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  • Regards sur l'École de Paris




    Du vendredi 14 février au lundi 16 juin 2014 :

    Exposition L’art moderne au Musée de La Cour d’Or. Un regard sur le XXe siècle. Entre 1957 et 1987, le Musée de La Cour d’Or a constitué, grâce à une politique d’acquisition ambitieuse et systématique, un ensemble remarquable d’œuvres du XXe siècle comprenant plus d’une centaine d’estampes, de dessins, de peintures, de sculptures et de tapisseries. Sans prétendre à une histoire de l’art du XXe siècle, les œuvres rassemblées mettent l’accent sur les peintres qui explorent en France des voies nouvelles de l’abstraction après la seconde guerre mondiale. Passés à la postérité sous le nom de Nouvelle École de Paris, ces artistes se détachent du monde visible, mais se souviennent du cubisme, du fauvisme en même temps qu’ils conçoivent leurs œuvres comme des actes totalement libres, un ensemble de gestes effusifs à interpréter a posteriori. Les voies empruntées abondent : Bazaine, Manessier ou Lapicque s’inspirent de la nature quand d’autres peintres abstraits, comme Debré ou Soulages, trouvent dans l’expansivité du geste le vecteur de leurs émotions. Rarement exposées, les œuvres modernes du Musée de La Cour d’Or ont été peu étudiées et publiées. Elles demeurent largement méconnues du public en dépit de leur qualité et leur variété. L’exposition est l’occasion de publier un catalogue exhaustif du fonds, abondamment illustré et rédigé par les spécialistes reconnus des artistes exposés. Une campagne de restauration permet aujourd’hui de déployer cette collection et de la redécouvrir sous un jour nouveau - See more at:

    http://www.mairie-metz.fr/agenda/fiche-11263.php#sthash.PTmfa2Yr.dpuf

  • Paris 14/18, la guerre au quotidien

    Photographies de Charles Lansiaux

    Galerie des bibliothèques de la Ville de Paris, 22 rue Malher (Paris 4eme) / 15 janvier - 15 juin 2014

    14-18 PARIS-GUERRE affiche OK

    L’exposition restitue la vision de Paris pendant le conflit, à travers un reportage inédit d’un photographe peu connu, Charles Lansiaux (1855-1939). Chaînon manquant entre Atget et Doisneau, Lansiaux est un documentariste à la fois scrupuleux et plein d’humour. Habile à capter les regards, les signes et les gestes, il offre une image étonnamment vivante des rues de paris il y a un siècle.

    Sauvée du siège par la bataille de la Marne, la capitale ne perçoit que des bruits assourdis d’un conflit lointain. Quelques privations sporadiques, les dégâts causés par les bombardements des « tauben » (pigeons, du nom donné aux avions allemands) et le retour des blessés forment les signes les plus manifestes de la guerre.

    Plutôt que l’iconographie traditionnelle de la tranchée, l’exposition interroge la visibilité problématique d’un conflit dont le déroulement est largement dissimulé aux contemporains. L’espace public apparaît à la fois comme un lieu de socialisation de l’information, volontiers partagée et discutée, mais aussi comme l’espace d’une négociation avec les apparences, la guerre n’y est pas immédiatement présente.

     

     

    Les affiches, les terrasses des cafés, les abords des gares ou des cinémas d’actualité forment autant de théâtres d’une insatiable quête de l’information. Passé l’enthousiasme de la mobilisation, douché l’espoir d’une guerre courte, le conflit installe de façon durable ses points de repère dans le paysage. Il faut apprendre à décoder les signes, à percevoir ce qui se cache derrière le décor.

    hôtel de ville

    © C. Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet

    La fuite des plus aisés, la multiplication des quêteurs de rues ou l’envahissement des camelots trahissent le malheur qui gagne. Entre rumeurs et mensonges, le visage de la guerre transparaît à travers le costume noir des veuves qui emplissent l’image.

    Conçue comme un parcours de la clarté vers l’ombre, l’exposition déroule en deux cents photographies inédites les principales étapes de l’installation de la guerre dans le quotidien, en suivant le fil conducteur du reportage de Lansiaux. Divers documents contemporains, affiches ou unes de journaux viennent dialoguer avec la photographie, et accentuent la proximité avec l’époque.

     

    Charles Lansiaux a réalisé près de 1000 photographies, de la Mobilisation à la Victoire, privilégiant l’aspect humain, situé dans le cadre urbain ou celui de leurs activités quotidiennes : Parisiens, femmes et enfants, soldats étrangers, permissionnaires et blessés, médecins et infirmières, officiels et forces de l’ordre, etc. Il ne travaillait pas pour la presse et ses photographies n’ont jamais été publiées à l’époque ni après-guerre, mais il souhaitait faire œuvre de mémoire, vendant régulièrement tout au long de la guerre ses photographies à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
     

    • Les autres événements de la Ville de Paris

    • Retrouvez ici le dossier et communiqué de presse

     

    affiche: © C. Lansiaux/BHVP/Roger-Viollet  graphiste: Antoine Robaglia

    Du 15 janvier 2014 au 15 juin 2014Adresse : 22 Rue Malher, 75004 Paris 04
    Exposition ouverte du mardi au dimanche de 13h à 19h
    Nocturne gratuite les jeudis jusqu'à 21h
    Téléphone : 01 44 78 80 50

    Métro: ligne 1, Saint-Paul

    Présentation de l'exposition en vidéo

    Centenaire de la guerre 14/18 à Paris

     

     

    Photographies issues de l’exposition

    Cliquez pour voir le diaporamaCliquez pour voir le diaporama
     

    Les coordonnées du lieu de l’exposition

     

    http://www.paris-bibliotheques.org/expositions/paris-1418-guerre-au-quotidien/

  • Jules de Balincourt, ou New York à Paris

     

    Signature : Manuel Jover - 9 mai 2014
     
    Jules de Balincourt, Bang Big, 2011, huile sur bois, 243,8 x 218,4 cm (Courtesy de l’artiste et de la Galerie Thaddaeus Ropac, Paris)

    Jules de Balincourt, Bang Big, 2011, huile sur bois, 243,8 x 218,4 cm (Courtesy de l’artiste et de la Galerie Thaddaeus Ropac, Paris).

     

     

    On avait pu voir sa peinture, notamment, à la galerie Thaddaeus Ropac à Paris, il y a quelques années.

     

    Né en France (en 1972), Jules de Balincourt vit à New York depuis son enfance. Il s'y est formé, y a amorcé une carrière désormais internationale. Mais c'est ici la première exposition de l'artiste dans un musée français. Le peintre se définit comme « un touriste de la mondialisation qui consomme la culture visuellement et intellectuellement et transmet ou diffuse ses visions personnelles par le biais de l'image ». Sa peinture est un mélange original de néo-pop, avec des couleurs volontiers acides, et d'un style « fait main » qu'on pourrait rapprocher de certains art outsiders : réalisme plutôt expressif (et vaguement naïf) que photographique, matière picturale marquée, usage fréquent de couleurs à l'huile, supports en bois préférés à la toile. L'image naît directement sur le support, sans médiation d'un document photographique, d'où l'impression de spontanéité. Les sujets reflètent les préoccupations de la société américaine.

    Jules de Balincourt. Misfit Island

    Lieu : Rochechouart - Musée départemental d'art contemporain de Rochechouart
    Date : du 28 février 2014 au 8 juin 2014
     
    Jules de Balincourt, Bang Big, 2011, Huile sur bois, 243,8 x 218,4 cm (Courtesy de l'artiste et de la galerie Thaddaeus Ropac)

    Jules de Balincourt, Bang Big, 2011, Huile sur bois, 243,8 x 218,4 cm (Courtesy de l'artiste et de la galerie Thaddaeus Ropac).

     

     

    Pour la première exposition monographique de l'artiste dans un musée français, le Musée départemental d'art contemporain de Rochechouart présente une sélection des tableaux de Jules de Balincourt, connu pour sa peinture colorée néo-pop, tantôt figurative, tantôt abstraite.

     

    Informations importantes :

    Ouverture
    Tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h

    Tarifs
    Tarif plein : 4,6 EUR
    Tarif réduit : 3 EUR
    Gratuité le premier dimanche du mois
     

    Informations complémentairesMusée départemental d'art contemporain de RochechouartPlace du Château87600 Rochechouart Tel : +33 (0)5 55 03 77 77En savoir plus sur le lieu

     

    http://www.connaissancedesarts.com/art-contemporain/agenda/jules-de-balincourt-misfit-island-105559.php

  • FiCX-Paris, knife show

    Volontairement contemporain, FiCX-Paris affirme la notoriété de la coutellerie dans le mouvement créatif d'aujourd'hui et fait de Paris un rendez-vous incontournable.

     

    Collectionneurs, amateurs, professionnels, marchands venus du monde entier s'y côtoient dans le cadre prestigieux du Palais Brongniart totalement dédié à cet événement majeur.

     

    Pour sa 1ère édition, FiCX-Paris accueille une sélection des plus renommés et novateurs couteliers actuels dont les exigences allient, tradition et savoir-faire, technicité et virtuosité, créativité et inventivité.

    http://www.ficx-paris.com/

  • Victor Baltard et les Halles centrales de Paris.

    La pratique urbaine de l'architecture: Victor Baltard et les Halles centrales de Paris.

    Christopher Mead, Université du Nouveau Mexique

    Christopher Mead

    Je voudrais commencer par remercier le Musée d'Orsay, et en particulier Alice Thomine-Berrada, de m'avoir invité à faire cette conférence à l'occasion de l'exposition consacrée à Victor Baltard. C'est une heureuse coïncidence que cette exposition ait lieu la même année que la parution de mon livre consacré à la carrière municipale de Victor Baltard, Faire le Paris Moderne : les halles centrales de Victor Baltard et la pratique urbaine de l'architecture. Je remercie Alice Thomine- Berrada aussi pour sa traduction habile de ma conférence.

    Conçues par Victor Baltard, les Halles centrales de Paris furent construites en plusieurs phases successives entre 1854 et 1874. Jusqu'à leur démolition en 1971, les Halles sont restées, au cœur de Paris, comme la preuve matérielle de la transformation de la ville et de sa modernisation sous la direction de Georges Eugène Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870. Premier bâtiment public dans la ville à être construit entièrement en fer, brique, verre et bois, les halles ont été un moment significatif dans l'histoire de l'architecture industrielle au dix-neuvième siècle. En même temps, les halles furent un instrument de renouvellement urbain, qui transforma un quartier médiéval délabré de Paris en un ensemble, raisonné et ordonné, de pavillons et de rues. Industrielles et utilitaires, les Halles centrales illustraient une conception radicalement nouvelle de l'architecture, qui a rompu, en apparence, avec la tradition et les modèles historiques du développement urbain, pour répondre aux nouvelles réalités économiques et nouveaux modes de fonctionnement de la ville. Comme Bertrand Lemoine l'a expliqué en 1980, les pavillons de Baltard et son système de rues couvertes étaient des machines industrielles qui "s'inscrivent […] dans un système autonome, complet, indépendant de la ville sur laquelle elles s'implantent comme un corps étranger."
    Mais est-ce que les Halles centrales étaient réellement sans rapport avec la ville historique dans laquelle elles ont été construites ? C'est la question que j'aborde dans mon livre sur Victor Baltard. J'y défends l'idée que les Halles centrales n'étaient pas étrangères à Paris, mais qu'elles ont en réalité emprunté leurs caractéristiques formelles et spatiales de constructions publiques aux espaces et formes urbaines de la ville elle-même. Dans cette conférence, je vais résumer ce raisonnement. Je vais d'abord distinguer les approches fonctionnelles et typologiques des halles. Ensuite, je considérerai comment Baltard a combiné urbanisme et architecture dans une conception qui a réconcilié la forme traditionnelle de la ville avec l'industrialisation radicale du dix-neuvième siècle.

     

    Victor Baltard et Félix CalletHalles centrales, 1854-74. Vue perspective© Musée d'Orsay / Patrice Schmidt

    Une grande part de l'histoire des Halles centrales a été comprise et expliquée en termes d'utilité, en tant qu'abris métalliques industriels dont la forme résultait directement de la fonction. Suivant l'expression des architectes modernes, la forme suit la fonction. Les dix pavillons et les rues couvertes qui composaient le marché à l'origine, ont servi en tant qu'espace spécialisé pour commercialiser et distribuer la nourriture dans une métropole croissant rapidement. Les halles étaient à la fois organisées suivant des zones, correspondant chacune à un pavillon séparé pour les différentes catégories de nourriture et intégrées par leurs rues dans un efficace réseau de transport. Appartenant au même système de circulation qui a innervé la ville de boulevards et de gares, les Halles centrales concentraient les produits alimentaires sur un site pour les distribuer de nouveau à travers la ville. Armand Husson— économiste saint-simonien, fonctionnaire municipal, et participant avec Baltard à l'organisation des halles —donna une évaluation quantifié du système dans son livre, Les Consommations de Paris, édité en 1856 et réédité en 1875.

    Avant 1872, lorsque la population de Paris atteignit presque 2 millions, Husson calcula que des Parisiens consommaient chaque année plus de 1 million de kilogrammes de produits alimentaires solides et presque 600 millions de litres de liquides. Pour satisfaire cet appétit, presque 5 millions de milliers de tonnes de marchandises étaient livrées quotidiennement par le train aux huit gares de chemin de fer de Paris. Husson évaluait que chaque jour 4500 chariots, tirés par des chevaux ou manuellement, étaient utilisés en moyenne pour transporter la nourriture dans la ville, la livrant d'abord aux Halles centrales, et la distribuant ensuite à travers Paris dans les marchés locaux, les magasins, et les restaurants.

    Victor Baltard et Félix CalletLes Halles centrales : vue intérieure du pavillon n°4© Musée d'Orsay / Patrice Schmidt
    Charles GarnierNouvel Opéra (1861-75) : façade principale © Musée d'Orsay / Patrice Schmidt
     

    En 1873, Emile Zola recourait à une métaphore déjà en usage avant 1854, lorsqu'il décrivait les Halles centrales comme le "ventre de Paris" dans son roman éponyme. Mais il s'agissait d'un ventre mécanisé de la Révolution Industrielle, "une usine moderne [ …] quelque chaudière destinée à la digestion du peuple, gigantesque ventre de métal, boulonné, rivé, fait de bois, de verre et de fonte, d'une élégance et d'une puissance de moteur mécanique." L'ère de la machine était arrivée et avec cela une nouvelle et étrange sorte d'architecture. La différence avec les bâtiments traditionnels était claire. Les monuments publics contemporains comme le nouvel opéra de Charles Garnier respectaient les conventions du classicisme français, revêtant leur structure de décors sculptés et de références aux ordres classiques, cachant l'usage important du métal derrière des façades de maçonnerie.
    L'architecture fonctionnelle des Halles centrales se dégageait de ces conventions, ne gardant que la nudité de sa structure : mur-rideau en brique, bois et verre, maintenus par une structure apparente de fonte et de fer, qui couvrait environ 40.000 mètres carrés d'espace intérieur fluide sous un toit continu, protecteur.

    En rendant floues les frontières habituelles, entre la rue et la construction, l'intérieur et l'extérieur, le public et le privé, les halles combinèrent des pavillons et des rues en un seul système, transparent et raisonné. A partir de ce moment, les constructions n'étaient plus des objets finis, fermés, enserrés par des murs de maçonnerie opaques et isolés les uns des autres par des rues et des places. Les halles rompaient avec la conception classique de l'architecture comme un tout unifié, limité et indépendant. L'architecture devenait un système additif et ouvert de répétition, d'unités interchangeables qui, de la structure aux espaces, pouvaient être prolongées indéfiniment jusqu'à ce que les demandes fonctionnelles du programme aient été satisfaites.

    Charles François Bossu, dit MarvilleVue d'une rue couverte des halles© Musée d'Orsay / Patrice Schmidt

    Cette approche utilitariste était dominante jusqu'à la démolition des Halles centrales en 1971. Depuis leur origine, l'utilisation des halles s'était complexifiée du fait de leur emplacement au cœur de Paris. Le quartier historique des Halles accueillait le marché depuis le douzième siècle. Mais le marché des Champeaux, qui était à l'origine dans un champ à l'extérieur de la ville, se trouva peu à peu absorbé dans la métropole en croissance, transformant ce site périphérique en un emplacement central. Dans une ville qui devenait rapidement plus grande, plus peuplée et saturée au dix-neuvième siècle, cette centralité a compliqué le fonctionnement des Halles : la nourriture transportée dans Paris chaque jour de l'extérieur de la ville, devait d'abord être apportée dans le centre encombré, avant d'être redistribué à chaque coin de la ville. Les Halles étaient déjà condamnées à l'obsolescence à la fin du dix-neuvième siècle, quand la réfrigération rendait moins nécessaire le besoin de distribuer la nourriture à la ville tous les jours. Avant les années '50, le quartier des Halles était déjà la cible des urbanistes, qui voulurent supprimer ce qui était devenu une zone de trafic de drogue et de prostitution.

    Ce n'est que la nostalgie qui a retardé jusqu'à 1969 la décision de remplacer les Halles centrales, par un nouveau centre d'échange commercial à Rungis, un centre situé en périphérie de la ville où les camionnettes de livraison bénéficiaient d'un accès facile grâce au périphérique. Pendant quelques années brèves, de 1969 jusqu'à 1971, les Halles centrales devinrent un espace multifonctionnel pour des spectacles, des expositions et des événements culturels. Leur démolition en 1971 laissa derrière elles un vide correspondant aux dix îlots, rempli, incomplètement et de façon peu satisfaisante, par le désordre urbain d'une station de métro, d'un centre commercial, et d'un parc.

    Victor Baltard et Félix Calletcentrales (1854-74) : plan général© Musée d'Orsay / Patrice Schmidt

    La démolition des Halles centrales a provoqué un vif débat entre fonctionnalistes et défenseurs de l'environnement, un débat qui peut être comparé dans son importance à celui provoqué aux États-Unis par la démolition en 1963 de Penn Station à New York. Les fonctionnalistes soutenaient que les pavillons méritaient d'être détruits, parce qu'ils ne répondaient plus, depuis longtemps, à leur usage pratique. Les défenseurs de l'environnement répondaient que les pavillons étaient beaucoup plus que des structures utilitaires répondant à une simple fonction : bien au contraire, ils constituaient des espaces parfaitement flexibles qui pouvaient être adaptés à de multiples utilisations. Malheureusement, ce débat survint trop tardivement pour sauver les Halles, bien qu'il ait vraiment contribué au changement d'attitude de l'administration, et qu'il permit la sauvegarde, puis la transformation de la Gare d'Orsay, autre relique inutile de la Révolution Industrielle qui devait être détruite. Plus immédiatement, le débat a initié un réexamen critique de la signification historique des Halles centrales. Ce réexamen critique se déroula en trois étapes.

    D'abord, en 1977, Françoise Boudon et une équipe de chercheurs considérèrent les Halles centrales comme la partie d'un "système d'architecture urbaine" qui forma le développement du quartier des Halles du douzième au vingtième siècle. Selon Boudon, les Halles centrales ont radicalement transformé le quartier alors même que "la topographie ancienne contrarie à tout moment le systématisme du nouvel urbanisme". Ensuite, en 1980, Bertrand Lemoine a complété l'histoire urbaine de Boudon par une histoire architecturale qui a documenté les différentes propositions pour les nouvelles halles, du dix-huitième siècle au projet définitif de Baltard. Pour Lemoine, les marchés pouvaient être compris formellement, autant comme des pavillons individuels séparés par des rues, que comme un espace urbain unique qui transformait les rues en espace intérieur et où chaque pavillon était ouvert comme un espace public. Ensuite, en 1994, David Van Zanten étudia les trois phases finales de planification des halles, entre 1845 et 1854, pour retracer de quelle façon les plans de plus en plus réguliers furent le résultat d'un processus de spéculation, d

  • Jean Nouvel et la Philharmonie de Paris, la fin des «starchitectes»

     

    Sur le chantier de la future Philharmonie de Paris signé Jean Nouvel, porte de la Villette, cet été à Paris.

    Sur le chantier de la future Philharmonie de Paris signé Jean Nouvel, porte de la Villette, cet été à Paris. Crédits photo : PHILARMONIE DE PARIS

    L'exemple du chantier de la salle de concert parisienne à l'architecture unique montre que l'heure n'est plus au dépassement de budget. Crise oblige, les architectes stars doivent serrer les coûts et ravaler leur ego.

    Ambiance tendue sur le chantier de la future Philharmonie de Paris, porte de la Villette. Jean Nouvel ne décolère pas: comme d'habitude, il a eu des repentirs et a revu sa copie pour améliorer son projet de salle de concert. Mais cette fois, personne n'a voulu entendre ses propositions. Ni François Hollande qui ne l'a pas reçu. Ni Aurélie Filippetti, ni Bertrand Delanoë. L'architecte star se heurte toujours à la même réponse: on ne rallonge plus.

    C'en est fini de la pure beauté du geste: il faut tenir les budgets (passés en l'espèce de 110 à plus de 387 millions d'euros avec les travaux d'études) et les délais (repoussés de 2013 à 2015). Pour Nouvel, c'est un véritable coup de semonce. Les dépassements sont l'usage en architecture. Les exemples ne manquent pas. À Lyon, le Musée des Confluences, porté par le conseil général, signé du cabinet autrichien Coop Himmelb(l)au, avec son «cristal»  d'un côté et son «nuage» de l'autre, est passé de 60 millions au moment du projet, en 2001, à 267 millions aujourd'hui. Et dans la capitale des Gaules aussi la grogne monte. Avec un mot d'ordre: «Arrêter la mascarade».

    Les temps ont changé. La crise sonne-t-elle le glas des caprices d'architecte? S'il n'est pas question de bouder les «starchitectes» qui, en signant des monuments souvent extraordinaires, célèbrent jusqu'en Chine et dans les Émirats l'image de la France et du savoir-faire de ses grandes entreprises du bâtiment, entre-t-on pourtant dans une nouvelle ère?

    Explosion des frais de fonctionnement

    Jusqu'ici, sur les chantiers publics, on n'a jamais vu un architecte pénalisé parce qu'il ne respectait pas les délais ou les budgets. Un bâtiment passe par un partenariat complexe entre les gens qui dessinent, ceux qui font un programme, définissent un budget, et construisent. L'architecte a beau jeu de se défausser sur les entreprises, et celles-ci sur une difficulté imprévue. «Le secret est de bien ficeler un projet en amont avec des temps d'études nécessaires pour ne pas alourdir les coûts», estime Jean-Michel Wilmotte qui vient de livrer en temps et dans le budget (166 millions d'euros) son grand stade «multifonctionnel» de 35.000 places, à Nice. Associé à Vinci, il était en concurrence avec le groupement ­Bouygues et les Ateliers Jean Nouvel.

    «En France surtout, à cause de la procédure des concours, les dépassements font partie de l'ordinaire , explique ainsi l'architecte Odile Decq. Zaha Hadid qui annonce des budgets justes a du mal à remporter les concours. Jean Nouvel, au contraire, en rafle beaucoup. Il faut arrêter cette mascarade.» Qu'il s'agisse d'un monument emblématique ou d'un projet local, il est de règle dans les concours d'architecture d'annoncer des prix bas, pour faire adopter un projet éblouissant, sachant que le jeu des dépassements permettra de le réaliser.

    «Cela vient de la faiblesse des maîtres d'ouvrage: les maires, sensibles à l'effet carte postale, sont prêts à beaucoup de sacrifices pour doter leur ville d'un nouveau bâtiment emblématique signé par une star», estime Xavier Fabre, architecte et professeur à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Malaquais. Les considérations liées au coût de l'opération et à son fonctionnement sont vite balayées par les ambitions politiques d'un maire qui souhaite «marquer» son passage sur sa commune.

    La leçon de Perret

    «Les maires sont convaincus qu'un projet d'architecture réussi peut leur faire gagner une élection», indique ­François de Mazières, député maire de Versailles. «Au lieu de pratiquer l'acupuncture urbaine avec de multiples interventions qui tiennent compte de la réalité de leur tissu urbain, ils préfèrent convoquer une grande signature, convaincu qu'elle emportera les suffrages», ­reprend celui qui a porté la Cité de l'architecture et le Grand Paris sur les fonds baptismaux. Dans le projet de la ville de Lyon Confluence, dans celui de l'île Seguin à Boulogne, l'enjeu est politique, comme chaque fois qu'une ville refait un quartier ou même un bâtiment plus humble.

    L'arme est à double tranchant. À Rouen, Pierre ­Albertini a été battu aux municipales en 2008 pour avoir commandé à Rudy Ricciotti une médiathèque à 44 millions d'euros, et à Jean-Paul Viguier un projet nommé «espace Monet cathédrale», qui suscitait la colère d'une immense majorité de la population rouennaise. Son adversaire, la socialiste Valérie Fourneyron, actuelle ministre des Sports, avait stigmatisé ces projets et promis de les arrêter, car ils étaient trop coûteux en construction et fonctionnement. «Je me suis battue un an avec Herzog & de Meuron, urbanistes du nouvel aménagement de Lyon Confluence, pour que la Maison de la danse qu'on va construire ne possède pas de salles en sous-sol. Celles-ci auraient induit un coût de fonctionnement de 400.000€ par an. Je préfère les garder pour une production que de les mettre dans l'électricité des ascenseurs et escalators», raconte Dominique Hervieu, sa directrice. Même dépit au Centre Pompidou Metz de Shigeru Ban, où les frais de fonctionnement ont explosé avec 1 million d'euros d'électricité par an.

    Peu à peu, la réalité rattrape l'architecture et ses prestigieux serviteurs. «La crise est une opportunité de remettre un peu de sobriété, de sens et de poésie», dit Éric Lapierre, architecte, professeur à Sciences Po et auteur de L'Architecture du réel (Le Moniteur). «Nous sommes face à une discipline de la durée qui doit traverser les millénaires. Or, on est train de la réduire à du marketing urbain, avec une surenchère dans le spectaculaire. Bon nombre de formes architecturales sont mal adaptées à leur fonctionnalité, si bien qu'elles peuvent se démoder. Il faut revenir à la leçon d'Auguste Perret: des bâtiments de qualité, qui visent la permanence plutôt que la mode et ne s'épuisent pas au premier regard. Prenez l'exemple du Centre Pompidou à Paris. Aujourd'hui, son allure ne surprend plus personne, conclut-il. Mais sa qualité urbaine et fonctionnelle reste une leçon.»

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  • 40 ans de Paris / Alphonse Daudet

    Éditions des Équateurs - 40 ans de Paris - Alphonse Daudet

    On connaît tous l’œuvre d’Alphonse Daudet (1840-1897) : Les lettres de mon moulin, Le Petit Chose, Tartarin de Tarascon, Les contes du lundi… On a eu une image mièvre et scolaire de cet écrivain provençal dont l’œuvre de mémorialiste reste encore à ce jour largement méconnue. Alphonse Daudet fut un témoin privilégié du XIXe siècle et du Second Empire. Après une jeunesse mouvementée, cet enfant de Nîmes travailla entre 1861 et 1865 au cabinet du duc de Morny, le plus haut personnage de l’Empire, après Napoléon III. Aussi ces Mémoires se lisent-ils comme une feuille de température politique et artistique sur le Second Empire, la Commune et le début de la IIIe République. Car Daudet fut avant tout un portraitiste de premier ordre. Il décrit aussi bien la bohème de Murger que les personnages politiques de premier plan comme Gambetta ou Henri Rochefort. Mais c’est aussi toute l’effervescence de la vie littéraire — des frères Goncourt — en passant par Tourgueniev, que croque l’écrivain dans un style vif et mordant. Dans ses Mémoires d’une sombre beauté, il n’oublie pas non plus d’évoquer la genèse et l’histoire de ses livres (Tartarin de Tarascon, Le Petit Chose, etc.). Voici le livre qui rendra toute sa place à Daudet dans le panthéon des écrivains du XIXe siècle.
     
  • J'ai lu hier: Paris Match

    Couverture magazine Paris Match

    Culture Match
    Tahar Rahim  Acteur radieux actif   
    Cinéma  Axelle Ropert et Juno Temple   
    La critique d’Alain Spira   
    Livres  Le regard de Valérie Trierweiler   
    La chronique de Gilles Martin-Chauffier   
    Hallgrimur Helgason : drôle de saga   
    Musique  Staff Benda Bilili : ça balance à Kinshasa !   
    Médias  Anne-Sophie Lapix : c’est à elle !   

    Les gens de Match

    Mélanie Thierry et Raphael  à la Mostra  
    Deauville, Venise Du soleil et des stars   
    Lady Gaga  Un nouveau look par jour   
    signébenoît   

    Match de la semaine

    Réformes quatre mois pour agir
    Sondage Le match de l’exécutif
    Economie Des syndicats manifestement divisés
    Data Les écoliers français travaillent-ils trop ?

    Reportages

    Syrie La France mène l’offensive
    Par François de Labarre
    Les experts à Damas
    Par Régis Le Sommier
    Catherine Deneuve veut se jeter dans l’amour
    Un entretien avec Dany Jucaud

    Les disparues de Perpignan
    De lourds secrets de famille
    Par Karen Isère

    Valérie Benguigui  
    Du rire aux larmes
    Par Catherine Schwaab

    Monaco  Tatiana et Andrea aux marches du palais
    De notre envoyée spéciale Pauline Delassus
    Don McCullin
    Profession : reporter de guerre
    Interview Romain Clergeat

    Evelyne Dhéliat
    Fin d’avis de tempête
    Interview Caroline Rochmann

    Bal des Debs Lauren va briller… par son intelligence
    De notre envoyée spéciale Elisabeth Sancey

    Portrait Teddy Riner
    Par Florence Saugue
     
    Match avenir

    Peter Lürssen  Le méga armateur   
    Vivre Match

    Jardins Le Nôtre en héritage   
    Mode  Vous avez dit ciré ?   
    Voyage  Et vogue la « french touch » !   
    Auto  Quatre places dans le vent   

    Votre argent

    Placements : miser sur les résidences étudiantes   

    Votre santé

    Tumeurs inopérables  Le CyberKnife, nouvelle arme thérapeutique   

    Match document

    Génétique « Le premier humain qui vivra mille ans est probablement déjà né »   

    Un jour une photo

    10 août 1941 Winston boude !   

    La vie parisienne d’Agathe Godard   

    Match le jour où

    Karine Le Marchand  Je débarque à Paris   

    http://www.parismatch.com/Services/Sommaire/3355

  • Galerie Emmanuel Perrotin (Paris 3 e)

    Galerie Emmanuel Perrotin

    « L’antre du visionnaire »

    présentation

    Et dire que pour son premier emploi en galerie, à 17 ans, Emmanuel Perrotin s'était plus ou moins demandé ce qu'il faisait là. Avec deux galeries à Paris, une à Miami et une réputation internationale de visionnaire, la réponse tombe sous le sens. D'abord installé rue Beaubourg en 1992, il migre en 1997 dans la rue Louise-Weiss. Moins de dix ans plus tard, il occupe l'un des plus beaux lieux de Paris, un hôtel particulier de 700 mètres carrés rue de Turenne. Cette trajectoire s'explique par la formidable notoriété qu'il a su développer dans le monde de l'art. Emmanuel Perrotin organise les premières expositions parisiennes d'artistes comme Damien Hirst, Maurizio Cattelan, Takashi Murakami, et compte aujourd' hui quelques-uns des plus grands artistes contemporains (Sophie Calle, Wim Delvoye, Bernard Frize, Jean-Michel Othoniel, Piotr Uklanski, Xavier Veilhan.. .). À son flair incomparable, s'ajoute une conception encore rare du métier de galeriste : pour lui, la production d'oeuvres est essentielle. Il a donc idéalement aménagé sa galerie parisienne avec l'aide de deux architectes, Pauline Manser et François-Xavier Bourgeois : un showroom réservé aux collectionneurs, des espaces pour la production, des espaces d'expositions revisités. L'agenda de la galerie est pour le moins chargé : plus de dix expositions et foires d'art contemporain par an, un journal trimestriel Bing et une bonne vingtaine d'assistantes, la galerie Emmanuel Perrotin est une véritable entreprise.

    http://www.evene.fr/culture/lieux/galerie-emmanuel-perrotin-3412.php

  • Guide des amateurs de littérature à Paris

    Sophie Herber - Guide des amateurs de littérature à Paris.

     
    • Parigramme

    • Broché

    • Paru le : 05/09/2013
    Rencontrer ses auteurs préférés, écouter de la poésie autour d'un verre, mettre ses pas dans ceux de Proust ou de Tardi, partager ses bonheurs de lecture avec d'autres ou encore développer ses talents d'écrivain au sein d'ateliers stimulants : le Paris des lettres est plus vivant que jamais ! Un guide pour tous ceux que les mots inspirent.
     
  • Brassaï : pour l'amour de Paris

    Brassaï

    La Ville de Paris poursuit son exploration de la capitale à travers le regard de ses plus grands photographes en présentant l’oeuvre intense et lumineuse de Brassaï.

    L’exposition "Brassai, Pour l’amour de Paris" relate l'histoire exceptionnelle d'une passion, celle qui a uni pendant plus de cinquante ans Brassaï l'écrivain, le photographe, le cinéaste, aux coins et recoins de la capitale mais aussi à tous ceux, intellectuels, artistes, grandes familles, prostituées et vauriens, bref à tous ceux et celles qui font la légende de Paris. Toute sa vie en effet, Paris demeure au cœur de sa réflexion, le fil rouge de son travail.

     

    Brassaï, le photographe venu d'ailleurs

     

    Né en 1899 à Brasso en Transylvanie, Gyulus Halasz qui prendra le nom de Brassaï lorsqu'il commencera à photographier en 1929, vient tout juste de fêter ses quatre ans lorsque son père professeur de littérature l’embarque avec lui à Paris où il est invité à passer une année sabbatique. Cette période d'enchantement miraculeuse reste à jamais gravée dans la mémoire du jeune homme.

     

    Cette fascination pour Paris amène Brassaï à rejoindre la capitale française en 1924 après ses études d'art à Berlin. Il va rapidement rencontrer Desnos, Prévert qui l’intègrent dans le milieu brillant des artistes et intellectuels qui font la renommée des Années Folles à Montparnasse et l'introduisent dans la nébuleuse surréaliste

    Sa pensée s'attache insensiblement à transformer le réel en décor irréel. Il recherche les objets les plus ordinaires et en détourne le sens, ose les juxtapositions insolites et défamiliarise la perception en sortant le réel de son contexte. Voici comment naîtra sa quête obstinée des graffitis à partir de 1929.

     

    Années folles et virées nocturnes

     

    A la même époque, Brassaï s’attache à traquer dans la lumière nocturne de la ville un Paris insolite, inconnu et méprisé.
    Au fil de ses longues déambulations qui le mènent seul ou en compagnie d'Henry Miller, Blaise Cendrars ou Jacques Prévert, ses complices qui attisent sa curiosité, il rend visibles les humbles prostituées des quartiers “chauds” ou travailleurs de la nuit aux Halles-, transforme la rigueur classique de l'architecture parisienne en scènes étranges et fixe l'insolite beauté des silhouettes fugitives, des illuminations aveuglantes ou les brouillards sur la Seine.

    Ce flâneur impénitent décrit la ville suivant les points de vue qui lui sont propres et que la lumière lui offre comme la vision panoramique de Paris du haut des tours de Notre Dame, les reflets infiniment répétés des arches de pont sur la Seine, la mise au carreau des Jardins des Tuileries dessiné par l'ombre des grilles, les fleurs du marronnier qui surgissent de la nuit telles un bouquet nuptial ou les apparitions à peine révélées des “belles de nuit” dans les passages obscurs.

     

    Ses amitiés surréalistes

     

    En 1932, Picasso impressionné par son travail, confie à Brassaï la mission de photographier son oeuvre sculptée jusqu'alors inconnue et qui doit être publié dans le premier numéro d'une nouvelle revue d'art : Le Minotaure. Les deux artistes se découvrent des goûts voire des fascinations communes qui ont marqué leur oeuvre, telles l'atmosphère très féminine et dénudée des Folies Bergères, ce qui n'est guère étonnant pour ces amoureux des formes féminines, ou celle tout à fait mystérieuse des fêtes foraines dans lesquelles règnent cartomanciennes et diseuses de bonne aventure. Parmi tous ces spectacles, celui qui retient le plus leur attention est certainement le cirque. Ils y retrouvent la beauté du corps humain soumis à la virtuosité de l'effort physique, le dialogue entre la bête et l'homme, le sens de l'équilibre et le goût pour le mystère.



    Paris, belle de jour

     

    Arpenteur infatigable du Paris nocturne, Brassaï n’est pas insensible à la capitale dans la lumière du jour. Il propose ainsi une vision tout à fait personnelle du jardin du Luxembourg, chaise abandonnée ou lion menaçant sous la neige, petits artisans - glacier, marchande de ballons, photographe ambulant, jardinier balayant les feuilles ou statues dévêtues.

    Même empathie naturelle pour les berges de la Seine qu’il parcourt à la rencontre des amoureux, des pêcheurs à la ligne, des sans-abris et même des chiens. Il passe d'un quartier à un autre - Quartier latin, Bercy, Auteuil, et dévoile les activités spécifiques à chacun. S'il documente volontiers la vie réelle de ces espaces, il sait capter "l'esprit" de chaque quartier de Paris : la foule élégante de la rue de Rivoli, les badauds devant les magasins des Grands Boulevards, les charbonniers le long de la Seine à Bercy, mais aussi la majesté des monuments prestigieux, tour Eiffel, Arc de triomphe et surtout Notre-Dame et ses gargouilles qu'il traque de jour comme de nuit. Ainsi, par quelque côté que l'on examine son oeuvre, on y retrouve Paris, toujours Paris.

     

    Pour les écoles

     

     

    Au début des visites chaque élève reçoit un livret-jeu à compléter dans l’exposition et qu’il peut ensuite rapporter à la maison. Un petit logo permet de repérer l’œuvre en lien avec la question. 

    Voir le jeu 
    Voir le livret 

     

     

    Hôtel de Ville, salle Saint Jean
    5, rue Lobau
    75004 PARIS

    Plus d'infos sur ce lieu

    Du 8 novembre 2013 au 8 mars 2014.

    De 10h à 19h du lundi au samedi. 

    Fermé les dimanches et les jours fériés.

    Attention : le 15 novembre, ouverture à 13h30.
    Découvrez l'application gratuite de l'expo pour tablettes iPad et Android >>

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    >>Application (Adobe Air) 

      • Métros :

        Ligne 1,11: Hôtel de Ville (138m)

        Ligne 4: Cité (292m)

      • 7 place de l'hotel de ville - 75004 paris (81m)

        3 rue lobau - 75004 paris (197m)

    Gratuit
     
  • Charles Baudelaire:”Le Spleen de Paris”

    medium_spleenparis0.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le Spleen de Paris, aussi intitulé Les Petits Poèmes en prose, a été publié en 1869 par Asselineau et Banville dans le cadre d'une édition «définitive» des oeuvres poétiques et critiques de Baudelaire. Quelques-unes de ces pièces avaient été rédigées dans les années 1850, mais la plupart l'ont été entre 1860 et 1865, c'est-à-dire à une époque où Baudelaire n'écrivait presque plus de vers. En 1865, Baudelaire rédigea un projet de recueil dans lequel l'ordre et le choix des cinquante poèmes du recueil ont été fixés. C'est d'ailleurs en vue de ce projet que le poète a écrit sa Dédicace à Arsène Houssaye, là où il rend compte de l'esprit dans lequel il a rédigé et dans lequel il faut lire son livre. Le travail d'édition s'est donc appuyé sur ces données. L'Épilogue, lui, était destiné à clore une nouvelle publication des Fleurs du Mal et sa présence dans Le Spleen de Paris n'est donc due qu'à l'initiative d'Asselineau et Banville.

    Quoi qu'il en soit, et comme il le rapporte dans sa Dédicace, l'intérêt de Baudelaire pour les poèmes en prose lui est venu de la lecture du Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand. Dans ce petit livre, Bertrand avait mis en oeuvre une poésie sans métrique et sans rythme au sens de la prosodie traditionnelle, mais aussi délicate et ouvragée que le plus précieux des sonnets. Pourtant, c'est bien avec Baudelaire, puis après lui grâce à Rimbaud et aux poètes surréalistes, que le genre s'est imposé tout à fait.

    Au contraire de Bertrand dont l'imagination s'excitait surtout de légendes anciennes, Baudelaire a voulu que son oeuvre s'attache au monde moderne. Plus encore que dans Les Tableaux parisiens, il s'est intéressé à la Modernité telle qu'elle se vit dans une grande ville, c'est-à-dire qu'il a voulu à capter ce qu'il y a d'éternel et d'essentiel dans les scènes multiples, variées mais en apparence aussi brèves qu'une étincelle que nous propose l'univers urbain.

    http://www.poetes.com/baud/SpleenParis0.htm

  • Il y a un an en France, à Paris 3.

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    Nous logions comme depuis presque treize ans (sauf rares exceptions) dans un hôtel du dixième arrondissement, pas loin de la gare de l’Est. Un hôtel très bien et pas trop cher (pour Paris), un hôtel où l’on est accueilli comme les habitués que nous sommes( ce qui est très agréable à Paris où l’accueil n’est pas toujours…) même si ces derniers temps, la fréquence de nos visites s’est beaucoup ralentie…
    Un hôtel chargé de (bons et mauvais) souvenirs puisque nous y allons depuis notre rencontre.
    Le quartier (calme et vivant en même temps) est aussi plein de souvenirs puisque je suis arrivée pendant des années à la gare de l’Est qui était souvent donc un lieu de rendez-vous pratique.
    En arrivant le soir, nous n’avons pas réfléchi longtemps à ce que nous voulions manger.
    Direction le passage Brady et ses restaurants indiens.

    Et les deux midis où j’étais seule, j’ai encore mangé indien dans ce passage ou dans les rues en montant vers la Gare de l’Est.

    Les inévitables nan et leurs multiples déclinaisons : nature, au fromage, à l’ail, à la viande….
    Les curry et tandoori de bœuf, d’agneau…
    Les oignons frits (en entrée).
    Les accompagnements de riz, épinards etc. gargantuesques.
    La sauce au concombre.
    Etc.
    Tout ça accompagné d’un laasi, d’une bière ou d’un vin indien selon les circonstances.

    Et le dernier jour de mon séjour à Paris, j’ai fait provision d’ingrédients pour cuisiner indien au Maroc à l’épicerie du passage Brady où se mêlent l’alimentaire, les encens, parfums etc.

    http://www.parissi.com/ultrag/view.php?art_uid=313

    A deux pas du métro Château d’eau, entre les rues du Faubourg St Martin et du Faubourg St Denis, le passage Brady nous offre une belle bouffée de nostalgie voyageuse au cœur du sub-continent indien.

    Ouvert en 1828, son promoteur, le commerçant Brady, voulait en faire une des plus longue rue couverte de Paris. Malheureusement son projet n'aboutira pas et le passage deviendra un vulgaire bazar à friperies jusqu'en 1973 date à laquelle M. Ponnoussamy, originaire de Pondichéry, installera le tout premier restaurant indien. Il sera rejoint très vite par de nombreux compatriotes. Sous 200m de verrière rafistolée, le passage abrite aujourd'hui une kyrielle de restaurants indo-pakistanais, des épiceries, des coiffeurs… tout ce petit monde cohabitant harmonieusement dans cet envoûtant microcosme au dépaysement garanti.

    Plus haut que la gare de l'Est, en remontant la rue du Faubourg St Denis jusqu'aux abords du métro la Chapelle, on découvre une autre indiatown.
    Il s'agit ici des Pakistanais fuyant le thatchérisme du début des années 80 auxquels viendront s'ajouter d'abord des indiens et des Tamouls du nord du Sri Lanka puis des Bangladeshi.
    Dans les commerces de saris, des femmes en tunique de couleurs vives déballent de somptueux coupons rehaussés de fils d'or. Les coiffeurs barbiers exécutent, pour la modique somme de 7.5€ une coupe à l'ancienne plus ou moins réussie. Les loueurs de vidéos proposent non moins de 500 comédies musicales à l'eau de rose et autres mélos-sirop kitsch...
    La rue du Faubourg St Denis vaut à elle seule un aller-retour pour Bombay !

    http://www.passagesetgaleries.org/texts/passages/2fiches_passages/fiches/brady.html

    L'ensemble des verrières, des sols et des façades intérieures de la partie couverte, les deux pavillons encadrant le passage au 33 et 33 bis boulevard de Strasbourg et le porche d'entrée avec sa grille au 46 rue du Faubourg Saint-Denis. Ce passage a été construit en 1828 par le commerçant Brady. Il a été amputé en 1854 de sa partie centrale par le percement du boulevard de Strasbourg.La partie qui relie la rue du Faubourg Saint-Denis au boulevard de Strasbourg est couverte, celle qui va de ce boulevard vers la rue du Faubourg Saint-Martin ne l'est pas. À l'origine, le passage formait un ensemble homogène avec une élégante rotonde qui compensait le léger travers de son tracé.

    Dès 1831, c'est un bazar à friperies, les revendeurs y abondent ainsi que les cabinets de lecture. Les plans de l'époque montrent la présence de bains. Au début du XXe siècle il fut délaissé.Depuis les années 1970-1980, il s'est orienté vers les commerces indiens et pakistanais.Le passage menacé par manque d'hygiène et d'entretien est en cours de restauration (verrière).

  • La Fourousiyya à l'IMA (Paris)

    medium_expofurusiyyaimg.jpgUne exposition consacrée aux arts équestres dans l'Islam va se tenir du 26 juin au 21 octobre 2007.

    L'occasion d'admirer des pièces prestigieuses collectées par la Furusiya Art Foundation depuis de longues années, après de patientes recherches et acquisitions, auprès de particuliers et dans les ventes publiques.

    Certaines des pièces présentées remontent au VIIIème siècle. C'est la première fois qu'une exposition de cette envergure a pour thème  la chevalerie en terre d' Islam.

    Plus d'informations sur le site de l'IMA Paris.

    Source de cet article:http://www.marocantics.com/museemaroc/2007/05/la_fourousiyya_.html

  • Charles Baudelaire:Epilogue du ”Spleen de Paris”

    medium_bepilog.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le coeur content, je suis monté sur la montagne
    D'où l'on peut contempler la ville en son ampleur,
    Hôpital, lupanar, purgatoire, enfer, bagne,

    Où toute énormité fleurit comme une fleur.
    Tu sais bien, ô Satan, patron de ma détresse,
    Que je n'allais pas là pour répandre un vain pleur;

    Mais comme un vieux paillard d'une vieille maîtresse,
    Je voulais m'enivrer de l'énorme catin
    Dont le charme infernal me rajeunit sans cesse.

    Que tu dormes encor dans les draps du matin,
    Lourde, obscure, enrhumée, ou que tu te pavanes
    Dans les voiles du soir passementés d'or fin,

    Je t'aime, ô capitale infâme! Courtisanes
    Et bandits, tels souvent vous offrez des plaisirs
    Que ne comprennent pas les vulgaires profanes.

    http://www.poetes.com/baud/bepil.htm

  • Combinaison entre paysages urbain et ferroviaire à Paris

    Combinaison entre paysages urbain et ferroviaire à Paris

    Un nouveau quartier d’affaires de près de 6 000 m2 situé dans le quartier Brunesseau, près de la gare d’Austerlitz, devrait voir le jour en 2018. L’originalité du projet tient à la réalisation de deux grandes tours réalisées sur des emprises foncières RFF.

    Conçu par l’architecte Jean Nouvel, le projet cherche à créer un jeu de miroirs avec le paysage ferroviaire. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la nouvelle convention de partenariat « Paris Rive Gauche » signée en novembre 2011 entre RFF, la Ville de Paris, la SEMAPA et la SNCF. Une démonstration de la combinaison entre aménagement ferroviaire sous maîtrise d’ouvrage RFF et aménagement éco-urbain conduit par la Ville.

    http://www.francebtp.com/reseaux/article/2012/10/01/78041/combinaison-entre-paysages-urbain-ferroviaire-paris.php

  • Fin de ”Mary CASATT à Paris”

    Mary Cassatt à Paris : dessins et gravures de la collection d'Ambroise Vollard

    Lieu : Paris - Mona Bismarck American Center for Art & Culture
    Date : du 26 septembre 2012 au 20 janvier 2013
     
    Visuel de l'affiche de l'exposition

    Visuel de l'affiche de l'exposition "Mary Cassatt : Dessins et gravures de la collection Amroise Vollard", 2012 (DR).

     

     

    Du 26 septembre 2012 au 20 janvier 2013, la Mona Bismarck Foundation présente l'exposition "Mary Cassatt à Paris : dessins et gravures de la collection d'Ambroise Vollard".

    Informations pratiques :

    Accès
    Métro Ligne 9 Iéna, Alma-Marceau et Ligne 1 et 9, Trocadéro
    RER C, Pont de l'Alma
    Bus 72, 63, 92, 32, 82

    Ouverture
    de 10h30 à 18h30 les mercredis, vendredis, samedis et dimanches
    de 12h à 20h00 le jeudi

    Tarifs
    Plein tarif : 7 EUR
    Tarif réduit : 5 EUR (enfants de 12 à 17 ans, chômeurs, seniors de plus de 60 ans et étudiants)
    Gratuité : moins de 12 ans

    Informations complémentaires Mona Bismarck American Center for Art & Culture 34, avenue de New-York 75116 Paris Tel :               +33 (0)1 47 23 83 37         +33 (0)1 47 23 83 37 En savoir plus sur le lieu

    http://www.connaissancedesarts.com/peinture-sculpture/agenda/mary-cassatt-a-paris-dessins-et-gravures-de-la-collection-d-ambroise-vollard-96136.php

    Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure(inspirée par ce que j’aime, donc par ce blog) et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

     

     
  • Fin de:Django, swing de Paris

    Émile Savitry, Portrait de Django Reinhardt, 1933

    Django Reinhardt Swing de Paris

    DU 6 OCTOBRE 2012 AU 23 JANVIER 2013

    Accédez au mini-site de l'exposition

    Enfant de la balle né à l’arrière d’une roulotte, aristocrate du swing grandi dans les bas-fonds de la « Zone », Django Reinhardt (1910-1953), « fils de l’air » comme se plaisait à le décrire Jean Cocteau, a conquis aussi bien les intellectuels férus de jazz que les danseurs des bals canailles ou la clientèle chic des cabarets sélects, grâce à la magie de sa guitare.

    Django Reinhardt a fasciné ses contemporains par la manière dont son éclatante virtuosité a triomphé de son handicap, faisant oublier qu’il avait perdu l’usage de deux doigts dans l’incendie de sa roulotte, à l’âge de dix-huit ans. Prenant la tête, avec le violoniste Stéphane Grappelli, du Quintette du Hot Club de France, il a donné naissance à un nouveau style de jazz : le jazz manouche. Il a partagé la scène avec certains des plus grands noms : Coleman Hawkins, Duke Ellington ou Benny Carter.

    Des bals de la rue de Lappe au Boeuf sur le toit, des boîtes de Pigalle à la Salle Pleyel, des grands cinémas des Champs-Élysées au Cirque Médrano ou aux puces de Saint-Ouen, le parcours de Django est une géographie parisienne en soi. Outre une collection de documents inédits et l’évocation de l’atelier des mythiques guitares Selmer, l’exposition fait une place à ceux qui ont su capter l’âme de Paris : des photographes comme Eugène Atget, Brassaï, Émile Savitry, Willy Ronis ou Robert Doisneau, mais aussi des écrivains, des peintres et sculpteurs.

    http://www.citedelamusique.fr/francais/musee/expo_temporaires.aspx

    Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

  • A propos de mon dernier séjour à Paris

    Accrochage "Histoire de l'Atelier Brancusi"

     

    Expositions au Centre

    < Toute la liste

    9 novembre 2011 - 30 juillet 2012
    14h00 - 18h00

    Galerie de l'Atelier Brancusi  


    entrée libre


     

    Atelier Brancusi
    Atelier Brancusi
    © Centre Pompidou
     

     

     

    Dossiers pédagogiques

    Liens


    Né en 1876 en Roumanie, Constantin Brancusi a vécu et travaillé à Paris de 1904, jusqu'à sa mort en 1957. La plus grande partie de son oeuvre y fut créée. Dans son testament, il lègue à l'état français la totalité de son atelier, situé impasse Ronsin, Paris XVe. Celui-ci fut reconstruit sur la Piazza en 1997.

     

     

    Dossiers pédagogiques

    Liens


    Né en 1876 en Roumanie, Constantin Brancusi a vécu et travaillé à Paris de 1904, jusqu'à sa mort en 1957. La plus grande partie de son oeuvre y fut créée. Dans son testament, il lègue à l'état français la totalité de son atelier, situé impasse Ronsin, Paris XVe. Celui-ci fut reconstruit sur la Piazza en 1997.


    Une collection unique au monde, constituée de 137 sculptures, 87 socles, 41 dessins, deux peintures et plus de 1600 plaques photographiques de verre et tirages originaux.

    Commissaires / organisateurs:
    Mnam/Cci - Brigitte Léal

    < Toute la listeHaut de page
    http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/AllExpositions/44CB0E47B507D245C1257928004AF31E?OpenDocument&sessionM=2.2.2&L=1&form=Actualite
  • Nous avons adoré au cinéma:Midnight in Paris

    http://www.lemelies.com/

    N'en déplaise à certains, j'ai trouvé Carla Bruni très bien

    MINUIT À PARIS (MIDNIGHT IN PARIS)

    film américain - 2011 - VO
    De Woody Allen avec Marion Cotillard, Owen Wilson, Rachel McAdams, Carla Bruni...

     Du 11 au 17 mai :

    Mer : 20:00 | 22:00
    Jeu, Ven, Sam, Dim, Mar : 14:00 | 16:00 | 18:00 | 20:00 | 22:00
    Lun : 12:00 | 14:00 | 16:00 | 18:00 | 20:00 | 22:00


    Un jeune couple d’américains dont le mariage est prévu à l’automne se rend pour quelques jours à Paris.

    La magie de la capitale ne tarde pas à opérer, tout particulièrement sur le jeune homme amoureux de la Ville-lumière et qui aspire à une autre vie que la sienne.

     

     

  • Le Grand Paris d'Henri IV

    La statue d'Henri IV, place du Pont-Neuf (1er), au milieu du pont.

    AFP/STEPHANE DE SAKUTIN La statue d'Henri IV, place du Pont-Neuf (1er), au milieu du pont.

    Le 14 mai 1610, Henri IV quitte le Louvre pour se rendre au chevet de son ami Sully, malade. Dans les mêmes moments, un grand roux, Ravaillac, quitte l'auberge des Trois-Pigeons à la hauteur de l'église Saint-Roch. Il se dirige vers la rue de la Ferronnerie qu'emprunte le carrosse royal. Là, profitant d'un bouchon (déjà !), il se précipite sur le roi, qu'il poignarde. Transporté au Louvre, Henri IV y expire. Il est le seul souverain qui y soit mort.

    A l'occasion de son décès, le Mercure français écrit : "Quant à sa magnificence en ces bâtiments, nul de ses devanciers ne l'a égalé." Cette phrase rappelle qu'il fut un monarque bâtisseur : il développa, le premier, une véritable pensée urbanistique pour la capitale. Pendant ses seize années de règne, Paris, qui couvrait 586 hectares et comptait 300 000 habitants, s'est profondément transformé.

    La cité médiévale aux ruelles tortueuses qu'il avait connue lors de son couronnement en 1594 allait faire place à une ville aux rues rectilignes ordonnées autour de places géométriques (place des Vosges et place Dauphine).

    Avant lui, Paris ne possédait pas de vraie place. Il en lèguera deux, dont la place Royale, rebaptisée place des Vosges sous la Révolution. Si les piliers des bâtiments qui la bordent sont en pierre, les façades au-dessus ne sont qu'un immense trompe-l'œil. Construites en pans de bois, elles sont recouvertes d'un enduit de plâtre peint qui leur donne l'aspect de la pierre et de la brique. Sa construction ne sera totalement achevée qu'en 1612 ; ce sera le jeune Louis XIII qui l'inaugurera.

    "VENTRE SAINT GRIS !"

    Ses décisions, comme l'interdiction de construire des maisons avec des saillies qui, en s'écroulant, pouvaient faire des blessés, ou le respect du tracé des rues sont à l'origine des documents d'urbanisme.

    Nous lui devons aussi le pont Neuf, voulu par Henri III. Il modifia le projet en supprimant les maisons prévues dessus, pour que les Parisiens puissent voir le fleuve. Il fit installer une fontaine avec la statue de la Samaritaine abreuvant le Christ. C'est elle qui donna son nom au grand magasin de la rive droite. La construction du pont s'accompagna de la création de la place et de la rue Dauphine.

    Le terrain où il voulait créer la rue Dauphine appartenait alors au couvent des Augustins, qui y cultivaient des légumes destinés aux pauvres. Devant les réticences des religieux, Henri, qui sait que les commerces qui s'y installeront leur rapporteront davantage, leur dit : "Ventre saint gris ! Le revenu que vous en tirerez vaut bien des choux !" Et pour montrer sa détermination, il leur lance : "Si ce n'est pas ouvert demain, je la perce au canon !"

    Le palais des Tuileries, incendié par la Commune, et le Louvre, qui n'occupait que le quart de l'actuelle cour Carrée, étaient alors séparés par un espace libre. Henri IV souhaita les relier par une grande galerie longeant la Seine, ce fut son troisième grand chantier.

    Longue de 470 mètres, elle est la plus longue d'Europe. Il y organisa même des chasses au renard que l'on forçait à cheval avec une meute de chiens ! Ce grand dessein lui valut le surnom d'"inventeur et de premier maçon du grand Louvre".

    Francis Gouge

    Béatrice Hignard, guide interprète, licenciée d'histoire de l'art, organise des visites guidées variées. Elles emmènent les curieux sur un circuit "Sur les traces d'Henri IV", les 14 mai et 10 juin, à 14 heures.

    Rendez-vous devant l'arc du Carrousel du Louvre.

    Renseignements : 01-44-93-01-73 et 06-61-88-25-10. www.paristoria.com

    La revue Paris Patrimoine consacre son deuxième numéro (daté du premier trimestre 2010) à "La promenade Henri IV".

    Tél. : 01-56-58-24-83