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Catégories : Des évènements, Des femmes comme je les aime, La littérature

Ce soir à l'Institut Français de Casablanca(Maroc):Gisèle Halimi

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medium_halimi.jpgGisèle Halimi, auteur de La Kahina (Ed. Plon, Oct. 2006)

RENCONTRE - DEBAT

Vendredi 9 février à 19h
Médiathèque


Dans ce roman historique, au terme d'intenses recherches, Gisèle Halimi redonne vie à cette reine berbère des Aurès qui, au VIIème siècle, résista aux troupes du général Hassan. Réputée pour sa sagesse et sa clémence, La Kahina incarne le destin exceptionnel d'une femme, symbole d'engagement et de résistance.

Avocate, essayiste et romancière, Gisèle Halimi a notamment défendu
les combattants du FLN pendant la guerre d'Algérie et pris une part active dans les luttes féministes du XXème siècle. Fondatrice et présidente de l'Association Choisir, La Cause des femmes, son parcours est fortement marqué par l'engagement et la défense des causes justes. Un célèbre épisode de sa vie a récemment été scénarisé et porté à l'écran sous le titre Le Procès de Bobigny.

http://www.ambafrance-ma.org/institut/casablanca/index.cfm?num=1447&archives=1&motcle=8

Gisèle HALIMI

• Avocate : Tunis 1949, Paris 1956.
• Députée à l’Assemblée Nationale (1981-1984).
• Chargée de Mission par le Premier Ministre (1984-1985).
• Ambassadrice Déléguée permanente de la France auprès de l’UNESCO (avril 1985 - septembre 1986).
• Représentante de la France au Conseil Exécutif de l’UNESCO (jusqu’en octobre 1987).
• Conseiller Spécial de la Délégation Française à l’Assemblée Générale de l’ONU (octobre 1989).
• Rapporteure pour la parité entre Femmes et Hommes dans la vie politique (Observatoire de la Parité - Décret du 18 octobre 1995).
• En mission culturelle dans les Universités américaines et canadiennes (septembre/octobre 2002).
• Présidente du Mouvement CHOISIR-La-Cause-des-Femmes (mouvement fondé en 1971).
• Écrivaine.

• Avocate :

Après ses licences de Droit (Paris) et de Philosophie (Sorbonne), Gisèle HALIMI s’inscrit au Barreau de Tunis (1949). Elle y défend les syndicalistes et les indépendantistes tunisiens.

En 1956, elle s’inscrit au Barreau de Paris. Elle sera l’un des principaux avocats du F.L.N. algérien.

Elle devient l’avocate de personnalités telles que Jean-Paul SARTRE, Simone de BEAUVOIR, Françoise SAGAN, Henri CARTIER-BRESSON, MATTA, etc.

Assure aujourd’hui la défense du leader palestinien Marwan BARGHOUTI, détenu par les Israéliens.

• Militante féministe :

En 1971, elle fonde - avec, notamment, Simone de BEAUVOIR et Jean ROSTAND (de l’Académie Française) - le mouvement féministe CHOISIR, dont Jacques MONOD, Prix Nobel, sera, jusqu’à sa mort, l’un des co-présidents.
CHOISIR - que Gisèle HALIMI préside toujours - organise, en 1972, le procès de BOBIGNY, point fort de la campagne contre la loi répressive de l’avortement et pour la contraception libre.
Par la suite, CHOISIR s’illustrera dans les luttes contre le viol, pour l’égalité professionnelle des femmes, pour une participation équitable des femmes dans la vie publique par la parité.

• Députée :

En juin 1981, Gisèle HALIMI est élue députée à l’Assemblée Nationale, comme Présidente de CHOISIR (apparentée P.S). Elle intervient pour l’abolition de la peine de mort, contre la prolifération des centrales nucléaires, contre les "mères porteuses", etc., et dépose une dizaine de propositions de loi en faveur des femmes (congé parental, quota électoral, remboursement de l’IVG...). Elle est élue Présidente du Groupe Interparlementaire contre le Racisme et le Sexisme.
En mars 1984, elle est chargée par le Premier Ministre d’une mission d’étude sur le fonctionnement des Organisations Internationales et, notamment, de l’UNESCO.
Cette mission ayant été reconduite en septembre 1984, Gisèle HALIMI doit renoncer à son mandat de députée.

• Ambassadrice :

En avril 1985, elle est nommée Ambassadrice-Déléguée permanente de la France auprès de l’UNESCO. Élue au Conseil Exécutif, elle devient également Présidente du Comité des Conventions et Recommandations (chargé des questions des Droits de l’Homme) de cette organisation.
En 1989, elle sera nommée Conseiller spécial de la Délégation Française à l’Assemblée Générale de l’ONU, à New-York.

• Grand témoin de son temps :

Gisèle HALIMI a suivi - comme observatrice judiciaire internationale - de nombreux procès politiques (en Espagne, au Maroc, en Grèce...). Elle a présidé la Commission d’enquête du Tribunal Russel sur les crimes de guerre américains au Viêt-nam (1967).

Elle participe à :

de nombreux Congrès internationaux : 1979, Paris, "Assises pour la paix" ; 1981, Paris, "Assises internationales de la laïcité" ; 1986, Israël, "International Congress on Rape" ; 1992, Laguna (Ténérife), "La réforme des institutions internationales de protection des droits de l’Homme" ; 1995, Strasbourg, elle est Rapporteure au colloque du Conseil de l’Europe, "Égalité et démocratie : utopie ou défi ?".

des Rencontres internationales de femmes : 1975, Berlin-Est, "Année internationale de la Femme" ; 1980, Copenhague ; 1987, Moscou ; 1990, Montréal ; 1992, Washington, 25ème anniversaire de N.O.W. ; 1993, Paris, colloque de CHOISIR à l’Unesco "La démocratie pour les femmes : un pouvoir à partager" ; 1994, Madrid, colloque "Femmes et pouvoir" ; 1995, Pékin, "4ème Conférence mondiale des Nations Unies sur les Femmes", intervient à l’Assemblée Générale au nom de CHOISIR ; 1995, Dublin, symposium "Women at the Top".

des débats à la radio et à la télévision, en France et à l’étranger.

• Rapporteure de la Commission pour la parité...

... entre les femmes et les hommes dans la vie politique, au sein de l’Observatoire de la Parité, mis en place par décret du 18 octobre 1995, et dont la mission est de déterminer les causes de l’exclusion des femmes en politique et de faire des propositions pour y remédier. Ce rapport a été remis au Premier Ministre le 15 janvier 1997.

• Conférencière :

Elle donne des conférences, dans les universités françaises et étrangères (Australie, Belgique, Chine, Danemark, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Hongrie, Italie, Mexique ...), dans les Instituts Culturels français à l’étranger (Copenhague, Fribourg, Düsseldorf, Munich, Gênes, Londres, Madrid, Sarrebrück, Bonn, Stockholm, Tunis...).

• Distinctions :

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Elle est déclarée Membre d’Honneur de l’Ordre des Avocats de Mexico en 1982.

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Elle est désignée, en 1983, "Personnalité de l’année" par le Grand Jury de la Distinction Internationale (fondée en 1970).

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Le "Prix Minerva" Section : "Domaine de la politique et de l’engagement social" lui est décerné à Rome, en octobre 1985, par le Club delle Donne.

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Médaille de la République de Grèce (pour aide et solidarité au peuple grec pendant la dictature des Colonels).

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Pour son action "contre toutes les formes de ségrégation, d’intolérance et de fanatisme" et "pour la défense des causes de la justice et de la paix dans le monde", elle est nommée "Grand Officier de l’Ordre de la République Tunisienne", en février 1992.

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Faite Docteur Honoris Causa de l’Université de Mons Hainaut Liège (Belgique), novembre 1997.

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Elle est nommée Chevalier de la Légion d’Honneur pour sa présidence à la tête d’un mouvement féministe (CHOISIR) et ses activités professionnelles et sociales (décembre 1997) puis Officier de la Légion d’Honneur (avril 2006).

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Elle a reçu la Médaille du Barreau de Paris pour son cinquantenaire professionnel (avril 2003).

• Écrivaine :

Outre de nombreux articles dans la presse française et internationale, elle a écrit les ouvrages suivants (traduits en plusieurs langues) :

"Djamila Boupacha". Préface de Simone de BEAUVOIR (Ed. Gallimard, 1962. Rééditions 1978, 1981, 1991). Gisèle HALIMI a défendu cette jeune algérienne, militante du F.L.N., torturée et violée par les militaires français.

"Le Procès de Burgos". Préface de Jean-Paul SARTRE (Ed. Gallimard, coll. "Témoins", 1971). Gisèle HALIMI a été mandatée par la Fédération internationale des Droits de l’Homme pour assister à ce procès, en décembre 1970.

"La Cause des Femmes" (Ed. Grasset, 1973 ; rééditions 1975 - avec une préface : "La Femme enfermée" -, 1976 - Livre de Poche -, 1978. Puis éd. Gallimard, 1992, coll. "Folio" : nouvelle éd. revue, annotée et augmentée d’une préface, "Le Temps des malentendus").

"Le lait de l’oranger" (Ed. Gallimard, coll. "Blanche", 1988 ; coll. "Folio", 1990).

"Une embellie perdue" (Ed. Gallimard, coll. "Blanche", 1995).

"La nouvelle Cause des Femmes" (Ed. Le Seuil, 1997)

"Fritna" (Ed. Plon 1999)

"Avocate irrespectueuse" (Ed. Plon 2002)

"L’étrange Mr. K." (Ed. Plon 2004)

Elle est co-auteure, notamment, de :

Resistance against tyranny (Londres, Ed. Heimler, 1966) : "Tunisia and Algeria" par Gisèle HALIMI (traduction anglaise par Jennifer Ardagh).

Tribunal Russell. Stockholm, Copenhague, novembre 1966 - décembre 1967 (Editions Gallimard, coll. "Idées", 1967-1968, 2 volumes) ; "Rapport de la mission d’enquête aux Etats-Unis, 23-24 novembre 1967" par Gisèle HALIMI.

Morale et politique (Lyon, Grand Orient de France, 1987) : "Une politique des différences est-elle morale ?" par Gisèle HALIMI.

UNESCO, in Retrospect and Prospect (New Dehli, Lancer International, 1986) : "What about women?" par Gisèle HALIMI (traduction anglaise).

Les Droits de l’Homme : Universalité et renouveau. 1789-1989 (Paris Editions L’Harmattan, 1990) : "Une universalité trompeuse" par Gisèle HALIMI.

Universalité des Droits de l’Homme dans un monde pluraliste (Strasbourg, Arlington, 1990) : "Une universalité trompeuse" par Gisèle HALIMI.

La réforme des institutions internationales de protection des Droits de l’Homme (Bruxelles, Editions Emile Bruylant, 1993) : "La réforme des institutions des Droits de l’Homme de l’UNESCO" par Gisèle HALIMI (texte français, traduction anglaise).

Préambule de la Constitution de 1946. Un contrat de société ? (Paris, Documentation Française, 1994) : "Le principe de l’égalité des sexes dans le Préambule de la Constitution de 1946" par Gisèle HALIMI.

Women’s Rights : Human Rights (Athènes, Hestia Publ., 1994) : "Women citizens in every walk of life : sharing everything even power" par Gisèle HALIMI (traduction anglaise).

Mujeres al Norte (Principado de Asturias, Direccion regional de la Mujer, 1995) : "Otra democracia ?" par Gisèle HALIMI (traduction espagnole).

Femmes et citoyennes : du droit de vote à l’exercice du pouvoir (Paris, Editions ouvrières, le Temps des cerises, 1995) : "Femmes, moitié de la terre, moitié du pouvoir" par Gisèle HALIMI.

Elle a écrit (en collaboration) et préfacé :

"Avortement, une loi en procès : l’affaire de Bobigny" (Editions Gallimard, coll. "Idées", 1973).

"Viol : le procès d’Aix-en-Provence". Préface de Gisèle HALIMI : "Le crime" (Editions Gallimard, coll. "Idées", 1978).

"Le Programme Commun des Femmes". Présentation par Gisèle HALIMI : "... Ainsi naquit l’enfant-femme des femmes" (Editions Grasset, 1978).

"Choisir de donner la vie" (Colloque international, UNESCO, octobre 1979). Préface de Gisèle HALIMI : "La liberté des libertés" (Editions Gallimard, coll. "Idées", 1979).

"Quel Président pour les Femmes ?" (Rencontre avec François MITTERRAND, 28 avril 1981). Préface de Gisèle HALIMI : "L’avenir anticipé" (Editions Gallimard, coll. "Idées", 1981).

"Vies de femmes" (M.C. PERILLON, Editions Horvath, 1981). Préface de Gisèle HALIMI : "Ce siècle irréversible...".

"Fini le féminisme ?" (Colloque international "Féminisme et socialismes", UNESCO, octobre 1983). Introduction par Gisèle HALIMI : "Perdre plus que nos chaînes" (Editions Gallimard, coll. "Idées", 1984).

"Femmes : moitié de la terre, moitié du pouvoir" (Colloque international "La démocratie pour les femmes : un pouvoir à partager", Unesco, juin 1993). Introduction par Gisèle HALIMI : "Plaidoyer pour une autre démocratie" (Editions Gallimard, 1994).

"Plaidoyer pour l’égalité" (Conseil de l’Europe 1995. Préface de Gisèle HALIMI "Du particulier à l’universel").

"Femmes aux milles portes" (Leïla HOUARI et Joss DRAY, Editions EPO, 1996). Préface de Gisèle HALIMI.

Maître Gisèle HALIMI est également l’auteure du « Rapport de la commission pour la parité entre les femmes et les hommes dans la vie politique » (La documentation Française 1999)

http://www.choisirlacausedesfemmes.org/cvgh.htm

Gisèle Halimi, née Zeiza Gisèle Élise Taïeb en Tunisie en 1927,militante d'origine tunisienne, entre au barreau de Tunis en 1949 et poursuit sa carrière d'avocate à Paris en 1956.

Elle a été mariée, en premières noces, avec Paul Halimi puis, en secondes noces, avec Claude Faux, ancien secrétaire de Jean-Paul Sartre dont elle a été l'amie et l'avocate.

Fortement engagée dans plusieurs causes, elle milite pour l'indépendance de l'Algérie, dénonce les tortures pratiquées par l'armée française et défend les militants du MNA (mouvement national algérien) poursuivis par la justice française. Dans le même esprit, elle préside une commission d'enquête sur les crimes de guerres américains au Viêt Nam.

Féministe, Halimi est signataire en 1971 du Manifeste des 343, parmi 343 femmes qui déclarent avoir avorté et réclament le libre accès aux moyens anticonceptionnels et l'avortement libre.

Aux côtés de Simone de Beauvoir, elle fonde en 1971 le mouvement féministe Choisir la cause des femmes et milite en faveur de la dépénalisation de l'avortement.

Au procès de Bobigny en 1972, qui eut un retentissement considérable, elle défend une mineure qui s'était fait avorter après un viol, en faisant une tribune contre la loi de 1920. Ce procès a contribué à l'évolution vers la loi Veil de 1975 sur l'interruption volontaire de grossesse.

Élue à l'Assemblée nationale de 1981 à 1984 elle constate avec amertume qu'elle ne peut faire avancer aucun de ses projets, face à ce qu'elle dénonce comme un bastion de la misogynie. Bien que nommée par lui ambassadrice de la France auprès de l'UNESCO, d'avril 1985 à septembre 1986, elle se déclare déçue devant un Mitterrand qu'elle juge machiavélique. Elle rejoint Jean-Pierre Chevènement à l'occasion des élections européennes de 1994 (elle figure en seconde position sur la liste du MDC). Gisèle Halimi est également une des fondatrices de l'association altermondialiste ATTAC.

Elle est la mère de Serge Halimi, journaliste au Monde diplomatique.

En mars et avril 2006, les chaînes RTL-TVi, TSR1 et France 2 ont diffusé Le Procès de Bobigny, un téléfilm de François Luciani dans lequel Anouk Grinberg interprète le rôle de Gisèle Halimi et Sandrine Bonnaire celui de la mère qui aida sa fille mineure à avorter.

Gisèle HALIMI fait partie des personnalités - et l’une des rares femmes - entrées dans le "Dictionnaire des intellectuels français", de Jacques JULLIARD et Michel WINOCK (Paris, Le Seuil, 1996).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gis%C3%A8le_Halimi

Commentaires

  • Tu vas y aller?
    Une découverte... Un personnage, une rencontre, un débat qui vaut le détour au regard de ses différents combats et de son écriture.

  • Pour moi, ce n'est pas une découverte et c'est surtout son combat féministe qui m'intéresse...

  • Un combat intéressant et important.
    Ambroise en mode attente.
    Bien à toi.

  • J'y suis allée et n'ai pas regretté. Giséle Halimi est encore mieux que je me l'imaginais.
    Compte-rendu à venir.

  • J'ai lu ton compte-rendu, bravo à cette femme et son implication dans la condition de la femme.

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