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Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'art, La presse

Philosopher, oui... mais bien habillé !

Les Mardis de L'Objet d'Art - la newsletter d'actualité hebdomadaire

LE COUP DE CŒUR DE LA RÉDACTION
 
François Boucher, La Marchande de modes (détail), 1746
 
 
François Boucher (1703-1770), La Marchande de modes (détail), 1746. Huile sur toile, 64 x 53 cm.
Stockholm, Nationalmuseum. Photo service de presse. © C. Heisser / Nationalmuseum
 
 
Philosopher, oui… mais bien habillé !
Robes à la française, à l’anglaise ou volantes taillées dans les plus belles soies, habits à la française, redingotes ou fracs redessinant les silhouettes masculines, gilets magnifiquement brodés, accessoires inspirés des peintres en vogue : la mode au XVIIIe est un tourbillon qui s’accélère au fil du siècle, multipliant les nouvelles tendances avec autant d’inspiration que d’ostentation.
« Le désir de représentation sociale s’exprime dans les portraits et les costumes avec une ampleur nouvelle. Portrait et mode se développent parallèlement tout en se nourrissant l’un l’autre » explique Adeline Collange-Perugi, conservatrice au Musée d’arts de Nantes et commissaire de l’exposition « À la mode. L’art de paraître au XVIIIe siècle », dans le hors-série de L’Objet d’Art n°155 qui lui est consacré. Le souhait de montrer ce désir de représentation est au cœur du parcours qu’elle a conçu avec Pascale Gorguet Ballesteros, conservateur en chef au Palais Galliera et spécialiste du costume XVIIIe, et Sandrine Champion-Balan, conservatrice au musée des Beaux-Arts de Dijon, qui en accueillera au printemps une version renouvelée. Se répondant les uns les autres, portraits et costumes déroulent le fil des phénomènes de mode successifs et de leur mise en scène.
 
L’exposition ouvre avec le faste des habits de cour, brossés par Jean-Marc Nattier dans le portrait de Madame Sophie – fille de Louis XV et de Marie Leszczynska – et par Alexandre Roslin dans celui du duc Frederik Adolf, frère du futur roi de Suède. Des habits dont les vitrines montrent des exemples incomparables – souvent issus des collections du Palais Galliera –, comme une superbe robe à la française en soie brochée fleurie ou un habit quasiment identique à celui du duc suédois.
Robe à la française et jupe, vers 1755-1765.
 
 
Robe à la française et jupe, vers 1755-1765. Cannetillé lancé broché, fils de soie polychromes ; doublures, taffetas de soie bleu, toile de lin écru, toile de lin saumon ; passementerie de fils de soie polychromes ; agrafes métalliques modernes, H. 164 cm (avec traîne).
Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. Photo service de presse. © Paris Musées / Palais Galliera
 
L'Objet d'Art hors-série n° 155
 
Elle s’achève en contrepoint par des costumes dont la sobriété et la symbolique n’échapperont pas au visiteur : une robe droite en toile de coton blanc, soulignant la silhouette sans la transformer, et un manteau de représentant du peuple, exemplaire unique d’un modèle répandu après la Révolution. Entre les deux, les chefs-d’œuvre nés sous les pinceaux et les aiguilles de virtuoses se succèdent, comme lorsque le parcours évoque, avec un tableau de François Boucher exceptionnellement prêté par le Nationalmuseum de Stockholm, les marchandes de modes, ces influenceuses version XVIIIe qui agrémentaient les robes de passementeries, dentelles, fourrures, plumes et autres ornements dont les vitrines montrent d’admirables exemples.
 
Que vous soyez passionné d’art ancien ou en quête d’éblouissement, courez prendre vos billets pour le Musée d’arts de Nantes – ou, bientôt, pour le musée des Beaux-Arts de Dijon. L.C.
À découvrir jusqu’au 6 mars au Musée d’arts de Nantes puis du 13 mai au 22 août 2022 au musée des Beaux-Arts de Dijon.
 
 
 ARCHÉOLOGIE
 
Coupe, pélikè, œnochoé et stamnos. Évreux, musée d’Art, Histoire et Archéologie
 
Trésors de la collection Campana
 
Le musée du Louvre lui avait consacré une vaste exposition en 2018-2019, le musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux lui dédie à son tour une manifestation : le marquis Campana (1808-1880) est à l’honneur cet hiver au travers de sa belle collection d’antiques. Acquise en partie par Napoléon III, qui la déploiera dans 87 musées français au cours du Second Empire, la collection Campana fut à l’origine de la création du musée normand avec un ensemble de 3 tableaux, 4 marbres et 72 terres cuites. Il a fait l’objet d’une minutieuse étude par deux spécialistes de l’Étrurie visant à mieux cerner sa singularité comme sa représentativité des fameux « envois » Campana. 
 
Un focus est également consacré aux restaurations anciennes (parfois fantaisistes…) de ces objets. Une manière inédite de découvrir une des facettes de cette collection d’exception. É.F.
Jusqu’au 18 septembre 2022 au musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Évreux.
À retrouver également dans le n° de décembre d’Archéologia, actuellement en kiosque.
 
 
Coupe, pélikè, œnochoé et stamnos. Évreux, musée d’Art, Histoire et Archéologie. © Vincent Connétable
 
Tête de cheval en pierre, Second âge du Fer, Boufféré, La Limouzinière, Inrap, 201
 
Sur les traces des Gaulois et des Romains en Vendée
 
Conçue par le Département de la Vendée, cette exposition balaye nos idées reçues sur tous ceux qui ont vécu dans cette région du littoral atlantique dans l’Antiquité, entre l’âge du Fer et la fin de l’époque romaine, soit dans une large tranche chronologique qui va du VIe siècle avant notre ère au VIe siècle de notre ère. Gaulois et Romains nous apparaissent ici dénués de leurs apriori, sous leurs véritables aspects, connus grâce aux dernières découvertes archéologiques. Synthèse de plus d’un siècle de recherches, le parcours dévoile 600 objets singuliers, souvent inédits (du moins pour les fouilles récentes) montrant les richesses de ce territoire agricole. Illustrations grand format, manipulations pour expérimenter les gestes de l’Antiquité et reconstitutions virtuelles feront de cette visite une parfaite sortie à réaliser en famille pendant les vacances de Noël ! É.F.
Jusqu’au 20 février 2022 à l’Historial de la Vendée.
 
Tête de cheval en pierre, Second âge du Fer, Boufféré, La Limouzinière, Inrap, 2019. © DR
 
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 À VOS AGENDAS !
 
Planche d'Ernst Haeckel figurant des méduses
 
Journée d’étude consacrée à Ernst Haeckel au MAD
 
Ayant déjà rendu hommage à Ernst Haeckel (1834-1919) dans plusieurs de ses créations pour « Mathieu Lustrerie », l’artisan restaurateur et expert Régis Mathieu souhaitait à nouveau célébrer l’œuvre du biologiste et philosophe allemand récemment mis en lumière au sein de l’exposition « Les Origines du monde » au musée d’Orsay. Il a ainsi confié à Jean-Louis Gaillemin, maître de conférences honoraire à l’université de Paris-Sorbonne, l’organisation d’un colloque au Musée des Arts Décoratifs, qui se tiendra le 15 décembre prochain. Universitaires et conservateurs de musées se succèderont tout au long de la journée, livrant les résultats de leurs recherches sur l’influence de Haeckel dans les domaines du décor, du verre, de la céramique, de la peinture, de l’architecture et du design. F.L.-C.
Le 15 décembre 2021 à l’auditorium du Musée des Arts Décoratifs, 111 Rue de Rivoli, 75001 Paris. Inscription obligatoire ici.
 
Planche d'Ernst Haeckel figurant des méduses. © DR
 
 
 DU CÔTÉ DES GALERIES
 
Denijs van Alsloot, Paysage de neige avec une fuite en Égypte, 1610.
 
 
Denijs van Alsloot, Paysage de neige avec une fuite en Égypte, 1610. Huile sur panneau de chêne, 39 x 57,5 cm. © galerie Claude Vittet
 
 
Noël au Carré
À l’approche des fêtes, le Carré Rive Gauche se pare de ses plus beaux atours. Les vitrines scintillent de mille feux : à la galerie Béalu (rue du Bac), une paire de « Shishi » en porcelaine du Japon représentant des lions fabuleux décorés d’émaux polychromes de style Kakiemon guette le visiteur, mais pour l’acquérir il faudra débourser la modique somme de 85 000 €. Ces « Shishi » dérivant des chiens de Fö chinois, gardaient l’entrée des temples ou des sanctuaires. Chez Claude Vittet (quai Voltaire), les amateurs de peinture ancienne se laisseront séduire par une fuite en Égypte sous la neige peinte en 1610 par le Bruxellois Denijs van Alsloot. Si vous cherchez un cadeau parfait pour Noël, Marie Biancarelli (rue de Beaune) a ce qu’il vous faut avec une paire de boutons de manchette en or et cabochons de saphir à l’imitation du bambou, un travail de la maison Marchak vers 1960. Les férus de sculpture s’attarderont à la galerie Chenel (quai Voltaire) où les attend un sphinx égyptien de la période ptolémaïque, 305-30 avant J.-C. ; chez Nicolas Bourriaud, ils se laisseront charmer par le sourire énigmatique d’un masque de femme en bronze à patine dorée, signé par Othon Coubine (1883-1969). N.d’A.
Jusqu’au 24 décembre 2021.
 
 
Tous à Versailles pour les fêtes !
 
La quarantaine d’antiquaires, installés pour certains depuis plus de 30 ans au cœur du quartier Notre-Dame, à deux pas de son célèbre marché, dans et à proximité de l’ancienne geôle royale et du bailliage, se préparent à célébrer Noël. Du 16 au 24 décembre, les amateurs et tous les curieux sont invités à découvrir dans leurs galeries les merveilles patiemment réunies. Il y en aura pour tous les goûts et toutes les bourses !
Les antiquaires et galeries d’art de Versailles fêtent Noël du 16 au 24 décembre 2021, de 11h à 19h.
 
EN KIOSQUE
 
L'OBJET D'ART N°584 - BOTTICELLI, LA FABRIQUE DU GÉNIE
 

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