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Catégories : Des paysages de Baudelaire et Nerval. Essai, Mes vidéos

Ma 3e vidéo

-raisons du choix du sujet

 

J’ai choisi ce sujet d’une part parce que Baudelaire et Nerval sont parmi mes poètes préférés. Je les ai  connus au lycée et depuis Harmonie du soir (oral du baccalauréat de français) et Fantaisie m’ont suivi.                                                                                                           

D’autre part, ce sont les paysages de mon département d’adoption, l’Ariège (et ceux aperçus ailleurs) qui m’ont donné envie de travailler sur le paysage.

                                                     

De plus, j’aime la nature et mon idée de départ, c’était le paysage naturel bien que je sache que le paysage pouvait être urbain.                                                                                               Au cours de mes recherches, cet aspect du paysage m’a beaucoup intéressé. J’ai notamment trouvé les eaux-fortes de Méryon fascinantes.

 

               La dernière raison qui m’a amenée à choisir ce sujet est mon intérêt pour la peinture ; je désirais d’abord établir les rapports entre paysage, poésie et peinture au XIX e siècle.  J’ai cependant consacré une sous - partie à ce point (Deuxième partie, 4, p. 92)

 

-lignes directrices 

           

La nature tient une place prépondérante dans mon étude puisqu’elle est présente même au sein du paysage urbain (la géographie parisienne, p. 105,  par exemple)  où elle est domestiquée par l’homme (les parcs et jardins) et surtout le poète ( Paysage et Rêve parisien).

 

L’horizon est une problématique essentielle (je l’ai peut – être insuffisamment traité), notamment dans les paysages désertiques (p. 41) recherchés  par les post –romantiques selon M. Collot (L’horizon fabuleux, p. 80 –81). C’est aussi le cas d’Eugène Fromentin.                Dans les FM, le paysage désertique est aussi spleenétique (L’héautontimorouménos, v. 5). En effet, le vide qui règne dans le désert est constitutif de spleen jusqu’à ce que le Moi lui – même devienne un « Sahara (Spleen II, v. 19 – 24). »                                                              Dans Les vocations (SP), l’Absolu apparaît aussi inaccessible que l’horizon où le soleil se couche (p. 44)                                                                                                                                    Enfin, lors de la sexualisation du paysage, l’horizon est inséparable de la femme aimée qui est associée « électivement par métaphore ou métonymie à l’horizon du paysage. » ( M. Collot, p. 65 – 66, cité p. 53). 

                         

J ‘ai beaucoup utilisé les ouvrages de Jean-Pierre Richard  pour l’appréhension du paysage poétique  et ( moins) ceux de Gaston Bachelard pour la  compréhension de l’imaginaire des éléments. Le livre d’Odile Souville (L’homme imaginatif de la philosophie esthétique de Bachelard) ainsi que ceux de Hélène Cazès (Jean – Pierre Richard) et Vincent Therrien ( La révolution de Gaston Bachelard en critique littéraire) m’ont beaucoup aidée.                                                                                      

                                                                                 

L’occultisme et l’alchimie ( S. Hutin) aux quels j’ai consacré  une sous –partie ( Deuxième partie, 1. 1, p. 61), sont en fait présents tout au long de mon étude, notamment à travers l’étude des paysages littérairement et culturellement construits ( Première partie, 1. 2, p. 9, par exemple Prométhée et l’alchimie, p. 17).  A ce niveau, la lecture de Jean Richer (Nerval, expérience et création) a été précieuse ainsi que (moins) celle d’Anne – Marie Amiot (Baudelaire et l’illuminisme).                                                                                                         F. Bonardel (L’hermétisme) établit le rapport entre les thèses dualistes du Poimandrès et le spleen qui ne peut se définir qu’en jouant sur les contraires (Spleen III, v. 1-2). La réunion des contraires (coincidentia oppositorum) se réalise dans les Correspondances, systématisées dans le célèbre sonnet de Baudelaire. Je n’ai trouvé qu’une seule voix pour nier l’influence de Swedenborg (B. Juden) dans l’élaboration de cette théorie. 

 

      J’ai essayé autant que possible de faire des rapprochements intertextuels. En ce qui concerne, Nerval, il s’agit surtout du romantisme allemand (Novalis, Jean – Paul Richter notamment) qui a aussi influencé Baudelaire ( Hoffmann pour le lugubre par exemple, paysages nocturnes, p. 48). On perçoit aussi dans les FM l’influence d ‘anglais comme Young (les paysages nocturnes encore) ou Coleridge (le rôle de l’imagination dans la création poétique).                                                                                                                                                 J’ai également évoqué (entre autres) Maurice de Guérin (que je connaissais très mal, que j’ai un peu lu et compris en parcourant les ouvrages de Mme Huet – Brichard), Chateaubriand (la verdure dans la Lettre sur l’art du paysage par exemple, p. 28), Hugo (le fourmillement, p. 111), Rousseau ( les fourmilières dans l’Emile, p. 119), Balzac (image irréelle et fantastique de Paris, p. 119).

                                                                                                                                 Quand cela m’a paru nécessaire, j’ai cité d’autres œuvres que celles appartenant strictement à mon corpus. Ainsi, je ne pouvais pas évoquer l’onirisation du paysage sans citer Aurélia, ni le paysage en peinture sans utiliser l’œuvre critique de Baudelaire.                            En ce qui concerne justement la peinture, j’ai tenté d’établir les rapports entre les paysages de certains artistes et les paysages contenus dans les poèmes de Baudelaire et Nerval. Il m’a semblé important d’évoquer les rapports personnels qui ont pu exister entre les deux poètes et certains peintres.

                                                                                                                           

Le dernier axe essentiel  de mon étude est la temporalité du paysage qui fait l’objet de la troisième partie.                                                                                                                                       Les paysages urbains des « Tableaux Parisiens » naît de la confrontation entre modernité et historicité, entre la réalité historique et les images crées par le poète selon sa volonté.                                                                                                                              

En  contraste avec la vision souvent maussade de Paris, les paysages exotiques des FM  rappellent parfois ceux du XVIII e siècle (Bernardin de Saint – Pierre).                                 Les paysages originels se situent  bien - sûr du côté de l’enfance : le Valois (déjà évoqués dans le cadre des paysages aquatiques, p. 13), l’Agenais (p. 133) ou Paris (p. 136) mais aussi en Orient (p. 128) qui donne l’impression de conserver l’Antiquité (p. 130) vivante.                                                                                                                                           La conscience qui se cherche peut espérer se reposer au Paradis qui ressemble souvent à l’enfance (p. 132 et 138) mais les paysages limbiques ressemblent déjà aux paysages spleenétiques  et infernaux.

                                                          

                                                                          

-difficultés rencontrées,  résultats et bilan critique.

 

La première difficulté tient dans la différence quantitative entre le corpus baudelairien et le corpus nervalien.                                                                                                                   La même disparité se manifeste dans la bibliographie. Il existe bien sûr beaucoup d’ouvrages ou d’articles concernant Nerval mais j’ai trouvé peu de documents qui traitent spécifiquement du paysage dans ses poèmes.

                                                                                   

Au niveau de la bibliographie, la prolifération des documents m’a contrainte à un tri parfois difficile.  J’ai peut-être abordé des points mineurs et laissé de côté des points essentiels.  

                                                                                                                                                Après un  Deug de droit, j’ai interrompu mes études pour travailler puis repris par correspondance des études de lettres modernes. C’est ma passion pour la littérature (contrariée mais intacte) qui m’a guidée. Je pense maintenant que l’équivalence pour la deuxième année de Deug était un « cadeau empoisonné. » La première année me manque : manque de savoir faire ; j’ai réuni un grand nombre de documents (recherchés avec enthousiasme) que j’ai eu des difficultés à rassembler, à relier les uns aux autres, à en faire la synthèse, à en extraire une problématique.                                                                                                                                                                                                                               

 

J’ai eu également quelquefois du mal à comprendre les modifications que me suggérait mon directeur. Il s’agit surtout de la deuxième sous – partie (La symbolisation du paysage) de la première partie dont le traitement a été laborieux.                                                                         De même, j’ai peiné  à expliquer les relations (que j’ai cependant perçues) entre la peinture de Friedrich ou Le Lorrain (j’ai trouvé par ailleurs peu de documents les concernant) et les paysages de Baudelaire ou Nerval.

                                                                                                                       

Enfin, la dernière difficulté a été pratique : n’étant pas sur Toulouse et habitant dans une petite ville avec peu de ressources documentaires, j’ai souvent fait la course aux documents à la bibliothèque universitaire.

 

-tentatives

 

J’aurais voulu inclure dans mon mémoire une iconographie mais les images avec mon scanner personnel n’étaient pas de très bonne qualité ; d’autre part, aussi bien chez moi qu’à l’extérieur (photocopies couleur), cela m’aurait coûté trop cher.

J’avais pourtant trouvé un grand nombre d’images  dans des ouvrages, des articles, des musées, sur Internet ou lors de balades comme celle à Paris ou dans le Valois.

  J’ai abandonné mon projet avec d’autant plus de regret  que mon idée de départ pour le mémoire était : « Paysage, poésie et peinture. »                

J’ai cependant effectué un tirage de certaines de mes reproductions et photographies que j’ai avec moi ;  si cela vous intéresse…

 

-perspectives entrevues

 

Je souhaiterais élargir mon sujet aux autres œuvres de Baudelaire et Nerval et à d’autres auteurs comme Guérin  que je connaissais peu et que j’ai beaucoup apprécié ou Marceline Desbordes – Valmore par exemple.                                                                                         J’aimerais aussi approfondir l’intertextualité avec les auteurs allemands (Novalis, Jean-Paul, etc.) et anglais (Wordsworth, Young etc.).

                                                                         

 L’aspect occultiste m’a passionné et j’aimerais le développer plus amplement.

 

  Enfin, j’aimerais étudier les rapports entre poésie et peinture.

 

   Je pense à des sujets comme « Paysage, poésie et peinture au 19 e siècle (en débordant un peu sur le siècle précédent) » ou « Le paysage au 19 e siècle » sans me limiter aux poèmes en vers bien que ce soit à priori ceux que je préfère.

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