exposition de peinture hollandaise au musée de Tourcoing. Avec Jean Vergnet-Ruiz, il monte en 1955 à l’Orangerie une exposition sur les Primitifs italiens des musées français hors de Paris, intitulée « De Giotto à Bellini ». Cette familiarité avec les collections des musées en régions lui permet de récidiver trois ans plus tard avec, à la Royal Academy de Londres, un choix de peinture française du Grand Siècle, puis en 1963, une exposition sur la peinture espagnole au musée des Arts décoratifs à Paris, et enfin en 1965 sur le XVIe siècle européen au Petit Palais à Paris. Lorsque Germain Bazin quitte son poste à la tête du département des peintures du Louvre en 1965, c’est Michel Laclotte qui le remplace l’année suivante et reste à ce poste jusqu’en 1987. A la demande d’André Malraux, il réorganise ce département capital du musée, récupère l’aile de Flore alors occupée par la Loterie nationale.
Le Grand Louvre
C’est de cette époque que date sa fine connaissance des collections du plus grand musée du monde et de ses bâtiments. C’est pourquoi François Mitterrand lui demande de réfléchir dans les années 1980 à son projet de Grand Louvre. Avec l’aide de l’architecte Ieoh Ming Pei et de l’établissement public dirigé par Emile Biasini, Michel Laclotte propose une entrée unique au centre de la cour Napoléon et la redistribution des collections. La pyramide de verre est au cœur d’une bataille acharnée qui verra s’écharper la critique et les publics. En ce qui concerne la seule peinture ancienne, Michel Laclotte opte pour une distribution symbolique au sein du musée : les écoles du Nord au nord du bâtiment, l’école française dans la Cour Carrée et dans la Grande Galerie, les écoles italienne et espagnole au sud, près de la Seine. Michel Laclotte devient le premier directeur du Grand Louvre, de 1987 à 1994. Longtemps, il est resté une figure tutélaire du monde des musées, influençant certaines décisions comme s’il était l’éminence grise de ce domaine très secret, et donnant des conseils à la génération plus jeune.
Entretemps, Michel Laclotte a lancé deux projets de musées, l’un en province, l’autre à Paris. Pour la cité des Papes, il propose dans les années 1970 d’installer la collection Campana dans l’ancien palais épiscopal réaménagé au XVe siècle par l’archevêque et légat Julien de la Rovère, le futur pape Jules II. Il s’agit de Primitifs italiens réunis par Giampietro Campana au XIXe siècle et conservés au Louvre et dans certains musées de province. Il veut les réunir dans un seul et même lieu. Ces tableaux de Ambrogio Lorenzetti, Simone Martini, Lorenzo Monaco et Sandro Botticelli, accompagnés de chefs d’œuvre de l’Ecole d’Avignon et de sculptures funéraires locales ont été installés sur les trois étages du joli palais clôturant la place du palais. L’esthétique très 1970 (socles recouverts de moquette et acier brossé) a été souvent reprochée à ce musée inauguré en 1976 mais imaginé et pensé par Michel Laclotte lui-même. Au début des années 1980, il lance le projet de musée du XIXe siècle dans l’ancienne gare d’Orsay, construite par Victor Laloux en 1900. Malgré les oppositions et les critiques contre les lourds aménagements intérieurs de Gae Aulenti, Michel Laclotte défend bec et ongles les propositions de l’architecte italienne. En parallèle à son activité au département des peintures du Louvre, il est le conservateur de cette institution en germe jusqu’à son ouverture en 1986. Il est alors remplacé par Françoise Cachin, la petite-fille du peintre Paul Signac. Après son engagement total pour Orsay et le Louvre, alors qu’il est atteint par l’âge de la retraite, il prête main forte à la mission de préfiguration chargée de créer l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), mission qu’il préside de 1995 à 2000.
Enseignement et publication
Sa longue carrière muséale se clôt donc avec la naissance de l’INHA. Mais Michel Laclotte, parallèlement à sa carrière de conservateur, a toujours enseigné à l’Ecole du Louvre. Il a également énormément publié sur la peinture, en particulier sur la peinture en Provence aux XIVe et XVe siècle. D’abord, « L’École d’Avignon » en 1960, puis les collections du Petit Palais d’Avignon en 1976 et enfin une deuxième livre sur l’École d’Avignon avec Dominique Thiébaut en 1983. Il se passionne également pour Ingres, Mantegna ou Georges de La Tour. Il faut également rappeler que Michel Laclotte a toujours continué à monter des expositions, même alors qu’il était aux manettes de grands musées parisiens. On se souvient de « Polyptiques » au Louvre en 1990 (où figuraient même des tableaux de Pierre Soulages et Brice Marden !), « Le Siècle de Titien » au Grand Palais en 1993 et « Fra Angelico, Botticelli… Chefs d’œuvre retrouvés » au musée Condé de Chantilly en 2014. Les éditions Scala ont publié ses mémoires, « Histoires de musées : souvenirs d’un conservateur » en 2003. Michel Laclotte est mort le 10 août 2021, « jour anniversaire de l’ouverture du musée du Louvre en 1793 sous la Révolution », rappelle l’institution qui lui doit tant.
Tour à tour naturaliste, décadent puis mystique, l’écrivain Joris-Karl Huysmans (1848-1907) s’est aussi imposé comme un éminent critique d’art. Il se passionne d’abord pour les maîtres du Siècle d’or hollandais et signe à la fin de sa vie de beaux textes sur les Primitifs, mais c’est le chroniqueur de l’art de son temps que le musée d’Orsay s’attache ici à mettre en lumière, à travers des oeuvres de Manet, Degas, Moreau ou Redon.
Au sommaire de ce numéro : Portfolio : Boilly chroniqueur de son temps. Le bilan du marché de l'art 2019. L'Agneau mystique : résurrection d'un chef-d'œuvre absolu. Barbara Hepworth en majesté au musée Rodin. Le renouveau du musée Capodimonte. Le mystérieux Maître CSB, ébéniste des Électeurs de Bavière.
Installé depuis 1993 dans le superbe bâtiment conçu par Lord Norman Foster, la collection du Musée d'Art Contemporain illustre la période des années 1960 à nos jours, avec près de 400 oeuvres réunies autour de trois axes majeurs : - un panorama de l'art français avec la représentation de grands mouvements et des ensembles de figure singulière, - une identité méditerranéenne autour du sud de la France, de l'Espagne et l'Italie - une présentation des tendances anglo-saxonnes et germaniques.
Carré d'Art - Musée d'Art Contemporain propose tout au long de l'année des expositions temporaires et des accrochages renouvelés régulièrement de ses collections, accompagnés d'activités d'animations et de formations.
Carré d'Art - Musée d'Art Contemporain, c'est aussi un centre de documentation spécialisé en art contemporain, une librairie renommée et une Association des Amis du Musée d'Art Contemporain très dynamique
Je précise que cette article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog
Documentation
\CENTRE REGIONAL DE DOCUMENTATION EN ART CONTEMPORAIN///
Le Centre régional de documentation en art contemporain du Carré d’Art – Musée d’Art contemporain collecte, gère et conserve un fonds dédiés à l'art contemporain des XXe et XXIe siècles ainsi que des documents relatifs à la vie de l’établissement et ses collections, et à l' actualité artistique.
La librairie du musée propose à la vente des livres d'art contemporain, catalogues, monographies, affiches, cartes postales et objets d'artistes.
Avec pour ambition de participer activement à la vie de Carré d'Art - Musée d'Art Contemporain la librairie propose régulièrement des rencontres et signatures avec des artistes de renommée internationale à l'occasion de parution ou d'événements particuliers.
Les publications des expositions temporaires sont également disponibles à la librairie.
Chaque exposition donne lieu à la publication d'un catalogue singulier.
Au sommaire de ce numéro : Un portfolio consacré à la collection de papiers peints du musée des Arts décoratifs, qui compte près de 400 000 pièces. Un dossier spécial Jérôme Bosch, à l'occasion du 500e anniversaire de sa mort et de la publication d'un remarquable catalogue raisonné, fruit des recherches récentes du Bosch Research and Conservation Project. Le musée des Beaux-Arts de Rennes retrace l'histoire tumultueuse des tapisseries tissées entre 1897 et 1924 par la manufacture des Gobelins pour le Parlement de Bretagne. Le musée Gustave Moreau réunit les œuvres du maître et celles de son disciple préféré, Georges Rouault, à l'occasion d'une exposition originale. Le musée de l’Armée consacre sa nouvelle exposition à l’épisode final de l’épopée napoléonienne, l’exil à Sainte-Hélène, et présente une sélection de meubles historiques tout juste restaurés, ayant appartenu à l'empereur. Le musée d’Orsay célèbre la figure singulière du Douanier Rousseau (1844-1910), à travers une exposition qui se distingue des dernières rétrospectives en confrontant les œuvres du maître à des peintures classiques ou de ses contemporains l’ayant inspiré, et à celles des artistes de l’avant-garde pour lesquels il a énormément compté.
Les peintures célestes de Jakuchu au Petit Palais . Gaspar de Crayer (1584-1669) au musée de Flandre à Cassel. "Picasso. Bleu et rose" : l'événement au musée d'Orsay. Pierre-Simon Jaillot, les péripéties d'un ivoirier au XVIIe siècle. L'art de l'écaille à la cour de Naples, l'exposition de rentrée de la galerie Kugel. Dossier spécial Biennale Paris : les plus belles œuvres exposées, entretien avec Pierre-Jean Chalençon...
Les peintures célestes de Jakuchu au Petit Palais . Gaspar de Crayer (1584-1669) au musée de Flandre à Cassel. "Picasso. Bleu et rose" : l'événement au musée d'Orsay. Pierre-Simon Jaillot, les péripéties d'un ivoirier au XVIIe siècle. L'art de l'écaille à la cour de Naples, l'exposition de rentrée de la galerie Kugel. Dossier spécial Biennale Paris : les plus belles œuvres exposées, entretien avec Pierre-Jean Chalençon...
Lorsqu’en 1900 Pablo Ruiz Picasso débarque pour la première fois à Paris, il n’a pas 20 ans. Nourri de l’exemple des maîtres anciens et des peintres d’avant-garde, le jeune artiste qui partage sa vie entre l’Espagne et la France multiplie les expérimentations. Fruit d’un partenariat entre le musée d'Orsay et le Musée national Picasso – Paris, cette exposition-événement explore toutes les nuances des périodes bleue et rose à travers 300 peintures, dessins, gravures et sculptures.
Georges Braque au Grand Palais, Charles Ratton au quai Branly
N° 493 - Septembre 2013
Georges Braque est à l'honneur au Grand Palais, à l'occasion d'une rétrospective très attendue. Un prestigieux corps de bibliothèque retrouve sa place dans le cabinet de travail de Napoléon III au château de Fontainebleau. Une foisonnante exposition retrace au musée du Quai Branly la carrière de Charles Ratton, marchand d'arts premiers. À Salzbourg, le château de Hellbrunn livre les secrets de son jardin maniériste. Après quatre années de rénovation, le château Borély de Marseille accueille enfin le musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode.
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