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Rechercher : la côte st andré

  • Sport du 29 octobre 2021 malgré la côte qui me fait encore souffrir

    pommes, poires et autres fruits(et quelques légumes) chez mon producteur préféré que je ne peux voir que pendant les vacances

    et la semaine prochaine,, lui sera en vacances

    alors j'ai rempli mon caddie

     

    + légumes et crudités chez l'épicier

    + charcuterie halal pour le matin

    + journaux bien sûr du vendredi

    certains diront que si je suis allée à Paris, c'est ce que je n'ai rien

    mais c'est grâce aux paysages, à la lecture, à la gym, la marche(dont une partie obligatoire) et à l'art que je tiens!

    2,65 km

    +HITT COMME MERCREDI

  • Dimanche, nous repartons de St Quentin

    où habitent mes beaux-parents

    avec nos derniers affaires laissées avant notre départ du Maroc, il y a six ans

    Epilogue d'une aventure malheureuse(un épisode ci-dessous) que les habitués de ce blog connaissent

    Un petit coucou du cyber le 29/04/2008

    Hier, nous avons visité le musée des papillons de Saint-Quentin que mon mari Saint-quentinois n'avait jamais vu.
    Magnifique!!!!
    et ça m'a fait penser aux "Papillons" de Nerval dont je parle dans mon mémoire de maîtrise(lien ci-contre).


    Les papillons
    I

    De toutes les belles choses
    Qui nous manquent en hiver,
    Qu'aimez-vous mieux ? - Moi, les roses ;
    - Moi, l'aspect d'un beau pré vert ;
    - Moi, la moisson blondissante,
    Chevelure des sillons ;
    - Moi, le rossignol qui chante ;
    - Et moi, les beaux papillons !

    Le papillon, fleur sans tige,
    Qui voltige,
    Que l'on cueille en un réseau ;
    Dans la nature infinie,
    Harmonie
    Entre la plante et l'oiseau !...

    Quand revient l'été superbe,
    Je m'en vais au bois tout seul :
    Je m'étends dans la grande herbe,
    Perdu dans ce vert linceul.
    Sur ma tête renversée,
    Là, chacun d'eux à son tour,
    Passe comme une pensée
    De poésie ou d'amour !

    Voici le papillon "faune",
    Noir et jaune ;
    Voici le "mars" azuré,
    Agitant des étincelles
    Sur ses ailes
    D'un velours riche et moiré.

    Voici le "vulcain" rapide,
    Qui vole comme un oiseau :
    Son aile noire et splendide
    Porte un grand ruban ponceau.
    Dieux ! le "soufré", dans l'espace,
    Comme un éclair a relui...
    Mais le joyeux "nacré" passe,
    Et je ne vois plus que lui !

    II

    Comme un éventail de soie,
    Il déploie
    Son manteau semé d'argent ;
    Et sa robe bigarrée
    Est dorée
    D'un or verdâtre et changeant.

    Voici le "machaon-zèbre",
    De fauve et de noir rayé ;
    Le "deuil", en habit funèbre,
    Et le "miroir" bleu strié ;
    Voici l'"argus", feuille-morte,
    Le "morio", le "grand-bleu",
    Et le "paon-de-jour" qui porte
    Sur chaque aile un oeil de feu !

    Mais le soir brunit nos plaines ;
    Les "phalènes"
    Prennent leur essor bruyant,
    Et les "sphinx" aux couleurs sombres,
    Dans les ombres
    Voltigent en tournoyant.

    C'est le "grand-paon" à l'oeil rose
    Dessiné sur un fond gris,
    Qui ne vole qu'à nuit close,
    Comme les chauves-souris ;
    Le "bombice" du troëne,
    Rayé de jaune et de vent,
    Et le "papillon du chêne"
    Qui ne meurt pas en hiver !...

    Voici le "sphinx" à la tête
    De squelette,
    Peinte en blanc sur un fond noir,
    Que le villageois redoute,
    Sur sa route,
    De voir voltiger le soir.

    Je hais aussi les "phalènes",
    Sombres hôtes de la nuit,
    Qui voltigent dans nos plaines
    De sept heures à minuit ;
    Mais vous, papillons que j'aime,
    Légers papillons de jour,
    Tout en vous est un emblème
    De poésie et d'amour !

    III

    Malheur, papillons que j'aime,
    Doux emblème,
    A vous pour votre beauté !...
    Un doigt, de votre corsage,
    Au passage,
    Froisse, hélas ! le velouté !...

    Une toute jeune fille
    Au coeur tendre, au doux souris,
    Perçant vos coeurs d'une aiguille,
    Vous contemple, l'oeil surpris :
    Et vos pattes sont coupées
    Par l'ongle blanc qui les mord,
    Et vos antennes crispées
    Dans les douleurs de la mort !...

    Gérard de NERVAL (1808-1855)
    (Recueil : Odelettes)

    http://poesie.webnet.fr/poemes/France/nerval/30.html

    Il y avait aussi 2 expositions dont je vous parlerais dès que possible car là, je vais essayer de trouver une option pas trop chère pour avoir un PC (le mien est dans son carton à Casa) et internet en Ardèche.
    Cet après-midi, piscine.
    Le 1 er mai, la Somme, chez le frère de lait de mon mari.

  • Au Mont St Michel, nous avons aimé:

    L'abbaye, les musées, l'église paroissiale :

    Le Mont Saint-Michel, au milieu de la baie, accueille chaque année près
    de 2,5 millions de visiteurs, pèlerins ou simples touristes.
    A l’entrée de cette cité médiévale, l’ancien Corps de Garde des Bourgeois, face aux canons, abrite l’office de tourisme. Lieux de visite du Mont Saint-Michel : le chemin des rempartsEn passant la porte du Boulevard, puis celle du Roy munie d’un pont-levis, vous rencontrez la Grande Rue avec ses musées, ses commerces et ses maisons du XV et XVI ème siècles (le passage du pont-levis conduit également sur votre droite, au chemin des remparts).
    L’Eglise Paroissiale, petit édifice du XV et XVIème siècles est dédiée à Saint-Pierre, patron des pêcheurs.
    Enfin, l’ascension du Grand Degré est un prélude à la Merveille et à la visite de l’Abbaye.

    Après avoir admiré l’Abbaye, vous pourrez contempler la beauté incomparable de la Baie en descendant le chemin des remparts, ou en choisissant le chemin de ronde, sur votre gauche, jalonné de petits jardins, auquel vous avez également accès par le porche des Fanils.
     
    http://www.ot-montsaintmichel.com/index.htm

     

  • J'ai fini hier:Apprendre à voir le paysage(médiathèque de l'Ecole supérieure d'art et design de St-Etienne)

    Apprendre à voir le paysage : en hommage au peintre Henri Cueco : actes du 12e Colloque interdisciplinaire Icône-image, [Abbaye de Pontigny], 23-24 septembre 2016 / [organisé par l'Association les Trois P.-Plumes, papiers, pinceaux] | Les Trois P. (Chevillon, Yonne) (Éditeur scientifique)

    Apprendre à voir le paysage : en hommage au peintre Henri Cueco : actes du 12e Colloque interdisciplinaire Icône-image, [Abbaye de Pontigny], 23-24 septembre 2016 / [organisé par l'Association les Trois P.-Plumes, papiers, pinceaux]

    [organisé par l'Association les Trois P.-Plumes, papiers, pinceaux]

    Edité par Les Trois P. - Plumes Papiers Pinceaux , 2017

    Interventions de Baptiste-Marrey, Kader Mokaddem, François Boddaert, Maïté Bufkens, Jeanne Cotel-Melaisne, Pascal Dibie, Micheline Durand, Rosine Gautier, André Nicolas, Lydwine Saulnier-Pernuit, Gérard Noiret

    http://mediatheques.saint-etienne.fr/EXPLOITATION/Default/rsc/397243/apprendre-a-voir-le-paysage-en-hommage-au-peintre-henri-cueco-actes-du-12e-colloque-interdisciplinai

  • « Les Cow-Boys », de Marcus Malte, illustré par André Julliard

     

    LE MONDE | 26.06.2014 à 13h59 • Mis à jour le 26.06.2014 à 15h43 | Par Yann Plougastel

     

    « Les Cow-Boys », de Marcus Malte, illustré par André Julliard.

    « Les Cow-Boys », de Marcus Malte, illustré par André Julliard. | LE MONDE

     

    Le lézard et les cow-boys

     

    La vie dans le Mississippi n'a rien d'un long fleuve tranquille. Y être shérif vous ouvre de sacrées perspectives sur les tréfonds de l'âme humaine. Prenez Daniel Bundren. Pas vraiment un poète. Lorsqu'il lit, les bottes calées contre le tiroir de son bureau, les aventures de « Daredevil » et de son super-héros, Matt Murdock, mieux vaut ne pas le déranger.

    Derrière le représentant de la loi, bourru comme un moine cistercien, se cache, en effet, un amateur de BD prêt à utiliser ses super- pouvoirs pour terrasser le Mal…

    Lorsque Rose Temple lui téléphone parce qu'elle a vu sortir d'un van Dodge noir, avec des bandes rouges sur le côté, un lézard d'un mètre tenu en laisse, notre shérif a comme un moment d'agacement. Faut voir à voir. Donc, il va voir. Et, saperlipopette, tout se compliqua méchamment lorsque Vernon Beauchamp fut accusé par sa voisine de relation contre-nature avec son lama. Heureusement, ce n'était qu'une fausse piste.

    ECRITURE ET MUSIQUE

    Illustration d'André Juilliard pour "Les Cow-boys".Illustration d'André Juilliard pour "Les Cow-boys". | LE MONDE

     

    En revanche, le lézard, lui, existait vraiment et il y eut comme un malaise lorsque notre ami shérif découvrit ce qui se cachait derrière l'appellation estampillée Ku Klux Klan « Grand dragon vert »…

    Marcus Malte, auteur du septième volume de la troisième saison des « Petits Polars » édités par Le Monde en partenariat avec la SNCF, nous raconte cette histoire terrifiante avec la componction d'un révérend ayant abusé d'eau de feu le jour du Seigneur.

     

    C'est un taiseux, ce garçon. Cet homme du Sud, qui rêvait d'être footballeur et se retrouva projectionniste dans un cinéma de La Seyne-sur-Mer, tâta d'abord de la musique avant de se lancer dans l'écriture. Il en reste quelque chose. Un staccato très particulier. Avec plein de silences. Le Doigt d'Horace (1996), Le Lac des singes (1997), Carnage (1998) témoignent de ce sens du swing.

    Le flic alcoolique et lettré de Garden of Love (2007) lui permit ensuite d'entrer dans la cour des grands. Les Harmoniques (2011), éblouissante variation autour de la guerre en ex-Yougoslavie et dans le tempo des standards du jazz, confirma haut la main cette impression de styliste hors pair.

    Depuis, Marcus Malte promène sa silhouette massive de flegmatique pilier de rugby de littérature de jeunesse en scénario de bandes dessinées.

    Spécialiste de la nouvelle qui harponne le lecteur et ne lui laisse aucune marge de manoeuvre, il donne à cette histoire de cow-boys, mise en images par André Julliard, le goût âcre de la chanson de Billie Holiday Strange Fruit.


    Marcus Malte et André Julliard vus par André JulliardMarcus Malte et André Julliard vus par André Julliard | LE MONDE

     

    L'auteur :  Marcus Malte

    Né en 1967 à La Seyne-sur-Mer où il continue de vivre en famille, Marcus Malte rêve d'abord d'être footballeur, mais un accident l'oblige à changer d'orientation. Dès lors, ce passionné de cinéma devient projectionniste, s'oriente également vers les musiques, rock, jazz et variétés. Il joue essentiellement des claviers. A la fin des années 1990, il commence à écrire des livres pour enfants (Cent jours avec Antoine et Toine), des nouvelles dans des collectifs, des romans comme Le Doigt d'Horace, en 1996, Le Lac des singes, en 1997, ou Carnage, constellation, en 1998, tous les trois au « Fleuve noir », réédités en « Folio ». C'est aux éditions Zulma qu'il se fait connaître avec La Part des chiens (prix Polar dans la ville, en 2004) et surtout Garden of Love, son neuvième roman, qui obtient une brassée de récompenses comme le Grand Prix Paul Féval de la SGDL en 2007 ou celui des lectrices de Elle en 2008. Ce roman très noir met en scène un flic alcoolique qui reçoit dans sa boîte aux lettres un manuscrit étrange relatant sa propre vie.

    A partir de cette idée manipulatrice, Marcus Malte crée une fiction vertigineuse et diabolique. Son goût pour les personnages ambigus, son écriture poétique et musicale se retrouvent en 2011, quand paraissent Les Harmoniques dans la « Série noire ». Cette fois, il accompagne le destin de deux personnages fétiches : un pianiste de jazz, Mister, et un chauffeur de taxi, Bob. Entre eux, surgit la mort violente d'une jeune Yougoslave qui vient écouter Mister dans le club de jazz où il se produit. L'écrivain joue une nouvelle fois des codes du polar : le rythme de la ville, la nuit, la dérive, mais aussi la guerre en ex-Yougoslavie et le tempo d'une écriture qui épouse les standards du jazz.

    Marcus Malte écrit également des nouvelles noires, comme le recueil Intérieur Nord ou Toute la nuit devant vous, parus chez Zulma en 2005 et 2008 ou des novelas, telles Mortes saisons au Bec en l'air et Cannisses aux éditions In8, parus tous deux en 2012. Il continue également d'écrire pour la jeunesse, comme Mon vaisseau te mènera jeudi sur un nuage, chez Syros, ou Sous ma couverture vit une souris, chez Sarbacane, en 2014. En 2014, il a publié une bande dessinée avec Vincent Gravé : Il est mort le poète, aux Enfants rouges, sur fond de politique et d'élections. Il s'agit de l'adaptation d'une pièce radiophonique diffusée sur France Culture.

    Christine Ferniot

    L'illustrateur :  André Juillard

    Né en 1948 à Paris, André Juillard comprend qu'il se consacrera à l'illustration et à la bande dessinée lorsqu'il suit les cours de Jean- Claude Mezières et Jean Giraud, à Vincennes. Il publie son premier dessin dans Formule 1, chez Fleurus, en 1974, puis, l'année suivante, un western, La Longue Piste de Loup-Gris avec le scénariste Claude Verrien. Ensemble, ils signeront bientôt une bande dessinée historique, Bohémond de Saint-Gilles. C'est en passant chez Pif Gadget, qu'il se fait remarquer pour ses séries d'aventures historiques comme Masquerouge avec Patrick Cothias. En 1982, il publie Cheminot (Temps actuels) avec Isidore Roland, véritable épopée du rail. Le succès s'impose dans les années 1980 lorsqu'il démarre la série des 7 vies de l'épervier, avec Patrick Cothias, entre 1982 et 1991. Des histoires pour adultes qui se déroulent sous Henri IV et qu'il publie directement en album . Avec Cothias toujours, il éditera Plume aux vents, série dans l'esprit des 7 vies de l'épervier. Quatre albums paraissent chez Dargaud entre 1995 et 2002.

    André Juillard travaille également comme illustrateur et publie chez Alain Beaulet, Christian Desbois ou les éditions du Pythagore des portfolios et monographies. A noter aussi le très beau livre, Entracte, à la galerie Daniel Maghen. Les fictions historiques ne sont pas ses seuls centres d'intérêt et il s'engage dans une autre fiction contemporaine d'un esthétisme très pur avec Le Cahier bleu, dont il signe, en 1994, les dessins et le scénario. Même principe avec Le Long Voyage de Léna, qui aborde aussi des thèmes actuels, sur un scénario de Pierre Christin (Dargaud).

    En 1996 il reçoit le Grand Prix de la ville d'Angoulême. Une autre forme d'aventure s'annonce avec la reprise de Blake et Mortimer. Après Jean Van Hamme et Ted Benoît, voici Yves Sente et André Juillard qui se glissent dans la peau de ces deux personnages so British. Cinq albums paraîtront entre 2000 et 2012. Actuellement, Juillard et Sente travaillent à une nouvelle aventure du duo de choc : une histoire d'espionnage située en 1944.

    Belle surprise en 2014, André Juillard et Patrick Cothias font renaître la série des 7 vies de l'épervier (chez Dargaud) trente ans après le premier tome. Un grand retour du personnage d'Ariane de Troïl, revenue du Canada quinze ans après et sans une ride, en quête de sa fille, Ninon.

    Chr. F.

     
  • Décès de l'humoriste et comédien belge André Valardy

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    L'humoriste, comédien et réalisateur belge André Valardy, "homme caoutchouc" capable d'étonnantes métamorphoses, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Paris d'un cancer, à l'âge de 68 ans, a-t-on appris dans son entourage.
    Né le 17 mai 1938, il était venu à Paris étudier l'art dramatique auprès de Francine Rosay et René Simon puis, sur le conseil de Jacques Fabbri, avait choisi de tirer avantage de ses talents comiques sur les planches.
    Aux Blancs-Manteaux, au Petit Montparnasse, au Splendid Saint-Martin ou encore au Point Virgule, André Valardy offrait une galerie de personnages d'une variété impressionnante.
    Mime et comédien à transformation, il pouvait parier sur les richesses d'un corps-caméléon pour camper avec une grande précision une Scarlett O'Hara défraîchie, une religieuse hystérique ou encore l'incroyable Hulk...
    Pilier de l'émission de télévision "La Classe" dans les années 1980, il avait enchaîné les petits rôles au cinéma, de "Ne jouez pas avec les martiens" d'Henri Lanoë (1967) au film d'horreur "Nothing Sacred" de Dylan Bank et Morgan Pehme (avec Thierry Lhermitte), actuellement en post-production.
    Il avait fait également de nombreuses apparitions à la télévision, notamment dans "Les enquêtes du commissaire Maigret" et des épisodes de la série Navarro.
    Comme réalisateur, son nom restera attaché à deux courts métrages avec Marthe Villalonga, "L'erreur est humaine" (1984) et "Le fauteuil magique" (1992).
    André Valardy avait deux enfants de 18 et 20 ans.
    Il sera inhumé à Bruxelles, "probablement mercredi, dans l'intimité", a-t-on indiqué dans son entourage.
  • André Dassary,”Les yeux noirs” (Air tzigane)

    Paroles: Jean Rodor. Musique: Paul Durand (Arrgts)   1943
    © Editions Paul Beuscher
    note: Thème populaire russe.



    {Refrain:}
    Tes troublants yeux noirs,
    Prometteurs d'espoir,
    Font passer en moi
    Le plus tendr' émoi
    Mieux qu'un long discours,
    Pour parler d'amour,
    D'un regard très doux
    Ils me disent tout.
    Et je sens déjà
    Les mots que tout bas
    Tu pourrais chanter
    Sous le ciel d'été ...
    Viens près de mon coeur,
    Et pour mon bonheur
    Donne-moi ce soir
    Tes yeux noirs

    {Couplet 1: récitatif}
    Tendres ou moqueurs,
    Pour troubler mon coeur
    Tes yeux savent bien
    Implorer les miens.
    C'est l'enchantement
    D'un soir de printemps
    Qu'un regard joyeux
    De tes yeux.

    {au Refrain}

    {Couplet 2: récitatif}
    J'aime leur douceur,
    J'aime leur ferveur,
    Quand je te tiens là
    Blottie dans mes bras,
    Car le vois passer
    Toutes tes pensées
    Au fond de tes yeux
    Amoureux.


    http://www.paroles.net/chanson/25041.1

  • Jacques André : «La vie sexuelle des hommes s'est féminisée»

    27 mars 2013 à 14:42
    (Photo DR)

    tchat Au fil de ses lectures, et à partir de paroles d'hommes recueillies sur le divan, le psychanalyste Jacques André explore, dans «la Sexualité masculine», la vie sexuelle des hommes. Il a répondu à vos questions.

     
    Libération
    Vincent. Pourquoi cet énième livre sur la sexualité ? Qu’apportez-vous que l’on ne sait déjà?

    Jacques André. Les livres sur la psychanalytique masculine ne sont pas si nombreux. Il ne faut pas confondre avec les livres de sexologie qui, eux, sont beaucoup plus nombreux. Il y a un intérêt nouveau sur la sexualité masculine qui tient à l’époque.

     
     

    L’époque a permis aux femmes de manifester le désir qui était le leur. Le machisme et la domination masculine n’ont plus la certitude qu’ils avaient auparavant. Aujourd’hui, il y a une inquiétude des hommes qui les rend plus touchants.

    Colette. Quels sont les motifs récurrents des consultations ? Ont-ils changé au cours de votre pratique en tant que psychanalyste ?

    J. A. Il y a une fréquence aujourd’hui, mais je serais incapable de dire si elle a une valeurs statistique, c’est celle pour l’éjaculation précoce. Le vieux fantasme, le vieux mythe masculin d’une insatiabilité des femmes sort plutôt renforcé de la libération actuelle. La peur des femmes n’est pas en voie de disparition, et l’éjaculation précoce est un symptôme de fuite devant tout cela.

    Benet. Le stress, la crise, les nouveaux médias ont-ils rendu le sexe moins important dans la vie de l’homme moderne ?

    J. A. Le paradoxe, c’est qu’aujourd’hui le sexe est partout. Et dans le fond, on est moins focalisé sur lui par rapport à l’époque où il manquait. Ceci dit, il n’est pas sûr que cela ait changé grand-chose à la relation angoissée de l’homme au sexe. Une des réactions au «tout sexe» d’aujourd’hui, serait par exemple le mouvement No Sex.

    Langeyeur. Est-ce qu’il vous arrive de lire le forum «Libé» «Sexe: qui, quoi, où, comment... et tutti quanti » ? Est-il vrai que ceux qui en parlent le plus le pratique moins ?

    J. A. Franchement, je n’en sais rien. Il est quand même probable que lorsqu’on devient bavard sur le sexe, c’est que la parole sur le sexe a pris un peu la place sur la vie sexuelle elle-même. Ceci dit, on a le droit de parler quand on fait l’amour, ce n’est pas incompatible.

    Lhomme. Pourriez-vous dire que la pornographie, avec un accès rendu plus simple via Internet, a changé les comportements des hommes, mais aussi les attentes des femmes ? Si oui, en quel sens ?
    Mission. Quel est l’impact de la pornographie libre et facilement accessible sur la sexualité contemporaine ?

    J. A. Première remarque : un gros impact sur les adolescents qui aujourd’hui entrent directement dans la sexualité par les images de la fellation et l’éjaculation faciale, ce qui ne facilite pas pour les garçons le respect des femmes. Il y a des vies sexuelles qui sont presque entièrement via Internet. Des gens que l’on soigne pour addiction, qui n’arrivent pas à décoller de l’écran pendant plusieurs heures par jour. Et puis, évidemment, tous ceux pour lesquels la vie sexuelle reste à l’écart d’Internet, ce n’est pas non plus un médium obligé. Il y a pratiquement un site par fantasme, y compris les fantasmes les plus exotiques. Par exemple, il existe un site «chatouilles»...

    Eugène. L’idée selon laquelle c’est la liberté des femmes occidentales qui a sérieusement compliquée la sexualité masculine est-elle fondée ?

    J. A. Sans l’ombre d’un doute. Comme disait un jeune patient, c’était quand même plus facile quand elles disaient : «Oh non, oh non.» C’est la relation intrinséque entre sexualité masculine et domination qui est bousculée.

    André. L’Eglise a joué un rôle important sur les comportements sexuels, est-ce toujours le cas ? Qu’en pensez-vous ?

    J. A. Aujourd’hui, vraiment tout le monde s’en moque.

    Samito. Que pensez-vous des lois visant à éradiquer la prostitution féminine ? Pensez-vous que cet objectif soit justifié et réalisable ?

    J. A. C’est le plus vieux métier du monde, personne ne l’empêchera d’exister.

    Samito. Le féminisme a t-il contribué à la misère sexuelle ambiante?

    J. A. Il faut préciser que l’inconscient d’une femme féministe n’est pas féministe. Le discours social, celui qui est à la surface de la vie politique, ne dit rien des uns et des autres, sur leur façon de vivre leur sexualité dans l’intimité.

    Hot. Quelle a été la civilisation la plus permissive en matière de sexualité ?

    J. A. On dit que ce sont les Na de Chine, une population qui vit au pied de l’Himalaya. Où il existe une très grande liberté dans les relations sexuelles, il n’y a pas de devoir de fidélité. Ceci dit, il n’y a aucune société qui soit complètement permissive. Par exemple, l’interdit de l’inceste existe aussi chez les Na.

    Il y a souvent une alternance entre les temps répressifs, et les temps permissifs. Le XVIIIe siècle européen, le siècle des Lumières est libertinage. A l’inverse, le XIXe siècle est très hygiéniste, avec notamment un grand combat contre la masturbation, alors que le XXe est celui de la libération sexuelle.

    Major Tom. Que pensez-vous de cette phrase de Jung : «L’homme cherche la femme en toutes les femmes, la femme cherche tous les hommes en un seul homme» ? Est-ce, pour vous, le cliché d’un autre temps ?

    J. A. Il n’est pas complètement idiot. C’est vrai, qu’y compris dans le dicton : «Une de perdue, dix de retrouvées», on voit bien l’importance de la première de toute, malgré la boutade. Alors que c’est vrai que chez les femmes, il y a quelque chose de plus solidaire entre amour et sexualité. Une femme aujourd’hui, aussi moderne, jeune et émancipée soit-elle, caressera pourtant le fantasme de Cendrillon.

    A78. Peut-on dire que le developpement de l’homosexualité est lié à la libération de la femme ?

    J. A. C’est liée à la libération de la féminité, en tout cas. La libération sexuelle, c’est aussi la libération de la féminité des hommes.

    Apparemment. Pensez-vous que la fidélité soit contre-nature chez l'homme ?

    J. A. C’est la sexualité humaine qui est contre-nature. Parce que la nature, c’est la nature animale, et celle-là associe sexualité et reproduction. Le propre de la sexualité humaine c’est qu’elle s’est émancipée de ce lien-là.

    Jano. L’addiction n’est-elle pas sous estimée dans notre société ? Et ses dégâts aussi ?

    J. A. Elle est devenue sensiblement importante, à l’image du personnage du film «Shame» de Steve McQueen, où il y a une dimension très forte à Internet, que ce soit sur un mode masturbatoire, ou pour chercher des partenaires d’un soir. Dans l’addiction, le problème principal c’est l’addiction, et non le sexe. C’est d’être condamné à la répétition.

     
    À lire aussi
    Mâle dans sa peau

    Le psychanalyste Jacques André examine la sexualité des hommes