Un délire fiscaliste s'est emparé de nos députés. C'est ainsi qu'au nom de la « justice fiscale », ils s'acharnent sur le dynamisme entrepreneurial. Néanmoins, la spoliation fiscale a tendance à prendre des formes très diverses car l'inventivité prédatrice concernant les impôts se renouvelle sans cesse. Pour dénoncer celle qui sévissait au XVIII^e siècle, Voltaire, dans son conte intitulé « L'Homme aux quarante écus », évoquait une base taxable originale :

« Des hommes d'un génie profond lui (le ministre des Finances) présentèrent des projets. L'un avait imaginé de mettre des impôts sur l'esprit. 'Tout le monde, disait-il, s'empressera de payer, personne ne voulant passer pour un sot.' Le ministre lui dit : 'Je vous déclare exempt de la taxe.' »

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