Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

XIIIe - XVIe siècle au Musée de Grenoble

La collection de beaux-arts, débute avec une peinture italienne de la fin du XIIIe siècle qui voisine avec des œuvres allant jusqu'au XVIe siècle.

Italie

Hercule, avant 1600

Cette statue d'Hercule, présentée dans les salles du musée depuis 1998, fut attribuée jusqu'au début des années 1990 à Jacob Richier.
Cette attribution au sculpteur attaché au service de "Monsieur Lesdiguières" entre 1614 et 1639 a été remise en cause, lors de la restauration de l'œuvre engagée à la suite d'une chute accidentelle en 1990. L'analyse stylistique montre alors que ni le monogramme du socle, ni le modelé, ni la composition des formes ne sont caractéristiques du style de Jacob Richier, bien connu par les nombreuses œuvres qu'il réalisa à Grenoble et dans la région, notamment pour les décorations sculptées du Château de Vizille.
De fait, Jacob Richier ne serait intervenu, à la demande du duc de Lesdiguières, que pour intégrer Hercule à l'ensemble sculpté d'une fontaine située dans le parterre dit le "jardin d'Hercule" dans le parc du château de Vizille.
Le style et la technique de fabrication orientent aujourd'hui la recherche vers un sculpteur de la Renaissance italienne.
Déplacée à Grenoble au début du XVIIIe siècle par la famille des Villeroy, héritiers et descendants du duc de Lesdiguières, la sculpture est achetée par les consuls de la ville de Grenoble dès 1719, en même temps que l'hôtel de Lesdiguières et son parc. En 1740, elle prend place dans la partie boisée du jardin appelée "le bocage".
En référence à ce contexte historique, une copie de l'original a été réalisée pour être installée en 2008 dans le parc du château à l'emplacement d'origine de l' œuvre. Une autre a pris place au centre de la roseraie du Jardin de ville où Hercule demeura deux siècles et demi.
Les recherches effectuées sur la sculpture ont aussi bousculé la tradition qui voulait voir dans cette œuvre le portrait allégorique du duc de Lesdiguières (1546-1626). Le visage idéalisé du personnage ne ressemble pas aux effigies connues de cet homme illustre dont on connaît par ailleurs les traits grâce à des œuvres peintes ou sculptées.
Hercule, l'un des héros de la mythologie antique, est montré dans une posture fréquente de la statuaire grecque et romaine, le contrapposto. Il porte sur l'épaule droite une massue, symbole de sa force. Deux des douze travaux imposés par Junon sont symbolisés par la dépouille du lion de Némée dont il est ceint et qui retombe à ses pieds et par les pommes du jardin des Hespérides qu'il tient dans la main gauche. Le modelé puissant, tout particulièrement du torse qui laisse apparaître les muscles saillants, donne à cette œuvre une présence monumentale que renforcent la régularité des traits du visage et le regard déterminé.

>> Notice en ligne

museedegrenoble-xiie-xvie-siecle.htm

Les commentaires sont fermés.