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salon du livre à casa

  • Mon après-midi du 14 février au Salon du Livre de Casablanca(Maroc)3.

    Mes découvertes sur le stand d’Actes Sud.  MAJNÛN - L’AMOUR POEME ED.SINDBAD, Actes Sud-PARIS 1984  
    Lilyan Fongang-Kesteloot

     

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    Ethiopiques n°46-47
    Revue trimestrielle de culture négro-africaine
    Nouvelle série 3ème et 4ème trimestre 1987-volume 4

    Auteur : Lilyan KESTELOOT Nous connaissons certains auteurs dont la vie ou la personnalité sont plus notoires que l’œuvre littérature parfois bien mince.
    Voici, (une fois n’est pas coutume) une œuvre riche dont on n’est même pas sûr que l’auteur ait existé ! Majnûn est-il seulement une légende ? Mais si belle qu’elle aurait supplanté l’être réel ? Ecoutons donc son traducteur A. Miquel :
    En Irak du VIIe siècle un jeune homme de la tribu des Banu Amir était célèbre par son élégance et sa séduction. Qays, c’était son nom, tomba cependant amoureux de Layla et ce fut réciproque.
    Mais il commit l’erreur de chanter leur amour en public. Les parents se fâchèrent car le mariage est une affaire qui se règle entre familles et il n’est pas de coutume que les jeunes aient leur mot à dire. Ils se plaignirent donc au calife de Damas et l’on interdit à Qays de voir Layla. Qays devint « Majnûn » c’est-à-dire le fou.
    Sa famille s’inquiéta et voulant « réparer » offrit cinquante chamelles avec une demande en mariage au père de Layla. Celui-ci jugeant sa fille déshonorée refusa. Le père de Majnûn l’emmène à la Mecque pour demander sa guérison. Ce dernier demande à Dieu le contraire. Et il devient cette fois tout à fait fou, rôdant autour du village, mangeant les restes comme un clochard.
    Layla se maria. Alors Majnûn s’enfonça dans le désert. On le découvrit un jour mort sur un rocher avec un dernier poème entre les mains.
    Le conte est trop beau pour qu’on le taise, ajoute Miquel, si bien que la légende est devenue biographie.
    Mais qui fut réellement l’auteur de ces poèmes, il semble qu’on ne le sait point. Par contre ce thème de l’amour impossible qui conduit à la folie existe dans d’autres coins du monde arabe. Ainsi le personnage de Djeha en Tunisie. Thème repris au féminin par un film peu connu, au Maroc, « Un autre ciel », où l’on voit une jeune fille poursuivre un inconnu aimé un soir, jusqu’à l’absurde, jusqu’au désert où elle restera, aliénée de son bon sens.
    Nous en connaissons des échos dans notre poésie médiévale ne fut-ce que par la « Folie Tristan » et certains textes de troubadours.
    Ce thème est inconnu par contre dans la littérature nègre, du moins à notre connaissance (M. Kane, Bassirou Dieng). On connaît l’amour qui peut conduire dans l’autre monde... C’est une légende boulou-fang (Cameroun) mais on en revient. On connaît le thème douloureux parfois de « l’absente » (Senghor). On connaît le style « amour courtois » avec Fatou Seydi dans la poésie peule (Alpha Sow).
    On connaît enfin le chant funèbre à la bien-aimée partie pour toujours : en wolof le poème Fatimata a ainsi porté sur les ondes la douleur inspirée d’un époux inconsolable. Au Sénégal encore les poèmes de Lamine Sall, de Marouba Fall...
    Mais la folie, l’amour asocial, radical... je n’en vois point. On meurt parfois à cause d’une femme (Samba Gueladio) mais on ne meurt pas d’amour pour une femme.
    Mais revenons à Majnûn ; histoire ou légende, au fond peu importe ; car ces poèmes ont été de toute façon écrits par quelqu’un de bien vivant, bien souffrant même s’il s’agit de souffrance imaginaire. (j’ai en effet connu un jeune français linguiste marié père d’un enfant mignon, qui avait ainsi écrit un splendide poème de 25 pages sur une fiancée morte et totalement imaginée. Le poème était bouleversant. Passionnant pour une psycho-critique !).
    Ces poèmes sont splendides et la performance du très savant arabisant André Miquel, professeur au collège de France, nous touche par cet effort et cette fidélité d’une traduction qui pousse le scrupule jusqu’à tenter de retrouver le rythme et la rime du vers tawîl. En français ce n’était pas évident, mais certes le souffle « passe » et cela du moins est acquis. Nous regretterons peut être l’absence du texte arabe en regard, qui aurait permis aux connaisseurs des deux langues d’en apprécier, d’en mesurer les écarts et les passages.
    Mais ne boudons point notre plaisir pour une fois qu’une poésie s’impose souveraine, même si elle nous vient du fond des âges et d’un poète mal identifié... mais après tout Shakespeare n’est-il pas dans le même cas ? - je cueille au hasard :
     Je ne veux voyager que si le chemin monte
    Et je n’aime l’éclair que s’il vient du Yemen
    Aimez une Layla et pour morts je vous compte
    Même si comme moi vous vivez de chagrin... p. 39

     

     

    Je les entends : « Tu n’as qu’à l’oublier ! »
    Et moi je dis : « Je ne veux ni ne puis,
    Car son amour à mon cœur est lié
    Comme le seau à la corde du puits... p. 40

      Passant par la maison, la maison de Layla
    Je baisse ce mur-ci, cet autre, et celui-là
    Est-ce d’aimer les murs que tu perds la raison ?
    Non pas les murs mon cœur ; les gens de la maison... p. 54
      Son amour je le crois m’abandonne à l’errance
    Dans un pays perdu, tout seul et dépouillé
    Pas un ami pour les dernières confidences
    Pour compagnie j’ai ma chamelle et son harnais... p. 62
      Nous étions à Minâ, au Khayf quelqu’un cria
    De mon âme avivant malgré lui les douleurs
    Ce cri c’était le nom de Layla sans Layla
    Et j’ai cru qu’un oiseau s’envolait de mon cœur... p. 66
      Je n’irai pas plus loin, Layla : vingt ans c’est trop.
    Je t’attendrai ici, pleurant sur ma misère.
    Ton amour de mon cœur malade est le bourreau,
    Mais contre l’ennemi, s’il est aimé, que faire ?
    Je vais où va Layla, et puis elle me laisse.
    Telle est la vie : on se rejoint, se désunit.
    J’ai, passée à mon cœur, je crois bien, une laisse :
    Layla me traîne ainsi partout, et je la suis.
    La nuit est mon séjour, mon chemin, et je tremble
    Comme le fou dont tout le corps se désassemble... p. 71
     

    J’espère vous avoir donné envie, envie seulement de lire Majnûn.

     

     source:http://www.refer.sn/ethiopiques/

     

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  • Catégories : Des évènements, Le Maroc:vie et travail

    Mon après-midi du 14 février au Salon du Livre de Casablanca(Maroc) 6.

    Encore une découverte :

    Hamza Ben Driss Ottmani, heureux co-lauréat du prix du Maroc du livre (édition 2006) dans la catégorie ''création littéraire'' pour son récit ''le Fils du Soleil, l'odyssée d'Estevanico de Azemor'', a rencontré samedi ses lecteurs à la Foire internationale de Casablanca, qui abrite le Salon International de l'Edition et du Livre (Siel).
    ''Le Fils du Soleil, l'odyssée d'Estevanico de Azemor'' (Edition La Porte), à mi-chemin entre un roman historique et un roman de fiction, est un récit librement inspiré de la vie du premier immigré et explorateur marocain en Amérique, en l'occurrence Mustapha El Azemmouri, connu sous le nom Estevanico de Azemor.

    Il jette la lumière sur le fabuleux destin de cet originaire de la ville d'Azemmour qui débarque en Floride en 1528 avec une armée de conquérants espagnols comme simple serviteur d'un officier.

    Tout au long de huit années de tribulations, il parcourt l'Amérique du Nord de bout en bout. Tantôt asservi et humilié par les indiens, souvent adulé par d'autres qui voyaient en lui le demi-dieu, ''fils du soleil'', avant d'arriver, sain et sauf à Mexico en 1536 en compagnie de trois autres rescapés de ce qui reste de cette malencontreuse expédition qui s'embourba sur les côtes du golfe de Mexique.

    De l'ex-capitale aztèque, notre héros part à la tête d'une troupe de plusieurs centaines d'indiens en conquistador au service du vice-roi de Mexico, vers les territoires qui correspondent de nos jours à l'Arizona et au nouveau Mexique. Et c'est dans ces territoires que ce précurseur de l'immigration arabe en Amérique fait sa rencontre avec le destin.

    Sur son sentiment après cette consécration, l'auteur s'est déclaré très honoré par cette distinction qui le pousse aujourd'hui à persévérer dans le chemin de la création et de la recherche, formant le souhait dans une déclaration à la MAP de voir son livre traduit en Anglais puisqu'il évoque l'histoire de la découverte des Amériques et aussi en Arabe puisque le personnage central du récit n'est autre qu'un marocain et un arabe.

    Né à Essaouira, Hamza Ben Driss Ottmani est économiste et ingénieur de grandes écoles françaises. Il est l'auteur de divers ouvrages, notamment ''une cité sous les alizés'', ""Mogador, des origines à 1939'' (Editions la porte) et qui reçut en 1997 le prix René Caillié de la société de géographie humaine de Paris.

       

    http://www.eljadida.ma/actualite_news_el_jadida/hamza-ottmani-presente-son-recit--le-fils-du-soleil-l-odyssee-d-estevanico-de-azemor--a777.html

    BEAUCOUP D'AUTRES NOTES A VENIR

  • Catégories : Des évènements, Le Maroc:vie et travail

    Mon après-midi du 14 février au Salon du Livre de Casablanca(Maroc) 5.

    Le Maroc qui inspire:

    medium_l_appel_du_maroc.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L’appel du Maroc. Sous la direction de Michel Rondeau. La Martinière.

     

    C’est aussi une exposition à l’Institut du Monde Arabe en 1999 : http://www.imarabe.org/temp/expo/appel-maroc/index.html

    Le voyage au Maroc et ailleurs:Paul Bowles(que j'ai beaucoup lu à mon arrivée ici), Leurs mains sont bleues.

     

     

    Le Seuil
    Collection Points-Seuil
    Langue d'origine : anglais (États-Unis)
    1997, 301 p., 7.5 euros
    Première édition : 1963
    ISBN : 2020246368

     

    Recueil de nouvelles : récits de huit voyages effectués dans les années 1950-1960 dans le sud-marocain, en Turquie, à Ceylan, en Amérique latine...

     

    Les voyages seraient-ils une tentative de comprendre le monde en même temps qu'une quête de soi ? Pour Paul Bowles, qui épuisa la planète dans les années cinquante avant de s'installer définitivement à Tanger, il s'agissait aussi d'aller à la rencontre de la diversité des hommes et des cultures avant que l'Occident ne les ronge. De Ceylan à Tanger, en Turquie, dans les souks de la Corne d'Or, au cœur de l'absolu saharien, Paul Bowles a redigé ce Carnet de voyages comme un itinéraire géographique et littéraire, un ensemble de relevés fragmentaires baignés de lumière et de musique. On ne saurait trouver plus bel « état des lieux » de notre Terre.

     

    http://www.bibliomonde.com/pages/fiche-livre.php3?id_ouvrage=3698

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  • Catégories : Des évènements, Le Maroc:vie et travail

    Mon après-midi du 14 février au Salon du Livre de Casablanca(Maroc)2.

    Rencontre avec les responsables d’une jeune maison d’édition française : LCD MEDIATION

     

    http://www.lcdmediation.com/

     

     Ils publient notamment Leïla Challabi qui est entre autres choses la dernière compagne de Romain Gary.

     

     

     

    CHELLABI (Leïla), Romain mon amour.

     

     

    Sur Romain Gary, cf. : http://www.romaingary.org