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  • Le tuffeau, pierre de lumière du Val de Loire

    Archives - . REPERES. Le tuffeau, une pierre propre à trois régions en France

    Le tuffeau, pierre de lumière du Val de Loire. REPERES. Le tuffeau, une pierre propre à trois régions en France

    La présence du tuffeau en France est à cheval sur trois régions limitrophes: Les Pays de la Loire (Maine-et-Loire et Loire-Atlantique principalement), le Centre et le nord du Poitou-Charentes.Les carrières en activité se comptent sur les doigts d'une m...

  • Le bonheur de peindre au soleil de la Méditerranée

    <i>Le Petit Paysan</i> de Cézanne

    Le Midi a été une source infinie d'inspiration pour les peintres. Une superbe exposition composée de deux volets présentés simultanément à Marseille et à Aix-en-Provence évoque cette terre de la modernité.

    L'exposition, présentée en deux volets à Marseille et à Aix-en-Provence, commence avec des oeuvres datées de 1880. La date n'est pas choisie au hasard. Les années qui suivirent allaient encore accentuer la désintégration du groupe impressionniste, ce mouvement qui avait jadis pris son essor dans la forêt de Fontainebleau, dans les allées du Salon des refusés, dans les brasseries et à la terrasse du café Guerbois.

    Les concepts qui s'étaient formés à ces différentes sources étaient apparus dans toute leur déconcertante nouveauté lors de la première grande exposition impressionniste de 1874. Moins de vingt ans plus tard, quand la huitième et dernière exposition fermera ses portes en 1886, Monet et ses amis vont s'éloigner sans regret, chacun choisissant alors de travailler de son côté.

    Si leur effort commun appartenait désormais au passé, une nouvelle génération entreprenait déjà de poursuivre la lutte pour des idées nouvelles. Le tournant du siècle sera donc l'histoire parallèle de deux générations: l'aînée, toujours en pleine vigueur et confiante dans ses forces, et la plus jeune, qui devait encore prouver toutes ses possibilités. Tandis que l'audace était souvent du côté des nouveaux, l'expérience restait l'apanage des anciens.

    Quelle est alors la situation? Gauguin était parti pour la Martinique, Renoir exposait ses Baigneuses, fruit de plusieurs années de recherche, Monet commençait à vendre ses toiles un bon prix. Van Gogh avait quitté Paris pour le Midi de la France où il espérait retrouver les couleurs de Delacroix, le contour net des estampes japonaises qu'il collectionnait et les paysages qu'il avait admirés dans les toiles de Cézanne. Il écrit à son frère Théo: «Au lieu de chercher à rendre exactement ce que j'ai sous les yeux, je me sers de la couleur de manière arbitraire, pour exprimer fortement mes impressions.» Comme en écho, Gauguin écrit à Vincent: «J'utilise une couleur assez loin de la nature, mais plus proche de mes sentiments.»

    <i>Le Petit Paysan</i> de Cézanne

    Le Petit Paysan de Cézanne Crédits photo : Tate, Londres, 2012

    Ce rôle primordial accordé à la couleur, en liaison avec les émotions du peintre comme composantes picturales, se reconnaîtra dans le fauvisme, ce «pot de peinture jeté à la figure du public», selon l'expression du critique Camille Mauclair. Le mouvement devra beaucoup à l'art de Van Gogh à partir de 1888, quand il quitte Paris pour Arles. Il prend le contre-pied de l'impressionnisme simplement en en inversant les termes: l'objectif de Monet, Renoir et les autres était de retranscrire sur la toile les sensations qu'ils recevaient du monde extérieur. Celui de Van Gogh, à l'inverse, sera de faire partager, via la toile, ce qu'il ressent (Champ de blé ; Vue sur Arles).

    La rétrospective de Vincent au Salon des indépendants de 1905 sera une révélation pour les jeunes peintres fauves qui adhèrent à l'autonomie de la couleur: Matisse et Derain, qui travaillent ensemble à Collioure, exécutent les premières toiles aux couleurs pures, puissantes, stridentes mises en contraste les unes avec les autres (Derain, Les Faubourgs de Collioure). Friesz et Braque, qui se retrouvent durant l'été 1907 à La Ciotat et à l'Estaque (Friesz, Cassis). Dufy, qui adhère au groupe dès 1905 (Paysage de Provence). Comme Van Gogh,

    Gauguin va s'opposer au flou de l'impressionnisme en introduisant des aplats de couleurs vives qui, par leur simplification, influenceront à la fin du siècle le mouvement nabi (Bonnard, Le Cannet) puis se retrouveront dans le jeu abstrait des formes et des couleurs. A cette révolution par la couleur s'oppose la révolution par la forme qui découle de la leçon de Cézanne, considéré avec Van Gogh comme le père tutélaire de l'art moderne. Ils se répondent lorsque l'on aborde la question débattue en peinture depuis le XVIIe siècle et toujours présente dans les préoccupations des artistes: la ligne est-elle plus importante que la couleur? Ce qui revient ici à s'interroger sur la manière dont les peintres modernes ont regardé tantôt du côté de Van Gogh, tantôt du côté de Cézanne pour trouver leur propre voie.

    «Je n'en suis qu'au début de mes recherches», disait Cézanne, deux ans avant sa mort

    La <i>Vue de Bordighera </i>de Monet

    La Vue de Bordighera de Monet Crédits photo : © Hammer Museum, Los Angeles

    Cézanne reprochait au mouvement impressionniste de réduire le rôle de l'artiste à la pure vision matérielle, de gommer la part de l'intelligence créatrice en faisant de la peinture un art imitatif. Il apparaîtra vite comme le principal maillon entre l'impressionnisme et la peinture du début du XXe siècle. Pour lui, la toile du peintre n'est plus le lieu où l'on simule une représentation de l'espace à l'aide de la perspective mais un domaine d'expérimentation basé sur la forme, le fractionnement des points de vue et des couleurs modulées en harmonie: «Quand la couleur est à sa richesse, la forme est à sa plénitude», affirmait-il.

    En organisant en 1895 la première rétrospective de l'oeuvre du peintre, le galeriste Ambroise Vollard déclenche un formidable mouvement d'opinion envers Cézanne. Les peintres sont bien sûr les premiers à comprendre que l'artiste est une référence. Matisse le considère comme «une sorte de bon Dieu de la peinture»; toute sa vie il refusera de se séparer d'une petite toile de Cézanne représentant des baigneuses, dont il disait: «Cette oeuvre m'a soutenu moralement dans les moments critiques de mon aventure d'artiste ; j'y ai puisé ma foi et ma persévérance.»

    <i>Le Faubourg de Collioure</i> de Derain

    Le Faubourg de Collioure de Derain Crédits photo : Collection Centre Pompidou, Dist. RMN-Philippe Migeat

    Et Picasso, indigné par un visiteur qui essayait de lui vendre un faux Cézanne, s'était exclamé: «Si je connais Cézanne? Il est mon seul et unique maître. Vous pensez bien que j'ai regardé ses tableaux... J'ai passé des années à les étudier.» L'ascendance cézanienne est en effet manifeste dans Le Nu bleu de Matisse comme dans Les Demoiselles d'Avignon de Picasso. Le peintre d'Aix aura contribué à mettre les artistes sur la voie du cubisme. Dans l'histoire de l'art, Cézanne est l'un des seuls maîtres qui rassemble autant de jugements et d'hommages des plus grands peintres de son temps comme des plus grands de ses successeurs. A la fin de sa vie, pourtant, Cézanne disait qu'il n'en était qu'au début de ses recherches! Un hommage posthume lui sera rendu au Salon d'automne de 1907: au-delà des fauves, des cubistes, de Picasso, de Matisse, de Bonnard, la plupart des peintres abstraits le prendront à leur tour pour référence.

    Dès 1892, les peintres sont les premiers à s'installer à Saint-Tropez

    Longtemps, les peintres qui faisaient le traditionnel «tour d'Italie» pour parfaire leur formation avaient traversé le sud de la France sans s'y arrêter. A partir des années 1880, le Midi sera au contraire leur terre d'élection. Séduits par les paysages, fascinés par la lumière, ils se réuniront le long du littoral, de Collioure à Saint-Tropez, qu'on ne pouvait alors atteindre qu'en bateau. Installé en Arles, Van Gogh, qui avait rêvé du Midi en homme du Nord, pensait avoir découvert un monde nouveau. C'est lui qui décrira en poète ce Midi que tous les peintres ont alors aimé: «Ici, même en fortifiant toutes les couleurs, y compris le rayonnement de soufre pâle du soleil et le bleu admirable de la coupole du ciel, on obtient encore le calme et l'harmonie. Il arrive quelque chose de semblable avec la musique de Wagner: bien qu'exécutée par un grand orchestre, elle n'en est pas moins intime.»

    Le Grand Atelier du Midi, musée Granet, place Saint-Jean-de-Malte, Aix-en-Provence et musée des Beaux-Arts, palais Longchamp, 2, rue de la Charité, Marseille, du 13 juin au 13 octobre 2013.

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  • Les ventes de PC en Europe plongent de 20 %

     

    Le développement des écrans tactiles, mieux adaptés à l'usage de Windows, n'a pas suffi à soutenir les ventes.

    Le développement des écrans tactiles, mieux adaptés à l'usage de Windows, n'a pas suffi à soutenir les ventes.

    L'américain HP, qui reste numéro un sur le Vieux Continent, a vu ses ventes reculer de 20% au cours des trois derniers mois, selon Gartner.

    Le marché européen des PC est en berne. Il accuse un recul de 20 % sur un an, au deuxième trimestre. Depuis 2010, il a diminué d'un quart pour chuter à 10,9 millions d'appareils, souligne le cabinet Gartner dans sa dernière étude. Le phénomène va bien au-delà des simples conséquences de la crise économique.

    Meike Escherich, analyste chez Gartner, explique ce recul par « la sortie du marché des netbooks». Cette catégorie de petit PC portable a été la principale victime des tablettes. L'analyste souligne en outre que «les revendeurs réduisent leurs stocks en attendant la mise sur le marché des nouvelles puces Intel et du système d'exploitation Windows 8.1, ce qui a accentué la baisse». Acer et Asus qui disposaient de positions fortes sur le marché des portables ont d'ailleurs vu leurs ventes chuter respectivement de 44,7 % et 41,7 %. Si HP détient encore 20% du marché européen, ses ventes ont elles aussi reculé de 20% sur la période. Seul Lenovo (numéro trois derrière HP et Acer) affiche une progression de près de 19% de ses ventes. Le groupe chinois bénéficie notamment de ses récents achats en Europe et particulièrement en Allemagne. La multiplication des formats de PC, devenant hybride tablette/PC, n'a pas permis de soutenir les ventes.

    Désormais, les espoirs pour la fin de l'année sont portés par la nouvelle version du logiciel de Microsoft, Windows 8.1. Si les débuts de la nouvelle version de Windows ont été très décevants pour les fabricants de PC, qui espéraient redresser leurs ventes grâce à ce nouveau programme, ils espèrent que cette fois, l'effet de la nouveauté leur sera bénéfique. En effet, pour bien profiter de Windows 8, il faut que la machine dispose d'un écran tactile, ce qui sera désormais le cas pour la plupart des nouveautés de cette fin d'année.

    Apple numéro un

    De son côté, le cabinet Canalys a publié un classement mondial, qui additionne les ventes de PC à celles de tablettes. Cette fois, c'est Apple qui occupe la première place avec 17,1% des ventes sur ce vaste marché, qui atteint 109 millions de terminaux vendus au cours du deuxième trimestre. Lenovo se rapproche d'Apple, qui est pénalisé sur la période par le recul des ventes d'iPad. Avec ce mode de calcul, HP est très largement distancé avec 11,6% de parts de marché, pour 12 millions de terminaux, désormais loin des 18 millions d'Apple.

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    Journaliste, spécialiste des grandes tendances économiques et marketing de l’Électronique grand public et de l’électroménager

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    Les trois grandes leçons de la crise égyptienne

    Renaud GirardLes trois grandes leçons de la crise égyptienneLes trois grandes leçons de la crise égyptienne[...]la grande majorité des Égyptiens[...]encaissé trois uppercuts en l'espace de quelques mois[...]Trois grandes leçons[...]Première leçon[...]en très grande majorité pieux, et le patron ...

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    Le gouvernement soutient la bataille des taxis

    la bataille des taxis Libérer l'esprit d'entreprise et alléger le poids des normes[...]les taxis en proposant un service haut de gamme[...]Soucieux de calmer la fronde des taxis[...]Limite «artificielle» Contrairement aux taxis[...]rude face à des personnalités comme Nicolas Rousselet, PDG du groupe G7 , et aux puissantes ...

  • Réouverture de la statue de la Liberté pour la fête nationale

     
    Réouverture de la statue de la Liberté pour la fête nationale
    Les Échos ‎- il y a 10 heures
    Huit mois après l'ouragan Sandy, qui l'avait endommagée, la statue de la Liberté a rouvert, hier, à New York, juste à temps pour la fête nationale américaine, ...

  • ”Louise de Bettignies” de Chantal ANTIER

    Louise de Bettignies

    Rien ne destine la jeune Louise de Bettignies, cultivée et polyglotte, née dans une grande famille désargentée du Nord de la France, catholique fervente, à devenir une véritable espionne et héroïne de la Grande Guerre.

    En 1914, révoltée par l’invasion allemande de la Belgique et de sa ville de Lille, Louise s’engage au sein de l’Intelligence Service dont elle devient agent secret sous le pseudonyme d’Alice Dubois. Elle est chargée d’organiser un réseau d’évasion et de renseignements militaires, le réseau Ramble. Arrêtée par les Allemands en octobre 1915, jugée et condamnée à mort, la jeune femme est enfermée dans la sinistre forteresse de Siegburg où elle prend la tête de la rébellion des prisonnières. Punie de cachot, Louise en sort gravement malade et meurt faute de soins le 27 septembre 1918.

    Mystique et avide de sacrifice, son courage lui vaut le surnom de «Jeanne d’Arc du Nord». À l’aide de documents familiaux inédits, Chantal Antier retrace les multiples épisodes de la vie de Louise de Bettignies, apporte un nouvel éclairage sur sa foi et son patriotisme, et fait surgir devant nous une femme résolument en avance sur son époque dont l’exemple ne doit pas tomber dans l’oubli.

    Actualités :

    _ La presse en parle : "Louise de Bettignies" de Chantal Antier
    dans Le Figaro Littéraire

    Autant le dire d'emblée, il s'agit d'une hagiographie. Mais il est impossible, […] de ne pas être conquis par ce personnage hors du commun. «La grandeur effraie», écrit Bernanos. Il y a en effet quelque chose d'effrayant dans cette destinée de femme morte seule, loin des siens, avec pour seul secours les Exercices spirituels d'Ignace de Loyola et le soutien ultime de prêtres qui ont reconnu en elle l'étoffe des saints et des héros. 



    http://www.tallandier.com/ouvrages.php?idO=723

  • Les retards de paiement battent de nouveaux records

    Home ECONOMIE Sociétés

    Signe de la crise, deux tiers des entreprises françaises règlent leurs factures au-delà du délai légal.

    Sur le terrain, la reprise est encore loin d'être apparente. Nerf de la guerre pour les PME, leur trésorerie est mise à mal par la multiplication des reports de paiement. Un tiers (31,7 %) seulement des entreprises françaises payent leurs fournisseurs dans les temps, selon l'étude d'Altares sur les conditions de règlement interentreprises en Europe au deuxième trimestre 2013. Autrement dit, deux tiers des entreprises payent leurs factures en retard, en moyenne 12 jours au-delà du délai légal fixé à 60 jours.

    Or l'enjeu est crucial. Si la règle de délai fixée par la loi était respectée, entre 13 et 14 milliards d'euros supplémentaires rentreraient dans la trésorerie des PME, selon un rapport de l'Observatoire des délais de paiement de la Banque de France. «Dans un contexte économique difficile, la tentation est grande de revenir à des pratiques quelquefois peu loyales pour optimiser un cash qui peut faire défaut», déplore Thierry Millon, responsable des études Altares.

    Dans le détail, l'importance des délais de paiement est inversement proportionnelle à la taille de l'entreprise. Si 37 % des sociétés de moins de 10 salariés règlent leurs factures à l'heure, seules 24 % des PME le font. Quant aux grands groupes, 9 % respectent leurs délais. «La rupture de la chaîne de trésorerie met les microentreprises et les PME en première ligne du processus de défaillance», juge Thierry Millon. Selon lui, ces retards sont liés à la dégradation de la confiance des entreprises en France.

    Mais pour Brice Pineau, cofondateur d'Harvest, éditeur de logiciels d'aide à la décision financière, ces chiffres sont au-dessous de la réa­lité. «Les grands comptes tirent sur les paiements sans que cela apparaisse dans les comptes. Certains de mes clients retardent la facturation de mes prestations en envoyant le bon de commande le plus tard possible», déplore-t-il. Membre de CroissancePlus, qui bataille sur ce dossier depuis des années, il milite pour que le délai de paiement soit déclenché dès le démarrage de la prestation.

    L'Allemagne, le bon élève

    «Les résultats de cette étude rejoignent les faisceaux d'indices qui montrent la dégradation de la situation des entreprises», note Denis Ferrand, directeur général de Coe-Rexecode, un institut d'études économiques proche du Medef. «On a une croissance en suspens, mais cela ne se traduit pas dans les choix des entreprises, car les délais de paiement restent importants, leur taux de marge est très bas et les résultats d'exploitation sont toujours inférieurs à ceux de 2008», rapporte l'économiste.

    Au niveau européen, c'est une fois de plus l'Allemagne qui fait ­figure de bonne élève. Plus des trois quarts (76,2 %) des entreprises outre-Rhin paient leurs fournisseurs sans retard, voire en avance. Quant au retard moyen constaté (de 6 jours environ), il est deux fois inférieur à celui que l'on observe en France. «Traditionnellement, les pays du Nord sont plus respectueux des engagements passés que ceux du Sud», commente Thierry Millon. En effet, les retards continuent de battre des records au Portugal, à 32,9 jours, soit 7 jours de plus qu'au début de 2012. En Espagne, la situation s'améliore sensiblement, avec un retard de 18,3 jours, le meilleur chiffre depuis quatre ans.

     
  • William Blake, homme de peu de joie

    3 juillet 2013 à 23:42

    Critique Dans «le Mariage du ciel et de l’enfer», qui paraît en bilingue, le poète britannique tente de fonder une nouvelle religion

    Par ERIC LORET
    Libération

    Le deuxième principe du mince traité Toutes les religions n’en sont qu’une seule (1788, William Blake a 31 ans), ça va. On dirait du Kant : «Tous les hommes se ressemblant quant à la forme extérieure, de même (avec la même variété infinie), tous se ressemblent quant au Génie poétique.» Le troisième, ça ne va déjà plus : «Nul homme ne peut penser, écrire ou parler depuis son cœur sans obligatoirement avoir en vue la vérité.» Ben voyons. Supposer l’égalité des intelligences et des capacités est nécessaire, croire en celle des bonnes volontés, suicidaire. Blake était dépressif, on comprend pourquoi.

    Byzantin. Avec sa grosse tête et son petit corps, il avait vu un chapitre d’anges niché sur un arbre à 10 ans. Chesterton, dans sa célèbre bio de 1910 (1), raconte que, pour Blake, «les patriarches hébreux parcouraient les collines du [Sussex] avec autant de naturel que le désert». C’est d’ailleurs un des événements du cycle du Mariage du ciel et de l’enfer (1790), livre de gravures qui entend fonder une nouvelle religion : «Comme les prophètes Isaïe et Ezéchiel dînaient en ma compagnie, je leur demandai comment ils avaient pu oser affirmer si carrément que Dieu leur avait parlé.» Réponse d’Isaïe : «Je n’ai jamais vu Dieu, ni ne l’ai jamais entendu, sous forme d’une perception organique finie ; mes sens ont découvert l’infini dans l’ensemble des choses.»

    Application pratique : «How do you know but ev’ry bird that cuts the airy way/ Is an immense world of delight, closed by your senses five.» Pas facile à traduire. Jacques Darras propose : «Qui vous dit que le moindre oiseau fendant les routes du ciel/ Qu’emprisonne la prison de vos cinq sens, ne serait pas un monde de joie immense ?» A part la répétition inutile «emprisonne»/«prison», c’est assez clair, c’est-à-dire aussi byzantin que n’importe quelle image de Blake, d’autant qu’on ne voit pas quel est l’antécédent du pronom «qu’» : l’oiseau ou le ciel ? C’est le coup de génie de Darras ! Ciel=oiseau=joie. Une autre trad existe en poche, chez Rivages, par Bernard Pautrat, de 2010 : «Comment ne sais-tu pas que chaque oiseau fendant la voie des airs / Est un immense monde de délices enclos par tes cinq sens ?» Bref, quand tu vois passer un oiseau, tes cinq sens n’ont pas l’«ouverture sur l’infini» (2) qui va bien et la joie n’est donc pas pour toi, ce qui est dommage car, comme le conclut le Mariage… : «Tout ce qui vit est Saint.» Globalement, on s’amuse bien à lire Blake, assez proche de Lautréamont en moins ironique.

    DVD. Alors que l’on connaît généralement le Mariage… et les Chansons d’innocence et d’Expérience, l’édition Darras brille par ses bonus DVD avec un choix de prophéties (Amérique, Europe, enluminures historiques) et le Livre d’Urizen, le tout emballé dans une longue intro, des explications, un lexique de la mythologie blakienne, pour ne rien ignorer par exemple de Golgonooza, qui n’est ni un fromage ni une création de Tōei animation.

    (1) Editions le Promeneur, 2011. (2) «William Blake», d’Armand Himy. Fayard, 2008.

    WILLIAM BLAKE

    Le Mariage du ciel et de l’enfer et autres poèmes

    Edition bilingue.

    Traduit de l'anglais

    par Jacques Darras.

    Gallimard «Poésie», 384pp., 12,50€.

    http://www.liberation.fr/livres/2013/07/03/william-blake-homme-de-peu-de-joie_915699

  • Mort de Lucien Neuwirth, pionnier de la contraception

    AFP 26 novembre 2013 à 07:55 (Mis à jour : 26 novembre 2013 à 13:08)

    Lucien Neuwirth pose le 6 décembre 2007 dans la bibliothèque de l'Assemblée nationale à Paris.Lucien Neuwirth pose le 6 décembre 2007 dans la bibliothèque de l'Assemblée nationale à Paris. (Photo Patrick Herzog. AFP)

    Cet ancien résistant est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l'âge de 89 ans.

    Lucien Neuwirth, pionnier de la contraception et gaulliste historique, est mort dans la nuit de lundi à mardi à 89 ans, a annoncé le site internet du Figaro, journal où travaille son épouse. Il est mort peu après minuit des suites d’une infection pulmonaire, à l’hôpital Rossini-Sainte-Périne à Paris, a précisé à l’AFP cette dernière, Sophie Huet, également présidente de l’Association des journalistes parlementaires.

    Sur le même sujet

    Engagé à 16 ans dans la Résistance, longtemps député puis sénateur de droite, il avait réussi, dans la France très conservatrice d’avant 1968 à faire adopter en 1967, contre la majorité de son camp, la loi autorisant la contraception. Un texte qui valut à cet élu UNR (ancêtre du RPR) d’être qualifié de «malfaiteur public» sur les bancs du Sénat.

    A voir aussi Dans les archives de l'Ina, «Quand la pilule passait mal»

    Né le 18 mai 1924 à Saint-Etienne, résistant à 16 ans, Lucien Neuwirth avait rejoint les Forces françaises libres. Pendant la guerre, il a été grièvement blessé, puis fait prisonnier. Adhérent au RPF à la Libération, il commence sa carrière politique comme conseiller municipal puis adjoint au maire de sa ville natale. C’est là qu’en 1957, il fait la connaissance du mouvement Maternité heureuse, qui deviendra le Mouvement français pour le planning familial.

    Lors du putsch d’Alger (13 mai 1958), il est porte-parole du Comité de salut public et directeur de Radio Alger. Il est ensuite élu député (UNR, UDR puis RPR) de la Loire de 1958 à 1981. Victime de la «vague rose», dans la foulée de l’élection de François Mitterrand en 1981, il est élu sénateur RPR de 1983 à 2001, date à laquelle il abandonne tout mandat local.

    C’est en décembre 1967, après bien des invectives au Parlement, que sa loi relative à la régulation des naissances, dite «loi Neuwirth», est votée puis promulguée : elle autorise la fabrication et l’importation de contraceptifs, leur vente exclusive en pharmacie sur ordonnance médicale, avec autorisation parentale pour les mineures. Il faudra cependant attendre 1972 pour que les derniers décrets d’application soient pris.

    Pourquoi ce combat contre son camp ? «J’ai été élevé par deux femmes exceptionnelles, racontait-il dans une interview enregistrée en 1981 où il apparaît, rond, direct, affable, en compagnie de sa fille et de sa petite-fille. (....) Pour moi, hommes et femmes c’est pareil», ajoute-t-il en soulignant que nombre de ses compagnons de la Résistance ont été agents de liaison ou parachutistes, comme lui, et que plusieurs d’entre elles sont tombées sous les coups de l’ennemi.

    «Un homme épris de liberté»

    François Hollande a rendu hommage à Lucien Neuwirth, voyant en lui un homme qui avait su «s’affranchir de tous les conservatismes», en particulier pour «l’émancipation des femmes». «Lucien Neuwirth aura été un acteur déterminant de l’évolution de la société française», a souligné le président de la République dans un communiqué diffusé par l’Elysée. «Résistant, rejoignant les Forces Françaises Libres à 16 ans, gaulliste historique, député, sénateur, Président du Conseil général de la Loire, il restera pour tous les Français et toutes les Françaises comme le parlementaire qui a autorisé l’utilisation de la pilule contraceptive en 1967», a-t-il rappelé.

    Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui était interrogé à son arrivée à la réunion des députés PS, a salué pour sa part une «grande personnalité». «Pour l’époque, il était en avant-garde et beaucoup de progrès ont été faits depuis. Mais je tiens à le saluer avec beaucoup de chaleur», a-t-il ajouté devant des journalistes.

    La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a salué «la mémoire d’un homme épris de liberté». «C’était un résistant. Mais c’était aussi un homme prêt à se battre contre les conservatismes, y compris ceux de son propre camp, pour faire avancer le droit des femmes.» Sa collègue des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, le nom de ce «défenseur engagé de la Libération de la France, (...) restera attaché à jamais à une autre libération, celle des femmes».

    AFP

    http://www.liberation.fr/societe/2013/11/26/mort-de-lucien-neuwirth-pere-de-la-pilule-contraceptive_962060

  • ”Clair comme de l'eau de roche”

    Signification

     
     

    Evident.

     

     

    Origine

     
     

    En ancien français, le mot "roche" signifiait "cave". L'"eau de roche" était en fait l'eau de source, réputée pour sa limpidité et sa transparence. C'est sur ces caractéristiques qu'est née l'expression "clair comme de l'eau de roche" que l'on utilise pour dire qu'un acte ou une parole est "transparente", c'est-à-dire lorsque sa signification est évidente.


    http://www.linternaute.com/expression/langue-francaise/202/clair-comme-de-l-eau-de-roche/
  • Histoires de champagne par Bertrand de Saint Vincent

    Publié le 14/12/2013 par Le Figaro Vin
    Coupe de champagne
    Photo : DR / Le Figaro



    En savoir plus : http://avis-vin.lefigaro.fr/vins-fetes/o109952-histoires-de-champagne-par-bertrand-de-saint-vincent#ixzz2nv6EiuzE

    "We never know"

    Je venais d'avoir 16 ans. On sortait de 1re. C'était l'été. Nos parents nous avaient envoyé dans une station balnéaire irlandaise pour un séjour linguistique : un mois dans une famille qui nous hébergeait. Des cours la journée, quartier libre le soir. On traînait dans les pubs en écoutant des guitaristes aux cheveux longs fredonner des complaintes qui nous brisaient le coeur. Nous étions deux amis. Dans la même soirée, chacun d'entre nous avait séduit une lycéenne locale. La mienne était une jolie brune, avec de longs cheveux ; presque aussi timide que moi. À leurs yeux, nous étions des produits exotiques. Nous portions des jeans délavés, des Clarks au pied. Cela nous donnait une démarche élastique. Nils était fan de Jim Morrisson, moi de Mick Jagger ; il avait tort, c'est lui qui allait mourir le premier. Le soir de notre conquête, nous étions allés nous promener le long des dunes. On s'était assis sur le sable, on avait flirté ; je passais la main sous le tee-shirt de mon Irlandaise. Elle avait la peau douce. La nuit aussi. On était des nouveaux romantiques. Sur le chemin du retour, en les raccompagnant chez elles, nous étions tombés sur une bande d'adolescents éméchés.

    Ils étaient trois, un peu plus âgés que nous. Le plus grand s'est approché de moi, m'a bousculé. Il était furieux qu'on lui vole ses petites amies. D'un geste brusque, il a brisé contre un mur la bouteille de bière qu'il tenait à la main et a approché le tesson de ma gorge. J'avais une peur bleue. Il puait la bière. Nils essayait de parlementer : "Pourquoi voulez-vous vous battre ?" Je sentais la pointe du verre brisé sur ma pomme d'Adam. Soudain, une idée m'a traversé : "Attendez : j'ai quelque chose pour vous !" Avant qu'ils aient eu le temps de réaliser, je suis parti en courant. Nils a du penser que j'étais un salaud. Non : il savait que je reviendrai. C'était vraiment mon meilleur ami. J'ai foncé jusqu'à la maison. Ma chambre donnait sur l'extérieur. Je suis rentré sans bruit et dans ma valise, j'ai pris la bouteille de champagne que j'avais apportée de Paris et que je n'avais jamais donnée à mes hôtes. Avant de repartir, dans un dernier réflexe, j'ai attrapé un verre dans la salle de bains. J'ai couru comme un dératé pour revenir sur le champ de bataille. Les agresseurs n'avaient pas bougé. La tension était extrême : "Champagne !" ai-je crié en exhibant ma prise.

    J'ai fait sauter le bouchon qui a dû toucher la lune. Un flot de mousse a jailli. J'ai rempli un verre et l'ai tendu au chef de la bande. Il l'a pris, l'a humé, l'a vidé d'un trait. Tout le monde se taisait : "Shit ! a-t-il fini par lâcher en rotant, c'est meilleur que la bière !" On était sauvé. La bouteille est passée de main en main, tout le monde a bu au goulot. Il y avait un parfum d'équipée sauvage. Après la dernière goutte, je l'ai rendue à mon adversaire : "Je te la donne, mais à une condition : tu ne la casses pas !" Il l'a brandie vers le ciel comme un trophée. J'ai regardé Nils : c'était le moment de s'éclipser. On a filé sans demander notre reste. Quand on s'est retourné, les garçons n'avaient pas bougé : "Bye, guys !", clamaient les filles en agitant la main. Le lendemain, dans le pub où nous avions nos habitudes, j'étais devenu "Mister Champagne". Depuis, j'en garde toujours une bouteille au frais : we never know.

    Dernier ouvrage paru : "Tout Paris", Grasset.



    En savoir plus : http://avis-vin.lefigaro.fr/vins-fetes/o109952-histoires-de-champagne-par-bertrand-de-saint-vincent#ixzz2nv6Kl9z0

  • La maison de Léonard De Vinci à Amboise

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    L'histoire
    Bâtie au Xllème siècle, la demeure du Clos-Lucé devint sous François ler emblématique du mouvement de la Renaissance en France. Le monarque y fit venir peintres, architectes et poètes. Mais c'est Léonard de Vinci qui a marqué le domaine de son empreinte. Lui qui avait passé sa vie entre Florence, Rome et Milan, dispensant ses services d'ingénieur, y vécut les trois dernières années de sa vie et y mourut.

    En 1516, invité à résider au Clos-Lucé par François ler, Léonard de Vinci fait venir d'Italie trois de ses toiles les plus célèbres : la "Joconde", la "Sainte-Anne" et le "Saint Jean-Baptiste", qu'il termine dans la propriété. Le roi de France veut que l'artiste y soit "libre de penser, de rêver et de travailler". Vinci, en retour, accomplit diverses missions : il est tour à tour metteur en scène des fêtes de la Cour, ingénieur militaire et civil ou encore urbaniste.

    La visite
    De nos jours, la chambre de l'artiste peut être visitée. C'est là qu'il mourut, veillé, selon certains, par François ler. Au sous-sol, on peut voir des maquettes reproduisant, d'après les dessins de Vinci, ses principales inventions hydrauliques, navales ou aériennes. La visite de la chapelle est également une bonne incursion dans l'univers du maître. Sur les murs, on peut voir trois fresques du XVIème siècle vraisemblablement peintes par ses disciples à sa demande.

    Le manoir,
    restauré au XIXème siècle, ne présente plus aux visiteurs le visage que le génie lui a connu. Un important chantier de restauration a été ouvert en 1960 pour rendre à la demeure l'atmosphère de la Renaissance.

    Le Clos-Lucé ne dévoilera pas tous les mystères entourant Léonard de Vinci. Ainsi, l'entrée du souterrain secret du Clos-Lucé que François Ier aurait emprunté pour rendre visite au génie reste-t-elle scellée à jamais.

    Le parc du château accueille désormais un parcours initiatique sur les traces de Léonard de Vinci :

    » Leonard da Vinci, un génie en pleine nature

    En savoir plus
    Adresse : Le Clos-Lucé, demeure de Léonard de Vinci, 37400 Amboise
    Renseignements : 02 47 57 00 73
    Site : vinci-closluce.com
    Tout savoir sur Amboise dans l'Internaute ville
    http://www.linternaute.com/sortir/maison-artiste/vinci.shtml
  • NOUVELLE EDITION DE MON RECUEIL DE POEMES

    f870529ba03870992486fdc17d6d7f6c.jpgIl y a quelques mois, je me suis lancé dans l'aventure de l'autoédition.

    Aujourd'hui, grâce à Ambroise(, je vous présente une nouvelle édition avec une nouvelle couverture (photo de la lagune de Oualidia au Maroc), un nouveau format, une nouvelle mise en page mais les poèmes sont toujours les mêmes.

    Je remercie tous ceux qui ont commandé mon recueil sur Lulu.

    Il  est maintenant en vente sur le site d'Ambroise:

     http://www.e-monsite.com/ecritureenvrac/rubrique-1082657.html

     

    Par contre, mon mémoire de maîtrise est toujours en vente sur Lulu:

     

    http://stores.lulu.com/store.php?fAcctID=617288 (lien à gauche sur ce blog)

     

    Pour en savoir plus sur mon recueil de poèmes, cf.

     

    http://lauravanel-coytte.hautetfort.com/archive/2007/03/05/je-me-suis-lancee.html#comments

     

    Pour en savoir plus sur mon mémoire de maîtrise, cf.

     

     http://lauravanel-coytte.hautetfort.com/archive/2007/06/13/le-paysage-dans-les-oeuvres-poetiques-de-baudelaire-et-nerv.html#comments

  • Le mystère de la momie de la reine Hatshepsout

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    La souveraine, qui régna de 1479 à 1457 avant J.-C., aurait été identifiée grâce à une molaire cassée, retrouvée dans un vase funéraire.
    AFP Photo/Discovery Channel/HO.
    ANNE-MARIE ROMERO.
     Publié le 28 juin 2007
    Actualisé le 28 juin 2007 : 08h17

    Le directeur des Antiquités égyptiennes a fait sensation en annonçant avoir identifié la momie de la reine la plus célèbre et la plus haïe de la période pharaonique. Un coup de théâtre qui laisse perplexes les égyptologues français.

    C'EST À PARTIR d'un morceau de dent, d'une simple molaire cassée, retrouvée dans un « vase canope » - les vases recevant les viscères des morts au moment de la momification - que Zahi Hawass, le tonitruant directeur des Antiquités égyptiennes, a annoncé hier, après deux jours de rumeurs soigneusement orchestrées, qu'il avait identifié la momie de la reine Hatshepsout. Hatshepsout, celle par qui le scandale était arrivé, au XVe siècle avant notre ère, parce qu'elle, une femme, avait transformé sa régence en monarchie personnelle pendant vingt-deux ans...
    Ce morceau de molaire collerait en effet parfaitement avec une dent cassée de la momie de la nourrice d'Hatshepsout, Sat-Rê, retrouvée par Howard Carter dans les années 1910, dans la tombe numérotée KV 60 (King Valley n° 60), en compagnie d'une autre momie féminine inconnue. À l'époque, la « nourrice » avait été transportée au Musée du Caire et l'autre dépouille, laissée dans la tombe.
    Enterrée dans un lieu discret
    Zahi Hawass, très friand d'annonces médiatiques, a expliqué hier ses recherches, menées avec le soutien de la chaîne américaine Discovery Channel, et ses déductions, au cours d'une conférence de presse au Musée du Caire. Pour lui, il ne fait pas de doute qu'il s'agit de « la plus importante découverte dans la Vallée des rois depuis celle de la tombe de Touthankamon ». Fille unique et héritière de Thoutmosis Ier, épouse de Thoutmosis II, son demi-frère, belle-mère de Thoutmosis III dont elle assuma la régence, Hatshepsout régna de 1479 à 1457 avant J.-C. dans les premiers temps du Nouvel Empire. Après avoir finalement passé la main à son neveu et pupille, elle avait sombré dans l'oubli.
    Dans l'énorme ouvrage publié sur la reine en 2002, Christiane Desroches-Noblecourt expliquait qu'elle n'avait vraisemblablement été enterrée dans aucun des trois tombeaux qu'elle s'était successivement fait construire, mais dans un lieu discret mais cependant décent et digne d'une reine.
    Car la grande égyptologue s'élève - et elle n'est pas la seule - contre la rumeur qui veut que Thoutmosis se soit vengé de sa belle-mère dès son accession au pouvoir en faisant marteler ses effigies et monuments. « Il n'avait pas de raison de lui en vouloir puisqu'elle l'avait toujours associée à ses actes politiques. Les martelages ont eu lieu vingt ans plus tard, à la suite d'un événement politique qui nous échappe. » Il n'y a donc pas lieu d'imaginer qu'elle se soit fait inhumer en se faisant passer pour sa nourrice.
    Trois tombeaux ! Hatshepsout, lorsqu'elle n'était que la Grande Épouse royale de Thoutmosis II, avait en effet choisi une faille de rocher située à 28 mètres de hauteur pour y faire creuser une première tombe, à Sikkat-Taquet-ez-Zeïd. Une fois régente, elle en avait commandé une autre dans la Vallée des Rois (KV 20) dans laquelle elle avait fait fabriquer un tombeau de quartzite rose pour son usage. Mais elle y avait fait transporter le corps de son père, Thoutmosis Ier, et avait fait fabriquer pour elle-même une troisième cuve, également en quartzite, retrouvée vide, également par Carter.
    De cet enterrement royal, on ne sait strictement rien. Mais il y a plus d'un siècle, lorsque Belzoni avait découvert la fameuse cachette royale de Deir-el-Bahari, où un pharaon de la XXIe dynastie avait fait entasser toutes les dépouilles royales pour leur épargner des pillages, on avait découvert un vase canope marqué de la titulature d'Hatshepsout et contenant sa rate.
    Il semblerait que des recherches aient été reprises dans ce récipient puisque Zahi Hawass y a trouvé la précieuse molaire cassée. Dans ce cas, il serait possible que ce soit la reine qui ait été prise pour sa nourrice et que l'autre femme laissée dans la tombe soit Sat-Rê... « Mais il convient d'être prudent, estime Luc Gabolde, chercheur au CNRS de Montpellier, et spécialiste de la XVIIIe dynastie, car on peut avoir enterré la nourrice, que la reine aimait tendrement, avec sa propre mère ou avec sa fille. Cela se pratiquait couramment ».
    Analyses ADN
    D'autre part, Christiane Desroches-Noblecourt, à 93 ans, garde un souvenir précis de ses travaux. Elle a vu ce vase, cette rate, mais, dit-elle, « je n'ai jamais trouvé de molaire dans ce récipient sacré ».
    Discovery Channel a annoncé que des analyses ADN allaient être pratiquées sur la dent et la momie du musée. Là encore, Luc Gabolde est prudent : « Toutes les momies ont été tellement bombardées de rayons X dans les années 1980 que les chaînes d'ADN ont été faussées et qu'elles ne sont plus très fiables. »
    Enfin, selon Guillemette Andreu, directrice du département d'Égyptologie du Louvre, elle aussi sceptique, « il ne faut pas oublier que le gouvernement égyptien a besoin de découvertes spectaculaires, glorifiant le passé auquel les Égyptiens sont si attachés, afin de contrecarrer les tentations fondamentalistes ».

     
  • 20 ans de la mort de Dalida

    Reportage photo sur:http://www.lexpress.fr/info/quotidien/24himages/

    Vingt ans après sa disparition le 3 mai 1987, Paris rend hommage à la chanteuse Dalida, à l’occasion d’une grande exposition (jusqu'au 8 septembre 2007), la première jamais consacrée à cette artiste. Images de la transformation de la jeune Yolanda Gigliotti, Miss Egypte aux cheveux de geai et aux yeux bordés de khôl, en Dalida, sirène blonde gansée de strass, et reine incontestée des shows et du disco

  • ”Les noces de Cana” de Véronèse

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    Les Noces de Cana (1562-63)
    (9,90 x 6,66)

    Le troisième jour, il y eut une noce à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi fut invité à la noce ainsi que ses disciples. Le vin venant à manquer, la mère de Jésus lui dit " Ils n’ont pas de vin ". Jésus lui dit " Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore venue. " Sa mère dit aux serviteurs : " Faites ce qu’il vous dira ."

  • Le recueil de poèmes de Noureddine Mhakkak est maintenant disponible

    bd7190e44e16fe5a63ccccea75f0e753.jpgLes fleurs de l'orient

    Noureddine Mhakkak, écrivain marocain, un vrai casablancais, qui aime jouer avec et par des mots et des signes, et qui aime voir les étoiles de la nuit pendant le temps d’hiver, le temps de la pluie, le temps de la résurrection de la vie. Depuis son enfance, il a essayé d’écrire de la poésie, de créer son univers poétique personnel avec ses propres lettres. Ce monde poétique qui est plein d’amour, d’amitié et de tolérance. Ainsi il a pu écrire et publier plusieurs poèmes dans des journaux et revues marocains de langue française, tels « Vision », « Agora », « Libération », « Albayane » et bien d’autres.

    Fasciné par les poèmes de Charles Baudelaire, Paul Eluard, Stéphane Mallarmé, Arthur Rimbaud et surtout par les poèmes du grand Victor Hugo, Noureddine Mhakkak, n’a pas cessé de plonger dans les mers de la poésie universelle, avec le cœur d’un vrai poète et la vision d’un oiseau mythique qui n’est autre que le Simourg lui-même.

    On trouve ici, comme d’habitude, le vrai poète qui nous fascine par son imaginaire créatif, par ses mots simples mais profonds, par sa vision du monde pleine de vie et de joie. On le trouve ici tel un voyageur qui aime partir vers d’autres terres, vers d’autres cieux, et qui ne cesse jamais de prendre avec lui l’ombre de la bien-aimée, et même l’ombre de son ombre, selon l’expression de Jacques Brel. On le trouve ici – enfin - tel un philosophe artiste qui pense aux autres et qui aime bien partager avec eux son pain.

    Noureddine Mhakkak a déjà publié deux recueils de poésie aux éditions Mille Poètes : « Le jardin des passions » et « Les sirènes de la méditerranée ». Avec ce troisième recueil - Les fleurs de l'orient - Noureddine nous démontre encore une fois ses talents de véritable poète.


    Les fleurs de l'orient
    Format : 56 pages, 6.0 x 9.0 po., broché,
    papier intérieur crème #60,
    encre intérieur noir et blanc,
    couverture extérieure #100 en quatre couleurs.

    EN VENTE ICI >>>>

    Source: Mille poètes

  • 40ème anniversaire de la Croix de Lorraine

    40 ans après l’inauguration de la Croix de Lorraine à Colombey-les-Deux-Eglises le 18 juin 1972, l’exposition «Un symbole pour l’Histoire, 40e anniversaire de la Croix de Lorraine» retrace l’histoire d’un symbole vieux de 2000 ans qui demeure aujourd’hui attaché dans la mémoire collective au général de Gaulle.

    L’exposition s’attache en préambule à montrer que la croix de Lorraine est un symbole fort qui préexiste à la France libre. Le visiteur est ensuite amené à découvrir les modalités qui ont conduit l’Homme du 18 juin à choisir cette croix en opposition à la croix gammée des nazis. Symbole de ralliement passant de l’ombre à la lumière à la Libération, cette croix de Lorraine deviendra un symbole du gaullisme politique.

    http://www.memorial-charlesdegaulle.fr/articles-2/42-182-40eme-anniversaire-croix-lorraine/

    Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure(inspirée par ce que j’aime, donc par ce blog) et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

  • Fin de:Django, swing de Paris

    Émile Savitry, Portrait de Django Reinhardt, 1933

    Django Reinhardt Swing de Paris

    DU 6 OCTOBRE 2012 AU 23 JANVIER 2013

    Accédez au mini-site de l'exposition

    Enfant de la balle né à l’arrière d’une roulotte, aristocrate du swing grandi dans les bas-fonds de la « Zone », Django Reinhardt (1910-1953), « fils de l’air » comme se plaisait à le décrire Jean Cocteau, a conquis aussi bien les intellectuels férus de jazz que les danseurs des bals canailles ou la clientèle chic des cabarets sélects, grâce à la magie de sa guitare.

    Django Reinhardt a fasciné ses contemporains par la manière dont son éclatante virtuosité a triomphé de son handicap, faisant oublier qu’il avait perdu l’usage de deux doigts dans l’incendie de sa roulotte, à l’âge de dix-huit ans. Prenant la tête, avec le violoniste Stéphane Grappelli, du Quintette du Hot Club de France, il a donné naissance à un nouveau style de jazz : le jazz manouche. Il a partagé la scène avec certains des plus grands noms : Coleman Hawkins, Duke Ellington ou Benny Carter.

    Des bals de la rue de Lappe au Boeuf sur le toit, des boîtes de Pigalle à la Salle Pleyel, des grands cinémas des Champs-Élysées au Cirque Médrano ou aux puces de Saint-Ouen, le parcours de Django est une géographie parisienne en soi. Outre une collection de documents inédits et l’évocation de l’atelier des mythiques guitares Selmer, l’exposition fait une place à ceux qui ont su capter l’âme de Paris : des photographes comme Eugène Atget, Brassaï, Émile Savitry, Willy Ronis ou Robert Doisneau, mais aussi des écrivains, des peintres et sculpteurs.

    http://www.citedelamusique.fr/francais/musee/expo_temporaires.aspx

    Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

  • ”Beauté, mon beau souci” de François de Malherbe

    Beauté, mon beau souci, de qui l'âme incertaine

    A, comme l'Océan, son flux et son reflux,

    Pensez de vous résoudre à soulager ma peine,

    Ou je me vais résoudre à ne le souffrir plus.

    Vos yeux ont des appas que j'aime et que je prise,

    Et qui peuvent beaucoup dessus ma liberté;

    Mais pour me retenir, s'ils font cas de ma prise,

    Il leur faut de l'amour autant que de beauté.

    Quand je pense être au point que cela s'accomplisse

    Quelque excuse toujours en empêche l'effet;

    C'est la toile sans fin de la femme d'Ulysse,

    Dont l'ouvrage du soir au matin se défait.

    Madame, avisez-y, vous perdez votre gloire

    De me l'avoir promis, et vous rire de moi;

    S'il ne vous en souvient, vous manquez de mémoire,

    Et s'il vous en souvient, vous n'avez point de foi.

    J'avais toujours fait compte, aimant chose si haute,

    De ne m'en séparer qu'avecque le trépas;

    S'il arrive autrement, ce sera votre faute

    De faire des serments et ne les tenir pas.

    http://textes.libres.free.fr