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  • Catégories : Science

    Préface des "Chefs d'oeuvre du génie humain"(notes de lecture)

    grande muraille.jpgp.3:"Il arrive à chacun de regretter de n'avoir qu'une vie. Cette nostagie-là se guérit d'un bon livre et, plus particulièrement, par les moments passés en compagnie des "Chefs d'oeuvre du génie humain."

    Ce livre dans ma bibliothèque Babelio:

    http://www.babelio.com/livres/Collectif-Chefs-doeuvre-du-genie-humain-les-grandes-realis/107459

  • Catégories : Science

    Un bras artificiel « intuitif » pour amputés

    JEAN-MICHEL BADER.
     Publié le 07 février 2007
    Actualisé le 07 février 2007 : 08h01
    Les capteurs collés sur la poitrine de Claudia Mitchell relayent vers la prothèse les messages partis du cortex moteur cérébral.<BR>
    Les capteurs collés sur la poitrine de Claudia Mitchell relayent vers la prothèse les messages partis du cortex moteur cérébral.

    Rehabilitation Institute of Chicago/AP

    Grâce à des déviations nerveuses, une jeune fille arrive à contrôler - et à ressentir - sa prothèse biomécanique.

    CLAUDIA Mitchell est une jeune femme marine américaine de 25 ans, qui a perdu en mai 2004 la totalité de son bras gauche, amputé au ras de l'épaule, dans un accident de moto. Comme 26 000 autres Américains amputés du membre supérieur chaque année, elle a rejoint les amputés nord-américains, qui sont au nombre de 1,8 million. Mais elle a eu la chance unique, en août 2005, de bénéficier, comme cinq autres sujets, d'une méthode expérimentale révolutionnaire d'installation d'une prothèse totale de bras mise au point par les chirurgiens et chercheurs du Rehabilitation Institute of Chicago (Illinois).
    En septembre 2006, elle était venue au Press Club de Washington avec Jesse Sullivan, un autre marine amputé des deux bras, pour montrer aux journalistes stupéfaits la finesse et le contrôle parfait de leurs prothèses respectives. L'avancée scientifique, saluée le 2 février 2007 par un article dans la revue médicale britannique The Lancet, est importante : elle porte le nom barbare de « réinnervation motrice ciblée », et elle permet à Claudia non seulement de bouger le bras et le poignet spontanément, mais bientôt de recevoir aussi des informations sensitives sur la pression, la température, l'angulation des doigts et des articulations de sa prothèse biomécanique. Claudia peut ainsi écrire, porter une tasse pleine de café à ses lèvres, serrer votre main, tourner des pages d'un livre.
    Pour mieux comprendre, il faut rappeler que la plupart des prothèses actuelles utilisent pour leurs déplacements des moteurs électriques, habituellement commandés par les signaux myoélectriques vo­lontaires (envoyés par le cerveau) dans les muscles agonistes-antagonistes qui restent au-dessus du membre amputé. Cette méthode ne permet qu'un seul mouvement à la fois, n'a aucune finesse car ces gros muscles proximaux ne sont pas faits pour les mouvements déliés, et surtout les prothèses sont lentes et maladroites. De plus, elles ne procurent à l'utilisateur aucune sensation de toucher, aucun retour sensoriel.
    Le cas de Mlle Mitchell ouvre sans aucun doute une nouvelle ère de l'ingénierie bionique : les chirurgiens du Rehabilitation Institute of Chicago sont en effet parvenus à reconnecter indirectement son cerveau avec son bras prothétique. Comment ? En utilisant l'anatomie : les extrémités des nerfs moteurs coupés du bras amputé (nerf mé­dian, nerf radial, nerf brachial) sont en quelque sorte déroutées chirurgicalement vers un groupe de muscles de la paroi thoracique.
    Jusqu'à 22 fonctions distinctes
    En effet, le circuit moteur normal, qui part du cortex moteur du cerveau, descend dans la moelle épinière, sort entre les vertèbres pour constituer les nerfs périphériques, est ­toujours présent. Certes, il est quiescent, ne trouvant plus sa cible du bras, mais il existe toujours. Commandés par ce circuit moteur cérébral, les muscles thoraciques se contractent et envoient à travers la peau des signaux myoélectriques, véritable « signature » électrique re­connaissable entre toutes.
    Ces messages sont relayés par plusieurs dizaines de capteurs collés sur la poitrine vers la prothèse pour la mettre en mouvement. L'extrémité du nerf médian amputé est par exemple connectée au muscle pectoral, qui envoie un signal « ouvert / fermé » à la pince des doigts. La puce embarquée pourrait analyser une centaine de signaux neuronaux et commander jusqu'à 22 fonctions distinctes de la prothèse. C'est le secret de la finesse, du délié du mouvement observé chez les quelques utilisateurs. Sur une vidéo récente de PBS , la télévision publique américaine, on voit soudain Claudia ébaucher un gracieux mouvement de dé­ploiement de toute la prothèse.
    Depuis les premières tentatives du Walter Reed Army Re­search Institute, voilà trente ans, où nous assistions dans la banlieue de Wa­shington aux pas chaotiques, télécommandés et surtout épuisants d'une jeune paraplégique, grâce à un lourd ordinateur portable commandant un gros stimulateur électrique, le bond est énorme. Pour le professeur Olivier Gagey, chirurgien orthopédiste au CHU de Bicêtre : « Les chercheurs ont le mérite d'avoir pris le recul suffisant avant de publier leurs résultats. C'est un très bel exemple d'utilisation de la plasticité neuronale. La question est : jusqu'où peut-on aller avec ce système ? »
    Le même circuit pourra bientôt être utilisé pour restaurer le sens du toucher : sur une zone du thorax, on grefferait l'extrémité des nerfs sensitifs qui transmettaient au cerveau les sensations du bras avant son amputation. Des signaux transmis des capteurs des doigts de la prothèse jusqu'à cette zone seraient ainsi retransmis jusqu'au cortex sensitif.

     
  • Catégories : Science

    La comète McNaught dans le ciel de l’hémisphère sud

    Publié le 19 janvier 2007
    Actualisé le 19 janvier 2007 : 14h39
    Le 18 janvier dernier, la comète McNaught est passée dans le ciel de l’hémisphère sud. Les photographes -professionnels ou amateurs- n'ont pas manqué l'événement. 
    Source : www.spaceweather.com

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    Aime-t-on vraiment avec le coeur ?

    medium_COEUR.jpgLa chronique de Jean-Luc Nothias.
     Publié le 03 janvier 2007
    Actualisé le 03 janvier 2007 : 07h13
    SI ON A LA PEUR au ventre ou l'estomac dans les talons, on aime de tout son coeur. Pas de toute sa tête. Cible des flèches de Cupidon, il peut néanmoins être brisé. Et il a ses raisons que la raison ne connaît pas, comme le confirment les toutes dernières recherches scientifiques. C'est lui qui règne sur l'amour, ce mot presque unique en français, puisqu'il est masculin au singulier et féminin au pluriel. Le coeur n'en est pas seulement la manifestation physique la plus « voyante », il en est un fondateur à part entière.
    La question agitait déjà les bancs des facultés dès l'Antiquité. Aristote place le coeur au centre de tout, tandis que Galien, par exemple, préfère donner prééminence au cerveau. Le monde arabe célèbre, lui, le foie. Longtemps, le coeur a été synonyme de raison plus que de passion. Et ce n'est que dans la seconde moitié du XIIIe siècle qu'il entre dans l'iconographie comme siège de l'amour. Surtout d'ailleurs, au départ, de l'amour religieux. Au XVIIIe siècle, il devient véritablement le siège profane des sentiments alors que, paradoxalement, va naître la cardiologie. Et que l'amour va progressivement, au XXe siècle, se cérébraliser pour devenir une émotion entièrement créée et contrôlée par le cerveau. L'amour se réduit ainsi pour certains à une succession de réactions chimiques. Aujourd'hui, on est un peu revenu sur ce « matérialisme » biologique, et les connaissances les plus récentes montrent que le sentiment amoureux résulte d'une interaction complexe entre les cerveaux (le cerveau des instincts, celui des émotions et le cerveau logique) et le coeur.
    Tout d'abord, parce que le coeur a retrouvé un peu d'« indépendance » en matière d'amour. Il n'est pas seulement le « reflet » de ce que décide le cerveau. Il dispose tout d'abord de ce que certains appellent un « petit cerveau », c'est-à-dire quelques dizaines de milliers de neurones propres capables d'influer sur le cerveau en lui transmettant des informations « internes ». Il dispose également de réserves hormonales propres. Ensuite parce que, tout comme d'autres organes, il est en partie régi par le cerveau des instincts. Celui-ci provoque des réactions physiologiques automatiques et non raisonnées comme la peur, la colère, la joie... Il entraîne par exemple une augmentation du rythme cardiaque, du débit sanguin, une transpiration accrue, des rougeurs, etc.
    Grâce aux techniques modernes d'imagerie cérébrale, on connaît mieux aujourd'hui les zones du cerveau concernées par les émotions, joie, tristesse, colère ou amour. C'est cet ensemble de zones que l'on appelle le « cerveau émotionnel ». Il est disséminé dans le cortex cérébral et dans les régions sous-corticales (comme l'amygdale ou l'hippocampe). Mais, au royaume cérébral, tout est interaction. Ce que va faire le cerveau des instincts va déclencher une réaction du cerveau émotionnel, le tout « couronné » par le cerveau logique.
    Le «circuit de la récompense»
    Ainsi, lorsque nous rencontrons une personne qui nous plaît, le cerveau des instincts s'agite et demande au cerveau des émotions ce qu'il en pense. Celui-ci cherche dans sa mémoire des situations (construite tout au long des années d'apprentissage) les souvenirs qui s'y rapportent pour voir s'ils sont bons ou pas. Le cerveau logique va, lui, évaluer la situation sur des critères pratiques de « faisabilité ». Tout cela va entraîner la libération de neuromédiateurs et d'hormones : la dopamine impliquée dans les phénomènes d'attente de récompense et de plaisir, la noradrénaline pour le stress et l'effort, la sérotonine pour la gestion du sommeil mais aussi de l'appétit ou de la sexualité, la vasopressine et l'ocytocine qui joueraient un rôle dans le phénomène de l'attachement. Le fameux coup de foudre résulterait donc, entre autres, d'un « déluge » de ces ­neurotransmetteurs.
    Le sentiment et le désir amoureux font partie de ce que l'on appelle le « circuit de la récompense ». Une émotion déclenche un désir qui appelle un plaisir (ou une souffrance). En étudiant l'activité du cerveau de personnes à qui l'on présentait des photos d'êtres proches et aimés ou d'inconnus, les chercheurs ont eu la surprise de constater que les zones qui s'activaient quand les photos étaient celles d'êtres aimés étaient les mêmes que celles impliquées lors de la prise de drogue. Peut-être une explication au fait que l'amour peut rendre aveugle ou que l'on peut en devenir esclave. Haut les coeurs...