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Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'histoire

Les derniers trésors d’Antinoé l’égyptienne




 

Signature : Dominique Blanc - 13 janvier 2014
 
Carré de tapisserie en laine et lin appliqué sur une tunique de lin, fragment 29,2 x 28 cm, Ve-VIIe siècles, Antinoé, campagne de 1897 (Lyon, musée des Tissus).

Carré de tapisserie en laine et lin appliqué sur une tunique de lin, fragment 29,2 x 28 cm, Ve-VIIe siècles, Antinoé, campagne de 1897 (Lyon, musée des Tissus).

 

 

Antinoé fait l’actualité. Alors que le Louvre publie une somme sur les objets trouvés dans cette cité de Moyenne-Égypte fondée par l’empereur Hadrien, le musée des Tissus de Lyon dévoile les vêtements et textiles inédits exhumés sur place, dans les nécropoles, en 1898.

 

C'est une histoire comme le XIXe siècle les aimait. Qui mêle cité de légende, trésors enfouis et redécouverte. La mise au jour il y a peu, au musée des Tissus de Lyon, des caisses éparses de la mission archéologique conduite en 1898 par l'archéologue français Albert Gayet dans les nécropoles d'Antinoé, aboutit à une exposition reconnue d'intérêt national par le ministère de la Culture qui renouvèle la perception du site.

Quand Rome conquiert l'Égypte au Ier siècle avant notre ère, celle-ci appartient depuis trois siècles aux successeurs d'Alexandre le Grand. En 132, l'empereur Hadrien, fin politique et philhéllène, fonde une cité à laquelle il donne le nom de son amant récemment disparu, Antinoüs : Antinoopolis. Cette unique fondation de l'époque impériale fait contrepoids, en Moyenne-Égypte, à l'influence d'Alexandrie et de Naucratès dans le Delta et de Ptolémaïs en Haute-Égypte : les habitants des colonies grecques sont incités à venir s'y installer en nombre. Plus tard, Antinoé acquiert le statut de capitale administrative en devenant le siège du gouvernement de la province d'Égypte. Sous l'Empire romain d'Orient, c'est une ville prospère où vivent officiers et fonctionnaires. Elle sera dévastée en 619 par les armées sassanides de Chosroes II, précédant de peu les invasions arabes.

Lorsque les membres de l'Expédition d'Égypte la redécouvrent à la fin du XVIIIe siècle, elle est encore à même d'inspirer une belle peinture de ruines antiques dans le goût de l'époque. Mais en 1895, quand l'archéologue Albert Gayet se lance dans la première des dix-neuf campagnes qu'il conduira sur le site (jusqu'en 1914), rien ne subsiste plus de la glorieuse cité d'Antinoüs : son histoire est désormais souterraine.

Lire la suite dans le Magazine Connaissance des Arts janvier 2014

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