Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Des évènements

Mort de l’artiste Claes Oldenburg, un des derniers géants du Pop Art

Mort de l’artiste Claes Oldenburg, un des derniers géants du Pop ArtChristopher Felver, Portrait of Claes Oldenburg, 1985 © Photography by Christopher Felver/Getty Images, courtesy Pace Gallery / Christopher Felver

Claes Oldenburg, considéré comme l'un des plus grands artistes du mouvement Pop Art, est mort le 19 juillet 2022 à l'âge de 93 ans. Avec sa femme Coosje van Bruggen, ils comptaient parmi les artistes les plus influents de la seconde moitié du XXe siècle.

Le 18 juillet, la Pace Gallery a annoncé via un communiqué de presse et sur leur site internet, la disparition de Claes Oldenburg à l’âge de 93 ans. L’artiste est décédé chez lui, dans le quartier de SoHo à Manhattan, où il se reposait après avoir été victime d’une chute. Le monde de l’art s’émeut de la disparition de l’artiste, figure majeure du Pop Art et de la sculpture et du dessin du XXe siècle. Le duo, qu’il formait avec sa femme et collaboratrice Coosje van Bruggen, a profondément marqué l’art de la sculpture urbaine, créant plusieurs dizaines d’œuvres dans les plus grandes villes du monde.

Une carrière commencée dans la performance

Fils d’un diplomate suédois, il naît en 1929 à Stockholm. Oldenburg se forme ensuite aux États-Unis à l’université de Yale puis à l’Art Institute de Chicago, où il rencontre Paul Wieghardt, qui fût l’un de ses mentors. Durant son apprentissage à Chicago, il obtient la citoyenneté américaine. À la fin des années 1950 et au début des années 1960, il se fait connaître grâce à la production de  happenings à New York. Durant cette période il se marie à Patty Mucha mais le couple divorce en 1970. Oldenburg expose pour la première fois à la Pace Gallery en 1962, deux ans avant de bénéficier de sa première exposition solo en 1964. Il y présente notamment des œuvres de l’une de ses séries de happening The Store qu’il avait créé en 1961.

Oldenburg in The Store 107 East Second Street, New York, 1961 © 2022 Estate of Robert R. McElroy / Licensed by VAGA at Artists Rights Society (ARS), NY

Oldenburg dans The Store 107 East Second Street, New York, 1961 © 2022 Estate of Robert R. McElroy / Licensed by VAGA at Artists Rights Society (ARS), NY

Le travail d’Oldenburg a été présenté au sein de la Pace Gallery dans une trentaine d’expositions, qui lui a aussi consacré plusieurs catalogues. Dès ses premières années de production, l’artiste suédo-américain s’était lié d’amitié avec le fondateur de la galerie, Arne Glimcher. « J’ai été honoré d’avoir cette grande amitié avec l’un des artistes les plus radicaux du XXe siècle, déclare le marchand. En plus de son rôle inextricable dans le développement du Pop Art, il a changé la nature même de la sculpture, passant du dur au mou, et son influence est perceptible jusqu’à aujourd’hui. »

Claes Oldenburg and Arne Glimcher at Pace Gallery, New York, 2021 © Courtesy Pace Gallery

Claes Oldenburg et Arne Glimcher à la Pace Gallery de New York, 2021 © Courtesy Pace Gallery

Un duo fondateur de la sculpture contemporaine

Ses plus célèbres travaux datent de sa collaboration avec l’artiste néerlandaise Coosje van Bruggen, qu’il rencontre en 1970. Ils se marient en 1977 et commencent une collaboration artistique qui durera plus de trente ans. Le couple d’artistes est notamment célèbre pour ses sculptures et ses performances. Ses productions se retrouvent dans de grandes villes en Amérique mais aussi en Europe et en Asie. Ces créations les plus marquantes sont sans doute leurs sculptures en extérieur qui reprennent souvent des objets du quotidien mis à des échelles monumentales. « Dans les sites publics, nos sculptures reflètent à la fois l’environnement et leur contexte, mais à travers notre imagination et notre perception sélective – ce qui les rend également personnelles », a déclaré un jour Oldenburg. On retrouve les œuvres d’Oldenburg dans les plus grands musées de l’art moderne mondiaux, Guggenheim Museum de New York, Metropolitan Museum of Art, la Tate de Londres ou encore au Moderna Museet de Stockholm, la ville de naissance de l’artiste.

Oldenburg/van Bruggen, Résonances, d'après J.V., 2000, toile, mousse de polyuréthane et carton : enduits de résine et peints au latex ; bois, papier, corde à linge et ficelle : peints au latex ; quincaillerie, " enveloppe " et " tuiles " : crayon, crayon de couleur et aquarelle. 148,6 cm x 140,3 cm x 41 cm, 92,7 cm x 69,9 cm, ouverture No. 34200 © Oldenburg/van Bruggen, avec l'aimable autorisation de la galerie Pace.

Oldenburg/van Bruggen, Résonances, d’après J.V., 2000, toile, mousse de polyuréthane et carton : enduits de résine et peints au latex ; bois, papier, corde à linge et ficelle : peints au latex ; quincaillerie, enveloppe et tuiles : crayon, crayon de couleur et aquarelle. 148,6 cm x 140,3 cm x 41 cm, 92,7 cm x 69,9 cm, ouverture ©Oldenburg/van Bruggen, avec l’aimable autorisation de la galerie Pace

Après la mort de van Bruggen en 2009, l’artiste avait considérablement ralenti sa production, il avait tout de même présenté une série d’œuvres sous le nom de Shelf Life à New York, en 2017, à la Pace Gallery, avant que l’ensemble soit acheté par le Museum of Fine Arts de Boston. « La seule règle de mon travail est qu’il ne doit avoir aucune fonction », a déclaré Oldenburg au MoMA lors d’une interview sur The Store. « ​​​​​​Je commence par supprimer la fonction de la chose car sa véritable fonction est de devenir une œuvre d’art ».

Oldenburg/van Bruggen, Balzac Pétanque, 2002 Plastique renforcé de fibres, époxy moulé et acier inoxydable peint avec un gelcoat de polyester. 2,45 m x 13,59 m x 16,79 m, Dimensions de l'installation variables, Unique, No. 33154 © Oldenburg/van Bruggen, courtesy Pace Gallery

Oldenburg/van Bruggen, Balzac Pétanque, 2002, plastique renforcé de fibres, époxy moulé et acier inoxydable peint avec un gelcoat de polyester, 2,45 m x 13,59 m x 16,79 m, Dimensions de l’installation variables, unique © Oldenburg/van Bruggen, courtesy Pace Gallery


Les commentaires sont fermés.