Après plus de trois décennies consacrées à la médiation interculturelle, Brahim Alaoui revient sur ses rencontres avec des artistes arabes pendant cette période.
À travers 50 portraits, il présente d’abord une génération d’artistes modernes, souvent formés dans l’Europe d’après-guerre qui, une fois de retour dans leur pays, entament une réflexion sur leur identité et élaborent leur modernité postcoloniale, tels Shakir Hassan Al-Saïd, Baya, Paul Guiragossian, Saliba Douaihy, Mohamed Melehi, Abdellah Benanteur, et Farid Belkahi.
Nous continuons le parcours jusqu’au tournant du xxie siècle, où nous assistons à l’émergence d’une nouvelle génération qui s’est émancipée des voies classiques de la représentation et explore de nouveaux médiums. Les œuvres d’artistes comme Ghada Amer, Kader Attia, Mounir Fatmi et Youssef Nabil en témoignent. Cet ouvrage, qui constitue une contribution à l’écriture de l’histoire de l’art moderne et contemporain arabe, est complété par un important entretien avec la critique d’art Pascale Le Thorel qui a permis de contextualiser les rencontres d’Alaoui avec les différents artistes.
On y croise histoire de l’art et débats d’idées qui traversent le monde arabe de l’ère postcolonial jusqu’à aujourd’hui, avec ses utopies, ses tragédies, ses résiliences et ses espérances.