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  • Catégories : Nerval Gérard de

    A Paris, les ambassadeurs vivent dans des oasis

    • C'est la dernière opération immobilière en date sur le micromarché des ambassades à Paris : le Kosovo, un peu plus d'un an après son indépendance, va emménager avenue de la Grande-Armée.
      Comme la nouvelle république balkanique, ou encore l'Azerbaïdjan, installé depuis 2006 avenue d'Iéna, les Etats privilégient aujourd'hui le XVIe arrondissement de Paris, qui concentre le plus grand nombre de représentations diplomatiques.
      «Les acheteurs recherchent essentiellement des hôtels particuliers, et accordent beaucoup d'importance à la sécurité et à la confidentialité, explique Charles-Marie Jottras, président du groupe immobilier de luxe Daniel Féau, mandaté par plusieurs pays émergents qui cherchent à agrandir ou créer leur ambassade. Pas question que les voisins puissent voir ce qu'il se passe dans le jardin ou les salons.»
      Les opportunités dans les VIIe et VIIIe arrondissements, autres quartiers de prédilection des représentations diplomatiques, se font, en revanche, de plus en plus rares. Dans ces quartiers historiques, les prix peuvent grimper du simple au double par rapport au chic XVIe.
      Et les emplacements sont déjà trustés par les grandes puissances, qui ont mis la main il y a bien des décennies sur quelques-uns des joyaux les plus précieux du patrimoine immobilier parisien, valorisés entre 40 000 et 50 000 euros le mètre carré.

     

    Ambassade d'Italie

    Ambassade d'Italie 47, rue de Varenne (Paris VIIe). - Estimation Challenges : 110 à 120 millions d'euros. Bâti en 1733, l'hôtel de La Rochefoucauld-Doudeauville (ou de Boisgelin) a été acheté par la Caisse des dépôts et consignations en 1937 afin de le louer à l'Italie pour 99 ans; en échange, la France occupe le palais Farnèse à Rome. Son jardin à l'anglaise est l'un des plus étendus de Paris.

     

    Résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis

    Résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis 41, rue du Faubourg-saint-Honoré (Paris VIIIe). - Estimation Daniel Féau : 130 millions d'euros. Les Etats-Unis ont acheté l'hôtel de Pontalba au baron Maurice de Rothschild en 1948. Doté de salons ornés de boiseries Louis XV, le bâtiment en forme de U comporte trois étages. Le jardin de 1 hectare, qui s'étend jusqu'à l'avenue Gabriel, accueille chaque 4 juillet la garden-party des Américains à Paris.

     

    Résidence de l'ambassadeur du Royaume-Uni

    Résidence de l'ambassadeur du Royaume-Uni 39, rue du Faubourg-Saint-Honoré (Paris VIIIe). - Estimation Daniel Féau : 160 à 170 millions d'euros. C'est en 1814 que le duc de Wellington a acquis l'hôtel abandonné par Pauline, la soeur de Napoléon. Bâtie en 1722, la demeure du duc de Charost s'étend sur 3500 mètres carrés.

     

    Résidence de l'ambassadeur de Turquie

    Résidence de l'ambassadeur de Turquie 16, avenue de Lamballe (Paris XVIe). - Estimation Challenges : 15 millions d'euros. Edifié en 1703, l'hôtel de la princesse de Lamballe devint, au XIXe siècle, une clinique psychiatrique qui accueillit Gérard de Nerval et Maupassant, puis fut cédé à la Turquie en 1954. Une tour de huit étages (la chancellerie) a été construite en 1974 dans le jardin.

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