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Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE

Adam Thirlwell, polyglotte




 

Le Monde.fr | 10.04.2014 à 11h42 • Mis à jour le 10.04.2014 à 11h57 | Par Cécile Guilbert

Un roman peut-il être traduit dans une autre langue ? Une traduction est-elle à un texte ce que la copie est à l’original ? Y-a-t-il des livres intraduisibles ? A ces questions classiques, que résume le fameux adage italien « traduttore, traditore » (« traducteur, traître »), l’écrivain britannique Adam Thirlwell, 35 ans, n’entend pas répondre en théoricien, mais en romancier ludique qui craint l’esprit de sérieux et aimerait bien qu’en dépit des idées qu’il y énonce, son essai n’en soit pas un : plutôt « un roman sans intrigue, ni fiction, ni dénouement : une expérience d’autres vies – un roman qui prétend ne pas en être un du tout. »

Ce qui ne surprend pas de la part de l’auteur précoce et adulé de Politique (L’Olivier, 2004), premier roman traduit en dix-huit langues, dont la réputation facétieuse et subversive, naguère saluée par la revue Granta, est désormais bien établie. De ce point de vue Le Livre multiple tient ses promesses. Et bien que son éditeur français n’ait pas conservé les fac-similés de pages de titres, les photos, les index et autres fioritures jouissives qui faisaient le charme de son édition anglaise en 2009, sous le titre de Miss Herbert (nom de la gouvernante de la nièce de Flaubert, auteure de la première traduction de ­Madame Bovary, hélas égarée), l’ouvrage de ce lecteur fanatique demeure original. Prolixe, généreux, tout en vagabondages malicieux et digressions érudites, il tient à la fois de l’enquête sur l’essence de l’art romanesque, du journal de lecture et de l’hommage aux grands...

 

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