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Vitrail

Noyon : Isabelle et Lucas réinventent l’art du vitrail

Régis Lefèvre | 08 Août 2015, 17h40 | MAJ : 08 Août 2015, 17h40

 

Noyon, mardi. Isabelle Eytorff et Lucas Jouéo espèrent même pouvoir embaucher un jeune apprenti dès l’année prochaine.

Noyon, mardi. Isabelle Eytorff et Lucas Jouéo espèrent même pouvoir embaucher un jeune apprenti dès l’année prochaine. (LP/R.L.)

« C’EST UN MÉTIER EXIGEANT, qui nécessite une grande habileté et de bonnes connaissances historiques de toutes les époques. Ainsi qu’une résistance physique à toute épreuve lorsqu’on travaille sur des chantiers extérieurs.

 

» Voilà présentée la profession de vitrailliste par deux jeunes spécialistes de 28 ans. Isabelle Eytorff et Lucas Jouéo qui l’exercent depuis plusieurs années, et vont aller au bout de leur rêve en créant leur propre société.

Vitraux Max et Co va, en effet, succéder à Vitraux Max, installée depuis des lustres à Noyon et dont le patron prend sa retraite. « Pour l’heure, nous occupons les locaux de l’ancienne société, mais nous allons déménager au pôle Inovia avant de gagner le parc d’activités de Passel », indique Isabelle Eytorff. Le début des activités de Vitraux Max et Co est prévu pour le 31 août. La création et la restauration de vitraux seront leur credo. S’ils ont un itinéraire différent au début de leur carrière d’étudiant, les deux jeunes entrepreneurs se sont retrouvés à Nantes pour y passer leur CAP d’art et technique du verre, avec option vitrail. Ils ont ensuite travaillé tous les deux chez Vitraux Max.

Restauration, réparation, collages et aussi création

« J’ai commencé par passer mon bac, puis j’ai suivi des études d’arts appliqués et d’histoire de l’art. Un jour, j’ai rencontré un vitrailliste sur un salon, et j’ai été séduit par ce métier. J’ai décidé d’en faire le mien », explique Isabelle.

De son côté, Lucas se souvient : « J’ai été, pendant trois ans, souffleur de verre à Nancy, avant de passer mon CAP à Nantes, où j’ai rencontré Isabelle ». Apprentis, ouvriers, chef de chantier, voilà les étapes traversées par les deux artisans. Avant de devenir chefs d’entreprise. « Notre métier consiste en la restauration des vitraux, pour les églises mais aussi chez des particuliers (NDLR : lire ci-contre), insistent-ils. Nous faisons aussi des réparations, du nettoyage de vitraux existants, ainsi que des collages. Il nous arrive même de recréer des vitraux entiers, lorsque des actes de vandalisme ont été commis sur les édifices religieux. » Un phénomène, hélas, très répandu. « Nous avons, en prévision, un chantier à Ham (Somme), où tous les vitraux ont été cassés », reprend Lucas Jouéo.

Soucieux de transmettre leur passion (il n’existe que trois ateliers en Picardie, et 500 vitraillistes en France), les patrons de Vitraux Max et Co ont déjà un projet, qu’ils espèrent pouvoir mener à bien dès l’année prochaine : l’embauche d’un jeune apprenti. « C’est sur le terrain qu’on apprend le métier », affirment-ils.Régis Lefèvre

http://www.leparisien.fr/noyon-60400/noyon-isabelle-et-lucas-reinventent-l-art-du-vitrail-08-08-2015-4998821.php

 

XVe : Un chef-d’œuvre de l’architecture Art déco nouveau palais du vitrail

Philippe Baverel | 03 Août 2015, 18h08 | MAJ : 03 Août 2015, 18h08

 

15, square de Vergennes (XVe), mercredi 29 juillet 2015. Le musée Mendjisky-Ecoles de Paris est installé dans un immeuble construit en 1932 par l’architecte Robert Mallet-Stevens dont la façade est orné d’un magnifique vitrail (LP/Ph.B.)

15, square de Vergennes (XVe), mercredi 29 juillet 2015. Le musée Mendjisky-Ecoles de Paris est installé dans un immeuble construit en 1932 par l’architecte Robert Mallet-Stevens dont la façade est orné d’un magnifique vitrail (LP/Ph.B.) .

Niché au fond d’une impasse du XVe, le musée Mendjisky-Ecoles de Paris, ouvert le 11 avril 2014, est un lieu méconnu qui ravira tous les amoureux de l’Art déco.

 

Et pour cause : le musée est installé dans l’hôtel particulier construit en 1932 par l’architecte Robert Mallet-Stevens pour son ami le maître verrier Louis Barillet qui non seulement y habitait mais y avait aussi installé son atelier de fabrication de vitraux.

Grande baie vitrée ouvrant sur une mezzanine au troisième étage, vitrail en façade signé Louis Barillet… : chef-d’œuvre de l’Art déco, cet édifice remarquable, racheté par une société civile immobilière, fut malheureusement aménagé dans les années 1970 pour abriter des bureaux. Jusqu’à ce que l’industriel Yvon Poullain, passionné de Mallet-Stevens, rachète l’immeuble et confie le soin de le réhabiliter à l’architecte François Lérault.

Un hôtel particulier signé Mallet-Stevens

Si chacun peut désormais déambuler dans les 500 m2 répartis sur cinq niveaux de l’hôtel particulier de Mallet-Stevens, c’est grâce à Patricia et Serge Mendjisky, fils du peintre Maurice Mendzisky (1890-1951) : le couple qui loue les lieux, y a installé le musée Mendjisky-Ecoles de Paris afin d’y exposer notamment les œuvres de Maurice Mendzisky, membre de la première Ecole de Paris (1912-1939).

Cet été, ce musée privé qui ne perçoit aucune subvention publique, consacre une très belle exposition à Alfred Manessier (1911-1993), intitulée « Du crépuscule au matin clair ». Grand Prix de la Biennale de Venise en 1962, Manessier qui a modernisé l’art du vitrail, est l’un des principaux représentants de la seconde Ecole de Paris (1945-1960). L’exposition qui rend compte des multiples facettes du travail de l’artiste, prend tout son sens lorsqu’on sait que Manessier — qui habitait 203, rue de Vaugirard — travailla dans ces murs avec le fils de Louis Barillet, Jean, à la réalisation de plusieurs vitraux.

Accrochées devant la baie vitrée de l’atelier, les deux répliques des vitraux réalisés par Manessier entre 1982 et 1993 pour l’église du Saint Sépulcre à Abbeville (Somme), intitulés « La nuit tombante », rayonnent de mille feux. Tout aussi lumineuse apparaît « La nuit », toile aux accents surréalistes. Plus coloré encore, « Port le soir au soleil couchant ». Sans oublier « Flottille au matin clair » qui n’est pas sans rappeler les nénuphars chers à Monet…

Musée Mendjisky-Ecoles de Paris, 15, square de Vergennes, accès par le 279, rue de Vaugirard (XVe, métro Vaugirard). Ouvert de 11 à 18 heures, sauf le jeudi. Fermé du 13 au 30 août 2015. Entrée : 9 € (6 € pour les moins de 25 ans et les chômeurs).

http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75015/xve-un-chef-d-oeuvre-de-l-architecture-art-deco-nouveau-palais-du-vitrail-03-08-2015-4987907.php

 

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