L’hommage du Louvre à la Grèce moderne

Le musée du Louvre, dont les collections doivent tant à l’Antiquité grecque, terre nourricière des arts et des lettres, a tenu à célébrer à travers une exposition ambitieuse les 200 ans de l’indépendance de la Grèce, qui sont aussi ceux de l’arrivée en France de la Vénus de Milo. Dans un parcours d’une richesse et d’une variété rares, qui confronte les antiques aux collections ethnographiques, les photographies de la Grèce du XIXe siècle aux icônes post-byzantines et aux œuvres grecques symbolistes, les commissaires ont mis en œuvre une magistrale évocation de la naissance de la Grèce moderne entre 1675 et 1919. L’événement, qui permet de découvrir des pièces exceptionnelles en provenance du musée Benaki et de la Pinacothèque nationale d’Athènes, ainsi que de nombreux autres musées grecs, est aussi une occasion extrêmement bienvenue de redécouvrir les liens tissés entre la France et la Grèce dès l’époque de Louis XIV et de comprendre comment, pour reprendre les mots de Jean-Luc Martinez, l’Europe culturelle du XIXe siècle s’est « choisi pour mère la Grèce ». A.F.

« Paris-Athènes. Naissance de la Grèce moderne 1675-1919 », jusqu’au 17 février 2022 au musée du Louvre, hall Napoléon. www.louvre.fr

À lire :
Un Dossier de l’Art spécial retrace ces 250 ans de dialogue franco-grec en s’appuyant sur les plus belles œuvres de l’exposition : découvrez-le sur www.faton.fr

— UN ŒIL SUR LES ENCHÈRES

Presque trois ans jour pour jour après la très médiatique autodestruction de La Fille au ballon de l’artiste britannique Banksy lors d’une vente aux enchères, l’œuvre – rebaptisée depuis L’Amour est dans la poubelle – était de nouveau sur le devant de la scène le 14 octobre dernier chez Sotheby’s à Londres. Elle a été adjugée 18,6 millions de livres (22,8 millions d’euros), soit 18 fois son prix de vente en 2018. Voilà une dénonciation de la « marchandisation » de l’art qui rapporte ! S.D.-G.

Banksy, Love is in the Bin. Acrylique et spray, 142 x 78 cm. © Sotheby’s

— ACQUISITION

Jean-Baptiste-Claude Odiot, Paul Edouard Réciption et Emile Prévost, milieu de surtout, 1801. Argent, 53 x 29 cm, Paris, Musée des Arts décoratifs. © Fraysse et associés

Le MAD s’offre un surtout par Odiot
Proposé par l’étude Fraysse & associés dans la vente de la collection du docteur Jacques Vincent le 14 octobre dernier, ce beau milieu de surtout en argent, œuvre de Jean-Baptiste Claude Odiot, Paul Édouard Récipion et Émile Prévost a été judicieusement acheté par le Musée des Arts décoratifs pour la somme de 40 000 € grâce au soutien financier de la philanthrope australienne Krystyna Campbell-Pretty. Ce surtout composé d’une corbeille ovale ajourée, décorée de filets plats et d’entrelacs de vannerie, soutenue par deux femmes drapées à l’antique, vient compléter les 33 pièces d’orfèvrerie et 176 dessins de Jean-Baptiste Odiot déjà présents dans les collections de l’institution parisienne qui avait consacré en 2017 une importante exposition à cet illustre orfèvre de l’Empire et de la Restauration. E.M.

— DU CÔTÉ DES GALERIES

Sélection de plâtres réalisés entre 1913 à 1947 présentés dans l’exposition, panorama de l’œuvre de Joseph Csaky. Photographie Christian Baraja. © Jacques De Vos

Hommage au sculpteur cubiste Joseph Csaky
Depuis sa mort dans la plus grande pauvreté il y a cinquante ans, le sculpteur d’origine hongroise Joseph Csaky (1888-1971) a quelque peu été oublié. La galerie Jacques De Vos, spécialisée dans les arts décoratifs du XXe siècle, qui s’attèle depuis plusieurs années à mettre en valeur ses œuvres, lui consacre jusqu’au 23 décembre dans son espace de la rue Bonaparte une belle exposition qui permettra au public de redécouvrir cette importante figure de la sculpture cubiste. Conçue comme une véritable rétrospective, cette exposition rassemble une cinquantaine de plâtres originaux et de bronzes, dont sept bas-reliefs jamais présentés, et inaugure un cycle d’expositions qui au fil des trois prochaines années fera redécouvrir au public parisien des figures méconnues de l’art de la première moitié du XXe siècle. E.M.

« Joseph Csaky (1888-1971). Hommage à l’un des maîtres de la sculpture cubiste », du 21 octobre au 23 décembre 2021 à la galerie Jacques De Vos, 7 rue Bonaparte, 75006 Paris. www.galerie-devos.com

NOUVEAUTÉS BEAUX LIVRES

L'HÉRITAGE DE DELFT À DESVRES

Les faïence de Géo Martel

L'UNIVERS FASCINANT DES PYRAMIDES D'ÉGYPTE

PRÉCIEUSES MATIÈRES

Les arts du métal dans le monde iranien médiéval

— INVITATIONS OFFERTES

 Salon du patrimoine
Annulé l’an passé, le Salon international du patrimoine culturel, rendez-vous de référence des professionnels et des amateurs, investit de nouveau le Carrousel du Louvre, entre le 28 et le 31 octobre, avec pour thème cette année le patrimoine et les territoires.

20 invitations OFFERTES

1 invitation pour deux personnes pour la soirée du 28 octobre entre 19 et 22 heures offerte par foyer pour les 20 premières demandes effectuées par email à newsletter@estampille-objetdart.com.

Merci de préciser impérativement l'adresse postale à laquelle vous souhaitez recevoir votre entrée. Participations acceptées jusqu'au jeudi 21 octobre à minuit.

 — LE COIN DES ENFANTS

Grâce à leur nouvelle collection de mangas, les éditions Kurokawa se proposent de rendre accessible à la jeunesse l’histoire des plus célèbres reines du monde. Cette collection permet de découvrir en images le destin tragique de Cléopâtre et de Marie-Antoinette. Chaque biographie de reine est accompagnée à la fin de chaque manga d’une chronologie des dates marquantes de leur vie, d’une partie magazine révélant leurs secrets et d’une remise en contexte des principaux personnages historiques. E.M.

- Mayuho Hasegawa Komagata et Yuho Ueji, Marie-Antoinette. Destin d’une reine de France, éditions Kadokawa, 160 p., 7,95 €.

- Hiroshi Sakamoto, Utako Yukihiro et Chie Sasahaa, Cléopâtre, Destinée d’une reine d’Égypte, éditions Kadokawa, 160 p., 7,95 €.

VIENT DE PARAÎTRE