En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Bateaux d'hier, architecture de demain. La skyline de Doha, ici du côté de West Bay, symbolise la rencontre harmonieuse de deux mondes. Crédits photo : Bruno MAZODIER
West Bay Lagun près de The Pearl-Qatar offre une vue surprenante sur la skyline de Doha. Crédits photo : Bruno MAZODIER
La zone Aspire, où trône le Dôme bleu , imaginé par l'architecte français Roger Taillibert est un complexe sportif unique au monde à l'architecture futuriste démesurée. Crédits photo : Bruno MAZODIER
Le musée d'Art islamique, petit bijou conçu par l'architecte Ieoh Ming Pei, allie modernisme et moyen-orientalisme. Crédits photo : Bruno MAZODIER
Le Villagio Mal, un des plus grands centres commerciaux de Doha, accueille le visiteur dans une ambiance vénitienne, dépaysement assuré! Crédits photo : Bruno MAZODIER
Ce jeune basketteur jongle avec adresse au coeur de l'amphithéatre du Katara Cultural Village. Crédits photo : Bruno MAZODIER
Le Qatar National Convention Centre, réalisé par l'architecte Arata Isozaki, édifice monumental que supportent d'énormes branches de cèdre (l'arbre de la connaissance). Crédits photo : Bruno MAZODIER
Suspendue dans le vide à 80 mètres de hauteur, la piscine extérieure du Torch Hotel offre une vue impressionnante sur la ville de Doha. Crédits photo : Bruno MAZODIER
Les accros des greens s'offriront un parcours au Doha Golf Club, oasis rafraîchissante entre ville et désert. Crédits photo : Bruno MAZODIER
Près de Sheenhaniya, les Qataris renouent avec le passé et retrouvent leurs racines en rejoignant le «camélodrome» du Qatar et ses pistes de 3,6 et 9 kilomètres. Crédits photo : Bruno MAZODIER
Non loin de la mer intérieure, dans les dunes du sud du pays, les Qataris s'adonnent au «sand bashing», l'escalade des dunes au volant de 4x4 surpuissants. Crédits photo : Bruno MAZODIER
Le désert offre des rencontres plus silencieuses, c'est ici que s'entraînent les fauconniers, un art ancestral devenu un sport et un spectacle captivant. Crédits photo : Bruno MAZODIER
Quoi de plus magique, pour une dernière soirée, que ce coucher de soleil sur la skyline de Doha. Crédits photo : Bruno MAZODIER
EN IMAGES - Après l'économie, la diplomatie, le sport et la communication, le Qatar joue une carte inattendue, celle du tourisme. Une destination testée en avant-première.
En octobre à Paris, Rashed al-Qurese, directeur marketing et promotion de Qatar Tourism Authority (QTA), lâche une petite bombe en annonçant le lancement d'une association entre QTA et le club de football du PSG, propriété de Qatar Investment Authority, afin de promouvoir… le tourisme au Qatar. Un partenariat original, inédit. Restait à valider le postulat: le Qatar est-il - ou peut-il devenir - une destination touristique pour les Français? Quatre jours pour un test hors des sentiers battus. De Doha, la capitale, aux dunes du Sud, un cocktail détonant au pays du gaz (les troisièmes réserves mondiales).
Doha, ville choc, fascine dès qu'on pénètre sur la Corniche, une Promenade des Anglais de 8 kilomètres qui longe une baie profonde. Malgré les palmiers, la similitude s'arrête là. Vous n'êtes pas à Nice mais plutôt… au XXIIe siècle, comme l'atteste l'incroyable skyline. Un quartier de la Défense puissance dix, futuriste, aux élans architecturaux sans limites. Un front de mer de folie qui révèle sa magie la nuit dans un feu d'artifice de lumières né des variations sans fin des couleurs des tours. Du jardin public, où sont donnés des concerts de jazz au bord de l'eau, le spectacle est irréel. La Corniche, lieu de rendez-vous du Tout-Doha. On y vient en couple, les femmes entre amies ou en famille pour pique-niquer. Joggeurs et joggeuses en tenues fluorescentes croisent des femmes en abaya et hijab noirs. Chaque matin, près du musée des Arts islamiques, se tient un marché aux poissons colorés. Thons, daurades et barracudas aux mâchoires impressionnantes s'y marchandent sur fond de skyline qui miroite au soleil…
Mirage oriental, le Qatar a misé sur un modernisme de bon goût aux lignes épurées, sans jamais céder à la facilité du tape-à-l'oeil.Crédits photo : Bruno Mazodier
Pour les Qataris, un seul critère: l'excellence
La débauche architecturale est le point fort de Doha. Elle est omniprésente, spectaculaire mais toujours de bon goût. Que ce soit pour les tours, les musées, les hôtels ou les installations sportives, les Qataris n'ont qu'un seul et unique critère: l'excellence. Des hommes et des matériaux. Le musée d'Art islamique, petit bijou signé Pei, allie modernisme et moyen-orientalisme. Les lignes et les volumes géométriques épurés permettent au soleil de jouer toute la journée un jeu d'ombres et de lumière. A l'intérieur, des passerelles de verre amplifient le volume des quatre niveaux du musée. Le cinquième? Il abrite Idam, le restaurant… d'Alain Ducasse, mis en scène par Philippe Starck (voir le carnet de voyage). Toujours l'excellence.
A voir, dans un tout autre style, le Mathaf, musée d'Art moderne signé Jean-François Bodin. Et encore le Qatar National Convention Centre, édifice monumental que supportent d'énormes branches de cèdre (l'arbre de la connaissance). Le béton gagne ici des lettres de noblesse. Dans le hall d'entrée, une des araignées géantes de Louise Bourgeois (Maman, 1999) qui montre bien - tout comme la récente exposition temporaire parfois dérangeante de Damien Hirst - qu'en matière d'art, le Qatar n'a aucun tabou.
Aujourd'hui, tout Doha attend son futur musée national du Qatar, signé Jean Nouvel, dont les structures métalliques en forme de rose des sables laissent augurer une œuvre marquante. Le musée (ouverture en décembre) marquera, côté ville, l'entrée sur la Corniche. En face, côté mer, sera érigé un stade… sur l'eau, pour la Coupe du monde de football de 2022! Car le sport, vitrine du Qatar dans le monde entier, participe à cette frénésie architecturale. La zone Aspire, où trône le Dôme (signé Roger Taillibert, encore un Français!), est un complexe sportif unique au monde à l'architecture futuriste dominé par les 318 mètres du Torch Hotel. La tour, érigée pour héberger la flamme des Jeux asiatiques de 2006, est devenue un 5 étoiles de luxe de 163 chambres et suites, avec une piscine extérieure suspendue dans le vide à 80 mètres de hauteur et un restaurant panoramique qui effectue une rotation complète en 20, 40, 60 ou 80 minutes, au choix.
Le souq Waqif, au coeur de la ville, maintient la tradition des marchés intra-muros de l'Orient. L' endroit idéal pour une virée nocturne. Crédits photo : Bruno Mazodier
Les accros des greens s'offriront un parcours au Doha Golf Club, oasis rafraîchissante entre ville et désert, dont les trous donnent tour à tour sur la mer ou la skyline. Autre oasis, culturelle celle-là: Katara. Un projet né il y a dix ans qui concentre des infrastructures culturelles aux technologies innovantes dans un ancien village reconstitué du Qatar («Katara», d'après une carte française du XVIIIe siècle). Pigeonniers, mosquées, amphithéâtre en plein air, opéra à l'italienne, théâtre d'art dramatique, salle de concert, village d'artistes, restaurants… Katara est un projet dont l'ampleur (100 hectares, fin des travaux en 2016) n'a d'égale que la rapidité de sa réalisation. Katara, cité de la culture, n'est pas pour demain: au Qatar, on est toujours déjà demain.
Au nord-ouest de la péninsule, al-Zubara et son fort, seul site du pays classé Héritage mondial par l'Unesco. Si le monument (une reconstitution de 1938) n'est pas imposant, les fouilles aux alentours donnent une idée du rayonnement de l'ancienne ville de pêcheurs.
Retrouver ses racines,renouer avec le passé
Sur la route du Sud, détour par Zekreet et ses étranges concrétions de corail laissées par la mer en se retirant. Puis, près d'al-Sheenhaniya, le «camélodrome» du Qatar et ses pistes de 3, 6 et 9 kilomètres. Ici, pas de tribunes, les épreuves se regardent à la télévision. Seuls les propriétaires suivent la course en voiture, sur des pistes parallèles, pour actionner, par ordinateur, une mini-cravache dont sont dotés les robots qui ont remplacé les jockeys. Les vainqueurs repartiront avec une Ferrari, une Maserati ou une Lamborghini. Les perdants (près de 150 à chaque réunion), avec un énorme 4 x 4…
Les dunes du Sud, face à l'Arabie saoudite, sont le rendez-vous des Qataris, chaque week-end entre octobre et avril. Crédits photo : Bruno Mazodier
Le Sud, où les dunes plongent dans les eaux du golfe Persique, est le point de ralliement des Qataris le week-end (vendredi et samedi) d'octobre à avril. On s'y retrouve en bord de mer ou au cœur des dunes. Barbecue, nuit sous la tente. Comme pour retrouver ses racines, ce passé si proche et si lointain à moins d'une heure des tours de Doha qui finiront bien par décrocher la lune. Et, à quelques minutes du site gazier de Mesaieed, dont on perçoit la lueur des torchères au cœur de la nuit. On vient aussi ici s'étourdir en s'adonnant au «sand bashing», l'escalade des dunes au volant de 4 x 4 surpuissants. Pas étonnant que le Qatar ait fourni un vainqueur (Nasser al-Attiyah) du Dakar…
Le désert offre des rencontres plus silencieuses. C'est ici que s'entraînent les fauconniers. Un art ancestral devenu un sport et un spectacle captivant. La rapidité du faucon (plus de 100 kilomètres-heure), son aptitude à se dissimuler en volant en rase-mottes avant de fondre sur sa proie (un leurre, lors des entraînements) sont ahurissantes. Et la complicité qui lie le fauconnier à son oiseau est émouvante… Retour à Doha. Quoi de plus magique, pour une dernière soirée, après s'être perdu à la tombée de la nuit dans les ruelles grouillantes du souq Waqif, qu'un dîner sur un dhow, version locale du boutre, face à la skyline scintillante de ses mille feux?
Culture, architecture, plages, paysages, golf, hôtellerie de luxe, gastronomie, tradition et modernisme, francophilie - à défaut de francophonie - affichée… Il est des paradis touristiques moins bien lotis!
Le carnet de voyage
L'incroyable spectacle nocturne qu'offre la skyline de Doha. Dans moins d'un an, cette image se sera enrichie de près d'une dizaine de nouveaux gratte-ciel. Crédits photo : Bruno Mazodier
Utile
Meilleure saison: d'octobre à avril, quand la température oscille entre 17 et 27 °C (33 °C en mai et septembre). Dans le désert, les nuits peuvent être fraîches. Pluies très rares. Monnaie: le riyal qatari (QAR). 1 QAR = 0,20 €. Circuler: réseau routier en bon état, essence à 20 centimes le litre, trois fois moins que l'eau. Alcool: dans les grands hôtels et leurs restaurants.
y aller
Avec Qatar Airways (01.55.27.80.80 ; www.qatarairways.com). Classée 2e sur le plan mondial en 2013, la compagnie 5 étoiles assure 3 vols par jour sans escale vers Doha, au départ de Paris. A partir de 830 € en classe économique.
Organiser son voyage
En attendant l'arrivée en agence de voyage de packages, renseignements chez Interface Tourism (01.53.25.03.56), représentant officiel de Qatar Tourism Authority en France qui, depuis le 19 janvier, propose un contenu en français sur son site (www.qatartourism.gov.qa).
Modernisme dans la déco du restaurant d'Alain Ducasse ... Crédits photo : Bruno Mazodier
Sur place
Qatar International Adventures (www.qia-qatar.com) propose des formules de 2 à 9 jours: Doha, tour de la péninsule, nuits dans le désert, croisières en dhow pour déjeuner ou dîner, pêche en mer. Tarifs selon activités et nombre de participants.
Y séjourner
Les hôtels sont légion à Doha (53 hôtels 4 et 5 étoiles). Parmi eux, le Saint Regis (www.stregisdoha.com) et son confort tranquille, ses concerts de jazz et… sa piscine olympique face à la mer. Le Torch Hotel (www.thetorchdoha.com) pour son architecture vertigineuse, son design (sacré numéro 1 mondial en 2013) et ses restaurants, Three Sixty (panoramique et rotatif) et Flying Carpet. Le W Hotel, (www.whoteldoha.com) pour son côté branché avec le Crystal, bar à cocktails à ambiance musicale, point de ralliement du Tout-Doha. Le Sharq Village & Spa (www.ritzcarlton.com) pour son architecture de village, son restaurant de poissons réputé al-Dana en surplomb de la plage. Pour toutes ces adresses, compter à partir de 200 € la nuit en chambre double (offres spéciales selo n durée du séjour et saison).
... et cuisine inventive de Guy Savoy. Crédits photo : Bruno Mazodier
Bonnes tables
Idam (www.alain-ducasse.com). Au dernier étage du musée d'Art islamique, le restaurant d'Alain Ducasse, décoré par Philippe Starck, est tel un tapis volant moderne qui flotte dans les airs. Ouvert fin 2012, après 18 mois de réflexion et de travail pour la conception de la carte en fonction notamment de l'absence d'alcool (astucieuses carafes de breuvage rouge qui créent l'illusion). Une merveilleuse cuisine, mise en œuvre par le chef Romain Méder, qui oscille entre inspiration méditerranéenne et moyen-orientale avec une part belle faite aux produits locaux: hammour, bonite et turbot venus de la mer et - belle découverte - le chamelon, ou encore l'agneau de lait Awais. Mets et décor de rêve pour 150 €, entrée, plat et dessert. Quisine (www.guysavoy.qa). A l'autre bout de la baie, dans le quartier du luxe The Pearl, qui tarde à trouver son souffle, c'est le restaurant ouvert en octobre 2012 par Guy Savoy. Décor Guy Savoy, produits Guy Savoy - jusqu'à la célèbre soupe d'artichaut et truffe noire: les habitués de la rue Troyon se sentent «à la maison». Une partition jouée par le chef Wilfrid Lambert et son équipe, qui ont déjoué une mauvaise surprise: l'alcool brusquement prohibé à The Pearl juste avant l'ouverture de Quisine. Et la magie est au rendez-vous. Menus à 170 et 210 €. Et dans le souq Waqif, al-Bandar et Le Gourmet (environ 25 €).
Le coup de coeur
Le musée du Sheikh Faisal. Près du camélodrome, au cœur du pays, cet homme d'affaires richissime a rassemblé une multitude de collections: fossiles, manuscrits, armes, parures et bijoux bédouins et berbères, objets de toutesles religions, automobiles (modèles Ford des années 20 et 30). Demandez à Hajer Naceur Drihmi de vous accompagner pour la visite: cette Tunisienne est aussi passionnée que l'hôte des lieux.
Shopping
Rien à rapporter ou… tout, puisque il n'y a ici aucune TVA. Le centre commercial le plus spectaculaire est le Villagio, dans la zone Aspire. Pour les grandes enseignes qu'il regroupe et son gigantisme: on peut aussi bien y patiner que s'offrir… une promenade en gondole sur des canaux.
La 16e Biennale de Lyon investit tout le musée, découvrez le récit autour du personnage de Louise Brunet et l'âge d'or artistique à Beyrouth. Prolongez votre visite par les œuvres de Philippe Timischl et James Webb dans le hall. On vous raconte tout dans cette newsletter !
manifesto of fragility : Les nombreuses vies et morts de Louise Brunet
Les commissaires Sam Bardaouil et Till Fellrath vous proposent un voyage dans le temps et l'espace avec comme fil conducteur le personnage de Louise Brunet et ses nombreuses incarnations imaginaires. Ils tissent un récit de fragilité et de résilience, qui relie notamment Lyon et Beyrouth, au travers de nombreuses œuvres prêtées par des institutions prestigieuses.
manifesto of fragility : Beyrouth et les Golden Sixties
Saviez-vous qu'il y a eu un âge d'or culturel à Beyrouth, bien avant la guerre du Liban ou plus récemment l'explosion du port ? Embarquez à la découverte de cette période florissante et découvrez la scène artistique des années 50 à 70 à Beyrouth.
Envie de découvrir les talents de demain ? C'est à l'IAC Villeurbanne que la jeune création internationale est exposée dans le cadre de la Biennale, avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Onze artistes vous y attendent, choisi.es par le macLYON, la Biennale, l'ENSBA, l'IAC, deux artistes d'éditions précédentes ainsi que 5 commissaires étrangers.
Notre collection voyage jusqu'à Fontaines-sur-Saône ! Des habitant.es ont rassemblé 14 œuvres de la collection sous le titre « Fragilités : entre légèreté et performance », à voir à la Médiathèque et à la Salle des Fêtes du 3 au 29 octobre.
Rendez-vous à la Salle des Fêtes de Fontaines-sur-Saône pour le vernissage de l'exposition Fragilités : entre légèreté et performance, conçue par les habitant·es de la ville.
Le 12 octobre, c'est Visite-parcours entre les 2 lieux d'exposition à Fontaines-Sur-Saône. Conçue en deux parties sur le thème de la fragilité, cette exposition se regarde avec les yeux mais également avec le cœur. Rendez-vous devant la Salle des Fêtes pour le départ de la visite, sur réservation.
À l'occasion de l'exposition DANS LES MARGES. 30 ans du fonds Michel Chomarat à la Bibliothèque municipale de Lyon, vous êtes convié·es à un atelier de recherche et de création artistique autour du textile avec le collectif drag lyonnais « Les enfants de Diane ». Gratuit, inscription dès le 01 octobre.
Visite de la Biennale par la Ministre de la Culture
Madame Rima Abdul-Malak nous a fait l'honneur de sa présence au macLYON samedi 24 septembre, pour découvrir les expositions Les nombreuses vies et morts de Louise Brunet et Beyrouth & les Golden Sixties. Retour en images avec les photos prises par Muriel Chaulet.
Déjà disponibles à Fagor et au macLYON : le guide du visiteur Biennale (15 €) et le catalogue de l'exposition Beyrouth & les Golden Sixties (38 €). Deux incontournables pour vous accompagner dans votre visite de la Biennale ou la prolonger ! À retrouver à la librairie-boutique.
Saint-Étienne, PSE, coll. « l’école du genre », série Nouvelles recherches n°3, 2008 - 286 p., 20 euros
À en croire leurs contemporains, les femmes de Lettres brillèrent tout particulièrement à Lyon dans les années 1550. Il reste de cette effervescence des œuvres encore célèbres, comme celles de Louise Labé et Pernette du Guillet, des textes connus des érudits lyonnais ou des seuls spécialistes, et parfois des traces plus ténues encore, quand les écrits ont disparu sans avoir été publiés. Dans d’autres cas, enfin, il reste des énigmes, comme la mystérieuse autrice des Comptes amoureux de Madame Jeanne Flore, qui pourrait bien n’avoir jamais existé.
De fait, le milieu littéraire lyonnais de la Renaissance semble avoir délibérément favorisé l’émergence des femmes en son sein. Les premiers pas reviennent à Clément Marot et Bonaventure des Périers, qui insérèrent dans leurs ouvrages des poèmes de femmes dialoguant avec les leurs, donnant ainsi à voir les noms et les écrits de quelques-unes de ces « consœurs ». Le milieu éditorial aussi joua un rôle essentiel : en dédiant de nombreuses publications « aux dames », en sauvant de l’anonymat des brouillons appelés à disparaître (comme les Rymes de Pernette Du Guillet), en remodelant la présentation de certaines œuvres (comme les Angoysses douloureuses d’Hélisenne de Crenne), en imprimant celles de Marguerite de Navarre, de Louise Labé, de Marguerite de Cambis, et même en accueillant l’étonnante Jeanne Flore, double féminin de Juan de Flores, les éditeurs François Juste, Denis de Harsy, Jean de Tournes, Antoine du Moulin, Guillaume Roville, Luc’Antonio Ridolfi furent autant d’acteurs de la cause littéraire des femmes. C’est aux jeux d’influence de ces différentes composantes, à leurs soubassements sociologiques, idéologiques et littéraires, que les articles de ce volume sont consacrés. C’est aux efforts de chacun et chacune qu’ils tentent de rendre vie.
Michèle Clément est professeure de littérature française à l’Université Lyon 2 ; elle a édité, entre autres, Les Chansons spirituelles de Marguerite de Navarre. Janine Incardona enseigne la langue et la littérature françaises à l’Université de Valence (Espagne) ; elle a soutenu en 2003 une thèse sur Hélisenne de Crenne.
Michèle Clément, Comment un nouveau champ littéraire est créé à Lyon : « En donnant lieu à la Main féminine » (1530-1555)
Richard Cooper, Le Cercle de Lucantonio Ridolfi.
Évelyne Berriot-Salvadore, La femme dans les ouvrages médicaux lyonnais : Questions théoriques et stratégies éditoriales
Elsa Kammerer, Une sainte femme désirée : le Magdalon de la Madalena de Jean de Vauzelles (Lyon, 1551)
DEUXIÈME PARTIE : SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES ?
Daniel Martin, Voix de femmes, livres d’hommes. Autour de trois poétesses : Jeanne Gaillarde, Jacqueline de Stuard, Claude de Bectoz
Béatrice Alonso, Louise Labé, Olivier de Magny : Dialogue poétique, dialogue politique ?
Elise Rajchenbach, « Tu le pourras clerement icy veoir ». Les Rymes de Pernette Du Guillet, publication vertueuse ou stratégie éditoriale ?
Philip Ford, À propos des « Élégies » de Pernette Du Guillet
TROISIÈME PARTIE : CONSTRUCTIONS NARRATIVES
Christine de Buzon et William Kemp, Interventions lyonnaises sur un texte parisien : l’édition des Angoysses douloureuses qui procedent d’amours d’Hélisenne de Crenne (Denys de Harsy, vers 1539)
- Magda Campanini Catani, La relecture du mythe : quelques échos de la tradition classique dans les Comptes amoureux de Jeanne Flore
Janine Incardona, « Impareil mariage » et parcours onomastique dans les Comptes amoureux de Jeanne Flore
Gilles Polizzi, La Fable réifiée : la mise au féminin dans l’écriture des trois premiers Contes amoureux de Jeanne Flore
Régine Reynolds-Cornell, Marguerite de Navarre et les Contes amoureux : parallèles ou coïncidences ?
ÉPILOGUE
Christine Planté, Tout.e écrivain.e est « de papier »
Résumés des articles
Notices biographiques
Acheter en ligne L’ouvrage est disponible auprès des libraires (distribution SODIS)
Portrait de Marie de Bénardaky, de Madeleine Lemaire, vers 1887-1889.
Le musée rend hommage à cinq femmes des années 1900. Compter parmi les élégantes les plus en vue du Tout-Paris ne leur suffisait pas: elles entendaient être reconnues comme artiste.
Proust, ou au moins son narrateur, aimait «faire catleya». Une variété d'orchidées que Madeleine Lemaire «l'impératrice des roses» peignait aussi, peut-être avec les mêmes arrière-pensées. À Marmottan, ces effluves de femmes fleurs s'entremêlent, recomposant le parfum unique de la vie de salon vers 1900.
On n'y verra guère que par allusions Odette de Crécy ou Mme Verdurin. Trop bourgeoises, pas assez aristocratiques. Le musée, qui a conservé son charme d'hôtel lambrissé, sanctuaire du XVIe arrondissement, vise plus haut. Du côté de Guermantes.
Ici, dans les bals donnés par les princesses Mathilde, de Polignac ou chez Marguerite de Saint-Marceaux, seul le frou-frou de crinolines aussi huppées que celles des richissimes misses Singer ou Cartwright semble admis.
Complimentée sans retenue par Anatole France
Volent les lettres, les bristols, les faces-à-main et les éventails signés de cette époque. Vestiges d'existences exquises; comme elles à la fois raffinés et superficiels. Demeurent avant tout l'œuvre cathédrale, La Recherche, cette vocation à tout dire de l'âme et du monde. Et aussi quelques bijoux et tableaux. Pas ceux d'Elstir, ce personnage que Proust imagina en s'inspirant de plusieurs peintres symbolistes et impressionnistes. Mais ceux, moins connus, de femmes peintres.
Mondaines, décoratives, mais aussi affranchies, ces dames se revendiquaient artistes entre deux thés et deux valses avec le gotha et l'intelligentsia. Un pied dans leur salon, un autre dans leur atelier. Elles en avaient du caractère. Et leurs œuvres, parfois, aussi.
L'exposition fait la part belle à Madeleine Lemaire (1845-1928), peintre et aquarelliste du Tout-Paris, souvent moquée, aujourd'hui presque oubliée, qui recevait et composait de jolis bouquets rue de Monceau (le plus beau est une harmonie de prunes et chrysanthèmes). Elle fut l'amie de Proust, qui lui consacra un article dans Le Figaro du 11 mai 1903, et complimentée sans retenue par Anatole France («cette main divine qui répand les roses avec leur rosée»).
En même temps qu'elle, Louise Abbéma, Louise Breslau, Rosa Bonheur qui acquit une renommée internationale grâce à ses représentations animalières et, beaucoup plus intéressante, Berthe Morisot, figure majeure du groupe impressionniste, revendiquèrent un droit égal à celui des hommes à faire carrière dans le domaine artistique.
Fétichisme dandy
Preuve que leur combat continue: exceptées pour les deux dernières, leurs œuvres se trouvent moins dans les musées qu'entre des mains privées. La princesse de Beauvau-Craon, la duchesse de Montesquiou-Fezensac, Daphné de Saint-Marceaux, Carole Weisweiller ou encore la princesse Alexandre de Yougoslavie les conservent par nostalgie. Pour sa part, le collectionneur Yvan Guillaume Boscher justifie sa passion pour les travaux de Madeleine Lemaire par leurs qualités intrinsèques. Certes, c'est aussi un peu par fétichisme dandy qu'il les traque. Comme des mouchoirs brodés oubliés un soir de fête sur une banquette capitonnée ou une causeuse de velours: on les enferme dans une commode et on les hume de temps en temps. Mais de telles compositions aux sujets souvent conventionnels -floraux ou portraits posés- s'avèrent à la réflexion moins anecdotiques qu'il n'y paraît. On mentionnera par exemple le profil très maîtrisé de Sarah Bernhardt dessiné par Louise Abbéma ou ces portraits en pied d'autres actrices merveilleusement aquarellés de Madeleine Lemaire.
Henri Cartier-Bresson, grand bourgeois élancé comme les premiers tennismen, signera Henri Cartier en 1934 par engagement populaire et militant jusqu'à la fin de la Guerre d'Espagne. Jeune homme dégingandé au long cou de héron, statue sanctifiée au fil des années et du siècle qu'il finit par incarner, homme singulier par cette retenue qui tient le monde à distance, il est appelé aujourd'hui Cartier-Bresson comme un militaire ou HCB comme une appellation d'origine contrôlée.
Philippe Noiret. L'acteur est décédé à 76 ans des suites d'un cancer. "C'est un géant qui nous quitte", a déclaré Jacques Chirac.
C 'était un des acteurs les plus populaires du cinéma français, avec sa silhouette ample de gentleman farmer, sa voix de basse immédiatement reconnaissable, son humanité bourrue. Philippe Noiret est mort jeudi 23 novembre à l'âge de 76 ans, des suites d'un cancer. En plus de 50 ans d'une carrière entamée en 1953 -après des études menées sans enthousiasme excessif-, il a tourné dans près de 130 films et de nombreuses pièces de théâtre. Il aura tout joué, ou presque: les bons bourgeois à cigare, les râleurs au coeur tendre, les amoureux transis, les flics, les méchants, les militaires, les débonnaires rigolards, les Monsieur Tout-le-monde, de "La Vie de Château" aux "Ripoux" en passant par "Le Juge et l'Assassin", "Alexandre le Bienheureux", "La Grande Bouffe" ou le "Désert des Tartares". Aimé du public mais aussi respecté par ses pairs, il a reçu par deux fois le César du meilleur acteur du cinéma français, en 1976 pour "Le Vieux Fusil", de Robert Enrico et "La Vie et rien d'autre" de Bertrand Tavernier en 1990.
Elle : Très bon film dans l’atmosphère parisienne des années 60. Jean Dessailly, en mari infidèle, révèle sa maladresse et sa timidité vis à vis des femmes. Il s’enferme dans un piège dont personne ne sortira indemne. François Truffaut filme avec talent le délitement progressif de ce couple bourgeois, les errements du mari qui par peur du quand dira-t-on s’enferre dans le mensonge. Les bases de la bonne morale bourgeoise s’effondrent. Note :
Lui : Cette histoire d’intellectuel quadragénaire ayant une aventure avec une hôtesse de l’air est filmée par Truffaut avec beaucoup de délicatesse et d’intimité ; la fin agit comme un brutal retour sur terre. L’environnement très marqué “années 60″ donne au film un charme désuet en ce début de 3e millénaire. Note :
Acteurs : Jean Desailly, Françoise Dorléac, Nelly Benedetti, Daniel Ceccaldi, Maurice Garrel, Sabine Haudepin Voir la fiche du film et la filmographie de François Truffaut sur le site imdb.com.
Il est le maître incontesté d’une peinture nouvelle, inquiète et spirituelle. Dans ses bourgeois d’Amsterdam, son cercle familial ou ses innombrables autoportraits, Rembrandt n’a pas cherché à enjoliver l’âme humaine, mais à en traquer l’absolue vérité. A l’occasion de la splendide exposition « Rembrandt intime » du musée Jacquemart-André, Le Figaro Hors-Série a enquêté sur le maître, en passant au crible sa vie d’élève surdoué et d’artiste adulé, mais aussi de collectionneur ardent et surendetté, d’homme miné par ses déboires conjugaux et professionnels. Il se penche sur son art, authentique méditation sur la condition humaine, esquisse des rapprochements avec Vermeer ou Le Caravage, passe à la loupe ses Pèlerins d’Emmaüs… L’introduction idéale pour comprendre la vie et l’œuvre de Rembrandt, enchevêtrement ineffable mais ô combien inspiré d’ombres et de lumière.
« Que jamais nus ame n’aport, Qui de vilain sera issue, Ne puet estre qu’elle ne pue. »
Rutebeuf, Dou pet au vilain, xiiie siècle
« Du pet qu’il fist la terre trembla neuf lieues à la ronde, duquel avec l’air corrompu engendra plus de cinquante et troys mille petitz hommes, nains et contrefaitcz, et d’une vesne1 qu’il fit engendra autant de petites femmes acropies, comme vous en voyez en plusieurs lieux. » (Rabelais, Pantagruel, chapitre XXVII, 1532)
Piron , Ode à l’occasion de la convalescence du Roi, L’Étron royal :
« Que vois-je ! Ô Ciel ! C’est un étron ! Que la matière en est louable ! Il est gros comme un saucisson Et garnirait bien une table. C’est l’œuvre du plus grand des rois, L’odeur, le goût sentent le trône ; Et jamais anus bourgeois N’en eût accouché sans matrône ».
Le Mont Saint-Michel, au milieu de la baie, accueille chaque année près de 2,5 millions de visiteurs, pèlerins ou simples touristes. A l’entrée de cette cité médiévale, l’ancien Corps de Garde des Bourgeois, face aux canons, abrite l’office de tourisme. En passant la porte du Boulevard, puis celle du Roy munie d’un pont-levis, vous rencontrez la Grande Rue avec ses musées, ses commerces et ses maisons du XV et XVI ème siècles (le passage du pont-levis conduit également sur votre droite, au chemin des remparts). L’Eglise Paroissiale, petit édifice du XV et XVIème siècles est dédiée à Saint-Pierre, patron des pêcheurs. Enfin, l’ascension du Grand Degré est un prélude à la Merveille et à la visite de l’Abbaye.
Après avoir admiré l’Abbaye, vous pourrez contempler la beauté incomparable de la Baie en descendant le chemin des remparts, ou en choisissant le chemin de ronde, sur votre gauche, jalonné de petits jardins, auquel vous avez également accès par le porche des Fanils.
Le mot Orient désigne, au XIXe siècle, un espace levantin qui se déploie autour des rives orientales de la Méditerranée : Grèce, Turquie, Syrie, Palestine, Égypte, avec pour capitale, sinon pour centre, Constantinople. Espace mixte, islamo-chrétien, saturé de signes contradictoires, qui demeure, jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, un objet de fascination permanente. Le voyage en Orient représente alors pour les Français un rite de passage bourgeois, par lequel on accède à une double vérité : celle de la connaissance ; celle du désir. C'est un système touristique, mais bien plus un périple symbolique, qui sous prétexte de recouvrer un héritage, va produire une véritable idéologie de la colonisation douce. C'est en somme un acte littéraire : la présente anthologie ne se borne pas à exploiter, de Volney à Barrès, le riche filon du récit de voyage, quelque peu occulté par la tradition universitaire. Elle donne au lecteur accès à un trésor essentiel de notre imaginaire collectif.
Lori Roy ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Valérie Bourgeois
Edité par Editions du Masque , DL 2019
La famille Fielding qui occupe la grande demeure du même nom a toujours vécu à Waddell, une petite ville au fin fond de la Floride. A la fois respecté et craint, le père, Neil Fielding, a longtemps été le directeur de l'école de garçons jouxtant la propriété ; un endroit tristement célèbre, bordé par la rivière d'un côté et les trente et une croix blanches anonymes qui se dressent dans le cimetière de l'autre. Lorsque Lane Fielding a fui Waddell et son père pour l'anonymat de New York, elle s'est juré de ne jamais y revenir. Pourtant, vingt ans plus tard, divorcée et mère de deux filles, elle se retrouve contrainte d'y retourner. Et lorsqu'une jeune étudiante disparaît, Lane sent que la malédiction qui pesait sur le domaine Fielding plane toujours. D'autant que, peu après, Annalee, sa fille aînée, se volatilise à son tour...
Connue comme "la petite fiancée de l’Atlantique", Florence Arthaud fut surtout une grande navigatrice. Son palmarès exceptionnel, et unique dans cet univers masculin, connut son apogée avec sa victoire de la Route du Rhum en 1990. Au-delà de ces exploits, l’incroyable destin d’une femme farouchement libre qui - après un accident de la route ayant failli lui coûter la vie - décide de rejeter son milieu bourgeois et la vie qui lui avait été tracée, pour vivre pleinement ses rêves.
Réalisation : Géraldine Danon
Acteurs : Stéphane Caillard, Alexis Michalik, Alison Wheeler, Pierre Deladonchamps, Charles Berling
Le Monde.fr | 19.06.2014 à 11h08 • Mis à jour le 19.06.2014 à 12h06 | Propos recueillis par Guillaume Perrier (Istanbul, correspondance)
Orhan Pamuk ne sera pas à Toulouse, mais son œuvre y fera l’objet de nombreuses lectures. Alors que le Prix Nobel de littérature 2006 fait paraître en France son premier roman, Cevdet Bey et ses fils, publié en Turquie en 1982, « Le Monde des livres » l’a rencontré à Istanbul.
Pour l’œuvre de jeunesse qu’est Cevdet Bey et ses fils, vous avez puisé dans votre propre histoire…
C'est l’histoire d'une riche famille bourgeoise d'Istanbul, qui coïncide avec l'établissement de la Turquie républicaine et moderne. Le grand-père, Cevdet, comme le mien, a gagné énormément d'argent dans la construction des voies ferrées. Comme ma famille, la sienne vivait dans une vieille demeure ottomane puis a décidé, au nom de la modernité, d'habiter dans un immeuble. C'est l'invention de la bourgeoisie turque. J'ai vécu la même chose dans mon enfance.
Cevdet Bey est le prototype du « nouveau riche ». N'y avait-il pas de bourgeoisie musulmane avant 1905 ?
Bourgeois et musulman était un oxymore sous l'Empire ottoman. L'élite musulmane était présente dans l'armée, la bureaucratie, l'éducation. Les non-musulmans étaient dans les affaires. Il y a une certaine naïveté dans l'ambition de Cevdet d'être à la fois bourgeois et musulman, moderne et respectueux des traditions. Comme tous les Turcs, il a conscience de ces contradictions et cherche à y échapper. A l'intérieur des maisons, dans les classes supérieures turques, on trouve toujours des tapis épais et des buffets dans lequel tous les objets ottomans sont ran...
Où l'on découvre les secrets d'une bourgeoisie hollandaise
Jan Steen, La visite du médecin, vers 1660, Wellington Museum, Londres Voir en grand
Dans un intérieur bourgeois richement décoré, une jeune femme visiblement mal en point se tient la tête tandis qu’un médecin lui prend le pouls.
Une domestique tient un flacon de verre. Il s’agit de la Visite du médecin, peinte par Jan Steen en 1660. Une scène de la vie quotidienne, bien banale en somme…
Mais quand on connaît la malice du peintre hollandais et son goût pour les énigmes, on peut y voir tout autre chose.
Les œuvres d’art accrochées dans cette pièce reflètent l’opulence d’un salon bourgeois de l’époque.
Sur le mur de droite, Jan Steen s’est amusé à peindre un tableau dont il est propriétaire : Pekelharing de Frans Hals, peintre du Siècle d’or hollandais (XVIIème siècle).
détails du tableau
Aux pieds de la malade, un enfant joue avec des flèches : un Cupidon, évocation de l’amour ?
En observant attentivement la jeune femme, on remarque son bas-ventre arrondi. La couleur ambrée du flacon laisse penser qu’on analyse son urine. Pas de doute, cette femme est enceinte !
Détail intéressant : le chien, symbole de fidélité, toise la jeune femme d’un air réprobateur… De plus, un autre tableau retient notre attention : au fond de la pièce, on voit une scène amoureuse, représentant Vénus et Adonis, son amant.
Détail du tableau
Ces touches ironiques du peintre nous invitent à voir ce tableau comme la dénonciation d’une relation extraconjugale. Jan Steen propose ici une morale dans une œuvre illustrant le quotidien, une caractéristique des scènes de genre.
Et le regard entendu entre le médecin et la servante en dit long sur ce qu’ils savent…
Le prix de Lire à St-Etienne « Les soleils de Nucera » revient à Jean-Paul Versini
Littérature. Ce journaliste raconte dans un magnifique ouvrage l’histoire d’un coureur cycliste italien Gino Bartali.
Roland Romeyer et Dominique Rocheteau entourent Jacques Plaine et Jean-Paul Versini qui tient le Babet d’or, emblème du prix . Photo Marie-Louise Savoy Roland Romeyer et Dominique Rocheteau, entourent Jacques Plaine et Jean-Paul Versini qui tient le Babet d'or, emblème du prix Photo Marie-Louise Savoy
Jean-Paul Versini a reçu, jeudi sur le podium de l’arrivée de Paris-Nice à la Croix de Chaubouret au Bessat, le prix « Les soleils de Nucéra » 2015, pour son ouvrage « Gino le Juste, Bartali, une autre histoire de l’Italie » paru aux éditions Le Pas d’oiseau. Il lui a été remis par Jacques Plaine, président de Lire à Saint-Etienne, et le partenaire du prix, Roland Romeyer, président de l’ASSE.
Ce prix littéraire, lancé en 2002 par l’association Lire à Saint-Etienne, rend hommage à Louis Nucera, écrivain, fidèle de la Fête du livre, tué sur son vélo le 9 août 2000. Décerné par un jury parisien, il récompense un roman sur le thème du vélo paru dans l’année.
« J’ai bien connu Louis Nucera. Ce prix, représente une énorme satisfaction et un encouragement à continuer mon activité d’auteur », confie Jean-Paul Vespini, journaliste, pour qui l’écriture tient une grande place dans sa vie.
Gino-le-pieux qui va devenir Gino-le-juste
L’auteur, donne à lire un ouvrage où l’histoire de Gino Bartali, est intimement liée à la grande histoire de l’Italie et de l’Europe. Il entraîne le lecteur dans la roue de Gino-le-pieux qui va devenir Gino-le-juste, reconnu à titre posthume le 24 septembre 2013. Juste parmi les nations par le mémorial Yad Vashem. Né à Ponte à Emma près de Florence, ce toscan, est révélé campionissimo le 17 mars 1938 pour ses débuts professionnels lors du Milan-San Remo, dans cette Italie où monte le fascisme. Le sport devient prétexte à l’endoctrinement. Le Duce commande. En 1938, il le prive de Giro pour qu’il se consacre au Tour de France. « Gino-la-rage » prend le dessus, il devient un opposant, un rebelle silencieux. Il s’est imposé au Tour sans apporter un brin de gloire au régime qu’il hait.
« Jean-Paul Vespini, Gino le Juste, Bartali, une autre histoire de l’Italie », aux éditions Le Pas d’oiseau. 18 €
Le confinement de novembre marque un deuxième coup dur pour les musées. Mieux préparées qu’au printemps, les institutions profitent toutefois de ces nouvelles fermetures. En attendant leur probable réouverture le 15 décembre.
Basée à Genève, disposant d’espaces à New York, Lisbonne et Luanda, l’AFRICANA Art Foundation soutient les artistes africains ou d’origine africaine. Entretien avec sa directrice, Louise Stefanii.
L’artiste kurde en exil est lauréate de ce prix remis dans le cadre de la foire Artissima de Turin. Accusée de terrorisme après avoir posté une œuvre d’art sur Twitter, elle a été emprisonnée en Turquie pendant près de trois ans.
Si le commerce de l’art est souvent considéré comme totalement dérégulé, la vis se resserre actuellement, avec davantage de réglementations plus contraignantes.
L’abbaye royale accueillera la collection de Léon et Martine Cligman, donnée sans contrepartie à l’État et à la région Pays de la Loire. Un modèle original.
Ouvert sur réservation dans un pays partiellement confiné, le musée d’Amsterdam propose la plus grande exposition jamais dédiée à l’artiste performeur – compagnon de route de Marina Abramovic – décédé en mars de cette année.
Réunies à l’Espace Art Absolument, une dizaine d’œuvres graphiques récentes de Philippe Pasqua (né en 1965) affirment dans différents formats – jusqu’à plus de 2 mètres de hauteur – une constante de son œuvre, celle du portrait. Prises une à une, elles expriment la singularité tant du modèle que de l’artiste. Autant de face-à-face où s’envisage sa pratique.
« Il est arrivé à Philippe Pasqua de dessiner ou de peindre son chien, il lui est arrivé aussi, sa carrière durant (35 pleines années de création intensive à l’heure où l’on écrit ces lignes), de sculpter des animaux, une tortue géante, des méduses, un dinosaure, un grand requin primitif, des oursins, un demi-squelette de baleine, sans oublier des têtes de mort, une Cène, un manège déglingué… mais le fait est que sa « signature », sa passion véritable, c’est d’abord le visage. Le visage de qui ? Celui de ses proches, avant tout : sa femme, sa mère, ses enfants, ses amies et amis, des connaissances qu’il a plaisir à portraiturer, une jeune fille trisomique, des modèles de rencontre, lui-même aussi, de façon moins insistante. Une grande famille, à la fois nucléaire et élargie : tous ceux qui vivent avec moi, qui gravitent autour de moi, qui nourrissent ma vie sociale immédiate. La vocation de cette famille, picturalement parlant, est de constituer un florilège, en un inventaire plus stupéfiant que courant. »
Paul Ardenne
Philippe Pasqua est représenté par la Galerie RX, Paris.
Philippe Pasqua
L’œuvre de Philippe Pasqua s’inscrit dans une tradition anglo-saxonne du portrait contemporain qui depuis Bacon, Freud jusqu’à Jenny Saville dérange et attire. Ses grandes toiles violentes et impudiques de nus, ses immenses têtes de trisomiques, ses représentations en pied de transsexuels, ses sculptures en argent de Vanités bousculent les idées reçues. Toutes ses créations suscitent des jouissances artistiques, inavouables ou déguisées parfois sous les habits œcuméniques de la fraternité et de la bonté.
2021 - Copyright Art Absolument Tous droits réservés. Conformément à la Loi Informatique et Libertés du 6 Janvier 1978, vous disposez à tout moment, d'un droit d'accès et de rectification ou d'opposition aux données personnelles vous concernant. Il vous suffit de nous contacter en écrivant à Art Absolument, 11 rue Louise Weiss, 75013 Paris, en joignant une pièce justificative d’identité.
À l’occasion des cinquante ans de la mort de Pablo Picasso, la plasticienne française investit son musée parisien, dans une de ses expositions les plus ambitieuses à ce jour.
Tourné vers le design, l'art moderne et contemporain, le Salon présente une soixantaine d'exposants et proposent diverses signatures et expositions inédites.
Une rampe ascendante pour la deuxième édition du salon Offscreen
Après les salons feutrés de l’Hôtel de Rothschild, c’est sur les huit plateaux en béton brut d’un ancien garage que la foire spécialisée s’est installée.
L'édition 2023 réunit 39 galeries française et internationales et met à l'honneur des artistes descendants africains du Brésil, des États-Unis et des Caraïbes.
Asia NOW «noue des nuages» avec l’Asie centrale, jusqu'au 22 octobre à la Monnaie de Paris
Cette année, Asia NOW a choisi Slavs and Tatars comme commissaires invités, collectif qui met l’accent sur l’Asie centrale et l’art du textile contemporain. Slavs and Tatars parlent de leur travail pour Asia NOW et des raisons pour lesquelles l’attention se porte aujourd’hui sur cette région.
La Pinault Collection dévoile sa programmation jusqu’à début 2025
De Venise à Paris, les espaces de la Pinault Collection accueilleront des expositions de groupe et monographiques, notamment de Pierre Huyghe et Julie Mehretu, sans compter le hors les murs.
Amour Vivant, une biennale d’écologie culturelle cette semaine à Paris
Il est 22 heures Vous avez passé votre journée à coacher des jeunes qui désirent redéployer leur force de travail dans l'entreprise qui les emploie. Mais, là, vous êtes seul, chez vous. Coup de sonnette. De l'autre côté de la porte, surgie du passé, Héloïse, une ex qui n'a rien à voir avec la chanson romantique de Barry Ryan, alternant slow langoureux et jerk furibard, occasion rêvée pour les timides, au début des années 1970, d'amorcer des tentatives d'approche…
Non, cette Héloïse-là, c'est la soupe à la grimace garantie, une enquiquineuse, une médaillée olympique de la complication. C'est en tout cas ce qu'Alexis, notre ami coach, se dit en la découvrant sur le pas de sa porte. Il sait qu'il va entamer une mauvaise danse avec de très vilains canards. Il n'a pas tort. Héloïse n'a rien trouvé de mieux que de servir de mule, entre Bogota et Paris, à des narcos colombiens… que la perspective d'être tintins, côté coke en stock, rend méchants.
Illustration de Jean-Philippe Peyraud pour "La Mule du coach". | LE MONDE
Dominique Sylvain, auteur de La Mule du coach, la troisième nouvelle de la troisième série des « Petits polars » du Monde, aime les personnages épicuriens et intrépides. Louise Morvan, sa première héroïne, une détective privée débutante, a ainsi vécu, depuis Baka !, en 1995, sept aventures tout aussi noires que sensuelles. La romancière inventa ensuite, avec Ingrid Diesel et Lola Jost, un duo de pétroleuses de choc. L'une, masseuse le jour, est stripteaseuse le reste du temps. L'autre, ancienne flic, occupe ses journées en buvant du porto et en assemblant des pièces de puzzle géant. Depuis Passage du désir, en 2004, Dominique Sylvain nous donne régulièrement de leurs nouvelles à travers des polars pleins de bruit et de fureur (La Fille du samouraï, 2005, Manta Corridor, 2006, L'Absence de l'ogre, 2007).
Dans Guerre sale, en 2011, Ingrid et Lola étaient propulsées au coeur des méandres de la Françafrique. Dans Ombres et soleil (Editions Viviane Hamy, 296 p., 18 €), elles croisent des anciens spécialistes du terrorisme islamiste, des mercenaires psychopathes, des ministres ripoux et des paras allumés… Bref, Dominique Sylvain a le chic pour se pencher sur d'étranges affaires étrangères. La Mule du coach ne déroge pas à cette règle. Rassurez-vous, Alexis, lui, à la fin de cette histoire de vengeance, prendra vraiment la mouche.
Retrouvez Macha Séry et la saison 2 des « Petits Polars du “Monde” avec SNCF » dans « Plein le dos » de Jean-Bernard Pouy, samedi 3 mai à 21 heures, sur FranceCulture. A réécouter et à podcaster sur Franceculture.fr.
Dominique Sylvain et Jean-Philippe Peyraud vus par Jean-Philippe Peyraud. | LE MONDE
L'auteure : Dominique Sylvain
Née à Thionville, en Lorraine, Dominique Sylvain a travaillé plus de dix ans comme journaliste à Paris, puis comme responsable de la communication et du mécénat chez Usinor. Mais c'est en quittant la France pour le Japon avec sa famille qu'elle ressent le besoin d'écrire. En 1994, elle imagine la jeune détective privée Louise Morvan pour son premier roman policier Baka, qui se déroule en grande partie à Tokyo. Louise, belle héroïne opiniâtre, inspirée par Raymond Chandler, reviendra dans d'autres fictions comme Sœurs de sang ou La Nuit de Geronimo. Instinctivement, Dominique Sylvain envoie son premier texte à Viviane Hamy, qui vient de créer la collection « Chemins nocturnes ». Vingt ans plus tard, elle est toujours fidèle à cette éditrice. Le choix du polar est une évidence pour cette lectrice d'Ed McBain, Montalban, Elmore Leonard ou Dennis Lehane. Elle aime les récits choraux, les intrigues serrées, les héros récurrents. Après Louise Morvan, la romancière envisage, en 2004, une autre série avec deux héroïnes hautes en couleur : Ingrid Diesel, masseuse le jour et strip-teaseuse la nuit, et Lola Jost, ex-professeure de français, ex-flic au caractère rugueux. Avec ces deux filles opposées physiquement et culturellement, Dominique Sylvain s'autorise un comique de répétition tempéré par des situations dramatiques.
Après Passage du Désir (prix des lectrices de Elle en 2005), La Fille du samouraï, Manta Corridor et L'Absence de l'ogre, elle écrit Guerre sale en 2011. Le livre a pour cadre les méandres politico-financiers de la « Françafrique ». Dominique Sylvain allie une documentation rigoureuse et un sens du rythme et des dialogues qui sonnent juste. Son tout nouveau roman, Ombres et soleil, retrouve certains des personnages de Guerre sale et continue de flirter avec l'actualité, menant le lecteur en Afrique et en Asie en compagnie de quelques spécialistes du terrorisme, mercenaires et hauts fonctionnaires véreux. Depuis 2012, deux adaptations ont été réalisées pour la télévision (Passage du Désir et Manta Corridor). Muriel Robin y tient le rôle de Lola Jost. Christine Ferniot
L'illustrateur : Jean-Philippe Peyraud
Né en 1969 à Poitiers, Jean-Philippe Peyraud suit des études d’arts appliqués avant de s’installer à Paris et de s’orienter vers l’audiovisuel. Graphiste, il réalise des bandes-annonces, des génériques pour Arte et France Télévisions et des films institutionnels. Puis il se consacre à la bande dessinée et fonde, avec un collectif d’auteurs, La Comédie illustrée, inspiré par les nouvellistes américains et la ligne claire. Au début des années 2000, il imagine ainsi des ouvrages comme Il pleut, Grain de beauté puis La Bouche sèche, histoires intimistes sur le couple et les chagrins amoureux (aux éditions Treize Etrange).
Parallèlement, dans un registre plus humoristique, Jean-Philippe Peyraud lance entre 2001 et 2003 la série Premières chaleurs (Casterman). Puis il réalise, entre 2004-2006, Ces années-là (dans le magazinePhosphore et chez Treize Etrange), un ensemble d’histoires sur la jeunesse urbaine contemporaine. Entre 2006 et 2011, il travaille également avec le dessinateur Alfred en scénarisant la trilogie du Désespoir du singe (aux éditions Delcourt).
C’est en 2008 qu’il inaugure une collaboration avec des écrivains. Avec Philippe Djian, d’abord, en adaptant la nouvelle Mise en bouche et la pièce de théâtre Lui, toutes deux parues aux éditions Futuropolis. Avec Marc Villard, il travaille dans le registre policier avec la bande dessinée Happy Slapping (Casterman), mais aussi le dessin d’humour pour Quand j’étais star (chez Casterman) et, en 2012, J’aimerais être un saint mais bronzé (chez Treize Etrange). Connu pour ses dessins intimistes, il n’hésite donc pas à s’orienter vers le polar à l’aide d’un trait plus noir et plus sec. Tout récemment, il a publié, aux éditions Treize Etrange, D’autres larmes, une comédie de mœurs en six instantanés de vie, de la rencontre à la séparation. Il dessine également pour la presse (plus d’une centaine de dessins pour le magazine Elle). Chr. F.
L’art des potiers trouva son commencement d’un certain Butades de Sicyone, potier de Corinthe. Ayant vu un portrait que sa fille, amoureuse d’un jeune homme qui s’en allait au loin, avait tracé sur son ombre contre un mur, à la lumière d’une lampe, il plaqua de l’argile molle sur les traits et en fit un visage tel quel. Puis après, il le fit cuire au feu avec ses autres ouvrages.
(D’après une traduction de Blaise de Vignère, XVe siècle)
A découvrir
La boîte de Pandore
, de Viviane Koenig et Louise Heugel, (éd. T. Magnier)
Machiavélique! Nul ne dit la vérité. Pas même Louise Morvan qui va enfin élucider le mystère de la mort de son oncle, Julian Eden, dont elle a hérité l'agence alors qu'elle n'était qu'adolescente. Le commissaire Clémenti lui offre sa première piste : il a retrouvé le flic, chargé d'enquêter en 1979 sur le meurtre du détective, qui s'était vu retirer le dossier et muter en province... J'ai lu, 286 p
Journaliste puis responsable de la communication interne et du mécénat chez Usinor, Dominique Sylvain vit pendant une douzaine d'années à Paris. Avec sa famille, elle décide de s'envoler pour l'Asie - où elle restera six ans. Elle séjourne pendant trois ans à Tokyo, métropole qui lui inspire son premier roman, 'Baka', en 1995. C'est à Singapour qu'elle écrit 'Soeurs de sang' et 'Travestis', en 1997 et 1998. Elle est aujourd'hui retournée vivre à Tokyo, où elle se consacre pleinement à sa passion : l'écriture. Passion payante, puisqu'elle remporte en 2005 le Grand Prix des lectrices de 'Elle' avec son roman 'Passage du désir'. 'Manta Corridor' paraît en 2006.
Fedrik Welin, médecin à la retraite, vit reclus sur son île de la Baltique. Une nuit, une lumière aveuglante le tire du sommeil. Au matin, la maison héritée de ses grands-parents n'est plus qu'une ruine fumante. Réfugié dans la vieille caravane de son jardin, il s'interroge : à soixante-dix ans, seul, dépossédé de tout, a-t-il encore une raison de vivre ? Mais c'est compter sans les révélations de sa fille Louise et, surtout, sans l'apparition d'une femme, Lisa Modin, journaliste de la presse locale. Tandis que l'hiver prend possession de l'archipel, tout va basculer de façon insensible jusqu'à l'inimaginable dénouement. Après l'immense succès des Chaussures italiennes, auquel il fait suite, Les Bottes suédoises brosse le portrait en clair-obscur d'un homme tenaillé par le doute, le regret, la peur face à l'ombre grandissante de la mort - mais aussi la soif d'amour et le désir -, d'un être amené par les circonstances à revisiter son destin et à reprendre goût à la vie. Tel est l'ultime roman de Henning Mankell : une oeuvre d'une sobriété élégiaque et poignante, traversée et portée par la beauté crépusculaire des paysages.
Ce copyright concerne mes textes et mes photos.
Si vous souhaitez utiliser un de mes textes ou photos, merci de me contacter au préalable par e- mail et de citer mon nom et le mon adresse URL... comme je m'efforce de le faire pour les créations des autres.