Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Maroc : African Arty, une nouvelle galerie pour Casablanca
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Livre
Edité par 10/18. Paris - 2024
1812. La ville de Metz est en ébullition. L'Empereur est de passage avec la jeune impératrice Marie-Louise. Alors que les préparatifs de la campagne de Russie battent leur plein, le corps d'un jeune garde est découvert. Malgré les réticences de son mari, le commissaire Montfort, Victoire décide de se mêler à l'enquête. Querelle d'officiers ? Dettes de jeu ? Contrebande ? Les pistes sont multiples et certaines personnes semblent avoir tout intérêt à ce que cette affaire ne soit jamais résolue...
Célestin Louise, flic et soldat dans la guerre de 14-18 |
![]() «J'avais pensé au départ m'inspirer de l'esprit d'Arsène Lupin, dont les aventures ont bercé mon adolescence, mais très vite l'horreur des scènes que je découvrais a chassé cette idée. Célestin Louise, ni gentleman ni cambrioleur mais flic d'origine modeste, va porter sur la guerre et ses atrocités un regard qui, au fil des enquêtes, deviendra de plus en plus désabusé, sceptique, mais jamais... Editeur : Gallimard Date de parution : 13 Février 2014 Catégorie : Policier et Suspense Voir le livre » |
Les tribulations d'une cuisinière anglaise |
![]() Margaret rêve d'être institutrice, mais elle est née dans une famille pauvre et doit travailler dès l'âge de treize ans. De fille de cuisine elle devient rapidement « cuisinière » dans les années 1920. Mais si son titre est envié parmi les gens de maison, elle n'en est pas moins au service de « ceux qu'on appelle «Eux» », confinée au sous-sol de l'aube à la nuit. Elle sait leur tenir tête et rend... Editeur : Payot Date de parution : 7 Mai 2014 Voir le livre » |
Ouverture exceptionnelle
samedi 12 et dimanche 13
de 14h à 18h
de l'exposition
En Quête d'Espace
Degann - Anaïs Lelièvre - François Réau
ESPACE ART ABSOLUMENT
11, rue Louise Weiss, 75103 Paris
lundi au vendredi de 11h à 19h
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Les événements, comme tout ce qui m'intéresse, inspirent ce que j'écris à acheter ici
La photojournaliste française est décédée le 15 juillet 2023 à l’âge de 75 ans.
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LE MONDE | 13.03.2014 à 09h44 | Roxana Azimi
Le hall du musée de la Reina Sofia, à Madrid. | CC Flickr / micora
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Dense et érudite, mixant habilement littérature et arts visuels, elle explore une forme taboue depuis le structuralisme : la biographie. A ne pas confondre – prévient le commissaire – avec le biographisme, enchaînement bien réglé de faits.
La vie des créateurs réunis ici n'a rien de linéaire. Elle relève de l'autoconstruction, se fonde sur une négation de l'état civil. Aussi le sous-titre de l'exposition est-il capital : « construction et mythologie personnelle, deux paradigmes de l'art moderne ». Un art que Jean-François Chevrier fait démarrer avec Gérard de Nerval, incarnation du délire biographique.
DOULOUREUSES CONCRÉTIONS
De son vrai nom Labrunie, le poète emprunte son patronyme à un terrain que possédait son oncle maternel, et se forge une généalogie délirante. Dans les années 1940, Albert Béguin forge à son sujet l'expression « mythologie personnelle », reprise vingt ans plus tard par le commissaire d'exposition Harald Szeemann pour qualifier le sculpteur Etienne-Martin.
De ricochet en ricochet, la poétique nervalienne est rejouée par le poète Antonin Artaud, avant de trouver un point d'appui chez Franz Kafka et son « plan d'enquêtes autobiographiques ». « C'est là-dessus que je m'édifierai ensuite, comme un homme dont la maison est branlante veut en construire une solide à côté, si possible en se servant des matériaux de l'ancienne », écrit-il.
Cette construction de rechange trouve un écho dans les Demeures d'Etienne-Martin, inspirées de sa maison d'enfance dans la Drôme. Elle résonne naturellement chez Philip Guston. Pour éviter la fragmentation de son être, le peintre américain s'agrippe aux objets de son atelier, tandis qu'Ed Templeton recolle sa vie en de grands assemblages photographiques. Qui dit biographie dit drame, que Louise Bourgeois tente d'exorciser.
VALIE EXPORT IMAGINE LA PENDAISON DE SA MÈRE
Dans un cruel dessin, l'Autrichienne Valie Export imagine la pendaison de sa mère, « le rêve d'une petite fille ». Comme pour se détacher des attaches familiales et sociales, Henrik Olesen représente ses parents comme de ridicules bâtons, juste bons à punir. Si pathos il y a, comme dans les douloureuses concrétions d'Alina Szapocznikow, Jean-François Chevrier évite de le surjouer, préférant à l'emphase une scénographie tout en retenue.
Touffu mais bien chevillé, le parcours se grippe vers la fin, laissant un sentiment d'inachevé. Certains manques sont regrettables, comme l'art brut, où les pathologies fécondent pourtant l'oeuvre. Autre regret, l'absence de Rimbaud, dont le « Je est un autre » renvoie au « Je suis l'autre » de Nerval. Le traitement sommaire de certains artistes, comme Kurt Schwitters, s'explique par le budget serré de l'exposition. Mais à défaut d'argent ou d'oeuvres, Jean-François Chevrier a des idées. Certains de ses confrères pourraient en prendre de la graine.
Formas biograficas. Construccion y mitologia individual Musée Reina Sofia, 52, calle de Santa Isabel, Madrid. Tél. +34-917-74-10-00. Jusqu'au 31 mars. museoreinasofia.es
Culture
Qu’ont de commun les trois nouvelles de ce recueil, qui nous frappe tout d’abord, si ce n’est leur nom, leur titre ? Trois hémistiches, tirés de vers de Malherbe, La Fontaine et Tristan l’Hermite1 et qui épinglent, comme autant de figures obligées, de petits motifs amoureux. Les vers, d’ailleurs, dont sont tirés ces hémistiches, disent à peu près à eux seuls les histoires qui sont racontées : une femme est belle, on l’aime, on est parfois heureux, et comme elle nous donne décidément trop de souci (au sens fort, du XVIIe2), on prend conseil en soi-même (je pense…), enfin, on voyage (…donc je fuis). Quelques vers suffisent, c’est le privilège de la poésie, à dire déjà tout ce que les trois3 nouvelles vont développer. Malherbe nous parle de son « Dessein de quitter une dame », La Fontaine du voyage, Tristan l’Hermite a enfin la complaisance de nous fournir le nom de l’héroïne de Mon plus secret conseil … : Isabelle4.
Trois hémistiches, trois petites histoires, trois petits tours, et trois points de suspension. C’est-à-dire une ponctuation singulière pour des histoires qui en tiennent compte plus qu’il n’y paraît au premier abord. On connaît la sensibilité de Larbaud pour la typographie, ses démêlés avec les imprimeurs, et cette remarque particulière sur les points de suspension : ils sont trois par convention, mais ils pourraient être aussi bien deux, comme l’a exigé Léon-Paul Fargue, par exemple5. De là que la ponctuation, les trois points, ici, pourrait bien être motivée et constituer une donnée même du récit. Renvoyer à un trait distinctif de ces histoires, récits suspendus, qui ont en commun d’être indécises en leur conclusion, de ne pas se terminer au sens où cela s’entend. A la fin de Beauté, mon beau souci …, Marc commence « une nouvelle petite intrigue » (p. 610, qui pourrait être par exemple celle de l’une des deux nouvelles suivantes) ; Amants, heureux amants … échoue évasivement sur un « probablement » (p.646), ; Mon plus secret conseil… érige un point d’interrogation (suivi des derniers trois points)6. Voilà des histoires qui n’aboutissent pas, des héros qui s’évanouissent dans les sables de la fiction.
Qu’est-ce que la fiction en effet ?
Croyons-en un personnage des Enfantines : « Milou n’aime pas Jules Verne parce que ce n’est pas arrivé » (Le couperet, p. 411). Ces histoires d’amour, justement, n’arrivent pas, à l’instar de leurs héros toujours en voyage, qui ne font que d’aller d’une halte à l’autre. Or, si Felice Francia ne sait pas où et avec qui il se retrouvera après l’histoire, si Lucas Letheil ignore encore comment perdre Irène, si Marc Fournier disparaît dans ses lettres déchirées, jamais envoyées, c’est aussi que ce dernier, une fois pour toutes et pour les deux autres, se fait prendre sa place par Reginald, qui, lui, sait comment conclure une histoire avec une femme : « Et vers le commencement de l’après-midi, ils entrèrent dans la vallée bienheureuse » (p. 613).
Ces fictions, plutôt qu’elles ne sont des histoires, pourraient être plus justement figurées par des parties de cartes. C’est du moins Felice qui nous le suggère :
Dans cette espèce de partie de cartes que je joue tous les jours avec moi même et dont l’enjeu est ma satisfaction personnelle, cette vague approbation, ce contentement qu’on éprouve à la fin d’une journée bien remplie, elles [les femmes] ne sont pas atout : tout au plus des figures, qui comptent pour quelques points, mais qui ne me feront pas gagner. Je peux les jouer. Et en restant seul ici, je les joue. Et ce sera une impression curieuse et assez agréable quand, reprenant des cartes au talon, un jour ou l’autre, je les relèverai, pour les rejouer aussitôt (p.645).
Dans ce jeu de cartes tournées et retournées, figures battues, toujours changées de place, et dont l’ordre est en somme indifférent, a cependant émergé dans la première nouvelle, pour ne plus revenir dans les jeux suivants7, la figure de Reginald, le roi8. Nous y reviendrons. Mais notons tout de même dès à présent ceci, que le roi est la carte maîtresse qui oppose au jeu interminable et hasardeux de la fiction la réalité méditée d’un achèvement. Il y a une version dure (hard, dans Reginald Harding), un personnage qui voit où il veut en venir et qui y vient, et une version molle, celle de héros indécis et flottants. L’obstination quêteuse au regard de l’échappée incertaine. Au contraire de ces personnages de Lucien de Samosate, que Felice voudrait « tirer hors du texte, les voir vivre » (p. 634), l’inconsistance des monologueurs les feraient probablement s’évaporer à l’air libre.
C’est cette conclusion qui est en question dès lors qu’on veut juger de l’histoire. Entre la version inachevée, aux trois points de suspension, celle des trois héros, les trois Princes, et celle du Roi qui emporte sa conquête facilement ôtée à l’irrésolution des jeunes gens vers une fin paradisiaque, il n’est pas certain que l’auteur sache exactement laquelle vaut mieux. Du moins paraît-il hésiter : « qui pourrait dire lequel des deux était l’esprit original et créateur, et lequel l’imitateur routinier ? » (p.610)
Voici qui permet de s’assurer que le jeu n’a ni vainqueur ni vaincu, en somme. Laissons pour l’instant de côté l’idée que tout le monde se la « coule douce » (du moins du côté des hommes) dans ces histoires, pour retenir seulement que, lorsqu’il s’agit d’opposer le réel et le fictif, il n’est pas facile de choisir où se situe effectivement l’origine.
Le paradoxe de ces histoires qui ne finissent pas, qui n’en finissent pas – le paradoxe ou peut-être le principe, si l’on veut paradoxal – c’est qu’elles ont justement pour thème commun ce fameux « Dessein de quitter une dame », et d’en terminer avec elle. C’est justement pour cette raison que parmi les signes de ponctuation qui devraient servir, en réalité, à en finir, d’après Marc Fournier, les points de suspension ne figurent pas : « Après une liaison ennuyeuse, ou trop absorbante, ou scandaleuse, ou coûteuse, ou simplement désagréable : un point. Après une liaison qui n’a rien été de tout cela point et virgule » (Beauté, mon beau souci …p. 568).
C’est ainsi qu’écrire et vivre une aventure se ressemblent par le bout.
Le point, c’est effectivement ce qui termine l’histoire. Soit le point qui suit la phrase ou le récit ou l’histoire, soit – bien plutôt – le point qu’on met sur un i, pour signifier qu’il en sera ainsi, et pas autrement. Or, il se trouve que les trois héros ont affaire, sans doute pour leur malheur, à des femmes en i, sur lesquels il leur est bien difficile de mettre un point : Edith et Queenie dans Beauté, mon beau souci …, Inga dans Amants, heureux amants …, Isabelle dans Mon plus secret conseil …9 Les héros, pour mettre ces points sur les i d’Isabelle, Inga et autres Edith, ne manquent pas simplement de courage (ils en manquent, tout de même), ils sont tout simplement trop fictifs pour ces femmes trop réelles. De leur côté, ces héros si liseurs, ces héros dont la lecture est une alternative souvent choisie à la vie réelle (c’est fou ce qu’ils lisent, dans leur salon ou dans le train), veulent traiter leurs histoires d’amour comme des phrases, et les femmes comme des livres : après tout, elles sont, comme les livres, plus ou moins précieuses, ou rares, mais comme les livres, elles sont multiples. Aussi, « inutile de jouer la difficulté et de vouloir se procurer à grands frais de temps des exemplaires hors commerce, alors que les mêmes ouvrages sont en vente partout » (p. 670)10. Mais mettre un point sur un i n’est pas la même chose que mettre un point dans un texte. Il s’agit là d’entrer dans la réalité, dont les femmes sont les représentantes et les gardiennes : comme le notait Barnabooth, « la femme est une grande réalité, comme la guerre » (Barnabooth, journal intime, p. 259).
« Faut ben l’admettre : on est les plus riches du canton », aurait dit maman Larbaud, à qui voulait l’entendre11. C’est précisément à ce genre de distinction que Larbaud semble avoir cherché à en opposer d’autres. Soit dans la surenchère (Barnabooth sera l’homme le plus riche, non du canton mais du monde), soit dans des registres d’un autre type de prestige.
On connaît, qui pourrait être revendiquée par des contemporains de Larbaud, la hiérarchie décrite par les bohèmes dans Louise, de Charpentier12 (Acte III) : les ouvriers rêvent d’être des bourgeois, les bourgeois rêvent d’être des nobles, et les nobles rêvent d’être des artistes. Hiérarchie dont on retrouve la logique dans Mon plus secret conseil … :
un homme tel que Lucas Letheil, qui était… quoi donc? Oh, bien des choses; mais avant tout et surtout, quelque chose de plus rare de plus haut dans l’échelle sociale qu’un grand seigneur ou qu’un milliardaire: un poète (p.651).
Larbaud semble avoir encore ajouté une autre catégorie, celle des érudits. Fuyant la bourgeoisie pour la littérature, il a ensuite choisi dans celle-ci les côtés curieux et rares, quitte à renoncer lui-même à la création. Comme Stendhal, Larbaud est l’homme des happy few, et s’inquiète des divers cercles, ou, comme il l’écrit, des diverses « zones » de la notoriété littéraire. Stendhal lui-même, justement, déchoit dès lors qu’il devient connu, et apprécié des « lecteurs de troisième zone »13. Il se transformerait en une sorte de parvenu littéraire. L’obstination avec laquelle Larbaud s’entête à introduire en France les auteurs étrangers les moins connus étonne ses éditeurs, mais Valery Larbaud travaille avant tout pour les connaisseurs, les collectionneurs d’auteurs rares.
Or les femmes, qui sont du gros de la réalité, n’ont pas en elles-mêmes de distinction. Quel ennui d’entendre Edith qui avait un « goût fâcheux pour ce qu’elle appelait ?la vie intellectuelle? » citer de la philosophie !14 ; « Il y a eu, comme presque toujours, deux ou trois fautes de goût dans la conversation d’Inga » (Amants, heureux amants … p. 637). Quelle faute de goût, de la part d’Isabelle, enfin, de se montrer flattée d’avoir dîné près de Chamberlain !15. Les femmes, en somme, pour les trois héros du recueil, n’ont pas accès au « monde de la pensée » (p.550).
Pour les faire aborder, ou revenir, ou les réintégrer – au niveau de la fiction, il faut trouver des procédures qui sachent inverser la fatalité décrite par le toujours cynique Barnabooth : « les liaisons commencent dans le champagne et finissent dans la camomille » (p. 156). « Ne suis-je pas la vérité, moi ? », leur fait-il dire (ibid.). La réalité, peut-être, qui est l’envers de la fiction. La vérité, ce n’est pas dit.
Il y a, heureusement, les langues étrangères. La fiction, c’est l’exotisme. Elles, les femmes, (pour se racheter) seront donc, de préférence, étrangères. Dans la relation amoureuse, on peut jouer de la langue. Soit que le français devienne, par inversion, à son tour allochtone pour l’anglaise Edith, lorsque Marc Fournier use du tutoiement :
Marc […] poussait, au lieu du sobre et énergique « Good ! » qu’elle attendait, des exclamations exotiques telles que : « Vas y, ma petite! » et : « Anda mujer !» qui la faisaient rougir et sourire, comme si son instinct lui eût fait reconnaître l’éloquence sensuelle du tutoiement (Beauté, mon beau souci …p.551)
soit que, déléguant à un autre personnage, un jeune paysan du midi, le regard qu’il pourrait porter sur ces femmes, le héros prenne conscience que l’inconnu de la langue apporte un incontestable supplément d’être :
Comme ses yeux [au petit paysan] s’agrandissaient pour emporter leur image [à Inga et Romana]. Elles étaient pour lui, quoi? des grandes dames comme on en voit au cinématographe; des anges s’exprimant en des langues inconnues ! (Amants, heureux amants … p. 641)16.
Bien entendu, ce supplément, cet exotisme ne s’arrête pas à la langue, mais celle-ci y contribue. Ces étrangères ont de plus des attitudes orientales : la femme d’une autre culture sera obéissante, flexible, maniable, dévouée, là où une Française manierait l’arrogance vulgaire17 – les Anglaises n’échappent pas à la règle : « si soumise, déjà (comme sa mère) » (p . 560) « Queenie […] se soumit, comme sa mère l’eût fait en pareil cas », p . 613 – ou bien, régressant par la langue imparfaitement maîtrisée, elle se dulcifient en femme-enfant18.
Par parenthèse, Isabelle est seule française, encore qu’elle soit du nord et traitée en Flamande : mais elle avait été choisie d’abord pour sa distinction : une distinction d’apparence, qui ne relève point du langage, mais d’un autre aspect théâtral, le costume. Comme les femmes étrangères sont d’une certaine façon la langue qu’elles parlent, la malheureuse Isabelle était un costume : « Quelque chose comme ce vêtement du grand tailleur, notre tout premier effort d’élégance, essayé souvent, payé cher, et qui n’allait pas bien » (Mon plus secret conseil …p. 651).
Cet amour sensuel des langues est un trait bien connu de Larbaud, qui use dans sa correspondance de l’anglais19, de l’allemand, de l’italien, de l’espagnol, etc. sans oublier le latin et le grec. La langue étrangère distingue. Il en use et abuse dans les trois nouvelles d’Amants, heureux amants … évitant même d’éventuelles et importunes traductions. Au lecteur de comprendre, au lecteur qui ne comprend pas de s’écarter s’il n’est suffisamment érudit lui-même. Les langues étrangères entrent dans une stratégie générale du style « monologue intérieur », dont nous aurons à reparler.
Mais revenons à l’argent, qui semble avoir deux rôles pour ainsi dire contradictoires dans les nouvelles.
Tout d’abord l’argent des comptes. Dont on ne nous laisse pas ignorer grand’chose (c’est le côté balzacien de Larbaud) : dans Beauté, mon beau souci …, Queenie compte gagner comme secrétaire huit à dix livres par mois ; elle hérite de mille livres ; on sait tout le détail des conditions financières qui lui seront faites par son mari20, lequel empoche trois mille livres de rentes annuelles ; elle achète une valise de cinquante livres pour Marc Fournier. Et c’est précisément sur une question d’argent que s’achève la nouvelle : la dizaine de livres que coûte une tranche de saumon engendre la première (et, narrativement, la dernière) querelle du couple Reginald-Queenie. Celui-ci, auquel Queenie n’avait cessé de reprocher de faire sonner son argent21, n’accepte pas qu’à son tour elle se mêle de faire des comptes.
Ces comptes se retrouvent ailleurs qu’en livres ou en francs : s’il y a une chose qu’on n’ignore pas, c’est encore l’âge des personnages : au début de Beauté, mon beau souci … (la deuxième partie se situant quatre ans après), Marc Fournier a vingt-cinq ans, Mme Crosland trente-huit ans et sa fille quatorze ans ; Reginald Harding, dans la seconde partie, trente-deux ans. Un an avant le début de Amants, heureux amants …, Finja avait dix-neuf ans, le narrateur a vingt-cinq ans au début du récit. Mon plus secret conseil … : Lucas Letheil, a vingt-et-un ans et huit mois ; Isabelle a vingt-trois ans quand il fait sa connaissance22.
On conçoit que la jeunesse est un capital, un capital à l’envers : moins le chiffre est élevé et plus on a de valeur23, – mais un capital quand même. Il semble que Larbaud se décide à faire dans la fiction les comptes qu’il a refusé à sa mère de faire dans la vie, de virer sur des livres imaginaires des chiffres dont il n’a pas voulu dans leur aspect concret. On
Le commissaire grec Costas Charitos est lancé sur la piste d’une vieille empoisonneuse
Jusqu'au 12 janvier 2014
Depuis sa réouverture, le LaM rend régulièrement hommage aux collectionneurs, galeristes et amateurs d’art qui, en alliant passion et patience, discrétion et générosité, on fait toute la richesse des collections des musées de France. Grâce aux prêts généreux du Centre Georges Pompidou, le musée retrace dans un parcours exceptionnel l’histoire de la Galerie Louise Leiris. Riche en rebondissements, elle est étroitement liée à la collection d’art moderne du LaM : Roger Dutilleul et Jean Masurel lui ont été fidèles pendant plusieurs décennies, constituant un ensemble d’oeuvres à la fois personnel et fortement imprégné des principes esthétiques du maître des lieux, Daniel-Henry Kahnweiler.
Celui qui va devenir le marchand des cubistes « héroïques », Georges Braque et Pablo Picasso, ouvre sa première galerie en 1907. Fernand Léger, Juan Gris et plus tard Henri Laurens rejoignent son « écurie ». La Première Guerre mondiale contraint Kahnweiler à ouvrir une seconde galerie en 1920, la Galerie Simon, qui accueille une nouvelle génération d’artistes : André Beaudin, Eugène de Kermadec et surtout André Masson, point de contact avec le surréalisme. À cette époque apparaît la figure de Louise Godon, sa belle-fille, qui assiste Kahnweiler dans la gestion de son établissement. Devenue l’épouse de Michel Leiris en 1926, elle rachète le fonds et donne son nom à la galerie lorsque le marchand est à nouveau contraint de quitter Paris, pendant la Seconde Guerre mondiale. Toujours maître à bord et fidèle à ses artistes, Kahnweiler organise à partir des années 1950 d’innombrables expositions Picasso, dont il a désormais l’exclusivité.
Déployée dans les salles de présentation permanente, l’exposition présente côte à côte des oeuvres du LaM issues de la Donation Geneviève et Jean Masurel, et celles que Louise et Michel Leiris ont offertes au Musée national d’art moderne - Centre Georges Pompidou. Assortie de prêts complémentaires provenant de collections privées et publiques, elle retrace l’histoire d’une galerie plus que centenaire. La figure de Michel Leiris, discrète mais présente pendant plusieurs décennies, permet, en contrepoint, de poser un regard original sur les « terrains » partagés du poète, des marchands et de leurs artistes : primitivisme, autobiographie et écriture.
Cette exposition, célébrant les 30 ans du musée, bénéficie des prêts exceptionnels du Musée national d’art moderne / Centre Georges Pompidou, Paris. Elle est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.
Jean-Paul Caracalla
22/01/2009 | Mise à jour : 11:12 |
Dans la suite de son «Journal», Jean Chalon raconte ses songes. Il y retrouve ses chères amies, Louise de Vilmorin, Liane de Pougy, Natalie Barney…
Jean Chalon est un rêveur. Il a fréquenté d'innombrables personnages célèbres, aujourd'hui disparus. Toutefois, il possède le don de les ressusciter pendant son sommeil, pour vivre avec eux des instants d'intimité. Jean Chalon, «chéri de ces dames», adule éperdument les grandes défuntes : Natalie Barney, Alexandra David-Néel, Florence Gould, Louise de Vilmorin, Anaïs Nin, Marguerite Yourcenar… D'autres égéries plus historiques à qui il s'adresse avec une fervente familiarité, dans des biographies intimistes : Chère Marie- Antoinette, Chère George Sand.
Furibard à la projection du film Marie-Antoinette de Sofia Coppola, il réprouve son portrait de l'« Autrichienne », fustigeant le cinéma : cet enfer des reines. Orson Welles affirmait : « L'Amérique a connu deux catastrophes : Pearl Harbor et Pearl Buck. » Pour Chalon, ce sera Bush et Mme Coppola. Sans barguigner, il souhaite l'adoption d'une loi interdisant aux Américains de toucher à l'histoire de France.
La «Marilyn Malraux»
Une nuit - rêve extravagant -, en chemin de fer avec la reine d'Angleterre, il se voit en sigisbée de Sa Gracieuse Majesté, accompagne la souveraine qui lui offre des beignets d'aubergine ! Une autre nuit, il est à Marbella avec sa chère Lola Florès, puis croise Natalie Barney à l'Hôtel d'Angleterre de Nice. Autre félicité de rêve, George Sand vient à lui pour lui proposer un rôle dans sa prochaine pièce.
Il se souvient des dimanches chez Louise de Vilmorin ; l'arrivée de Malraux dans le salon bleu de Verrières ; la «Marilyn Malraux » contrainte au silence, si malaisé pour celle qui proférait : «Parlez-moi de moi, il n'y a que ça qui m'intéresse.»
Liane de Pougy, à son tour, revient dans les rêves de l'auteur, cette fois pour un fait bien réel. Zola rend visite à l'hétaïre pour peaufiner son portrait de Nana. À l'entrée de sa chambre, la courtisane le retient : « N'entrez pas là, Monsieur Zola, ce n'est pas dans vos moyens. »
Lorsque Jullian et Chancel lui demandent, pour leur collection « Idée fixe », quelle est son obsession, Chalon les déconcerte en leur avouant : « Ouvrir une maison de rendez-vous. » Ceci n'était que le rêve avorté d'un garçon sage « élevé dans l'innocente et bureaucratique atmosphère d'un magasin de graines à Carpentras ». En écrivant le quotidien de ses nuits fantasmatiques, Jean Chalon passe en revue sa galerie de portraits-souvenirs mêlant petits faits vrais, méditations et histoires lestes.
On absoudra amertume, rancœurs et plaidoyers pro domo de ce Journal d'un rêveur, pour ne retenir que la fantaisie onirique du biographe de Thérèse de Lisieux. Jean Cocteau n'affirmait-il pas que les rêves sont la littérature du sommeil ?
Journal d'un rêveur professionnel (2005-2007) de Jean Chalon Éditions La Différence, 185 p., 17 €.
Exposition collective avec Nicolas Daubanes, Daphné Le Sergent, Maxime Duveau, Thomas Lévy-Lasne, Jérémy Liron, Clémentine Post et Louise Vendel.
Dessins d’après
Transférer, reprendre, reporter, relever, en passer, en repasser par le dessin… les œuvres graphiques de Nicolas Daubanes, Daphné Le Sergent, Maxime Duveau, Thomas Lévy-Lasne, Jérémy Liron, Clémentine Post et Louise Vendel, rassemblées pour un accrochage inédit, manifestent de manière sensible les mécanismes du « passage au dessin ».
Au travers d’écritures de maîtres anciens (manière noire au berceau, fusain, pierre noire…) qui se jouent de l’anachronisme, ou de techniques hybrides et contemporaines (surimpression, traitement au feutre, gravure au laser, incrustation et suspension de métal… ), les œuvres dessinées appellent à revoir leurs origines iconographiques médiatiques. Elles donnent ainsi à voir, autant qu’à ressentir, les opérations de transmutation et de translation par manipulations graphiques. Au-delà des processus de reproduction d’images, les dessins d’après – à l’instar des Photographies-dessins de Daphné Le Sergent – assument leurs troublantes photogénies et s’entretiennent de manière ambiguë dans des relations intermédiales. Ces détours graphiques aux lumières équivoques, par de nouvelles mises au point, redéfinitions, défocalisations, résolution, etc., éclairent les mécanismes de nos représentations imaginaires – qui en passent toujours déjà par des images préalables – et encouragent le développement de nos regards. Les Distanciel (2021) de Thomas Lévy-Lasne – de nouvelles scènes de genre – nous mettent en contact avec nos réalités virtuelles, alors que Louise Vendel réinvestit les simulations voilées du mythique Parrhasios. « Il me fallait dessiner, comme pour manger l’image, la passer en moi. Voir, je ne sais pas. C’est plus physique que ça. », remarque aussi Jérémy Liron, à propos de son vaste programme graphique Les Archives du désastre, amorcé après les attentats de 2015.
Les reprises de vues traduites à partir des images « filantes » des réseaux sociaux, ou tirées d’archives iconographiques et médiatiques, sont comme soutenues et rechargées par les moyens du dessin.
Anne Favier.
Dessins d'après – galerie Ceysson & Bénétière (Saint-Étienne) – et Peintures d'après – Salle des Cimaises (Saint-Étienne) – sont deux expositions présentées en parallèle des journées d'étude Dessins d'après / Peintures d'après ? qui auront lieu les 23 et 24 mars à l'auditorium de l'Esadse. Ces manifestations artistiques et scientifiques sont conçues par Anne Favier (Université Jean Monnet - ECLLA) et Romain Mathieu (Esadse) avec les soutiens de A.R.T.S et de la galerie Ceysson & Bénétière.
Vernissage le mercredi 16 mars à 17h30.
https://www.ceyssonbenetiere.com/fr/exhibitions/dessins-d-apres-saint-etienne-acieries-2022-6204fd/
Extrait :
Un choix de textes et un hommage organisé dans le cadre de la 12e édition du Printemps des poètes. Couleur femme » : tel est le thème choisi pour la douzième édition du Printemps des poètes (1). Outre l'anthologie éponyme ( Couleurs femmes. Poèmes de 57 femmes, Le Castor astral-Le Nouvel Athanor, 134 p., 10 €), préfacée par Marie-Claire Bancquart, paraissent, en poche, deux anthologies : en « Poésie/Gallimard » - de Louise Labé à Sylvia Plath -, Quelqu'un plus tard se souviendra de nous (192 p., 6,50 €), et Du rouge aux lèvres : Haïjins japonaises, en édition bilingue chez Points (« Poésie », 274 p.
Louis Jacques Mandé Daguerre naît le 18 novembre 1787 à Cormeilles-en-Parisis et passe son enfance à Orléans. Il entre comme apprenti dessinateur chez un architecte, avant de travailler à Paris, dans l'atelier de Degotti, le fournisseur de décors pour l'Opéra. Daguerre participe bientôt à des mises en scène pour l'Ambigu et l'Opéra-Comique. Dix ans après son mariage avec Louise Georgine Arrowsmith, Daguerre inaugure le 11 juillet 1822 sa propre salle de spectacles, dans le quartier des théâtres, situé près de l'actuelle place de la République. Le Diorama, construit selon ses plans, offre sur 20 mètres de largeur et 13 mètres de hauteur le spectacle de lieux réels ou imaginaires dont les éléments de décor apparaissent par le jeu subtil de l'éclairage et des transparences. Le Diorama connaît un réel succès, et Daguerre est décoré de la Légion d'honneur.
L'opticien Charles Chevalier lui parle un jour de Joseph Nicép […]
http://www.universalis.fr/encyclopedie/louis-jacques-mande-daguerre/
"La peinture n’est pas un soulagement. La raison pour laquelle je peins est le désir de créer. Je dois le faire ! J’ai vu ça, je peux encore m’en souvenir, je dois le peindre." Otto Dix.
L'artiste peintre allemand Otto Dix (Wilhelm Heinrich Otto Dix), naît le 2 décembre 1891 à Untermhaus près de Gera. C’est le deuxième fils de Ernst Franz Dix, fondeur, et de Pauline Louise Dix, couturière. Il décède 25 juillet 1969 d’une congestion cérébrale à l’hôpital de Singen.
Au cours de son enfance, Otto Dix séjourne souvent à Naumburg, chez le peintre Fritz Amann.
De 1897 à 1906, il fréquente l’école primaire de Untermhaus, où il est encouragé par son professeur de dessin, Ernst Schunke. De 1906 à 1910, il suit un apprentissage de peintre-décorateur à Gera, chez Carl Senff et prend des leçons de dessin le soir, à l’école de Untermhaus.
1914. Mobilisation générale. La France est en guerre. Le Polonais Apollinaire fait sa demande de naturalisation pour s'engager auprès des soldats français. L'offensive allemande menace Paris et en attendant l'issue de ses démarches administratives, Apollinaire part pour Nice où résident plusieurs de ses amis. Là, il fait la connaissance d'une jeune femme qui, dès l'abord, le fascine. Elle s'appelle Louise de Coligny-Châtillon. Pour lui, elle sera Lou.
Dès lors, de Nice où ils se sont rencontrés, puis de Nîmes où il a rejoint le 38e régiment d'artillerie et enfin du front où il s'est porté volontaire, Apollinaire se lance dans une folle correspondance. Ces lettres témoignent de son amour pour Lou. Un amour passionné et fulgurant.
Gérard Desarthe donne vie à cette magnifique correspondance. Avec une force et une énergie captivantes, il retranscrit avec justesse et émotion le caractère entier d'Apollinaire, passant de la confiance et de l'enthousiasme à l'abattement total. Instants magiques et troublants.
Extrait à écouter ici:
http://www.ecoutezlire.gallimard.fr/detail.asp?id=48307
![]() | Incendie dans un village Peinture Egbert van der Poel |
![]() | Une maison rustique Peinture Egbert van der Poel (approx. de 1640 à 1660) |
![]() | Intérieur de grange Peinture Egbert van der Poel (approx. de |
Incendie dans un village | |||||
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Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.A travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.
L’AU-DELÀ INCARNÉ Exposition du 2 juillet au 3 août 2019 | ||
Fernand Desmoulin. Augustin Lesage, photos Yves Besson
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« Le paranormal, nous n’y croyons pas. Nous l’étudions. » Telle est la devise de l’Institut Métapsychique International (IMI), auquel l’Espace Art Absolument consacre son exposition estivale. L’Institut, qui célèbre cette année son centenaire, mène une étude scientifique des phénomènes parapsychiques. Avec les oeuvres de Fernand Desmoulin (1853-1914), Augustin Lesage (1876-1954), ... Lire la suite | ||
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Mais si !
Vous en trouverez bien un sans peine
par les temps qui courent...
Mégalomane
http://samedidefi.canalblog.com/archives/2020/10/24/38605901.html
Cann-elle
Cann-elle n'est pas mé-ga-lo-mane elle est pas mé-ga-lo-mane
L'est pas mélomane-elle aime presque tout écouter
"Elle est pas com-mode - non elle est pas comme Aude[1]"
Elle est pas sociable elle est pas asociale pour la ville
24 octobre 2020
[1] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2020/10/24/louise-attaque-lea-inspiration-pour-un-texte-6272032.html
[2] id.
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Acteurs : Alex Lutz, Léa Drucker, Nora Hamzawi, Louise Chevillotte, Arcadi Radeff
Rousseau heureux à Chenonceau
Louise Dupin, « Dame des Lumières », tient un salon brillant à Chenonceau, au XVIIIème siècle, et reçoit les plus grands penseurs du moment. Elle engage le « jeune » Jean Jacques Rousseau, alors inconnu, comme secrétaire et précepteur de son fils. Femme belle, intelligente et avant-gardiste, elle rédige avec son aide, un ouvrage « Sur l’égalité des hommes et des femmes », avec un réel engagement féministe. Cet ouvrage ne fut jamais publié.
Alors que l’iconographie de Jean-Jacques Rousseau est l’une des plus fournies de notre histoire, elle est rare pour la période « Chenonceau », tout comme la bibliographie sur ce sujet.
Pourtant, la rencontre avec la famille Dupin, qui lui ouvre les portes de la cour et des réseaux financiers, fut probablement un des moments les plus déterminants dans la vie du philosophe de Genève. Comme l’indiquent documents d’archives et écrits, il leur gardera une amitié fidèle, sa vie durant. Ces moments heureux, passés à Chenonceau, le marqueront à jamais et inspireront sa pensée et ses textes.
Dans le cadre de l’année Rousseau 2012, tricentenaire de sa naissance, le château de Chenonceau présente un parcours dédié au quotidien du « jeune » Rousseau, du samedi 12 mai au dimanche 11 novembre.
Ce parcours dévoile, en partenariat avec L’Abbaye Royale de Chaalis et l’Institut de France, des feuillets inédits, extraits de l’ouvrage, « Sur l’égalité des hommes et des femmes », annoté de la main de Rousseau et de Madame Dupin.
Et expose, pour la première fois, le Cabinet de physique et chimie de Chenonceau, collection d’instruments originaux, utilisés par Rousseau pour l’expérimentation et la pédagogie.
Prêt du Conseil Général d’Indre et Loire - Société Archéologique de Touraine.
Le château de Chenonceau s’associe à l’abbaye royale de Chaalis, qui célèbre cet anniversaire à travers deux évènements majeurs.
25 mai : inauguration de l’Espace Jean-Jacques Rousseau
8, 9 et 10 juin : 11ème édition des Journées de la Rose.
Voyage de presse et vernissage de l’exposition : Vendredi 11 mai
Baptême de la rose Louise Dupin : Jeudi 14 juin
Contact et informations presse: Service Communication
http://www.chenonceau.com/fr/expositions?rub=actu
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