Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'architecture, Le Nord(59):vie, Voyage

Des corons aux Camus, les visages de l’habitat minier

Des corons aux Camus, les visages de l’habitat minier

 

24/7/14 - 17 H 22

cle
 
 

agrandir coron_v04_hd300dpi9206982604165938005
coron_v04_hd300dpi9206982604165938005

VERANE COTTIN POUR LA CROIX

 
 

VERANE COTTIN POUR LA CROIX

 

Pendant deux siècles, le paysage rural du Nord-Pas-de-Calais fut modifié par la construction massive de cités minières, classées aujourd’hui au patrimoine mondial de l’Unesco.

Au début du XXe  siècle, le géographe Paul Vidal de La Blache, en voyage dans le nord de la France, note : « Autour des puits de mine dont les silhouettes bizarres hérissent la plaine agricole de Lens, les rangées de corons s’alignent uniformément par huit ou dix : tristes petites maisons que rien ne distingue entre elles, nées à dates fixes, pour encadrer les mêmes

Les mots des corons

 

24/7/14 - 15 H 14

 

richimage_91413_image739087510874891498

richimage_91413_image739087510874891498

Idé

 
 

Idé

 

Les corons (1825-1890)

Sur de longues parcelles, barres de maisons accolées, construites en briques, aux toits de tuile, sans ornement. Logements à bas coûts, maçonnerie réduite, matériaux médiocres, construction rapide, murs porteurs réduits au strict minimum, petite superficie (entre 25 et 40 mètres carrés). Les murs sont enduits à la chaux ou au plâtre. Une seule fenêtre donne sur la rue. La pièce principale sert à la fois de cuisine et de chambre pour les parents. Le plus ancien, le coron de l’Église, se trouve aujourd’hui à La Sentinelle (Nord). Chaque logement dispose de sa cave à charbon. Les six tonnes de galets noirs alloués annuellement par la compagnie se révèlent souvent trop justes. Les parois sont si fines que l’on entend toutes les conversations des voisins, et pas seulement celles des mitoyens… Au bout de quelques années, un deuxième niveau rehaussera ces constructions mais les ordonnancements restent sobres : frises de briques en saillie, ouvertures surmontées d’arcs cintrés avec clefs de voûte et pignons aveugles agrémentés de fausses baies.

Les cités pavillonnaires (1867-1939)

Les barres sont coupées pour regrouper huit, six, quatre et enfin deux maisons, entourées de jardins, aux façades légèrement agrémentées d’arcs en demi-lune en brique, d’un œil-de-bœuf, de linteaux de portes ouvragés. Les espaces sont plus aérés et plus lumineux. Les jardins passent de 200 à 500 mètres carrés, souvent occupés par des dépendances, des « carins ».

Les cités-jardins (1904-1939)

Voirie courbe, plan en cercle, trottoirs, macadam sur la chaussée, squares publics, grands jardins individuels (d’agrément sur la rue, potagers à l’arrière). De nouveaux matériaux sont utilisés comme le béton armé et les parpaings. L’alignement monotone est rompu par une alternance de maisons basses et de maisons à étages. Les pièces principales sont tournées vers le sud, moins exposées aux vents froids et à la pluie. L’eau courante est, peu à peu, installée comme l’éclairage électrique dans les rues.

Jean-Claude Raspiengeas

 
 

24/7/14 - 15 H 14

http://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Les-mots-des-corons-2014-07-24-1183456

 

Les commentaires sont fermés.