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Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'art, La presse

Le Petit Prince atterrit à Paris

Les Mardis de L'Objet d'Art - la newsletter d'actualité hebdomadaire

LE COUP DE CŒUR DE LA RÉDACTION
 
« C’était un jardin fleuri de roses », illustration pour le chapitre XX du Petit Prince, probablement 1943. Aquarelle et crayon sur papier. Winterthur, Stiftung für Kunst, Kultur und Geschichte. Photo service de presse. © Coll. Succession Saint Exupéry – d’Agay. © Photo : SKKG 2021
 
 
« C’était un jardin fleuri de roses », illustration pour le chapitre XX du Petit Prince, probablement 1943. Aquarelle et crayon sur papier. Winterthur, Stiftung für Kunst, Kultur und Geschichte. Photo service de presse. © Coll. Succession Saint Exupéry – d’Agay. © Photo : SKKG 2021
 
 
Le Petit Prince atterrit à Paris
En 1943, Antoine de Saint-Exupéry décide de quitter son exil américain pour rejoindre en Afrique du Nord les Forces françaises libres. Quelques heures avant son départ, il confie à son amie, la journaliste Sylvia Hamilton, le manuscrit de son fameux conte philosophique. Il ignore alors qu’il ne le reverra plus : le 31 juillet 1944, le père du Petit Prince disparaît au large de Marseille, abattu par un chasseur allemand. Vendu en 1968 à la Morgan Library & Museum de New York, le manuscrit n’avait encore jamais traversé l’Atlantique. Comme un clin d'œil à son histoire, c’est à bord d’un avion Air France, compagnie pour laquelle Saint-Exupéry travailla dès 1934, qu’il a gagné le 1er février dernier la terre natale de son créateur. Le Musée des Arts Décoratifs (MAD) consacre en effet à ce chef-d’œuvre internationalement plébiscité (200 millions d’exemplaires vendus dans le monde, traduits dans près de 500 langues) une importante exposition dont il est le point d’orgue : plus de 600 pièces (aquarelles, dessins, affiches, lettres…) y esquissent le portrait de Saint-Exupéry, héraut de l’idéal humaniste à la fois explorateur et poète, journaliste et inventeur, écrivain et aviateur. Après avoir livré l'édition originale française du Petit Prince en 1946, Gallimard publie pour l'occasion un remarquable catalogue richement illustré qui fera le bonheur des bibliophiles. O.P.-M.
À voir jusqu’au 26 juin 2022 au MAD Paris.
 
 
PATRIMOINE
 
L'hôtel Lambert sur l'île Saint-Louis. © Wikimedia Commons / CC
 
 
L'hôtel Lambert sur l'île Saint-Louis. © Wikimedia Commons / CC
 
 
Xavier Niel s’offre l’hôtel Lambert
Joyau de l’île Saint-Louis, l’hôtel Lambert bâti par Louis Le Vau en 1640, est aussi l’une des plus insignes résidences de Paris. Il avait été acquis en 2007 par le prince Abdallah ben Khalifa Al Thani, membre de la famille régnante du Qatar, pour 60 millions d’euros ; celui-ci est en train de le revendre à Xavier Niel, le fondateur de Free, pour la somme record de 200 millions, après y avoir effectué environ 45 millions de travaux. On se souvient du spectaculaire incendie du 9 juillet 2013 : le feu qui avait pris dans les combles avait duré toute une nuit alors que la restauration était presque achevée. Le splendide décor XVIIe du cabinet des Bains peint par Eustache Le Sueur est notamment parti en fumée (voir EOA N° 493, p.28-29), mais heureusement la galerie d’Hercule, chef-d’œuvre de Charles Le Brun a été préservée. Il se murmure que l’homme d’affaires milliardaire, qui collectionne les hôtels particuliers, envisagerait de  transformer sa nouvelle acquisition en une fondation culturelle. N.d’A.
 
 
VIENT DE PARAÎTRE
 
L'OBJET D'ART N°587 - L'ÂGE D'OR DE LA CÉRAMIQUE FRANÇAISE AU XVIIIE
 
 
EN LIGNE
 
 
Les Très Riches Heures du duc de Berry
 
206 feuilles de parchemin, 66 peintures à pleine page, 131 miniatures : ce manuscrit exceptionnel est désormais consultable en ligne et en accès libre, agrémenté de commentaires instructifs. À nous le plaisir d’admirer l’harmonie des compositions, la qualité des peintures, la délicatesse des coloris. La société Mosquito a développé cet outil numérique à partir des photos en très haute définition réalisées par Michel Urtado pour l’Agence photographique de la Réunion des musées nationaux – Grand Palais. Une application pour tous supports qui permet de zoomer à loisir pour découvrir la finesse d’un détail dans le foisonnement des motifs.
 
Au début du XVe siècle, Jean de Valois, duc de Berry, passe commande de ce livre de prières à trois jeunes artistes d’origine flamande, les frères Paul, Jean et Hermann de Limbourg. Ceux-ci, ainsi que leur commanditaire, décédant la même année – en 1416 –, il sera achevé par d’autres peintres de renom, dont Barthélémy d’Eyck et Jean Colombe. Le duc d’Aumale, dont on célèbre cette année le bicentenaire de la naissance, acquiert le manuscrit à Gênes le 20 janvier 1856 et le conservera dans son château de Chantilly. Ce chef-d’œuvre mondialement connu est désormais à portée de clic ! M.A.
 
 
Les Très Riches Heures du duc de Berry, calendrier de janvier. © RMN - Grand Palais (domaine de Chantilly) / Michel Urtado
 
 
EXPOSITIONS
 
Tamara de Lempicka (1898-1980), Perspective ou Les Deux Amies, 1923. Huile sur toile, 130 x 160 cm. Collection particulière. Photo service de presse. © Tamara de Lempicka Estate, LLC / Adagp, Paris, 2022 – photo Association des Amis du Petit Palais, Genève / Studio Monique Bernaz, Genève.
 
 
Tamara de Lempicka (1898-1980), Perspective ou Les Deux Amies, 1923. Huile sur toile, 130 x 160 cm. Collection particulière. Photo service de presse. © Tamara de Lempicka Estate, LLC / Adagp, Paris, 2022 – photo Association des Amis du Petit Palais, Genève / Studio Monique Bernaz, Genève.
 
 
Pionnières, artistes dans le Paris des Années folles
Le musée du Luxembourg poursuit sa politique de redécouverte et de réhabilitation des artistes femmes en accueillant une rétrospective sur quarante-cinq « pionnières » des Années folles déployant plus d’une centaine d’œuvres. Camille Morineau, la commissaire générale de l'exposition, n’entend pas seulement rendre justice à ces femmes, pour la plupart encore très peu connues – certaines n’ont même jamais été présentées en France – ; elle souhaite aussi permettre une réévaluation de leur rôle, et ainsi, préparer le terrain pour une nouvelle histoire des avant-gardes, l’actuelle étant jugée par trop partiale et discriminante. Le propos de l’exposition est donc ouvertement politique et, à plusieurs reprises, des parallèles sont établis entre les Années folles et notre époque : « Raconter les années vingt du siècle dernier au début des années vingt du nouveau millénaire est un exercice révélateur, peut-on lire dans le catalogue. Un siècle est passé mais l’état d’esprit, certains événements [...] peuvent se révéler similaires. [...] Aujourd’hui comme alors se fait sentir l’urgence du débat sur le rôle de la femme dans la société. Aujourd’hui comme alors on a la certitude de réinventer les concepts d’identité et de genre ». B.A.
À voir jusqu’au 10 juillet 2022 au musée du Luxembourg.
 
Plaquette en terre cuite figurant Adam, Ève, l’arbre et le serpent dans le jardin d’Eden. Afrique du Nord, Ve-VIe siècles. Musée BIBLE+ORIENT. © Fondation BIBLE+ORIENT, Fribourg Suisse
 
 
Plaquette en terre cuite figurant Adam, Ève, l’arbre et le serpent dans le jardin d’Eden. Afrique du Nord, Ve-VIe siècles. Musée BIBLE+ORIENT. © Fondation BIBLE+ORIENT, Fribourg Suisse
 
 
Archéologie d’une croyance
Comment les religions juive et chrétienne sont-elles nées, comment se sont-elles répandues, puis peu à peu imposées en Occident ? Le musée romain de Lausanne-Vidy remonte aux origines de nos traditions judéo-chrétiennes en optant pour un récit aussi objectif que possible, fondé sur l’étude critique des écrits et des vestiges. Grâce au partenariat conclu avec le musée BIBLE+ORIENT de l’Université de Fribourg et aux prêts de nombreuses autres institutions, le parcours met en lumière des pièces archéologiques datées entre 1200 avant notre ère et 800 après notre ère, la plupart d’origines égyptiennes, assyriennes ou judéo-palestiniennes. Figurines, amulettes, stèles, gobelets, plaquettes en terre cuite… autant de témoins de l’expansion extraordinaire de ces croyances nées au sein de quelques tribus du Proche-Orient antique. S.D.-G.
À voir jusqu’au 2 octobre 2022 au musée romain de Lausanne-Vidy
 
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