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  • Marville dans les mues de Paris

     

    La rue Constantine (IVe arrondissement de Paris), en 1866, devenue aujourd'hui la rue de Lutèce.La rue Constantine (IVe arrondissement de Paris), en 1866, devenue aujourd'hui la rue de Lutèce. (Photo Charles Marville. The Metropolitan Museum of Art New York.)

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    Le Met de New York expose jusqu’en mai les clichés de l’artiste français du XIXe siècle, qui immortalisa les travaux haussmanniens de la capitale.

    ANew York, on peut voir jusqu’au 4 mai une splendide exposition parisienne qui ne viendra pas à Paris : la première véritable rétrospective de l’œuvre du photographe français Charles Marville (1813-1879), de son vrai nom Charles-François Bossu (1). Certaines de ses photos de Paris sont fameuses, the right man in the right place at the good moment, leur auteur l’est moins. On ne sait toujours pas ce qu’il fit pendant la guerre de 1870 et sous la Commune. Ce n’est qu’en 2010 qu’un archiviste lié à l’équipe de l’exposition, Daniel Catan, trouve son véritable nom et, du même coup, ses dates de naissance, de mort, et son testament : «Je déclare ici que le nom de Charles Marville est un pseudonyme que je porte depuis quarante-sept ans […]. Lorsque je rentrais dans les arts, j’éprouvais la crainte que la singularité de mon nom ne me cause les ennuis que j’avais éprouvés en classe, c’est pourquoi je pris, il y a quarante-sept ans, le pseudonyme de Charles Marville.» L’exposition américaine permet de faire le point sur l’homme, de voir surtout l’étendue de son parcours iconographique. Elle est moitié Baudelaire, moitié Woody Allen.

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    Baudelaire, car la ville qu’on voit sur un quart de siècle, saisie avant, pendant et après les destructions et reconstructions du baron Haussmann, ce sont exactement les vers du «Cygne» : «Le vieux Paris n’est plus (la forme d’une ville / change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel).» Baudelaire écrit ces vers en 1859, après avoir traversé le Carrousel et vu un cygne qui, échappé, cherche en vain de l’eau dans un ruisseau. Ce n’est pas la faute à Voltaire ni à Rousseau. C’est celle à Napoléon III. C’est l’époque où Marville commence, en 1858, à travailler pour les institutions impériales. Au début, c’était un talent romantique. Sur un autoportrait en clair-obscur, debout près d’une fenêtre, il ressemble à Théophile Gautier. Sur un autre, il est en chapeau sur les marches d’une église, comme un personnage de théâtre donnant l’échelle. Peintre, graveur et dessinateur, il a voulu d’abord réussir comme tel. Il a entre autres illustré Paul et Virginie. En 1851, demandant l’autorisation d’entrer dans des bâtiments publics pour faire des «vues intérieures des monuments de France», il se présente comme «artiste peintre». Le Metropolitan Museum (Met) expose certains de ses premiers travaux photographiques : de magnifiques ciels et des portraits en clair-obscur romantiques, des clichés de vieilles églises aux vapeurs hugoliennes que des médiévistes, aujourd’hui, étudient avec attention. Le talent est là, précis et tamisé, d’un grain à la caresse délicate. Le génie du lieu, pas encore. A la mort d’Ingres, en 1867, il photographie le visage du peintre sur son lit de mort. Le gisant est découpé de profil par le blanc du drap, comme un masque, comme un hommage de l’art qu’il abandonne à celui qui le révèle. La fermeture de l’imprimeur qui l’emploie principalement, en 1855, l’a obligé à évoluer. Il devient le photographe institutionnel baudelairien de la ville. Et, du même coup, un grand photographe : un homme qui sait où poser son pied et comment prendre la lumière de ce qu’il veut montrer, tandis que la ville, changeante, ne dort plus.

    Éternité. Il n’y a pas de cygne sur ses photos et il y a très peu d’hommes, ou alors à l’arrêt : les temps de pose ne permettent pas de saisir le mouvement. Les ouvriers, les badauds, les chiens, pourquoi pas les chats, sont probablement dans le champ, mais à l’état fantôme, parfois révélés par un flou, comme si l’image tremblait sous la pression de ceux qu’elle ne peut retenir. Sur une extraordinaire photo montrant la percée du boulevard Henri-IV vers la Bastille, entre les ruines et les dernières maisons debout, sur l’avenue de terre bordée par une voie ferrée, il y a deux chevaux noirs. Leur maître est peut-être là, dans l’ombre translucide du négatif. Ils attendent Godot - ou l’ont vu passer. Au loin, la colonne de Juillet - seul repère évident pour le visiteur d’aujourd’hui -, comme un doigt levé vers le ciel qu’on imagine poussiéreux.

    Cat. No. 60 / File Name: 3209-035.jpgCharles MarvillePassage Saint-Guillaume (vers la rue Richelieu) (first arrondissement), 1863-1865albumen print from collodion negativeimage: 31.91 x 27.62 cm (12 9/16 x 10 7/8 in.)Joy of Giving Something, Inc.Passage Saint-Guillaume, 1863-1865. Photo JGS. INC.

    Ce sont d’abord les monuments, les parcs, les chantiers, les axes percés, les rues qui vont disparaître, le mobilier urbain qu’on voit. C’est l’objet des commandes. On a vu la raison technique à l’absence de mouvement populaire, de foule. André Rouillé, dans la Photographie (Folio, 2005), donne une explication politique et sociologique : «La ville a largement échappé à la photographie qui, des bouleversements de la ville, ne voit à ses débuts rien ou presque : ni les ateliers, les magasins, les entrepôts qui, au cours de la période balzacienne, se mêlent au Paris historique ; ni les prolétaires qui s’installent dans la périphérie, près des barrières, et dans les taudis du cœur de la capitale ; ni l’émergence de la foule, si emblématique de la modernité. La vie des rues tortueuses promises à la destruction par le baron Haussmann lui reste étrangère, ou elle n’en retient, chez Charles Marville, que des spectres. […] La photographie ne voit alors de la ville que la scène du pouvoir : les monuments qui l’ancrent dans le passé, les grands travaux urbains qui la projettent dans l’avenir.»

    Virgules. La qualité du travail de Marville vient justement du fait qu’on y sent autre chose : le flottement spatial de tout ce qui échappe à l’exercice du pouvoir qui le commandite. Sa photographie enquête, informe, fait sentir - et imperceptiblement regretter. Le Parisien regrette Paris comme le photographe, peut-être, regrette l’artiste qu’il aurait voulu être. Le document joue avec l’éternité qui lui manque, mais qu’il suggère.

    Les tirages exposés à New York ont tous été faits ou refaits par l’artiste lui-même, qui avait conservé les négatifs. Pour l’Empire, il a commencé par photographier le bois de Boulogne naissant. Les clichés les plus remarquables sont issus de commandes qu’on lui passe plus tard, d’abord dans les années 1860, puis à partir de 1873. La curée spéculative se poursuit. Bientôt, ce sera l’exposition universelle de 1878. En communication permanente avec la préfecture, il saisit les «voies détruites ou à détruire», posant son pied dans les pas des décrets. Ce qu’on voit est d’autant plus beau que ça porte l’écho de l’expropriation et des coups de masse, de toute une vie populaire de centre-ville à effacer. Les bâtiments parlent pour les hommes et la photographie rejoint son essence : donner un cadre mémorable aux formes de la disparition.

    En 1876, il photographie le percement de l’avenue de l’Opéra. C’est une petite colline de terre entourée d’immeubles quasiment en ruine. Ici, il y a des hommes, qui posent. Sur la tranche des dernières façades à détruire, comme sur un décor, on voit aussi une foule de silhouettes ouvrières, fourmis de la casse, virgules d’une phrase immobilière en décomposition : petits créneaux d’un donjon architectural, fixant le chemin de ronde du vieux Paris. Quatorze ans plus tôt, les photos de la Bièvre à découvert, dans le Ve arrondissement, montrent les vieilles maisons au bord de l’eau. Il faut aller aujourd’hui dans certaines petites villes de province pour voir ça. Il y a des lieux où le temps retrouvé survit au temps perdu.

    L'entrée de l'école des Beaux-Arts, 1870. Photo Col. W. Bruce and D.H. Lundberg

    Baudelaire, mais aussi Woody Allen, car le public américain contemple au Met, à travers ce dear old Paris sans curée apparente, une sorte de territoire so charming dans lequel il continue de s’ébattre fantasmatiquement, comme si, d’un musée à l’autre, ni Paris ni la France n’avaient changé : la forme d’une ville change beaucoup plus vite que le cœur d’un touriste. Les New-Yorkais se penchent sur les originaux et, en topographes sentimentaux, replient la carte du tendre sur la géographie urbaine. Ils observent les vieux réverbères, déchiffrent les vieilles enseignes où on propose de guérir les gerçures des seins (il y avait beaucoup de nourrices, souvent venues du Morvan). C’est toujours minuit à Paris. L’effet touristique est accentué par le fait qu’une dernière salle est consacrée à d’autres photographes, comme Atget, dont les œuvres appartiennent à l’énorme fonds du musée new-yorkais. Belles photos, conclusion incohérente : mieux aurait valu tout concentrer sur l’extraordinaire travail de Marville.

    Prêteurs. L’exposition a été pensée et voulue par une jeune Américaine, Sarah Kennel, spécialiste de la photo du XIXe siècle. Une équipe de quatre commissaires, dont deux français, l’a accompagnée. Sarah Kennel travaille à la National Gallery de Washington, où les photos de Marville ont d’abord été présentées de manière plus exhaustive. C’est en travaillant sur Fontainebleau qu’elle a découvert l’œuvre du photographe et pris contact, à Paris, avec le musée Carnavalet. Après Washington et New York, l’exposition ira non pas au musée d’Ottawa, annoncée dans le superbe catalogue et qui s’est dédit, mais à Houston. Elle ne passera donc pas à Paris, comme elle aurait pu et dû. C’est là que se trouve une grande partie du fonds Marville, dans trois lieux : bibliothèque historique de la Ville de Paris, bibliothèque de l’Hôtel de Ville, musée Carnavalet. Celui-ci, qui a prêté 41 photos, n’avait pas les conditions atmosphériques nécessaires pour accueillir un tel projet. Le Petit Palais, d’abord ouvert, a finalement renoncé. Les prêteurs américains n’étaient pas enthousiastes à l’idée d’envoyer leurs propriétés pour un quatrième voyage, outre-Atlantique.

    L’une des photos les plus connues est aussi l’une des plus émouvantes : les ruines de l’hôtel de ville, après l’incendie déclenché en 1871 par les communards. On dirait une gare après un bombardement de type Berlin, 1945. A terre, partout, les décombres. Des tas de documents ont été détruits. Parmi eux, des milliers de tirages de Marville. C’est un tombeau de son œuvre qu’il saisit.

    (1) Il n’y a eu qu’une petite expo au Louvre des Antiquaires en 2009. Pour le reste, ses photos entraient dans des expositions thématiques sur le Paris de Haussmann ou la Commune.

    Philippe LANÇON Envoyé spécial à New York

    Charles Marville : photographer of Paris Metropolitan Museum of Art, New York. Jusqu’au 4 mai. Rens. : www.metmuseum.org

    http://www.liberation.fr/photographie/2014/03/05/marville-dans-les-mues-de-paris_984724

  • Tourisme : Londres détrône Paris

     

    La mairie de Londres lie directement ce regain d'intérêt à un «effet Jeux olympiques».

    La mairie de Londres lie directement ce regain d'intérêt à un «effet Jeux olympiques». Crédits photo : samott - Fotolia

    En 2013, Londres a franchi la barre des 16 millions de touristes étrangers, devenant ainsi la ville la plus visitée au monde.

    En 2013, encore plus de visiteurs se sont bousculés dans les allées du British Museum, première attraction de Londres, de la Tate Modern ou de la National Gallery. Ils se sont envolés dans les cabines de la grande roue London Eye ou dans les sombres couloirs de la Tour de Londres. Une ­affluence record permet aux dirigeants de la ville d'espérer pouvoir annoncer, ce jeudi, qu'en franchissant la barre des 16 millions de touristes étrangers, la capitale britannique aurait détrôné Bangkok et Paris en tête des villes les plus visitées sur la planète. Si les critères peuvent diverger, Paris avait accueilli 15,9 millions d'étrangers en 2012. New York se classe en quatrième ­position.

    La mairie de Londres lie directement ce regain d'intérêt à un «effet Jeux olympiques». Un ­cercle vertueux, qui parvient à éviter la tendance des villes ­olympiques à constater une dé­saffection l'année suivante. Au contraire, Londres affichait une hausse de fréquentation de 8 % au premier semestre. Dans l'en­semble du pays, les arrivées d'étrangers ont bondi de 11 % sur les neuf premiers mois de l'année, à près de 25 millions de ­personnes.

    Plus de revenus dans le West End que dans la City

    «L'image de Londres a changé grâce aux JO, estime Kit Malt­house, maire adjoint de la ville. Les gens ont vu une ville belle, ouverte, vibrante, au-delà des clichés habituels sur la reine et le gin Beefeater.» Les touristes londoniens proviennent en grande majorité d'Europe, devant l'Amérique du Nord et le reste du monde. Ceux venant de Chine, d'Inde ou du Moyen-Orient représentent une large part de la croissance cons­tatée. Mais la politique de visas restrictive du gouvernement ­Cameron freine le développement de cette clientèle, au détriment de Paris. C'est pourquoi, sur pression des milieux d'affaires et du lobby touristique, le ministère de l'Intérieur a accepté d'assouplir sa pratique pour les Chinois.

    Ces visiteurs dépensent beaucoup: 5 milliards de livres (6 milliards d'euros) sur les six premiers mois de 2013, en hausse de 12 %. Le West End, quartier du shopping, des restaurants et des théâtres, pèse économiquement plus que la City, et davantage que tout le secteur agricole britannique.

    Chez London & Partners, l'agence de promotion de la capitale, on se félicite d'un «feel good factor» post-olympique et post-jubilé royal, prolongé par l'engouement autour de la naissance du prince George, la victoire d'Andy Murray à Wimbledon et des expositions événements ­comme «Pompéi» au British ­Museum ou «David Bowie» au Victoria & Albert. Facteur exceptionnel contribuant à l'attrait de la capitale britannique: les touristes ont en plus pu profiter d'un été magnifique.

     
  • Paris: la résurrection du cinéma le Louxor

    Home ACTUALITE Société
      • Par Lena Lutaud
      • Mis à jourle 17/04/2013 à 12:14
      • Publiéle 17/04/2013 à 07:00

    EN IMAGES - Après trente ans de «momification», cette mythique salle parisienne a retrouvé sa magie d'antan.

    Mercredi matin, Bertrand Delanoë sera à Barbès pour inaugurer le Louxor. Tel Cléopâtre sur son char, ce mythique cinéma néoégyptien va apparaître dans toute sa splendeur avec ses hiéroglyphes, ses têtes de pharaons, ses mâts égyptiens, son bar Art déco et sa terrasse avec vue sur le Sacré-Cœur. Rénové pendant trois ans par l'architecte Philippe Pumain, ce cinéma n'a jamais été aussi beau depuis sa création en 1921. Fermé depuis 1983, il a été racheté en 2003 par la Ville de Paris à Fabien Ouaki, héritier des magasins Tati. Bertrand Delanoë a investi 25 millions d'euros dans sa réhabilitation.

    Dès demain, les premiers spectateurs découvriront l'intérieur. Refaite telle qu'elle était en 1921, la grande salle, surnommée la Pharaonne, nous plonge dans La Rose pourpre du Caire de Woody Allen. Avec ses scarabées en or, le grand soleil ailé au-dessus de la réplique de l'écran d'origine, ses cobras et ses balcons nichés à une hauteur impressionnante, c'est un décor de cinéma. «Comme à l'Olympia, cette salle est une boîte dans la boîte, détaille Philippe Pumain. Le peu qu'il reste des décors d'époque est protégé derrière.» Les deux autres salles sont nouvelles.

    Sans publicité

    «Le Louxor sera un cinéma sans publicité avant les films, sans mangeoires à pop-corn mais avec un programme en papier à l'ancienne», détaille Martin Bidou, de la société Haut & Court en charge de la programmation. Cette semaine, il projettera The Grandmaster , de Wong Kar-wai, Hannah Arendt, Free Angela et Pierre et le Loup. L'équipe mise sur de nombreuses avant-premières, master class, films pour les petits, ciné concerts et un ciné-club où un cinéphile, connu ou non, présentera son film préféré. Le public attendu est celui des bobos de Montmartre, du quartier populaire de Barbès et des familles bourgeoises du IXe. Sans oublier les handicapés. Pour ceux qui renâclent devant l'insécurité à Barbès, il faut croire au pari qu'un lieu culturel assainisse le climat.

    Selon un document que Le Figaro s'est procuré, l'apport en garantie des exploitants à la Ville de Paris est de 150.000 euros. La Ville ne touchera de loyer qu'à partir de 2016. Le Louxor doit être rentable d'ici à deux ans avec un résultat net estimé à 30.000 euros. Pour cela, il faut attirer 150.000 spectateurs par an.

    Autour du Louxor: expositions à la mairie du Xe et mairie du XVIIIe. Visites des cinémas de quartier et fête Barbès remix sur www.paris-louxor.fr. Site du cinéma: cinemalouxor.fr

     
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  • Paris : les nouveaux brunchs ont du punch

     

    Le brunch du Mori Venice Bar (IIe), dans un décor signé Philippe Starck.

    Le brunch du Mori Venice Bar (IIe), dans un décor signé Philippe Starck. Crédits photo : Lucien Lung

    La vogue de ces repas du week-end ne faiblit pas. Voici la toute dernière fournée 2014, notée pour vous.

    Mori Venice Bar: 8,5/10

    Le lieu. Depuis 2005, cette enclave vénitienne face à la Bourse n'a pas pris une ride. Il faut dire que Starck, à la déco, connaît la Sérénissime et ses îles mieux que personne et fait briller de tous leurs feux les lustres et verreries de Murano. Glamour, chic et sophistiqué jusqu'au bout des rideaux.

    Le brunch. Mis en place fin 2013, il change chaque semaine en fonction du ­marché mais s'articule en ce moment autour de viennoiseries et pains italiens (ciabatta, focaccia veneziana, brioche del Veneto et confitures maison), d'un œuf bio en croûte de maïs, crème d'artichaut, de tortelli ­«Celsina» de potiron fondue de fromage Montasio et de desserts au choix (gâteau à la ricotta, salade de fruits, tarte…). Côté liquide: jus de fruits frais, boisson chaude et eau ­minérale. Plus qu'un brunch, un repas raffiné aux couleurs de l'Italie.

    Bravo. L'adresse, très incarnée par le maître des lieux, Massimo Mori ; le répertoire méconnu des recettes de la Lagune.

    Dommage. Et pourquoi pas le samedi?

    Mori Venice Bar. 2, rue du Quatre-Septembre, IIe. Tél.: 01 44 55 51 55. Tlj. Brunch à 43 € (49 € avec une coupe de prosecco). Menu: 75 €. Carte: env. 60-80 €.

    Buvette: 8,5/10

    Buvette

    Buvette Crédits photo : Lucien Lung

    Le lieu. L'annexe parisienne de la New-Yorkaise Jody Williams, ouverte depuis la rentrée en plein cœur de SoPi (South Pigalle), ressemble comme deux gouttes d'eau à sa grande sœur de West Village. Du breakfast au late dinner, on s'installe dans un cadre élégant de pierre et brique sur l'une des tables en bois ou, encore mieux, autour du bar en marbre massif, couvert de viennoiseries, scones, financiers, mottes de beurre et autres confitures alléchantes.

    Le brunch. Pas de formule toute faite, mais une carte variée où piocher des œufs brouillés cuits vapeur, recouverts de jambon de Bayonne 18 mois d'âge tranché minute sur une Wismer rutilante et de parmesan râpé (9 €), un croque forestier aux champignons poêlés et gruyère ultragourmand (8 €), une salade au poulet rôti et haricots verts savoureuse (10 €), une gaufre maison aux fruits rouges (7 €) ou encore un pain perdu, cognac et crème terriblement addictif (7 €). Tout est fin, goûteux et servi dans une vaisselle chic avec argenterie et serviette en tissu.

    Bravo. Le service continu all day long, la déco so New York!

    Dommage. La limonade maison trop ­sucrée.

    Buvette. 28, rue Henry-Monnier, IXe. Tél.: 01 44 63 41 71. Pas de rés. Tlj sf lun., de 8 h 30 (10 h le w.-e.) à minuit. Carte: env. 20-30 €.

    Holybelly: 8/10

    Le lieu. Spot emblématique de la vivacité du Xe arrondissement, un coffee shop accueillant a été imaginé par Sarah et Nico, deux Français de retour de Melbourne. Entre le carrelage vintage, la table d'hôte, le canapé, la guirlande lumineuse et le flipper, on n'a plus envie de décoller.

    Le brunch. À la carte tous les jours, des œufs (pochés, au plat ou brouillés) servis avec deux accompagnements (bacon, boudin noir ou champignons au thym) - 12,50 € -, d'excellents pancakes en version salée (avec œufs au plat, bacon croustillant et bourbon butter - 13 €) ou sucrée (fruits de saison, crème fouettée, pistaches et sirop d'érable - 11,50 €) ou du müesli aux pommes, fromage blanc et noisettes (6,50 €). Et aussi, le week-end, l'assiette «special» différente toutes les semaines. Œufs brouillés, saucisse de porc rustique, confiture d'oignon et hashbrowns, ce jour-là. Avec un café filtre de la Brûlerie de Belleville, on est sûr de bien démarrer sa journée.

    Bravo. Le «Pain des amis» du Pain et des Idées voisin, l'ambiance de potes.

    Dommage. Il faut parfois attendre - longuement - son tour pour une table.

    Holybelly. 19, rue Lucien-Sampaix, Xe . Tél.: 09 73 60 13 64. Pas de rés. Tlj sf mar. et mer., de 9 h (10 h le w.-e.) à 18 h. Carte: env.15-20 €.

    Marcel: 7,5/10

    Marcel

    Marcel Crédits photo : Lucien Lung

    Le lieu. Après le succès de son adresse sur les hauteurs de Montmartre, cette cantine aux façons new-yorkaises s'est dédoublée à la ­rentrée derrière le Bon Marché, arborant le même look de loft industriel sombre et la même carte flirtant avec les spécialités yankees. Seule la clientèle diffère, beaucoup plus rive gauche.

    Le brunch. À composer à partir d'un large choix de céréales et pains - Granola maison, fruits frais et yaourt pour la bonne conscience (10 €), scone servi tiède avec sa chantilly maison et une jolie confiture de fraises (6 €) -, œufs Benedict très réussis (12 €), brouillés manquant un peu d'assaisonnement mais sauvés par des saucisses rappelant les bons barbecues estivaux (12 €), sandwichs (club, reuben, hot dog) et salades (caesar, cobb, niçoise). À moins que vous ne craquiez pour les régressives mais caloriques gaufres, pancakes ou brioches perdues. Promis, on ne vous en voudra pas.

    Bravo. La vente à emporter, la résa avant 12 h 30.

    Dommage. Les tables collées les unes aux autres.

    Marcel. 15, rue de Babylone, VIIe. Tél.: 01 42 22 62 62. Tlj, de 10 h à 23 h (19 h le w.-e.). Carte: env. 20-40 €.

    Le Pain Quotidien: 7,5/10

    Le Pain Quotidien Charonne.

    Le Pain Quotidien Charonne. Crédits photo : Lucien Lung

    Le lieu. Depuis décembre dernier, l'enseigne belge a investi cette fois les abords de la Bastille en restant fidèle à ses codes de naturalité (bois blond, déco casiers, grande table d'hôte), mais en forçant sur le côté loft, en osmose avec le quartier. Comme toujours, on retrouve aussi le corner pain-viennoiseries-douceurs, pour les petites faims gourmandes.

    Le brunch. En fait, il s'agit de choisir parmi le triptyque: «paysan» (avec jambon, comté et œuf coque bio à 23,50 €), «botanique» (100 % végétalien, 21,95 €) ou «royal» (avec saumon fumé bio ou assortiment charcuterie-fromages bio, œuf coque bio, à 26,50 €). Élu pour sa nouveauté, le brunch «tout vert» se révèle convaincant avec ses taboulé de quinoa, légumes grillés, avocat et houmous, salade de fruits frais, Granola maison et banane bio, son jus de fruits pressés, sa boisson chaude et ses pains et confitures tout aussi bio. Un excellent rapport qualité-prix.

    Bravo. Les brunchs proposés tous les jours, l'extrême gentillesse des serveurs, la terrasse pour les beaux jours.

    Dommage. Beaucoup de candidats, moins d'élus!

    Le Pain Quotidien. 24, rue de Charonne, XIe. Tél.: 01 48 06 72 04. Formules: petit déj. à partir de 9,60 €, assiettes composées à partir de 13,60 €. Carte: env. 30 €. Brunchs à 21,95, 23,50 et 26,50 €. Tlj.

    Café Marlette: 7/10

    Le lieu. C'est tout frais. La marque de préparations bio pour pâtisseries et pains des deux sœurs originaires de l'île de Ré vient d'ouvrir son café à la place d'un marchand de journaux, rue des Martyrs. Sans surprise dans ce quartier «biobo», la vingtaine de places assises s'arrachent, d'autant que la déco rustique, vintage et lumineuse est des plus chaleureuses.

    Le brunch. Pour 24,90 €, une formule complète avec boisson chaude, jus d'orange pressée (à préférer à la citronnade), œuf à la coque - mouillettes, jambon Prince de Paris et fromages Beillevaire, velouté du moment (carotte-verveine le jour de notre passage), petite salade au quinoa, compote maison ou fromage blanc (crémeux), pains, et, cerise sur le gâteau, une pâtisserie Marlette au choix (optez pour le banana bread au chocolat). Rien d'éblouissant, mais c'est frais, sain et joliment préparé.

    Bravo. Les produits sourcés, les préparations en vente sur place (scones, financiers, cakes à l'épeautre, tartes…).

    Dommage. Cela va peut-être se calmer mais, pour l'instant, l'attente est fort longue pour une table, et le service gentiment débordé.

    Café Marlette. 51, rue des Martyrs, IXe. Tél.: 01 48 74 89 73. Pas de rés. Tlj sf lun., de 8 h 30 (10 h dim.) à 19 h 30 (18 h dim). Carte: env. 15 €. Brunch: 24,90 € (sam. et dim. jusqu'à 16 h 30).

    düo: 7/10

    Le lieu. Il fait partie de ces «adresses couteaux suisses» dont nous vous parlions récemment, à la fois galerie d'art contemporain, café et restaurant. C'est donc l'un des nouveaux spots arty-gourmands du quartier Oberkampf, où la salle d'expo jouxte la cuisine ouverte sur le mini-restaurant.

    Le brunch. Une jeune chef franco-japonaise (Maori Murota) prépare à la minute des petites nourritures fraîches et délurées. Au sommaire du brunch, trois possibilités: l'assiette poisson (saumon fumé, œufs brouillés, tarama, chèvre frais, salade de harengs, galette de pomme de terre, fruits de saison), la carnée (pastrami de dinde, bœuf séché, œufs brouillés, tomme de brebis…) ou la végétarienne (rouleau de printemps aux poires, œufs brouillés, etc.). Avec, en dénominateur commun, le jus d'orange frais, le café ou thé et le fromage blanc au coulis de butternut et müesli maison.

    Bravo. Le tarif très doux du brunch, les produits bien sélectionnés.

    Dommage. La double vocation du lieu peut déplaire.

    düo. 24, rue du Marché-Popincourt, XIe. Tél.: 09 82 49 43 63. Tlj sf lun. de 12 h à 23 h (dim. jusqu'à 18 h). Formules: à 15 et 18 € (déj.). Carte: env. 20 €. Brunch le dim. à 19 €.

    Lanna Café: 6,5/10

    Le lieu. Bon petit look pour ce nouveau venu du quartier, qui trône à l'angle de la rue des Dames et de la rue Lemercier. La petite bicoque combine comptoir et tabourets hauts de bistrot, papier peint façon pochoir world et ambiance détendue comme on les aime. Assurément un bon spot pour les riverains.

    Le brunch. Le vent asiatisant qui souffle sur la carte balaie aussi la formule brunch. Après le jus de fruit, le café et les tartines pain-beurre-confiture (ou pendant si on est vraiment à fond dans le concept), on se réchauffe au bouillon thaï, bien parfumé et accompagné de ravioles de porc charnues. Et on termine en douceur avec un cheesecake maison ou une rafraîchissante salade de fruits frais et sorbet citron-basilic.

    Bravo. Le service, prévenant et décontracté.

    Dommage. La formule moyennement modulable et quand même assez «brunch de loin».

    Lanna Café. 16, rue des Dames, XVIIe. Tél.: 09 80 33 60 44. Tlj. Formules: 15,50 € 21 € (déj.) Menus: 45 €. Carte: env. 40 €. Brunch: 25 €.

    Edgar: 6,5/10

    Le lieu. Un nom de plus à coucher sur la (longue) liste des lieux trendy ayant cédé aux sirènes du design scandinavo-vintage. De ­façon plutôt inspirée en l'occurrence, puisque la salle de restaurant fait son effet avec ses chaises, fauteuils et suspensions dépareillés et ses odeurs de bois ciré. Voilà qui donne envie de découvrir les chambres de l'hôtel attenant, toutes signées par un artiste ou créateur différent.

    Le brunch. La table clamant haut et fort son amour du poisson, il n'est pas étonnant de le retrouver à l'heure du café du matin. Sous la forme d'une brouillade, patates sautées et pastrami de veau ou d'une assiette scandinave (forcément) bien dressée: hareng mariné et fumé, saumon gravlax, tarama… À faire suivre d'un dessert choisi à la carte.

    Bravo. La terrasse sur la petite place, très tranquille bien qu'en plein cœur de ville.

    Dommage. Pas de viennoiseries ni confiture, un burger qui se promène à la carte… C'est bon mais ça sent quand même le hors-sujet.

    Edgar. 31, rue d'Alexandrie, IIe. Tél.: 01 40 41 05 69. Tlj. Carte: 30-40 €. Brunch: 27 €.

  • Salon du livre de Paris

    couverture n°541«Les hommes éveillés n'ont qu'un monde, mais les hommes endormis ont chacun leur monde.»
    Héraclite

     

    L'Argentine est l'un des creusets les plus prolifiques de la littérature hispanophone. Si l'oeuvre de Borges et la mémoire de la dictature y demeurent des pierres angulaires, la jeune garde n'hésite pas à s'aventurer dans des zones moins identifiées et un imaginaire volontiers pop.

     

    Poésie : la nation des scansions

    Un nom sera sans doute sur de nombreuses lèvres au Salon : celui de Juan Gelman, le plus populaire des poètes nationaux, mort le 14 janvier à l'âge de 83 ans.

    Actualité

    Écrivains

    Deux farces irrésistibles

    Parmi les centaines de textes écrits par Pelham Grenville Wodehouse (romans, pièces de théâtre, nouvelles), beaucoup restent encore inconnus du lectorat français - et c'est grande erreur, si l'on considère les hautes vertus comiques de la prose wodehousienne.

    Médias

    L. A. artificial

    Comment aimer un film si peu aimable, où les personnages sont, au pire des ordures perverses, au mieux des arrivistes amoraux, évoluant dans un Los Angeles oscillant entre ruine apocalyptique et pornographie consumériste ? La critique américaine a violemment étrillé The Canyons et son scénariste, l'écrivain Bret Easton Ellis.

     
     

    Agenda

    Le Magazine Littéraire au Salon du livre

    Du 22 au 25 mars. Paris (15e). Porte de Versailles. Retrouvez le Magazine Littéraire au Salon du Livre de Paris sur le stand H14 et découvrez les nouveautés : le site «le Cercle des nouveaux écrivains», les dossiers du Magazine Littéraire en format ebook, la collection de poche «Nouveaux regards», et les applications à retrouver sur Ipad et Iphone.

     

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    Critique

    Roberto Arlt, d'immortels instantanés

    Dans les années 1980, on traduisit pour la première fois en français un auteur argentin réputé intraduisible, et au nom imprononçable : Roberto Arlt.

     

    En kiosque

    Le cynisme

    couverture n°541
  • Grands Moulins de Paris

    paris 13 février 2010 090.jpgPhoto de mon mari le 13 février 2010; tout près de ma dédicace.

    Les Grands Moulins de Paris sont une ancienne minoterie industrielle créée à Paris lors de la Première Guerre mondiale. Ils se situent sur le Quai Panhard-et-Levassor dans le quartier Paris Rive Gauche.

    L'ensemble a été construit par l'architecte Georges Wybo de 1917 à 1921.

    L'activité étant transférée à Gennevilliers et à Verneuil-l'Étang, la vieillissante minoterie parisienne ferme en 1996. Une grande partie des bâtiments annexes dont silos et entrepôts sont alors détruits mais l'édifice principal de forme quadrilatère au style néo-classique ainsi que la plus grande halle de stockage sont conservés. Une aile du moulin est endommagée par un incendie en 1997.

    Le bâtiment principal a été réhabilité par l'architecte Rudy Ricciotti de 2004 à 2006, tout comme l'ancienne Halle aux farines, toute proche, afin héberger le campus de l'Université Paris VII-Denis-Diderot.[1]

    Le bâtiment accueille l'administration centrale de Paris VII, l'UFR LCAO (langues et civilisation de l'Asie orientale) et le département LSH (lettres et sciences humaines), ainsi que la Bibliothèque centrale de Paris VII.

    (fr)PARIS RIVE GAUCHE, UN PROJET CONÇU PAR L'UNIVERSITÉ [archive] sur http://www.univ-paris-diderot.fr/ [archive]. Consulté le 6 janvier 2010

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Grands_Moulins_de_Paris

  • Izis, Paris des rêves

    izis.jpg

    L'âme de Paris en images.

    Découvrez l'œuvre d'Izraëlis Bidermanas, plus connu sous le nom d'Izis, photographe de renom qui voua la majorité de ses clichés à la ville de Paris, patrie des artistes et terre d'adoption du Lituanien.

    La ville de Paris rendra hommage à ce photographe méconnu, qui fit partie du mouvement des Five French Photographers, dont faisait également partie Robert Doisneau, et dont l'œuvre respire un amour inconditionnel pour la capitale française.


    Métro Hôtel-de-Ville


    Du mercredi 20 janvier au samedi 29 mai 2010 :
    Voir l horaire


    Tarifs d'entrée :
    - Gratuit

    Fermé : Lundi de Pâques : 13 avril, 1er mai, 8 mai, Lundi de Pentecôte : 1er juin et Ascension : 21 mai


    Plus d’information sur l’adresse de l’evenement :
    Hôtel de ville de Paris - Mairie de Paris


    PLAN DE Hôtel de ville de Paris - Mairie de Paris, France

    Acces au place de l'Hôtel-de-Ville  75004 ParisFrance

    AGENDA DE Hôtel de ville de Paris - Mairie de Paris, France

    http://www.viafrance.com/evenements/-izis-paris-des-reves-exposition-501170.aspx?AfficherLePlan=oui

    «Le Paris rêvé d'Izis»

    «Sur les quais de la Seine, Petit Pont». © Izis Bidermanas

    EN IMAGES

    La Mairie de Paris rend hommage au photographe méconnu du grand public Izis avec l’exposition "Izis Paris des rêves" à l’Hôtel de Ville. Jusqu'au 29 mai. 

    http://www.liberation.fr/culture/1101755-le-paris-reve-d-izis

  • Paris avant et après Haussmann

    30/03/2009 | Mise à jour : 11:13

    LE FIGARO MAGAZINE - Difficile d’imaginer ce que serait Paris sans Haussmann. Jugé dévastateur par les uns, urbaniste de génie pour les autres, son oeuvre prête aujourd’hui encore à polémique. A vous de juger sur ces images.
    » LIRE - Comment Haussmann a rebâti Paris
    Léopold Sanchez (texte) et Charles Marville/Les Éditions du Mécène et Gilles Leimdorfer pour Le Figaro Magazine (photos)
    * Haussmann, Georges Eugène, préfet-baron de la Seine, de Nicolas Chaudun. (Actes Sud, 285 p. 25 €)

    .
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    Quai des Orfèvres et pont Saint-Michel. Les travaux d’agrandissement du Palais de justice firent disparaître tout un ensemble de maisons anciennes. Parmi celles-ci, l’officine de Sabra, l’arracheur de dents du Paris populaire.
    Quai des Orfèvres et pont Saint-Michel. Les travaux d’agrandissement du Palais de justice firent disparaître tout un ensemble de maisons anciennes. Parmi celles-ci, l’officine de Sabra, l’arracheur de dents du Paris populaire. (Charles Marville/Les Éditions du Mécène et Gilles Leimdorfer pour Le Figaro Magazine)
  • La poésie : sous le ciel de Paris.

    Comme je vous l'avais annoncé hier, voici la dernière partie de votre descriptif. Attention, le texte de Laforgue et les documents complémentaires sont issus de montages : il n'y a donc pas possibilité de les télécharger...


    Pour les 603

    OBJET D’ETUDE N°4

    La poésie : sous le ciel de Paris.

    Problématique : comment la ville de Paris devient une source d’inspiration poétique ?

    Œuvre intégrale : Alcools, de Guillaume Apollinaire. Collection recommandée : classicolycée chez Belin-Gallimard, dossier par H. Scepi.

    Lectures analytiques :

    <!--[if !supportLists]-->1. Guillaume Apollinaire, « Le Pont Mirabeau », Alcools, 1912.<!--[endif]-->

    <!--[if !supportLists]-->2. Charles Baudelaire, « A une passante », Tableaux parisiens, in Les Fleurs du mal, édition augmentée de 1861.<!--[endif]-->

    <!--[if !supportLists]-->3. Jean Tardieu, « La Seine de Paris », Le Témoin invisible, 1943.<!--[endif]-->

    <!--[if !supportLists]-->4. Jules Laforgue, « Dans la rue », Premiers poèmes, édités en 1970.<!--[endif]-->

    Textes complémentaires et activités :

    Boris Vian, « La vraie rigolade », Cantilènes en gelée, 1949.

    Hervé Le Tellier, « Notre Auber », Zindien, 1999.

    Un dossier concernant « Baudelaire et Paris : dérive » a été distribué aux élèves. Celui-ci a été tiré du site www.litteratura.com.

    Différents textes de la liste, mais aussi d’autres concernant la ville de Paris,  mis en musique et chantés,  ont été écoutés en fin d’année : Léo Ferré, Marc Lavoine, Pierre Perret, Juliette Gréco, les frères Jacques… Par ailleurs, les élèves ont entendu la lecture du « Pont Mirabeau » dite par Apollinaire.

    Les élèves ont effectué des recherches biographiques sur les auteurs.

    Questions abordées

    La ville de Paris et sa « nouvelle modernité » aux XIXème et XXème siècles.


    Pour les 609

    OBJET D’ETUDE N°4

    La poésie : sous le ciel de Paris.

    Problématique : comment la ville de Paris devient une source d’inspiration poétique ?

    Ensemble de textes lus : Tableaux parisiens, in Les Fleurs du Mal (1857) de Charles Baudelaire, ainsi que quatre textes au choix.

    Lectures analytiques :

    <!--[if !supportLists]-->1. Guillaume Apollinaire, « Le Pont Mirabeau », Alcools, 1912.<!--[endif]-->

    <!--[if !supportLists]-->2. Charles Baudelaire, « A une passante », Tableaux parisiens, in Les Fleurs du mal, édition augmentée de 1861.<!--[endif]-->

    <!--[if !supportLists]-->3. Jean Tardieu, « La Seine de Paris », Le Témoin invisible, 1943.<!--[endif]-->

    <!--[if !supportLists]-->4. Jules Laforgue, « Dans la rue », Premiers poèmes, édités en 1970.<!--[endif]-->

    Textes complémentaires et activités :

    Boris Vian, « La vraie rigolade », Cantilènes en gelée, 1949.

    Hervé Le Tellier, « Notre Auber », Zindien, 1999.

    Différents textes de la liste, mais aussi d’autres concernant la ville de Paris,  mis en musique et chantés,  ont été écoutés en fin d’année : Léo Ferré, Marc Lavoine, Pierre Perret, Juliette Gréco, les frères Jacques… Par ailleurs, les élèves ont entendu la lecture du « Pont Mirabeau » faite par Apollinaire.

    Les élèves ont effectué des recherches biographiques sur les auteurs.

    Questions abordées :

    La ville de Paris et sa « nouvelle modernité » aux XIXème et XXème siècles.

    Textes :

    Apollinaire pont Mirabeau.doc

    Baudelaire passante Paris.doc

    Tardieu Seine de Paris.doc

    http://profhightexte.hautetfort.com/archive/2010/06/03/la-poesie.html

  • Baudelaire ou les rues de Paris

    Le 16 mai 2010 par Walter Benjamin

     

    Le génie de Baudelaire, qui trouve sa nourriture dans la mélancolie, est un génie allégorique. Pour la première fois chez Baudelaire, Paris devient objet de poésie lyrique. Cette poésie locale est à l’encontre de toute poésie de terroir. Le regard que le génie allégorique plonge dans la ville trahit bien plutôt le sentiment d’une profonde aliénation. C’est là le regard d’un flâneur, dont le genre de vie dissimule derrière un mirage bienfaisant la détresse des habitants futurs de nos métropoles. Le flâneur cherche un refuge dans la foule. La foule est le voile à travers lequel la ville familière se meut pour le flâneur en fantasmagorie. Cette fantasmagorie, où elle apparaît tantôt comme un paysage, tantôt comme une chambre, semble avoir inspiré par la suite le décor des grands magasins, qui mettent ainsi la flânerie même au service de leur chiffre d’affaires. Quoi qu’il en soit les grands magasins sont les derniers parages de la flânerie.

    Dans la personne du flâneur l’intelligence se familiarise avec le marché. Elle s’y rend, croyant y faire un tour ; en fait c’est déjà pour trouver preneur. Dans ce stade mitoyen où elle a encore des mécènes, mais où elle commence déjà à se plier aux exigences du marché (en l’espèce du feuilleton), elle forme la bohème. A l’indétermination de sa position économique correspond l’ambiguïté de sa fonction politique. Celle-ci se manifeste très évidemment dans les figures de conspirateurs professionnels, qui se recrutent dans la bohème. Blanqui est le représentant le plus remarquable de cette catégorie. Nul n’a eu au XIXe siècle une autorité révolutionnaire comparable à la sienne. L’image de Blanqui passe comme un éclair dans "les Litanies de Satan". Ce qui n’empêche que la rébellion de Baudelaire ait toujours gardé le caractère de l’homme asocial : elle est sans issue. La seule communauté sexuelle dans sa vie, il l’a réalisée avec une prostituée.

    *

    Nul trait ne distinguait, du même enfer venu,

    Ce jumeau centenaire.

    "Les sept vieillards"

    Le flâneur fait figure d’éclaireur sur le marché. En cette qualité il est en même temps l’explorateur de la foule. La foule fait naître en l’homme qui s’y abandonne une sorte d’ivresse qui s’accompagne d’illusions très particulières, de sorte qu’il se flatte, en voyant le passant emporté dans la foule, de l’avoir, d’après son extérieur, classé, reconnu dans tous les replis de son âme. Les physiologies contemporaines abondent en documents sur cette singulière conception. L’œuvre de Balzac en fournit d’excellents. Les caractères typiques reconnus parmi les passants tombent à tel point sous les sens que l’on ne saurait s’étonner de la curiosité incitée à se saisir au-delà d’eux de la singularité spéciale du sujet. Mais le cauchemar qui correspond à la perspicacité illusoire du physiognomiste dont nous avons parlé, c’est de voir ces traits distinctifs, particuliers au sujet, se révéler à leur tour n’être autre chose que les éléments constituants d’un type nouveau ; de sorte qu’en fin de compte l’individualité la mieux définie se trouverait être tel exemplaire d’un type. C’est là que se manifeste au cœur de la flânerie une fantasmagorie angoissante. Baudelaire l’a développée avec une grande vigueur dans "Les sept vieillards". Il s’agit dans cette poésie de l’apparition sept fois réitérée d’un vieillard d’aspect repoussant. L’individu qui est ainsi présenté dans sa multiplication comme toujours le même témoigne de l’angoisse du citadin à ne plus pouvoir, malgré la mise en œuvre de ses singularités les plus excentriques, rompre le cercle magique du type. Baudelaire qualifie l’aspect de cette procession d’infernal. Mais le nouveau que toute sa vie il a guetté, n’est pas fait d’une autre matière que cette fantasmagorie du « toujours le même ». (La preuve qui peut être fournie que cette poésie transcrit les rêves d’un haschichin n’infirme en rien cette interprétation.)

    *

    Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau !

    "Le Voyage"

    La clé de la forme allégorique chez Baudelaire est solidaire de la signification spécifique que prend la marchandise du fait de son prix. A l’avilissement singulier des choses par leur signification, qui est caractéristique de l’allégorie du XVIIe siècle, correspond l’avilissement singulier des choses par leur prix comme marchandise. Cet avilissement que subissent les choses du fait de pouvoir être taxées comme marchandises est contrebalancé chez Baudelaire par la valeur inestimable de la nouveauté. La nouveauté représente cet absolu qui n’est plus accessible à aucune interprétation ni à aucune comparaison. Elle devient l’ultime retranchement de l’art. La dernière poésie des Fleurs du Mal : « Le Voyage ». « Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l’ancre ! » Le dernier voyage du flâneur : la Mort. Son but : le Nouveau. Le nouveau est une qualité indépendante de la valeur d’usage de la marchandise. Il est à l’origine de cette illusion dont la mode est l’infatigable pourvoyeuse. Que la dernière ligne de résistance de l’art coïncidât avec la ligne d’attaque la plus avancée de la marchandise, cela devait demeurer caché à Baudelaire.

    Spleen et idéal - dans le titre de ce premier cycle des Fleurs du Mal le mot étranger le plus vieux de la langue française a été accouplé au plus récent. Pour Baudelaire il n’y a pas contradiction entre les deux concepts. Il reconnaît dans le spleen la dernière en date des transfigurations de l’idéal - l’idéal lui semble être la première en date des expressions du spleen. Dans ce titre où le suprêmement nouveau est présenté au lecteur comme un « suprêmement ancien », Baudelaire a donné la forme la plus vigoureuse à son concept du moderne. Sa théorie de l’art a tout entière pour axe la « beauté moderne » et le critère de la modernité lui semble être ceci, qu’elle est marquée au coin de la fatalité d’être un jour l’antiquité et qu’elle le révèle à celui qui est témoin de sa naissance. C’est là la quintessence de l’imprévu qui vaut pour Baudelaire comme une qualité inaliénable du beau. Le visage de la modernité elle-même nous foudroie d’un regard immémorial. Tel le regard de la Méduse pour les Grecs.

    ps:

    Walter Benjamin, section D (« Baudelaire ou les rues de Paris ») de Paris, capitale du XIXe siècle, « exposé » de 1939 écrit directement en français.

    On peut télécharger le texte intégral de cet ouvrage sur le site Les Classiques des sciences sociales.

    http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article319

  • Poèmes de Paris

    poèmes de paris.jpg

    Une anthologie à l’usage des flâneurs

    Promenons-nous dans Paris… mais avec des poèmes. Ou plutôt, laissons-nous accompagner ; la poésie de Paris est concrète, truffée des rues dans lesquelles, précisément, nous déambulons, des lieux dans lesquels nous nous trouvons. Quelle chance ! D’autant plus que la proximité ne se limite pas à la géographie ; nos goûts, nos humeurs – amoureuses, sombres, nonchalantes, nostalgiques, gaies… – y trouvent aussi leur écho. Et la fréquentation des poètes, davantage encore, nous fait ressentir comme la nôtre cette ville que nous parcourons inlassablement.
    Auteur(s):
    Jacques Jouet
    Détails

    ISBN : 2840966173
    Broché
    13x19cm
    144 pages
    Prix: 9 €

    http://www.parigramme.com/Collections/Guides/Poemes-de-Paris.htm

    A propos des auteurs
    Jacques  Jouet : Poète, romancier, auteur de théâtre, membre de l’Oulipo, Jacques Jouet estime que Paris vaut bien non pas un poème mais quelques dizaines, qu’il livre ici au bonheur des promeneurs.
  • A Paris, les ambassadeurs vivent dans des oasis

    • C'est la dernière opération immobilière en date sur le micromarché des ambassades à Paris : le Kosovo, un peu plus d'un an après son indépendance, va emménager avenue de la Grande-Armée.
      Comme la nouvelle république balkanique, ou encore l'Azerbaïdjan, installé depuis 2006 avenue d'Iéna, les Etats privilégient aujourd'hui le XVIe arrondissement de Paris, qui concentre le plus grand nombre de représentations diplomatiques.
      «Les acheteurs recherchent essentiellement des hôtels particuliers, et accordent beaucoup d'importance à la sécurité et à la confidentialité, explique Charles-Marie Jottras, président du groupe immobilier de luxe Daniel Féau, mandaté par plusieurs pays émergents qui cherchent à agrandir ou créer leur ambassade. Pas question que les voisins puissent voir ce qu'il se passe dans le jardin ou les salons.»
      Les opportunités dans les VIIe et VIIIe arrondissements, autres quartiers de prédilection des représentations diplomatiques, se font, en revanche, de plus en plus rares. Dans ces quartiers historiques, les prix peuvent grimper du simple au double par rapport au chic XVIe.
      Et les emplacements sont déjà trustés par les grandes puissances, qui ont mis la main il y a bien des décennies sur quelques-uns des joyaux les plus précieux du patrimoine immobilier parisien, valorisés entre 40 000 et 50 000 euros le mètre carré.

     

    Ambassade d'Italie

    Ambassade d'Italie 47, rue de Varenne (Paris VIIe). - Estimation Challenges : 110 à 120 millions d'euros. Bâti en 1733, l'hôtel de La Rochefoucauld-Doudeauville (ou de Boisgelin) a été acheté par la Caisse des dépôts et consignations en 1937 afin de le louer à l'Italie pour 99 ans; en échange, la France occupe le palais Farnèse à Rome. Son jardin à l'anglaise est l'un des plus étendus de Paris.

     

    Résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis

    Résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis 41, rue du Faubourg-saint-Honoré (Paris VIIIe). - Estimation Daniel Féau : 130 millions d'euros. Les Etats-Unis ont acheté l'hôtel de Pontalba au baron Maurice de Rothschild en 1948. Doté de salons ornés de boiseries Louis XV, le bâtiment en forme de U comporte trois étages. Le jardin de 1 hectare, qui s'étend jusqu'à l'avenue Gabriel, accueille chaque 4 juillet la garden-party des Américains à Paris.

     

    Résidence de l'ambassadeur du Royaume-Uni

    Résidence de l'ambassadeur du Royaume-Uni 39, rue du Faubourg-Saint-Honoré (Paris VIIIe). - Estimation Daniel Féau : 160 à 170 millions d'euros. C'est en 1814 que le duc de Wellington a acquis l'hôtel abandonné par Pauline, la soeur de Napoléon. Bâtie en 1722, la demeure du duc de Charost s'étend sur 3500 mètres carrés.

     

    Résidence de l'ambassadeur de Turquie

    Résidence de l'ambassadeur de Turquie 16, avenue de Lamballe (Paris XVIe). - Estimation Challenges : 15 millions d'euros. Edifié en 1703, l'hôtel de la princesse de Lamballe devint, au XIXe siècle, une clinique psychiatrique qui accueillit Gérard de Nerval et Maupassant, puis fut cédé à la Turquie en 1954. Une tour de huit étages (la chancellerie) a été construite en 1974 dans le jardin.

    Ambassade d'Autriche

    Ambassade d'Autriche 6, rue Fabert (Paris VIIe). - Estimation Challenges : 30 à 35 millions d'euros. Après avoir, au XIXe siècle, occupé différentes demeures du faubourg Saint-Germain, l'Autriche s'est installée à l'est de l'esplanade des Invalides. L'hôtel du vicomte de Chézelles, qui date du second Empire et dispose d'un jardin suspendu, lui a été cédé en 1949.

     

     

    David Bensoussan

    http://www.challenges.fr/magazine/1/0182-026643/a_paris_les_ambassadeurs_vivent_dans_des_oasis.html

  • Paris le 16 septembre 2009

    paris 16 septembre 2009 016.jpg

    Depuis soixante-dix ans, la Galerie d’Art de la Compagnie de la Chine et des Indes offre son écrin à une exceptionnelle collection d’objets d’antiquité de l’Extrême-Orient. Poteries, bronzes archaïques, art funéraire, porcelaines, peintures, sculptures ou mobiliers sont présentés afin de redécouvrir la grandeur de ces civilisations. Hervé du Peuty et Mike Winter-Rousset poursuivent depuis trente ans cette activité dans un esprit d’ouverture et dans le respect de l’exigence artistique qui leur a été transmise.


    En Chine, la céramique est considérée comme un art majeur, les amenant naturellement à suivre le travail de céramistes travaillant le grès et la porcelaine. Dans cet esprit de recherche et de liens entre l’Extrême-Orient et la création contemporaine, et après avoir exposé huit céramistes de renom: Marc Uzan, Xavier Duroselle, Roger Capron, Fance Franck, Charles Hair, Yvon Le Douget, Jacques Haeberlin et Masamichi Yoshikawa leur intérêt se porte en cet hiver sur le travail de Catherine Vanier. La parution de son livre et la rencontre de ses œuvres avec les arts de la Chine ancienne animent cette fin d'année riche en évènements artistiques.

    Compagnie de la Chine et des Indes

    39 avenue de Friedland

    75008 PARIS

    http://www.compagnie-chine-indes.fr/

    Photo perso

  • La ligne Paris-Moscou

    47b6b7bc5f4f74d5547a60fa315582f6.jpg De notre correspondant à Moscou Fabrice Nodé-Langlois 27/11/2007 | Mise à jour : 12:48 Dans un premier temps, un seul wagon sera affecté à la liaison Moscou-Paris. Au printemps, il y en aura deux. (Ria Novosti/AFP) Crédits photo : RIA Novosti Les amoureux des longs voyages ferroviaires vont se réjouir. À compter du 11 décembre, Moscou sera de nouveau reliée directement à Paris par le rail. Les chemins de fer russes, pas plus que le reste de l’économie, n’ont résisté à l’effondrement de l’Union soviétique, et depuis 1993 il n’était plus possible de rejoindre la capitale russe par le train, sans correspondance fastidieuse en Allemagne. Avec un trafic de voyageurs revenu au niveau de 1991, la société des chemins de fer russes (RJD) renoue avec la tradition du tourisme ferroviaire. Modestement puisque, dans un premier temps, un seul et unique wagon sera affecté à la liaison Moscou-Paris, deux fois par semaine en hiver, puis trois fois par semaine dès le printemps. La voiture, aménagée avec trois classes différentes et dont des compartiments sont d’un honnête confort moderne, sera accrochée successivement à un train Moscou-Berlin puis au convoi qui relie Berlin à Paris. La RJD a transformé l’escale tech­nique imposée à Berlin en pause touristique, avec une visite guidée de douze heures à l’aller, de sept heures au retour. Durée to­tale du voyage : 49 heures en direction de Paris et 45 heures au retour. Le prix d’un aller simple en 2e classe dans un compartiment de trois couchettes est de 330 € (à comparer aux 540 € TTC que coûte un aller-retour en avion). « C’est un autre voyage que de regarder par la fenêtre en dégustant une solianka (soupe traditionnelle) qui n’a rien à voir avec les plats précuisinés servis dans les avions, et de communiquer avec ses compagnons de voyage », souligne Mikhaïl Akoulov, vice-président de RJD. Train spécial Disneyland Dans un premier temps, c’est la clientèle russe qui est visée : familles (des trains pour Disneyland sont prévus), groupes, jeunes mariés… Paris jouit encore sur les bords de la Moskova, d’une belle image de ville romantique. Que le train aborde la capitale par le « 9-3 » et la gare du Nord, dont les émeutes, en mars dernier, ont été diffusées en boucle par les télévisions russes, ne gênera pas le touriste russe, « qui n’a peur de rien », plaisante Mikhaïl Akoulov. Les tour-opérateurs français n’ont pas encore été démarchés, explique le vice-président de la compagnie ferroviaire. Il se fait fort de faire aux citoyens européens une offre attractive. En attendant, ils pourront bientôt effectuer leur réservation directement sur www. eng.rzd.ru. Et dès décembre, ils leur sera enfin possible d’acheter via Internet des billets pour les lignes intérieures russes http://www.lefigaro.fr/voyages/2007/11/20/03007-20071120ARTFIG00329-la-ligne-paris-moscou-est-rouverte.php

  • Voyage au centre de Paris

    Jardin du Luxembourg. Un homme s'adresse à une femme qu'il s'apprête à rejoindre : il lui raconte l'histoire des mythiques chaises du Jardin, lui parle de La Nausé de Sartre, fait un détour par la Fontaine Médicis. Puis il poursuit « en sa compagnie » une exploration sentimentale et savante de Paris. À chaque rue traversée sont convoqués des anecdotes méconnues, des auteurs oubliés et célèbres ou des souvenirs personnels, du temps où le narrateur visitait de nuit les catacombes, escaladait les toits de Paris ou rencontrait à la bibliothèque la femme qui l'attend aujourd'hui. Dans ce récit aussi érudit qu'accessible, Alexandre Lacroix réussit à partager sa connaissance époustouflante de la ville et à mettre en scène un Paris intime et éternel.
    Et, ce faisant, il transforme ce roman géographique en un singulier voyage amoureux. Portrait d'Alexandre Lacroix par Arnaud Février.

    http://www.franceculture.fr/oeuvre-voyage-au-centre-de-paris-de-alexandre-lacroix

  • Le Grand Paris au milieu du gué ?

    Les Echos Par Laurence Salmon | 15/02/13

    C’est un chantier ambitieux et complexe s’il en est. Le Grand Paris, initié par Nicolas Sarkozy en 2007, concerne l’avenir et le rayonnement de la région capitale. L’objectif est d’en faire une métropole attractive, multiple, solidaire et durable, sur fond de compétition économique internationale.
    L’équation se résume assez simplement, de prime abord. Le projet du Grand Paris vise à redessiner les contours du territoire francilien, regroupant un peu plus du sixième de la population nationale (11,5 millions d’habitants), avec pour objectif, de booster l’économie de cette région qui contribue pour près de 30 % à la richesse du pays. « L’image de ce territoire est difficilement perceptible, sorte de marée urbaine où des pouvoirs politiques, techniques, économiques s’exercent à des échelles différentes, parfois complémentaires, parfois coïncidentes », souligne Jean-Pierre Courtiau, rédacteur en chef du nouveau magazine Objectif Grand Paris. Selon les porteurs du projet, il y a urgence à clarifier cette image au vu des dysfonctionnements de toutes sortes (saturation des transports en commun, pénurie de logements, inégalités territoriales et sociales…) qui entravent la qualité de vie de la région et son développement. La réussite du Grand Paris sous-tend la création d’une identité métropolitaine forte, qui passe par le rééquilibrage entre l’hyperattractivité de Paris, héritée de l’histoire du pays, et les banlieues, qui seraient à terme intégrées, comme jadis les faubourgs. En clair, il s’agit de sortir Paris du périphérique qui l’enserre, qui l’étouffe et qui génère de l’exclusion. Quel est le périmètre de ce Grand Paris ? Rien n’est pour l’instant encore tout à fait précisé. La Seine serait l’axe majeur autour duquel la métropole a vocation à s’ordonner. Mais là comme ailleurs, l’entrelacement des niveaux de réflexion et de décision complexifie le débat. Des réponses sont à trouver urgemment. On n’a guère le choix si la région capitale veut consolider sa place de pôle attractif, de première région économique d’Europe, dans un contexte de mondialisation marqué par la forte concurrence entre les villes-mondes, ces fameuses grandes métropoles à l’image de New York, Londres, Tokyo, Shanghai ou Hongkong. C’est à Nicolas Sarkozy que l’on doit ce plan stratégique pour l’aménagement de l’Île-de-France. En 2007, il déclarait vouloir faire du Grand Paris, « un laboratoire de la modernité humaine ». Pour ce faire, dix équipes internationales d’architectes et urbanistes furent mises à contribution pour enrichir la réflexion. Ce brainstorming fit l’objet d’une exposition à la Cité de l’architecture et du patrimoine en 2009. Avec rien que du beau monde : Richard Rogers, Jean Nouvel et Christian de Portzamparc, le jeune Djamel Klouche, Antoine Grumbach, Roland Castro… Impossible de tous les citer et de tout résumer. Mais tenter retrouver la mixité sociale perdue faisait en tout cas consensus. Une seconde consultation a été programmée en 2012, par l’Atelier international du Grand Paris. Cette structure, née en 2010, a pour mission de poursuivre cette production d’idées et de scénarios, et d’articuler de façon cohérente la constellation de projets de développement urbain, petits et grands, qui alimentent le chantier du Grand Paris. L’alternance politique à la tête du pays n’a pas remis pas en cause le Grand Paris. « Je prends un engagement, celui de créer les conditions nécessaires à l’émergence d’une métropole parisienne capable d’affronter, à l’échelle pertinente, tous les défis qui se présentent à elle », a rassuré François Hollande, quelques jours à peine après son élection à l’Elysée, en mai 2012. Toutefois, en décembre dernier, la remise à Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, du rapport Auzannet concernant le financement et le phasage du Grand Paris Express a jeté un froid. En effet, la pierre angulaire du Grand Paris est ce projet de supermétro automatique souterrain en forme de double boucle dont le coût avait été estimé, sous l’ère Sarkozy, à plus de 30 milliards d’euros. À charge pour ce « grand huit » de façonner et d’oxygéner durablement cette ville de demain, qui compte aujourd’hui 41 millions de déplacements quotidiens. Or la réévaluation des coûts (plus 9 milliards d’euros) et l’allongement du calendrier (plus 5 ans) font craindre qu’il soit sacrifié sur l’autel de la crise. La ministre rendra son arbitrage en février. « Paradoxalement, l’impôt pour le Grand Paris, lui, est prélevé depuis des mois auprès des entreprises, alors que le projet n’est pas encore lancé », s’étonnait un chef d’entreprise dans les colonnes des Echos. L’inquiétude grandit. De la réalisation du Grand Paris Express dépendent notamment les projets de construction de logements, question effectivement cruciale qui vise à réduire les déséquilibres sociaux et territoriaux. À suivre, donc

    http://associationgrandparis.fr/2013/02/15/le-grand-paris-au-milieu-du-gue/

  • La FIAC off envahit tout Paris

    La FIAC off envahit tout Paris

     DIAPORAMA | 19.10.2015
      Connaissance des artsConnaissance des arts    
           

    D’appartements privés en jardins publics, de foires parallèles en institutions non artistiques, la FIAC off envahit tout Paris. De l’art contemporain mais dans des lieux inhabituels.

     

  • Paris sens interdits

    Etienne Daho

    Réalisé par Johnny Hostile (Savages) et mixé par Tony Visconti (Bowie, Morrissey, etc..) cette relecture du titre composé par Arthur Baker et sorti sur l’album "Merge" en 1989, est l’un des deux inédits du nouveau best of "L ‘homme qui marche". Ce single sortira en 45 t vinyle le 6 novembre avec en face B, le mix alternatif de Johnny Hostile.

    http://musique.fnac.com/a9133988/Etienne-Daho-Paris-sens-interdits-Vinyl-single#ficheResume

     

  • Expositions : Paris, carrefour des mondes

    Expositions : Paris, carrefour des mondes

     

    Expositions : Paris, carrefour des mondes

    Trois rétrospectives de civilisation au Louvre, au Quai Branly et au Musée Guimet se révèlent fastueuses.

    Exposition mayas : rois et dieux en ambassade

     

    Exposition mayas : rois et dieux en ambassade

    Quatre cents trésors de la riche civilisation précolombienne, de mieux en mieux connue, sont exposés à Paris.

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    Au musée Guimet, les Han jouent dans la cour des grands

     
    Au musée Guimet, les Han jouent dans la cour des grands

    Jusqu'au 1er mars 2015, le musée national des arts asiatiques propose une exposition à cette dynastie qui a marqué l'histoire chinoise, révélant la richesse de leur culture.

  • Paris dans les pas des grands hommes

     

     

    14.90 € TTC

     
    07 octobre 2015

    Cet ouvrage emmène le lecteur à découvrir les lieux favoris de Parisiens célèbres tels que Villon, Henri IV, Molière, Casanova, Proust, Céline, Maigret… Certains de ces lieux – rues, places, habitations, cabarets, églises, jardins, monuments – ont changé ; d’autres n’ont pas bougé. Tous ces hommes à des siècles différents ont raconté "leur" Paris, leurs enchantements, leurs désillusions. Ils ont vécu dans des quartiers du centre ou de la périphérie. Décris les lieux où ils vivaient. L’occasion avec ces grands témoins de raconter un Paris historique, où se sont déroulés des évènements auxquels nos héros ont été mêlés, dont ils ont gardé le souvenir… Nous leur laissons la parole. Des dizaines de ces lieux existent encore, des noms de rue n’ont pas changé... 15 parcours passionnants dans Paris sur les pas de Parisiens indécrottables.
    Entre chaque parcours nous proposons des visites thématiques, qu’il s’agisse des plus vieilles églises comme des bordels les plus célèbres, les maisons les plus anciennes, les inscriptions les plus insolites…
    Plus de 200 illustrations, photos, gravures, confrontations entre le Paris d’aujourd’hui et celui de l’époque de notre héros.
    Sans passion pour Paris, prière de s’abstenir…


    Informations sur ce numéro: 212 pages - 20 x 26,5 cm
    EAN : 9791020402004
    Reliure : Broché
  • Les piétons de Paris

    HISTOIRE. Les piétons de Paris

    Dans ce nouvel et passionnant ouvrage, la grande historienne du XVIIIe siècle continue ses investigations à travers un Paris violent

     

    26/3/15 - 00 H 00 Pour voir en quoi la lecture influe sur moi, cf. mes 14 livres en vente sur ce blog

     

    Poursuivant son étude rigoureuse à travers des documents multiples – lettres, archives, rapports de police, descriptions de témoins comme Restif de La Bretonne, Sébastien Mercier ou Siméon-Prosper Hardy, libraire rue Saint-Jacques –, Arlette Farge réussit à traquer l'impalpable, l'air du temps, les « mentalités », le quotidien du XVIIIe siècle. Sa passionnante immersion dans l'univers de la rue parisienne, lieu de vie et aussi de mort, capte les liens qui attachent le peuple à ce qu'il y rencontre, ces objets auxquels il se heurte, qui, à son insu la plupart du temps, modèlent son comportement, dessinent et meublent un espace où il doit se faire une place, où il tente d'être heureux ou simplement de survivre.

    Des objets inanimés et aussi des animaux, aimés ou fuis – chiens, vaches, chevaux, porcs, chats, rats – qui envahissent la ville. Parmi eux, elle détecte des constantes de la hiérarchie sociale, les chiens pouvant être élevés pour l'agrément ou demeurer des « bêtes de misère ». Mais elle s'intéresse davantage bien sûr à ce qui occupe l'espace urbain et qui en même temps configure l'espace mental, arpenté, délimité, rêvé, aux choses et à ce qu'elles transforment et symbolisent.

    Le voyage commence par une vue de la ville prise sur les hauteurs – Notre-Dame ou Saint-Cloud comme le Paris de Rohmer dans L'Anglaise et le Duc – à travers des buées noires de fumée et blanchies par le plâtre. Après avoir repéré les monuments emblématiques de la religion, du pouvoir, de la santé, Arlette Farge s'intéresse à ce qui circule au fil des rues bruyantes, sales et encombrées – personnes, nouvelles, potins –, au regard qu'échangent entre elles les classes sociales, destinées à se croiser, et elle s'attache à l'évocation d'objets oubliés ou méprisés par les historiens. Ainsi le regrat, plat vendu dans la rue, est-il composé des restes de nourriture des gens aisés. Le regrattier, chargé de le vendre, y ajoute souvent des denrées avariées. Cet objet, écrit-elle, « est une sorte d'intermédiaire, une tension falsificatrice entre pauvre et pauvre ».

    Dans cet espace, la circulation est avant tout celle de l'eau, dont Arlette Farge étudie la fonction poétique dans l'imaginaire à l'œuvre dans les hôtels du Marais; elle mesure aussi l'enjeu de pouvoir représenté par la Seine, artère de la cité, souvent polluée, lieu de rivalités entre la prévôté, la lieutenance de police ou le roi. Autour du fleuve s'organise un monde de porteurs d'eau, bains publics, fontaines, jardiniers. Le jardin est partout, dans la culture anarchique du blé sur la plaine Maillot, des châtaigniers au Pré-Saint-Gervais, dans la belle ordonnance des promenades: le Palais-Royal où règne la fébrilité, les Tuileries au superbe verger, les Champs-Élysées où le peuple aperçoit les grands. Lieux d'urbanité comme les boulevards qui enserrent alors Paris, synthèse de la ville et du jardin avec leurs doubles rangées d'arbres, trouée vers l'air et la lumière.

    C'est l'époque où l'on veut voir la nuit, ne plus être contraint d'affronter les dangers de la vie nocturne. Aussi vif que celui d'une eau pure et rare, le désir de clarté rejoint l'aspiration au savoir. À la lumière, mais aussi aux Lumières. Deux tiers des Parisiens ne savent pas lire, mais aimeraient déchiffrer les placards, affiches, libelles, souvent orduriers et violents. Car la violence est partout, dans les lieux et objets de supplices publics – carcans, potences pour les femmes, écartèlements pour les hommes –, dans l'agression des odeurs pestilentielles ou l'agonie des animaux de boucherie, le sang des bêtes ruisselant au fil des rues.

     

    DE MARTINOIR Francine

     
     

    26/3/15 - 00 H 00

     

     

    Pour voir en quoi la lecture influe sur moi, cf. mes 14 livres en vente sur ce blog