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expo à casa

  • Catégories : Des expositions

    «Casablanca, il y a un million d’années…».

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    Le ministère de la Culture organise en ce moment une très belle exposition au titre énigmatique, «Casablanca, il y a un million d’années…». Il s’agit de la première exposition marocaine d’une telle envergure consacrée à l’archéologie.
    Destinée au grand public, l’exposition se veut aussi didactique que simple et propose aux visiteurs un voyage à travers le temps et l’espace, un voyage à la recherche de nos origines.
    Saviez-vous que les premières traces de vie humaine à Casablanca remontent à de cela un million d’années? Ou que pour faire du feu, ces hommes préhistoriques ne se servaient pas de silex (trop rare dans cette région) mais de galets taillés ? Ou encore que la région casablancaise regorge de richesses menacées par l’explosion démographique et l’urbanisation galopante ? Car à moins d’être paléontologue, archéologue ou un inconditionnel des albums de Rahan (plus connu sous le pseudonyme “Cheveux de feu” parce qu’il le vaut bien) on ne s’intéresse que très rarement à cette période obscure et lointaine depuis nos manuels scolaires. C’est un tort, et l’exposition qui se tient actuellement à la Cathédrale du Sacré-Cœur à Casablanca nous le prouve.

    Objectif grand public
    Sollicité pour prendre en main la scénographie de l’exposition, Philippe Delis explique que le premier souci a été de faire de «Casablanca, il y a un million d’années…» une exposition grand public. «Le projet avait au départ des dimensions spectaculaires», se souvient Philippe Delis, mais le manque de moyens, notamment, a provoqué une ambition revue à la baisse, sans pour autant avoir raison de la qualité de l’ensemble présenté. «Nous avons opté pour un séquençage très clair, permettant cette idée de voyage dans le temps et dans l’espace», ajoute Philippe Delis. Avancer au fil de grandioses panneaux lumineux donne l’impression d’avancer sur une frise chronologique. Point de départ : il y a 2,5 millions d’années, avant l’arrivée de l’homme à Casablanca. Le visiteur avance dans le temps, découvrant au fil des espaces, délimités par ces panneaux lumineux, les différentes périodes mais aussi les sites qui ont permis ces découvertes.
    Les contraintes liées au sujet même de l’exposition, souvent considéré comme barbant ou aride, exigeaient de mettre en œuvre un maximum d’astuces pour capter l’attention des visiteurs. De manière très claire, des vitrines, dotées pour certaines de commentaires explicatifs, présentent outils et fossiles de la riche faune d’antan. Les os ou restes des dentitions ont été agrémentés de silhouettes prédécoupées pour mieux représenter les animaux : rhinocéros, camélidés, souris, singes girafes, antilopes, guépard... La liste est longue.
    Par contre, on ne peut pas en dire autant de nos ancêtres préhistoriques. On en découvre à peine trois, vers la fin de l’exposition. Le crâne d’un homo sapiens safiot, ainsi que celui d’un homo sapiens rbati, précédés toutefois par un fragment de mandibule d’un homo erectus découvert à Casablanca. Ouf, l’honneur bidaoui est sauf ! Les crânes attirent l’attention d’une petite fille qui, intriguée, demande à son père : «est-ce qu’on a dû lui couper la tête ?».
    «Les découvertes dans la région Casablanca sont très importantes, rappelle Mohamed Abdeljalil El Hajraoui, Commissaire général de l’exposition et Directeur du Patrimoine Culturel. Elles sont reconnues internationalement mais méconnues du grand public marocain». Par sa richesse, l’exposition y remédie en s’adressant aussi bien aux connaisseurs qu’aux profanes, étudiants et écoliers en tête. «L’exposition a beaucoup de succès», analyse le gardien de la Cathédrale. «En deux jours, un peu plus de 1100 visiteurs sont venus», ajoute-t-il, cochant scrupuleusement d’une petite croix dans un lourd cahier noir chaque nouveau visiteur.
    Un bouche-à-oreille favorable pourrait expliquer ce début de succès, «Casablanca, il y a un million d’années…» ayant l’avantage de créer une ambiance particulière (la couleur terre est omniprésente tout au long de l’exposition, un petit carré de fouilles a été reconstitué et enrichi d’outils de prospection, les étapes des recherches archéologiques sont explicités) et de positionner le visiteur dans un rôle d’investigateur, à même de mieux lui faire comprendre le travail patient et fastidieux des archéologues.

    Recherche partenaires
    Si les premières trouvailles archéologiques au Maroc datent de la fin du 19ème siècle, ce n’est qu’au cours des trente dernières années que la recherche préhistorique a connu son plus important développement. Dans la région de Casablanca, plusieurs sites ont été ou sont encore exploités, comme la grotte d’Ahl Al Oughla (sud-est de Casablanca), la carrière Thomas (qui a livré la plus ancienne trace de la présence humaine au Maroc), la Grotte des Ours ou encore la Grotte des Rhinocéros, dans la carrière Oulad Hamida 1. Ces sites ne sont pas toujours correctement exploités, à l’image de la Grotte des Félins. Situé dans la carrière Oulad Hamida 2, le site a été découvert fortuitement en 1991 mais rapidement détruit pour permettre l’exploitation de la carrière.
    Pour sauvegarder et mettre en valeur ce patrimoine, le Ministère envisage (et conclut l’exposition sur ce projet) la création d’un Parc Archéologique de Casablanca. Pour l’accueillir, c’est le site préhistorique de Sidi Abderrahmane, près de la mosquée Hassan II, qui a été choisi. «Cette zone, à proximité de la mer et de la corniche, est très visitée. Nous souhaitons intégrer ce Parc dans cet ensemble à vocation touristique», confie Mohamed Abdeljalil El Hajraoui. Le projet est en cours de financement et en recherche de partenaires, pour un budget estimé à 60 millions de dirhams. Le Parc Archéologique de Casablanca devrait comprendre une partie reconstituant des scènes préhistoriques, la construction d’un musée et, pour sauvegarder une partie de notre mémoire, des locaux destinés aux chercheurs. Pour que l’Homo Casablancus continue de livrer ses secrets.

    Aïda Semlali

    http://www.lejournal-hebdo.com/sommaire/culture/a-la-d-couverte-de-lhomo-casablancus.html

  • Catégories : Des expositions, Le Maroc:vie et travail

    L'aventure de l'écriture à l'Institut Français de Casablanca(Maroc) jusqu'au 28 février 2007

    Générique
    Conçue et réalisée par la Bibliothèque Nationale de France, cette exposition ludique et interactive sera accompagnée d'une présentation d'objets liés à l'écriture.

    Présentation

    S'intéresser aux supports de l'écriture, c'est faire entendre une autre histoire, celle de l'homme qui choisit la matière de ses écrits, c'est imaginer les outils, découvrir la forme et la graphie. C'est aussi comprendre comment la matière (argile, papyrus, parchemin, papier, cédérom) a influencé la forme de l'écriture, a orienté le geste et a façonné le trait.



    Deux ateliers d'initiation à la calligraphie seront proposés en marge de cette exposition.