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Catégories : Sport

La France accueille les as du badminton

Par Denis Lebouvier
23/08/2010 | Mise à jour : 11:29

Son nombre de licenciés a doublé en France ces dix dernières années et, en 2009, la progression a encore été de 14 %, pour un total de 145 000 licenciés.
Son nombre de licenciés a doublé en France ces dix dernières années et, en 2009, la progression a encore été de 14 %, pour un total de 145 000 licenciés. Crédits photo : AFP

Les Mondiaux organisés à Paris sont l'occasion de découvrir une discipline en plein essor

L'été se termine. Place aux choses sérieuses. Dès lundi matin et jusqu'à dimanche, le volant de badminton quitte les plages pour les championnats du monde, organisés pour la première fois en France, au stade Pierre-de-Coubertin de Paris. Une réussite populaire puisque l'événement est quasiment à guichets fermés avec 25 000 spectateurs attendus en sept jours.

Oubliez l'image «loisirs» et le projectile en plastique. Chez les pros, il est remplacé par un bouchon en liège et des plumes d'oie pour un engin pouvant dépasser les 400 km/h ! Pour le maîtriser, il faut des années de formation et d'entraînement, et ce dès le plus jeune âge. La marque de fabrique des nations asiatiques (Malaisie, Indonésie et, surtout, Chine) qui trustent les lauriers : 67 des 72 médailles olympiques distribuées depuis l'apparition du badminton aux Jeux olympiques, en 1992…

Sport jeune en France - la fédération n'a été créée qu'en 1979 et les meilleurs joueurs conviés à l'Insep qu'à partir de 1990 -, le badminton est en plein essor. Son nombre de licenciés a doublé ces dix dernières années et, en 2009, la progression a encore été de 14 %, pour un total de 145 000 licenciés. Quant au nombre de pratiquants occasionnels, il est tout simplement impossible à chiffrer…

Les dirigeants français comptent donc beaucoup sur ces Mondiaux pour sortir de l'anonymat médiatique et accélérer leur développement. «C'est la première fois que nous organisons une compétition de cette importance, savoure le président de la Fédération française, Paul-André Tramier. Nous sommes déjà devenus le premier sport scolaire avec le handball. Ce qui nous offre une belle perspective de croissance. Sans être prétentieux, je crois que, dans une quinzaine d'années, le badminton sera en France le premier sport pratiqué en salle. Organiser ces Mondiaux est une des étapes très importantes pour promouvoir, ne l'oublions pas, une discipline olympique.» Belle surprise, pour les non-initiés, ces championnats du monde sont déjà un succès populaire. «Ce qui symbolise un intérêt certain…»

Reste à obtenir des résultats. Si, à court terme, l'objectif semble démesuré, la FFBA prépare l'avenir. «Nous avons mis en place un ambitieux plan sportif. Au niveau européen, nous nous situons dans les cinq premiers, derrière deux grandes nations de badminton que sont le Danemark et l'Angleterre. Il nous faut d'abord rivaliser avec eux puis rattraper notre retard sur les pays asiatiques, décortique Paul-André Tramier. Pour cela, les fondamentaux doivent être enseignés, ce qui, pour l'heure, n'est pas assez le cas en France. Nous manquons d'éducateurs. Il nous faut aussi convaincre tous ces enfants, initiés à l'école, de s'inscrire dans des clubs qui ne sont pas encore assez nombreux (1 650). Le chantier est vaste mais passionnant. Et puis, même si, un temps, nous avons souffert de l'image “sport de plage”, je souhaite organiser des manifestations sur le sable et dans la rue. Pour faire découvrir une discipline, certes exigeante, mais abordable par tous.»

Douzième nation mondiale, la France a du chemin à faire pour rivaliser avec la dominante Asie où, dès l'âge de huit ans, les plus prometteurs éléments peuvent s'entraîner jusqu'à 1 500 heures par an ! « Cela s'explique aisément : c'est le premier sport en Chine, devant le tennis de table, et le premier en Indonésie. Un Chinois sur six joue au badminton. Le champion du monde, Lin Dan, est, sans compter le basketteur de NBA Yao Ming, le sportif chinois le mieux payé. En Asie, c'est une sommité, au même titre qu'un Zidane.» Il faudra encore un peu de temps pour que les futurs as tricolores du volant atteignent cette notoriété. Mais, avec cette première à Paris, Paul-André Tramier espère franchir une nouvelle étape. «Faire découvrir notre sport aux Français et bénéficier d'une reconnaissance internationale.»

VIDÉO - Une compilation des meilleurs points du champion du monde Lin Dan :

 


 

 

 

 

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