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Catégories : L'art

Un artiste à (re) découvrir:John Ruskin

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John Ruskin (8 février 1819 - 20 janvier 1900) est un écrivain, poète, peintre et critique d'art britannique, issu d’une famille d’origine écossaise.

Fils d'un fabriquant de xérès, il naît à Londres et suit ses études à l'université d'Oxford. Grâce à la fortune dont il bénéficie, il visite de nombreux musées, étudie la peinture. Élevé dans une tradition évangélique qui interprète le monde comme le signe du divin, Ruskin voit dans la nature l'expression de Dieu. Il la connaît bien du reste, et surtout la montagne: dans sa jeunesse il s'est intéressé aux minéraux, qu'il a collectionnés et classés, ce qui l'a amené à étudier sérieusement la géologie.

Il dévoile au grand jour des talents comme Turner et participe à l'émergence publique du préraphaélisme, à chaque fois grâce à ses articles critiques. Membre du mouvement des pré-raphaélites, il est l'auteur d'un livre, The Stones of Venice (1853), qui a un impact sur la société victorienne dans sa tentative de relier l'art, la nature, la moralité et l'homme, et qui le désigne comme le fondateur du mouvement Arts & Crafts, alors que William Morris, dont il a été le mentor, en devenait le chef de file. Par ses écrits et son audience, par son combat pour ressusciter l'artisanat moribond au Royaume-Uni, il est un précurseur de l'Art Nouveau.

John Ruskin s'oppose dès 1849 avec ferveur aux conceptions de l'architecte Viollet-le-Duc, pour qui l'architecture doit former un tout homogène, au mépris de l'histoire et de l'intégrité du monument. Dans les Sept Lampes de l'Architecture, Ruskin définit l'architecture comme un être humain qu'il faut soutenir (en le restaurant le moins possible) mais qu'il faut aussi laisser mourir. Ainsi apparaissent deux visions de la restauration du patrimoine bâti. Ruskin sera soutenu par William Morris prônant la « non-restauration » avec la « Société pour la protection des bâtiments anciens ». L'engagement de Ruskin contre la restauration tient souvent de la ferveur militante : on recense plus de 1200 lettres qu'il envoie à ce sujet.

De 1870 à 1878, il est le premier titulaire de la chaire Slade de l'université d'Oxford, fondée en 1869 dans trois universités différentes (Oxford, Cambridge et Londres), et destinée à l'enseignement des beaux-arts en Grande-Bretagne. La chaire Slade d'Oxford est aujourd'hui encore surnommée la « chaire John Ruskin ». (Parmi les successeurs de Ruskin, on peut citer notamment John Pope-Hennessy, Kenneth Clark et Anthony Blunt.)

Son extraordinaire goût pour tout type d'art l'amenait à apprécier aussi bien les peintres primitifs italiens que les pre-raphaélites britanniques ou Turner. Il fut un grand propagandiste des arts.

                                                                

John Ruskin: Étude de gneiss, Glenfinlas 1853, crayon, encre et lavis à l'encre de Chine sur papier, Ashmolean Museum, Oxford

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Ses idées se popularisèrent à travers ses livres qui influencèrent le mouvement Arts and Crafts - Arts et Métiers - qui se caractérise par un retour à la nature, des formes gracieuses, ondulées, délicates, d'un charme doux, dans lesquelles on trouve fréquemment des végétaux, des fleurs, des insectes, des poissons, des sirènes, des dragons et des oiseaux de couleurs et de queues spectaculaires.

Si Ruskin est connu surtout comme critique d'art, c'est aussi un aquarelliste de talent. Il est aussi connu pour son essai Unto This Last sur l'économie.

Une anecdote sur John Ruskin : Poil_pubien (section Culture/Attitude).

Bibliographie

  • Modern Painters (1843)
  • The Seven Lamps of Architecture (1849)
  • Pre-Raphaelitism (1851)
  • The Stones of Venice (1853)
  • Architecture and Painting (1854)
  • Modern Painters III (1856)
  • Political Economy of Art (1857)
  • Modern Painters IV (1860)
  • Unto this Last (1862)
  • Essays on Political Economy (1862)
  • Bible of Amiens (1885), traduction en français de Marcel Proust
  • Time and Tide (1867)

Sources

  • Victorian Painting, Julian Treuherz, Thames and Hudson 1993

Liens externes

Commentaires

  • Dommage que vous n'ayez pas envie de (re) découvrir cet artiste et critique d'art essentiel

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