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J’étais plus vieille que la petite fille de la photo mais au niveau de mon expérience de vie, j’étais encore une enfant qui n’avait jamais quitté la maison de ses parents sauf séjour linguistique, pèlerinage et escapade nocturne. Mon souhait de poursuivre mes études post-bac à Paris ressemblait à un caprice car j’aurais pu aller dans la capitale régionale où se trouvaient toutes les facultés. Mais ça me paraissait trop près alors qu’en termes de transport, Paris était bien plus pratique. Plus qu’un caprice, c’était une folie car j’avais choisi une filière pour « faire comme papa » dont le fort coefficient en mathématiques me condamnait à échouer. En fait, par ce « caprice », je m’éloignais et me rapprochais de mon père. D’autant que ce dernier passait beaucoup de temps sur Paris. Nous avions trouvé à me loger en très proche banlieue dans une chambre de bonne où je n’avais ni plus, ni moins de place que dans ma chambre d’ado : seize mètres carrés avec un lit, une table-bureau, un frigo de camping, une plaque à gaz et un évier. Comme je n’avais pas de douche chez moi, ça ne me choquait pas de ne pas en avoir dans mon logis parisien. Les toilettes sur le palier n’étaient pas non plus moins communes que celles de mon nid familial. Là-bas, les escaliers étaient raides, étroits et la patine du temps les avait rendu encore plus dangereux. A Paris, monter au sixième étage (sans ascenseur) était périlleux surtout en début et fin de semaine avec des bagages. Ça avait aussi plus de gueule cet escalier en colimaçon qui donnait le vertige quand on cognait la rampe branlante.
4 janvier 2016
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Après l’exposition inaugurale collective « Ouverture », la Bourse de Commerce — Pinault Collection renouvelle son accrochage et offre à l’artiste américain Charles Ray une carte blanche, sous la forme d’une présentation monographique d’ampleur dédiée à son œuvre.
Cette carte blanche est partagée avec le Centre Pompidou : deux expositions sont co-présentées dans les deux musées, voisins l’un de l’autre.
Le mardi 14 décembre, à l’aube, les équipes de la Bourse de Commerce ont installé la sculpture “Horse and Rider” de l’artiste Charles Ray. Cette statue équestre, faite d’acier inoxydable, pèse plus de 10 tonnes.
La semaine passée, la Bourse de Commerce était en mouvement pour accueillir l'exposition Charles Ray. Des sculptures d'acier, de fibre de verre et de marbre peuplent désormais les galeries du 2e étage.
Le Centre Pompidou consacrera, à la même période, une exposition à l’artiste conçue en étroite collaboration avec la Bourse de Commerce - Pinault Collection. Ces deux événements offrent des lectures complémentaires, imaginée en dialogue avec l’artiste.
Pendant toute la période de l’exposition, bénéficiez d’un tarif réduit de 11€ au Centre Pompidou sur présentation de votre billet de la Bourse de Commerce.
Du lundi au dimanche de 11h à 19h Fermeture le mardi et le 1er mai. Nocturne le vendredi jusqu’à 21h Le premier samedi du mois, nocturne gratuite de 17h à 21h. Le musée fermera de façon anticipée, à 18h15, le lundi 14 février.
Soyons clairs! On a une profonde admiration pour Mélina Robert-Michon, sa vie, son parcours, sa carrière, l’athlète, la femme et la mère qu’elle est. Disputer sept Jeux olympiques en étant deux fois maman, c’est remarquable. Admirable. On a une vraie tendresse pour Florent Manaudou, son histoire, son insolente réussite à Londres en 2012 (1re grosse course internationale ou presque et… premier titre olympique), son talent, le caractère dont il a fait preuve pour, après une aventure dans le hand, un retour aux bassins malgré son peu de goût pour l’entraînement. Pour cette image, aussi, une étreinte pour la vie et pour tout l’amour du monde avec sa sœur, Laure, après son or de 2012. La lanceuse de disque et le nageur ont été élus par leurs pairs porte-drapeaux de la délégation française aux Jeux de Paris. Et ils font de bons éclaireurs, seront de parfaits guides et capitaines durant cette quinzaine de tous les dangers, de toutes les attentes. Aucun doute.
D'autres auraient pu incarner cette équipe de France forte de tant de mixités
Pourtant, pour être tout à fait honnête, de légers regrets affleurent. Celui, par exemple, de ne pas voir les sports co à l’honneur. Ils le sont rarement à l’instant de choisir un porte-drapeau. Depuis 1968, seul Jackson Richardson, handballeur, fut, en 2004, un leader tricolore issu de sports d’équipes. La cérémonie sur la Seine de ces JO aurait été une belle occasion de mettre à l’honneur ces disciplines qui, à Tokyo en 2021, ont rapporté trois titres. Incarnées, en plus, par quelques leaders de jeu, de talents et même d’opinion. On pense évidemment à Niko Karabatic, en hand, Earvin Ngapeth, en volley, longtemps meilleurs joueurs du monde, Victor Wembanyama, phénomène du basket, ou à Marine Johannes en basket toujours, ou encore Estelle Nze Minko en hand. Cela aurait eu un sens que Ngapeth, le seul à être candidat, soit choisi. Et cela aurait également permis d’incarner encore mieux cette équipe de France, forte de 573 athlètes, mais aussi de tant de mixités, d’origine et diversités. Porte-drapeaux de la délégation paralympique, Nantenin Keïta, la para-athlète, et Alexis Hanquinquant, para-triathlète, forment, de ce côté-là, un couple exemplaire.
Par Benoît Lallement Chef du service des sports du Parisien
● Elle va embraser la capitale dès 13 heures aujourd'hui et toute la journée de lundi (voir les parcours, ici), avant de poursuivre sa route dans l’Oise et tous les départements d’Île-de-France, puis de revenir le 26juillet à Paris, lors de la cérémonie d’ouverture. Pour Tony Estanguet, patron des JO, la flamme olympique a cette «magie de rassembler».
De la Cité de la Mode et du Design, aux quais aménagés pour les piétons en passant par les toits végétalisés du quartier Beaugrenelle, Patrick de Carolis dévoile les nouveaux aspects des bords de Seine. Le plateau de l'émission est installé dans l'un des plus somptueux hôtels particuliers de la capitale : l'hôtel
de Lauzun, construit au XVIIe siècle sur l'Ile Saint-Louis. Au XIXe siècle, l'hôtel a accueilli les réunions du «club des Haschichins», composé de Théophile Gautier, Eugène Delacroix, Gustave Flaubert, Alexandre Dumas et Honoré de Balzac. Au programme également, la visite des appartements de la duchesse de Sully, récemment réaménagés avec du mobilier du XVIIe siècle, et la demeure de la famille de Beauharnais, actuelle résidence de l'ambassadeur d'Allemagne. Au sommaire :
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De la Cité de la Mode et du Design, aux quais aménagés pour les piétons en passant par les toits végétalisés du quartier Beaugrenelle, Patrick de Carolis dévoile les nouveaux aspects des bords de Seine. Le plateau de l'émission est installé dans l'un des plus somptueux hôtels particuliers de la capitale : l'hôtel
de Lauzun, construit au XVIIe siècle sur l'Ile Saint-Louis. Au XIXe siècle, l'hôtel a accueilli les réunions du «club des Haschichins», composé de Théophile Gautier, Eugène Delacroix, Gustave Flaubert, Alexandre Dumas et Honoré de Balzac. Au programme également, la visite des appartements de la duchesse de Sully, récemment réaménagés avec du mobilier du XVIIe siècle, et la demeure de la famille de Beauharnais, actuelle résidence de l'ambassadeur d'Allemagne. Au sommaire :
Tél. : 33 (0)1 45 63 77 41 Email : p.ageon@free.fr Ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h. Métro : Saint-Philippe du Roule SITE INTERNET En cours de préparation
26 galeries parisiennes créent un nouvel événement qui conforte la place de Paris comme capitale des arts premiers.
Les arts premiers fascinent car ils racontent une histoire dont on ne saisit parfois que les contours et qui ne livre souvent qu’une partie de ses secrets. Cet appétit pour l’art tribal, très répandu en Europe et aux Etats-Unis, se développe dans le monde entier.
Expositions à thèmes, pièces exceptionnelles, Paris Tribal dévoilera ses trésors dans une vision large et transversale des arts premiers : Arts d’Afrique, d’Amérique, d’Asie, d’Indonésie et d’Océanie.
Souhaitant rendre hommage aux liens unissant le Québec et la France, qui remontent précisément à la période dite de la « Belle Époque », le Musée de la Civilisation du Québec propose de revenir sur le bouillonnement culturel qui caractérisa, le « Gai Paris » entre 1889 et 1914, à travers une exposition qui convoquera à la fois les hauts lieux de la vie parisienne et le tumulte créatif, axé autour de la figure centrale de l’artiste moderne. Objets, photographies, peintures feront revivre cette période si particulière de l’histoire, que viendra encore étoffer l’évocation de spectacles, d’ambiances, du théâtre au cabaret, des fêtes foraines au music hall, du cinéma à l’Exposition Universelle. Une exposition riche et émouvante qui fait renaître de ses cendres, le temps d’une visite, une époque à jamais perdue – à redécouvrir grâce au hors-série Beaux-Arts.
Exposition au musée de la civilisation de Québec du 19 juin 2013 au 23 février 2014 puis au Petit-Palais à Paris
Pourquoi la capitale passionne-t-elle autant? Un an après le best-seller du comédien Lorànt Deutsch, l'universitaire anglais Graham Robb et le romancier Philippe Cavalier répondent.
Pour comprendre ce qui fait le charme de Paris, au sens le plus puissant du mot, il faut avoir présent à l'esprit que la capitale de la France est une toute petite ville, pas plus étendue que la bourgade du Texas du même nom, un concentré urbain où des siècles et des siècles d'histoire ont laissé leur dépôt, où des univers hétéroclites, politiques, populaires, intellectuels, religieux, ont cohabité. «Paris est un livre d'images fait de calques superposés, surpeuplé de morts et hantés par des vivants», écrit l'Anglais Graham Robb, docteur en littérature française, tombé dans le chaudron magique de Paris à l'âge de dix-sept ans, quand ses parents l'envoyèrent dans la capitale avec les poèmes de Baudelaire en poche. C'est par les yeux de l'auteur des Tableaux parisiens, puis à travers les romans de Balzac qu'il apprit à connaître et à aimer la ville. C'est pourquoi son Histoire de Paris n'est pas une histoire comme les autres. Érudite, romanesque, pleine de détails, elle se compose de douze récits qui mettent en scène des personnalités, célèbres ou obscures, qui ont vécu à Paris du XVIIIe au XXIe siècle.
Le volume s'ouvre sur le jeune Bonaparte qui découvre Paris et rôde timidement autour du Palais-Royal, alors haut lieu de la débauche, pour jeter sa gourme. Dans l'un des chapitres suivants, nous voilà place de la Concorde, pendant la Révolution: devant des milliers de spectateurs, Charlotte Corday, qui avait revêtu le costume de son Caen natal pour son exécution, lance la mode des coiffes normandes à dentelles… Sous la monarchie de Juillet, le dramaturge Henry Murger menait une dangereuse vie de bohème, poussant l'audace jusqu'à fleurir son balcon… alors que les pots de fleurs aux fenêtres, qui causaient trop de décès, avaient été prohibés. Au fil des siècles, les récits de Robb le confirment, il y a des constantes de la vie parisienne. Le problème des transports en est une, assurément. Une péripétie de la vie sentimentale d'Henry Murger, justement, se trouva compliquée par la grève des cochers du 6 mars 1848. Le 21 juin 1793, Paris, telle une déesse antique jalouse, mit des bâtons dans les roues de la famille royale. Alors qu'elle devait rejoindre secrètement la rue de l'Échelle où le roi l'attendait pour s'enfuir, Marie-Antoinette se perdit dans le dédale des rues autour des Tuileries. Sans ce contretemps, Louis XVI n'eût sans doute pas été intercepté à Varennes et le cours de l'histoire en eût été changé. Cet épisode, contesté, est pourtant vraisemblable, affirme Robb, qui rappelle qu'il fallut attendre 1850 pour qu'un préfet avisé fasse inscrire sur des plaques le nom des rues. Avant cette date, les cochers, qui connaissaient très mal Paris, ne desservaient qu'un seul quartier, indiqué par une lanterne de couleur accrochée à leur fiacre.
Le roi des catacombes
Enfin vint le métro, dont l'auteur évoque les premiers pas au fil d'un chapitre consacré à Proust, qui justement ne se risqua jamais sous terre. Un récit épique, où l'on apprend que certaines rames étaient équipées de distributeurs de parfum afin que les personnes incommodées par l'odeur de leur voisin puissent humecter leur mouchoir et s'en couvrir le nez.
Tout se tient, écrivait Balzac, à Paris plus qu'ailleurs. Graham Robb est friand de digressions et incises qui jettent des ponts entre les époques. Le récit de l'inauguration du Centre Pompidou par Giscard est l'occasion de faire un clin d'œil à la sœur de Blaise Pascal, qui, trois siècles plus tôt, devant l'église Saint-Merri, attendait le premier omnibus parisien, service dont l'auteur des Provinciales avait lancé l'idée.
L'universitaire anglais est fasciné par la passion des hommes politiques pour Paris. Napoléon n'eut pas le temps de rebâtir la ville à son idée, mais on sait que lors de ses campagnes militaires, en Russie et ailleurs, il continuait de s'intéresser à la voirie, à signer des décrets sur les égouts. C'est en rentrant de Londres, qu'il adorait, que Napoléon III dessina au crayon de couleur sur un plan de Paris les avenues qu'Haussmann percera. Hitler rêvait de voir Paris. Le 23 juin 1940, dans une ville désertée, il effectua un tour des monuments que Robb retrace minute par minute. Ailleurs, il rend hommage à un autre grand souverain de Paris, injustement méconnu, l'architecte Guillaumot, lequel édifia dans le sous-sol de Paris, qui s'affaissait, une énorme cathédrale, un royaume souterrain qui reproduit exactement le tracé des rues de surface. On s'étonne que le roi des catacombes n'ait même pas une rue à son nom dans la ville qu'il a sauvée de l'effondrement. L'universitaire anglais, avec un discret humour qui fait la saveur de ses récits, suggère que «c'est parce qu'on ne veut pas rappeler à ses habitants que Paris est bâti sur du vide»…
Lorànt Deutsch, la vedette en Seine
Le ton est décomplexé, l'allure juvénile et le pas vif, façon néo-piéton de Paris. En l'espace d'une année, le comédien Lorànt Deutsch a réussi à séduire un demi-million de lecteurs avec son histoire de la capitale. Métronome, l'histoire de France au rythme du métro parisien (Michel Lafont) révèle les petits secrets de la cité et de ses fondateurs. Il y a de l'Alain Decaux chez ce garçon dont la curiosité et le caractère encyclopédiste font la force. Loin des textes ardus de certains historiens et à mille lieues du discours convenu des guides, Lorànt Deutsch a réussi à imposer sa vision de Paris. Fort de son succès, son éditeur l'a persuadé d'éditer une version illustrée du livre. Elle sortira le 14 octobre, assortie de photographies mettant en scène le baladin Deutsch dans son décor préféré. (Françoise Dargent )
Une histoire de Paris par ceux qui l'ont fait de Graham Robb, traduit de l'anglais par Isabelle D. Taudière, Flammarion, 540 p, 24 €.
JO - En remettant le rapport préconisant une candidature parisienne pour les Jeux olympiques en 2024, Bernard Lapasset a affirmé qu'elle serait «financièrement responsable».
LE SCAN SPORT - Le dossier parisien présenté jeudi fait la part belle aux installations sportives déjà existantes, dans un souci de maîtrise du budget.
Chez Artazart (Xe), les libraires spécialisés, toujours de bon conseil, savent attiser la curiosité. Crédits photo : ARTAZART
Trois adresses indispensables pour refaire sa bibliothèque d'ouvrages d'art, de graphisme, de photos ou de mode dans la capitale.
Artazart sur le canal
On ne peut pas manquer Artazart. Sa façade orange vif annonce la couleur de l'originalité. C'est ici que, depuis treize ans, les amateurs de design graphique et d'art urbain trouvent leur bonheur. Les vendeurs spécialistes, toujours de bon conseil, savent attiser la curiosité. Côté shopping, on pioche volontiers dans la gamme colorée Freitag de sacs et pochettes pour iPad. Restez attentifs au calendrier des dédicaces, il y en a plusieurs fois par semaine.
Jeanne Holsteyn et Maxime Dubois viennent d'ouvrir LO/A, une librairie expérimentale dans le Haut-Marais. Crédits photo : CamilleMalissen_StephaneSaclier
LO/A, library of arts, l'adresse dernier cri
Jeanne Holsteyn et Maxime Dubois, 30 ans chacun, tous deux issus du milieu de la mode, appartiennent à la génération des ultranumériques. Et pourtant, ils affectionnent le papier. Ils viennent d'ouvrir une librairie expérimentale. Les livres et les magazines internationaux (Ponytale, Der Greif, Marfa Journal) traitent majoritairement de photographie, d'architecture, de mode, de design et des courants culturels. Portés par leur passion commune pour la création underground, ils ont choisi de consacrer une exposition thématique aux racines de la culture hip-hop. Tels des documentalistes sourcilleux, ils sont allés dénicher des ouvrages rares des années 1970-1980, des vinyles piochés chez leur voisin Superfly Records et une sélection de films et vidéos rap, chez Potemkine, le spécialiste de DVD vintage. LO/A a naturellement trouvé sa place dans le Haut-Marais en pleine mutation, dans la rue des nouvelles galeries d'art contemporain et des magasins bio. «Ce n'est pas une rue passante. Mais nous avons une clientèle de quartier et de spécialistes», note Jeanne, grande blonde à lunettes carrées. L'espace très sobre, en bois clair, est modulable en galerie d'exposition ou en scène de happenings musicaux.
Ofr, le précurseur dans le domaine de la diffusion de livres pointus sur l'art. Crédits photo : OFR
Ofr, le pionnier
Marie Thumerelle et son frère Alexandre sont des précurseurs dans le domaine de la diffusion de livres pointus dans les domaines de l'art, de la photo et du graphisme. En 1998, ils avaient un corner chez Kiliwatch, l'année suivante, ils s'installaient rue Beaurepaire, près du canal Saint-Martin. Depuis 2007, Ofr (Open Free Ready) règne sur le square du Petit-Thouars, derrière la République. Toujours à la pointe des publications, des objets et accessoires de création, l'espace accueille aussi des expositions de photos et de graphisme, d'une durée d'une semaine seulement. Les vernissages concentrent la crème des bobos arty. Prochaines dates à retenir: le 3 mars The Gentle Woman et le 11 mars Nicolas Cléry-Melin.
PARIS (AFP) - "Vos chefs sont comme les nôtres: ils parlent beaucoup trop, l'eau sort de leur bouche comme une fontaine": C'est le jugement sans appel de deux membres d'une tribu papoue venus voir "les sociétés modernes" durant une semaine à Paris.
Leurs pérégrinations, version contemporaine du périple des deux Persans de Montesquieu dans ses "lettres persanes", veulent être une "exploration inversée" du monde, selon leur accompagnateur, Marc Dozier.
"Pour une fois, ce ne sont pas les blancs qui regardent le reste du monde, mais le reste du monde qui nous regarde et donne son avis grâce au regard de deux Papous".
Arborant des coiffes traditionnelles à plumes, mais habillés à l'occidentale et portant cravates, le "chef de guerre" Mudeya Kepanga et le "chef de paix" Polobi Palia ont visité le Palais-Bourbon et l'Hôtel de Lassay et assisté à des débats dans l'hémicycle.
"Votre assemblée est une maison d'or, elle est faite d'or du sol au plafond", ont-ils remarqué en la comparant à la leur, "faite de bois", en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
"On se demandait toujours pourquoi l'homme blanc venait chercher l'or chez nous, maintenant on le sait", ont-ils assuré.
Au terme de leur voyage, au cours duquel ils ont, comme tout touriste qui se respecte, visité la Tour Eiffel, les musées et assisté à un spectacle du Moulin rouge, les deux visiteurs adressent un message à "l'homme blanc": "Notre pays est un pays sous développé et surexploité. On nous vole nos exploitations minières et forestières, on massacre les Papous. Il faut nous aider à stopper ces massacres et préserver nos territoires".
"La voie à suivre c'est un équilibre" entre civilisation "blanche" et civilisation dite primitive, "entre le symbole des habits de l'homme blanc que nous portons aujourd'hui et la coiffe, symbole de la culture papoue. Nous aussi on veut le développement mais il ne faut pas qu'il déborde notre pays, qu'il abîme notre culture", plaident-ils.
Pour eux, "le problème, c'est que lorsque les compagnies extraient le gaz ou coupent du bois, elles donnent l'argent aux gouvernements qui ne le redistribuent jamais comme il faut, parce que, souvent, ils sont corrompus. Ils le dépensent en allant boire des bières chez les blancs mais ne construisent ni routes, ni hôpitaux".
"J'en veux particulièrement aux noirs parce qu'ils nous laissent dans l'obscurantisme", juge le chef de guerre.
En souvenir de la Tour Eiffel, les deux Papous rapportent un rivet. "On va le planter pour qu'une tour puisse pousser chez nous", plaisantent-ils.
Le spectacle au Moulin rouge les a étonnés, non parce que les femmes y montrent leurs seins, mais leurs jambes. "Le comble de l'impudeur pour nous c'est de montrer les jambes, et vous vous en faites une danse, le french cancan !".
De leur visite à l'Assemblée, ils rapportent un petit buste de Marianne, cadeau de deux députés, dont ils se serviront, disent-ils, pour faire passer un message d'espoir car "les blancs ont apporté des choses positives: les valeurs d'égalité, de liberté, fraternité".
Un message dont les femmes blanches peuvent espérer qu'il profitera à leurs consoeurs papoues. Car parmi les choses qu'ils ont le plus appréciées, nos deux pèlerins retiennent la "gratuité de la femme blanche" alors que les papous doivent "payer cher" pour acheter leurs épouses.
La rentrée culturelle parisienne 2012 sera italienne ou ne sera pas.
Après les expositions Fra Angelico (Jacquemart-André), Cima (musée du Luxembourg), Le paysage à Rome (Grand Palais), ou encore Titien, Tintoret, Véronèse (Louvre), l’engouement pour la Renaissance italienne se semble pas prêt de s’achever. Pour notre plus grand plaisir.
C’est Canaletto, « le peintre de Venise », qui sera bientôt au centre de toutes les attentions car sujet d’un véritable petit duel muséal. Les prestigieux musées Maillol et Jacquemart-André présenteront simultanément une exposition consacrée au maître vénitien en septembre. Acte manqué ou guerre ouverte ?
Giovanni Antonio Canal (1697-1768), plus connu sous le nom de Canaletto, est la figure phare de la peinture vénitienne, surtout célèbre pour ses sublimes vues des canaux de la ville flottante. Ses œuvres d’une stupéfiante précision doivent beaucoup de leur beauté à la parfaite maîtrise que Canaletto avait de l’étude de la lumière. Contrairement à la majorité de ses contemporains, le peintre travaillait beaucoup en extérieur, d’où peut être son talent à « fixer » l’air si particulier de Venise.
1er état des lieux des expositions :
Le musée Maillol concentrera son propos sur la seule figure de Canaletto avec une sélection de plus de 50 œuvres du maître vénitien (en collaboration avec La Fondazione Musei Civici di Venezia ainsi qu’avec le Polo Museale Veneziano).
Jacquemart-André se distinguera par une étude comparée de Canaletto et Francesco Guardi. L’essentiel des œuvres présentées chez Jacquemart proviendra de prêts londonien et américain : British Museum, National Gallery, Collection Royale de la Couronne britannique, Frick Collection (New-York) et Philadelphia Museum of Art. La couronne britannique est en effet propriétaire de la plus importante collection de peintures et de dessins de Canaletto. Huit de ces œuvres seront exposées pour la première fois à Paris.
L’approche de Maillol pourrait se définir comme celle d’un véritable hommage au peintre ainsi qu’à la ville de Venise. Le musée affiche son désir de clore un cycle d’expositions consacrées aux vedutisti (De l’italien vues. Désigne l’étude très détaillée d’un paysage, le plus souvent urbain) en Europe dont Canaletto était la figure centrale.
C’est plus précisément à ce genre pictural que Jacquemart-André s’intéressera en démontrant la filiation des études de Canaletto et de Guardi. Les vedutisti de Canaletto auraient en effet grandement influencées celles de Guardi.
On attend avec impatience de comparer la différence d’approche des deux musées en relisant l’ Éloge de Venise, de Luigo Grotto Cieco d’Hadria, prononcée pour la consécration du Doge Sérénissime Luigi Mocenigo, le 23 août 1570 :
« (…) qui ne la loue est indigne de sa langue, qui ne la contemple est indigne de la lumière, qui ne l’admire est indigne de l’esprit, qui ne l’honore est indigne de l’honneur. Qui ne l’a vue ne croit point ce qu’on lui en dit et qui la voit croit à peine ce qu’il voit. Qui entend sa gloire n’a de cesse de la voir, et qui la voit n’a de cesse de la revoir. Qui la voit une fois s’en énamoure pour la vie et ne la quitte jamais plus, ou s’il la quitte c’est pour bientôt la retrouver, et s’il ne la retrouve il se désole de ne point la revoir. De ce désir d’y retourner qui pèse sur tous ceux qui la quittèrent elle prit le nom de venetia, comme pour dire à ceux qui la quittent, dans une prière douce: Veni etiam, reviens encore. »
Infos pratiques :
Musée Jacquemart-André : Canaletto- Guardi. Les deux maîtres de Venise (14 septembre 2012-14 janvier 2013)
Musée Maillol : Canaletto à Venise (19 septembre 2012- 10 février 2013)
J'ai démembré mes 35 notes sur ce voyage(ce qui leur fait perdre beaucoup de leur sens) pour remettre les non commentées en page d'accueil parce que:
- je sais que vous n'avez pas le temps de feuilleter mon blog(grâce au pager) ou de visiter la colonne de droite; j'ai bien compris que seule la première note en page d'accueil avait des chances d'être lue
- c'était beaucoup de travail et que je ne me résignais à publier beaucoup d'autres notes alors que toutes celles-ci étaient encore "vierges"...
-au lendemain des 3 ans de ce blog, faire enfin comprendre que ce blog est constitué de 2 parties.
Certaines notes sont donc publiées deux fois dans l'ordre et dans le désordre.
En 1943, Antoine de Saint-Exupéry décide de quitter son exil américain pour rejoindre en Afrique du Nord les Forces françaises libres. Quelques heures avant son départ, il confie à son amie, la journaliste Sylvia Hamilton, le manuscrit de son fameux conte philosophique. Il ignore alors qu’il ne le reverra plus : le 31 juillet 1944, le père du Petit Prince disparaît au large de Marseille, abattu par un chasseur allemand. Vendu en 1968 à la Morgan Library & Museum de New York, le manuscrit n’avait encore jamais traversé l’Atlantique. Comme un clin d'œil à son histoire, c’est à bord d’un avion Air France, compagnie pour laquelle Saint-Exupéry travailla dès 1934, qu’il a gagné le 1er février dernier la terre natale de son créateur. Le Musée des Arts Décoratifs (MAD) consacre en effet à ce chef-d’œuvre internationalement plébiscité (200 millions d’exemplaires vendus dans le monde, traduits dans près de 500 langues) une importante exposition dont il est le point d’orgue : plus de 600 pièces (aquarelles, dessins, affiches, lettres…) y esquissent le portrait de Saint-Exupéry, héraut de l’idéal humaniste à la fois explorateur et poète, journaliste et inventeur, écrivain et aviateur. Après avoir livré l'édition originale française du Petit Prince en 1946, Gallimard publie pour l'occasion un remarquable catalogue richement illustré qui fera le bonheur des bibliophiles. O.P.-M. À voir jusqu’au 26 juin 2022 au MAD Paris.
Xavier Niel s’offre l’hôtel Lambert Joyau de l’île Saint-Louis, l’hôtel Lambert bâti par Louis Le Vau en 1640, est aussi l’une des plus insignes résidences de Paris. Il avait été acquis en 2007 par le prince Abdallah ben Khalifa Al Thani, membre de la famille régnante du Qatar, pour 60 millions d’euros ; celui-ci est en train de le revendre à Xavier Niel, le fondateur de Free, pour la somme record de 200 millions, après y avoir effectué environ 45 millions de travaux. On se souvient du spectaculaire incendie du 9 juillet 2013 : le feu qui avait pris dans les combles avait duré toute une nuit alors que la restauration était presque achevée. Le splendide décor XVIIe du cabinet des Bains peint par Eustache Le Sueur est notamment parti en fumée (
Information publiée le mercredi 1 décembre 2010 par Matthieu Vernet
Samedi 4 décembre 2010, Paris, Sorbonne, Amphi Michelet
NERVAL Samedi 4 décembre 2010, 9h30-13h Sorbonne, amphi Michelet (entrée par le 46 rue Saint-Jacques) sous la direction de Jean-Nicolas Illouz et Jean-Luc Steinmetz
Henri Scepi Nerval et la poésie sibylline
Emmanuel Buron Autour du "Choix des poésies de Ronsard" […] publié par Gérard en 1830
Jean-Nicolas Illouz La poésie à l'épreuve de la photographie : Nerval devant Nadar
Henri Desgranges, le directeur du journal L'auto a été coureur avant sa carrière de journaliste, ici dans une course en 1892.
Paris-Brest-Paris est une course cycliste créée en 1891 par Pierre Giffard du Petit Journal.
1891, premier Paris-Brest-Paris
En 1891 le « Petit Journal » de Petit organise le premier Paris-Brest-Paris. Pierre Giffard, directeur du journal, souhaite démontrer le caractère pratique de la bicyclette par une course de 1200km. Les bicyclettes ont été plombées avant la course pour contrôler l’utilisation d’une seule et même machine par les participants. Les étrangers et les femmes n’étaient pas autorisés à participer à cette épreuve. C'est un vrai succès au regard des plus de 400 inscriptions. 206 cyclistes s’élancent le 6 septembre, y compris 10 tricycles, 2 tandems et un grand-bi monté par M. Duval. Des amateurs et des professionnels participent à cette édition avec des soigneurs, des mécaniciens et surtout des entraîneurs. Les machines sont montées avec des pneus en caoutchouc creux ou des pneumatiques gonflables, ceux-ci faisant leur apparition et se montrant plus légers et plus performants. 16 points de contrôle sont prévus pour ce que le journal annonce "la course nationale de bicyclette...". Charles Terront gagne la course, roulant sans dormir durant 71h22m avec une moyenne de 17,590 km/h à l’aller et de 16,780 sur le chemin du retour. Jiel Laval est second à plus de huit heures derrière Terront et Henry Coulliboeuf est troisième. 100 cyclistes terminent, certains après plusieurs jours en s'arrêtant dans des auberges pour la nuit.
La première édition de 1891 eut à souffrir de défauts rédhibitoires, comme l'impuissance des contrôleurs à réduire les fautes évidentes et la confusion née de l'annonce de l'épreuve comme une course de machines. Ainsi, plusieurs concurrents se firent relayer, ce qui entraîna leur élimination.
Le vainqueur avait été embauché par Édouard et André Michelin afin de promouvoir leur toute nouvelle invention de pneumatique démontable pour vélo. Cette victoire permit un succès commercial de ce pneu. [1]
1901, la course devient internationale
Maurice Garin, le vainqueur de 1901
En 1901, l'organisation est reprise par l'Auto-Vélo, récemment fondé par Henri Desgrange, qui recherchait une épreuve d'envergure pour lancer son journal. La course devint internationale et deux catégories furent créées : les coureurs de vitesse, 25 partants, et les touristes-routiers (les ancêtres des randonneurs), 114 partants. Les randonneurs amateurs existent déjà, mais ils ne s’étaient pas encore lancés dans de telles aventures. Comme en 1891, on autorise les participants d'avoir des entraîneurs. À 04h53 le 16 août 41 coureurs s’élancent, suivi 17 minutes plus tard des touristes- routiers. Maurice Garin gagne en 52h11, battant Gaston Rivière de 1h55. Hippolyte Aucouturier, le suisse Michel Frédérick, et l’américain Charly Miller, terminent dans cet ordre. Rosière est le premier touriste-routier en 62h26m. 72 terminent, y compris Pierre Rousset, le plus âgé avec 65 ans qui effectue le trajet en 202 heures.
Le succès de la course décida Henri Desgrange à l'organiser tous les dix ans.
1911, changement des règles
Les règles sont modifiées. Les entraîneurs et l’assistance entre les contrôles sont interdits mais les coureurs peuvent changer de vélo. Seuls les touristes-routiers ne peuvent pas effectuer de changement de vélo; pour éviter toute tentative de triche, ils sont donc encore plombés. Les coureurs modifient leur stratégie et restent en peloton jusqu’à Brest. 13 coureurs et 120 touristes-routiers participent à cette édition. Le gagnant est Émile Georget en 50h13m, battant Octave Lapize de 21 minutes. Ernest Paul est troisième à 35 minutes et Cornet finit quatrième. Le premier touriste-routier est Pierre Heusghen, qui est ensuite éliminé pour avoir reçu de l'aide en cours de route. Auguste Ringeval et Maurice Garin (qui était coureur en 1901) deviennent les gagnants dans cette catégorie.
1921
Le 2 septembre 1921, 43 coureurs et 63 touristes-routiers participent à la course. Le nombre de contrôles secrets est augmenté. Le belge Louis Mottiat gagne en 55h07’08’’. Eugène Christophe, Pierre Heusghem, Masson, et Sellieer terminent ensuite dans cet ordre. Le huitième arrivant est le touriste-routier Ernest Paul en 62 heures. Il était coureur lors de la précédente édition.
1931, arrivée des randonneurs allure libre
En 1931, 28 coureurs et plus de 150 touristes sont inscrits (64 ‘allure libre’ 'et 91 'audax '). l'Australien, Hubert Opperman gagne en 49h23m dans un sprint final, battant Marcel Bidot. Il y avait 64 randonneurs ‘allure libre’ inscrits ; 62 se sont élancés du café "Le Mauco" à Paris le 2 septembre à 22H00 et 44 ont terminé malgré la pluie et du fort vent d’ouest. Dans les arrivants figuraient 4 tandems mixtes, un tandem homme et deux femmes en solo (dont une arrivée 35 minutes après le délai et non homologuée). Comme l’ACP et l’UACP étaient deux clubs rivaux et que les blessures du schisme de 1921 n’étaient pas refermées, on note avec plaisir que l’UACP ramène avec difficulté 20 arrivants à Paris. Alexis Cottard, Gaston Ruard, et Julien Tranchant finissent ensemble en 68h30; le quatrième arrive 50 minutes plus tard. Le cinquième, Louis Cointepas finit 2 heures plus tard. Le sixième et le septième arrivent 2h20 après le premier et ensuite, il faut attendre plus de 10 heures. M. et Mme Danis terminent meilleur tandem mixte en 88h10, 25 minutes avant Louis et Juliette Pitard. Quatre femmes terminent en tandems mixtes (Danis, Pitard, Gorgeon et Du Bois) et Mlle. Vassard devient la première femme solo à terminer PBP en 93h25. Les Pitards reviendront en 1948 et 1951.
Pour des raisons évidentes, il n'y a aucun PBP en 1941. Le président ACP, Pierre Bontemps, décide de le remplacer par une édition en 1948 puis par une autre en 1951 pour reprendre le rythme décennal.
1948
Les PBP 1948 et 1951 voient la fin des coureurs professionnel, avec une baisse irrémédiable de leur participation. En 1948, ils sont 52 à s’élancer mais seuls 11 terminent. Albert Hendrickx gagne dans un temps de 41h36m42s.
1951
En 1951, seulement 41 coureurs répartis dans 10 équipes sont inscrits et Maurice Diot gagne en 38h55, le record absolu mais le nombre de participants randonneurs progresse.
Après 1951, l'Équipe ne peut plus organiser l'épreuve par manque de participants. L’organisation de la course professionnelle a eu lieu en 1956 et 1961 mais a ensuite été déprogrammée en raison du manque d'intérêt. Les randonneurs, cependant, ont perpétué la tradition, tant avec la formule Paris-Brest-Paris Randonneur qu’avec la formule Paris-Brest-Paris Audax. Si la compétition a disparu, l'esprit d'origine est conservé grâce à ces deux organisations, la volonté d'aller au-delà de ces capacités supposées ou l'envie de participer au plus grand évènement mondial de la randonnée longue distance.
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