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Givors, ma ville de travail des mardis et jeudis(nouvelle catégorie, partie)

Givors [ʒivɔʁ] est une commune française du département du Rhône, située dans la métropole de Lyon en région Auvergne-Rhône-Alpes.

 

Géographie

Localisation

Au confluent du Rhône et du Gier, Givors est située à vol d'oiseau à 19,3 km au sud de Lyon1.

Enserrée entre les monts du Lyonnais, au nord et à l'ouest, et les contreforts du Pilat, au sud et à l'ouest, elle est un carrefour faisant communiquer les régions stéphanoises, le Velay et le Forez, avec le Dauphiné, le sud lyonnais et la vallée du Rhône. L'autoroute A47 qui passe au cœur de la ville relie la ville de Givors à 20 minutes de Saint-Chamond, 30 minutes de Saint-Étienne, (MA VILLE)

20 minutes de Lyon(LA 3E VILLE DE FRANCE) et 10 minutes de Vienne. Givors est, par ailleurs, la porte septentrionale du Parc régional du Pilat.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

Géologie et relief

La superficie de la commune est de 1 734 hectares ; son altitude varie entre 145 et 373 mètres2.

PAR RAPPORT A MA VILLE

ET D'AUTRES OU J'AI TRAVAILLE

C'EST PLAT

Voies de communication et transports

Voies routières

La ville est desservie par l'autoroute A47 et la route nationale 86.

Transports en commun

Gare de Givors-Canal
 
Gare de Givors-Canal. LA PLUS PROCHE DE MON TRAVAIL

Givors est desservie par sept lignes de transport scolaire et 9 lignes de car et de bus :

Desserte ferroviaire

Située sur la Ligne Le Puy - Firminy - Saint-Étienne - Lyon - Amberieu, la ville de Givors est desservie par le chemin de fer et possède deux gares : la gare de Givors-Ville4e gare du département3, en plein développement et la gare de Givors-Canal 

LA PLUS PROCHE DE MON TRAVAIL

qui ne possède pas de guichet mais un distributeur de billets régionaux TER Rhône-Alpes disponible sur le quai voie A.

Urbanisme

Typologie

Givors est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'InseeNote 1,4,5,6. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes7 et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris8,9.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronneNote 2. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)10,11.

En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 8 056, alors qu'il était de 7 921 en 1999I 1.

Parmi ces logements, 94,1 % étaient des résidences principales, 0,6 % des résidences secondaires et 5,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 30,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 69,2 % des appartementsI 2.

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 38,6 %, en légère hausse par rapport à 1999 (36,2 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était toujours très importante : 43,8 % contre 44,5 % en 1999I 3.

Toponymie

Aucune donnée historique ne permet d’établir avec certitude l’origine du nom de la ville. L’hypothèse la plus plausible est la suivante:

Givors est située au bord de la rivière Gier. Le toponyme se décomposerait en deux syllabes : «gi» qui viendrait de la prononciation en ancien patois du nom de la rivière ; et « vors », qui viendrait de la prononciation, en ancien patois également, de «bord». Donc, la signification d’origine du nom de la ville serait : le « bord du Gier » (dont l'inversion aurait permis d'obtenir "Givors")14.

Le port de Givors[modifier | modifier le code]
 
Le Canal de Givors, laveuses.

Entre 1700 et 1750, certains notables givordins mettent en place un péage sur le fleuve. Ils aménagent ainsi des entrepôts et clôtures afin de faire payer une redevance aux marchands qui veulent entreposer leurs marchandises. Les Chanoines et voituriers sur le Fleuve vont très vivement s’opposer à ces notables. Malgré cela, le port est extrêmement fréquenté. Il constitue un lien stratégique entre le nord et le midi de la France25.

Le Canal de Givors[modifier | modifier le code]
 
Le Canal de Givors, env. 1900.

Le Canal de Givors constitue un élément indissociable de l’histoire de la ville et de son développement économique. Dès 1750, l’idée d’un canal qui relierait le Rhône et la Loire, germe dans l’esprit de Barthélémy Alléon de Valcourt25.

Plus tard, en 1760, François Zacharie, lyonnais, ancien maître horloger, commerçant en quincaillerie, reprend cette idée à son compte. Il imagine un canal qui relierait le Rhône à la Loire, de Givors à Andrézieux. Ce Canal, il le voudrait long de 56 km…18

Une fois autorisé à creuser le canal par le Roi Louis XV Le Bien-Aimé, François Zacharie passe une partie de sa fortune personnelle en gratifications de personnalités importantes, car nombreux sont les opposants à la construction de ce canal. Epuisé, Zacharie meurt brutalement dans une auberge de Givors, en 1768. A cette date, le Canal de Givors n’atteint que Saint-Romain en Gier.

C’est son fils, Guillaume qui reprend le projet. En 1771, l'architecte et hydraulicien lyonnais Guillaume Marie Delorme est engagé pour la rectification et l’achèvement du Canal26. En 1780, celui-ci atteint Rive-de-Gier, il est livré à la navigation. Il totalise 15km et 25 écluses.

Son exploitation est gérée par la Compagnie du Canal de Givors (siège social à Rive-de-Gier, dans les locaux actuels de la mairie). Pendant 50 ans, le Canal va assurer la desserte du bassin houiller de Rive-de-Gier.

À Givors, de 1811 à 1813, a lieu la construction du Bassin du Canal, à l’embouchure du Canal. Le bassin de joutes actuellement situé à côté de l’espace nautique de Givors, est un vestige de ce bassin qui s’étendait jusqu’au quartier actuel des Tours Thorez27.

Le Bassin est à cette époque à Givors, un lieu de vie quotidienne et de convivialité : les enfants y apprennent à nager, les femmes y lavent le linge et les hommes sortant de leur journée de travail chez Prénat (Hauts-Fourneaux) viennent s’y laver.

Le Canal et son bassin, jusqu’à leur disparition dans les années 1960, ont rythmé la vie de Givors et plus particulièrement du quartier dans lequel ils étaient situés, le Quartier encore aujourd’hui dénommé « Canal », dont les habitants sont appelés les « Canaris ».

Le bassin du Canal mesurait 260 mètres de long pour 180 mètres de large, il pouvait accueillir jusqu’à 250 bateaux. Il constituait également un abri pour la batellerie en cas d’inondation.

À l’aube des années 1830, le trafic sur le Canal est à son apogée. Le trafic annuel s’élève à 3 000 bateaux pour 300 000 tonnes de charbon transportées.

C’est avec l’aménagement de la ligne de chemin de fer Saint-Etienne – Lyon, et plus particulièrement avec la mise en service du premier tronçon entre Givors et Rive-de-Gier, en 1830, que l’activité du Canal commence à décliner.

Afin de donner une nouvelle chance au Canal, la Compagnie du Canal tente la prolongation du Canal jusqu’à Grand-Croix en 1831. Cette section du Canal sera immédiatement dégradée par l’apparition de fissures et ne permettra ainsi pas au Canal de concurrencer le Chemin de fer.

En 1878, c’est la fin de la navigation sur le Canal. Plus tard, en 1965, le Bassin du Canal est comblé. C’est en 1970, que l’autoroute A47 suivant le tracé du Canal à Givors, est ouverte à la circulation.

Le chemin de fer et la gare d’eau[modifier | modifier le code]

La première ligne de chemin de fer28 française est la ligne Lyon - Saint-Etienne, dont la section Givors – Rive-de-Gier est ouverte au transport des marchandises le 28 juin 183018.

Deux ans plus tard, la ligne est ouverte au transport des voyageurs, dans la section Lyon –Givors.

La gare de Givors- Canal[modifier | modifier le code]
 
Gare de Givors-Canal, env. 1890.

Le 3 avril 1832,  la gare de Givors-Canal est créée avec la ligne de chemin de fer Saint-Étienne/Lyon. L’aménagement de cette ligne a duré cinq ans, la première partie à ouvrir étant la section Givors/Rive-de-Gier. L’objectif premier de cette nouvelle ligne est de concurrencer la Compagnie du Canal des Deux-Mers (Givors à Rive-de-Gier) qui jusqu’ici, détient l’exclusivité du transport des matières premières et produits finis du Bassin houiller du Gier.

C’est la « Compagnie du chemin de fer de Saint-Étienne à Lyon » qui mène les travaux, l’ingénieur en chef du projet étant Marc Seguin.

La gare de Givors-Ville
 
Gare de Givors-ville . Env. 1900.
 
Gare de Givors -Ville, env. 1900.

En 1843, le premier « train de plaisir », autrement dit de « voyageurs », circule entre Lyon et Givors. Il permet aux lyonnais, le dimanche, pour un tarif très bas, de venir profiter de leur maison de campagne situées dans  les environs de Givors.

Rapidement, le manque de place se fait ressentir. Les omnibus qui établissent la correspondance entre la gare et les villages environnants, et les voyageurs attendant le train directement sur la voie sont autant d’arguments employés par la Compagnie de Chemin de fer auprès de la Municipalité de Givors pour l’aménagement d’un embarcadère. Celui-ci doit être construit pour les voyageurs du chemin de fer. En sa séance du 19 juillet 1843, le Conseil municipal décide de la déviation du chemin public pour la construction d'un embarcadère au chemin de fer. La Gare de Givors-Ville est née.

Dans un premier temps, deux salles sont disposées pour les voyageurs de première et de deuxième classes. Derrière le bâtiment, une cour spacieuse pour le stationnement des voitures et omnibus est aménagée.

La gare d’eau

La Compagnie du Chemin de fer organise, à partir de Givors, le transport des matières premières de la vallée du Gier, notamment du charbon. Afin de supplanter le Canal, la Gare d’eau de Givors est créée par la Compagnie du Chemin de fer. Elément incontournable de l’Histoire de Givors, la Gare d’Eau permet à la Vallée du Gier, au Jarez et à Saint-Etienne, de bénéficier d’un accès sur le Rhône et sur la Méditerranée.

Étienne Abeille18 décrit avec précision la Gare d’eau dans son ouvrage Histoire de Givors : « la Gare d’eau est composée de 3 sections.  La première section, à l'entrée même de la gare d'eau sur le Rhône, était occupée par l'équipe rouge, transbordant le minerai. La deuxième section, entre le pont de la route nationale et le pont du chemin de fer, servait de port pour les barques en attente de chargement de houille, ou en départ. La troisième section, en amont de la gare d'eau, était affectée à la manutention du charbon, effectuée par l'équipe noire».

Située le long de la voie ferrée29, à proximité des ateliers Fives-Lille jusqu’à l’embouchure du Rhône, cette infrastructure a pour objectif d’assurer un débouché par eau au chemin de fer, sans avoir à passer par le Bassin du Canal. C’est la Société des Graviers du Gier qui en assure la gestion. Rapidement, les habitants et utilisateurs de cette Gare se plaignent aux instances communales et départementales de l’extrême saleté de celle-ci. Vase, eau stagnante ; les descriptions d’odeurs pestilentielles sont nombreuses.

La gare d’Eau sera progressivement remblayée, à partir de 1934. En 1980, le parc public Normandie- Niemen est aménagé à son emplacement ; seule subsiste aujourd’hui la digue qui marquait son entrée en jonction avec le Rhône, espace désormais occupé par la halte nautique de Givors.

Le quai de la Navigation
 
Quai de la navigation

En 1870, le Maire de Givors présente à son Conseil municipal, la nécessité d’aménager un quai qui relierait l’embouchure du Garon à la rivière Gier. En effet, le transport de la houille par voie fluviale, au départ de Givors, est remarquable en termes de tonnage. Cependant, seule une berge de surface restreinte et non adaptée à la circulation des hommes, permet aux bateaux d’accoster pour charger la marchandise. Ainsi, pour des raisons de sécurité, le Quai de la Navigation voit le jour à la fin du xixe siècle30.

Mais ce quai offre surtout à la navigation de commerce une alternative à la Gare d’eau de Givors, propriété de la Compagnie des Chemins de Fer, laquelle perçoit des droits très onéreux sur les chargement/déchargement des marchandises.

A observer : la hauteur des troncs des platanes le long de la promenade Maurice Thorez. Afin de lutter contre les inondations du Rhône (dernière connue : 1957), il a fallu surélever les perrés des quais au dessus des plus hautes eaux connues afin d’en faire des digues de protection. Les platanes se sont ainsi retrouvés à demi enterrés, d’où la hauteur de leurs troncs.

 
Quai de la navigation, Givors

L’industrialisation

Givors, terre de verriers

Au début du xixe siècle, Givors devient actrice de la Première Révolution industrielle. Les premiers maîtres verriers s’implantent dans cette petite ville18.  Les matières premières indispensables à la fabrication du verre sont en effet présentes à Givors et dans la Vallée du Gier : charbon, sable, eau.

 
La verrerie Souchon -Neuvesel, Givors.

Givors devient un centre de verreries, une terre de maîtres-verriers.

Dès 1749, le Roi autorise la création de la Verrerie Royale de Givors, octroyant l’exclusivité de la production pour vingt ans à deux maîtres verriers : Michel Robichon et Joseph Esnard. C’est ainsi que naît la verrerie du Centre de Givors, dite « la Verrerie Royale », implantée au pied de la colline Saint-Gérald (actuelle rue Gambetta)31.

S’ensuivent plus de 200 ans d’une histoire verrière nourrie d’implantations et de fermetures de verreries au rythme des fusions et rachats des entreprises.

Les verreries sont actives dans plusieurs quartiers de Givors. Ainsi, parallèlement à l’activité des verreries du Centre de Givors, la Verrerie May et Compagnie s’implante dès 1850, sur le site de la Freydière. A proximité, dès 1860, la Verrerie Crines concentre son activité sur la fabrication de topettes.

Une autre verrerie, toujours à la Freydière, couvre, dès 1870, 1100 m². Elle compte trois fours, des magasins et entrepôts. L’entreprise loge également ses ouvriers à l’intérieur d’immeubles à l’architecture caractéristique de l’habitat verrier.

Ceux-ci existent toujours dans le quartier de la Freydière ; on les distingue aisément par leurs coursives et escaliers extérieurs.

Ces logements destinés aux verriers et à leurs familles symbolisent le cadre paternaliste dans lequel évoluent les verriers de Givors aux xixe et au début du xxe siècle. Prise en charge des frais de layettes, jardins ouvriers, colonies de vacances pour les enfants des verriers, font partie de ce que propose le patron de la verrerie à ses ouvriers.

 
Verriers de Givors, env. 1880.

Sur les bords du Gier, à partir de 1905, la Verrerie Souchon- Neuvesel s’implante à la Basse- Freydière. Les bâtiments administratifs et fours de la verrerie ont existé jusqu’à l’année 2006, date à laquelle ils ont été détruits. Seule la cheminée, visible aujourd’hui, a été conservée.

La Verrerie Souchon-Neuvesel a marqué la vie quotidienne de très nombreux givordins32, jusqu’à sa fermeture en 2003. Son histoire, écrite à plusieurs reprises, s’articule autour de dates marquantes33,34.

Eugène Souchon, beau-frère de Fleury Neuvesel, est à l’origine d’accords signés avec Evian en 1910, puis avec Badoit, Vittel et Vals.

Plus tard, en 1936,  un accord est signé entre Saint-Gobain et Souchon-Neuvesel.

C’est en  1966 que la verrerie Souchon- Neuvesel prend le nom de Boussois - Souchon -Neuvesel (BSN) lorsqu’elle fusionne avec les glaces Boussois.

Le groupe BSN, se spécialise alors dans le procédé du verre flotté (« float glass »), et l’industrie verrière givordine abandonne le procédé du verre plat, et entre dans le domaine de l’industrie lourde.

En 1968 : Antoine Riboud, petit neveu de Eugène Souchon et nouveau PDG de la verrerie, est à l’origine d’une OPA sur Saint-Gobain.

Durant les années 1970 -1980, BSN accroît son influence internationale. Les fusions se succèdent ainsi. BSN acquiert les Eaux d’Evian et les aliments pour bébé Bledina.

Puis, en 1973, c’est avec le groupe Gervais-Danone-Panzani que BSN fusionne. En 1986, les Verreries mécaniques champenoises (VMC) deviennent une filiale de BSN.

En 1994, BSN est rebaptisée Danone, du nom de sa marque alimentaire la plus célèbre ; puis en 1999, le groupe BSN-Glasspack, filiale d’emballage du Groupe Danone, est constitué.

C’est en 2003, sur décision de BSN-Glasspack, que la verrerie de Givors ferme définitivement ses portes.

En 2004, la société américaine Owens-Illinois (OI ) Manufacturing rachète BSN .

Givors et la métallurgie
 
Usine Fives-Lille de Givors

La Sidérurgie est aussi largement représentée à Givors. Les usines Prénat et Fives-Lille ont employé de très nombreux Givordins de la création de ces usines jusqu’à leur fermeture.

Les usines de moulinage de soie sont également présentes à Givors. En contrebas du château Saint-Gérald, est implanté dès les années 1880, le moulinage de soie Désiré Faure. Le moulinage de la soie permet de rendre le fil de soie utilisable pour le tissage.

Bombardements

L'agglomération givordine, à l’instar d’une majorité de villes françaises, est bombardée à cinq reprises. Les bombardements provenant de l’Allemagne nazie mais également des alliés, visent les infrastructures de transport et nœud ferroviaire que représente l’ensemble Grigny- Chasse/Rhône- Givors. Le premier bombardement, allemand, a lieu le samedi . Une centaine de bombes s’abat sur Givors-Ville, mais principalement dans le quartier du Canal.

Viennent ensuite les trois bombardements américains de 1944. Celui du 25 mai vise la gare de triage de Badan à Grigny, et ceux des 6 et 23 août ont pour but la destruction du Pont de la Méditerranée et des ponts ferroviaires de Givors – Canal. Les Britanniques bombarderont également la gare de triage de Badan, les 26 juillet et 12 août 1944.

Comme le rappelle Evelyne Py dans son ouvrage Un été sous les bombes – Givors - Grigny – Chasse51, l’incompréhension face à ces bombardements alliés demeure vive. Si la volonté des Alliés de détruire les voies de communication facilitant la retraite allemande est compréhensible, les morts causées par ces bombardements ne sont pas acceptés par la population locale.

Givors, en particulier dans son quartier du Canal, est ravagée. Les rues Jean Ligonnet et Victor Hugo témoignent ainsi aujourd’hui de la vaste opération de Reconstruction intervenant après la Guerre. Comme dans le reste de la France, la Reconstruction est encadrée par le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme qui met en place un large dispositif réglementaire concernant le remembrement. Ce dispositif, combiné à la mise à disposition de moyens financiers conséquents, permet, localement, aux propriétaires sinistrés, constitués en associations syndicales, de pouvoir reconstruire les habitations. Ainsi, à Givors, l’Association syndicale de Reconstruction (ASR), est à l’origine de nombreux permis de construire correspondant aux immeubles, locaux commerciaux et garages du quartier de Canal52.

 
Bombardement du 1er juin 1940, Givors, quartier de Canal.
Résistance

Le traumatisme de l’Armistice de juin 1940, la présence de troupes allemandes dans les rues de Givors, dès novembre 1942 accentue la volonté chez certains givordins de résister activement à l’ennemi. Givors voit la naissance de réseaux de Résistance structurés dépendant de l’Armée Secrète : les Francs-TireursLibération et Combat. Chaque réseau est encadré par un chef de secteur. Les noms des chefs de secteurs sont : Roche, Cellard, Liauthaud (Libération), Ardiet et Jeampierre (Francs-Tireurs), Béjuy, Vignal et Clopin (Combat).

Les actions de la Résistance se multiplient à Givors et dans les environs. De nombreux parachutages ont lieu53. Les Résistants des Mouvements unis de la Résistance (MUR créés par Jean Moulin), dans l’ombre, impriment, transportent, diffusent inlassablement ces feuilles et brochures de la presse clandestine54. Dans les usines givordines, telle Fives-Lille, certains Résistants sont chargés de saboter les machines destinées à la production militaire nazie. Les plans sont également détruits.

Ces sabotages sont associés aux « Groupes - Francs ». Groupes d’action immédiate, les Groupes- Francs sont constitués en janvier 1944. Issus de l’Armée secrète, ils ont pour mission d’agir directement sur le terrain en multipliant les actions fréquentes et impactant fortement l’ennemi54. Selon Paul Vallon, à partir de 1944 « il ne se passait pas une semaine sans que l’ennemi ne soit frappé (…). Partout où des trains transportaient du matériel et du ravitaillement pour les allemands, partout où les lignes portaient de l’électricité pour les usines, nous frappions… »55.

Les noms des résistants, ayant appartenu au Secteur VI de Givors sont aujourd’hui, parfaitement connus52. Afin de contribuer à la connaissance de l’histoire de la Résistance à Givors, l'association Givordine des Amis du musée de la résistance nationale56 a été déclarée en préfecture le 6 septembre 1996 à l'initiative de Paul Vallon, ancien résistant de l'AS (Armée Secrète),avec à ses côtés, d'anciens résistants tels que Joseph Rosa, Jean Mangin, Joseph Vareille(FTP),Joany Di Rollo (Maquis de l'Azergue).

La répression

Dès les premiers contacts entre le noyau des Résistants givordins et la France Libre, la Gestapo cherche à multiplier les arrestations. C’est ainsi que, en 1942, toute la famille de Joseph Liauthaud est arrêtée, interrogée pendant 36 heures par le commissaire Pitiot, pour être finalement relâchée. Etroitement surveillé par la suite, Joseph Liauthaud est à nouveau arrêté en décembre 1943 et meurt en déportation en 1945, à Flossenbürg.

Les témoignages des Givordins ayant vécu cette période se souviennent du 7 juin 1944, lendemain du débarquement allié en Normandie. La Gestapo arrive en force à Givors. Après avoir « visité » les maisons de Résistants et caches d’armes présumées, la Gestapo arrête Anthelme Vinson, il meurt lui aussi en déportation, en 1945, à Brehem-Fargue[réf. nécessaire]. Cette visite de la Gestapo entraîne l’arrêt de l’action de la Résistance, dite « de plein jour ». C’est alors qu’a lieu la formation du maquis de Saint-André-la-Côte, initiée par Messieurs Bailly, Gagnaire, Umano, Vinson (Jean, le frère de Anthelme).

 
Reconstitution de la Libération de Givors pour le film "Dans la nuit, la liberté", 1975.

Le 23 août 1944, a lieu à Givors, le terrible bombardement allié visant les troupes allemandes. Il occasionne 58 blessés et 95 sinistrés. Mais la semaine qui suit est également sanglante pour les Givordins : les Allemands, acculés, brûlent certaines maisons et commerces dans la ville et alentours57

Pendant la dernière semaine du mois d’août 1944, les événements s’accélèrent. Le 28 août, les haut-parleurs annoncent à la population givordine, qu’une colonne blindée allemande s’achemine vers Loire–sur-Rhône et Givors. Les FFI se mobilisent alors très vite pour retarder l’arrivée des Allemands. Les membres du Comité de Libération, tout récemment installés à la tête de la mairie de Givors, réquisitionnent les véhicules et cachent les produits alimentaires avant le passage des troupes. Les Allemands sont très ralentis dans leur marche par les FFI qui tirent en embuscade. Les jours suivants, ce sont d’autres troupes qui entrent dans Givors : 400 logements sont pillés par les soldats à la recherche de nourriture, s’ensuivent des incendies volontaires si nombreux que les pompiers peinent à les enrayer tous. Puis, progressivement, les troupes allemandes se font moins nombreuses, jusqu’au vendredi  où les givordins apprennent que les troupes régulières françaises viennent de libérer Saint-Etienne.

Le lendemain, 2 septembre 1944, les Forces françaises de l'intérieur (FFI) entrent à Givors, le Comité de Libération s’installe à nouveau, et durablement, à la mairie de Givors. Givors est libérée.

Sports

Givors a un club de joute nautique

Cultes

Culte catholique

  • L'église Notre-Dame, square Pierre Dupont.
  • L'église Saint-Nicolas, place de l'Église.
  • L'église Saint-Pancrace, située chemin du Fortunon au hameau de Bans, date du xiie siècle et est classée comme monument historique.

Culte musulman

De nombreuses grandes entreprises ont leur siège social et des sites à Givors :

  • Total ACS, qui produit des additifs et carburants spéciaux, champions du monde de Formule 1 ;

Lieux et monuments

église de Saint Martin de Cornas
 
L'église Saint-Lazare à Saint-Martin-de-Cornas
  • Ruines du château Saint Gérald datant du xiie siècle et démoli en 1573.
  • Château de Manevieux, cité en 1392 il est remanié au xviie siècle.
  • Les « Étoiles » de Jean Renaudie, ensemble de logements à l'architecture très particulière, inscrit au patrimoine architectural du xxe siècle.

NOTE A CE SUJET

  • L'église Saint-Nicolas de Givors, construite au xixe siècle sur les plans de l'architecte Jacques Vanginaud grâce au financement des maîtres de verrerie. Le projet de construction commence après le don en 1820 du terrain nécessaire à la construction par le maire de l'époque et maître de verrerie. Au total 17 verrières ont été réalisées entre 1846 et 1888, en fonction des dons76 : Jean-Baptiste Barrelon a fait les verrières de saint Nicolas et de la Fuite en Égypte en 1860.
  • L'église Notre-Dame à Givors Canal.
  • L'église Saint-Pancrace du xiie siècle à Bans.
  • L'église Saint-Lazare à Saint-Martin-de-Cornas.
  • Le pont de Givors qui relie Givors à Chasse-sur-Rhône.
  • Le pont autoroutier de Givors, permettant le franchissement du Rhône.
  • La passerelle de l'Amitié, qui franchit le Gier.
  • La Maison du fleuve Rhône, ethnopole national, consacré à la valorisation du patrimoine fluvial.
  • Et tout un patrimoine industriel, à l'exemple de la verrerie VMC et des bâtiments de Fives-Lille-Cail.

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