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Rechercher : montgolfière

  • Un festival de montgolfières haut en couleurs

    Un festival de montgolfières haut en couleurs

     

    Un festival de montgolfières haut en couleurs

    VIDÉO - À l'occasion de l'édition 2014 de l'International Balloon Fiesta, le site Roadtrippers rend hommage à cet événement qui illuminera le ciel d'Albuquerque, au Nouveau-Mexique, en octobre prochain.

  • Mon poème inédit sur ce blog: Paysages avec montgolfières pour l'ATELIER D'ÉCRITURE N ° 351 d'Evy

    ATELIER D'ÉCRITURE N ° 351 : THÈME " AU DOUX SOLEIL " LISTE DES MOTS & IMAGE & AUTRES CHOIX

     

    Atelier d'écriture devoir de vacances 

    Vous avez le choix dans la liste ci-dessous et la 30  jours pour le faire 

    " D'écriture, Poésie, Acrostiches, Citations, texte d'Auteurs, Haïku,  prose, etc.

     

    De créa  d'image, de GIF, de photo, peinture, dessin, Vidéo,

    musique, Reportage, etc. " 

    Ayant pour règle un thème imposé

    Ou 10 mots et où d'après l'image 

    Vous faites comme ça vous arrange

     

    Le thème du  19/07/22 au 31/08/22 

     

    C'est   Au doux soleil ".

    --- Les 10 mots

    Douceur, Fraicheur, Exploser, Cruel, Brûler, Hymne, Bleue, Chaleur, Attarder, Offrande…

    Et où 

    --- Que vous inspire cette image, ?

    https://plume-de-poete.over-blog.com/2022/07/atelier-d-ecriture-n-351-theme-au-doux-soleil-liste-des-mots-image-autres-choix.html

    Paysages avec montgolfières

    Une photo, un paysage

    Qui rappelle d'autres

    Photos, images

    Du monde, paysages

     

    Des personnages aussi

    Les frères Montgolfier

    Découverts  à  Annonay

    Ardèche, Rhône-Alpes

     

    Grâce au textile

    Son métier, tissé

    En toi comme une seconde

    Peau de fils d'un père

     

    Déjà textile, un fil

    Nous mène aux montgolfières

    Dans le ciel d'un paysage

    Découvert, parcouru, visité

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A8res_Montgolfier

  • Mon texte inédit sur ce blog: Paysages d’inventions pour Le mot mystère – saison 4 – 23 de Lilousoleil

    12 lettres pour ce nom masculin

    A E I O O P R X N S C P

    définition : objet fut inventé au Puy-en-Velay par Émile Reynaud en 1876. Breveté en 1877, il s’agissait d’un jouet optique donnant l’illusion du mouvement et fonctionnant sur le principe de la compensation optique. 

    A vos dicos et pensez à mettre un titre à votre texte si vous pouvez bien sûr

    Rappel

    • une définition – un mot à trouver
    • faire des anagrammes avec 5 lettres minimum – pas utile de faire beaucoup de mots 5 ou 6 sont largement suffisant pour un texte passionnant.
    • Vous faites un texte avec les mots
    • cerise sur la gâteau un texte en rapport avec le mot mystère.

    https://lilousoleil.wordpress.com/2023/02/20/le-mot-mystere-saison-4-23/#respond

    Paysages d’inventions

    Je ne savais que le praxinoscope avait été inventé au Puy en Velay mais cette ville est un de mes paysages. Nous nous sommes mariés et avons vécu non loin de là en Haute-Loire(Auvergne). Nous y allions souvent, nous balader, visiter des expos, emmenions nos visiteurs pour le chemin de croix vers la jolie vierge. Après un repas mémorable, nous avons pris le tortillard touristique avec mes beaux-parents. Ces paysages sont propices à la paix de l’âme.

    Evoquer le praxinoscope me fait penser à une autre invention de ma grande région d’adoption, le cinéma par les frères Lumière à Lyon.(Rhône-Alpes-Auvergne)

    Enfin, je ne peux pas ne pas évoquer un autre paysage d’invention, Annonay et ses montgolfières

  • Nous avons aimé hier soir au cinéma:LE VENT DE LA LIBERTÉ

    Le Vent de la liberté : AfficheLe livre PAYSAGES DE CANNELLE- NOUVELLESAchetez "paysages-de-cannelle"

     
    Le Vent de la liberté
    Date de sortie 10 avril 2019 (2h 06min)
    Nationalité Allemand
    BANDE-ANNONCE SÉANCES (135)
     
    PRESSE
     
     
     
     
     
    3,522 critiques
    SPECTATEURS
     
     
     
     
     
    4,1204 notes dont 42 critiques
    MES AMIS
     
     
     
     
     
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    NOTER :
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    ENVIE DE VOIR
     
     
     

    SYNOPSIS ET DÉTAILS

    1979. En pleine guerre froide, deux familles ordinaires d’Allemagne de l’Est rêvent de passer à l’Ouest.
    Leur plan : construire une montgolfière et survoler la frontière. 
    Une histoire incroyable. Une histoire vraie.
    Titre original 

    Ballon

    Distributeur ARP Sélection
    Récompense 1 prix
    Voir les infos techniques
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    SÉANCES

     
    Friedrich Mücke
    Rôle : Peter Strelzyk
    Karoline Schuch
    Rôle : Doris Strelzyk
    David Kross
    Rôle : Günter Wetzel
    Alicia von Rittberg
    Rôle : Petra Wetzel
    Casting complet et équipe technique
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      LCI
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  • Annonay

    annonay 16 mai 2009.jpg

    En 1782, le 14 décembre, la première montgolfière s'élève à Davézieux, à quelques kilomètres d'Annonay. Elle est constituée d'un grand sac de papier doublé de toile placé au-dessus d'un feu de paille mouillée et de laine. Plusieurs autres inventions sont à mettre au compte de Joseph Montgolfier : le bélier hydraulique, le mode de fabrication du papier vélin et du papier filtre, appelé papier joseph.

    En savoir plus sur Wikipédia  et sur ce blog:

    http://www.lauravanel-coytte.com/search/annonay

    Photo perso du Samedi 16 mai 2009

    Si cette note ne vous intéresse pas ou si vous voulez en voir plus, vous pouvez aller voir :

     

    1. Du nouveau dans ma bibliothèque Babelio(en haut de la colonne de droite) :

     

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/01/07/un-nouveau-livre-lu-sur-babelio.html#comments

     

    2. Mes  textes publiés:

     

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/01/09/mes-derniers-textes-publies-ici.html#comments

     

    3. Dernier récapitulatif de mon avant-dernier voyage :

     

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/03/10/recapitulatif-de-mon-voyage-a-paris-du-4-au-6-mars-2009.html#comments 

     

     

    4. Mes  notes publiées (hors photos et textes) :

     http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/01/mes-dernieres-notes-publiees-hors-photo-et-textes-perso.html

     

     

    5. Mes photos publiées:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/01/mes-dernieres-photos-publiees-de-la-plus-recente-a-la-plus-a.html

     

     

    6. Mes réponses à vos commentaires:

     

     http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/02/mes-dernieres-reponses-a-vos-commentaires.html#comments

     

    7. Des nouvelles de ma blogosphère :

     

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/04/03/des-nouvelles-de-ma-blogosphere.html#comments

     

    Ces récapitulatifs sont là pour vous conduire à aller voir ailleurs sur ce blog et dans la blogosphère.

     

     

     

    Pour commander mes livres publiés  allez voir le haut de ce blog.

    Enfin, pour comprendre ce blog, allez voir le haut de ce blog et la colonne de droite.

     

    Commentaires fermées sous cette note... à lire... mais plus de 3000 autres notes à commenter.

    Vous pouvez me contacter grâce à mon livre d'or et ma messagerie(dans la colonne de droite).

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Mon texte inédit sur ce blog pour la Consigne d'écriture 2122-06 du 12 octobre 2021 : Cinq images pour une histoire

    Consigne d'écriture 2122-06 du 12 octobre 2021 : Cinq images pour une histoire

    Cinq images pour une histoire

     

    Ce jeu se joue avec deux dés. Lancez-les.

    Le premier jet détermine qui sera le personnage central de votre histoire :

    2 Un lutin (korrigan?) muni d’une lance 3 Un géant bien baraqué 4 Une sorcière à cheval sur son balai 5 Une fée avec sa baguette magique 6 Une paysanne à tablier bleu 7 Un jeune roi avec son sceptre 8 Une princesse 9 Un adolescent en baskets et casquette de rappeur 10 Un grand échalas tout maigre 11 Un chevalier avec son épée 12 Un écolier avec son cartable sur le dos

    2e jet : Votre personnage se rend ou se trouve ici :

    2 Dans un jardin 3 Dans un grenier 4 Dans une grotte 5 Dans un château fort 6 Sur une route de montagne 7 Sur une plage 8 Dans une cave 9 Dans une école 10 Dans un hôpital 11 Dans une chaumière 12 Dans une rue d’une grande ville

    3e jet : Il y découvre un objet magique qui parle et est en manque de quelque chose :

    2 Un casque de pompier 3 Une guitare 4 Une baguette 5 Une fleur 6 Un poisson rouge 7 Un livre
    8 Une paire de bottes 9 Un parapluie 10 Un couteau 11 Une clé 12 Un crayon

    4e jet : Expliquez pourquoi et comment ça oblige le personnage à prendre ensuite

    2 Le bateau 3 Le train 4 Une fusée 5 Une montgolfière 6 Une moto 7 Un vélo 8 Un avion 10 Un paquebot 11 Un camion de pompiers 12 Un carrosse

    5e jet° : Sachant que dans la suite de l’aventure interviendra...

    2 Une baleine 3 Une chauve-souris 4 Une grenouille 5 Un dragon 6 Un perroquet 7 Un éléphant
    8 Une poule qui pond 9 Un chat 10 Une araignée 11 Un cochon 12 Un pingouin

    … racontez-nous une belle histoire avec tout ça !

    Si votre imagination n’est pas suffisamment débridée par l’attribution de ces cinq éléments, vous avez toute liberté d’utiliser d’autres des éléments mentionnés ci-dessus pour nous concocter un joli petit conte déjanté pour les enfants petits et grands !

    On vous offre même un fantôme, une sirène et un ogre en prime !

     Images pour conte MAB 01 princesse

     Images pour conte MAB 02 montagne

     Images pour conte MAB 03 livre

     Images pour conte MAB 04 avion

     Images pour conte MAB 05 crapaud

    http://aevillejean.canalblog.com/archives/2021/10/12/39174835.html

    Un écolier avec son cartable sur le dos

    A disparu,

    Remplacé par un adolescent en baskets et casquette de rappeur

    Qui est sur le chemin de son école.

    http://aevillejean.canalblog.com/archives/2021/10/12/39181192.html#comments

  • Mon poème inédit sur ce blog:Renaissance

    Pour le défi 153 c’est Dômi qui s’y colle !!!

    terre-eau-air-feu

    Ohé Matelôts!!!

    Pour le défi 153 de ce 02/11/2015 c’est votre commandant qui s’y colle.

    Pour cause puisque c’est son anniversaire.

    Pour cette occasion je vais vous demander de me gâter

    En thématisant de la plus belle façon la naissance

    A travers ces quatre éléments : terre-eau-air-feu

    Pour se faire je vous pose 6 questions avec cinq choix de mots

    Que vous devrez utiliser dans un texte .

     

    1)De qui êtes vous né(e) : Bois

     Lieu de naissance : dune

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : accident

     Votre particularité en naissant : fripée

     Qualité transmise : généreuse

     Paroles prononcées lors de la naissance : Il ressemble fort à sa mère

     

     2)De qui êtes vous né(e) : brousse

     Lieu de naissance : rue

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : hasard

     Votre particularité en naissant : bleu

     Qualité transmise : acariâtre

     Paroles prononcées lors de la naissance : oh my god !

     

     3)De qui êtes vous né(e) : vent

     Lieu de naissance : montgolfière

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : vol

     Votre particularité en naissant : chevelu

     Qualité transmise : sage

     Paroles prononcées lors de la naissance : tu seras un homme mon fils

     

    4)De qui êtes vous né(e) : océan

     Lieu de naissance : plage

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : apnée

     Votre particularité en naissant : muette

     Qualité transmise : innocente

     Paroles prononcées lors de la naissance : Je voulais un garçon

     

    5)De qui êtes vous né(e) : soleil

     Lieu de naissance : asphalte

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : vitesse

     Votre particularité en naissant : rouge

     Qualité transmise : combatif

     Paroles prononcées lors de la naissance : on a eu chaud

     

    Pour les jeudi poésie 29/10/2015 et 05/11/2015

    Au choix ou sur le thème de la naissance.

    Le môt de Dômi.

    Que dire… si ce n’est que je suis heureuse de passer

    Ce jour en votre compagnie ;)

    Bises amirales.

    Dômi.

    ps : vous pouvez apporter vos liens ici

    ou sur la communauté des Croqueurs de Môts

    http://lacommunautedescroqueursdemots.apln-blog.fr/

    http://croqueursdemots.apln-blog.fr/2015/10/26/pour-le-defi-153-cest-domi-qui-sy-colle/

     

     

     

     

     

     

     

    Renaissance

     

     

     

    Innocente de ce qui  pouvait m'attendre

     

    Muette pendant le passage de la douane

     

    En apnée pendant l'atterrissage

     

    Je voulais un garçon solide

     

    Pour serrer ma main  tremblante.

     

    Je suis née à trente-cinq ans,

     

    Un soir en atterrissant

     

    Dans un avion près de l'océan.

     

    Le lendemain matin, la plage

     

    M'attendait au bout de ma marche

     

    Me libérant de mes angoisses

     

    Je redevenais légère.

     

     

     

    27 octobre 2015

    Pour lire d'autres textes de moi, cf. mes 14 livres en vente par les bannières sur ce blog.

     

  • Mon poème inédit sur ce blog:Je ne suis pas de bois

    Pour le défi 153 c’est Dômi qui s’y colle !!!

    terre-eau-air-feu

    Ohé Matelôts!!!

    Pour le défi 153 de ce 02/11/2015 c’est votre commandant qui s’y colle.

    Pour cause puisque c’est son anniversaire.

    Pour cette occasion je vais vous demander de me gâter

    En thématisant de la plus belle façon la naissance

    A travers ces quatre éléments : terre-eau-air-feu

    Pour se faire je vous pose 6 questions avec cinq choix de mots

    Que vous devrez utiliser dans un texte .

     

    1)De qui êtes vous né(e) : Bois

     Lieu de naissance : dune

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : accident

     Votre particularité en naissant : fripée

     Qualité transmise : généreuse

     Paroles prononcées lors de la naissance : Il ressemble fort à sa mère

     

     2)De qui êtes vous né(e) : brousse

     Lieu de naissance : rue

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : hasard

     Votre particularité en naissant : bleu

     Qualité transmise : acariâtre

     Paroles prononcées lors de la naissance : oh my god !

     

     3)De qui êtes vous né(e) : vent

     Lieu de naissance : montgolfière

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : vol

     Votre particularité en naissant : chevelu

     Qualité transmise : sage

     Paroles prononcées lors de la naissance : tu seras un homme mon fils

     

    4)De qui êtes vous né(e) : océan

     Lieu de naissance : plage

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : apnée

     Votre particularité en naissant : muette

     Qualité transmise : innocente

     Paroles prononcées lors de la naissance : Je voulais un garçon

     

    5)De qui êtes vous né(e) : soleil

     Lieu de naissance : asphalte

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : vitesse

     Votre particularité en naissant : rouge

     Qualité transmise : combatif

     Paroles prononcées lors de la naissance : on a eu chaud

     

    Pour les jeudi poésie 29/10/2015 et 05/11/2015

    Au choix ou sur le thème de la naissance.

    Le môt de Dômi.

    Que dire… si ce n’est que je suis heureuse de passer

    Ce jour en votre compagnie ;)

    Bises amirales.

    Dômi.

    ps : vous pouvez apporter vos liens ici

    ou sur la communauté des Croqueurs de Môts

    http://lacommunautedescroqueursdemots.apln-blog.fr/

     

     

    Je  ne suis pas de bois:

     

    La nuit  dans les dunes

     

    J'ai peur de l'accident

     

    Qui  rendrait ma peau fripée

     

    Comme celle d'une vieille pomme.

     

    Je ne suis pas généreuse,

     

    Mon coeur est sec;

     

    Il ressemble fort à sa mère.

     

     Pour lire d'autres textes de moi, cf. mes 14 livres en vente par les bannières sur ce blog

     

    27 octobre 2015

     

     

     

  • Mon poème inédit sur ce blog:Je suis née

    Pour le défi 153 c’est Dômi qui s’y colle !!!

    terre-eau-air-feu

    Ohé Matelôts!!!

    Pour le défi 153 de ce 02/11/2015 c’est votre commandant qui s’y colle.

    Pour cause puisque c’est son anniversaire.

    Pour cette occasion je vais vous demander de me gâter

    En thématisant de la plus belle façon la naissance

    A travers ces quatre éléments : terre-eau-air-feu

    Pour se faire je vous pose 6 questions avec cinq choix de mots

    Que vous devrez utiliser dans un texte .

     

    1)De qui êtes vous né(e) : Bois

     Lieu de naissance : dune

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : accident

     Votre particularité en naissant : fripée

     Qualité transmise : généreuse

     Paroles prononcées lors de la naissance : Il ressemble fort à sa mère

     

     2)De qui êtes vous né(e) : brousse

     Lieu de naissance : rue

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : hasard

     Votre particularité en naissant : bleu

     Qualité transmise : acariâtre

     Paroles prononcées lors de la naissance : oh my god !

     

     3)De qui êtes vous né(e) : vent

     Lieu de naissance : montgolfière

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : vol

     Votre particularité en naissant : chevelu

     Qualité transmise : sage

     Paroles prononcées lors de la naissance : tu seras un homme mon fils

     

    4)De qui êtes vous né(e) : océan

     Lieu de naissance : plage

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : apnée

     Votre particularité en naissant : muette

     Qualité transmise : innocente

     Paroles prononcées lors de la naissance : Je voulais un garçon

     

    5)De qui êtes vous né(e) : soleil

     Lieu de naissance : asphalte

     Dans quelles circonstances êtes-vous né(e) : vitesse

     Votre particularité en naissant : rouge

     Qualité transmise : combatif

     Paroles prononcées lors de la naissance : on a eu chaud

     

    Pour les jeudi poésie 29/10/2015 et 05/11/2015

    Au choix ou sur le thème de la naissance.

    Le môt de Dômi.

    Que dire… si ce n’est que je suis heureuse de passer

    Ce jour en votre compagnie ;)

    Bises amirales.

    Dômi.

    ps : vous pouvez apporter vos liens ici

    ou sur la communauté des Croqueurs de Môts

    http://lacommunautedescroqueursdemots.apln-blog.fr/

     

     

    http://croqueursdemots.apln-blog.fr/2015/10/26/pour-le-defi-153-cest-domi-qui-sy-colle/

     

     

    Je suis née dans la brousse

     

    Mais j'étais faite pour la rue des villes

     

    J'aime aller au hasard du centre

     

    Aux périphériques dans le bleu

     

    Des phares de Charles Baudelaire

     

    Oh my god, que cette femme

     

    Qu'il aimait tant, était acariâtre!

    27 octobre 2015

    Pour lire d'autres textes de moi, cf. mes 14 livres en vente par les bannières sur ce blog

  • Ballade du samedi:Annonay

    Valgelas.jpgque j'ai déjà évoqué ici.

    Annonay (en occitan Anonai) est une commune française située dans le département de l'Ardèche et la région Rhône-Alpes. Avec ses 17 522 habitants en 2006, Annonay est la commune la plus peuplée de l'Ardèche.

    Ses habitants sont appelés Annonéens.

    Géographie
    Au pied des Monts du Vivarais, Annonay est situé à 75 km de Lyon, à 45 km de Valence et à 40 km de Saint-Étienne. Au contact de régions au relief très différent, la ville a été édifiée en amphithéâtre à partir des berges des deux rivières : la Cance et la Deûme. Point culminant : le Montmiandon à 679 m

    Annonay s'est développée grâce à sa situation au carrefour de routes commerciales .


     Communes limitrophes
    dans le canton d'Annonay-Nord :
    Boulieu-lès-Annonay,
    Davézieux
    Saint-Marcel-lès-Annonay
    dans le canton d'Annonay-Sud :
    Roiffieux,
    Vanosc,
    Vernosc-lès-Annonay
    Villevocance ;
    dans le canton de Bourg-Argental (arrondissement de Saint-Étienne, département de la Loire) :
    Burdignes.

     Histoire

     Antiquité
    L'origine du nom de la ville renvoie à de nombreuses hypothèses. L'une d'entre elles veut que Annonay vienne de Annoniacum ou domaine d'Annonius, riche Romain qui aurait vécu là :[1].


     Moyen Âge
    Au XIIIe siècle la petite ville d'Annonay est une étape importante sur la route du pèlerinage la Vierge du Puy-en-Velay: en sont témoins les hôtels pour pélerins, les 5 monastères et les 2 prieurés. En 1487 la ville compte 14 églises pour environ 2 000 habitants. Jusqu'aux guerres de religion, les clercs représenteront jusqu'à la moitié de la population .

    Les familles Roussillon, Rohan-Soubise, Levis-Ventadour, dominent la région. En 1288 une charte est signée entre la ville et le seigneur d'Annonay. Celle-ci accorde une certaine autonomie à la ville : en particulier, le droit de levée des tailles. À partir de 1365, deux consuls ont en charge les destinées de la ville.

    Au cours du XVe siècle, Annonay s'affirme comme un carrefour commercial : exportation de son vin, échanges entre la vallée du Rhône, le Dauphiné et la montagne, grâce aux muletiers ; la tannerie se développe en profitant des eaux de la Deume). Mais cette relative prospérité attire les brigands, routiers et mercenaires. Lors de la guerre de Cent Ans, la ville renforce ses remparts avec des tours de guet percées de portes afin de contrôler les entrées et sorties.

    En 1524, Annonay est rattachée au domaine du roi de France à la suite de la révolte du connétable de Bourbon : ses biens, dont fait partie Annonay, sont confisqués.


     Guerres de religion 
     Article détaillé : Guerres de religion (France).
    À cette époque, Annonay compte trois mille cinq cents habitants. Les quartiers de la Cance et de la Deûme sont délaissés par les plus riches au profit de la place Vieille, la place Grenette, la rue des Forges (ancienne Grande Rue)[2].

    Annonay adopte le protestantisme avant Genève. Dès 1528, un moine cordelier, Etienne Machopolis qui avait entendu Luther prêcher en Saxe, propage les nouvelles idées. En 1539 deux marchands d'Annonay sont brûlés vifs pour avoir propagé les idées de Luther. Ce sont les excès des clercs qui vont pousser les habitants dans les bras de la Réforme. Par ailleurs, dans la région, les protestants ont développé la culture du ver à soie et protégé des artisans italiens venus développer les moulins à soie, la famille Benay.

    À partir de 1562, et pendant plus de trente ans, les guerres ravagent la ville. Annonay, ville riche et fortifiée, est un enjeu de cette guerre civile. La cité est pillée et dévastée à quatre reprises au cours de la même année : par les protestants, puis par un chef de guerre catholique, par un chef de guerre protestant et enfin par le seigneur de Saint Chamond. En 1563 l'édit d'Amboise rétablit la paix : Annonay devient la ville du bailliage où le culte réformé peut être pratiqué.

    1568 marque le retour des hostilités : Saint-Romain (protestant) et Saint-Chamond (catholique) prennent tour à tour Annonay et la saccagent. En 1572, après le massacre de la Saint-Barthélémy, Saint Romain s'empare de la ville : les églises encore intactes sont abattues. A partir de 1574, le seigneur protestant Jean de Fay de Virieu est envoyé par Hnery III pour négocier la paix, tant avec les catholiques que les protestants. Un compromis est trouvé au chateau de la Condamine, dont le seigneur protestant est chargé de commander les places de la région, qui sont désarmées. La ville connaîtra ensuite une longue période de tranquillité, mais dans l'immédiat, le commerce et l'industrie sont anéantis, la cité , en ruine, ne compte plus que 300 feux soit environ 1 500 habitants. Les ordres religieux ont été chassés[3].

    En 1586 Annonay a été ravagée par une épidémie de peste puis par la famine, mais avec la signature de l'Édit de Nantes, la ville retrouve son calme..

    À la fin du XVIe siècle cependant, une trentaine de tanneries sont installées sur les berges de la Deûme et de la Cance, attirées par la qualité de leurs eaux et la prospérité des élevages environnants. La mégisserie se développe : 11 tanneurs et 4 mégissiers en 1590, 20 tanneurs et 37 mégissiers en 1704[4].


     XVIIe - XVIIIe siècles
    En 1685 la révocation de l'édit de Nantes touche Annonay. Les protestants qui représentent à cette époque 50 % de la population[5] doivent choisir entre s'exiler, abjurer ou continuer la pratique de leur religion dans la clandestinité. Ce sont surtout des artisans, des industriels, des vignerons et les commerçants [6]. Un siècle plus tard, un recensement montrera qu'il ne reste que 7 % de protestants en majorité issus des classes supérieures[7].

    L'industrie papetière s'implante à Annonay au 18ème siècle, avec les frères Montgolfier, papetiers originaires d'Auvergne, dont le pèrs s'est installé à Vidalon en Annonay. Ils se joignent aux Johannot, autre famille auvergnate, installés depuis 1634 à Faya. Attirés par la qualité des eaux, la force motrice des rivières et l'abondance de la matière première ( les chiffons), ils importent les innovations technologiques de Hollande :la pile hollandaise.

    En 1780, la production industrielle est florissante : 25 000 peaux de vaches , 500 000 peaux de moutons sont traitées par les tanneries. Les usines de papier produisent 300 tonnes de papier. En 1781, le bailliage devient sénéchaussée. En 1782, le 14 décembre, la première montgolfière s'élève à Davézieux, à quelques kilomètres d'Annonay. Elle est constituée d'un grand sac de papier doublé de toile placé au-dessus d'un feu de paille mouillée et de laine. Plusieurs autres inventions sont à mettre au compte de Joseph Montgolfier : le bélier hydraulique, le mode de fabrication du papier vélin et du papier filtre, appelé papier "joseph".

    Annonay se développe grâce au commerce ; celui-ci profite du réseau routier amélioré ( même si c'est suite à la révolte des camisards)[8]. Annonay compte en 1787 pour, environ 7000 habitants, 130 commerçants : parmi ceux-ci, 11 drapiers, 11 toiliers, 26 épiciers, 3 orfèvres, 26 marchands de chaussure, 28 tailleurs [9].

    Pendant la Révolution française les représentants d'Annonay, tout en étant très favorables au nouvel ordre, adoptent une attitude modérée. Cette modération est bien illustrée par la personnalité de l'avocat François-Antoine de Boissy d'Anglas, proche des Girondins. André Joseph Abrial, natif d'Annonay, devient ministre de la justice et est un des rédacteurs du Code Civil (Code Napoléon).


     XIXe siècle
    L'essor d'Annonay se poursuit: c'est la mégisserie, qui tire la prospérité industrielle d'Annonay. Les gants haut de gamme sont fabriqués à Grenoble mais les meilleures peaux viennent d'Annonay. En 1870 la mégisserie annonéenne traite 8 millions de peaux et emploie 50 % des ouvriers de la ville. Ils sont pour la plupart d'origine paysanne. Trois mille d'entre eux travaillent à l'époque dans cette branche.

    L'amélioration du réseau routier, la création des premières lignes de chemin de fer, mettent fin au rôle d'Annonay en tant que centre commercial pour l'arrière-pays montagneux. Ce dernier est désormais directement en relation avec Saint-Étienne. Les échanges est-ouest qui avantageaient Annonay sont remplacés par des échanges nord-sud qui suivent en particulier la vallée du Rhône.

    La guerre franco-allemande de 1870 bloque les exportations : les stocks des usines d'Annonay sont pendant un temps bloqués à Paris. Cette crise amorce le déclin de la mégisserie à Annonay, accentuée par la faiblesse des investissements industriels. Plus de 2 000 salariés sont licenciés et iront trouver du travail dans d'autres régions.

    Barthéméy Barou de Canson épouse la fille de Étienne Mongolfier. De nouveaux procédés de fabrication de papier sont mis en place, la production se spécialise. la papeterie emploie 1 500 personnes vers 1875.


     XXe siècle
    Au XXe siècle, les industries mécaniques se développent : machines pour la tannerie et surtout fabrication d'autocars ; l'ancienne entreprise artisanale de Jean-Joseph Besset est devenue Renault Véhicules Industriels [10].

    Les descendants des frères Montgolfier, B. et E. de Canson, inventent le papier calque, des papiers photographiques. Les Papeteries Canson et Montgolfier restent un des fleurons de l'industrie annonéenne.


     Héraldique 
     Armes traditionnelles de la ville d'Annonay : « Échiqueté, d'or et de gueules de quatre tires. »

    La devise d'Annonay Cives et semper cives signifie : « citoyen et toujours citoyen ».
     


     Administration
    Liste des maires successifs
    Période Identité Parti Qualité
    mars 2008  Olivier Dussopt[11] PS Député de l'Ardèche
    mars 2001 mars 2008 Gérard Weber UMP Kinésithérapeute, député de 2002 à 2007
    juin 1997 mars 2001 Jean Claude Tournayre PS Architecte
    octobre 1986 juin 1997 Claude Faure RPR Cadre
    1983 octobre 1986 Régis Perbet RPR Directeur d'une coopérative agricole, député de 1980 à 1992
    1977 1983 Jean Parizet PS Cadre
    1971 1977 Henri Faure UDR Industriel
    1965 1971 Daniel Aimé SFIO Ancien directeur de collège
    1959 1965 Fernand Duchier - Industriel
    1953 1959 Daniel Aimé SFIO Directeur de collège
    1950 1953 Joseph Pourret - 
    1944 1950 Ferdinand Janvier SFIO Cadre
    1944 1944 Jacques de Sugny PCF 
    1935 1942 Gaston Duclos - 
    1927 1935 Gustave Lapluye - 
    1904 1919 Antoine Grimaud - 
    1882 1894 Franki Kramer - 
    1878 1880 Auguste Riboulon - 
    1848 1871 Etienne Frachon - 
    1830 1848 André Tavernier - 
    1797 1798 Michel de Colonjon - 
    1795 1797 Jean-Marie Desfrançois de Lolme - 
    1791 1795 Michel de Colonjon - 


     Démographie
    Évolution démographique
    (Source : Site Cassini[12]) 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    5800 5550 6083 7748 8277 9031 10384 11938 13214
     
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    13679 16271 18445 17033 15848 17291 17308 17626 17028
     
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    17490 17300 16661 15032 14690 15427 15669 15462 16201
     
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
    18434 20757 20832 19484 18525 17522 - - -
    Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
     

     

     

     

     Économie
    Anciennement réputée pour ses papèteries (dès le XVIIe siècle) et ses industries du cuir, Annonay abrite actuellement des industries en constructions mécaniques, carrosserie, textiles, chaussures et produits pharmaceutiques.

    Ce tissu économique s'oriente aujourd'hui vers le secteur tertiaire, les nouvelles technologies et le tourisme vert.

    Annonay est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie Nord-Ardèche.


     Monuments
    Porte ancienne du vieux château du XIIe siècle en partie détruite vers 1968
    Pont Valgelas du XIVe siècle, ancienne porte de la ville
    Les Voûtes Soubises : rue couverte sous les remparts (XIIe-XIIIe siècle)
    clocher octogonal de Trachin : vestige d'un prieuré datant de 1320
    rue de Trachin : demeures bourgeoises du XVIIe et XVIIIe siècles
    place Mayol : tour du XVIe siècle (porte à parecloses)
    couvent Sainte-Marie construit sur les fondations du château de Malatour en 1630
    rue Béchetoille : maison du bailliage royal construite en 1700
    Église du XVIIe siècle.
    Tour des Martyrs du XIIe siècle : vestige des remparts de la ville ; de cette tour située au dessus de la Deûme, on jetait les condamnés à mort qui s'écrasaient dans la rivière peu profonde.
    rue de la Poterne, maison forte de Nicolas du Peloux (gouverneur en 1577)
    le Théâtre municipal du XIXe siècle (à l'italienne)

     Personnalités liées à la commune
    François-Antoine de Boissy d'Anglas
    Guillaume de Roussillon seigneur d'Annonay de 1271 à 1277 envoyé du roi de France Philippe III le Hardi et du Pape Grégoire X à Saint-Jean-d'Acre en 1275 capitale du Royaume de Jérusalem. Victime d'un complot fomenté par Charles d'Anjou et Guillaume de Beaujeu maître du temple il n'en revint pas et son fils Artaud pris la succession du "vieux château".
    Pierre Bertrand (1280-1349) : cardinal, jurisconsulte qui a défendu la juridiction de l’église aux conférences de Vincennes (1329).
    Comte Abrial (1750-1826) : homme politique et magistrat qui a joué un rôle important sous le Consulat, l’Empire et la Restauration.
    Barthélémy de Canson (1774-1859) : papetier célèbre pour sa création du papier à dessin qui porte son nom
    Les frères Monneron fondateurs de la banque Monneron (1791-1792) : Paul Mérault Monneron, Ingénieur en Chef de l'expédition de Lapérouse, Joseph François Augustin Monneron, Pierre Antoine Monneron, Louis Monneron et Charles Claude Ange Monneron.
    Les frères Montgolfier
    Marc Seguin (1786-1875)
    Auguste Bravais (1811-1863) : physicien polytechnicien. On lui doit la découverte de la structure réticulaire des cristaux. Il fit l’une des premières ascensions scientifiques du Mont Blanc (1844)
    Marie-Joseph Canteloube de Malaret (21/10/1879 à Annonay - 4/11/1957 à Paris) : compositeur, élève de Vincent d'Indy, spécialiste des chants populaires des provinces françaises et notamment ses « Chants d’Auvergne ». Il a écrit aussi des opéras.
    Vital Chomel (24/8/1922 à Annonay) : conservateur, puis directeur des archives de l’Isère (1958-88), auteur d’ouvrages importants sur sa spécialité et le Dauphiné en général.
    Jacques Trémolin : connu comme conteur animalier, ce résistant aristocrate et communiste organisa sous le pseudonyme de Loyola (référence à son éducation chez les Jésuites) la libération de la ville en juin 1944, y proclama la république et en fut maire jusqu'à la reprise par les Allemands.
    La famille Bechetoille, marchands-drapiers puis banquiers.
    La famille Johannot, famille d'origine protestante créatrice de la première papeterie d'Annonay en 1634. (le "Jo" de Arjomari : groupement de quatre grosses papeteries française)
    La famille Binet, famille d'origine protestante, cousine des Johnannot, connue pour sa fabrication de feutre, et de feutrine du même nom qui servaient au séchage de la pâte à papier. Cette technique est encore utilisée de nos jours pour la fabrication des billets de banque.
    Olivier Dussopt (1978-), homme politique
    Maurice Grimaud (1913-), préfet de police de Paris en mai 1968 est le petit-fils d'Antoine Grimaud (1852-1926), maire d'Annonay de 1904 à 1919.
    Roger Dumas, comédien et auteur français, né dans cette commune.

     Jumelages
    Le jumelage est « triangulaire » :

     Barge (Italie) depuis 2001
     Chelmsford (Angleterre) depuis 2000
     Backnang (Allemagne) depuis 1966
    Backnang et Chelmsford étant jumelées entre elles depuis 1990.

     Culture
    les Archives : Registres paroissiaux et d'état civil, Dépouillements généalogiques, Délibérations municipales
    Le Musée des papetiers Canson et Montgolfier, retrace l'histoire de la fabrication artisanale du papier. Il est le seul musée à présenter une machine à papier animée grandeur nature.
    Le Musée municipal vivarois César Filhol, présente l'ethnologie locale, des collections et retracent l'histoire des inventions des chercheurs locaux dont les Montgolfier et les Seguin[13].
    La culture occitane tient encore une place non négligeable[14]

     Spécialités
    La crique
    Le pantin
    La pogne
    Les bugnes
    Les truffoles
    Les cailloux de la Deûme
    Lou Pisadou

     Animations
    Chaque année

    En février :
    Le Festival international du premier film[15]

    En juin :
    La fête de la Montgolfière, 1er week-end .

    En novembre :
    Les Gourmandises d'Ardèche et du Haut-Vivarais, 3e week-end . Elles sont organisées par l'association du même nom. Le temps d'un week-end, la place des Cordeliers devient la vitrine des produits ardéchois. Une soixantaine d'exposants et beaucoup d'animations rythment cette manifestation.

    le Championnat de France de Montgolfière

     Galerie
    Maison du XIVe siècle
     La Tour des Martyrs depuis l'avenue de l'Europe
     Le pont Valgelas à proximité des Voûtes Soubises et de la Place de la Mure
     Le château de Déomas
     
    Un aperçu du château de Mirecouly
     


     Voir aussi

     Liens internes
    Communes de l'Ardèche
    Anciennes communes de l'Ardèche

     Liens externes [modifier]
    Site officiel de la ville d'Annonay
    Annonay sur le site de l'Institut géographique national
    Archives municipales

     Bibliographie

     Notes
    ↑ Johannis Chaumel, Recherches sur l'origine de quelques noms dans le Nord de l'Ardèche, 1863
    ↑ Bulletin municipal de la ville d'Annonay : un peu d'histoire. 1982
    ↑ site web : Histoire d'Annonay http://www.histoiresdeserieb.free.fr/histoire_annonay.html -
    ↑ Archives nationales, Paris
    ↑ Dictionnaire d'histoire administrative et démographique vol. Ardèche d'Alain Molinier, Édition du CNRS, 1976
    ↑ Vauban ,Mémoire sur les huguenots
    ↑ Archives Départementales de l'Ardèche : Dénombrement des citoyens attachés aux cultes protestants an X (1801)
    ↑ Archives municipales d'Annonay
    ↑ Archives municipales d'Annonay
    ↑ Depuis 1999 IRISBUS
    ↑ Conseil général de l'Ardèche fichier au format PDF daté du 1er juillet 2008
    http://cassini.ehess.fr/ : notices communales avec tous les recensements
    ↑ Fiche du musée sur le site de la mairie
    http://www.bartavel.com
    ↑ festival international du premier film
    [ Dérouler ]v · d · mCommunes de la communauté de communes du Bassin d'Annonay
    Annonay • Boulieu-lès-Annonay • Davézieux • Monestier • Roiffieux • Saint-Clair • Saint-Cyr • Saint-Julien-Vocance • Saint-Marcel-lès-Annonay • Savas • Talencieux • Thorrenc • Vanosc • Vernosc-lès-Annonay • Villevocance • Vocance
    Ardèche • Arrondissements de l'Ardèche • Intercommunalités de l'Ardèche • Cantons de l'Ardèche • Communes de l'Ardèche
    [ Dérouler ]v · d · mLes plus grandes villes de l'Ardèche
    Les communes de plus de 2 000 habitants

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Annonay

  • Virginia Woolf, le souffle vif

    La Britannique Virginia Woolf.

    Son oeuvre romanesque fait de chaque pensée un événement sensuel. La grande Britannique entre dans "La Pléiade".

    LE MONDE DES LIVRES |12.04.2012 à 16h32 • Mis à jour le12.04.2012 à 17h00

    Par Virginie Despentes, écrivain

    Virginia Woolf affirme qu'elle ne serait jamais devenue écrivain si son père n'était pas mort quand elle avait 22 ans. La mort des proches, comme une émancipation. Le deuil, comme un privilège dont on jouit. Tirer plaisir, naître du deuil. Et il y en a beaucoup, autour d'elle. Les fantômes sont des amis proches. Elle perd sa mère à 13 ans, puis sa demi-soeur à 15 ans, puis son père, puis son frère, deux ans plus tard. On oublie moins facilement les morts que les vivants. Il lui faut vivre avec plein de monde en elle.

    On croit beaucoup de choses fausses à propos de Virginia Woolf. On croit qu'elle était folle. Il faut lire Viviane Forrester (Albin Michel, 2009), sa fougueuse et enthousiasmante déconstruction de la biographie écrite par Quentin Bell (Stock, 1973-1974), encore considérée comme officielle. Ni folie ni frigidité. Des accès dépressifs. On en a tous. Et on se remettrait pour beaucoup d'entre nous moins vaillamment que Virginia Woolf de la longue litanie de deuils qu'elle doit supporter.

    Virginia Woolf, cette femme que le mariage n'hétérosexualise pas, que le mariage ne transforme pas en mère, que l'amour lesbien n'homosexualise pas. Entre les pages de laquelle on s'endort homme et on se réveille femme. Même les siècles perdent leurs rigidités, le temps se fait flexible. Cette dépressive que l'accablement n'empêche pas d'imprimer ses marques à la surface du réel. Dans les textes de Virginia Woolf, on est toujours entre frontières. On survole les habitations sans toits, et les cerveaux ouverts à tous vents. Woolf se réfère beaucoup à l'eau, mais c'est l'air qui régit ses textes. Le ciel. Là d'où les morts nous regardent.

    1941. Folie collective. Qu'est-ce que l'écrivain peut faire avec ses mots, sous les bombardements, si ni la colère ni le politique ne lui sont permis par ceux qu'il considère comme ses lecteurs ? Et même. Qu'est-ce que l'écrivain peut faire pour empêcher la guerre. Sous les bombes, que vaut cette activité vaine et absurde, travailler sur la phrase, le mot, le signe de ponctuation, le saut à la ligne. Qu'est-ce qu'on fait avec des mots, en temps de guerre, quand on s'appelle Virginia Woolf. Qu'on est de cette haute bourgeoisie antisémite par tradition, et qu'on a épousé un juif pauvre, et qu'on figure sur les listes noires du IIIe Reich.

    Le suicide est à l'écrivain ce que l'overdose est au rocker - une façon de partir qui va avec l'oeuvre. La valide. Remplir ses poches de cailloux et s'enfoncer dans une rivière qui s'écrit Ouse, presque comme house, maison. Virginia Woolf déclarait : "Je sens dans mes doigts le poids des mots comme des pierres." Est-ce que les mots avaient perdu leur poids, qu'il fallait mettre les pierres dans ses poches pour s'obliger à faire taire l'air - ce même air qui remplit sa prose. Faire arriver quelque chose qui soit réel. Couler, to sink, terme si proche de to think, penser.

    Il y a dans les textes de Virginia Woolf une forte conscience de l'irréversible. L'événement qui, glissé parmi les autres et se déroulant sur un même plan, est un bombardement intime. "Il n'y a plus de public", écrit-elle dans son Journal. Elle fouille ce qui reste de la maison de Londres, bombardée, pour sauver ses carnets. La vie sociale, interrompue, la vie littéraire, suspendue. Il y a aussi cette biographie, commandée par ses proches, qui ne trouvera pas son lectorat, mais qui n'était pas écrite pour ça. Roger Fry, peintre et amant mort de Vanessa, la soeur de Virginia Woolf. Et Woolf est comme un chien sauveteur. Elle réussit cette prouesse - retourner chercher le disparu et le rendre à sa maîtresse. L'écriture est toujours cette entreprise : ressusciter les morts. Qui sait combien de force elle a perdu en ramenant un fantôme sur le rivage des vivants.

    Austen, Brontë, Colette, Duras, Sand, Sarraute, Sévigné, Yourcenar. Virginia Woolf (1882-1941) est le neuvième auteur de genre féminin à entrer dans "La Pléiade". Sur 200 environ. L'étonnant est qu'elle y entre sans Une chambre à soi. C'est comme si une maison de disques éditait l'intégrale des Stones en omettant Satisfaction. L'éditeur des ouvrages, Jacques Aubert, explique qu'il a fallu ramener à deux les trois tomes qui lui étaient initialement dédiés. Il a privilégié les oeuvres de fiction qui nous sont proposées dans leur quasi-intégralité. On avait compris qu'on traversait une crise, mais si même "La Pléiade" se mêle de réalisme économique, il faut croire qu'elle est vraiment grave. Les lecteurs de Virginia Woolf - ils me paraissent nombreux et assez motivés - se seraient-ils cabrés à l'idée d'investir dans un troisième tome ? On m'objectera qu'en faire toute une histoire est déplacé, que la lecture des classiques romanesques de Madame Woolf - de Traversées à Entre les actes - devrait déjà suffire à étancher notre soif d'une Virginia Woolf sur papier bible. Ils permettent de (re) découvrir, dans de nouvelles traductions, de nombreux textes : je pense à Flush, biographie d'une poétesse écrite du point de vue de son cocker. On trouvera également l'essentiel des nouvelles de l'auteur.

    Je préfère l'utopie, je préfère imaginer que les pro-woolfiens et pro-woolfiennes se rassembleront, dès ce printemps, devant la maison Gallimard, pour réclamer le troisième tome. Celui des oeuvres non romanesques - celui d'Une chambre à soi, de sa correspondance avec Vita Sackville West et de Trois guinées, ce dernier essai rédigé en même temps que Les Années, et qui s'ouvre sur cette question qui nous concerne directement : "Comment, selon vous, pouvons-nous empêcher la guerre ? " Le troisième tome, celui de L'Art du roman, du Journal.

    Cette affaire de trois tomes réduits à deux tombe d'autant plus mal que Woolf, justement, est l'inclassable par excellence. Qui cherche à inventer pour ses textes d'autres appellations que "roman", qui refuse de séparer la poésie de la fiction. Une brouilleuse de frontières. Découvrir des nouvelles non recueillies du vivant de l'auteur, ou non publiées, ce n'est pas rien, on devrait s'en contenter. Ou bien non : Woolf a droit à son troisième tome. Ne serait-ce que pour rappeler que, contrairement à l'idée qu'on s'en fait parfois, elle n'est pas un auteur apolitique, coupée du monde, et n'a rien d'éthéré - quand bien même sa prose ressemblerait à un long voyage en montgolfière, où l'on aurait à la fois toujours une vue d'ensemble, et le détail de chaque action, la sensualité de chaque pensée. Ni vaporeuse ni difficile à lire. N'importe qui, sans aucun outil critique ni formation littéraire, peut grimper sur le vaisseau Woolf. C'est le propre de sa prose, qui se ressent quasiment plus qu'elle ne se déchiffre. Virginia Woolf désirait croire qu'à partir de 1910 la littérature changeait du tout au tout, et son entreprise est formellement inédite - mais nos cerveaux contemporains captent sa mise en mots avec une étonnante facilité. Peut-être parce qu'elle transforme nos neurones en épiderme - nos pensées deviennent corps, entre ses pages.


    ŒUVRES ROMANESQUES de Virginia Woolf, édité sous la direction de Jacques Aubert, multiples traducteurs de l'anglais. Gallimard, "Bibliothèque de la Pléiade", 2 tomes, 1 552 p. chaque, 60 € chaque jusqu'au 31 août, 67,50 € ensuite.

    Virginie Despentes, écrivain

    http://www.lemonde.fr/livres/article/2012/04/12/virginia-woolf-le-souffle-vif_1684134_3260.html

     

  • Franche-Comté : Sur la ligne des Hirondelles, entre ciel et TER

     

    Magazine Ulysse | Ulysse | 04.07.11 | 17h28   •  Mis à jour le 04.07.11 | 17h28

     

     

    La ligne des Hirondelles relie le Bas et le Haut-Jura, de Dole à Saint-Claude.

    La ligne des Hirondelles relie le Bas et le Haut-Jura, de Dole à Saint-Claude.CLAIRE COUSIN

     

    Le regard rivé à la fenêtre, Christiane attend le clou du spectacle. Montée en gare de Morez, elle ne veut surtout pas manquer la traversée des viaducs, quand le TER qui relie Dole à Saint- Claude, en Franche-Comté, jaillit de la montagne et semble se lancer dans le vide, comme perché entre ciel et terre.

    Véritable prouesse technique construite à la fin du XIXe siècle, cette ligne de chemin de fer offre une découverte passionnante des paysages comme de l'histoire de la région. Et se bat pour ne pas rater le train de la modernité. Vestige de la splendeur passée, quand l'économie franc-comtoise florissante battait au rythme des gestes précis des diamantaires, des horlogers, des tourneurs sur bois et autres artisans d'exception, la ligne des Hirondelles a entamé une reconversion réussie en intégrant officiellement en 2003 le prestigieux club des trains touristiques de la SNCF.

    Il faut dire qu'avec ses 36 tunnels et ses 18 viaducs, ce parcours de 123 km attire, du monde entier, amateurs d'ouvrages d'art et de panoramas époustouflants, dont la beauté demeure invisible aux automobilistes. Ces passagers d'un jour côtoient les lycéens qui empruntent quotidiennement la ligne.

    Ils partagent les wagons avec ceux qui, comme Christiane, vont “faire les boutiques et se promener un peu” à Saint- Claude, la capitale de la pipe. Mais ils croisent aussi les fans de VTT, les skieurs qui, l'hiver, rejoignent la station des Rousses ou encore les adeptes de vols en montgolfière. Nicolas, technicien chez Peugeot à Montbéliard, fait partie de ceux-là. Mais aujourd'hui, il a laissé son engin volant chez lui et, assis dans le train pour Saint-Claude où il va récupérer sa nouvelle voiture, en profite pour regarder par la vitre défiler les reliefs de sa région natale, à ses yeux “la plus belle de France”.

    Chaque année, de plus en plus de visiteurs viennent tout exprès faire le voyage en compagnie d'un guide. A l'origine de cette initiative, Jean-Pierre Cuinet, retraité bénévole, consacre une partie de son temps libre à accompagner les touristes le temps d'une visite commentée à bord de ce TER pas comme les autres. Quand un jour de 1974, ce Jurassien de naissance se voit obliger de prendre le train après avoir cassé sa voiture, il n'a aucune idée du coup de foudre qui l'attend. Au bout de deux heures et demie de trajet, il est bel et bien conquis par la ligne des Hirondelles. Depuis, il se montre incollable sur les anecdotes qui émaillent la vie de ce petit tortillard devenu une attraction touristique. Mais pas seulement.

    Ses rames ont en effet plus d'un atout sous leurs roues : grâce à sa déclivité de 22 millimètres par mètre, la rampe de Mesnay, l'une des plus rudes du réseau français, sert de zone de test et d'homologation à tout nouveau matériel ferroviaire : du TGV Atlantique au RER parisien Eole, tous passent leur examen ici. A l'automne, gare au dérapage : les feuilles mortes s'agglutinent et forment une bouillie glissante qu'il faut nettoyer régulièrement.

    La succession des saisons fait aussi partie du charme de cette ligne dont ne se lasse pas Delphine, jolie blonde aux cheveux bouclés et contrôleur SNCF de son état. Depuis six ans, elle arpente les deux wagons du train qui assure cinq allers-retours par jour. Et n'oublie jamais de rendre son salut à la petite mamie immanquablement postée à sa fenêtre, en gare de Chaux-des-Crotenay.

    Parti de Dole, ville natale du célèbre médecin Louis Pasteur, le convoi s'est ensuite élancé à travers la forêt de Chaux, la deuxième plus grande forêt de feuillus française. Extraordinaire manne économique, sa réserve en bois fut à l'origine de la création d'une véritable société sylvestre vivant au coeur de la forêt, dont la mémoire est perpétuée de nos jours par l'Association des villages de la forêt de Chaux.

    Tout à coup apparaît la seule clairière de cette immensité boisée. C'est là que fut créée la première bouteille de vin jaune, ce délice jurassien qui exige de patienter au moins six ans avant de le déguster, le temps que la maturation en fût dégage toute sa puissance et ses arômes. Unique au monde, cet incomparable nectar est inséparable de son contenant de 62,5 cl, le clavelin, une exception française qui a bien failli passer sous les fourches caudines de la réglementation européenne avant de bénéficier in extremis d'une dérogation.

    Soudain, Jean-Pierre Cuinet se redresse : attention, point de vue ! Les courbes majestueuses de la Saline royale, à Arc-et-Senans, se dévoilent au loin. Classée au patrimoine mondial de l'Unesco, l'oeuvre de l'architecte Claude Nicolas Ledoux, réalisée sur une commande de Louis XV pour transformer le sel à partir de la saumure récoltée à Salins-les-Bains, se voulait un modèle de cité idéale.

    Témoignage rare d'architecture industrielle inspirée par l'esprit des Lumières, cet ouvrage impressionnant bâti en arc de cercle n'a jamais pu être terminé. Le guide raconte la fin tragique du grand architecte qui, embastillé durant la Révolution, périt dans sa geôle. Aujourd'hui, un musée, des expos et un festival annuel des jardins font revivre la Saline royale. Pour en goûter toute la magie, il faut s'y rendre le soir venu, quand le public a déserté les lieux, et passer la nuit dans l'une des chambres avec vue aménagées au sein de l'édifice.

    Ce joyau historique fait bientôt place à une autre fierté régionale : le train longe le vignoble d'Arbois, qui se targue d'avoir obtenu en 1936 l'une des toutes premières AOC françaises. La production des vins d'Arbois jouit toujours d'une réputation sans égale, avec notamment le vin jaune et le vin de paille. Mais la région est aussi en passe de devenir le fer de lance du vin bio, qui représente 13 % de la surface viticole dans le Jura, contre 2 à 3 % au niveau national.

    Avant de grimper jusqu'au col de la Savine, à 948 m, point culminant du périple, le train passe devant les forges de Syam – site historique toujours en activité –, chargées en 2007 de la réhabilitation de la grille royale du château de Versailles. Après avoir traversé “la petite Sibérie”, l'endroit le plus froid de l'Hexagone – les températures peuvent descendre jusqu'à -40 °C –, les voyageurs s'arrêtent en gare de Morbier, la ville qui a donné son nom au célèbre fromage séparé en deux par une couche de cendres.

    On redémarre, et quelques minutes plus tard se profile le tunnel des Frasses, dont la forme en fer à cheval permet d'apercevoir la sortie. Une autre fin tragique est contée par Jean-Pierre Cuinet : celle de l'ingénieur en charge des travaux qui, croyant s'être trompé dans ses calculs, s'est donné la mort la veille du percement à la main du tunnel. Las, le décalage fut d'un mètre seulement et l'opération, un succès.

    En gare de Morez, le train repart dans l'autre sens : le conducteur va ainsi changer de cabine deux fois au cours du trajet. Bienvenue dans la capitale de la lunette, dont l'industrie fait encore les beaux jours de Morez ! Ce sont ses habitants qui ont donné son nom à la ligne lorsqu'à l'époque de la construction des deux viaducs surplombant la ville, ils voyaient les ouvriers “tutoyer les hirondelles”.

    Aujourd'hui, ce poétique TER est menacé par l'aménagement du territoire. Et Christiane regrette déjà la suppression du train de retour du soir. Mais il est encore temps de l'emprunter : à l'arrivée, place à l'apéritif en gare de Saint- Claude, avec dégustation de comté à la clé, car il est interdit de rentrer sans avoir goûté la star du terroir franc-comtois. Des routes touristiques lui sont même dédiées, mais c'est une autre histoire de voyage…

    Claire Cousin

    http://www.lemonde.fr/voyage/article/2011/07/04/franche-comte-sur-la-ligne-des-hirondelles-entre-ciel-et-ter_1542160_3546.html

  • Erik Orsenna sur la route du papier

    Par Delphine Peras (Lire), publié le 29/02/2012 à 12:00

    Erik Orsenna sur la route du papier

    Erik Orsenna à Aix-en-Provence en juillet 2009.

    REUTERS/Pascal Parrot

    Infatigable voyageur, Erik Orsenna se penche à nouveau sur l'éclatement des frontières et des cultures, en regardant de près la fabuleuse histoire du papier et des livres. Un récit d'aventurier et d'écrivain. Extrait. 

    Infatigable voyageur, Erik Orsenna se penche à nouveau sur l'éclatement des frontières et des cultures, en regardant de près la fabuleuse histoire du papier et des livres. Un récit d'aventurier et d'écrivain. Extrait. 

    ERIK ORSENNA

    Erik Orsenna - de son vrai nom, Erik Arnoult -, né en 1947 à Paris, docteur en économie, a été conseiller culturel de François Mitterrand puis conseiller d'Etat ou encore membre de la commission Attali et directeur de l'Ecole nationale du paysage à Versailles. Ce spécialiste des matières premières, géographe et grand voyageur, est également un écrivain multi-cartes : il a signé plusieurs essais et récits à succès, tels que La grammaire est une chanson douce, ainsi que de nombreux romans dont L'Exposition coloniale, prix Goncourt en 1988. Dix ans plus tard, il a été élu à l'Académie française. 

    Après son Voyage aux pays du coton, paru en 2006, puis L'avenir de l'eau, en 2008, l'infatigable Erik Orsenna décrypte à nouveau l'histoire de la mondialisation, cette fois à travers celle du papier : celui d'hier, "allié de la mémoire" et "dépositaire de tous les anciens temps", celui d'aujourd'hui, recyclé à 60 %, issu de technologies ultra-modernes, mais aussi celui de demain, que l'on dit menacé. Notre globe-trotter encyclopédiste nous propose ainsi un voyage dans le temps et aux quatre coins du monde, aux côtés des plus éminents spécialistes. Et de passer de la bibliothèque murée de Dunhuang, dernière ville chinoise de la route de la Soie, où l'on a retrouvé les plus vieux papiers du monde, à la Bibliothèque nationale de France - où l'on apprend que Victor Hugo était maniaque au point d'écrire Les Misérables uniquement sur du papier azuré et Les Travailleurs de la mer sur du papier blanc ; de la conquête de l'Ouest à l'invention de la montgolfière ; de la forêt canadienne à celle des Landes ; du Japon au Brésil, de l'Italie à l'Inde, de la Suède au Portugal. On sent bien ici le "petit grouillot du candidat Mitterrand", selon ses propres termes, en osmose avec son sujet, écrivain oblige. Pour autant, Erik Orsenna n'oublie jamais le lecteur en route : son livre fourmille d'anecdotes et sa plume enjouée, sans chichis, en fait une balade passionnante, aux antipodes du pensum - quand bien même il aborde des aspects plus pointus de la fabrication de cette "soupe de fibres qu'on étale puis qu'on assèche". Cet esprit curieux, qui n'hésite pas non plus à battre en brèche les idées reçues, signe là une enquête captivante et promise au succès, assurément.  

    Un jour, je me suis dit que je ne l'avais jamais remercié. 

    Pourtant, je lui devais mes lectures. 

    Et que serais-je, qui serais-je sans lire et surtout sans avoir lu ? 

    Pourtant, c'est sur son dos que chaque matin, depuis près de soixante années, je tente de faire avancer, pas à pas et gomme aidant, mes histoires. 

    Et que serait ma vie sans raconter ? 

    Je n'avais que trop tardé. 

    L'heure était venue de lui rendre hommage. 

    D'autant qu'on le disait fragile et menacé. 

    Alors j'ai pris la route. Sa route. 

    Cher papier ! 

    Chère pâte magique de fibres végétales ! 

    Comme pour me souhaiter bon voyage, un souvenir m'est revenu. Lorsque, début juillet, nous partions pour deux mois de Bretagne, le bonheur de retrouver ma chère île de Bréhat était gâché par l'obligation de quitter mes amis livres. J'avais beau ruser, cacher Les Trois Mousquetaires entre les cirés, le catalogue des Armes et Cycles de Saint-Etienne sous les bottes, Sans famille ou le Bon Petit Diable au milieu des boîtes de confiture cinq kilos fraises et pommes ou prunes et pommes, ou pêches et pommes (pourquoi toujours de la pomme dans les confitures de l'après-guerre ?), mon père détectait infailliblement ces intrus et les renvoyait dans ma chambre. 

    - Mais qu'est-ce que tu crois ? Regarde par la fenêtre. Je n'ai pas un camion mais une Frégate (ou une Chambord: Voitures moyennes de ce temps-là, marque Renault pour la première, Simca pour la seconde.). 

    C'est alors que, rituellement, ma mère s'exclamait, sans doute pour me consoler, et aussi pour humilier mon père dont elle avait une bonne fois pour toutes décidé que les connaissances historiques étaient nulles : 

    - Ma parole ! Erik se prend pour le vizir de Perse ! 

    Je jouais la stupéfaction. 

    - Quel vizir maman ? 

    - Mais voyons, Abdul Kassem Ismaïl. 

    Internet n'existait pas à l'époque, je ne parvenais pas à en savoir plus sur ce Grand Vizir, relation personnelle de ma mère. 

    Son principal trait de caractère semblait être la passion qu'il éprouvait pour ses cent dix-sept mille livres. L'idée de se séparer d'eux un seul jour lui était insupportable. 

    Alors chaque fois qu'il se déplaçait, il les emportait. Ou plutôt, il avait confié cette tâche de confiance à quatre cents chameaux. 

    Mais le plus étonnant n'était pas là. Nombre de monarques et de présidents se font suivre en convois par leurs objets et courtisans favoris. Abdul Kassem Ismaïl avait le goût de l'ordre autant que des livres. En conséquence, les quatre cents chameaux avançaient selon l'ordre alphabétique des ouvrages dont ils avaient la charge. 

    Comme on s'en doute, ma mère ne laissait pas passer cette occasion d'une petite leçon de vie. 

    Soudain, elle soupirait à fendre l'âme. 

    - Quand je constate le désordre de ta chambre, je me dis que tu ne seras jamais vizir. 

    In petto, je jurais, bien sûr, de lui donner tort. Et, durant tout notre long voyage, je m'évadais de cette RN 12 qui nous menait vers l'Ouest, je rêvais de sable et d'oasis, de ma future bibliothèque nomade de cent dix-sept mille volumes. 

    Quand mon premier chameau (livres AA à AC) atteindrait Saint-Hilaire-du-Harcouët, où en serait le 400e, celui des Z ? 

    Une enclave de Chine au milieu de la Bretagne 

    Plogonnec (France) 

    D'après mes souvenirs d'école, nous devons à la Chine quatre inventions majeures : la poudre à canon, la boussole, l'imprimerie ; et le papier. 

    C'est donc là-bas que devait commencer ma route. 

    Mais la Chine est vaste. 

    Je me suis renseigné. 

    Par une sorte de paradoxe fréquemment constaté, le plus grand connaisseur de ces antiquités asiatiques habitait... l'Ouest. Peut-être pour se remettre d'avoir dirigé longtemps l'Ecole française d'Extrême-Orient. 

    C'est ainsi qu'un matin pluvieux d'octobre, je me retrouvai derrière l'église de Plogonnec, petite localité discrète située, si vous voulez savoir, entre Quimper et Douarnenez (Finistère Sud). 

    Rue de la presqu'île, dans l'ancienne maison du notaire, un chat noir et Jean-Pierre Drège m'attendaient. 

    J'espère que M. Drège ne m'en voudra pas mais au premier regard, je nous ai trouvés, lui le savant et moi l'ignorant, certaines ressemblances physiques : même taille modeste, mêmes lunettes, même rondeur de la tête et semblable calvitie... 

    Sans plus tarder, l'animal et son maître me donnèrent leçon. 

    Contrairement à ce qu'on avait longtemps cru, Cai Lun, chef des ateliers impériaux et mort en l'an 121 de notre ère, n'était pas l'inventeur. 

    Des archéologues avaient, dans des tombes ou dans des tours de guet, découvert des papiers bien plus anciens. Quelques-uns remontaient à deux siècles avant Jésus-Christ. 

    Pauvre Cai Lun dépossédé de sa gloire par la vérité des dates ! 

    - Ces ancêtres de notre papier, en connaissons-nous la composition ? 

    - Ils étaient faits de fibres végétales broyées, principalement du chanvre. Il y avait aussi du lin, du bambou, de l'écorce de mûrier. Certains... Jean-Pierre Drège sourit : Certains parlent de restes de vêtements et même de filets de pêche pourris... Mais ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre, il ne faut pas toujours faire confiance à l'imagination. 

    Le chat noir allait, venait, comme font les chats. Il avait l'air de prêter l'oreille. On aurait dit qu'il contrôlait, en inspecteur, l'enseignement du professeur. 

    - Et savons-nous dans quel endroit de Chine fut produit le premier papier ? 

    - Sans doute un peu partout dans l'Empire. Et si toutes les découvertes se concentrent dans le Nord, aux abords des déserts, Taklamakan et Gobi, c'est que, par définition, le climat y est sec. Le papier est un faux fragile : il résiste à presque tout. Il n'a qu'un ennemi : l'humidité. 

    Depuis l'enfance, je rêvais de prendre un jour la route de la Soie. 

    Le papier allait-il me faire ce cadeau ? 

    Jean-Pierre Drège continuait sa leçon : 

    - Dans la langue chinoise, soie se dit "sssi" et s'écrit ? .  

    Le mot papier se prononce "dje" et s'écrit? 

    Le caractère de gauche est donc le même que celui qui désigne la soie. Il rappelle le fil, l'écheveau. 

    Le caractère de droite est une indication phonétique qui indique comment prononcer le caractère de gauche. Grâce à lui, on ne confondra pas la soie et le papier. Observez l'intelligence de la langue chinoise : soie et papier se ressemblent, non ? On a écrit sur la soie avant d'écrire sur le papier. Et si la soie est le plus luxueux des textiles, dans beaucoup d'endroits du monde, on a confectionné des vêtements de papier, en les huilant par exemple. Au fond, le papier c'est de la soie en plus humble. 

    J'avais sorti mon carnet et notais, notais avec la frénésie du bon élève. 

    - Peut-être serez-vous curieux d'apprendre que le caractère de droite a aussi une signification pour lui-même : il veut dire "nom de famille". Intéressant, non, quand on veut parler de "papier", voire de "sans-papiers" ? 

    Maintenant, nous avions rejoint le bureau du savant : une vaste pièce au premier étage tapissée de livres et donc d'idéogrammes car rares étaient les tranches sur lesquelles on pouvait reconnaître les lettres de notre cher alphabet. 

    Le chat me regardait, dubitatif, pas sûr que je mérite l'honneur d'une telle invitation. 

    Jean-Pierre Drège avait ouvert un carton et me montrait les cadeaux qu'il avait reçus, des morceaux de très vieux papiers, la plupart très rustiques, venus de toute l'Asie : Chine mais aussi Corée, Japon, Inde, Vietnam. A la lumière de la fenêtre on voyait par transparence des amas de matières non identifiables et de longues fibres intactes, comme autant de fossiles. 

    Timidement, je revins à mon rêve de route de la Soie. 

    Jean-Pierre Drège releva le nez de ses trésors. 

    - Vous devriez prendre contact avec une collègue sinologue. Elle s'appelle Catherine Despeux. Une spécialiste du corps dans la pensée chinoise. Elle a travaillé sur les manuscrits de la bibliothèque murée. 

    Une bibliothèque murée ? Je sursautai, voulus en apprendre un peu plus. 

    - Oh, elle vous racontera elle-même. Si elle veut. Je sais qu'elle prépare un voyage. Peut-être acceptera-t-elle votre compagnie ? 

    J'ai quitté titubant le savant et son chat. J'ai retrouvé Plogonnec. La crêperie La Chandeleur fait face à l'ancienne maison du notaire. Je me sentais vertigineux comme après avoir traversé une enfilade de pièces tapissées de trop de miroirs. 

    Mon enquête s'annonçait riche en échos, ressemblances, allégories et métaphores de toutes sortes. 

    Commerce et frontière 

    Urumqi (Chine) 

    Qui inventa la route de la Soie ? 

    A tout empereur tout honneur, on peut avancer le nom de Wudi, de la dynastie des Han. Un siècle et demi avant Jésus-Christ, il régna sur la Chine. 

    Un beau jour, il décide d'en apprendre un peu plus sur les régions mystérieuses de l'Ouest dont personne ne savait rien sauf qu'elles abritaient des barbares qui n'arrêtaient pas d'envahir et de détruire. Contre eux on avait, cent ans plus tôt, commencé d'élever la Grande Muraille. 

    Bref, un fonctionnaire est désigné. Il s'appelle Chang Ch'ien. Une escorte lui est fournie, forte de cent hommes. Quand il revient, treize ans plus tard (dont onze d'emprisonnement), un seul compagnon lui reste. Il raconte, il fascine, il éveille des vocations. Nombreux, en l'écoutant, se rêvent commerçants. A leur tour, ils partent. L'empereur proclame Chang Ch'ien "Grand Voyageur". 

    L'armée romaine aussi a joué son rôle dans l'invention de la Route. La légende veut que ses soldats, en guerre contre les Parthes, se soient émerveillés des bannières que ceux-ci déployaient : le tissu en était incomparable de souplesse, de brillance et, si l'on parvenait à s'en approcher, de douceur. 

    La passion pour la soie était née en même temps que l'acceptation de tous les périls à encourir pour aller la chercher à sa source mystérieuse, la Chine. On croyait alors qu'elle poussait sur les arbres. 

    Tout au long du vol AF 124 pour Pékin, j'écoutais Catherine Despeux me raconter la Route. Ou plutôt les routes. 

    Car le seul obstacle que même les chameaux ne pouvaient franchir était le terrible désert du Taklamakan. On pouvait le contourner par le Nord (Dunhuang, Turpan, Urumqi) ou par le Sud (Dunhuang, Khotan, Kashgar). Avec, pour chaque itinéraire, d'innombrables variantes. 

    Seize siècles durant, les caravanes ne vont pas cesser de se croiser. 

    Celles qui viennent de Chine transportent vers l'Occident, outre la soie, le fer, le bronze, les céramiques, les épices. 

    Celles qui viennent d'Europe ou d'Arabie apportent l'or, le verre, la laine, le lin... Sans oublier des religions. 

    - Et d'abord le bouddhisme, venu de l'Inde. Vous en verrez les manifestations dans toutes les oasis, à Turpan, à Dunhuang... 

    - Dunhuang, n'est-ce pas là qu'on a trouvé dans une grotte, murée par des moines vers l'an 1000, les plus vieux papiers du monde ? 

    Catherine ne releva pas. Elle était trop plongée dans l'un de ses sujets de prédilection : l'imbrication des croyances et leurs influences réciproques. Un autre jour, je vous raconterai tout ce que cette dame m'a enseigné sur les manichéens et les nestoriens. Pour le moment, sachez qu'eux aussi arrivèrent de l'Ouest, grâce à la Route. 

    Rien à signaler sur l'étape suivante, le vol CZ 6904 vers l'extrémité Ouest de l'Empire, sinon que le cours de gymnastique genre taï-chi, offert gracieusement par la compagnie China Southern Airlines juste avant l'atterrissage, fut scrupuleusement suivi par la plupart des passagers. Et l'avion se mit à ressembler au central de Roland-Garros. En plus sportif. Car l'on y tournait en cadence pas seulement la tête, à droite, à gauche, mais tout le corps, les épaules, les bras, la cage thoracique, les jambes, la droite et la gauche puis les chevilles, mais s'il vous plaît, gardez les talons bien arrimés au sol. 

    Urumqi. 

    En langue mongole, le mot veut dire "prairie fleurie", alors que la ville, avec ses gratte-ciel, ressemble à Houston ou Dallas, une à deux tailles au-dessus. 

    Les Chinois aiment les maquettes : elles rendent visibles l'ambition et le progrès. Dans une pagode qui surplombe le principal jardin public, on peut voir Urumqi à trois âges de sa vie : 

    1947 : une sorte de campement ; 

    2000 : un million d'habitants, le développement commence ; 

    2010 : trois millions, en attendant beaucoup plus. 

    Urumqi fut jadis capitale des Ouïghours. Mais pas question pour Pékin de laisser un peuple, qui plus est de religion musulmane, revendiquer la moindre autonomie en cette extrémité de l'Empire. La Chine est trop vaste et trop diverse, habitée de trop de minorités pour laisser prospérer les forces centrifuges. Alors le Comité central, dans son brutal souci d'unité nationale, a employé la même méthode qu'au Tibet : envoyer dans ces confins, sans leur demander leur avis, des millions de Hans, Chinois d'origine. 

    En moins d'une génération, les Ouïghours ont été marginalisés et rejetés dans les périphéries. De temps en temps, ils protestent. Des émeutes éclatent. Ouïghours contre Hans. Plusieurs centaines de morts en juillet 2009. Et la croissance de la ville reprend, effrénée. 

    Il faut dire que le sol de la région, le Xinjiang, regorge de richesses : pétrole, charbon, fer... Et la chaîne de hautes montagnes voisine, le Tianshan, offre toute l'eau nécessaire à l'agriculture. C'est ainsi qu'Urumqi, entre autres titres de gloire économique, abrite le deuxième producteur mondial de tomates. 

    Vous étiez venu, appelé par une route. 

    Dès les premiers kilomètres, vous constatez qu'elle est morte. 

    Non qu'elle manque d'activité : les caravanes continuent de se succéder et qu'importe si les camions ont remplacé les chameaux, qu'importe si d'autres chargements se sont substitués à la soie. Et la quatre-voies, le futur TGV suivent scrupuleusement le tracé légendaire de sable et de cailloux entre des neiges éternelles. 

    La mort d'une route, c'est quand elle s'arrête. 

    Et la route désormais s'arrête à Urumqi. 

    Tout ce qui vient de l'Est ne sert qu'à construire ce bastion le plus occidental de l'Empire. 

    Autrefois, la route de la Soie était le point de départ de cette grande entreprise de tissage entre les humains qui s'appelle le commerce. 

    Aujourd'hui, le Comité central l'a mise au service d'une affirmation, celle de la frontière. 

    Pour un peu, je reprenais l'avion. 

    Mais la grotte aux trésors m'attendait, la bibliothèque de Dunhuang, si longtemps murée. 

    Copyright Stock. En librairie le 29 février. 

    LIVRE]

    Sur la rout