Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
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Vivre à Paris sous Napoléon III. La capitale des plaisirs Histoires de Paris
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Marville dans les mues de Paris
5 mars 2014 à 17:06La rue Constantine (IVe arrondissement de Paris), en 1866, devenue aujourd'hui la rue de Lutèce. (Photo Charles Marville. The Metropolitan Museum of Art New York.)
PHOTOLe Met de New York expose jusqu’en mai les clichés de l’artiste français du XIXe siècle, qui immortalisa les travaux haussmanniens de la capitale.
ANew York, on peut voir jusqu’au 4 mai une splendide exposition parisienne qui ne viendra pas à Paris : la première véritable rétrospective de l’œuvre du photographe français Charles Marville (1813-1879), de son vrai nom Charles-François Bossu (1). Certaines de ses photos de Paris sont fameuses, the right man in the right place at the good moment, leur auteur l’est moins. On ne sait toujours pas ce qu’il fit pendant la guerre de 1870 et sous la Commune. Ce n’est qu’en 2010 qu’un archiviste lié à l’équipe de l’exposition, Daniel Catan, trouve son véritable nom et, du même coup, ses dates de naissance, de mort, et son testament : «Je déclare ici que le nom de Charles Marville est un pseudonyme que je porte depuis quarante-sept ans […]. Lorsque je rentrais dans les arts, j’éprouvais la crainte que la singularité de mon nom ne me cause les ennuis que j’avais éprouvés en classe, c’est pourquoi je pris, il y a quarante-sept ans, le pseudonyme de Charles Marville.» L’exposition américaine permet de faire le point sur l’homme, de voir surtout l’étendue de son parcours iconographique. Elle est moitié Baudelaire, moitié Woody Allen.
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Panache d’Apaches
Baudelaire, car la ville qu’on voit sur un quart de siècle, saisie avant, pendant et après les destructions et reconstructions du baron Haussmann, ce sont exactement les vers du «Cygne» : «Le vieux Paris n’est plus (la forme d’une ville / change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel).» Baudelaire écrit ces vers en 1859, après avoir traversé le Carrousel et vu un cygne qui, échappé, cherche en vain de l’eau dans un ruisseau. Ce n’est pas la faute à Voltaire ni à Rousseau. C’est celle à Napoléon III. C’est l’époque où Marville commence, en 1858, à travailler pour les institutions impériales. Au début, c’était un talent romantique. Sur un autoportrait en clair-obscur, debout près d’une fenêtre, il ressemble à Théophile Gautier. Sur un autre, il est en chapeau sur les marches d’une église, comme un personnage de théâtre donnant l’échelle. Peintre, graveur et dessinateur, il a voulu d’abord réussir comme tel. Il a entre autres illustré Paul et Virginie. En 1851, demandant l’autorisation d’entrer dans des bâtiments publics pour faire des «vues intérieures des monuments de France», il se présente comme «artiste peintre». Le Metropolitan Museum (Met) expose certains de ses premiers travaux photographiques : de magnifiques ciels et des portraits en clair-obscur romantiques, des clichés de vieilles églises aux vapeurs hugoliennes que des médiévistes, aujourd’hui, étudient avec attention. Le talent est là, précis et tamisé, d’un grain à la caresse délicate. Le génie du lieu, pas encore. A la mort d’Ingres, en 1867, il photographie le visage du peintre sur son lit de mort. Le gisant est découpé de profil par le blanc du drap, comme un masque, comme un hommage de l’art qu’il abandonne à celui qui le révèle. La fermeture de l’imprimeur qui l’emploie principalement, en 1855, l’a obligé à évoluer. Il devient le photographe institutionnel baudelairien de la ville. Et, du même coup, un grand photographe : un homme qui sait où poser son pied et comment prendre la lumière de ce qu’il veut montrer, tandis que la ville, changeante, ne dort plus.
Éternité. Il n’y a pas de cygne sur ses photos et il y a très peu d’hommes, ou alors à l’arrêt : les temps de pose ne permettent pas de saisir le mouvement. Les ouvriers, les badauds, les chiens, pourquoi pas les chats, sont probablement dans le champ, mais à l’état fantôme, parfois révélés par un flou, comme si l’image tremblait sous la pression de ceux qu’elle ne peut retenir. Sur une extraordinaire photo montrant la percée du boulevard Henri-IV vers la Bastille, entre les ruines et les dernières maisons debout, sur l’avenue de terre bordée par une voie ferrée, il y a deux chevaux noirs. Leur maître est peut-être là, dans l’ombre translucide du négatif. Ils attendent Godot - ou l’ont vu passer. Au loin, la colonne de Juillet - seul repère évident pour le visiteur d’aujourd’hui -, comme un doigt levé vers le ciel qu’on imagine poussiéreux.
Passage Saint-Guillaume, 1863-1865. Photo JGS. INC.
Ce sont d’abord les monuments, les parcs, les chantiers, les axes percés, les rues qui vont disparaître, le mobilier urbain qu’on voit. C’est l’objet des commandes. On a vu la raison technique à l’absence de mouvement populaire, de foule. André Rouillé, dans la Photographie (Folio, 2005), donne une explication politique et sociologique : «La ville a largement échappé à la photographie qui, des bouleversements de la ville, ne voit à ses débuts rien ou presque : ni les ateliers, les magasins, les entrepôts qui, au cours de la période balzacienne, se mêlent au Paris historique ; ni les prolétaires qui s’installent dans la périphérie, près des barrières, et dans les taudis du cœur de la capitale ; ni l’émergence de la foule, si emblématique de la modernité. La vie des rues tortueuses promises à la destruction par le baron Haussmann lui reste étrangère, ou elle n’en retient, chez Charles Marville, que des spectres. […] La photographie ne voit alors de la ville que la scène du pouvoir : les monuments qui l’ancrent dans le passé, les grands travaux urbains qui la projettent dans l’avenir.»
Virgules. La qualité du travail de Marville vient justement du fait qu’on y sent autre chose : le flottement spatial de tout ce qui échappe à l’exercice du pouvoir qui le commandite. Sa photographie enquête, informe, fait sentir - et imperceptiblement regretter. Le Parisien regrette Paris comme le photographe, peut-être, regrette l’artiste qu’il aurait voulu être. Le document joue avec l’éternité qui lui manque, mais qu’il suggère.
Les tirages exposés à New York ont tous été faits ou refaits par l’artiste lui-même, qui avait conservé les négatifs. Pour l’Empire, il a commencé par photographier le bois de Boulogne naissant. Les clichés les plus remarquables sont issus de commandes qu’on lui passe plus tard, d’abord dans les années 1860, puis à partir de 1873. La curée spéculative se poursuit. Bientôt, ce sera l’exposition universelle de 1878. En communication permanente avec la préfecture, il saisit les «voies détruites ou à détruire», posant son pied dans les pas des décrets. Ce qu’on voit est d’autant plus beau que ça porte l’écho de l’expropriation et des coups de masse, de toute une vie populaire de centre-ville à effacer. Les bâtiments parlent pour les hommes et la photographie rejoint son essence : donner un cadre mémorable aux formes de la disparition.
En 1876, il photographie le percement de l’avenue de l’Opéra. C’est une petite colline de terre entourée d’immeubles quasiment en ruine. Ici, il y a des hommes, qui posent. Sur la tranche des dernières façades à détruire, comme sur un décor, on voit aussi une foule de silhouettes ouvrières, fourmis de la casse, virgules d’une phrase immobilière en décomposition : petits créneaux d’un donjon architectural, fixant le chemin de ronde du vieux Paris. Quatorze ans plus tôt, les photos de la Bièvre à découvert, dans le Ve arrondissement, montrent les vieilles maisons au bord de l’eau. Il faut aller aujourd’hui dans certaines petites villes de province pour voir ça. Il y a des lieux où le temps retrouvé survit au temps perdu.
L'entrée de l'école des Beaux-Arts, 1870. Photo Col. W. Bruce and D.H. Lundberg
Baudelaire, mais aussi Woody Allen, car le public américain contemple au Met, à travers ce dear old Paris sans curée apparente, une sorte de territoire so charming dans lequel il continue de s’ébattre fantasmatiquement, comme si, d’un musée à l’autre, ni Paris ni la France n’avaient changé : la forme d’une ville change beaucoup plus vite que le cœur d’un touriste. Les New-Yorkais se penchent sur les originaux et, en topographes sentimentaux, replient la carte du tendre sur la géographie urbaine. Ils observent les vieux réverbères, déchiffrent les vieilles enseignes où on propose de guérir les gerçures des seins (il y avait beaucoup de nourrices, souvent venues du Morvan). C’est toujours minuit à Paris. L’effet touristique est accentué par le fait qu’une dernière salle est consacrée à d’autres photographes, comme Atget, dont les œuvres appartiennent à l’énorme fonds du musée new-yorkais. Belles photos, conclusion incohérente : mieux aurait valu tout concentrer sur l’extraordinaire travail de Marville.
Prêteurs. L’exposition a été pensée et voulue par une jeune Américaine, Sarah Kennel, spécialiste de la photo du XIXe siècle. Une équipe de quatre commissaires, dont deux français, l’a accompagnée. Sarah Kennel travaille à la National Gallery de Washington, où les photos de Marville ont d’abord été présentées de manière plus exhaustive. C’est en travaillant sur Fontainebleau qu’elle a découvert l’œuvre du photographe et pris contact, à Paris, avec le musée Carnavalet. Après Washington et New York, l’exposition ira non pas au musée d’Ottawa, annoncée dans le superbe catalogue et qui s’est dédit, mais à Houston. Elle ne passera donc pas à Paris, comme elle aurait pu et dû. C’est là que se trouve une grande partie du fonds Marville, dans trois lieux : bibliothèque historique de la Ville de Paris, bibliothèque de l’Hôtel de Ville, musée Carnavalet. Celui-ci, qui a prêté 41 photos, n’avait pas les conditions atmosphériques nécessaires pour accueillir un tel projet. Le Petit Palais, d’abord ouvert, a finalement renoncé. Les prêteurs américains n’étaient pas enthousiastes à l’idée d’envoyer leurs propriétés pour un quatrième voyage, outre-Atlantique.
L’une des photos les plus connues est aussi l’une des plus émouvantes : les ruines de l’hôtel de ville, après l’incendie déclenché en 1871 par les communards. On dirait une gare après un bombardement de type Berlin, 1945. A terre, partout, les décombres. Des tas de documents ont été détruits. Parmi eux, des milliers de tirages de Marville. C’est un tombeau de son œuvre qu’il saisit.
(1) Il n’y a eu qu’une petite expo au Louvre des Antiquaires en 2009. Pour le reste, ses photos entraient dans des expositions thématiques sur le Paris de Haussmann ou la Commune.
Charles Marville : photographer of Paris Metropolitan Museum of Art, New York. Jusqu’au 4 mai. Rens. : www.metmuseum.org
http://www.liberation.fr/photographie/2014/03/05/marville-dans-les-mues-de-paris_984724
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Tourisme : Londres détrône Paris
La mairie de Londres lie directement ce regain d'intérêt à un «effet Jeux olympiques». Crédits photo : samott - Fotolia
En 2013, Londres a franchi la barre des 16 millions de touristes étrangers, devenant ainsi la ville la plus visitée au monde.
En 2013, encore plus de visiteurs se sont bousculés dans les allées du British Museum, première attraction de Londres, de la Tate Modern ou de la National Gallery. Ils se sont envolés dans les cabines de la grande roue London Eye ou dans les sombres couloirs de la Tour de Londres. Une affluence record permet aux dirigeants de la ville d'espérer pouvoir annoncer, ce jeudi, qu'en franchissant la barre des 16 millions de touristes étrangers, la capitale britannique aurait détrôné Bangkok et Paris en tête des villes les plus visitées sur la planète. Si les critères peuvent diverger, Paris avait accueilli 15,9 millions d'étrangers en 2012. New York se classe en quatrième position.
La mairie de Londres lie directement ce regain d'intérêt à un «effet Jeux olympiques». Un cercle vertueux, qui parvient à éviter la tendance des villes olympiques à constater une désaffection l'année suivante. Au contraire, Londres affichait une hausse de fréquentation de 8 % au premier semestre. Dans l'ensemble du pays, les arrivées d'étrangers ont bondi de 11 % sur les neuf premiers mois de l'année, à près de 25 millions de personnes.
Plus de revenus dans le West End que dans la City
«L'image de Londres a changé grâce aux JO, estime Kit Malthouse, maire adjoint de la ville. Les gens ont vu une ville belle, ouverte, vibrante, au-delà des clichés habituels sur la reine et le gin Beefeater.» Les touristes londoniens proviennent en grande majorité d'Europe, devant l'Amérique du Nord et le reste du monde. Ceux venant de Chine, d'Inde ou du Moyen-Orient représentent une large part de la croissance constatée. Mais la politique de visas restrictive du gouvernement Cameron freine le développement de cette clientèle, au détriment de Paris. C'est pourquoi, sur pression des milieux d'affaires et du lobby touristique, le ministère de l'Intérieur a accepté d'assouplir sa pratique pour les Chinois.
Ces visiteurs dépensent beaucoup: 5 milliards de livres (6 milliards d'euros) sur les six premiers mois de 2013, en hausse de 12 %. Le West End, quartier du shopping, des restaurants et des théâtres, pèse économiquement plus que la City, et davantage que tout le secteur agricole britannique.
Chez London & Partners, l'agence de promotion de la capitale, on se félicite d'un «feel good factor» post-olympique et post-jubilé royal, prolongé par l'engouement autour de la naissance du prince George, la victoire d'Andy Murray à Wimbledon et des expositions événements comme «Pompéi» au British Museum ou «David Bowie» au Victoria & Albert. Facteur exceptionnel contribuant à l'attrait de la capitale britannique: les touristes ont en plus pu profiter d'un été magnifique.
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Paris: la résurrection du cinéma le Louxor
EN IMAGES - Après trente ans de «momification», cette mythique salle parisienne a retrouvé sa magie d'antan.
Mercredi matin, Bertrand Delanoë sera à Barbès pour inaugurer le Louxor. Tel Cléopâtre sur son char, ce mythique cinéma néoégyptien va apparaître dans toute sa splendeur avec ses hiéroglyphes, ses têtes de pharaons, ses mâts égyptiens, son bar Art déco et sa terrasse avec vue sur le Sacré-Cœur. Rénové pendant trois ans par l'architecte Philippe Pumain, ce cinéma n'a jamais été aussi beau depuis sa création en 1921. Fermé depuis 1983, il a été racheté en 2003 par la Ville de Paris à Fabien Ouaki, héritier des magasins Tati. Bertrand Delanoë a investi 25 millions d'euros dans sa réhabilitation.
Dès demain, les premiers spectateurs découvriront l'intérieur. Refaite telle qu'elle était en 1921, la grande salle, surnommée la Pharaonne, nous plonge dans La Rose pourpre du Caire de Woody Allen. Avec ses scarabées en or, le grand soleil ailé au-dessus de la réplique de l'écran d'origine, ses cobras et ses balcons nichés à une hauteur impressionnante, c'est un décor de cinéma. «Comme à l'Olympia, cette salle est une boîte dans la boîte, détaille Philippe Pumain. Le peu qu'il reste des décors d'époque est protégé derrière.» Les deux autres salles sont nouvelles.
Sans publicité
«Le Louxor sera un cinéma sans publicité avant les films, sans mangeoires à pop-corn mais avec un programme en papier à l'ancienne», détaille Martin Bidou, de la société Haut & Court en charge de la programmation. Cette semaine, il projettera The Grandmaster , de Wong Kar-wai, Hannah Arendt, Free Angela et Pierre et le Loup. L'équipe mise sur de nombreuses avant-premières, master class, films pour les petits, ciné concerts et un ciné-club où un cinéphile, connu ou non, présentera son film préféré. Le public attendu est celui des bobos de Montmartre, du quartier populaire de Barbès et des familles bourgeoises du IXe. Sans oublier les handicapés. Pour ceux qui renâclent devant l'insécurité à Barbès, il faut croire au pari qu'un lieu culturel assainisse le climat.
Selon un document que Le Figaro s'est procuré, l'apport en garantie des exploitants à la Ville de Paris est de 150.000 euros. La Ville ne touchera de loyer qu'à partir de 2016. Le Louxor doit être rentable d'ici à deux ans avec un résultat net estimé à 30.000 euros. Pour cela, il faut attirer 150.000 spectateurs par an.
Autour du Louxor: expositions à la mairie du Xe et mairie du XVIIIe. Visites des cinémas de quartier et fête Barbès remix sur www.paris-louxor.fr. Site du cinéma: cinemalouxor.fr
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Le brunch du Mori Venice Bar (IIe), dans un décor signé Philippe Starck. Crédits photo : Lucien Lung
La vogue de ces repas du week-end ne faiblit pas. Voici la toute dernière fournée 2014, notée pour vous.
Mori Venice Bar: 8,5/10
Le lieu. Depuis 2005, cette enclave vénitienne face à la Bourse n'a pas pris une ride. Il faut dire que Starck, à la déco, connaît la Sérénissime et ses îles mieux que personne et fait briller de tous leurs feux les lustres et verreries de Murano. Glamour, chic et sophistiqué jusqu'au bout des rideaux.
Le brunch. Mis en place fin 2013, il change chaque semaine en fonction du marché mais s'articule en ce moment autour de viennoiseries et pains italiens (ciabatta, focaccia veneziana, brioche del Veneto et confitures maison), d'un œuf bio en croûte de maïs, crème d'artichaut, de tortelli «Celsina» de potiron fondue de fromage Montasio et de desserts au choix (gâteau à la ricotta, salade de fruits, tarte…). Côté liquide: jus de fruits frais, boisson chaude et eau minérale. Plus qu'un brunch, un repas raffiné aux couleurs de l'Italie.
Bravo. L'adresse, très incarnée par le maître des lieux, Massimo Mori ; le répertoire méconnu des recettes de la Lagune.
Dommage. Et pourquoi pas le samedi?
Mori Venice Bar. 2, rue du Quatre-Septembre, IIe. Tél.: 01 44 55 51 55. Tlj. Brunch à 43 € (49 € avec une coupe de prosecco). Menu: 75 €. Carte: env. 60-80 €.
Buvette: 8,5/10
Buvette Crédits photo : Lucien Lung
Le lieu. L'annexe parisienne de la New-Yorkaise Jody Williams, ouverte depuis la rentrée en plein cœur de SoPi (South Pigalle), ressemble comme deux gouttes d'eau à sa grande sœur de West Village. Du breakfast au late dinner, on s'installe dans un cadre élégant de pierre et brique sur l'une des tables en bois ou, encore mieux, autour du bar en marbre massif, couvert de viennoiseries, scones, financiers, mottes de beurre et autres confitures alléchantes.
Le brunch. Pas de formule toute faite, mais une carte variée où piocher des œufs brouillés cuits vapeur, recouverts de jambon de Bayonne 18 mois d'âge tranché minute sur une Wismer rutilante et de parmesan râpé (9 €), un croque forestier aux champignons poêlés et gruyère ultragourmand (8 €), une salade au poulet rôti et haricots verts savoureuse (10 €), une gaufre maison aux fruits rouges (7 €) ou encore un pain perdu, cognac et crème terriblement addictif (7 €). Tout est fin, goûteux et servi dans une vaisselle chic avec argenterie et serviette en tissu.
Bravo. Le service continu all day long, la déco so New York!
Dommage. La limonade maison trop sucrée.
Buvette. 28, rue Henry-Monnier, IXe. Tél.: 01 44 63 41 71. Pas de rés. Tlj sf lun., de 8 h 30 (10 h le w.-e.) à minuit. Carte: env. 20-30 €.
Holybelly: 8/10
Le lieu. Spot emblématique de la vivacité du Xe arrondissement, un coffee shop accueillant a été imaginé par Sarah et Nico, deux Français de retour de Melbourne. Entre le carrelage vintage, la table d'hôte, le canapé, la guirlande lumineuse et le flipper, on n'a plus envie de décoller.
Le brunch. À la carte tous les jours, des œufs (pochés, au plat ou brouillés) servis avec deux accompagnements (bacon, boudin noir ou champignons au thym) - 12,50 € -, d'excellents pancakes en version salée (avec œufs au plat, bacon croustillant et bourbon butter - 13 €) ou sucrée (fruits de saison, crème fouettée, pistaches et sirop d'érable - 11,50 €) ou du müesli aux pommes, fromage blanc et noisettes (6,50 €). Et aussi, le week-end, l'assiette «special» différente toutes les semaines. Œufs brouillés, saucisse de porc rustique, confiture d'oignon et hashbrowns, ce jour-là. Avec un café filtre de la Brûlerie de Belleville, on est sûr de bien démarrer sa journée.
Bravo. Le «Pain des amis» du Pain et des Idées voisin, l'ambiance de potes.
Dommage. Il faut parfois attendre - longuement - son tour pour une table.
Holybelly. 19, rue Lucien-Sampaix, Xe . Tél.: 09 73 60 13 64. Pas de rés. Tlj sf mar. et mer., de 9 h (10 h le w.-e.) à 18 h. Carte: env.15-20 €.
Marcel: 7,5/10
Marcel Crédits photo : Lucien Lung
Le lieu. Après le succès de son adresse sur les hauteurs de Montmartre, cette cantine aux façons new-yorkaises s'est dédoublée à la rentrée derrière le Bon Marché, arborant le même look de loft industriel sombre et la même carte flirtant avec les spécialités yankees. Seule la clientèle diffère, beaucoup plus rive gauche.
Le brunch. À composer à partir d'un large choix de céréales et pains - Granola maison, fruits frais et yaourt pour la bonne conscience (10 €), scone servi tiède avec sa chantilly maison et une jolie confiture de fraises (6 €) -, œufs Benedict très réussis (12 €), brouillés manquant un peu d'assaisonnement mais sauvés par des saucisses rappelant les bons barbecues estivaux (12 €), sandwichs (club, reuben, hot dog) et salades (caesar, cobb, niçoise). À moins que vous ne craquiez pour les régressives mais caloriques gaufres, pancakes ou brioches perdues. Promis, on ne vous en voudra pas.
Bravo. La vente à emporter, la résa avant 12 h 30.
Dommage. Les tables collées les unes aux autres.
Marcel. 15, rue de Babylone, VIIe. Tél.: 01 42 22 62 62. Tlj, de 10 h à 23 h (19 h le w.-e.). Carte: env. 20-40 €.
Le Pain Quotidien: 7,5/10
Le Pain Quotidien Charonne. Crédits photo : Lucien Lung
Le lieu. Depuis décembre dernier, l'enseigne belge a investi cette fois les abords de la Bastille en restant fidèle à ses codes de naturalité (bois blond, déco casiers, grande table d'hôte), mais en forçant sur le côté loft, en osmose avec le quartier. Comme toujours, on retrouve aussi le corner pain-viennoiseries-douceurs, pour les petites faims gourmandes.
Le brunch. En fait, il s'agit de choisir parmi le triptyque: «paysan» (avec jambon, comté et œuf coque bio à 23,50 €), «botanique» (100 % végétalien, 21,95 €) ou «royal» (avec saumon fumé bio ou assortiment charcuterie-fromages bio, œuf coque bio, à 26,50 €). Élu pour sa nouveauté, le brunch «tout vert» se révèle convaincant avec ses taboulé de quinoa, légumes grillés, avocat et houmous, salade de fruits frais, Granola maison et banane bio, son jus de fruits pressés, sa boisson chaude et ses pains et confitures tout aussi bio. Un excellent rapport qualité-prix.
Bravo. Les brunchs proposés tous les jours, l'extrême gentillesse des serveurs, la terrasse pour les beaux jours.
Dommage. Beaucoup de candidats, moins d'élus!
Le Pain Quotidien. 24, rue de Charonne, XIe. Tél.: 01 48 06 72 04. Formules: petit déj. à partir de 9,60 €, assiettes composées à partir de 13,60 €. Carte: env. 30 €. Brunchs à 21,95, 23,50 et 26,50 €. Tlj.
Café Marlette: 7/10
Le lieu. C'est tout frais. La marque de préparations bio pour pâtisseries et pains des deux sœurs originaires de l'île de Ré vient d'ouvrir son café à la place d'un marchand de journaux, rue des Martyrs. Sans surprise dans ce quartier «biobo», la vingtaine de places assises s'arrachent, d'autant que la déco rustique, vintage et lumineuse est des plus chaleureuses.
Le brunch. Pour 24,90 €, une formule complète avec boisson chaude, jus d'orange pressée (à préférer à la citronnade), œuf à la coque - mouillettes, jambon Prince de Paris et fromages Beillevaire, velouté du moment (carotte-verveine le jour de notre passage), petite salade au quinoa, compote maison ou fromage blanc (crémeux), pains, et, cerise sur le gâteau, une pâtisserie Marlette au choix (optez pour le banana bread au chocolat). Rien d'éblouissant, mais c'est frais, sain et joliment préparé.
Bravo. Les produits sourcés, les préparations en vente sur place (scones, financiers, cakes à l'épeautre, tartes…).
Dommage. Cela va peut-être se calmer mais, pour l'instant, l'attente est fort longue pour une table, et le service gentiment débordé.
Café Marlette. 51, rue des Martyrs, IXe. Tél.: 01 48 74 89 73. Pas de rés. Tlj sf lun., de 8 h 30 (10 h dim.) à 19 h 30 (18 h dim). Carte: env. 15 €. Brunch: 24,90 € (sam. et dim. jusqu'à 16 h 30).
düo: 7/10
Le lieu. Il fait partie de ces «adresses couteaux suisses» dont nous vous parlions récemment, à la fois galerie d'art contemporain, café et restaurant. C'est donc l'un des nouveaux spots arty-gourmands du quartier Oberkampf, où la salle d'expo jouxte la cuisine ouverte sur le mini-restaurant.
Le brunch. Une jeune chef franco-japonaise (Maori Murota) prépare à la minute des petites nourritures fraîches et délurées. Au sommaire du brunch, trois possibilités: l'assiette poisson (saumon fumé, œufs brouillés, tarama, chèvre frais, salade de harengs, galette de pomme de terre, fruits de saison), la carnée (pastrami de dinde, bœuf séché, œufs brouillés, tomme de brebis…) ou la végétarienne (rouleau de printemps aux poires, œufs brouillés, etc.). Avec, en dénominateur commun, le jus d'orange frais, le café ou thé et le fromage blanc au coulis de butternut et müesli maison.
Bravo. Le tarif très doux du brunch, les produits bien sélectionnés.
Dommage. La double vocation du lieu peut déplaire.
düo. 24, rue du Marché-Popincourt, XIe. Tél.: 09 82 49 43 63. Tlj sf lun. de 12 h à 23 h (dim. jusqu'à 18 h). Formules: à 15 et 18 € (déj.). Carte: env. 20 €. Brunch le dim. à 19 €.
Lanna Café: 6,5/10
Le lieu. Bon petit look pour ce nouveau venu du quartier, qui trône à l'angle de la rue des Dames et de la rue Lemercier. La petite bicoque combine comptoir et tabourets hauts de bistrot, papier peint façon pochoir world et ambiance détendue comme on les aime. Assurément un bon spot pour les riverains.
Le brunch. Le vent asiatisant qui souffle sur la carte balaie aussi la formule brunch. Après le jus de fruit, le café et les tartines pain-beurre-confiture (ou pendant si on est vraiment à fond dans le concept), on se réchauffe au bouillon thaï, bien parfumé et accompagné de ravioles de porc charnues. Et on termine en douceur avec un cheesecake maison ou une rafraîchissante salade de fruits frais et sorbet citron-basilic.
Bravo. Le service, prévenant et décontracté.
Dommage. La formule moyennement modulable et quand même assez «brunch de loin».
Lanna Café. 16, rue des Dames, XVIIe. Tél.: 09 80 33 60 44. Tlj. Formules: 15,50 € 21 € (déj.) Menus: 45 €. Carte: env. 40 €. Brunch: 25 €.
Edgar: 6,5/10
Le lieu. Un nom de plus à coucher sur la (longue) liste des lieux trendy ayant cédé aux sirènes du design scandinavo-vintage. De façon plutôt inspirée en l'occurrence, puisque la salle de restaurant fait son effet avec ses chaises, fauteuils et suspensions dépareillés et ses odeurs de bois ciré. Voilà qui donne envie de découvrir les chambres de l'hôtel attenant, toutes signées par un artiste ou créateur différent.
Le brunch. La table clamant haut et fort son amour du poisson, il n'est pas étonnant de le retrouver à l'heure du café du matin. Sous la forme d'une brouillade, patates sautées et pastrami de veau ou d'une assiette scandinave (forcément) bien dressée: hareng mariné et fumé, saumon gravlax, tarama… À faire suivre d'un dessert choisi à la carte.
Bravo. La terrasse sur la petite place, très tranquille bien qu'en plein cœur de ville.
Dommage. Pas de viennoiseries ni confiture, un burger qui se promène à la carte… C'est bon mais ça sent quand même le hors-sujet.
Edgar. 31, rue d'Alexandrie, IIe. Tél.: 01 40 41 05 69. Tlj. Carte: 30-40 €. Brunch: 27 €.
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