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Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, Le paysage

Paysages sonores au château d'Avignon

 

Signature : Myriam Boutoulle - 17 juillet 2014
 
Arno Fabre, Cloche, 2012-2013, bronze, acier, chêne, électronique, 235 x 160 x 125 cm (©Arno Fabre)

Arno Fabre, Cloche, 2012-2013, bronze, acier, chêne, électronique, 235 x 160 x 125 cm (©Arno Fabre).

 

 

Depuis son classement au titre des Monuments historiques en 2003, le domaine départemental du château d’Avignon ouvre ses portes chaque été à un parcours d’art contemporain qui puise son inspiration dans l’histoire même du bâtiment.

Autour de cette ancienne résidence de chasse dotée d'aménagements techniques novateurs à la fin du XIXe siècle se déploie une immense prairie cultivée de neuf hectares, des bâtiments annexes abritant un complexe hydraulique et un réseau savant de canaux d'irrigation. Dans ce parc à l'anglaise et dans les dépendances techniques du château, douze plasticiens et créateurs sonores ont été invités à travailler in situ. Imaginés en écho à l'esprit des lieux, leurs installations, objets, vidéos et performances « façonnent » la matière sonore dans cette manifestation intitulée « Domaine des murmures #1 », qui se poursuivra à l'été 2015. Les oeuvres réparties dans le domaine donnent à voir ou à entendre, éveillent les sens ou les perturbent, jouent sur l'étonnement ou l'illusion et invitent à prêter une oreille attentive à l'environnement. Ainsi les dispositifs d'écoute imaginés par Julien Clauss, Pierre-Laurent Cassière et Carole Rieussec placent le visiteur au coeur de « paysages sonores ». Configurés comme des espaces d'expériences à vivre, ils mettent l'accent sur la perception et la matérialité du son. Le premier artiste a installé un dispositif sur le toit du château d'eau diffusant des harmoniques en crescendo (Milieux continus). Le second a conçu un Schizophone, « casque de désorientation » qui révèle en stéréo une multitude de sons habituellement inaudibles. Quant à l'artiste électro-acoustique Carole Rieussec, elle invite le visiteur à une « déambulation sonore » dans le parc, équipé d'un casque diffusant une composition musicale inédite. Dans le même ordre d'idées, Marie Chéné et Pascal Messaoudi ont détourné l'audio-guide du château pour créer une fiction sonore accompagnant le visiteur dans son exploration des lieux : « Le texte d'un audio-guide est un texte qu'on écoute peu. On y cherche des informations, pas une émotion littéraire ou esthétique. Pourtant, si on le prend au mot, il se révèle d'une surprenante richesse. En remontant les mots de l'audio-guide dans un ordre différent, en jouant sur leurs différentes acceptions, on fait apparaître une version alternative qui était là, en germe, et qui éclaire différemment le lieu, change notre regard, introduit du jeu », explique Marie Chéné, qui identifie des corpus de mots avant de jouer avec leurs sonorités. Mais le parc du château transformé en domaine bruissant de murmures donne aussi à voir des sculptures sonores, telles Cloche d'Arno Fabre ou Sirène d'Emma Dusong. Pour compléter cet ensemble de créations récentes, le Centre national de création musicale de Marseille propose une installation du pionnier de la « peinture sonore » Knud Viktor et un programme de concerts et de performances, lors du week-end d'ouverture les 19 et 20 juillet.

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Infos pratiques

 
Le Domaine des murmures #1
 

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