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Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'art, La presse

Boltanski s'en est allé

Les Mardis de L'Objet d'Art - la newsletter d'actualité hebdomadaire
 
 
 
 DISPARITION
 
Christian Boltanski devant son installation « Personnes » à la Monumenta 2010 au Grand Palais. © Pierre Verdy - AFP
 
 
Christian Boltanski devant son installation Personnes à la Monumenta 2010 du Grand Palais. © Pierre Verdy - AFP

Boltanski s'en est allé
Christian Boltanski est mort le 14 juillet dernier à l’âge de 76 ans. Plasticien, photographe, cinéaste, sculpteur, il compte parmi les artistes contemporains français les plus importants. Autodidacte, il commence très tôt à peindre sur de grands formats dans une veine expressionniste et figurative. Puis, il abandonne ce médium peu avant 1968 et détruit ses œuvres. À la Biennale de Paris de 1969, il expose au côté d’Annette Messager qui devient sa compagne peu de temps après. Son nouveau mode d’expression passe alors par les installations, le cinéma, l’écriture. Il travaille notamment sur les images photographiques récupérées dans des albums de famille, dans les archives ou dans la presse. Son œuvre, qui semble une lutte constante contre l’oubli ou la disparition, porte les stigmates de la Shoah qui l’a marqué dans son enfance. En 2010, dans le cadre de Monumenta, il expose sous la nef du Grand Palais l’œuvre intitulée Personnes déployant un amoncellement de vêtements usagers en souvenir de l’Holocauste. L’année suivante, il représente la France à la Biennale de Venise. Sa dernière grande exposition « Faire son temps » fut organisée par le Centre Pompidou en 2019-2020. Artiste prolifique, Boltanski multiplia les expositions et les interventions à travers le monde tout au long de sa carrière. N.d'A.

 
 
 

 LE COUP DE CŒUR DE LA RÉDACTION

 
 
 

Gustave Caillebotte, Régates à Argenteuil, 1893. Huile sur toile, 157 x 117 cm. Collection privée.© Galerie Brame et Lorenceau, Paris.

 
 

Gustave Caillebotte, impressionniste et moderne
La Fondation Pierre Gianadda clôt cette année un long cycle consacré aux impressionnistes avec un chapitre dédié à Gustave Caillebotte (1848-1894), encore trop peu connu du grand public. Les 90 toiles exposées, qui comptent quelques prêts emblématiques, couvrent la période 1870-1894. Les Raboteurs de parquet, sans doute la plus célèbre, résume à elle seule ce qui fait le talent et la force de Caillebotte : il a su puiser à la source académique de sa formation (il a été l’élève de Bonnat) pour l’appliquer au monde contemporain. Les torses des ouvriers relèvent en effet de la peinture traditionnelle, mais l’artiste préfère porter son regard sur le monde qui l’entoure plutôt que sur la lointaine Antiquité gréco-romaine ou la grande peinture d’histoire. Ce réalisme lui vaut d’être refusé au Salon de 1875, ce qui le pousse à rejoindre le groupe impressionniste l’année suivante. Son audace picturale, faite de cadrages insolites, de perspectives inattendues et d’une palette lumineuse, traduit les transformations de la capitale dans la seconde moitié du XIXe siècle. Ses œuvres témoignent également de sa passion pour la botanique et pour les régates. L’exposition est aussi l’occasion de rappeler que c’est grâce à lui que sont entrées dans les collections publiques françaises, les premières toiles impressionnistes. À partir de 1874, Caillebotte avait en effet constitué un bel ensemble d’œuvres, tant par goût que pour soutenir financièrement ses amis, qu’il lègue à l’État à sa mort, un événement qui a fait couler beaucoup d’encre... C.J.


« Caillebotte, impressionniste et moderne », jusqu’au 21 novembre 2021 à la Fondation Pierre Gianadda, rue du Forum 59, 1920 Martigny, Suisse.

 
 
 

 DU CÔTÉ DES MUSÉES

 
 
 

Façade de l'ancien pavillon de la Suède et de la Norvège construit pour l’Exposition universelle de 1878. © Musée Roybet Fould

 
 

La Scandinavie à Courbevoie : le musée Roybet Fould 

Avec la venue de l’été, Parisiens en mal de verdure, courez à Courbevoie visiter l’insolite musée Roybet Fould, niché au cœur du parc de Bécon, dont l’architecture à elle toute seule vaut le détour ! Cet ancien pavillon de l’Exposition universelle de 1878 servit après 1890 d’atelier à Consuelo Fould (1862-1927), petite-fille du ministre de Napoléon III Achille Fould, qui le légua à la ville de Courbevoie en hommage à son maître Ferdinand Roybet (1840-1920). Son architecture originale symbolisant la Suède et la Norvège est l’œuvre du Norvégien Henrik Thrap-Meyer (1833-1910) : à gauche, l’étroite tour surmontée d’un pignon pointu symbolise la Suède, tandis que le bâtiment de droite, moins haut mais plus massif, incarne la Norvège ; la galerie basse reliant les deux corps représente l’union politique des deux nations qui formèrent un état fédéré entre 1814 et 1905. Construit en bois et entièrement démontable, il fut acheminé jusqu’à Paris par bateau. Après son achat par le prince roumain Georges Stirbey, le pavillon fut remonté à Courbevoie en 1879. Propriété de la ville et inscrit au titre des Monuments historiques depuis 1987, le musée Roybet Fould principalement dédié à l’œuvre du peintre Ferdinand Roybet fut inauguré à l’automne 1951. N.d’A.

 
 
 
 
 

 LE COIN DES LIVRES

 
 

Le Guide des Maisons des Illustres

 

Préférez-vous les arts et l’architecture, l’histoire et la politique, la musique, le théâtre et le cinéma ou bien la littérature et les idées, la sciences et l’industrie ? Ce n’est pas un jeu mais les domaines que, grâce à ce guide passionnant, vous pouvez choisir pour préparer vos visites culturelles : maisons, domaines, châteaux, laboratoires, ateliers dans lesquels sont nés ou ont vécu des personnages célèbres. Classés par région, 255 lieux patrimoniaux sont ainsi labellisés par le ministère de la Culture, parmi lesquels la maison natale de Ronsard à Couture-sur-Loir, le clos Lupin – maison de Maurice Leblanc à Étretat, le musée Escoffier de l’art culinaire à Villeneuve-Loubet, la maison de Clemenceau à Saint-Vincent-sur-Jard ou encore l’atelier de Cézanne à Aix-en-Provence. 

 

Chaque page propose une brève biographie illustrée et toutes les informations pratiques pour vous rendre sur place. Une manière originale de voyager et d’entrer dans l’intimité des femmes et des hommes qui ont marqué notre histoire. M.A.

Guide des Maisons des Illustres, ouvrage collectif, Éditions du Patrimoine, 2021, 336 pages, 568 ill., broché avec rabats. Prix : 16 €.

 
 
 

 EXPOSITIONS

 
 
 

Delaunay, Portrait de Gustave Flaubert adolescent (détail), vers 1835. Dessin. © Bibliothèque patrimoniale, Rouen

 
 

Flaubert intime
« Je suis né dans un hôpital et j’y ai vécu un quart de siècle », écrit Gustave Flaubert. Voilà pourquoi la maison natale de l’écrivain, à Rouen, se nomme musée Flaubert et d’histoire de la médecine, car c’est là que son père, chirurgien en chef à l’Hôtel-Dieu, recevait également ses patients. L’exposition actuellement présentée, aussi modeste soit-elle, nous rend plus familier l’univers de ce géant de la littérature française. Outre son masque mortuaire exceptionnellement prêté par le musée Carnavalet, on découvrira avec intérêt le premier conte, Bibliomanie, qu’il publie en novembre 1836 (il a 15 ans !) dans le journal Le Colibri, la lettre de protestation qu’il adresse en 1839 au directeur du collège royal de Rouen suite à une punition collective et qui lui vaut un renvoi immédiat (il passera son baccalauréat en candidat libre), des extraits de sa correspondance amoureuse avec Louise Colet ou encore ses remarques sur l’illustration qui, pour lui, nuit à l’imagination du lecteur : « Toute illustration, en général, m’exaspère – à plus forte raison quand il s’agit de mes œuvres : de mon vivant, on n’en fera pas »S.D.-G.

 

« Dans l’intimité de Gustave Flaubert », jusqu'au 12 décembre 2021 au musée Flaubert et d’histoire de la médecine, 51 rue de Lecat, 76000 Rouen.

 

Vivre sur l’eau au Néolithique dans le Jura

 

Le musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier met en lumière le riche patrimoine palafitte du Jura dans une nouvelle exposition dédiée à l’une des périodes fondatrices de la Préhistoire : le Néolithique (5300-2300 avant notre ère). Ces millénaires sont marqués par la mise en place de l’agriculture, de la domestication, de la sédentarisation et des échanges à grande échelle. Les exceptionnels villages lacustres de Chalain et Clairvaux-les-Lacs, fouillés depuis une cinquantaine d’années et inscrits sur la Liste du patrimoine mondial par l’Unesco, témoignent de cette « révolution » grâce aux milliers d’objets sortis de terre, souvent très bien conservés. 

 
 

Ces vestiges précieux et fugaces nous racontent alors comment vivaient nos ancêtres au bord des lacs jurassiens il y a plus de 5 000 ans... É.F.

 

« Néolithique. Les villages de Chalain & Clairvaux, patrimoine de l’humanité », jusqu’au 14 novembre 2021 au musée des Beaux-Arts, place Philibert-de-Chalon, 39000 Lons-le-Saunier.

 
 
 

 ENTRÉES OFFERTES

 
 

Exposition – Boire avec les dieux

 

Jusqu'au 29 août 2021 à la Cité du vin à Bordeaux, la Fondation pour la culture et les civilisations du vin (FCCV) met en lumière et en images une période fondatrice de l’histoire du vin : l’Antiquité grecque et romaine. Balayant les idées reçues sur les excès orgiaques des banquets antiques, l’exposition remonte le temps et révèle les pratiques mises en place autour de ce breuvage longtemps assimilé aux dieux. De cette fabuleuse histoire nous sommes aujourd'hui les héritiers.

 

50 entrées OFFERTES à nos abonnés

 2 entrées offertes par personne et par foyer pour les 25 premières demandes effectuées par email à newsletter@estampille-objetdart.com. Merci de préciser impérativement l'adresse postale à laquelle vous souhaitez recevoir vos entrées. Participations acceptées jusqu'au mercredi 21 juillet à minuit.

 
 
 

EN KIOSQUE

 
 
 
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