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La Métropole Rouen Normandie rassemble depuis le 1er janvier 2016 huit musées situés sur son territoire au sein d’une même direction : le musée des Beaux-Arts, le musée de la Céramique, le musée Le Secq des Tournelles, le Museum d’Histoire Naturelle, le musée des Antiquités, la Maison Pierre Corneille à Petit-Couronne, la Fabrique des Savoirs à Elbeuf, la Corderie Vallois à Notre-Dame-de-Bondeville. Ce pôle muséal est une expérience inédite dans le paysage français et entend promouvoir la richesse culturelle de ce patrimoine.
Le hors-série revient sur l’histoire et le patrimoine exceptionnel de Rouen et ses environs, sur les techniques et savoir-faire rouennais, et enfin revient largement sur les 8 musées qui composent ce pôle muséal, leur collection et leurs chefs-d’œuvre. Un guide essentiel et indispensable pour visiter Rouen.
Informations sur le livre: 84 pages - 22,5 x 28 cm EAN : 9791020402431 Reliure : Broché
Au milieu des Cévennes, un ancien prieuré bénédictin abrite un monastère orthodoxe qui invite à l’émerveillement. Suivez le regard du frère Jean, moine photographe, jardinier et cuisinier.
Pas facile de faire un choix parmi les quelque deux cents cathédrales situées en France et en Outremer! De l’art roman de Sainte-Marie d’Oloron à l’architecture gothique de Notre-Dame de Chartres, en passant par la néo-byzantine de Marseille, les cathédrales offrent une richesse incroyable aux regards des visiteurs.
Le Christ dans la maison de Marthe et Marie est représenté par Vélasquez comme un tableau dans le tableau. Mais quel est donc le véritable sujet de cette œuvre? Une œuvre commentée par Régis Burnet, bibliste.
Dominique Greiner Rédacteur en chef de Croire-La Croix
ÉDITO
Le don de la liturgie
Le 29 juin dernier, le pape François a publié Desiderio desideravi, une lettre apostolique sur la formation liturgique du Peuple de Dieu. «Par cette lettre, je voudrais simplement inviter toute l’Église à redécouvrir, à sauvegarder et à vivre la vérité et la force de la célébration chrétienne», explique le pape, bien conscient que la liturgie est souvent malmenée. C’est le cas quand on en a une compréhension superficielle et réductrice ou quand on l’instrumentalise au service d’une vision idéologique. C’est dès lors faire peu de cas de la liturgie et oublier qu’elle est un don que Dieu nous fait pour nous attirer à lui.
Le pape invite donc à toujours nous laisser surprendre et émerveiller par la force d’attraction du mystère pascal célébré dans l’Eucharistie. Cette liturgie est toujours belle parce qu’elle est le lieu privilégié de la rencontre avec le Christ. Et c’est parce que «la liturgie garantit la possibilité d’une telle rencontre» qu’il nous faut en prendre soin pour témoigner de la beauté du don qui nous est fait. D’où l’importance de la formation liturgique de toute la communauté des fidèles – et pas seulement des ministres ordonnés.
Le premier lieu de cette formation est la liturgie elle-même, «première école de la vie spirituelle». «La célébration concerne la réalité de notre docilité à l’Esprit qui opère jusqu’à ce que le Christ soit formé en nous», écrit François dans sa lettre apostolique. Pourquoi ne pas profiter de la période estivale pour lire ce texte et approfondir notre compréhension de la liturgie ? Il regorge de belles formules qui peuvent aider chacun à avancer sur le chemin de la conformation au Christ.
Pendant des siècles, la mystérieuse beauté du vitrail a orné les chapelles et les cathédrales d'Europe. Depuis ses origines, dans l'Antiquité - en passant par les périodes gothique et romane - et jusqu'au XXe siècle, le subtil équilibre de lumière, de formes et de couleurs que constitue le vitrail a rendu légendaires des lieux comme Chartres, Notre-Dame et la Sainte-Chapelle. Plus de 150 magnifiques illustrations en couleur, parmi lesquelles des photographies de détails des vitraux des cathédrales de Chartres, de la Sainte-Chapelle, de Canterbury et de York, de Sienne, et de nombreux autres encore, présentent un aperçu fantastique de la richesse et de la beauté de ces chefs-d'œuvre aux mille facettes. L'œuvre d'artistes plus contemporains tels que Rouault, Chagall, Louis Comfort Tiffany et Franck Lloyd Wright illustre le rayonnement de cet art, plus de mille ans après sa naissance. A travers l'évocation du contexte historique et de certaines techniques de fabrication, ce livre permet de découvrir des chefs-d'œuvre étonnants, et d'avoir un regard différent sur certains lieux mythiques que l'on croyait connaître...
C'est un grand collectionneur français, André Jammes, qui a choisi d'appeler cette photographie Le Stryge, par analogie avec une célèbre gravure du peintre Charles Méryon. On y voit la fameuse gargouille de Notre-Dame de Paris, dessinée par Viollet-le-Duc, qui peut en effet évoquer une stryge, créature fantastique, vampire tenant de la femme et de la chienne. Le personnage qui pose en haut de forme derrière la sculpture surplombant les toits de la ville est Henri Le Secq, autre photographe important de l'époque. En choisissant de faire ainsi poser son ami en haut de la tour Nord de Notre-Dame, Nègre semble évoquer un double intérêt commun. Il s'agit d'une part de leur goût pour l'architecture gothique, à laquelle ils consacrent tous deux de nombreux clichés, et de leur amour pour le Paris moderne, qu'ils sont parmi les premiers à photographier.
Charles Nègre n'expose pas Le Stryge de son vivant. Mais il le met en vente chez le marchand Goupil où la force et la richesse de cette image frappe aussitôt l'imagination des photographes, graveurs ou caricaturistes. La structure remarquablement conçue de la composition explique sans doute en partie son pouvoir de fascination. On relève ainsi la verticalité du mur, la diagonale de la galerie, la netteté avec laquelle les moulures et les sculptures se détachent du fond, en particulier dans la moitié gauche. Au loin, s'étend Paris auquel Le Secq semble lancer le défi d'un Rastignac : "A nous deux maintenant !".
Ce mois-ci, la Kunstkammer du Kunsthistorisches Museum de Vienne rouvre ses portes et révèle les trésors de la famille des Habsbourg, et notamment l'inestimable salière de Cellini offerte à François Ier. Alors que le musée Frans Hals de Haarlem propose une confrontation entre l'art très personnel de Hals et celui de ses plus fameux prédécesseurs et contemporains, à Londres, la National Gallery rend hommage quant à elle à Federico Barocci, maître précurseur du baroque. Au cœur de Paris, la maison-atelier de Zadkine fait peau neuve et propose une lecture renouvelée des œuvres du sculpteur russe. Enfin, Sam Szafran nous accueille dans son atelier à Malakoff, alors même que débute bientôt une vaste rétrospective de son œuvre à la fondation Pierre Gianadda de Martigny.
Le temps du Carême touche à sa fin avec la Semaine Sainte dans laquelle nous venons d’entrer, et le printemps s’installe malgré tout. Nous vous avons invités à découvrir une étonnante exposition de Laura Lamiel sur les labyrinthes inattendus de la mémoire, au CRAC de Sète, entre minimalisme et parcours semé d’indices. A l’espace Monte-Cristo, lieu parisien de la Villa Datris (L’Isle sur la Sorgue), la sculpture tient à un fil et offre une créativité étonnante de l’art du textile et des fibres, notamment végétales, avec les compositions fascinantes d’équilibre de Marinette Cueco, herbes et brindilles glanées lors de ses promenades… Dans le même esprit d’Arte Povera, Didier Hays présente ses Croix de peu, aériennes et élaborées avec « trois fois rien ». En ce temps pascal, le dossier Carême a apporté de nombreux éclairages sur les chemins de croix, sur le plan historique, iconographique, artistique, spirituel. L’un d’eux, réalisé par Maurice Denis pour la chapelle de Saint-Germain-en-Laye offre une merveilleuse approche, illustration de ce renouveau de l’art religieux au XXe siècle recherchée par l’artiste.
Enfin, à Notre-Dame, où la Croix et la Gloire ont résisté dans les ténèbres, nous redécouvrons la force d’évocation de l’œuvre de Marc Couturier. Nous vous proposons d’en savoir plus sur l’histoire et le parcours de cette œuvre étonnante, qui plus que jamais « témoigne du Christ ressuscité ».
Encore sous le choc du dramatique incendie dont les flammes incandescentes se sont emparées de la cathédrale Notre-Dame de Paris, lundi 15 avril à 18h50, nous avons tous été frappés par la vision de la nef, obscurcie par les cendres, au bout de laquelle rayonnait encore la Croix et la Gloire de Marc Couturier. Nous vous proposons une découverte de cette oeuvre, l'une des plus réussies de l'art sacré de notre temps, installée en 1994 dans le choeur de la cathédrale.
Jusqu'au 22 avril 2019, Notre-Dame d'Espérance (Paris 11e) présente un ensemble d'une trentaine de croix de Didier Hays, créées depuis deux ans à partir de matériaux recyclés et d’objets de récupération. Lors du triduum pascal, le Vendredi Saint notamment, le parcours du Chemin de croix est constitué des croix de Didier Hays et des croix faites par l’ensemble des paroissiens, pour la liturgie du Chemin de croix et de l’Office des ténèbres.
Déroutante et complexe est l’œuvre de Laura Lamiel, comme est troublant son mystère. L’artiste, née en 1948 à Morlaix, est aussi rare que discrète. A travers l’exposition sétoise intitulée « Les yeux de W », elle nous convie à un voyage intérieur qui procède par glissements successifs de peintures en sculptures et agencements d’objets, de cavités en mondes souterrains, de « Chambres de capture » en « Cellules »… Ce faisant, elle nous invite à en éprouver les espaces enchâssés et labyrinthiques comme autant de recoins de sa mémoire et de ses territoires intimes.
Prolongeant l'exposition Tissage Tressage… quand la sculpture défile, en 2018 à l’Isle-sur-la-Sorgue, la Fondation Villa Datris présente une sélection de 43 oeuvres dans son lieu parisien, l’Espace Monte- Cristo. Un fil rouge pour découvrir ce parcours de la création à partir des fibres et textiles des années 60 à nos jours, ainsi que les nouvelles oeuvres entrées dans la Collection de la Villa Datris.
"Le cinéaste Tim Burton s'empare de l'histoire de Dumbo, et tout en restant dans les codes d'un cinéma familial consensuel, ne parvient pas à insuffler de magie à cette réalisation aux effets numériques policés. On est loin de la féerie inquiétante propre à Burton et de son génie créatif. Notre blogueur cinéma Pierre Vaccaro évoque ici le déclin artistique de l'auteur d'"Edward aux mains d'argent".
Pour Maurice Denis (1870 – 1943), « la peinture est un art essentiellement religieux ». Le parcours de son Chemin de croix de 1931 à la chapelle de Saint-Germain en Laye (78) montre le talent visionnaire de ce grand peintre chrétien qui a oeuvré pour le renouveau de l’art religieux au XXe siècle, avec ses ateliers d'art sacré destinés à former les artistes à la reconstruction des églises après la guerre.
Si Éluard ne l’avait déjà fait sien, le titre de ce livre aurait pu être L’amour la poésie tant il n’est ici question que de ces deux pôles d’intensité et de désir. Entre eux, une musique, un vif sentiment d’urgence et le goût du risque incarné. Aussi les poèmes d’Avec un peu plus de ciel apparaissent-ils comme des partitions funambules qui, par delà chaos, tragédies, étreintes ou vertiges, se vouent à un autre équilibre, à une autre harmonie. Ils surgissent avec la soudaineté d’un coup d’aile, la ferveur d’un rêve éveillé, la fierté d’un pari tenu. Dans le ressac des jours, ils sont parties prenantes des enchantements et des alarmes, des plaisirs souverains et des aveux de haut vol.
Dans l’avenir à découvert Comme dans une larme de feu Où rien ne va à la cendre Où rien ne va au remords On comprend qu’il y a de l’or Qui règne sous la peau Et une vague violente qui n’espérait que ça
ESCALADER LA NUIT - France Culture - L'Atelier de la Création - Diffusé le Jeudi 29 septembre 2011 à 23 heures.
Par Sophie Nauleau & Véronik Lamendour avec la participation amicale et anonyme d'un exceptionnel premier de cordée. Prise de son au pied de Notre Dame : Marcos Darras. Mixage de retour en studio : Sébastien Labarre.
D’UNE ÉQUIPÉE NOCTURNE
Comme parfois, quand la musique est là et qu’il n’y a qu’à transcrire la partition, ces poèmes m’ont été offerts. D’où est venu ce don au moment même que j’en faisais l’offrande à celle qui était près de moi ? Sans doute d’un azur plus transparent soudain, et d’un cœur à l’écoute d’un cœur mystérieusement plus vaste. Aussi d’une équipée nocturne, assez risquée pour ouvrir plus d’une voie à la fois, tout en gravissant en toute illégalité la flèche de Notre-Dame de Paris, ce dont témoigne un enregistrement, funambule et clandestin, de France Culture. Accomplissant cela, avec Sylvain T. en exceptionnel premier de cordée, Sophie m’a légué assez d’ondes verticales pour que je tente d’accéder à un peu plus de ciel.
Escalader la nuit fait explicitement référence à cet alpinisme cathédral et à cet exploit radiophonique.
Les autres lieux et personnages de ce livre me sont familiers : le Rajasthan, le désert de Thar, la forteresse de Jaisalmer ; le salut à Alexandre le Grand qui épousa Roxane à Bactres en 327 avant notre ère ; le site bouddhique d’Angkor Thom au Cambodge ; le village de Sils Maria dans les Grisons où résida Nietzsche, le rocher de Duino où Rilke composa ses Élégies ; enfin la tombe d’Antonio Machado à l’entrée du cimetière de Collioure avec sa boîte aux lettres toujours en éveil.
Quant aux œuvres vives, elles se tiennent sous la ligne de flottaison et ne se révèlent que lors des réparations, le navire ayant été mis en carène.
Sophie de Villeneuve, rédactrice en chef de Croire
ÉDITO
Un goût de cendres ?
Tout est noir, brûlé, consumé... Et dans ce désastre, seuls subsistent, intacts, la croix dorée, l’autel et la Vierge au pilier. Ceux qui ont pu s’introduire dans la nuit de mardi dans la nef de la cathédrale en ont été saisis. C’était comme une injonction à ne pas désespérer. La semaine dernière, nous évoquions l’inexorable déchristianisation de notre société. Mais il aura fallu un brasier insoutenable pour que remonte du plus profond de notre pays une immense clameur : Notre-Dame en feu ! Comment ne pas se sentir profondément bouleversé ? Le triduum pascal de cette année n’aura pas un goût de cendres. Il aura le goût de la ferveur retrouvée. Après l'étonnante communion qu’aura provoqué cet incendie, chacun, à sa place, à sa manière, vivra les fêtes pascales comme un pèlerin de Notre-Dame : ébloui et heureux de ce Dieu qui veille. Bonne Pâques à tous !
La mort est un sujet dont on n’ose pas parler, ou peu. Pourtant, nous pouvons, quelle que soit la période de notre vie, la préparer et commencer à y réfléchir.
L’équipe de Prions en Église vous propose, du 25octobre au 2novembre2023, le parcours “Maintenant et à l’heure de notre mort” pour méditer et prier ensemble cet extrait du Je vous salue Marie. La mort est une question religieuse, mais aussi sociale, médicale et politique. Et comme nous le rappelle la prière à la Vierge Marie, nous ne sommes pas seuls à l’heure de notre mort.
“Maintenant et à l’heure de notre mort” est un parcours sous forme de neuvaine de prière conçu avec le sanctuaire Notre-Dame de Montligeon, à partir du message plein d’espérance du Je vous salue Marie. Il est en accès gratuit sur le site et l’application de PrionsenÉglise.
Tour à tour, des experts, des témoins et des accompagnateurs de familles en deuil nous confient leurs témoignages en vidéo. Isabelle et Alain Fabre, Emmanuel du Jonchay et ses enfants ainsi que Stéphane Bern racontent le deuil vécu dans leur famille. Antoine d’Abbundo, Erwan Le Morhedec et sœur Cécile Spick évoquent la question de la fin de vie sous l’angle politique, juridique, législatif ou philosophique. Parce que c’est leur métier ou leur vocation, Claudie Berthelot, Don Paul Denizot et Stéphanie Chauveau nous éclairent sur l’accompagnement de la personne mourante et de sa famille.
Vous pourrez également nous confier vos intentions de prière pour vos défunts. Le 2 novembre, l’équipe de PrionsenÉglise les portera au sanctuaire Notre-Dame de Montligeon.
Archives - Les parents en attente d'un accompagnement sur mesure. La personne de chacun, dans ses besoins matériels et spirituels, est au centre de l'enseignement de Jésus: c'est pour cela que la promotion de la personne humaine est le but de l'école catholique. »
Dans l'œuvre de Genet, son homosexualité est exposée avec sensualité et crudité.
Il serait culotté de résumer l'écriture de Jean Genet au titre de son unique incursion cinématographique: Un chant d'amour. Pourtant, derrière la violence, la rébellion et l'évocation des parias, l'auteur des Bonnes n'a peut-être rien chanté d'autre. Dans ce film mythique, Genet nous met à la place d'un gardien de prison, voyeur, épiant deux détenus, face à leur désir, et dont les mouvements sont autant de pulsions sexuelles. Cru dans son regard sur les corps, le septième art a permis à Genet d'expliciter sans fard ses goûts amoureux, largement présents dans ses pièces, poèmes ou romans. Gosse de l'Assistance né en 1910, il grandit dans une famille du Morvan et, très jeune, se prend de passion pour le vol et la gent masculine, que ce soit pour ses jeunes camarades d'école - Louis Cullafroy, évoqué dans Notre-Dame-des-Fleurs, et le dénommé Querelle - ou de solides gaillards égarés. Elève (presque) modèle, il connaît la compagnie des hommes dans les geôles, qu'il fréquente dès l'âge de quinze ans suite à des fugues et différents larcins. Son expérience à la colonie pénitentiaire agricole de Mettray, où il reste jusqu'en 1928, est déterminante pour sa sexualité, sa passion pour les rapports de domination et de soumission via la captivité.
Aussitôt sorti, Genet s'engage dans la Légion étrangère, afin d'être dans un milieu viril et de voyager en Orient. Mais l'envie de fugue et de vol est trop forte: il ne cesse de déserter et de chiper (des livres, souvent), se fait condamner - une quête inconsciente de punition? - avant de parcourir l'Europe. Alors qu'il est incarcéré à Paris, en 1942, il publie son poème Le condamné à mort, puis ses romans Notre-Dame-des-Fleurs et Miracle de la rose. Cocteau, qui n'est pas insensible à l'homo-érotisme de cette prose à la fois brute et lyrique, l'aide à être libéré en 1944. Si on évoque souvent la férocité de la critique sociale, l'œuvre à venir est obsédée par cette homosexualité allégorique - songez à ce fait en relisant Les bonnes - ou bien plus explicite. Sous couvert de critique de la discrimination pour couleur de peau, sa sulfureuse pièce Les Nègres distille un évident désir pour les éphèbes à peau d'ébène. Le soutien de Genet aux Black Panthers ne serait-il pas influencé par cette attirance? Et l'amour? Genet s'entiche en 1955 du jongleur Abdallah Bentaga, qui se suicide neuf ans plus tard, après que Genet l'a quitté. L'écrivain jure alors qu'il n'écrira plus. Enième fugue, il ne tiendra pas cette promesse.
La pointe de l'Ile de la Cité à Paris ou se trouve le Mémorial - DR
Situé à la pointe de l'Ile de la Cité à Paris, derrière le chevet de la cathédrale Notre-Dame, l'édifice date de 1962
Il se présente sous la forme d'une crypte enterrée à laquelle on accède par deux escaliers. Deux chapelles contiennent de la terre et des ossements provenant de camps de déportation . Des parois sont revêtues de 200.000 bâtonnets lumineux symbolisant les victimes.
Il a été classé monument historique par arrêté du 23 novembre 2007.
Le Mémorial des Martyrs de la Déportation est une évocation de la souffrance de celles et de ceux qui furent déportés de France entre 1941 et 1944, a indiqué le ministère de la Culture.
Ce « panthéon des martyrs de la déportation enseveli dans le sol, rompant ainsi de façon radicale avec les formes et les conventions monumentales traditionnelles s'appuie sur la configuration du site en forme de proue de navire. L'ensemble, réalisé en béton, est d'une forme triangulaire. Inauguré le 12 avril 1962, l'édifice est l'oeuvre de l'architecte Georges-Henri Pingusson (1894-1978). Georges-Henri Pingusson fut l’une des figures les plus reconnues du mouvement moderne en France. Le mémorial des Martyrs de la Déportation constitue une de ses réalisations majeures. Il a été commandé à l'initiative du Réseau du Souvenir qui en a fait don à l'Etat le 29 février 1964.
Le livre commente les toiles accrochées dans la chapelle montfauconnaise et la vie du peintre flamand. Photo Georges BAROU L'équipe qui vient de présenter un bel ouvrage sur les tableaux Photo Georges Barou
Les douze tableaux flamands d’Abel Grimmer tiennent une place prépondérante au cœur de la chapelle de la rue Notre-Dame, à Montfaucon-en-Velay. Geneviève Barrière, Jean Régis Tardiou et la traductrice Carly Rouma viennent de publier le second tome (le premier était sorti en 2000) de leur ouvrage consacré à ces œuvres prestigieuses. Pour ce nouvel opus, ils se sont associés à Luc Olivier, le photographe des éditions Hauteur d’Homme.
Dans Les Tableaux d’Abel Grimmer on peut retrouver toute l’histoire de ces peintures, réalisées en 1592. Un passage est bien évidemment consacré à la vie d’Abel Grimmer, à sa technique et à l’école flamande. Les co-auteurs y expliquent pourquoi les toiles ont atterri à Montfaucon-en-Velay, même si des zones d’ombre subsistent sur leur cheminement. Enfin, les douze tableaux représentant chacun un mois, l’ouvrage évoque également ces instants de l’année.
Tarif 12 euros. Livre de 82 pages sur papier semi-mat. Des visites de groupe sont assurées pour contempler les tableaux. Tél. 06.83.86.89.02 ou 06.89.90.05.29.
Thriller historico-religieux, La Lance de la destinée pousse la logique romanesque à son comble pour mieux interroger les dangers de la manipulation génétique. Les hommes sauront-ils résister au rêve de toute puissance sans se perdre eux-mêmes ? Megiddo, 2006. Sur le lieu biblique de l'Apocalypse, une équipe d'archéologues est sauvagement assassinée. Le trésor de leur découverte, la Lance qui perça jadis le flanc du Christ au Golgotha, a disparu... Judith Guillemarche, spécialiste de la chrétienté et conseillère spéciale auprès du Vatican, est mandatée par le nouveau pape Leonardo Spinelli di Rosace pour faire la lumière sur cette affaire. De la bibliothèque d'Alexandrie au monastère de Sainte-Catherine, des souks du Caire aux arcanes du Vatican, Judith découvre le projet insensé qui se dissimule derrière l'opération de Meggido. Membres d'une organisation secrète, des généticiens en rupture de ban tentent, grâce aux prodiges de la technologie contemporaine, de réaliser l'impensable : ils veulent ressusciter le Messie...
Écrivain et scénariste, Arnaud Delalande a trente-quatre ans. Il a publié quatre romans aux Éditions Grasset : Notre-Dame sous la Terre (prix Évasion des Relais H, prix de la Fondation de France, 1998), L'Église de Satan (prix Jeand'Heurs du roman historique, 2002), La Musique des Morts (2003), et Le Piège de Dante (2006). Il est aujourd'hui traduit dans dix-sept pays.
Une redécouverte de la ville de Blois et des différents visages qu'elle a pu prendre au cours des siècles. Des moments forts de l'architecture de la ville illustrent et permettent de suivre les étapes d'un destin historique tout à fait singulier.
Ils s'appellent Hugo, Delacroix, Berlioz, Musset, Chopin, Sand, Liszt, Gautier... Cette génération « ardente, pâle et nerveuse » méprise les conventions d'un siècle trop étroit, leur préfère les plus vastes horizons qu'offrent le rêve, les tourments de l'âme, les rivages exotiques et ceux, plus lointains encore, de l'Histoire. Être romantique, c'est un style - se distinguer par son gilet rouge et ses cheveux longs comme Gautier, aller vêtue en homme comme George Sand -, c'est fréquenter les mêmes théâtres, les mêmes cafés, les mêmes salons, habiter les mêmes quartiers.
Parmi ceux-ci, les abords de la rue Notre-Dame-des-Champs, les ruines du Doyenné ou la Nouvelle-Athènes. Au-delà de ces enclaves, les romantiques donnent le ton à toute la ville, y impriment leur marque, l'animent de leurs débats, de leurs fêtes et de leurs extravagances. Leur sensibilité triomphe alors qu'un Paris neuf sort des limbes et s'affirme en capitale des arts. Souffle un vent de liberté qui n'a pas fini d'inspirer d'autres enfants, d'autres siècles.
Ils s'appellent Hugo, Delacroix, Berlioz, Musset, Chopin, Sand, Liszt, Gautier... Cette génération " ardente, pâle et nerveuse " méprise les conventions d'un siècle trop étroit, leur préfère les plus vastes horizons qu'offrent le rêve, les tourments de l'âme, les rivages exotiques et ceux, plus lointains encore, de l'histoire. Etre romantique, c'est un style - se distinguer par son gilet rouge et ses cheveux longs comme Gautier, aller vêtue en homme comme George Sand - , c'est fréquenter les mêmes théâtres, les mêmes cafés, les mêmes salons, habiter les mêmes quartiers. Parmi ceux-ci, les abords de la rue Notre-Dame-des-Champs, les ruines du Doyenné ou la Nouvelle-Athènes. Au-delà de ces enclaves, les romantiques donnent le ton il toute la ville, y impriment leur marque, l'animent de leurs débats, de leurs fêtes et de leurs extravagances. Leur sensibilité triomphe alors qu'un Paris neuf sort des limbes et s'affirme en capitale des arts. Souffle un vent de liberté qui n'a pas fini d'inspirer d'autres enfants, d'autres siècles.