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Catégories : Des expositions, Des musées

Fauves et expressionnistes de Van Dongen à Otto Dix

puce Fauves et expressionnistes de Van Dongen à Otto Dix
Musée Marmottan Monet  (Paris)  Du 28 octobre 2009 au 20 février 2010

Le Musée Marmottan Monet accueille une sélection d'œuvres du Musée Von der Heydt de Wuppertal, musée qui détient un ensemble exceptionnel d'oeuvres des différentes avant-gardes du début du 20ème siècle, qui sont regroupées sous le titre "Fauves et expressionnistes de Van Dongen à Otto Dix".

Elle présente un nombre important de toiles, et quelques dessins, d'artistes allemands et autrichiens engagés dans des mouvements sécessionnistes qui ont été influencés par l'aventure de la couleur initiée par les fauves.

A noter que cette exposition qui comporte un nombre important d'oeuvres des principaux initiateurs et représentants de ces mouvements se déroule principalement dans la salle de la rotonde et pâtit d'un accrochage "sec" sans aucun cartel explicatif. Une documentation au préalable est donc conseillée aux visiteurs qui ne sont pas des historiens d'art.

Les avant-gardes d'outre Rhin

A travers une sélection d'œuvres de premier plan, cette exposition dresse un panorama des avant-gardes d'outre-Rhin qui, de Van Dongen à Otto Dix, c'est-à-dire du Fauvisme à la Nouvelle Objectivité en passant par l'Expressionnisme, ont secoué l'histoire de l'art d'outre-Rhin sur une brève période, les deux premières décennies du 20ème siècle.

Au début étaient l'aventure de la couleur et la liberté d'expression pratiquées par les fauves notamment français avec le chromatisme audacieux de Kees Van Dongen ("Nu de jeune fille"), la saturation des couleurs de Edvard Munch ("Jeune fille au chapeau rouge"), les larges aplats de Maurice de Vlaminck (" Trois maisons") et le dynamisme du geste de Raoul Dufy ("Le Port du Havre").

Elles aiguillonnent les jeunes artistes allemands et autrichiens, qui ambitionnent non seulement de révolutionner la peinture mais également de changer le monde, pour rompre avec la peinture académique déjà battue en brèche par la Sécession berlinoise et viennoise et rejeter l'impressionnisme au profit de l'expressionnisme.

En Allemagne, s'affranchir de l'académisme, rejeter l'industrialisation, donner libre cours à son inspiration, prôner le retour à la nature et bâtir un homme nouveau, sont les antiennes de l'expressionnisme allemand qui connaîtra deux déclinaisons au sein desquelles n'existe pas vraiment de dogme ce qui entraîne une grande diversité.

La première en date est celle du groupe Die Brücke, fondé à Dresde en 1905 qui prône une peinture délibérement subjective pour "faire du tableau un dynamomètre sensible des émotions". Toutes les figures majeures sont présentes : l'expressionnisme simplifié de Ernst Ludwig Kirchner ("Femmes dans la rue"), le très fauve Erich Heckel ("Deux jeunes filles"), l'expressionnisme cubiste de Karl Schmidt-Rottluff ("Deux femmes"), l'expressionnisme violent de Max Pechstein ("Fils de l’artiste sur un sofa") et l'expressionnisme symbolique de Otto Müller ("Autoportrait avec pentagramme") autour desquels gravitent des électrons libres comme Edvard Munch, Emil Nolde et Christian Rohlfs.

Le seconde apparaît à Munich en 1911 avec le groupe Der Blaue Reiter qui défend l'idée du spirituel dans l'art sous l'impulsion de Wladimir Kandinsky, Alexej von Jawlensky, et ses portraits saisissants ("Les yeux noirs" "Jeune fille aux pivoines" retenue comme visuel pour l'affiche), Franz Marc, et son symbolisme animal ("Renard d’un bleu noir") et August Macke et ses formes presque cubistes ("Jeune fille avec des poissons dans un récipient de verre").

Par ailleurs le pendant expressionniste autrichien est représenté par Oskar Kokoschka présent avec des portraits emblématiques de son style fiévreux ("Italienne", "Katja", "Autoportrait") Max Oppenheimer au style influencé par ce dernier ("Portrait d’Anton von Webern").

Après la Première guerre mondiale, émerge un nouveau mouvement pictural, dont Otto Dix, avec son réalisme radical, est le chef de file, qui refuse "la mystique d'enflure fausse et sentimentale des expressionnistes" et se consacre à la critique politique et sociale de la République de Weimar qui se colore de satire et d'ironie allant jusqu'à la caricature. Sont notamment présentés "Dame" de George Grosz et "A la beauté de Otto Dix.

Ne pas rater le discret cabinet de dessins à l'étage sont exposés dessins et aquarelles dont de très beaux Otto Dix ("Léonie", "Jeune fille travaillant en usine").

 
En savoir plus :

 

Le site officiel du Musée Marmottan

 

http://www.froggydelight.com/article-7803-Fauves_et_expressionnistes_de_Van_Dongen_a_Otto

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