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J' ai aimé les panoramas 4 au MUCEM le 26

IV. LE PANORAMA COMME RÉCIT

 
 
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La Tapisserie de Bayeux a été considérée par les historiens comme un précurseur potentiel du panorama du XVIIIe siècle. De fait, la façon de rapporter des événements sur une frise imagée, narrative, voire idéalisée, ou de réunir, dans une seule image, tout un groupe social, s’apparente à la vision panoramique. La conception d’appareils photographiques panoramiques dès 1845, la diffusion de livres dépliables en accordéon appelés leporellos, ont encouragé de multiples entreprises visant à faire tenir dans une seule image des sortes de résumés du monde, des trames narratives qui sous-tendent des représentations de la société ou d’une partie de la société. Tel groupe social, telle association, telle famille se donnent à voir à eux-mêmes sous la forme d’un portrait collectif où chacun se retrouve à la place qui lui est assignée. Le panorama a cette capacité à concentrer, en une image unique, une vision du monde et induit un déroulé narratif, que l’on retrouve dans les parchemins asiatiques comme dans les films au cinéma.

 


 

À propos des coloramas

Le Colorama est plus qu’un panorama. C’est un dispositif publicitaire imaginé par la firme Kodak qui fut donné à voir à la gare Grand Central de New York, de 1950 à 1989. Sur une surface de 100 m2, sur une longueur de 18 m, une image géante rétro-éclairée par 1 km de tubes égrenait toutes les trois semaines un spectacle visuel, mis en scène par des photographes, dont Peter Gales. Dans cette gare, les banlieusards new-yorkais ont contemplé quarante ans durant 565 panoramas : incitation à l’achat d’appareils certes, mais surtout vénération de la « vraie image », de l’image parfaite. (D’après François Cheval.)

http://www.mucem.org/fr/node/3885

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