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Votez pour déterminer le gagnant du Café Thé n° 70 - Devenez puiseur de merveilles...

Pour ce 70ème Café Thé, je vous ai proposé de devenir "puiseur de merveilles" et de nous faire partager, en mots ou en images, votre enthousiasme pour un objet, un endroit, un animal ou une personne talentueuse...

Les consignes étaient : Ecrivez, rimez, dessinez, brodez, scrappez, chantez, délirez, faites ce que vous voulez... Faites nous rire ou pleurer...

 

 

Vous êtes 4 à avoir participé.

Il s'agit maintenant de voter votre participation préférée jusqu'au 29 février 2016 en utilisant le module de vote en bas à gauche.

 

Participation n° 1 :

Votez pour déterminer le gagnant du Café Thé n° 70 - Devenez puiseur de merveilles...
Yvette « Hors norme »
 
Horner Yvette
Rime avec musette
LA vedette
Au féminin
De l'accordéon divin
Piano à bretelles...
Nonagénaire la m'amzelle
En joue comme un dieu
Parbleu
Son curriculum vitae
Laisse bouche bée
Femme aux flamboyants tifs
150 albums à son actif
30 millions de disques vendus
A 3000 bals s'est rendue
Pour que danse
La France
11 Tours de son Pays
La p'tite reine
Et l'autre reine
Ensemble sur le pavé
En sueur et musique, allez, allez...
Un square porte son nom à Nogent
Public et instrument
Elle touche encore
La vieille dame aux doigts d'or...
Participation n° 2 :
 
Ce que j’écris, ce (ux) que j’aime
 
 
Ce que j’écris, c’est essayer d’être une fille de feu nervalienne,
Celle qui brûle même quand ses rêves prennent l’eau et coulent.
Ecrire pour être l’éruption d’un volcan, à la fois feu et terre.
Ecrire pour s’envoler avec les papillons tels une chimère.
 
Parler de ce, celles et ceux que j’aime pour être celle qui reflète
Les actes et les œuvres qui me semblent confiner au sublime
Les femmes qui ont transcendé leur condition honteuse
Les êtres qui ont brulé leur vie et consumé leur âme plus que les autres
 
Ce que j’écris, ce (ux) que j’aime, source et mer où se jettent les fleuves
Ce que j’écris, ce (ux) que j’aime, montagne à gravir et pierre que l’on jette
Ce que j’écris, ce (ux) que j’aime, l’air de rien, être un vent qui agite
Ce que j’écris, ce (ux) que j’aime, bougie et miroir qui la reflète
 

 

Participation n° 3 :
 
 
Votez pour déterminer le gagnant du Café Thé n° 70 - Devenez puiseur de merveilles...
Participation n° 4 :
 
Coup de foudre aux Galeries Farfouillettes
 
Quand je travaillais à Paris, souvent le midi, après avoir mangé rapidement une salade,  je m’échappais de mon bureau pour aller aux Galeries Lafayette magasin auquel je suis affectivement liée. Ma grand-mère Marthe y ayant été vendeuse au rayon des chapeaux. Je me souviens des Fêtes de Noël aux Galeries pour les enfants du personnel sous la grande verrière art nouveau aux lueurs bleutées surmontant les arcades dorées des balcons des étages. C’était un décor de conte de fées pour la petite fille qui vivait chez son autre grand-mère dans une loge de concierge minuscule avec pour seul meuble, une table, quatre chaises, un lit , armoire, et une cuisinière au charbon.
 
Un midi, pendant que je déambulais au rez-de-chaussée du magasin, en baissant ma tête des étoiles de la verrière pour la ramener à la réalité, je t’ai aperçu. Tu attendais tranquillement je ne sais quoi, je ne sais qui. Les néons  illuminaient les pétales clairs de ta jolie fleur bicolore. Je me suis approchée pour t’admirer de plus près. J’ai eu l’impression étrange que tu me souriais. Je n’ai pu résister à la tentation. J’ai retiré un de mes gants de cuir et j’ai effleuré la surface de ta peau noire plissée.  Elle était chaude et douce comme les pulls en laine de Mamie Marthe. Je t’ai pris délicatement par la main pour t’examiner sous toutes tes coutures. Tu étais né en Italie, tu venais du Sud et je me mis à te chantonner au fond de moi même pour que personne n’entende les quelques paroles de la chanson de Chimène Badi :
 
J'ai au fond de ma mémoire
Des lumières d'autrefois
Qu'une très vieille femme en noir
Illuminait pour moi…..
Je viens du sud
Et par tous les chemins,
J'y reviens... J’y reviens
 
Présentement, Je ne reviens pas dans le sud mais dans l’ouest, dans la Bretagne de mes grands-parents exilés dans ce Paris des années 50.
 
Après avoir terminé mon examen, je te prends délicatement dans mes mains et devant une grande glace, en me disant que t’essayer n’est pas forcément t’adopter, je t’enfonce légèrement sur ma tête en t’inclinant légèrement. Miracle, tu es adapté parfaitement à la taille de ma forte tête pour ne pas dire grosse ce qui serait prétentieux. Je déteste les chapeaux et n’en porte jamais sauf des bonnets l’hiver à la montagne quand je skie. Je trouve que tu me vas très bien. Comme tu es bien adapté, je t’adopte. Je me dirige vers la caisse et m’acquitte de ton prix raisonnable. En sortant du magasin, je retire l’étiquette et te mets sur ma tête.
 
Depuis tu ne m’as plus quitté l’hiver même si je te fais quelques infidélités les jours d’intempérie ou je mets un chapeau de pluie pour ne pas te mouiller et les jours de grand froid quand je randonne ou je te remplace par un bonnet de laine pour couvrir mes oreilles fragiles. Tu te reposes tout l’été sur une étagère de mon dressing et je te remplace par un plus jeune : un petit canotier rose Fuchsia qui me protège le visage du soleil sur la plage.
Il m’arrive de te faire subir quelques mauvais traitements et je te prie de m’en excuser. Une de mes petites filles m’ayant refilé les poux qu’elle avait attrapé à l’école, j’ai eu  peur de t’avoir contaminé et après m’être débarrassé de mes désagréables squatters, faute de pouvoir te laver, je t’ai mis et laissé toute une nuit au congélateur dans un sac plastique avec mes brosses et peignes.  Je craignais en te récupérant mais tu étais sorti indemne de cette première guerre.
Il y a un an, pour une seconde guerre,  je t'ai percé délicatement avec une épingle à nourrice pour accrocher un message "Nous sommes tous Charlie" et j'ai passé à travers le cœur de ta fleur un crayon pointé vers le ciel. 
Tu as cinq ans et tu n’as pas bougé, pas vieilli. Tu as fière allure mon galure. J’espère pouvoir te conserver le plus longtemps possible parce que tout le monde me dit que tu me vas bien et surtout en souvenir de Mamie Marthe qui, comme elle disait, travaillait du chapeau aux Galeries Farfouillettes.
 

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