Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
"Le secret du docteur Barry" de Sylvie Ouellette chez Ed. De Borée (Riom, France)
Publié le 1 octobre 2013.
Le secret du docteur Barry Le choix des libraires
Au XIXème siècle au Royaume-Uni, le médecin James Miranda Barry brille autant par son intelligence que par ses excentricités. Tempétueux et avant-gardiste, il sème le trouble sur son passage et ne laisse personne indifférent. Mais ce que nul ne soupçonne alors, c'est que James Miranda Barry est... une femme. Engagée dans l'armée comme médecin militaire, elle va sillonner les colonies britanniques, se retrouvant dans des situations parfois cocasses et vivre des histoires d'amour aussi intenses qu'improbables. Mais comment vivre continuellement en camouflant son corps de femme ? Comment concilier sa véritable nature à cette vocation dévorante ?
Sylvie Ouellette, de formation scientifique, travaille désormais dans la communication et consacre son temps libre à l'écriture. Un style vif allié à des sujets forts confère à ses romans une intensité tout particulière.
Courrier des auteurs le 28/09/2013
1) Qui êtes-vous ? !
Je suis une femme aux multiples facettes. D'abord mère de famille, mais aussi scientifique et auteure. Je suis passionnée par la nature humaine, et je crois que l'histoire de chacun mérite d'être racontée.
2) Quel est le thème central de ce livre ?
Ce récit est en fait la biographie romancée de celle qui a fort probablement été la première femme à obtenir un diplôme et à exercer la médecine. Pour ce faire, elle a dû renoncer à sa propre identité, se créer un personnage comme façade, et surtout faire preuve d'une ténacité et d'un esprit d'abnégation peu communs.
3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
«Comment pourrais-je connaître le bonheur en sachant qu'il y a tant de misère à soulager ?»
4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ?
L'Ouverture solennelle 1812 en mi bémol majeur, de Tchaïkovski. Non seulement parce que c'est représentatif de l'époque, mais surtout parce que le personnage de Barry était flamboyant, fonceur et ne laissait personne indifférent.
5) Qu'aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
L'histoire de cette pionnière qui a dû composer avec des conditions effroyables, souvent sans soutien, activiste avant même que le terme n'existe, et qui surtout avait à coeur de traiter les gens de toutes conditions, en dépit de mentalités qui prévalaient à son époque.
6) Avez-vous des rituels d'écrivain ? (Choix du lieu, de l'horaire, d'une musique de fond) ?
Puisque je poursuis de multiples intérêts, j'écris quand je peux et non quand je veux. Les projets qui trottent dans ma tête mijotent longtemps avant de se voir mettre sur papier, et je n'écris pas un seul mot avant que toute l'histoire ne soit complète dans mon esprit. Je garde par contre de multiples bouts de papier sur lesquels je note des descriptions de scènes, des bribes de dialogue, etc., au fur et à mesure qu'elles me viennent.
7) Comment vous vient l'inspiration ?
Sous pression. Lorsque j'ai la chance de me fixer un rendez-vous avec moi-même, je n'ai d'autre choix que de produire à forte intensité, puisque tout bouillonne dans ma tête et doit trouver son chemin sur la page.
8) Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescente «un jour j'écrirai des livres» ?
J'ai commencé à écrire mon premier roman vers l'âge de 11 ou 12 ans. Mon frère aîné a mis la main sur les quelques pages que j'avais remplies, puis a éclaté de rire en s'écriant «c'est complètement nul» (comme les grands frères savent si bien le faire). J'ai tout déchiré et je n'ai repris l'idée d'écrire un roman que 25 ans plus tard...
9) Vous souvenez-vous de vos premiers chocs littéraires (en tant que lectrice) ?
Dès mon enfance j'étais passionnée par la série Sylvie de René Philippe (et autres livres de la collection Marabout Mademoiselle). J'ai toujours été attirée par les héroïnes fortes et qui montrent cependant leurs faiblesses.
10) Savez-vous à quoi servent les écrivains ? !
Les écrivains existent essentiellement pour suspendre le temps, faire décrocher, rêver et réfléchir les lecteurs.
11) Quelle place tiennent les librairies dans votre vie ?
Ici, au Québec, pendant longtemps les libraires étaient des entrepreneurs indépendants qui desservaient un quartier bien limité ou encore offraient des genres très précis et ciblés. Cette époque bénie me manque. Aujourd'hui, on assiste à la suprématie des grandes chaines de distribution qui offrent non seulement des livres, mais aussi des disques, des films et des gadgets de toutes sortes, ce qui fait de ces magasins des entités qui tirent dans toutes les directions mais qui trop souvent manquent leur cible.