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Amphithéâtre d'Arles

L'amphithéâtre d'Arles © Ville d’Arles
L'amphithéâtre d'Arles © Ville d’Arles
© Office de Tourisme d'Arles
© Office de Tourisme d'Arles
© Office de Tourisme d'Arles
© Office de Tourisme d'Arles
© Office de Tourisme d'Arles
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L’amphithéâtre est le monument romain le plus important de l’ancienne colonie romaine qui nous soit permis d’admirer, quelque deux millénaires après son édification. Son architecture est entièrement conçue en rapport avec sa vocation de lieu à grands spectacles, accueillant un nombreux public. Dans leur élévation initiale, les gradins pouvaient recevoir environ 210'000 spectateurs, dont les flux étaient savamment organisés par un réseau de portes, galeries et escaliers, sur plusieurs étages. Devenu dès le début du Moyen Age une véritable ville close et fortifiée, l’édifice ne fut dégagé qu’au XIXe siècle. Il retrouva alors, pour partie, sa fonction initiale, notamment avec la tauromachie, ce qui lui vaut sont appellation courante actuelle d’«Arènes». C’est aujourd’hui le monument de la ville le plus visité, portant ainsi l’image d’Arles dans le monde entier.

Avec un grand axe de 136 mètres de longueur et un petit axe de 107 mètres, l'amphithéâtre d'Arles est légèrement plus grand que celui de Nîmes et occupe le vingtième rang parmi ceux du monde romain. Il a une forme d’ellipse. La façade comprend deux niveaux de soixante arcades en plein cintre, séparés par des piédroits massifs de section rectangulaire. Une ouverture plus large souligne les extrémités des deux axes du monument. L'entrée principale ne se trouvait pas au nord comme aujourd'hui, mais du coté ouest où l'on voit les vestiges d'un escalier donnant sur la ville. La cavea, espace réservé aux spectateurs, comprenait 34 gradins, divisés en quatre séries : les maeniana, où les spectateurs étaient répartis selon leur rang social. On estime la capacité initiale du monument à quelque 21 000 personnes. Pour permettre aux visiteurs d'accéder aux différents gradins, avait été développé un ingénieux dispositif de galeries circulaires, de passages horizontaux, et d'escaliers disposés alternativement. Au rez-de-chaussée, la galerie extérieure est particulièrement remarquable, notamment par sa couverture de grandes dalles monolithes. Elle donnait accès à une galerie intérieure, voûtée en plein cintre, qui s'ouvrait sur le premier maenianum et sur la partie basse du deuxième.

De la galerie extérieure, des escaliers permettaient également d'atteindre le premier entresol, d'où on avait accès soit au deuxième maenanium, soit à la galerie extérieure du premier étage. Ce système de circulation verticale et horizontale permettait ainsi d'atteindre le niveau le plus élevé de l'édifice. Un attique, aujourd'hui disparu, surmontait la façade : là étaient fixés les mâts servant à tendre un velum destiné à protéger les spectateurs du soleil. La partie centrale réservée aux jeux et combats (l'arène proprement dite) était séparée des gradins par un mur soigneusement appareillé : le mur du podium revêtu de grandes dalles de pierre. Le sol de la piste était plus élevé d'environ 2 mètres que le niveau actuel. Il était en effet formé d'un plancher en bois, dont les lames reposaient sur un bourrelet de pierre, au sommet de la partie inférieure du podium. La machinerie nécessaire aux spectacles logeait entre les murs et socles qui assuraient la stabilité de l'arène..


Historique      par VilleArles
Après la première urbanisation augustéenne" des dernières décennies du Ier siècle, durant la dynastie flavienne (69-96 après J.-C.), la ville va littéralement éclater et déborder par-delà le corset désormais trop étroit des remparts initialement élevés sous le principat d'Auguste. Cette expansion est due à une phase de prospérité liée à une intense activité économique, notamment commerciale. Hormis le quartier de Trinquetaille, c’est sur la rive gauche que les transformations de cette période sont les plus évidentes. C'est bien l'amphithéâtre qui domine, au sens propre du terme, la physionomie de la nouvelle cité arlésienne. L'ampleur du monument, les contraintes techniques de la topographie (voire un nouveau parti pris urbanistique ?) font que l'amphithéâtre remettra en cause le quadrillage de la voirie originelle, oblique par rapport à cette dernière. Dès la fin de l'Antiquité, l'édifice a servi de lieu d'habitation avant de devenir l'un des refuges pour la population en des périodes plus troublées.

Au Moyen Age la défense a été renforcée par quatre tours. L'amphithéâtre devint alors une véritable petite ville avec rues, place, églises. En 1735, le conseil de ville décide d’interdire la restauration des maisons en ruine à l’intérieur du monument. Des initiatives sont alors prises pour libérer l’édifice de cette occupation parasite, mais la physionomie des lieux évolue peu. Le XIXe siècle est la grande époque de restauration du monument.

En 1822, la municipalité d’Arles se dote d’une commission des fouilles pour diriger et suivre les travaux de l’amphithéâtre et du théâtre antique. Il faudra cependant attendre 1825 pour que l’administration de Meiffren-Laugier, baron de Chartrouse, maire de 1824 à 1830, concrétise le grand projet de dégagement du site. Débute alors l’expropriation des propriétaires des 212 maisons construites à l’intérieur et contre la façade, puis leur démolition. Les travaux ne furent achevés qu’en 1844 et les restaurations commencèrent. les campagnes successives de restauration C’est en août 1822 que démarre la grande «affaire» du XIXe siècle arlésien : le dégagement et la restauration des monuments romains. Ce cap important pris par la municipalité restera une volonté majeure pendant 100 ans. Elle se donne donc les moyens d’aboutir et se bat pour obtenir des fonds. Au total, prés de quatre cent trente mille francs-or seront engagés pour les travaux de l’amphithéâtre, somme considérable pour l’époque. Ainsi, tout au long du XIXe siècle, plusieurs campagnes de travaux successives sont menées, sans solution de continuité, sous la direction de divers architectes. L’édifice, dont le démantèlement a mis à nu la cavea antique, se retrouve alors sans protection contre les effets destructeurs de l’érosion pluviale et éolienne. Dès 1863, l’architecte en chef Questel rédige un rapport montrant l’urgence de traiter ce problème, ainsi qu’une vaste campagne de restauration qui trouvera son prolongement jusqu’au milieu du XXe siècle. A la fin de ce même siècle sont conduits des travaux d’entretien réguliers, de relevés, ainsi que la restauration d’une travée. A partir de 2000, une vaste campagne de restauration démarre dans le cadre du Plan Patrimoine Antique.

http://www.arles-tourisme.com/fr_FR/Ville_visite.aspx?Code=eefeea82-ad4a-4072-8378-38a713b37174&Page=1&Ville=Arles

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