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La Bonne Nouvelle n’est ni un texte ressassé ni un disque rayé. Elle est vie et « c’est aujourd’hui que cette Parole s’accomplit » (cf. Lc 4, 21). Je repense au livre Vivre l’aujourd’hui de Dieu, de frère Roger, le prieur fondateur de la communauté de Taizé (paru en 1959). Frère Roger y offrait une voie nouvelle pour aujourd’hui, pour vivre la foi chrétienne dans un quotidien fraternel et priant, ouvert particulièrement aux jeunes dans le témoignage d’une vie œcuménique. …
Quand nous sommes allés à St Paul de Vence la première fois, nous sommes passés devant "La colombe d'or[1]", hôtel-restaurant où allait notamment Yves Montand. Nous avons mangé dans un autre restaurant sur une terrasse avec une vue magnifique sur le paysage. Nous y sommes retournés en 2019, notre dernière année ensemble. Nous avons visité la magnifique Fondation Maeght[2] avec notamment une salle Picasso qui a aussi peint des colombes.
Dans ce numéro une belle histoire d’amour. En Afghanistan, pays des mariages forcés et des unions arrangées, Samim a dû risquer sa vie pour obtenir la main d’Hamira. Au village, ils sont devenus un symbole du libre choix amoureux face aux traditions patriarcales. Un récit à la fois rude et touchant. À lire aussi cette semaine dans L’Hebdo une grande conversation avec le romancier PierreLemaitre. Il a publié son premier livre à 55 ans, raflé le Goncourt à 62ans. « Il m’aurait été donné à 25 ans, c’eût été un ticket pour la cocaïne », nous dit l’auteur d’Aurevoirlà-haut, qui raconte combien cette reconnaissance a tout changé.
Mort de Benoît XVI: le jour où Olivier Py, Yves Coppens et Anne Roumanoff ont applaudi le pape
Le discours du pape BenoîtXVI devant 650représentants du «monde de la culture», le 12septembre2008 au Collège des Bernardins, à Paris, a conquis son auditoire par sa haute tenue intellectuelle. Ce n’était pas forcément gagné d’avance…
Frédéric Boyer revient sur les propos tenus par Michel Houellebecq dans la revue Front Populaire, et pour lesquels la Grande Mosquée de Paris a annoncé qu’elle porterait plainte. L’auteur critique le romancier qui ne trouverait comme remède à son mal-être que «la désignation obsessionnelle d’un bouc émissaire».
Les racines du design s’ancrent dans la révolution industrielle, et dans la nécessité, ressentie face à la diffusion d’une esthétique historiciste et passéiste, de trouver la juste forme des objets issus de la production mécanisée. Dès le début cette ambition est liée ou porte également celle d’une évolution de la société par le design lui-même : rêves d’une société plus égalitaire, plus saine, plus honnête, plus libre…
C’est que le design, par sa nature – un dessin, un dessein, dit-on souvent – a pour tâche (et pour lourde responsabilité) de donner forme à ce qui vient ; il construit, à travers les objets qu’il modèle, "la cathédrale de l’avenir", dans un dialogue avec le progrès et l’idéal qui, pour évoluer avec le temps, n’en reste pas moins l’un des principaux moteurs dans l’histoire de la discipline. Pour le dire autrement, et plus prosaïquement, le design prépare les formes de demain, et pose en conséquence la question de ce que les designers, et à travers eux une certaine époque, voient, et font, à-venir et ad-venir.
L’histoire du design nous donne ainsi accès, non seulement aux objets d’un passé vécu, et qui continue de s’y incarner, mais également aux aspirations utopiques qui en constituent la source.
C’est cette dimension que l’exposition "Histoire des formes de demain" veut explorer, à travers une sélection de près de 250 pièces de la collection de design du Musée d’art moderne de Saint-Etienne Métropole. Constituée à partir de 1987, date de l’ouverture du Musée sur son nouveau site, et constamment enrichie depuis, celle-ci figure parmi les plus importantes collections publiques de design en France.
ON EN PARLE !
A ECOUTER
Mise en ligne, mercredi 11 septembre 2013 culturebox.fr "Histoire des Formes de demain à la Cité du Design de Saint-Etienne" Durée : 1'30" Ecouter l'interview
CATALOGUE DE LA COLLECTION DE DESIGN
DESIGN Collection du Musée d'Art Moderne de Saint-Etienne Métropole Le catalogue exhaustif des collections de Design du Musée d'Art Moderne de Saint-Etienne Métropole présente 150 chefs-d'œuvre avec notice illustrée (français-anglais) et une introduction de Jacques Beauffet, conservateur en chef du musée jusqu'en 2008, qui a été l'un des initiateurs de cette collection. 1000 vignettes donnent un aperçu de l'ensemble de cette collection. Edition bilingue : français et anglais / Editeur : Cité du Design Editions / Pages : 510 / Date de parution : novembre 2008 / ISBN 9-782912-808172 / Disponible à La Boutique du musée / Prix : 35 euros.
RESSOURCES EN LIGNE
L'ensemble de ses ressources du Musée sur les collections (peinture, sculptures, photos, design, art ancien) et les expositions temporaires.
LE PORTAIL DESIGN
> 19 000 objets et mobiliers en ligne > Les 4 principales collections publiques d'arts décoratifs et de design > Du XIXe siècle à nos jours
Une exceptionnelle ressource de connaissances, ancrée dans l'histoire du design et les collections des quatre principales collections publiques françaises d’arts décoratifs et de design, du début du XXe siècle à nos jours :Le Musée d'Art Moderne de Saint-Étienne Métropole / Les Arts Décoratifs / Le Centre national des arts plastiques / Fonds national d’art contemporain / Le Centre Pompidou, Musée national d'art moderne / Centre de création industrielle
Jusqu’au 22 août, le musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Etienne présente une exposition dédiée au design d’objets qui, des années 20 jusqu’au début du XXIe siècle, ont marqué notre quotidien.
Si vous faites partie de la génération Z, vous ignorez tout du Minitel. Quoique… A l’instar du tout premier Macintosh des années 90 – carré et blanc – des téléphones gadgets colorés en forme de boucle des seventies, ou même du tout premier grille-pain Seb, cette boîte carrée d’un triste gris, flanquée d’un clavier marron tout aussi morne, est un vestige d’époque qui somnole souvent dans la poussière des greniers. Ou alors au fin fond des placards de cuisines d’un autre temps. Et vous avez sûrement des grands-parents – ou parents tout court d’ailleurs – qui n’ont jamais pu se passer de leur première cocotte Coquelle ou de leur tabouret Tam Tam, entre autres objets de design domestique qui ont, du coup, un air familier.
C’est ce qui frappe quand on arrive dans les grandes salles labyrinthiques du musée d’Art moderne et contemporain de Saint-Etienne (MAMC) où est présentée, jusqu’au 22 août, une exposition précisément baptisée «Déjà-vu. Le design dans notre quotidien». Tiens, le pouf sur lequel est assise mamie dans sa maison de Seine-et-Marne ! En plein dans les sixties avec le pouf Sacco, pardi ! Et ces chaises à l’assise en forme de coquille ? La Fiberglass Chair, née aux Etats-Unis dans les années 50. Ouah, et cette calculatrice géante… Vue dans un film peut-être ? Cette Programma 101, née en 1965, et considérée comme le tout premier ordinateur utilisé par la Nasa.
Ce ne sont que des objets, mais ils sont au nombre de 300 (sélectionnés par la commissaire de l’expo, Imke Plinta, parmi les 20 000 que compte la collection du MAMC), et si ancrés dans l’inconscient collectif qu’illico, on entame un voyage intérieur spatiotemporel, de la France d’après-guerre à l’Amérique de Mad Men en passant par Retour vers le futur. On replonge aussi dans les années 80, avec pour la bande-son un Disco au sein duquel se font entendre le jazz type Coffee and Cigarettes et le rock façon The Wall de Pink Floyd, pour se remémorer les premiers appareils de communication numériques filaires, comme ce fameux Minitel. Et cela, avant de s’élancer dans les années 90, où les designers se réinventent en regardant un brin en arrière avec des réceptacles aux couleurs aussi pop que dans les années 60. «L’idée de ce parcours était de rendre un bout de l’histoire du design accessible au grand public, tout en expliquant le contexte de création», explique Imke Plinta, également urbaniste et consultante. Revue de détail avec quelques-unes de ces pièces autant «déjà vues» que cultes.
• La chaise Fiberglass de Charles et Ray Eames (1950-1953)
Quand le couple de designers américains Eames, Charles et son épouse Ray, crée cette chaise devenue iconique, il a en tête une assise qui offrira un maximum de modularité. D’où cette coque qu’il confectionne, d’abord en acier, avant de se tourner vers la fibre de verre, matériau plus léger et plus agréable au toucher. «Cette chaise est devenue générique car son ergonomie d’assise est très bien pensée», commente Imke Plinta. Ses atouts : son adaptation à l’anatomie et un concept relevant de la multiplication de divers piètements (l’ensemble de pieds et de traverses de la chaise), dont l’un est inspiré par la Tour Eiffel.
C’est dans le quartier de Venice, à Los Angeles, que le couple fonde Eames Office en 1943. Son leitmotiv : «Produire de la qualité pour le plus grand nombre et au prix le plus bas». Les premières couleurs de la chaise Fiberglass sont le grège, un mélange de gris et de beige, ou des nuances légèrement transparentes. Suivront des couleurs plus vives comme le jaune, le bleu ou le rouge. C’est l’entreprise américaine de meubles Herman Miller qui la mettra en production aux Etats-Unis avant que Vitra, fabricant suisse de mobilier design, n’en reprenne la fabrication et la commercialisation, au prix de 695 euros actuellement, et la propose aussi en polypropylène. Considérées comme vintage et iconiques, les pièces originales peuvent atteindre plus de 1 000 euros l’unité. Si l’on en croit une publicité de Herman Miller datant de 1961, la chaise Eames était alors vendue 35 dollars aux Etats-Unis.
• La cocotte Coquelle de Raymond Loewy (1958)
Le designer industriel et graphiste français Raymond Loewy est considéré comme le pionnier du design industriel. Au MAMC, on retrouve des objets ménagers qu’il a conçus comme la fameuse cocotte Coquelle – dessinée pour la société d’ustensiles de cuisine Le Creuset, et qui connaîtra un franc succès – ou la machine à coudre Elna Lotus (1964), la première aux fonctions tout-en-un à investir l’espace domestique. «A l’époque, ce qui est révolutionnaire chez la cocotte Coquelle imaginée par Loewy, c’est sa forme, éclaire la commissaire de l’exposition. Elle était rectangulaire à l’extérieur pour un rangement plus simple, agrémentée d’un manche sur le couvercle, mais ronde et en fonte émaillée à l’intérieur, pour une meilleure cuisson.» Côté couleurs, Loewy s’attache au jaune, à l’orange ou au turquoise : «Il voulait exprimer solidité et élégance.» C’est en 1958 que la cocotte Coquelle de l’entreprise Le Creuset est présentée pour la première fois, à l’occasion du Salon des arts ménagers de Paris.
• Le pouf Sacco de Piero Gatti, Cesare Paolini et Franco Teodoro (1968)
«Pièce phare du design italien, le pouf Sacco fait partie des objets les plus copiés au monde, relate Imke Plinta. Il entrait dans ce que l’on recherchait à la fin des années 60 : plaisir et détente. D’où son positionnement vers le bas et le fait qu’il épouse complètement les formes du corps. Ce fauteuil est l’expression de la décontraction, et s’inscrit dans ce que l’on peut appeler l’âge d’or du design italien.» Alors que les trois designers italiens à l’origine de cette pièce iconique ont d’abord en tête de la remplir d’eau, ils se tournent finalement vers des billes en polystyrène, recouvertes de toile en polyamide. C’est à Turin que le trio trouve l’éditeur de leur création : Zanotta, entreprise qui produira le mobilier le plus emblématique de la scène italienne au cours des années 60, 70 et 80. «Aujourd’hui, on retrouve beaucoup de fauteuils inspirés par le pouf Sacco comme la chauffeuse Togo de la société française Ligne Roset ou alors, bien plus tard, au début des années 2000, les créations de la marque néerlandaise Fatboy», complète Imke Plinta.
• L’électroménager de SEB (de 1930 à 1977)
L’entreprise Seb, société d’emboutissage de Bourgogne, est créée en 1944. Le design de ses grille-pain, yaourtières, friteuses ou couteaux électriques est l’œuvre d’Yves Savinel et Gilles Rozé. «Seb s’était rendu compte que pour rendre ses produits plus populaires et ergonomiques, elle devait faire appel à des designers, en plus des ingénieurs. C’est là que Savinel et Rozé entrent en jeu», raconte Imke Plinta.
Au même titre que Moulinex, créée en 1937 et qui entend «libérer les femmes» de la cuisine, Seb imagine toutes sortes de gadgets allant du batteur pour mayonnaise au grill-minute avec plaque interchangeable. Mais son électroménager se répand très vite et fait les beaux jours de salons comme celui des Arts ménagers. «Au cours des années 60 et 70, Seb mène des recherches autour de la forme de ses produits et adopte les couleurs dans l’air du temps : le rouge, le jaune et le marron. Ailleurs en Europe, des marques comme Braun ou Krups restent sur des tons plus neutres.Il faut aussi noter que Seb [qui rachètera Moulinex en 2001, ndlr] contribue, à l’époque, à l’essor de la société de consommation avec cette multiplication d’ustensiles électroménagers», explique la commissaire d’exposition.
• L’avènement du portatif à la fin des années 60
Que ce soit le téléviseur Portavia 111 (1966), la radio Solid State (1970) ou même certains tourne-disques, la fin des années 60 marque un engouement pour tout ce qui se porte, en toute légèreté. «On imagine des radios avec lesquelles on se balade, portées comme des sacs à main. On cherche aussi à être plus élégant, plus fin.» Dans nos intérieurs, les objets deviennent plus mobiles, en écho aux élans de liberté qui traversent les sociétés occidentales.
«Par exemple, un gramophone [appareil ancien permettant de jouer mécaniquement un morceau de musique] était déjà mobile dans une certaine mesure, mais c’était un objet lourd et loin d’être discret, alors que cette époque est beaucoup plus tournée vers le minimalisme.» Côté téléviseur et autres objets plus technologiques, à l’instar du Portavia de Roger Tallon, on se veut futuriste : «Le téléviseur devient nomade car les modes de vies sont en train de changer. La population s’attache de plus en plus aux espaces extérieurs. On utilise des matières plus légères, on s’imagine dans l’espace, sur d’autres planètes», pointe Imke Plinta. En 1987, dans un numéro de la revue Transdesign, le téléviseur Portavia est décrit comme suit : «Un dessin ovoïde, son écran teinté se prolongeant sans rupture dans la forme globale, son allure d’objet nomade en phase avec de nouveaux modes de vie, au ras du sol, dans des espaces aérés et modulables.»
• L’ordinateur Macintosh : une évolution de 1984 aux années 2000
En partant du Minitel (1980) et de la calculatrice Programma 101 (1965), Imke Plinta a voulu poursuivre l’histoire du développement technologique en intégrant les premiers ordinateurs signés Macintosh. «Ces appareils, dont la manipulation était plus simple et popularisés par la personnalité de Steve Jobs, m’ont permis d’évoquer les innovations technologiques sur lesquelles on ne peut faire l’impasse quand on parle de design, explique la commissaire. Apple faisait partie de ces entreprises en constante innovation, de l’ère Steve Jobs suivie par celle de l’ingénieur Jonathan Ive à partir du milieu des années 90». Les iMac G3 édités en 1998, ces grosses boîtes aux couleurs diverses, ont notamment marqué la conscience collective par leur aspect futuriste.
Se moquer de la philosophie, c'est vraiment philosopher.
Blaise PascalPensées
13/09/2011 - 15/01/2012 | Exposition | Paris (7e)
Sous l’égide d’Oscar Wilde, le musée d’Orsay rend justice à l’émancipation esthétique des artistes britanniques au XIXe siècle, dans la foulée de «l’art pour l’art» français.
«Il y a quelque chose d’affreusement morbide dans cette manie qui sévit aujourd’hui de s’identifier à la douleur, remarquait Oscar Wilde. On devrait s’identifier à la couleur de la vie, à sa beauté, à sa joie. Moins on parle de ses plaies, mieux on se porte.» Si l’on cessait de blâmer l’homme pour ses vices, de plaindre ses lâchetés ? Et si l’on se contentait de célébrer sa beauté, sa sensualité, ses vanités ? De flatter l’allure du dandy qui tient sa cigarette, une fleur à la boutonnière, comme l’incarna le poète anglais, de désirer la bouche d’une femme qui vient d’être embrassée, telle que l’imagina le peintre Rossetti. La beauté pour la beauté, sans autre but qu’elle-même, assurément futile et totalement inutile. « L’art pour l’art », cri de ralliement de Théophile Gautier, Charles Baudelaire, Victor Hugo, Théodore de Banville. Toute une avant-garde française qui s’arracha aux contraintes religieuses et éthiques pour se préoccuper de séduction et d’esthétique. Et qui répercuta dangereusement son écho de l’autre côté de la Manche, jusqu’à dégrafer le corset victorien pour donner lieu à une joyeuse effervescence dans tous les domaines : l’art, la littérature, l’architecture, la décoration intérieure.
Pour la première fois en France, grâce au Victoria & Albert Museum de Londres et à son conservateur, Stephen Calloway, le musée d’Orsay rend hommage à ce mouvement dit « esthétique », dont l’éminent et impertinent chef de file fut Oscar Wilde. Cette «fougueuse protestation, [...] courageuse tentative de remettre la Nature à sa place», clamait-il dans ses nombreuses conférences à travers les États-Unis. Il faut quatorze salles et plus de deux cent cinquante objets - tableaux, meubles, vitraux, céramiques, livres illustrés, objets design, etc. - pour montrer les premiers pas d’une telle révolution. «Ce fut un mouvement informel, qui ne répondait à aucun autre dogme que celui de la beauté et du plaisir, explique Yves Badetz, commissaire de l’exposition au musée d’Orsay. Une réaction esthétique et sociale radicale à la laideur de l’industrialisation et à la stricte discipline morale de la Royal Academy».
Plus simplement intitulée «Cult of Beauty» dans sa version anglo-saxonne – à Londres et à San Francisco -, l’escale française, « Beauté, morale et volupté dans l’Angleterre d’Oscar Wilde », présente les mêmes objets représentatifs du mouvement - des porcelaines japonisantes bleu et blanc aux soupières ou services à thé les plus inoffensifs, en passant par les représentations d’une féminité peu convenable, du désir ou de l’homosexualité, chez des artistes comme Simeon Solomon, Frederic Leighton, William Morris ou Whistler et Edward Burne-Jones. Mais elle insiste sur l’importance d’Oscar Wilde, en émaillant les salles de ses portraits, de ses costumes, et de ses précieux aphorismes. «Nous avons estimé, confirme Yves Badetz, que Wilde était la figure la plus controversée et la plus sulfureuse de l’époque. Celle qui représentait le mieux, tant par sa personne que par ses oeuvres, la transgression morale et les ambivalences sexuelles portées par ce courant.»
L’exposition française interroge aussi le caractère moral de cette esthétique. Comment l’érotisme scandaleux et décadent du personnage biblique de Salomé, mis en scène par Oscar Wilde, finit-il par accéder aux grands théâtres et opéras britanniques ? Comment la représentation de cette héroïne ensorceleuse et vengeresse, initialement censurée, a-t-elle irrigué de multiples inspirations ? Fallait-il exclure Wilde de la cité pour s’être adonné au plaisir de la sensualité poétique ? Celui-ci paya cher l’audace de cette esthétique, mais lui et ses amis installèrent les fondations d’une modernité où les artistes et leurs muses éliraient demeure de façon permanente.
Le réalisateur Christian Garrier a eu la bonne idée de filmer les travaux d’achèvement de la célèbre église Saint-Pierre de Firminy du Corbusier. Pour la présentation du film, qui sera commercialisé à partir de janvier prochain, une conférence s’est tenue jeudi à L’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette, en présence de l’architecte José Oubrerie, acteur majeur de cette réalisation.
La présentation du film « Carnet de Chantier » de Christian Garrier est l’occasion de revenir sur les grands moments de la conception de cet ouvrage exceptionnel. A Firminy près de Saint-Etienne, c’est en 1960 qu’est « commandité » le projet par le maire de l’époque Eugène Claudius Petit à André Sive – emporté par une maladie grave – puis à Le Corbusier. José Oubrerie, diplômé des Beaux-Arts, assiste alors Le Corbusier et effectue la première ébauche et maquette d’étude en 1962.
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L’église de Firminy orchestrée par José Oubrerie A la mort de Le Corbusier, José Oubrerie reprend les rennes du projet et entame des travaux jusqu’en 1979. Faute de moyens financiers, l’église de Firminy ne pourra être achevée qu’entre 2003 et 2006, grâce au financement de la communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole. « Le travail de l’architecte relève toujours du va-et-vient entre les problèmes de prix et la réalisation du bâti ».Entre-temps, l’église est classée en 1996 monument historique : « C’est la première fois qu’un bâtiment en cours de construction est classé monument historique » a déclaré José Oubrerie. Le monument a été récemment labellisé «Patrimoine du 20ème siècle» par le ministère de la Culture et de la Communication.
Une pensée de l’architecture contemporaine L’architecte Romain Chazalon a assisté José Oubrerie sur ce chantier. Ce qui caractérise cette construction est justement « son côté très vivant » et sa modernité : « Cette église n’aurait pas été la même si elle avait été construite à l’époque. Il n’y aurait pas eu les mêmes détails. Ce qui caractérise ce chantier est qu’il s’agit d’une construction avec une pensée de l’architecture contemporaine en 2005. Nous avons par exemple utilisé des matériaux comme de l’acier galvanisé », explique-t-il.
Une pensée qui peut déranger Le projet contemporain a cependant été parfois critiqué. « Nous avons été confrontés à une non compréhension des gens qui ont une vision conformiste. Notre vision est celle de l’architecte. C’est le regard du chercheur » précise Romain Chazalon.
Une église-musée L’église fait partie d’un ensemble de bâtiments construits à Firminy par Le Corbusier avec notamment un stade et une Maison de la Culture qu'il a inauguré en 1965. L’église de Firminy fait à présent office à la fois de musée et d’église. Et les visiteurs peuvent ainsi découvrir les différents jeux de lumières du vitrage et la constellation d’Orion qui change suivant la lumière du soleil à l’intérieur du monument. « La constellation d’Orion a cette particularité de n’avoir aucun connotation catholique, islamique, mythologique. Bref tout ce que vous pouvez imaginer se terminant par ique » explique José Oubrerie.
« Pas catholique pour un rond » d’après ses propres termes, José Oubrerie a abordé lors de cette conférence sa conception du métier d’architecte qui selon lui « consiste à s’accrocher à une réalité de l’architecture liée à celle de la construction. La collaboration Ingénieur-Architecte est d’ailleurs absolument fantastique ».
Fiche Technique d’achèvement de l'église Saint Pierre de Firminy-Vert
Maître d'ouvrage: Saint Etienne Métropole Equipe d'architectes pour l'achèvement: Architecte mandataire: José Oubrerie, architecte Architectes d'opération: Yves Perret et Aline Duverger, architectes DPLG Architecte chargé des dessins d'éxecution et modèles 3d: Romain Chazalon, architecte DPLG Ingénieur structure pour la coque: André Accetta Equipe d'architecte pour la rénovation des bétons existants: Jean François Grange Chavanis, Architecte en chef des monuments historiques Principales entreprises: Maçonnerie: Chazelle, Jean Noël Chazelle, président, Aurélio Fernandez, Ingénieur et chef de projet chantier Serrurerie: Blanchet, Jacques Blanchet, président, Yves Vernay, chef de projet chantier
Vous n'avez pas encore visité l'exposition Jeff Koons ? Vous souhaitez la revoir ? À l’occasion de la St-Valentin, du 6 au 14 février, venez déclarer votre flamme et réaliser un selfie devant le « Hanging Heart », l'une des œuvres les plus emblématiques de Jeff Koons. Envoyez vos photos sur Twitter et Instagram avec le mot-dièse #LoveKoons ... et gagnez un catalogue dédicacé !
Avec soixante-quinze peintures, dessins, collages, objets et assemblages, la rétrospective consacrée à l’artiste Hervé Télémaque dévoile pour la première fois toute la diversité de sa production. À forte teneur autobiographique, ses peintures favorisent la rencontre d’objets empruntés à la société de consommation et à la culture populaire. Adepte de la « ligne claire », Télémaque peint des enchaînements de métaphores visuelles, entre contre-culture et anticolonialisme, tout en explorant les relations complexes entre image et langage.
À l’occasion de sa 10e édition, Hors Pistes se place sous le signe de la célébration. C’est autour des figures, objets et concepts qui habitent les anniversaires que les artistes travaillent : inauguration, mémoire, oubli, non-anniversaire, rassemblement, souvenir… Ce thème donne le ton : en salles, la manifestation prend le parti des nouvelles formes du film en présentant chaque soir un projet inédit. Les projections s’enrichissent de performances et de débats ou encore d’expériences de partage avec le public.
L’artiste Miet Warlop poursuit depuis une dizaine d’années des expérimentations plastiques sous forme scénique. Abordant des concepts tels que l’ambition, l’enthousiasme et la détermination, Dragging the Bone fusionne les processus immatériels du travail en un « événement sculptural ». Cette nouvelle création, dont le titre fait référence à un objet étrusque en bronze aux vertus divinatoires, met ainsi en scène un récit, une existence qui se pétrifie, comme sous le regard de Méduse.
250 m2 pour exprimer son talent et partager sa passion. Performances, showcases, ateliers, rencontres… cette deuxième édition du Tremplin des talents, TDT#2 au Studio 13/16, est une scène ouverte exceptionnelle pour présenter son projet au Centre Pompidou en présence d’artistes et de personnalités référents dans leur domaine. Des ateliers ouverts à tous permettent de rencontrer les jeunes talents dans des contextes artistiques stimulants. Danseurs, musiciens, street-artistes, cinéastes, graphistes… toutes les tribus artistiques sont les bienvenues pour défendre leurs couleurs !
"L'Encyclopédie des guerres est un chantier littéraire qui ne prendra jamais la forme d'un livre. Celle-ci s'élabore progressivement au fil de conférences-performances, lors de rendez-vous mensuels au Centre Pompidou, depuis septembre 2008 et pour une durée illimitée."
Sur les traces de Max Enrst à Sedona, l’artiste Maxime Rossi explore ce paysage d'Arizona qui a profondément marqué l’esprit et l’œuvre du surréaliste en exil. À la recherche d’une ruine hopi, jadis habitée par Ernst, Maxime Rossi propose avec « Real Estate Astrology » un voyage sous forme d’enquête dans laquelle l’astrologie et le mysticisme viennent combler les apories de l’histoire. Invité par le Centre Pompidou à concevoir cette séance, l’artiste a imaginé, à partir du thème astral de ce rendez-vous, une partition sur laquelle il a réparti les indices recueillis lors de sa chasse au fantôme de Capricorn Hill.
En mettant la main sur le numéro un du ketchup, le deuxième homme le plus riche d’Amérique investit dans un secteur relativement protégé des aléas de la conjoncture.
De notre correspondant à Washington,
Avec une trésorerie de plus de 45 milliards de dollars, Warren Buffett proclamait depuis des mois son désir de nouvelle grande acquisition. En mettant la main sur H.J. Heinz, numéro un du ketchup, le deuxième homme le plus riche d’Amérique est fidèle à sa stratégie: investir dans des marques reconnues et des secteurs qu’il connaît bien, relativement protégés des aléas de la conjoncture.
Warren Buffett compte déjà de fortes participations dans Coca-Cola et Kraft parmi les joyaux de sa holding de plus de 240 milliards de dollars, Berkshire Hathaway. Il s’offre la société agro-alimentaire Heinz pour plus de 23 milliards de dollars, ce qui représente une prime de 20% par rapport à son cours de Bourse de mercredi soir.
Fondée en 1869 par Henry John Heinz, l’entreprise a commencé par livrer des cornichons, de la choucroute et du vinaigre aux épiciers de la région de Pittsburgh. Devenue aujourd’hui numéro un mondial du condiment, H.J. Heinz emploie 32.200 personnes. Elle vend par exemple 650 millions de bouteilles de ketchup tous les ans dans plus de 200 pays. Parmi ses autres marques les plus connues on compte Ore-Ida, leader des frites surgelées, Weight Watchers, géant des plats cuisinés pour personnes au régime, Classico, grand nom des sauces pour accompagner les pâtes. La société derrière la bouteille rouge que l’on retrouve sur toutes les tables ne semble guère connaître les récessions. Son chiffre d’affaires a grimpé chaque année depuis 2006.
Un dossier sur Heinz depuis 1980
Pour ce nouveau coup, l’investisseur légendaire s’est associé au fonds brésilien 3G Capital Management. Berkshire Hathaway ne consacre qu’une douzaine de milliards de dollars à l’opération. Jorge Paulo Lemann, un des principaux associés de 3G, a suggéré l’acquisition à Warren Buffett il y a deux mois. «Mais j’avais déjà un dossier sur H.J. Heinz depuis 1980» explique le patron de Berkshire Hathaway. «Heinz dispose d’un potentiel de croissance forte et durable, grâce à des normes de haute qualité, une innovation permanente, un excellent management et des produits qui ont bon goût» juge l’homme d’affaires américain.
3G qui gère une partie de la fortune de grandes familles brésiliennes est chargé par l’octogénaire d’Omaha (Nebraska) de superviser l’investissement. Comme toujours dans les transactions de Warren Buffett, l’équipe dirigeante de H.J. Heinz est maintenue en place. Il ne s’agit pas de restructurer le groupe, ou de l’absorber. Le milliardaire veut donner au contraire plus de liberté au patron de la firme, William R. Johnson, en l’émancipant des obligations imposées à une société cotée en bourse. La valorisation de l’acquisition permet aussi à cet homme en poste depuis 1998 de dégager quelque 100 millions de dollars dans l’opération.
Warren Buffett est fier de son soutien politique et financier à Barack Obama. Son rachat de H.J. Heinz fait maintenant aussi de lui un partenaire de Teresa Heinz Kerry, l’épouse de John Kerry, nouveau Secrétaire d’État américain. Madame Kerry, ancienne épouse du sénateur républicain John Heinz, se trouve être en effet l’héritière de la fortune des Heinz. À ce titre elle dirige plusieurs fondations de la famille Heinz et joue un rôle proéminent dans le monde américain de la philtanthropie.
Scénario : Pascal Quignard et Alain Corneau, d’après le roman de Pascal Quignard Photographie : Yves Angelo Décors : Bernard Vezat Costumes : Corinne Jorry Montage : Marie-Josèphe Yoyotte Musique : Marin Marais (Improvisation sur les folies d’Espagne, L’Arabesque, Le Badinage, La Rêveuse, La Sonnerie de Sainte-Geneviève du Mont de Paris) ; Sainte Colombe (Les Pleurs, Gavone du Tendre, Le Retour) ; Jean-Baptiste Lully (Marche pour la cérémonie des Turcs) ; François Couperin (Leçons de ténèbres : Troisième leçon) ; Jordi Savall (Prélude pour Monsieur Vauquelin, Une jeune fillette, Fantaisie en mi mineur), musique dirigée et interprétée par Jordi Savall Production : Film par Film, Divali Films, D.D. Production, Sedif, FR3 Films Production, Paravision International Durée TV : 1 h 54 min
Avec Jean-Pierre Marielle (Sainte Colombe), Gérard Depardieu (Marin Marais âgé), Guillaume Depardieu (Marin Marais jeune), Anne Brochet (Madeleine), Caroline Sihol (Mme de Sainte Colombe), Carole Richert (Toinette), Michel Bouquet (Baugin), Yves Gasc (Caignet)
Le film
Le contexte
Après Nocturne indien (1989), d’après Antonio Tabucchi, où s’exprimait de manière déjà secrète un parti pris pictural et un goût pour la quête initiatique, Alain Corneau se tourne vers la musique française du XVIIe siècle. Il s’adresse au romancier Pascal Quignard pour le scénario et au musicien Jordi Savall pour la musique du film. Le premier avait déjà écrit en 1987 un petit roman, La Leçon de musique, dont le premier chapitre narrait « un épisode tiré de la vie de Marin Marais ». Il se lance alors dans l’écriture d’un roman plus important, Tous les matins du monde, qui sera le support littéraire du film. Quant à Jordi Savall, il est le plus fameux violiste en exercice. En collaboration étroite avec Quignard et Corneau, il choisit dans le répertoire baroque les pièces essentielles du film et exhume pour la circonstance les rares pièces écrites par Sainte Colombe, compositeur très peu connu, qu’il adapte de manière à l’opposer esthétiquement et philosophiquement à la musique de Marin Marais.
Le résumé
Le célèbre violiste Marin Marais se souvient de son maître, un musicien solitaire, monsieur de Sainte Colombe. Il raconte la vie austère de cet homme, l’éducation sévère qu’il infligea à ses deux filles après la mort de sa femme, ainsi que la recherche d’une perfection absolue dans son art. Il raconte l’initiation qu’il a reçue de lui et surtout l’antagonisme qui opposa le jeune ambitieux désireux d’être reconnu par la Cour au vieux musicien de l’ombre, intransigeant. À la suite d’une querelle avec son maître, Marin Marais poursuivit son apprentissage avec Madeleine, la fille aînée de Sainte Colombe, qui devint aussi sa maîtresse. Elle lui sacrifia tout, mais le jeune musicien s’éloigna pour mener une carrière brillante. La jeune femme se dessécha puis se suicida. Hanté par les secrets du grand maître, Marin Marais épia la cabane dans laquelle Sainte Colombe avait pris l’habitude de jouer pour faire revenir sa femme. Un soir, cependant, le vieil homme surprend son ancien disciple et lui révèle enfin son art.
Femmes d’Alger dans leur appartement… du Louvre Le célèbre tableau d’Eugène Delacroix retrouve sa place dans les salles rouges du musée, après une restauration qui permet de se rendre compte de la virtuosité coloriste du maître. Cette œuvre est à l’origine de la période orientaliste du peintre, après un voyage d’un mois au Maroc et seulement deux jours à Alger en 1832. Cette rencontre avec la culture orientale lui a permis d’enrichir son inspiration et ses couleurs. Découvrez les détails de la restauration de ce chef-d’œuvre.
Le billet du musée du Louvre vous permet l’accès au musée national Eugène-Delacroix le jour ou le lendemain de votre visite.
Les « Femmes d’Alger » d’Eugène Delacroix : revoir un chef-d’œuvre grâce à sa restauration Mercredi 2 mars à 12 h 30, à l’Auditorium Michel Laclotte Conférence par Sébastien Allard et Côme Fabre, musée du Louvre, et Bénédicte Trémolières, restauratrice. 4 € / Gratuit pour les moins de 26 ans, les Amis du Louvre, les adhérents Carte CLEF+ / Louvre Professionnels, sur place, le jour même. Réservez votre place
Paris-Athènes Naissance de la Grèce moderne 1675-1919 Derniers jours jusqu’au 7 février pour découvrir les liens unissant la Grèce et la culture européenne. En accès libre avec le billet du musée sur réservation. / Gratuit pour les moins de 26 ans, les Amis du Louvre, les adhérents Carte CLEF / Louvre Professionnels. Toutes les gratuités.
En famille, guidé par la jeune Matthildi, découvrez la Grèce. Partez en voyage
Yves Saint Laurent au Louvre Jusqu’au dimanche 15 mai Venez admirer une sélection de vêtements d’exception, qui soulignent la richesse des sources d’inspiration d’Yves Saint Laurent. Au sein de la galerie d’Apollon, lieu prestigieux du Louvre, dorures et diamants dialoguent avec le travail du grand couturier. En accès libre avec le billet du musée sur réservation. / Gratuit pour les moins de 26 ans, les Amis du Louvre, les adhérents Carte CLEF / Louvre Professionnels. Toutes les gratuités.
Anthologie établie par Christian Poslaniec et Bruno Doucey Préface de Bruno Doucey
Parution : le 6 mars 2014
Le mot de l’éditeur : Au cœur des arts… L’anthologie que nous publions pour la 16e édition du Printemps des poètes affiche clairement la couleur : la poésie est au cœur de toute aventure artistique. Qu’ils proviennent d’auteurs classiques ou de contemporains qui nous ont confié des inédits ou leurs carnets de création, les textes de ce livre mettent en évidence le dialogue fertile que les poètes entretiennent avec d’autres créateurs. Chant, danse, théâtre, peinture, gravure, photographie, musique, cinéma, cirque, pas un art n’est laissé pour compte dans cette anthologie qui s’attache à retrouver les gestes créatifs qui leur sont communs. Devant une toile du peintre chinois Zao Wou-Ki, Claude Roy avait eu ces mots : «Si tu entres dans ce tableau, tu iras loin.» On ne saurait mieux dire. Comme lui, les poètes et les artistes de ce livre nous invitent à regarder le monde par la fenêtre ouverte des autres arts.
80 poètes parmi lesquels Ali Al Ameri, Apollinaire, Stéphane Bataillon, Jeanine Baude, Baudelaire, Jeanne Benameur, Anne Bihan, Myriam Eck, Max Jacob, Jean Joubert, Charles Juliet, Yvon Le Men, Nerval, Anna de Noailles, Anthony Phelps, Dominique Sampiero, Pierre Seghers, Philippe Soupault, Évelyne Trouillot… 9 carnets de création conçus par des artistes qui ont souvent travaillé en duo : Claude Ber & Adrienne Arth, Élisa Vellia & Angélique Ionatos, Salah Al Hamdani & Ronny Someck, mais aussi Marianne Catzaras , Gilbert Conan, Mylène Besson et Michel Ménaché, Robert Lobet et Felip Costaglioli, Yves Moulet.
Extrait :
Bleu Klein « Un jour tu es entré dans le bleu comme on pénètre dans la vraie vie tu es entré dans le bleu tu as fait le pari de l’immensité et ce fut comme un sésame un passage sur l’autre versant du miroir un jour tu es entré dans le bleu pour n’en plus jamais revenir » Zéno Bianu
Il y a 4 jours - La SNCF va changer de prestataire pour la restauration à bord des trains à... des sandwichs et des plats servis dans les voitures-bar des TGV.
Pour changer l’avenir, faut-il mentir sur le présent ? Le tube de l’été 2013 semble s’appeler « la reprise ». L’air est entonné à Washington, Londres, même à Madrid et Athènes. À Paris, François Hollande le fredonne depuis le 14 juillet. « Quelque chose se passe », a-t-il encore chantonné mardi. On a beau écouter, on a beaucoup de mal à se laisser bercer par pareil optimisme.
Certes, quelques indices conjoncturels sont plutôt moins mauvais que d’habitude. Mais le chômage continue à monter, la consommation stagne et on sait déjà que l’on payera plus d’impôts l’année prochaine. Le vrai refrain de la saison est celui-là. Comme quoi les visites sur le terrain, que le chef de l’État multiplie, n’empêchent pas toujours d’être coupé de la réalité du pays. D’une crise vécue de plus en plus difficilement par une majorité de Français.
Ce n’est pas de reprise qu’il convient de parler, mais d’un début de sortie de récession. La fin d’un tunnel dans lequel la France est plongée, lestée d’une croissance en recul, depuis plusieurs trimestres. On en est à ce stade. Certes, c’est mieux que si c’était pire, mais loin d’être suffisant pour vaincre le chômage et les déficits. D’autant que François Hollande ne donne pas de raisons d’espérer.
S’il n’est pas avare de mots, il agit peu. Comme s’il se laissait porter par l’élan des autres pays, dont les efforts commencent à produire des résultats...
Retrouvez l'intégralité de cette note ainsi que l'ensemble de mes éditos sur ma page Mon Figaro
Pour changer l’avenir, faut-il mentir sur le présent ? Le tube de l’été 2013 semble s’appeler « la reprise ». L’air est entonné à Washington, Londres, même à Madrid et Athènes. À Paris, François Hollande le fredonne depuis le 14 juillet. « Quelque chose se passe », a-t-il encore chantonné mardi. On a beau écouter, on a beaucoup de mal à se laisser bercer par pareil optimisme.
Certes, quelques indices conjoncturels sont plutôt moins mauvais que d’habitude. Mais le chômage continue à monter, la consommation stagne et on sait déjà que l’on payera plus d’impôts l’année prochaine. Le vrai refrain de la saison est celui-là. Comme quoi les visites sur le terrain, que le chef de l’État multiplie, n’empêchent pas toujours d’être coupé de la réalité du pays. D’une crise vécue de plus en plus difficilement par une majorité de Français.
Ce n’est pas de reprise qu’il convient de parler, mais d’un début de sortie de récession. La fin d’un tunnel dans lequel la France est plongée, lestée d’une croissance en recul, depuis plusieurs trimestres. On en est à ce stade. Certes, c’est mieux que si c’était pire, mais loin d’être suffisant pour vaincre le chômage et les déficits. D’autant que François Hollande ne donne pas de raisons d’espérer.
S’il n’est pas avare de mots, il agit peu. Comme s’il se laissait porter par l’élan des autres pays, dont les efforts commencent à produire des résultats...
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Le Pavillon de verre développe chaque année un nouveau thème, qui vient compléter l'exposition de la Grande galerie. Il propose ainsi « une histoire du temps » sur cinq ans, dans le prolongement du parcours chronologique de la Galerie du Temps prévu pour la même durée. Le premier volet de cette programmation est dédié à la perception du temps.
Une réflexion sur la perception du temps par l'homme
Cette exposition sur la perception du temps, dont le commissariat est assuré par Pierre-Yves Le Pogam, conservateur en chef au département des Sculptures du musée du Louvre, assisté d'Audrey Bodéré-Clergeau, chargée d'études documentaires au Louvre, interroge notre sensation du temps, tente de définir de façon pédagogique ce qu'est le temps par le biais de l'art.
LA MUSEOGRAPHIE PRESENTEE PAR ADRIEN GARDERE
« Le Pavillon de verre est le lieu d'approfondissement et de prolongement de la thématique du Temps.
En réponse à la « bulle » structurelle centrale, et comme en écho de celles en verre du hall d'accueil du musée, le STUDIO ADRIEN GARDERE et les architectes ont conçu pour la scénographie de cet espace, deux autres bulles capables d'accueillir les futures expositions et de ménager des jeux de circulation, de repos et de contemplation des œuvres comme du parc.
Ces bulles redessinent l'espace du Pavillon de verre. Les espaces clos, à l'intérieur de chacune d'elles, sont le cœur de l'exposition et approfondissent un thème particulier. Les espaces intermédiaires offrent des jeux de perspectives à la fois sur le parc et depuis le parc. Quelques œuvres exposées à l'extérieur des bulles sont autant de points de transition dans l'exposition.
La circulation dans le Pavillon de verre se fait en boucle, et, une fois la visite de l'exposition temporaire terminée, le public remontera « le cours du temps » de la Grande galerie. »
Gérard de Nerval, Pierre-Albert Jourdan et Aïgui (n°935, mars 2007)
Nerval demeure l’une des figures les plus touchantes et singulières de notre littérature. Hanté par le spectre de la folie, il mena une vie souvent marginale, tissue d’errances et de liberté, avant de mourir tragiquement, une nuit de janvier, dans la plus grande misère. « Dans le romantisme qu’il traverse, et auquel il paraît étranger, Gérard de Nerval semble une apparition », observait Pierre Jean Jouve, ajoutant : « son œuvre s’écoule à part, comme s’il était à la fois en avant de son époque et en arrière ». Nerval possède une tonalité toute personnelle, faite de simplicité, de fantaisie, en même temps que de mélancolie profonde. Sa plongée vers les abîmes intérieurs de l’homme, et le démoniaque, le rapproche de certains poètes allemands dont il fut un fin connaisseur. Et sans doute est-ce cette singularité, cette irrégularité, cette position isolée parmi ses contemporains, qui lui a valu d’être si longtemps tenu à l’écart, et si mal lu…
Anne Struve-Debeaux, Paul Louis Rossi, Bernard Vargaftig, Françoise Hàn, Marie Étienne, Gérard Macé, Jean-Luc Steinmetz, Michel Jeanneret, Daniel Sangsue, Hisashi Mizuno, Dagmar Wieser, Corinne Bayle, Jacques Demarcq, Jean-Nicolas Illouz, Jacques Bony, Jean-Yves Tadié, Anne Simon.
GÉRARD DE NERVAL
Anne STRUVE-DEBEAUX : Singulier Nerval. Paul Louis ROSSI : La fontaine des brumes. Bernard VARGAFTIG : Poète des régions de l’âme. Françoise HÀN : Rue de la Vieille Lanterne. Marie ÉTIENNE : Le livre introuvable. Gérard MACÉ : « Je suis l’autre ».
*
Jean-Luc STEINMETZ : Le texte et la vie, ou le retour de Jenny Colon. Michel JEANNERET : « J’aime à conduire ma vie comme un roman ». Daniel SANGSUE : Le canard de Nerval. Hisashi MIZUNO : Le lyrisme nervalien. Dagmar WIESER : Poésie et douleur. Corinne BAYLE : Nerval et la musique. Jacques DEMARCQ : Le Nervalois. Jean-Nicolas ILLOUZ : Nerval, « sentimental » et « naïf ». Jacques BONY : Frontières, limites, seuils…
*
Jean-Yves TADIÉ et Anne SIMON : Proust et Nerval. Anne STRUVE-DEVEAUX : Giraudoux, une autre lecture de Nerval. Gérard MACÉ : Une voix que j’ai déjà entendue.
Singulier Nerval
Nerval demeure l’une des figures les plus touchantes et singulières de notre littérature. Hanté par le spectre de la folie, il mena une vie souvent marginale, tissue d’errances et de liberté, avant de mourir tragiquement, une nuit de décembre, dans la plus grande misère. Quant à son œuvre, si son inspiration la rattache au courant romantique dont elle fut contemporaine, elle n’en possède pas moins une tonalité toute personnelle, faite à la fois de simplicité et de fantaisie — l’on a souvent vu en Nerval l’un des derniers représentants du XVIIIe siècle — en même temps que de mélancolie profonde. Il y a, plus particulièrement, chez cet écrivain une plongée vers les abîmes intérieurs de l’homme, et le démoniaque, qui le rapproche de certains poètes allemands dont il fut un fin connaisseur 1. Et sans doute est-ce cette singularité, cette irrégularité, cette position isolée parmi ses contemporains, qui a valu à cet écrivain d’être si longtemps tenu à l’écart, et si mal lu. Néanmoins, il a fait l’objet d’évaluations fréquentes et contradictoires. Soit qu’on l’ait tenu pour un auteur de second ordre, « charmant », certes, mais sans grande énergie — c’est la réputation de « fol délicieux 2 » que lui forgea le XIXe siècle —, soit qu’on l’ait rangé dans la catégorie, sujette à caution et incertaine, au croisement des domaines psychiatrique et littéraire, des « écrivains fous », oscillant entre génie et médiocrité. Le 16 septembre 1942, Gide note encore dans son journal : « Attachante, inquiétante figure de Nerval ; mais je ne parviens pas à faire de lui ce grand poète que nous présente Thierry Maulnier…3 » Cependant, Nerval a survécu à cette marginalité et aux dépréciations qui ont pu en résulter. Peu à peu s’est dévoilée l’authenticité profonde et véritablement tragique de son œuvre, et s’est imposé ce qui en fait le prix tout particulier pour les générations futures : son indéniable modernité. Car si l’on fait souvent commencer la modernité littéraire à Baudelaire, il est certain que l’œuvre de Nerval elle aussi la préfigure — y participant déjà étroitement, par delà la distance qui la sépare de nous. Une première réévaluation de l’écrivain s’est amorcée aux alentours des années 1910-1920, à la faveur de la redécouverte du rêve par la psychanalyse. Focalisant l’attention des critiques sur l’imaginaire nervalien, elle a été marquée par une série d’approches fondamentales s’attachant à révéler, dans l’œuvre, une expérience essentiellement intérieure, de nature onirique. Ce sont les pages célèbres de Proust consacrées à Sylvie dans Contre Sainte-Beuve. Proust y prend le contre-pied de toute lecture qui réduirait le récit à une simple « peinture naïve », et rappelle : « cette histoire [...] c’est le rêve d’un rêve ». C’est aussi, un peu plus tard, l’interprétation des surréalistes découvrant en Nerval — plus particulièrement le Nerval d’Aurélia — un véritable témoin du surréel, par l’intrication de la cohérence implacable et du songe — ou du cauchemar. Puis, dans leur continuité : le beau livre d’Albert Béguin, Gérard de Nerval (1945), qui s’attache à déchiffrer dans les écrits de Nerval l’expression d’une véritable quête spirituelle. Ou l’essai de Jean-Pierre Richard, « Géographie magique de Nerval », dans Poésie et profondeur, explorant l’univers de l’écrivain au travers d’images mythiques telles que le labyrinthe, la grotte ou le volcan. Ensuite, une nouvelle impulsion a été donnée à la lecture de l’œuvre de Nerval au tournant des années 80, au lendemain des décennies formalistes. Dans un contexte qui, en grande partie, domine encore aujourd’hui la critique nervalienne, et qui est celui, dans les domaines littéraire ou artistique, d’une nouvelle appréhension de l’œuvre comme expression du sujet. C’est en effet, désormais, l’expression d’un Moi que divers critiques interrogent chez Nerval. Pour certains, il s’agit de reconnaître, par delà les contradictions et les incertitudes de l’œuvre, le fil d’une même tendance mélancolique, et l’exigence, en même temps que d’une transgression vers l’ailleurs, d’une écriture à l’épreuve de ses limites. D’autres sont requis par la pluralité des moi qui composent la figure du poète et par le portrait incessamment mouvant et incertain qu’ils constituent, au gré de l’écriture — fruit d’une élaboration symbolique ni tout à fait fictive, ni tout à fait identifiable au moi autobiographique. Yves Vadé, définissant les caractéristiques du sujet lyrique, note ainsi que « la plus complète expression à la fois [du] dessaisissement du sujet écrivant et de sa projection mythique, c’est peut-être le Desdichado nervalien 4 ». On prête aussi une attention particulière aux affinités qui, dans cette œuvre, unissent étroitement musique et écriture lyrique. Ou aux variations autour de la pratique du récit de vie que représentent les récits de Nerval, entre autobiographie et fiction, rêve et souvenir. Ces lectures ne cessent d’approfondir le drame de l’écrivain. Mais en même temps, elles révèlent aussi l’étrange coïncidence de Nerval avec la sensibilité contemporaine, comme elle vouée à l’expression d’un sujet à l’identité aléatoire et problématique, traversée d’altérité. L’incarnent Pierre Pachet, par exemple, ou Gérard Macé — qui, en Nerval, reconnaissent une voix si proche de la leur, et à son œuvre, entremêlent leur propre travail d’écriture. Que l’on songe aux pages consacrées à Nerval dans La Force de dormir de Pierre Pachet5, ou à celles de Gérard Macé, auquel Gallimard vient de confier les préfaces de toutes récentes rééditions du poète6. En outre, l’une des affinités profondes de Nerval avec notre époque réside sans doute encore dans le mélange complexe des registres et des genres auquel son œuvre donne lieu, aussi bien que dans le travail de mémoire qui la caractérise. Nerval tisse entre les temps d’étroits réseaux. Chez lui, tout se déroule dans un brouillage incessant des limites — en un lieu de l’imagination qui est, comme le dit si bien le titre de l’étude de Jacques Bony que l’on trouvera dans ce volume, celui des frontières et des seuils. Ou, ce qui en définitive revient au même, le lieu de toute poésie véritable.
Anne STRUVE-DEBEAUX
1. Voir Nerval, Léonore et autres poésies allemandes, préface de Gérard Macé, édition de Jean-Nicolas Illouz, postface de Dolf Oehler, collection « Poésie / Gallimard », Paris, Gallimard, 2005. 2. L’expression est de Barrès (Discours de réception à l’Académie Française, prononcé le 17 janvier 1907). 3. Gide fait allusion à l’ouvrage de Thierry Maulnier, Introduction à la poésie française, paru chez Gallimard en 1939. 4. Yves Vadé, « L’urgence du sujet lyrique à l’époque romantique », dans Le Sujet lyrique, sous la direction de Dominique Rabaté, Paris, PUF, 1996, p. 36. 5. Pierre Pachet, La Force de dormir, Paris, Gallimard, 1988 6. Les Filles du feu. Les Chimères, préface de Gérard Macé, édition de Bertrand Marchal, collection « Folio classique », Paris, Gallimard, 2005. Aurélia. Les Nuits d’octobre. Pandora. Promenades et souvenirs, préface de Gérard Macé, édition de Jean-Nicolas Illouz, collection « Folio classique », Paris, Gallimard, 2005. Les Chimères. La Bohême galante. Petits châteaux de Bohême, préface de Gérard Macé, édition de Bertrand Marchal, collection « Poésie / Gallimard », Paris, Gallimard, 2005. Léonore et autres poésies allemandes, préface de Gérard Macé, édition de Jean-Nicolas Illouz, postface de Dolf Oehler, collection « Poésie / Gallimard », Paris, Gallimard, 2005.
Mort du réalisateur de La Boum. Outre Sophie Marceau, il avait révélé Isabelle Adjani dans La Gifle.
Assistant-réalisateur dès la fin des années 40, notamment pour son frère, Jack Pinoteau (Le Triporteur), Cocteau (Orphée), Max Ophüls (Lola Montès), Lellouch (le Voyou) et surtout Henri Verneuil avec lequel il travailla sur 6 films dont Mélodie en sous-sol, Claude Pinoteau dut attendre 1972 pour devenir son propre chef en réalisant Le Silencieux, un film d’espionnage co-écrit par Jean-Loup Dabadie avec son acteur fétiche, Lino Ventura, qu’il retrouve en 1974 pour La Gifle, une comédie où il révèle Isabelle Adjani, avec également Annie Girardot et Francis Perrin, en 1979 dans L’homme en colère et La septième cible. Un carton au box-office. Il dirige également Yves Montand et Claude Brasseur dans une autre comédie, Le Grand escogriffe. Il connaît son plus gros succès personnel avec le diptyque adolescent La Boum 1&2 au début des années 80. C’est un phénomène de société qui permet à la débutante Sophie Marceau de devenir une star du jour au lendemain. Il retrouva la jeune femme en 1989 dans un film au concept semblable, L’étudiante, avec également Vincent Vindon. Le public est moins présent.
A plus de 65 ans en 1990, il diminue son rythme de travail. La neige et le feu avec Vincent Perez et Géraldine Pailhas (une autre révélation) et surtout Cache cash avec Aurélien Wiik, passent totalement inaperçus. Ultime grand film du cinéaste, l’adaptation inattendue d’une pièce de théâtre à succès sur un scénario de Richard Dembo, Les Palmes de monsieur Schutz avec Isabelle Huppert, Philippe Noiret et Charles Berling. Le réalisateur nous a quittés le 5 octobre des suites d’un cancer à l’âge de 87 ans. Après le décès de Claude Miller, c’est donc un autre nom emblématique du cinéma français des années 70 qui laisse la profession orpheline.
Au croisement de l’anthropologie, de l’histoire de l’art ancien et contemporain, de la mode et des mœurs, l’exposition met en œuvre les problématiques de l’intime individuel et sa sociabilité sur le thème universel des cheveux.
Abordant l’idée que chacun donne de sa personnalité par la coiffure, elle se présente tout d’abord sous l’angle de la frivolité, des compétitions entre blonds/blondes, rousses et bruns, lisses et crépus dans un large éventail de peintures classiques, de sculptures et de photographies d’auteurs. Comparant les coquetteries en Papouasie Nouvelle-Guinée, celles des belles citadines africaines ou des artistes de la haute coiffure, l’exposition avance vers l’idée du matériau humain à modeler, à sculpter, support à la fois de savoir-faire, de la relativité de la beauté mais aussi objet de perte, symbole du temps qui passe, de la maladie et de la mort.
Supports de mémoire, reliques, talismans, les cheveux conservent pour beaucoup l’aura et l’énergie de leur propriétaire. Une large partie de l’exposition est consacrée à ces mana qui ont donné naissance, dans le monde, à de multiples objets dits « magiques » ou dotés de pouvoirs que l’on s’approprie.
La question du reste et du trophée est ainsi posée et plus largement du statut de certains « objets » campés aux frontières de l’horripilant et de l'insoutenable, interrogeant nos catégories à partir d’une expérience universelle.
Au croisement de l’anthropologie, de l’histoire de l’art ancien et contemporain, de la mode et des mœurs, l’exposition met en œuvre les problématiques de l’intime individuel et sa sociabilité sur le thème universel des cheveux.
Abordant l’idée que chacun donne de sa personnalité par la coiffure, elle se présente tout d’abord sous l’angle de la frivolité, des compétitions entre blonds/blondes, rousses et bruns, lisses et crépus dans un large éventail de peintures classiques, de sculptures et de photographies d’auteurs. Comparant les coquetteries en Papouasie Nouvelle-Guinée, celles des belles citadines africaines ou des artistes de la haute coiffure, l’exposition avance vers l’idée du matériau humain à modeler, à sculpter, support à la fois de savoir-faire, de la relativité de la beauté mais aussi objet de perte, symbole du temps qui passe, de la maladie et de la mort.
Supports de mémoire, reliques, talismans, les cheveux conservent pour beaucoup l’aura et l’énergie de leur propriétaire. Une large partie de l’exposition est consacrée à ces mana qui ont donné naissance, dans le monde, à de multiples objets dits « magiques » ou dotés de pouvoirs que l’on s’approprie.
La question du reste et du trophée est ainsi posée et plus largement du statut de certains « objets » campés aux frontières de l’horripilant et de l'insoutenable, interrogeant nos catégories à partir d’une expérience universelle.
Les éditions Maruja Sener proposent une séance de rencontre-dédicace le 13 février 2010, à l'occasion de la sortie en avant-première de ses deux derniers ouvrages :
- le tome 5 des Aventures du Chevalier Timothée et de la Princesse Jade, écrit et illustré par Macha Sener. Ce dernier opus clôture définitivement la série, et vous emporte dans deux épisodes de vos héros préférés : Le Voyage sur la Lune, et Le Mystère du Lac Bleu.
36 pages - format A4 (21 cm x 29,7 cm) - Illustrations en couleurs - couverture souple. ISBN : 978-2-917368-21-3 Broché : 10,70 €
36 pages - format lettre US (21,5 cm x 27,94 cm) - Illustrations en couleurs - couverture rigide. ISBN : 978-2-917368-20-6 Relié : 19,50 €
- Chocoplumes, le recueil de nouvelles et de poèmes du collectif Dix de Plume sur le thème du chocolat. Le chocolat, noir ou blanc, au lait ou aux amandes, en tablette, bonbon ou boisson est un personnage clé dans chacun de ces textes, dix-huit nouvelles et dix-sept poèmes auxquels ont participé les auteurs : Abel, Anne-Laure Buffet, Yves Cairoli, Dominique Cano, Cecyl, Hans Delrue, Michèle Desmet, Tom Downson, Monique-Marie Ihry, Jean-François Joubert, Marie H Marathée, Audrey Megia, Ceddric Michoacan, Fabienne Mosiek, Kira Nagio, Jacques Païonni, Ludmila Safyane, Macha Sener, Anne Stien, Elizabeth Swanston, Stéphane Thomas, Laura Vanel-Coytte, Brigitte Vasseur et Frédéric Vasseur.
354 pages, format 14 cm x 21,6 cm, couverture souple. ISBN : 978-2-917368-22-0 Prix de vente : 13,00 euros.
La séance de rencontre-dédicace se déroulera : Salle des Voûtes, 19 rue des Frigos, 75013 Paris, le samedi 13 février 2010 de 15 à 19 heures. Entrée libre.
A la Varende qui un jour se plaignait à un ami de la laideur de la basilique de Lisieux, celui-ci répliqua :
« Et le Sacré-Cœur ? »
« Le Sacré-Cœur, c'est différent. »
Répondit l'auteur de « Nez-de-cuir » avant d'ajouter : « C'est une apparition liliale (propre au lis ou qui a l'apparence du lis ou symbole de pureté) »
[En 1937, il obtient trois voix au prix Goncourt avec Nez-de-Cuir. Les publications vont dès lors se succéder, chez Plon ou Grasset.
Sans doute est-ce ainsi qu'avec son hypersensibilité Utrillo perçut la blanche silhouette romano-byzantine qui coiffe la Butte. Vlaminck eut à ce propos une réflexion d'une grande acuité : « Utrillo, quand il peint la masse importante d'une basilique ou le clocher aigu d'une chapelle villageoise, exprime inconsciemment l'amour de la créature montant vers le créateur. »
Quand bien des années après sa conversion, Sacha Guitry lui demanda s'il acceptait de figurer dans « Si Paris m'était conté », Utrillo accepta. Et planta son chevalet place du Tertre d'où il peignit le Sacré-Cœur. Ce fut sa dernière œuvre d'après nature.
LESCOP EST UN JEUNE ARTISTE, CHANTEUR ET AUTEUR FRANÇAIS DONT LE PROJET NAÎT À LONDRES EN COLLABORATION AVEC JOHN & JEHN ; JOHN PRODUIT, JEHN FILME. LESCOP PROPOSE, JOHN CANALISE, JEHN MONTRE. LE RÉSULTAT? DE LA VARIÉTÉ BI-POLAIRE. LESCOP CHERCHE À FAIRE DANSER LES GENS EN PARLANT DE SES OBSESSIONS: LES RAPPORTS HUMAINS COMPLEXES, L'AMOUR, LE CINÉMA, LE PUNK, ET TOUTE UNE GALERIES DE HÉROS. PARMI EUX YUKIO MISHIMA, MARLENE DIETRICH, JEAN PIERRE MELVILLE, JESSE OWENS, GEORGES GUYNEMER ET LE BARON ROUGE ETC... LESCOP NOURRI PAR STRYCHNINE, TAXI GIRL ET POLNAREFF, ÉCRIT EN FRANÇAIS ET CE DEPUIS LONGTEMPS, CONSCIENT QUE LA POP FRANÇAISE DOIT SE RÉÉCRIRE, SE METTRE EN DANGER, "CONCILIER L'INCONCILIABLE" COMME DISAIT DANIEL DARC. QUI DE MIEUX QUE JOHN, FRANÇAIS EXPATRIÉ, POUR S'ASSOCIER DANS CE PROJET? POUR CRÉER UNE ALTERNATIVE, FAIRE RENAÎTRE CE ROCK FRANÇAIS QUI NE VEUT PLUS SE FAIRE, CONCILIER LA DISCO AVEC MISHIMA, DAHO AVEC LE HIP HOP DÉCOMPLEXÉ, LE BOWIE BERLINOIS AVEC YVES SIMON ETC... "ON NE S'ÉPARGNE RIEN, ON CHERCHE SANS FIN TOUTES LES CONTRADICTIONS MUSICALES POSSIBLES, ON PENSE QUE C'EST LA OU ÇA SE PASSE ON VEUT DE LA CHANSON AVEC DU PUNK , DE LA VARIÉTÉ BIPOLAIRE; ON LUTTE CONTRE L'ENNUI MUSICAL, C'EST UN CHAOS CONTRÔLÉ , UNE COLLABORATION AMOUREUSE". LESCOP RAMÈNE SES TEXTES, SA MUSIQUE, JOHN REVISITE L'UNIVERS À CHAQUE PROPOSITION, JEHN FILME EN PARALLÈLE L'ÉBULLITION ARTISTIQUE, ET CRÉE DES CLIPS À L'IMAGE DE LA MUSIQUE QUI EST PROPOSÉE, TENDUS, COUPANTS, ET SEXY. LA COLLABORATION S'AGRANDIT ENSUITE AVEC GAËL ETIENNE, EX KOKO VON NAPOO, GRAPHISTE AUTEUR DE LA POCHETTE DE L'EP ( AVEC DEVALENCE) ET MUSICIEN ATYPIQUE DONC PARFAIT POUR LESCOP. JOHN & JEHN CRÉENT ALORS LE LABEL POP NOIRE, STRUCTURE FÉDÉRATRICE DE TOUTES CES IDENTITÉS POUR LES DIRIGER DANS UN SEUL BUT: ÊTRE DIFFÉRENTS. « LA FORÊT » PREMIER TITRE - SORTIE PRÉVUE LE 10 OCTOBRE 2011 - SE POSE DÉJÀ EN SYNTHÈSE TOTALE DE CE CHAOS CONTRÔLÉ.
Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure(inspirée par ce que j’aime, donc par ce blog) et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog
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