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Reportage Les établissements scolaires ont rendu hommage, ce vendredi, à Samuel Paty, professeur de 47 ans, assassiné il y a deux ans, le 16 octobre 2020. Au collège Joseph Crocheton à Veuzain-sur-Loire, après une commémoration, les élèves devront approfondir les notions de laïcité et de liberté d’expression. >>Lirelasuite
Explication Malgré des accords signés par une majorité des syndicats, la CGT a reconduit la grève dans les raffineries de TotalEnergies où la livraison de carburant est bloquée. Le conflit s’étend à d’autres secteurs, notamment le nucléaire et les transports. >>Lirelasuite
Les faits Une étude de l’Insee publiée vendredi 14 octobre montre que, contrairement aux estimations provisoires, la pauvreté a baissé au plus fort de la pandémie de Covid-19. L’institut de statistiques se montre toutefois prudent et préfère parler d’une stabilité, permise par les aides versées au plus fort de la crise sanitaire. >>Lirelasuite
Reportage Les établissements scolaires ont rendu hommage, ce vendredi, à Samuel Paty, professeur de 47 ans, assassiné il y a deux ans, le 16 octobre 2020. Au collège Joseph Crocheton à Veuzain-sur-Loire, après une commémoration, les élèves devront approfondir les notions de laïcité et de liberté d’expression. >>Lirelasuite
Analyse Le Parisien a indiqué mercredi 12 octobre que le maire de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) avait « fait appel » à un prêtre et un imam pour « exorciser » les parties communes d’un immeuble social de sa ville, où se produiraient des « phénomènes paranormaux ». Alors que l’entourage de l’élu dément, La Croix fait le point. >>Lirelasuite
L’apparition du Moine au bord de la mer en 1810 (peu de temps après le Retable de Tetschen) a redonné un nouveau souffle au débat sur la peinture de paysage né quelques décennies auparavant en Allemagne. Le tableau a contribué à l’élaboration d’une herméneutique picturale nouvelle, susceptible de rendre compte de sa radicale modernité. Le Moine bouleverse en effet considérablement les règles du genre : ouverture de l’espace sur l’infini, dépouillement des marges, superposition horizontale des plans, absence d’élément narratif, rôle réflexif de la Rückenfigur. Cet ébranlement des conventions iconographiques a généralement déconcerté les contemporains (tels Goethe, Johanna Schopenhauer, Christian August Semmler, Marie Helene von Kügelgen), qui ont cherché sans succès à projeter sur la toile des catégories empruntées à la tradition antérieure. Seul Kleist, en réécrivant et en modifiant considérablement un article de Brentano et d’Arnim sur le Moine au bord de la mer, a su élaborer une herméneutique nouvelle qui restitue sa dimension à la fois tragique et réflexive.
1 Pour ce débat, cf. Élisabeth Décultot, Peindre le paysage. Discours théorique et renouveau pictura(...)
2 C. D. Friedrich, Der Mönch am Meer, Berlin, Schloß Charlottenburg, 1808-1810, in Helmut Börsch-Sup (...)
3Les tableaux d’August Wilhelm Schlegel (Athenäum, 1799) avaient posé en termes théoriques la quest (...)
1Les premières œuvres à l’huile de Caspar David Friedrich marquent tant en termes d’iconographie qu’en termes d’herméneutique picturale un bouleversement considérable dans l’histoire de la peinture de paysage. Elles s’inscrivent certes dans la continuité d’un débat déjà ancien sur la Landschaftsmalerei, né dans la seconde moitié du xviiie siècle en Allemagne, et ravivé par Tieck, Runge et August Wilhelm Schlegel autour de 18001. Cette discussion avait cependant, dans sa première phase, davantage intéressé la théorie même du genre que la mise en œuvre concrète d’une esthétique nouvelle : réalisations picturales et discours herméneutique étaient restés remarquablement en retrait des réflexions nouvelles agitées sur le thème du paysage. L’apparition des grandes œuvres à l’huile de Caspar David Friedrich, et notamment du Moine au bord de la mer en 1810, a bouleversé par bien des aspects les enjeux de ce débat, lui redonnant par là un nouveau souffle2. A la suite du Retable de Tetschen, le Moine a tout d’abord contribué à faire sortir la controverse des cercles restreints d’esthéticiens où elle était jusqu’alors circonscrite. Le débat sur la peinture de paysage gagne les journaux, les revues, les salons, en un mot, devient public. Plus encore, cette œuvre a contribué à déplacer le centre de gravité chronologique de la polémique. Contrairement aux discussions antérieures, le paysage placé au centre de la réflexion n’est pas emprunté à la tradition picturale, mais à l’ère contemporaine. La toile de Friedrich a permis de cristalliser autour d’une œuvre moderne des oppositions jusqu’alors fondées sur des paradigmes anciens et des références conventionnelles (telles que le Paysage maritime avec Acis et Galatée du Lorrain ou la Chasse au cerf de Ruysdael, exposés à la galerie de Dresde). Enfin — et c’est sans doute là sa contribution majeure —, cette toile a rendu nécessaire l’invention d’une herméneutique picturale nouvelle, d’un discours inédit sur l’art capable d’en restituer la modernité3.
2Moderne, cette œuvre l’est par bien des aspects. Elle constitue la manifestation la plus marquante et la plus radicale de l’ouverture de l’espace friedrichien sur l’infini. Le tableau se signale d’emblée par ses dimensions remarquables (110X171 cm) — comme si le peintre avait voulu représenter dans cet espace démesuré et néanmoins fini la part d’infini la plus grande possible. La toile est constituée de trois bandes de couleur horizontales et presque parallèles. La première signale la terre ferme, foulée par un personnage minuscule dans lequel on reconnaît un moine (un capucin selon la tradition). Cette bande claire est surmontée d’une autre, assez fine, d’un bleu très sombre, qui indique la mer. Ces deux lignes de couleur superposées ne représentent qu’un cinquième de la hauteur totale du tableau : tout le reste de la toile est occupé par un ciel immense qui s’étend depuis une ligne d’horizon très basse. L’espace prend une dimension abyssale.
4 Il semble d’ailleurs que Friedrich ait précisément à cette époque envisagé de réaliser un panorama (...)
3Le Moine au bord de la mer apparaît comme une gageure, un défi lancé aux lois traditionnelles de la représentation. Il s’agit, sur la surface limitée de la toile, de suggérer l’incommensurable marin et céleste. Derrière cette dilatation extrême de l’espace transparaît le modèle du panorama, système d’illusion optique très en vogue depuis la fin du xviiie siècle4. Le tableau traduit un rêve d’ubiquité et d’infinité optique, le désir d’un regard au centre du monde, qui embrasserait circulairement la totalité du paysage — d’un œil infiniment large, démultiplié, universel.
CD. Friedrich, Le Moine au bord de la mer, 1808-1810, huile sur toile, 110X171 cm, Berlin, Schloß Charlottenburg
4Cette irruption de l’infini dans la toile est encore accentuée par un traitement nouveau des marges, de la périphérie du tableau. La perspective n’est pas enchâssée dans un décor de verdure ou encadrée au plan médian par des fabriques (jetées d’un port, éléments divers d’architecture) dans le goût du Lorrain ou de Vernet. L’infini s’étend vers les marges, par-delà les limites latérales du cadre. Certes, on trouve également dans la tradition des marines des paysages ouverts sur un vaste horizon, mais jamais l’immensité elle-même, dans son dénuement absolu, jamais la fascination ambiguë pour l’infini ou pour le vide n’avaient encore constitué aussi explicitement le sujet même d’une toile. L’œil entre dans ce tableau comme dans un gouffre.
5La modernité friedrichienne se manifeste également dans l’organisation insolite des plans. L’espace s’agence en strates horizontales, en bandes de couleur superposées, claires sur le rivage, sombres à l’horizon. De façon caractéristique, les artifices souvent employés dans les paysages classiques pour relier les plans entre eux sont totalement absents de la toile : aucun chemin sinueux, aucune diagonale, aucun sillon de navire susceptible de guider harmonieusement le regard à travers toute la profondeur du tableau. A cette déconcertante horizontalité des lignes s’ajoutent un traitement inédit des accessoires. Nulle ne fabrique pour divertir le regard, nul événement, nul élément narratif qui attire l’attention. Ni agitée, ni calme, la mer, à peine survolée de quelques mouettes, semble dépourvue de caractère.
5 Cf. Siegmar Holsten, Fernsicht mit einer Rückenfigur, Fernsicht mit zwei Riickenfiguren, in Werner (...)
6Plus encore que cette économie générale de l’espace, c’est le moine lui-même, le dos résolument tourné au spectateur, qui introduit la modernité la plus radicale dans le tableau. La représentation de Rückenfiguren absorbées dans la contemplation du paysage n’est certes pas une spécificité friedrichienne : le motif, dont on trouve la trace dès le xviie siècle, eut une fortune particulière dans la seconde moitié du xviiie siècle en Allemagne avec Reinhart, Weitsch ou Hackert5. Friedrich, cependant, rompt radicalement avec cette tradition. Loin d’introduire animation et vie dans le tableau — comme le prescrivaient les traités esthétiques antérieurs —, son moine, seule amorce de verticalité dans ce désert horizontal, est comme statufié, inerte. Il semble dépouillé de toute fonction « sociale », n’invite pas l’observateur à entrer dans la toile, ne cherche pas à créer une connivence entre lui et la nature. Il reste sur le rivage, au seuil du paysage, dans une position médiane qui ne lui confère pourtant pas le rôle de médiateur.
6 Thèse défendue entre autres par Werner Sumowski, in W. Sumowski, Caspar David Friedrich-Studien, W (...)
7 Interprétation que l’on retrouve notamment chez Hans Sedlmayr, Verlust der Mitte. Die bildende Kun(...)
8 A. W. Schlegel, Die Gemälde, in Athenäum. Eine Zeitsckrift, éd. par A. W. et F. Schlegel, 3 vol., (...)
9 A. W. Schlegel, Die Gemälde, in Ath., vol. 2, p. 62.
7C’est avant tout par sa fonction « herméneutique » au sein même du tableau que ce personnage se distingue des Rückenfiguren antérieures. Par lui, le paysage devient réflexif. Dans un mouvement spécifiquement romantique de retour sur soi et de mise en abîme, il attire le regard sur son propre fonctionnement, renvoie à sa genèse, porte en lui la trace de son élaboration et fait de celle-ci son argument principal, son objet. Les commentateurs modernes ont offert de cette Rückenfigur des interprétations multiples et divergentes : traduit-elle un recueillement religieux et confiant face à l’autel de la nature ou au contraire la recherche désespérée de Dieu dans l’univers ? Figure-t-elle une fusion possible avec la nature6 ou, inversement, l’isolement tragique de l’homme face à l’infini7 ? Ces questions semblent s’ouvrir sur une polémique sans fin, absolument indécidable si l’on en reste à ce niveau d’analyse. Pour quitter les apories de ce débat, il faut remarquer que l’ambivalence de l’interprétation est inscrite dans la structure même de l’œuvre : le personnage est vu de dos, c’est-à-dire que sa physionomie — siège de « l’expression » selon les théories esthétiques classiques — nous reste inconnue, délibérément dissimulée. Par cette occultation calculée du visage et de son sens, Friedrich semble mettre entre parenthèses les sentiments individuels du personnage pour attirer notre attention sur le seul lien incontestable qui l’unit au paysage : le regard. C’est la genèse même du paysage, son élaboration par un regard qui se trouvent, par l’intermédiaire du moine, placées au cœur de l’œuvre. Le paysage de Friedrich s’affiche résolument comme un méta-paysage. Si, comme l’a montré A. W. Schlegel dans Les tableaux, la réflexivité, la mise en abîme de la vision est inhérente à la structure même de la peinture8, un changement majeur s’est incontestablement opéré avec Friedrich : le paysage, certes réflexif par nature, fait désormais de cette réflexivité son principal sujet. Le centre de gravité de l’œuvre s’est déplacé. En ce sens, ce paysage représente une forme extrêmement sophistiquée de cette « école de la vision » dont parlait Louise dans Les tableaux. Plus que tout autre genre, il nous « apprend à voir »9.
10 Il faut néanmoins noter que le Moine au bord de la mer a rencontré un écho plus largement favorabl (...)
11 Cité d’après Richard Benz, in R. Benz, Goethe und die romantische Kunst, Munich (sans date) [1940] (...)
8A cette rupture dans l’ordre iconographique, il a fallu trouver une réponse dans l’ordre herméneutique. Dès sa présentation à Berlin à l’automne 1810, les contemporains ont perçu la déconcertante nouveauté de la toile10. Goethe, qui vit le tableau dans l’atelier du peintre, parle à son sujet « d’étonnant paysage »11. Johanna Schopenhauer souligne l’inhabituelle absence de plan médian, l’immensité du ciel, la troublante vacuité de l’ensemble :
12 [Johanna Schopenhauer], Über Gerhard von Kügelgen und Friedrich in Dresden. Zwei Briefe mitgetheil (...)
Le ciel forme au-dessus [de la mer Baltique] une voûte très haute. Elle n’est pas déchaînée, mais n’a pas non plus la surface d’huile propre au calme plat. Les vagues courtes, si particulières à cette mer, forment d’innombrables moutons frangés d’écume, se chassant les uns les autres. Au premier plan s’étend le rivage plat, aride et sablonneux, sur lequel marche un ermite. Voilà tout le tableau.12.
13 Cf. Christian Ludwig von Hagedorn, Betrachtungen über die Mahlerey, 2 vol., Leipzig, 1762, vol. 1, (...)
14 Pour ces bateaux masqués et découverts par rayons infra-rouges, cf. H. Börsch-Supan in CDF Cat, n° (...)
9« Mais il n’y a rien à voir », se serait écriée Marie Hélène von Kügelgen devant le tableau. Ce commentaire résume fort bien la perplexité des observateurs de l’époque. Dans quel genre pictural classer le Moine au bord de la mer ? A quels critères académiques le ramener ? On pouvait difficilement le ranger parmi les marines, dont Hagedorn avait défini les règles dans ses Réflexions sur la peinturé13: nul navire, nulle tempête, nul port pittoresque qui rappelle les critères convenus de ce genre bien établi. Une analyse du tableau aux rayons infra-rouges a même montré que le peintre a supprimé de minuscules bateaux qui se profilaient à l’origine sur la ligne d’horizon14. La toile ne se laisse guère davantage subsumer sous quelque autre catégorie académique : rien de commun avec les paysages idéaux de Poussin et du Lorrain, avec les paysages champêtres de Ruysdael, avec les vedute lumineuses de Hackert ou encore avec les panoramas grandioses de Koch. Un commentaire de Marie Hélène von Kügelgen traduit les malentendus dont le paysage de Friedrich a été d’emblée entouré :
15 Lettre de Marie Helene von Kügelgen à Friederike Volkmann, 22 juin 1809, in M. H. von Kùgelgen, Ei(...)
Je vis aussi [dans l’atelier de Friedrich] une grande peinture à l’huile qui ne m’agrée point. Un ciel large, infini. En dessous, la mer agitée et au premier plan une bande de sable clair sur laquelle erre un ermite habillé de sombre ou couvert d’une capuche. Le ciel est pur et indifféremment calme : nulle tempête, nul soleil, nulle lune, nul orage. Oui, un orage aurait été pour moi une consolation et un plaisir. Cela aurait introduit quelque vie et quelque mouvement dans l’ensemble. Sur la surface calme de la mer, on ne voit aucun bateau, aucun navire, pas même un monstre marin. Dans le sable ne pousse pas un seul brin d’herbe. Seules quelques mouettes volent de-ci de-là et rendent cette solitude plus solitaire encore, et plus terrifiante15.
10Cet inventaire de griefs présente un double intérêt. Tout d’abord,
Comment Francis Bacon réussit à maîtriser son histoire chaotique en la mettant en scène dans sa peinture violente et souffrante ? Comment Alberto Giacometti, tel un funambule au bord de la chute, cherche à représenter l'énigme d'une perception de l'être qui ne cesse de lui échapper ? Comment Vaslav Nijinski, fabuleux danseur et chorégraphe des Ballets Russes, sombre dans la folie après avoir subi des traumatismes dans son enfance ? Comment Antonin Artaud, confronté à des traumatismes infantiles, oscille toute sa vie entre une création débordante et des accès de folie? Comment Vincent Van Gogh, pour atteindre le sommet de son art, se met en danger dans sa recherche créative jusqu'à basculer dans le suicide ? Comment Camille Claudel s'épuise dans sa vie et sa création passionnées pour finir internée sans plus jamais créer ? Comment Niki de Saint-Phalle, grâce à l'expression artistique, parvient à se soigner d'une dépression profonde liée au traumatisme de l'inceste ? Pourquoi certains artistes basculent dans la folie tandis que d'autres traversent l'existence sans encombre ? Pourquoi certains malades trouvent un mieux-être, et parfois la guérison, en créant ? Pourquoi la nécessité obsédante de nombreux artistes à créer sans relâche ? À ces interrogations qui fascinent, La folie de l'artiste apporte des réponses quant aux liens qui existent entre certaines formes de création artistique et certains troubles neuropsychiques. Les sources de cette recherche, ce sont les histoires réelles et documentées d'artistes : ce qu'ils ont vécu, ce qu'ils en ont dit, ce qui les a poussés à créer, ce qu'ils engagent de leur être intime dans leur acte de création, jusqu'où leur passion de créer les conduit, ce qui leur a permis de devenir des artistes épanouis ou au contraire, d'éprouver une souffrance psychique, voire de sombrer dans la folie, parfois jusqu'à se donner la mort.
Peintre postimpressionniste, Maximilien Luce (1858-1941) est un artiste animé par le désir de poursuivre des recherches picturales sur la décomposition d'un motif au travers de touches de couleurs, mais aussi par un réel intérêt pour l'homme, son travail, ses loisirs, sa vie et la nature dans laquelle il évolue. Les bords de Seine sont pour lui un objet d'étude particulièrement riche qui révèle un monde en mutation, celui de l'Industrialisation et des travailleurs, mais aussi des paysages, symboles d'une harmonie retrouvée, un lieu d'accueil propice au rêve ou encore une échappatoire au quotidien. Autour de la figure de Maximilien Luce, des tableaux de Signac, Caillebotte, Bonnard, Lebourg, Guillaumin, illustrent brillamment la multiplicité des regards portés sur un même territoire et la richesse des approches picturales qui le représente.
Dans ce numéro d’avril, Archéologia vous invite à découvrir la fouille récente menée sur les bords du Rhône, à Sainte-Colombe, où fut dégagé ce que certains ont qualifié de « mini-Pompéi viennoise »…
L’événement du mois est la grande exposition du musée de l’Homme, à Paris, consacrée à Néandertal. Les recherches entreprises ces dernières années nous livrent une image radicalement différente de celle forgée au XIXe siècle.
À Rome, les travaux soutenus par une association permettent de mieux comprendre le système hydraulique présent sous la célèbre villa de l’empereur Maxence.
Notre article « Vie quotidienne » vous révèle les maladies dont souffraient les tout petits sous l’Empire.
Enfin nous reviendrons sur une rare statuette gauloise en bois mise au jour dans un bras de la Seine.
Sans oublier notre portfolio consacré aux bustes impériaux du musée Saint-Raymond de Toulouse, nos livres, nos pages d’actualités et notre objet du mois… Bonne lecture à tous !
Vers 1860, sous le Second Empire, les lignes de train s’étendent vers le sud, vers l’ouest, et bien sûr en l’Île-de-France ; la Normandie, elle, est déjà accessible jusqu’au Havre. Pour la première fois, les parisiens aisés peuvent s’éloigner de la capitale quelques jours sans risque, sans fatigue. Ils vont découvrir la campagne, les bords de Seine et la côte normande. Le début de la civilisation des loisirs… on apprend à naviguer ou à ramer sur la Seine, à se baigner aussi (l’eau n’est pas polluée), on découvre les nouvelles stations balnéaires, Cabourg, Trouville, puis Deauville. Les peintres suivent les mêmes routes et s’installent dans le sud, en Île-de-France, en Normandie. Grace à eux nous disposons d’un témoignage formidable sur cette vie nouvelle des citadins au bord de l’eau. Proposer au lecteur de rêver un peu, de se promener en leur compagnie dans des lieux d’un charme certain, de pratiquer avec eux les sports nouveaux, de vivre cette révolution avec l’aide de très grands peintres, voilà l’objectif de cet hors-série, réalisé en coédition avec Le nouvel Observateur.
Dans le cadre du Festival Normandie impressionniste du 27 avril au 29 septembre 2013
Salvador Dalí sublime sa folie sans jamais y basculer. Antonin Artaud, confronté à des traumatismes infantiles, oscille toute sa vie entre une création débordante et des accès de folie. Niki de Saint Phalle, grâce à l'expression artistique, se soigne d'une dépression profonde liée au traumatisme de l'inceste. Vincent Van Gogh, pour atteindre le sommet de son art, se met en danger jusqu'à basculer dans le suicide. Camille Claudel s'épuise dans sa création pour finir internée sans plus jamais créer...
S'appuyant sur la vie et l'oeuvre d'une dizaine d'artistes géniaux, Thierry Delcourt essaye de comprendre les passages entre les sommets de la création et l'abîme de l'artiste. Pourquoi certains basculent dans la folie tandis que d'autres traversent l'existence sans encombre ? Pourquoi des malades trouvent la guérison en créant ? Pourquoi la nécessité obsédante de nombreux artistes à créer sans relâche ?
À ces interrogations qui fascinent, La folie de l'artiste apporte des réponses saisissantes sur la création au bord de l'abîme.
Une redécouverte de la ville de Blois et des différents visages qu'elle a pu prendre au cours des siècles. Des moments forts de l'architecture de la ville illustrent et permettent de suivre les étapes d'un destin historique tout à fait singulier.
La programmation 2015 du Domaine de Chaumont-sur-Loire vient de débuter. Jusqu’en novembre, artistes majeurs de la scène internationale y présenteront leurs œuvres. 2015 marquera la deuxième phase de l’œuvre du grand artiste mexicain Gabriel Orozco, commande spéciale de la Région Centre-Val de Loire, avec de nouvelles et singulières “fleurs fantômes” en grand format, inspirées des tapisseries anciennes des chambres abandonnées de longue date, dans les appartements princiers du Château.
La programmation 2015 du Domaine de Chaumont-sur-Loire vient de débuter. Jusqu’en novembre, artistes majeurs de la scène internationale y présenteront leurs œuvres. 2015 marquera la deuxième phase de l’œuvre du grand artiste mexicain Gabriel Orozco, commande spéciale de la Région Centre-Val de Loire, avec de nouvelles et singulières “fleurs fantômes” en grand format, inspirées des tapisseries anciennes des chambres abandonnées de longue date, dans les appartements princiers du Château.
Premier centre d’art consacré à la relation de la création artistique et de la nature, le Domaine de Chaumont-sur-Loire accueille comme chaque année de très grands noms de la sculpture, de la photographie ou de la vidéo. Pour leur 10e saison d'art, il présente l'artiste américaine Sheila Hicks en invitée spéciale et dévoile une kyrielle de nouvelles œuvres, disséminées dans son chateau et son parc.
Ici dit la raison C’est peut-être encore la mer la vie puissante sa tendre indifférence.
Passer est le lot le plus simple Passer et cependant rendre les armes à la splendeur
Photo perso
Jean-Marie BARNAUD Né en 1937 à Saintes. Habite à Mougins. Collaboration littéraire et critique à de nombreuses revues. Tient une chronique régulière sur le site remue.net. Dirige, avec Jean-Pierre Siméon, la collection Grands fonds de Cheyne éditeur. Publie son œuvre poétique à Cheyne (quatorze titres depuis 1983).
Il ne reste plus que quelques jours pour découvrir le 33 e Salon international artistique qui se tient jusqu’au 25 août au Puy-en-Velay. 600 œuvres de 296 artistes sont exposées au centre Pierre-Cardinal, transformé pour l’occasion en une immense galerie sur trois étages. Sculptures, huiles, aquarelles, pastels, photographies… Ce salon, unique en Auvergne, séduit par sa diversité. Des artistes venant de tous horizons sont présents, pour exposer leur travail mais aussi pour se rencontrer.
Comme pour chaque édition, le salon accueille un invité d’honneur. Cette année, François Lassere, peintre puydomois, est donc présent, et expose sept œuvres de sa plus récente collection.
Ouvert jusqu’au 25 août, tous les jours, de 15 à 19 heures au centre Pierre-Cardinal au Puy-en-Velay, 9 rue Jules-Vallès
Sur les bords de Seine le septième jour de la semaine avec toi j'aime bien traîner, traînée à paris plage, paris paresseuse, les soirs d'été sont chauds paris eldorado sur l'eau luar estrellas mil ouro e prata, brilho no breu vasto ceu que nos ve abençoa, eu e voce sur les bords de Seine, les amants se surpassent et se foutent que l'on surprenne leur cérémonie sacrée à paris plage, paris parisienne, comme des oiseaux planer on enverrait tout valser luar benta luz mansa noite que nos seduz briza cheirando a flor paraiso do nosso amor luar estrellas mil oura e prata brilho no breu vasto ceu que nos ve abençoa eu e voce paris eldorado sur l'eau paraiso do nosso amor. [Les Bords De Seine Lyrics on http://www.lyricsmania.com/ ]
Nicci French ; traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Marianne Bertrand
Edité par Fleuve noir , DL 2017
Lorsqu'une ancienne relation de travail lui demande d'établir le bilan psychiatrique de Hannah Docherty, Frieda Klein se retrouve dans une situation délicate. Elle ne peut refuser de rendre service à ce collègue influent, or elle éprouve un véritable choc en rencontrant la jeune femme. Incarcérée depuis treize ans dans une institution douteuse pour avoir assassiné sa famille, Hannah n'est plus que l'ombre d'elle-même. En dépit des preuves écrasantes, pour Frieda, la jeune femme, traumatisée par des années de maltraitance et d'abus, se trouve plutôt de côté des victimes que des bourreaux. Convaincue de l'innocence de Hannah et malgré les injonctions de la police, la psychothérapeute rouvre le dossier de ce crime sordide et met au jour des incohérences accablantes. Cependant, chacun de ses pas semble être suivi de près : quelqu'un cherche à tout prix à cacher ce qui s'est véritablement passé cet après-midi du 19 mai 2001.
« Il faut cultiver notre jardin. » Voltaire, Candide
Nous voici au seuil des Itinérances d’été 2022, guidées par la Rose des vents pour explorer l’hexagone - à découvrir sur Narthex ! Ces itinérances seront cette année « pèlerines », avec une attention spéciale pour les chemins jacquaires du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, en cette prolongation exceptionnelle de l’année sainte compostellane en 2022. Sur ces chemins estivaux, nous garderons vivaces et présents à l’esprit les mots de Paulo Coelho dans son ouvrage Le Pèlerin de Compostelle : « L'extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires ».
D’ores et déjà, nous vous emmenons à Marseille et Tours pour une immersion dans l’univers de Marie-Helena Vieira da Silva, avec notre publication au titre énigmatique : L’œil du labyrinthe …
En prolongation de notre réflexion sur l’art sacré, de l’époque moderne à nos jours, il est intéressant de découvrir la démarche artistique du Père Marie-Alain Couturier sous le prisme de ses vitraux, méconnus, réalisés pour la chapelle des frères missionnaires de Besançon, avec le blog Echappé des réserves.
Narthex vous propose également la suite du nouveau cycle du blog Ecrits mystiques, consacré à l’histoire de la prédication chrétienne et de l'art de l'homélie, avec un second article qui étudie l’enseignement premier : celui de la prédication de Jésus-Christ.
Dans le cadre de la saison croisée France-Portugal 2022 portée par l'Institut Français, l'art portugais est à l'honneur cette année. L’artiste Maria-Helena Vieira da Silva (1908-1992) bénéficie ainsi d’une rétrospective au musée Cantini de Marseille jusqu’au 6 novembre 2022, et apparaît dans l’exposition collective « Tout ce que je veux - Artistes portugaises de 1900 à 2020 », montrée au CCC-OD de Tours jusqu’au 4 septembre 2022. Participant d’une modernité en marche à la moitié du XXe siècle, sa peinture n’est pas sans enseignement pour aujourd’hui.
Avec ce nouveau cycle du blog Écrits mystiques, Martine Petrini-Poli nous invite à explorer l’histoire de la prédication chrétienne et l'art de l'homélie, en tant qu’œuvre littéraire, héritière de la Bible, qui évolue au cours des siècles : des Pères de l’Église au Moyen Âge, du XVIIe siècle à nos jours. Nous découvrons avec cette seconde publication consacrée à l’art de l’homélie celui dont l'enseignement fut un modèle parfait de prédication, en la personne de Jésus-Christ.
Le blog « Echappé des réserves » est de retour avec un nouvel épisode qui vous invite à découvrir des vitraux du Père Couturier à la Mission d’Ecole-Valentin, dans le Doubs. Lieu de mémoire, la chapelle des frères missionnaires de Besançon est également un témoin du renouveau de l’Art sacré. Pierre-Charles-Marie Couturier (1897-1954), en religion frère Marie-Alain, conçoit un ensemble de six verrières et de deux demi-lunes pour la chapelle de la Mission d’Ecole-Valentin, non loin de Besançon.
Du vendredi 17 juin 2022 à 9h00 au samedi 23 juillet 2022 à 23h55
La galerie Documents 15 dévoile la troisième exposition personnelle consacrée à l'artiste Martin Basdevant (né en 1973) « Pastels 2020-2022 », qui retrace ses créations des trois dernières années, des intérieurs intimistes de la Villette à l'immensité des vues de montagnes du Queyras. Un univers sensible où se déploie le poudroiement lumineux du pastel, vivifié par l'originalité du regard qui transfigure les choses les plus simples. A découvrir jusqu'au 23 juillet 2022 !
Du mercredi 18 mai 2022 à 9h00 au lundi 29 août 2022 à 23h55
À l’occasion du centenaire de la naissance de Simon Hantaï (1922-2008), la Fondation Louis Vuitton présente une exposition rétrospective, sous le commissariat d’Anne Baldassari et organisée en collaboration avec la famille Hantaï, rassemblant environ 150 œuvres de l’artiste dont près de la moitié jamais exposées, pour la plupart de grands formats des années 1957-2004. Cet impressionnant panorama de l’œuvre de l’artiste est présenté sur trois niveaux du bâtiment de Frank Gehry, sur une surface d’environ 2 700 m². A découvrir jusqu'au 29 août 2022.
Du samedi 02 avril 2022 à 9h00 au dimanche 30 octobre 2022 à 23h55
Cette année, le Domaine de Chaumont-sur-Loire célèbre la 15e édition de sa Saison d'art, avec un magnifique ensemble choisi d'une quinzaine d'artistes de tous horizons. Premier centre d’art consacré au dialogue entre la création artistique et la nature, Chaumont-sur-Loire accueille en 2022 des artistes reconnus ou à découvrir tels Miquel Barceló, Jean Le Gac, Jaume Plensa, Carole Benzaken, Evi Keller, Quayola, Stéphane Guiran, Christiane Löhr, Katarzina Kot-Bach, Lélia Demoisy... Un merveilleux rendez-vous avec l'art et la nature, sous le signe de la grâce et de la subtilité, qui réserve mille surprises, à découvrir jusqu'au 30 octobre 2022 !
Le Domaine, connu pour son festival des jardins et pour ses saisons d'art, élargit sa palette avec des « Dialogues », rendus nécessaires par l'urgence d'une prise de conscience environnementale.
Àl’occasion de sa « Saison d’art 2023 », le Domaine de Chaumont-sur-Loire célèbre particulièrement le livre, à travers une grande rétrospective titrée « Alechinsky à l’imprimerie », qui déploie 274 œuvres sur papier de l’artiste dans les galeries hautes du château et vient rappeler son passé d’illustrateur et de typographe. D’autres plasticiens confirment ce goût des pages, à l’instar du roumain Stefan Râmniceanu avec ses livres tantôt transfigurés en peintures ou en sculptures, ou encore de Pascal Convert, dont la bibliothèque cristallisée était déjà présente auparavant, mais semble désormais dialoguer avec les candélabres fantomatiques de la salle à manger attenante. Ce lien avec le livre
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